La guerre des Trois

 

Rien ne valait l'oisiveté de commères réunies pour répandre calomnies et pensées malveillantes. Le parfum du scandale, la plus douce des essences, se partageait sans modération ; son entêtement tenace finissait par envoûter toute la communauté. Les réputations s'effondraient dans cette diffusion éparse, des mythes s'édifiaient par le même canal. Car, de ragots invérifiés en modifications éhontées, un événement des plus banals au départ, brillait d'une aura miraculeuse à l'autre extrémité de la chaîne des messes basses. Voilà comment l'ombre fugace d'un mendiant égaré devenait la manifestation d'une âme damnée. Voilà comment la destruction d'un navire envahisseur annonçait l'avènement d'un nouveau roi.

À l'intérieur d'une auberge dissimulée par le crêpe ombragé de la nuit, le mythe se diffusait. Dans l'encre de la campagne lectoise, la lumière de ses lanternes brillait faiblement. L'engouement des convives à commenter les nouvelles de la guerre animait follement l'établissement isolé. Les mots se passaient en même temps que les écuelles. La légende grandissait à mesure que les chopes se vidaient. Avec une lune de retard, l'assemblée revivait les batailles terribles du pays d'Astirac, dont le récit, largement transformé, hérissait les poils et inquiétait les braves.

Un chevreau de lait rôti et une purée de lentilles en partage unissaient l'immense tablée. Un vin d'hypocras coulait abondamment et grisait les esprits inquiets par l'approche de la guerre. Un homme aux joues charnues dont l'abus fréquent d'alcool accentuait une rosacée frappante, saisit un pichet. Il se leva pour avoir l'attention de l'assemblée ; sa bouche débitant difficilement ses mots inarticulés :

— Parait mêm' que le roi d'Outremonde a sauvé la ville. Avec ses lieutenants, z'ont coulé la flotte entière de l'Émissaire. En un claquement de doigts, comme za, l'escadrille a terminé au fond des eaux du port.

Un vieillard avec la goutte au nez rapporta à son tour des précisions qu'il avait entendues de son gendre tonnelier.

— Le prince des démons en un clin d'œil a pulvérisé la moitié des envahisseurs dans une énorme pétarade. La secousse a été ressentie dix lieues à la ronde. Comme ça que le Grand Maréchal a été prévenu de l'attaque. Il était sur ses terres. Il finissait de respecter la lune de deuil pour sa défunte épouse.

— Z'est vrai ça ! L'Grand Maréchal a convoqué son ban et a lancé l'assaut sur Manidres. Quand il est arrivé, les portes de la ville étaient grandes z'ouvertes. C'est le roi d'Outremonde tout seul qu'a permis ça. Si la ville n'est pas tombée, c'est bien grâce à lui.

L'ivrogne ponctua son affirmation d'une grande rasade qu'il engloutit d'une traite. Puis, dans une expiration bruyante, il se lamenta du sort funeste de la capitale :

— Bassus en r'vanche, c'est pas la même histoire. Parait que quand l'Grand Maréchal est arrivé, il ne restait plus rien de la ville. Que des cendres et des os.

L'homme se rassit dans un silence de plomb. De nombreux échos sur le destin de Bassus étaient parvenus jusqu'à leurs oreilles horrifiées. Les cuillères de bois raclaient dans les bols pendant que tous se recueillaient. En de nombreux endroits, le Bouclier Serein s'était fendu. L'Empire marchait irrémédiablement vers Baëlys-la-Belle. L'exploit de Manidres, seule étincelle d'espoir dans le cataclysme en cours, ne suffisait à enorgueillir les âmes en peine.

En bout de table, le tenancier posa un plateau de nouvelles pintes mousseuses. Voulant chasser l'ambiance moribonde de son établissement, il exagéra une jovialité crapuleuse :

— Voyons mes amis, gardez espérance. Le Premier Sujet Cazoel tient la Porte de Pyr. Tant qu'il résistera, le pays Randais sera préservé.

L'apprenti du forgeron, dont des cicatrices fines et blanches zébraient les bras, attrapa une chope au vol et attisa cette braise d'optimisme :

— Le Premier Sujet Loren lève ses troupes nombreuses pour soutenir le Parakoï à Baëlys et protéger notre pays Lectois. La victoire est encore possible. Seul le pays d'Astirac est à feu et à sang. Nous pouvons renvoyer ces barbares par-delà le Bouclier. Le Parakoï n'a pas encore fait parler sa puissance.

Le doyen de la table, toujours avec une goutte au bout du nez, se glissa dans cette ferveur rassurante. Sans trop y croire, il partagea une hypothèse qui s'apparentait à un vœu pieux :

— Le roi d'Outremonde invoquera son armée démoniaque en plein cœur des forces ennemies et les repoussera, sans aucune aide du Parakoï ! Ce qu'il a accompli à Manidres avec ses sergents est formidable. Imaginez ce dont il est capable avec sa horde démoniaque sortie de terre ! L'Empereur ne fera pas le poids. Le roi d'Outremonde nous protégera ! Il est l'ami du petit peuple.

La fougue d'un autre convive coupa court à l'éloge du vieillard. Un homme à la barbe broussailleuse se leva et, poings serrés sur la table, il s'emporta :

— Le Parakoï n'a besoin d'aucune aide ! Il écrasera tous ces hérétiques ! Empereur et autre roi de je ne sais où !

Une voix discrète répondit à l'emballement.

— Pourtant son Bouclier, soi-disant invulnérable, n'a pas résisté. Qui nous dit que son armée triomphera ? Nous aurons besoin de l'aide de ce roi providentiel.

L'homme à la barbe tourna la tête dans tous les sens, à la recherche de l'individu qui osait douter du Parakoï. Il vociféra de plus belle :

— Qui ose ?

Le tenancier posa une main sur l'épaule de l'homme en colère et lui offrit une chope amicale. Une dispute était mauvaise pour les affaires. Une table renversée et les bénéfices de la soirée s'évaporaient. Dans pareil cas, un gobelet bien rempli pour apaiser les colères représentait un investissement toujours rentable. Le barbu observa la pinte. Il se calma aussi rapidement qu'il s'était emporté. L'ire fut contenue et l'aigreur dissipée dans cette offrande bien accueillie.

L'assemblée baissa les yeux sur le contenu des écuelles. Dans un nouveau silence, tous savouraient leur contenu et leur chance d'être épargnés des privations de la guerre.

Le vent fit claquer un volet mal attaché. L'éclotier du hameau passa sa main calleuse sur le sommet de son crâne dégarni. Il parla d'une voix légère, trop heureux de partager une information dont il avait la primeur :

— Le charron est venu me voir ce matin.

Tous les visages se tournèrent vers lui.

— Il m'a conté un miracle que le grillou lui a rapporté. Il le tient lui-même du pannasseur de la capitale.

Tous hochèrent la tête, comme pour approuver la chaine de transmission et légitimer les propos à venir. Tous attendaient le récit du sabotier. Même le grand barbu, friand de toutes sortes de ragots, tendait une oreille attentive.

— Avant que le Grand Maréchal investisse la ville et qu'il renverse la flopée d'envahisseurs coincée entre les murailles et les eaux du port, le roi d'Outremonde a été aperçu dans la ville.

L'ivrogne intervint en braillant :

— On l'zait tout ça. J'l'a déjà dit qu'il était avec ses deux lieutenants et qu'ils z'ont tout coulé d'une pich'nette.

— Le roi d'Outremonde n'était pas seul, Aguil. Je ne parle pas de ses deux acolytes.

Les chopes restèrent figées dans les mains. L’éclotier trempa sa cuillère dans son écrasée de lentilles et la porta délicatement aux lèvres. Le barbu fit trembler la table par un coup de poing tonitruant :

— Tu te moques de nous le chauve ? Crache le morceau sans te faire prier !

Le concerné feignit l'étonnement et, comme rappelé à ses devoirs, il s'excusa :

— Pardonnez mon indélicatesse. Sa reine était à ses côtés. Elle valait une armée à elle seule.

— Comment ça, za reine ? La pauvre inconnue qu'il a libérée des geôles du Parakoï n'avait rien d'une combattante.

Le barbu marmonna assez fort pour être entendu jusqu'à l'autre bout de la tablée :

— Balivernes !

Le sabotier leva son doigt pour calmer le tumulte de l'assemblée. Calmement, il reprit son récit :

— Plusieurs rescapés ont témoigné. Avec son épée aiguisée, elle a tranché autant de cous qu'un faucheur de blé de tiges en pleine moisson. Dans sa cape blanche, elle ne pouvait pas passer inaperçue.

Le barbu se leva brusquement à faire racler son tabouret sur le plancher. De sa voix puissante, il interrompit à nouveau la déclaration :

— Foutaises !

Les murmures se multiplièrent en un brouhaha approbateur. Une voix discrète ignora l'intervention du coléreux et ajouta :

— Imaginez ce que ce roi pourrait faire s'il transformait tout le petit peuple en guerriers sanguinaires. Finie l'invasion.

Une autre voix anonyme prononça la sentence :

— Fini le Parakoï.

Le tenancier posa sur la table une tourte aux pommes dans une cacophonie remuante.

— Sornettes !

— La plus grande des impostures, c'est ton Parakoï ! Il ne bouge pas un pouce devant l'effondrement de son Bouclier !

— Répète un peu si tu l'oses !

— Vive le roi d'Outremonde ! Vive le roi souterrain !

Le tabouret vola par-dessus la tourte. En réponse, les chopes affluèrent sur le barbu qui se réfugia sous la table. Isolé et vaincu par avance devant cette coalition inattendue, il clama sa reddition :

— Arrêtez !

Sous les huées, il sortit la tête de son abri. Penaud, il fit le tour des convives pour ramasser le projectile. Le tenancier soupira devant les bris éparpillés au sol et les coulures sur son mur de pierres.

L'homme vaincu reprit sa place et, la tête basse, il finit les morceaux filandreux du chevreau. Les commentaires fusèrent alors, le bon sens remarquablement délaissé.

— Avec la Porte de Pyr verrouillée par le Premier Sujet Cazoel et ce nouveau souverain sur les talons, l'Empire n'a d'autre choix que de remonter vers le nord pour s'emparer de Baëlys.

— Sans compter l'ost du Grand Maréchal qui ne se fera pas voler la vedette par ce concurrent à abattre. La poussée vers le nord sera terrible.

— Grâce à l'intervention du roi d'Outremonde, la cohorte de l'Empereur ne pourra compter sur aucun soutien par les mers du sud.

— Notre Premier Sujet Loren les attendra fermement à San-Marty. Ce sera une bataille décisive. Avec le soutien des légions personnelles du Parakoï, sir Loren vaincra et la capitale sera préservée.

— Une fois l'Empire rebouté, les deux rois s'affronteront pour imposer son hégémonie sur les Trois pays.

— Que faites-vous du troisième ?

Tous se tournèrent vers l'apprenti forgeron. Sa voix fluette, dans ce corps musculeux, lui valait des brimades récurrentes. Là, il avait l'attention de l'auberge. D'un haussement d'épaules, il partagea ce qu'il lui semblait une évidence :

— L'Empereur. Son peuple le vénère comme l'incarnation de je ne sais trop qui. Parait que c'est pour ça qu'il nous attaque. Le Parakoï serait un imposteur à écraser. S'il échoue, il ne s'arrêtera pas là. Pour ce qu'il en reste du Bouclier, aussitôt repoussé, il reviendra fissa. Un trône pour trois.

L'aubergiste apporta une corbeille de cormes et d'alises qui fut aussitôt vidée par les mains rapaces. L'assemblée méditait sur la cascade de suppositions plus ou moins fondées. Si chacun respectait les coutumes et croyances profondément enracinées dans les Trois pays, les manifestations multiples et les miracles démoniaques avaient écorné grandement l'image protectrice du Parakoï. Devant les officiels et leurs armes, tous se soumettaient à la doctrine officielle. Dans le secret des tavernes ou sous les mansardes ombragées, les langues téméraires osaient douter.

Les ventres pleins et les gosiers satisfaits ne réfrénaient pas les langues des habitués du lieu. S'improvisant tacticiens ingénieux et spécialistes de l'art guerrier, chacun ajouta sa pierre à l'édifice de la défense des Trois pays. La goutte du vieillard finit enfin par tomber. Il essuya le bout de son nez d'un revers de manche et il nasilla :

— Mon p'tit Rody est toujours en poste dans la baie du Nord. Nous avons reçu de lui une lettre qui donne de ses nouvelles. Il va pour le mieux. Aucune trace d'un bateau de l'Empire. La flotte du Premier Sujet Loren contrôle parfaitement la côte du pays Lectois. L'Empire a tout misé sur un débarquement dans les eaux du sud. Nous pouvons être sereins sur ce point.

Les hochements de tête validèrent, comme un seul homme, la conclusion du vieillard. L'auberge, à dix lieues à l'ouest de Lactour, se tenait loin de tous ces combats acharnés. Les convives commentaient les échos de l'invasion mais se satisfaisaient, égoïstement, de n'en être jamais des témoins privilégiés. Si la guerre devait un jour s'inviter en personne à leur table, il ne resterait déjà plus rien des Trois pays.

Le volet claqua à nouveau. Le tenancier laissa alors ses clients à leurs échanges animés. Il ouvrit la porte de son établissement. Une rafale souleva son tablier sale et lui hérissa le poil. Courbant l'échine sous la pluie nouvelle, le gérant de l'auberge pressa le pas jusqu'au battant indiscret. Il le bloqua derrière son attache et revint à l'intérieur, les chausses boueuses. La voix grave du barbu l'accueillit. Apparemment, à défaut d'avoir apprécié le chevreau, il n'avait pas digéré la coalition dont il avait été la victime :

— Bande de décérébrés, comment pouvez-vous solliciter une intervention de ce roi souterrain ? Avez-vous oublié les exactions qu'il a commises si près de chez nous ? Tous ces malheureux pendus aux arbres et les villages brûlés avec femmes et enfants ? Ce roi, ce dieu, appelez-le comme cela vous chante est de la pire espèce.

Le sabotier leva le menton et, l'index levé, répondit calmement :

— Qui nous dit qu'il s'agit du roi d'Outremonde ? Un briscard malveillant pourrait se faire passer pour lui. Jusqu'à maintenant il n'est apparu qu'avec ses lieutenants. Jamais avec une horde assoiffée de sang.

Le barbu but d'une traite un gobelet de vin chaud. Après l'avoir posé violemment sur la table, il continua sa vindicte :

— Et la destruction de la citadelle de Myr et de tous les innocents à l'intérieur ? Là encore un imposteur ? Pourtant c'était la première apparition affirmée de votre roi barbare !

Cette fois-ci, ce fut l'ivrogne qui se leva pour défendre l'honneur de ce roi qu'il admirait déjà :

— Z'était bien son œuvre ! Après ce qu'ils z'ont fait à notre p'tite Ilysane, ce n'était que justice !

L'homme esseulé chercha du regard un soutien inexistant. Chacun l'ignorait et préférait siroter le spiritueux réconfortant. Il passa sa main dans sa barbe épaisse et soupira :

— Vous êtes tous aveuglés par ce roi que vous n'avez jamais vu. Vous en faites déjà un dieu.

— Dit le borgne qui n'a jamais vu le Parakoï.

L'aubergiste passa derrière son comptoir. Il ignora docilement la dispute de ses clients, prit un chiffon et astiqua ses verres, laissant ses propres pensées l'envahir.

Depuis des semaines, la même scène se rejouait et chaque soir, les arguments s'échangeaient avec plus ou moins de courtoisie. S'estimait-il chanceux de ne récolter dans cette session qu'une vilaine coulure sur sa pierre blanchie. Le hameau baignait dans une quiétude besogneuse la journée. Dès que la nuit imposait son lascif envoûtement, les amants se retrouvaient pendant que les disputailleurs se réunissaient pour des dialogues aporétiques. Qu'un roi, deux ou plus se battaient pour les Trois pays, importait peu au vieux gérant qui n'aspirait, en cette heure avancée de la nuit, qu'à retrouver la douceur de sa couche. Vers qui son allégeance devait-elle se tourner ? Tant qu'il ne se fâchait avec aucun client et que son gagne-pain revenait tous les soirs, peu lui importait, il les idolâtrait tous les trois s’il le fallait.

Il savait que le soleil se levait tous les matins et que son ventre devait être rempli régulièrement ; il n'avait besoin d'en connaitre davantage. Qui de l'un ou qui de l'autre imposerait son pouvoir à tous, il n'en avait cure. Dans son vallon, isolé des arcanes du pouvoir, ses rides se creuseraient immanquablement. Dans sa campagne reculée, la vie finirait un jour par l'emporter. Qui devait-il adorer ? L'aubergiste eut un petit rire, pour lui-même, presque silencieux. Si le vieil homme n'avait pas encore de réponse tranchée, il se jurait d’y réfléchir. Mais avant, il voulait simplement dormir.

Un jet de tabouret extirpa le tenancier de ses songes. Il était grand temps de baisser le rideau sur cette tragédie humaine avant que les bénéfices ne se réduisissent à peau de chagrin. D'un geste vif, il tira sur la corde d'une lourde cloche qu'il avait gardée de son ancienne vie de matelot. Le bourdon vibra. Les invectives se soumirent à ce juge incontestable. Dans le royaume du tenancier, le silence suivait le carillon au risque de subir un exil malheureux. Un deuxième son de cloche invita les clients à déserter les lieux. L'auberge fermait ses portes. Aussi éreintée que son propriétaire, elle devait se reposer.

Un à un, les convives se retirèrent, le barbu en tête et l'ivrogne à la traîne, laissant chacun sur le comptoir une pièce de cuivre gravée à l'effigie du Parakoï. Ce premier souverain marquait son empreinte et son image sur toutes les richesses des Trois pays, à commencer sur sa monnaie. Le gérant sourit à l'idée de l'enfermer dans sa sacoche de cuir et de porter sur lui cette part de divin. Une révélation circonstanciée le fit rire. Ce maître de toute l’humanité, le tenancier le tenait dans la paume de sa main. De tous, le plus éternel, l'unique, le vénérable, resterait celui qui sonnait cupidement à l'oreille des hommes. Immuables, inoxydables, ces pièces de métal seraient chéries universellement, indéfiniment. De la clinquaille jusqu'au plus bel écu d'or, le pouvoir démesuré de ces pièces rendait les hommes fanatiques, prêts à anéantir leur prochain, leur semblable, leur frère et leur père pour espérer effleurer son essence extraordinaire. Des plus miséreux aux privilégiés de ce monde, tous lui vouaient un culte ardent, un sacerdoce quotidien. Des guerres effroyables revêtaient des justifications vertueuses. Derrière elles, la main de ce maître terrible planait insidieusement. Ce démiurge tout-puissant déchirait l'humanité et pourtant, pauvre misérable, elle l'admirait.

En fidèle adorateur consciencieux et convaincu, le tenancier ramassa la mise et s'empressa de mettre en sécurité cette idole qu'il ne voulait pas partager.

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Syanelys
Posté le 05/05/2023
Hey Clem',

J'ai retrouvé ton Aguil et j'ai vraiment adoré ce chapitre dédié aux coulisses de la "guerre" qui se profile. Bon je t'avoue que j'ai dû avoir recours à ton JDB pour bien situer les Trois Pays (tous cités, tous impliqués !) et retrouver certaines villes. J'espère que tu pourras glisser une illustration de carte en guise d'illustrations pour ne pas couper la lecture des lecteurs.

J'ai beaucoup aimé cette chaine de transmission digne d'un téléphone arabe qui interprète et exagère tous les comérages. Le Parakoï en prend pour son grade, tantôt le protecteur ultime qui aurait tardé à venir sauver Manidres tantôt un garant discrédit au profit d'un roi en pleine ascension !

Et tu te doutes bien que j'ai jubilé en lisant qu'ils avaient logiquement élevé Velya au statut de reine ! C'est parfait car cela prouve que les rares témoins ont tellement été impressionnés par Fil et sa garde rapprochée qu'ils n'ont pas remarqué qu'il s'agissait de la belle Justicière.

Ta narration était plus légère, peut-être en décalage pour une vue d'ensemble. C'était du coup encore plus agréable à lire. Ton tavernier campait un parfait arbitre neutre, voué à la paix pour le bien-être de ses piécettes qui doivent tinter sans se soucier de qui elles représentent.

Chapitre parfait, rien à redire !
ClementNobrad
Posté le 06/05/2023
Hey,

Je suis content que tu trouves enfin un chapitre "parfait" ^^
Bizarrement, j'ai l'impression que ces chapitres en dehors du récit plaisent plus que les autres.
Aguil n'est jamais loin des boissons alcoolisées, comme quoi, ce n'est pas un mythe ce type, je voulais qu'on le croise au moins une fois en vrai ^^ une nouvelle devra lui être consacré ! C'est évident !
L'aubergiste pense avant tout à son commerce... on se range derrière la neutralité bienveillante pour préserver son pécule ! :)

Rien à voir : Velya va avoir son moment de gloire dans 3 chapitres. J'espère que tu apprécieras.
Camille Octavie
Posté le 29/03/2023
Bonjour :)

Ce chapitre sent le "calme au milieu de la tempête" XD.

Ta narration y est un peu différente, c'est pas simple à expliquer. Je le ressens comme plus posée, plus lente, avec un aspect un peu "en retrait". Ce n'est pas désagréable, au contraire, le contraste avec les autres chapitres est intéressant, et ça aide à faire passer les 'z et autres (j'avoue que j'ai vraiment du mal avec ce genre d'artifice pour montrer les accents et défauts d'élocution).

Je suppose que ça redémarre sur les chapeaux de roues ensuite ^^
Le Loren ne m'inspirait rien qui vaille, mais manifestement son petit arrangement incluait de ne pas toucher à son pays à lui...


A bientôt !
ClementNobrad
Posté le 29/03/2023
Hello !

En effet, ce chapitre est en "retrait" comme tu dis par rapport à l'action de notre trio. Il permet de prendre un peu de recul, d'avoir une vision d'ensemble de la guerre qui se profile avec ces regards extérieurs. Ca permet de faire un peu le point sur la situation géopolitico-guerriere. Une espèce de parenthèse avant, en effet, de retrouver notre trio dans la vague de la guerre. Je voulais éclaircir au maximum la situation et commencer à faire comprendre au lecteur qu'il est possible que ça finisse "mal" tout ça. Le lecteur connait la traîtrise de Loren, pas le peuple... on se doute nous que la partie des trois pays soi disant en "sécurité" car sous contrôle de Loren, ne l'est pas du tout. Préparation à un chaos encore plus grand en somme ^^

A voir comment le trio va se positionner dans tout ça :)

A tres vite ! Et merci encore
Peridotite
Posté le 06/03/2023
Coucou Clément,

J’ai bien aimé ce petit chapitre coincé entre les blocs d’action. Ces récits entrecalés au milieu de l’histoire principale ressemblent à des petites nouvelles qui apportent des informations sur le monde et donnent notamment les conséquences des actions des puissants sur les plus modestes, comme ici dans ce village. En tout cas, les ragots vont bon train, tant sur la guerre que sur les actions du trio. J’ai cru comprendre que le roi des démons est Krone, alors que plus tôt, il s’agissait de Fil. Et les petites gens semblent confondre la sœur de Krone avec Ombelyn.
ClementNobrad
Posté le 06/03/2023
Coucou,

Tu as parfaitement compris ! Ils ont tous confondu Ombelyne et Velya, d'où la croyance que le roi des demons peut changer une simple mortelle (Ombelyne qu'ils ont libéré de prison pour en faire l'épouse du roi des enfers) en une redoutable guerrière (Velya). Le quiproquo sert notre trio et leur légende !

Je suis d'accord avec toi, le roi des demons seraient plutôt Fil. Dailleurs avec Bulle, dans un prochain chapitre ils vont se disputer la couronne des Enfers ;)

Merci pour ta lecture régulière ! Je réponds à tes autres messages un peu plus tard !
Flammy
Posté le 05/03/2023
Coucou !

Je ne m'attendais pas à avoir un chapitre comme ça là, mais j'ai apprécié =D C'est cool d'avoir le point de vue des gens normaux et de voir ce qu'ils pensent justement de tout ça et à quel point ça les atteint ou non. Le fait que tout le monde soit pas forcément d'accord, c'est très réaliste, même si bon, on sent qu'il y en a plus du côté du roi démon. J'avoue que je ne m'attendais pas à ce que ça soit si tranché que ça, et c'est pour ça pour moi que ce chapitre est important, justement pour expliquer ça ^^

Bon, le coup de Loren qui protège la côté et son territoire, AHEM. J'ai quelques doute, je pense surtout que le troisième pays va se faire taper de deux côtés et que ça va du coup être d'autant plus compliqué ^^' Le pays va vraiment être à feu et à sang parce que bon, comme c'est si justement souligné, avec le bouclier qui est tombé, c'est juste la merde en fait ^^' Ah, et quand on a parlé du Grand Maréchal, je me suis demandé, on aura une confrontation entre lui et ses enfants ou il restera en retrait ? =o Je serai très curieuse de la confrontation, mais bon, faut déjà qu'il reconnaisse son fils ^^'

Sinon, ça m'a beaucoup fait rire que la soeur de Krone passe pour Ombelyne devenue badass xD Au début, j'ai pas compris et je me demandais ce qui s'était passé ensuite pour avoir cette réputation, avant de tilter. C'est bien trouvé =D

Bon, allons voir ce que nos zigotos ont fait pendant ce temps !
ClementNobrad
Posté le 06/03/2023
Coucou,

En effet, Loren ne protège pas grand chose, nous lecteur sommes au courant de tout ça, mais ceux qui habitent les Trois pays, pas vraiment :) On se doute que ça risque de mal tourner dans un futur proche...

Il y aura bien une confrontation ! Mais je n'en dirai pas plus ici, ça sera l'objet d'un chapitre très prochainement, j'espère que ça te plaira et que tu ne trouveras pas l'auteur trop cruel ^^

Oui, les rumeurs ont pris Vélya pour la reine des Enfers ! Comme quoi, tout se transforme très rapidement dans les rumeurs... D'où le paragraphe d'ouverture du chapitre : tout se transforme, les légendes se construisent sur base de faits invérifiés !

A très vite !
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