La fin d'un conte

Ari fit assoir Olis sur l’un des fauteuils. Son état semblait empirer : sa respiration était sifflante, sa peau couverte de sueur, son regard ne cessait de regarder dans le vide. Elle répétait « Impossible… impossible… ». Ari n’avait trouvé aucune trace de blessures sur elle. Impuissant, il ne pouvait que vainement la consoler, la rassurer que tout irait bien, alors que lui-même n’y croyait pas.

Au bout d’un long moment, Olis se calma enfin, les tremblements cessèrent. Elle avait une lueur étrange dans le regard. Ari lui souffla de la voix la plus douce possible : « Attends-moi ici. Une fois que j’en aurais fini nous pourrons rentrer chez nous. »

Et d’une démarche assurée, il franchit la porte en bois, laissant derrière lui Olis et ses chuchotements plaintifs.

La pièce de la seconde épreuve semblait être toujours la même. Ari avança avec prudence parmi les poussiéreuses étagères, le bruits de ses pas résonnants sur les dalles de pierres, évitant soigneusement de toucher les torches lévitantes, cherchant à percer de son regard la pénombre renfermée des lieux. Il voyait le danger partout. Les bruits de ses pas et de sa respiration étaient la seule chose qui troublaient le silence de la pièce.

Il atteignit le centre de la pièce : un espace vide octogonal où se tenait la Conteuse, droite et austère, ainsi que le lutrin en son centre.

Ari s’arrêta. Il y avait un très large grimoire usé sur le lutrin. La Conteuse le fixait intensément. Prenant une longue inspiration, Ari tonna : « Alors ? Je veux des réponses.

— Il était une fois, il y a très longtemps…

— J’ai dit. Que je veux. Des réponses.

— Et je suis en train de vous la donner. Il y a très longtemps, un jeune homme se réveilla, perdu au milieu de nulle part.

« Ou étais-ce une femme ? Ou quelque chose d’autre ? Ces détails ont été emportés par une éternité de tourments. 

« Cette personne se retrouva dans le vide, à voguer sans but. Elle ne pouvait que penser, essayer de se rappeler un monde diffus, peuplé d’humains et autres créatures fantastiques, habitant un grand continent aux milles richesses. 

« Cette personne n’était ni affectée par la faim, la soif ou le sommeil. Son âme était infectée petit-à-petit par un poison bien plus malicieux et fatal : la solitude.

« Elle se mourrait lentement et sûrement, impuissante. Elle appela à l’aide, essaya de trouver un chemin hors de ce monde vide, mais sans succès. Comment avait-elle atteri là ? Y avait-il seulement une raison ? Ses souvenirs étaient-ils réels ?

« Se torturant l’esprit par mille questions sans réponses, elle ne finit par ne plus supporter de vivre ainsi. Il lui fallait un endroit où elle pourrait se sentir chez elle. Cette personne pensa très fort, et un immense château apparut devant elle, flottant en apesanteur, l’accueillant. 

Ari regarda la Conteuse tandis que ses mots pénètraient en lui comme du venin. Il se rapprocha du lutrin.

« Son imagination était sa seule limite. Bientôt, le château grandit, se complexifiant comme une gargantuesque toile d’araignée. Elle faisait fi de la logique, mélangeant les formes, les salles, les styles, accouchant bientôt un maëlstorm architectural entièrement soumis à sa volonté. 

« Mais il fallait dorénavant habiter cette grande maison. La solitude, ennemi de son existence, revenait toujours. »

Ari ouvrit le grimoire et parcourut les lignes noircissant la première page. Il pouvait les lire. 

« Si créer des objets inanimés était aisé, il en était autrement pour des êtres vivants, et surtout ceux doués d’une conscience. La personne devait créer un réseau complexe d’organes et de fluides, mais surtout quelque chose de si difficile qu’elle faillit devenir folle par le nombre d’échecs.

« Il fallait un passé, une histoire. Il fallait que ces êtres pensent avoir vécu toute une suite de récits et d’évenements. Des joies comme des tristesses. De la haine comme de l’amour. Tout ce qui ferait d’eux des humains complets. Chaque détail devait être choisi et mesuré avec soin : l’inexactitude la plus infime pouvait faire tout échouer.

Ari tourna les pages. D’abord lentement, puis de plus en plus frénétiquement.

« La personne écrivit des pages et des pages et des pages. Elle fit couler assez d’encre pour faire naitre des océans. Elle finit par créer une multitude d’hommes, de femmes, d’animaux et des créatures que les mots ne pourraient décrire. 

Ari commençait à respirer bruyamment, tout en ne pouvant s’empêcher à continuer de lire. C’était l’histoire d’une vie : celle d’un jeune fermier sans histoire qui un jour rencontra une fille

« Mais d’autres problèmes survinrent : certains vivaient quelques jours, d’autres des années, tous finissaient par périr. Ces êtres ne pouvaient vivre des siècles et des siècles au milieu du vide. Les questionnements, le désespoir puis la mort les emportaient tous.

…qui était en réalité un homme…

« Et à chaque fois, la personne se retrouvait seule, continuant à raconter d’autres histoires, à créer d’autres personnages. Elle essaya de se suicider à de nombreuses reprises : la vie s’accrochait à elle comme une bénédiction damnée. 

Le garçon grandissait, puis partait à l’aventure. Il gagna en puissance, construisant sa légende, luttant contre les forces du mal.

« Alors la personne essaya, encore et encore, de trouver des êtres pouvant rester avec elle pour l’éternité. Mais nul ne peut supporter l’idée que son existence est une simple histoire écrite par un autre. Avec de l’encre pour sang, et du papier pour chair.

Toute sa vie était là, écrite avec plus de détails qu’Ari ne pouvait se souvenir. Toute son existence résumée à un vieux grimoire abandonné.

« Qui pourrait rester ? Qui donc pourrait accepter d’accompagner pour l’éternité un être aux pouvoirs divins et à l’esprit brisé ? Je ne le sais moi-même, et je sais que je n’aurais jamais la réponse. Mais je continuerais à chercher, car je n’ai pas le choix… »

Ari ne l’écoutait plus : les battements de son cœur résonnaient si fort qu’il n’entendait plus rien. Il était à la dernière page du livre : Le Chevalier d’Or accompagné de ses fidèles compagnons Eleister d’Oregeon et Olis la Fille du Sage décidèrent de prendre un raccourci par le Toit du Monde, une région cauchemardesque balayée par les tempêtes au nord du continent. Les trois héros étaient persuadés qu’il s’agissait d’un risque à prendre : le temps pressait. Ils pénètrent dans cette périlleuse région, et furent pris dans une violente tempête…

« NON ! »

Ari balaya brutalement le grimoire puis se tourna vers la Conteuse. Il lui agrippa le col de son vêtement et la secoua violemment. « Vous mentez ! Vous avez tout inventé ! Vous êtes Rulere et tout ça fait parti de votre plan !

— Rulere n’existe pas. Il n’a jamais existé.

— C’est impossible !

— Mais vous vous existez, Ari. Ces émotions qui vous ressentez, ce passé que vous croyez avoir…

— Tout était réel ! »

D’un mouvement si rapide qu’Ari ne put réagir la Conteuse l’enlaça. « Pour vous, oui. C’est uniquement cela qui compte.

— Taisez-vous ! »

Ari repoussa la Conteuse si violemment qu’elle en tomba par terre. Puis il rejoignit la porte de sortie le plus rapidement possible. Il respirait bruyamment, les battements de son cœur s’affolaient. Il ouvrit la porte et se rua dans la salle de lecture. « Olis ! »

Personne ne lui répondit. Ari regarda autour de lui, espérant retrouver sa camarade avec qui il pourrait quitter ce lieu maudit. Puis il remarqua quelque chose. Son cœur s’arrêta de battre un court instant. Il tomba à genou, le regard ne pouvant se détacher de ce qu’il y avait en face de lui.

Sur un fauteuil dans lequel Olis était auparavant assise ne subsistait plus qu’un immense amas de morceaux de papier qui se décollaient lentement les uns des autres, tombant comme des feuilles mortes. De chaque morceau coulait abondamment de l’encre : une immense flaque recouvrait toute la pièce d’un noir profond. En regardant de plus près, Ari remarqua que la masse de papier avait une vague structure humanoïde qui se décomposaient lentement. Il hurla.

« Vous n’aurez pas dû assister à cela. » dit une voix derrière lui. 

La Conteuse marmonna quelques mots et les morceaux de papiers ainsi que l’encre disparurent. Mais également le mobilier, la cheminée, les tableaux, le tapis : la Conteuse et Ari étaient dorénavant dans une salle blanche entièrement vide.

Ari se retourna, faisant face à la Conteuse qui se rapprochait de lui : « Écoutez-moi Ari. Vous devez lutter. Vous n’avez pas à disparaitre.

— Arrêtez, tout cela n’est pas vrai !

— Le nier ne servira à rien. Cela ne fera que de vous torturer l’esprit jusqu’à le briser. Comme votre amie. »

Ari essaya de se relever, de fuir, mais il n’avait plus de force. Quelque chose le fit trébucher. La Conteuse, inquiète, se rapprocha de lui. Ari hurla : « Pourquoi ? Pourquoi faites-vous tout ça ?

— Je suis désolé. Vraiment, j’aimerais ne pas avoir à faire ça. Il y a deux choses que je suis incapable de faire en ce lieu : je ne peux ni partir d’ici ni supporter la solitude. 

— Taisez-vous !

— J’ai essayé de vous faire rester. C’est mon rêve : avoir des personnes réelles et humaines comme compagnie. Ce n’est pas la première fois que les trois héros Ari, Olis et Eleister pénètrent dans mon antre, pour au final disparaître ainsi. J’ai tout essayé : j’ai été une amie, une confidente, un ennemi, un monstre, une amante, une mère, une déesse, un martyr...

— La ferme !

— À chaque fois, vous finissez tous ainsi… pour tout recommencer à nouveau… »

Ari essaya de se remettre debout mais trébucha de plus belle. Il remarqua alors que sa peau avait considérablement pâlie : elle était maintenant blanche comme du papier. Non… non…

Un flot tempêtueux de souvenirs se déversa en lui : Olis et Eleister, tous ses compagnons. Ceux qui sont vivants, ceux qui ne le sont plus, ceux qui ont fui, ceux qui ont trahis. Tous les lieux qu’il a visité. Les dangereux comme les paisibles. Il se revit partir de sa comté, jurant de revenir. 

Plus il se noyait dans cet océan d’images, plus sa peau s’effritait. Des milliers et des milliers morceaux de papiers qui se décollaient lentement. La Conteuse était maintenant devant lui, lui prenant les mains, lui parlant d’une voix accablée qu’il n’entendait plus.

Il les voyait tous. Ses parents, Dame Riquette, Olis, Eleister, ses amis d’enfance, Cami. Tous ces visages se mélangeaient, se distordaient, s’allongeaient, ne formant plus que des longues lignes noires, comme des milliers de mots écrits les uns sur les autres. Ce ne sont que ça : des mots et rien d’autre.

Comment l’accepter ? Ari leva la tête, regardant dans les yeux la Conteuse qui le regardait avec des yeux en larmes, ne pouvant empêcher sa lente désintégration. C’est drôle, une toute-puissante qui ne peut me sauver, ne put s’empêcher de penser Ari alors qu’il perdait petit à petit conscience.

Peut-être les reverrai-je tous ainsi… se dit Ari alors qu’il fermait les yeux et que des litres de d’encre coulaient par toutes les ouvertures de sa peau.

Alors que la Conteuse désespérait à nouveau, alors que la pièce se recouvrait d’une immense flaque d’encre, alors qu’Ari sentit un froid hivernal l’envahir, il rouvrit soudainement les yeux. 

Et parvint à sourire.

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Fannie
Posté le 07/06/2021
Pas une minute je n’ai imaginé une chose pareille. Je me suis questionnée sur la nature de la conteuse — était-elle humaine, s’agissait-il d’une divinité ? —, mais jamais je n’ai douté de la nature humaine des visiteurs. L’effet de surprise est donc réussi. Cependant, je m’interroge sur le début : est-il obsolète, comme tu l’as suggéré toi-même ? S’il ne l’est pas, je le trouve un peu gratuit, parce qu’une telle mise en scène est comme une promesse qui finalement n’est pas tenue. Si c’est pour induire le lecteur en erreur, je trouve que c’est un peu de la triche. Cela dit, moi aussi, j’aime bien ce tableau.
Mais je suis un peu déçue, parce qu’au départ, ces deux épreuves que les voyageurs devaient passer, cette autre version de leur histoire que la conteuse opposait à la leur laissaient supposer qu’elle devait juger leur vie et leur manière de la présenter. Faire passer Eleister pour un criminel qui s’était attribué les mérites d’un autre après l’avoir piégé et trahi est particulièrement cruel, même si elle savait que ses personnages ne resteraient pas longtemps avec ce souvenir. Si elle avait simplement besoin de compagnie, elle aurait pu rendre les choses plus agréables pour tout le monde.
Cela dit, comme cette histoire est un conte, je pense que je devrais simplement accepter l'idée qu’« au commencement était la conteuse » sans tenter de creuser davantage, ou de considérer la conteuse comme une métaphore de l’écrivain.
Coquilles et remarques :
— Ari fit assoir Olis sur l’un des fauteuils [rasseoir ; à moins que tu appliques les rectifications orthographiques de 1990.]
— Une fois que j’en aurais fini nous pourrons rentrer chez nous [j’en aurai fini ; futur antérieur / virgule après « fini »]
— Ari avança avec prudence parmi les poussiéreuses étagères, le bruits de ses pas résonnants sur les dalles de pierres, évitant soigneusement de toucher les torches [le bruit / résonnant ; c’est un participe présent, pas un adjectif / C’est dérangeant d’avoir dans une même phrase des participes présents qui n’ont pas le même sujet.]
— Les bruits de ses pas et de sa respiration étaient la seule chose qui troublaient le silence de la pièce [qui troublait]
— J’ai dit. Que je veux. Des réponses. [Bien qu’à la mode, cette ponctuation n’a pas de sens. Tu pourrais préciser dans une incise cette manière de marteler, d’entrecouper, de hacher le discours en détachant des groupes de mots.]
— « Ou étais-ce une femme ? [était-ce]
— Elle ne pouvait que penser, essayer de se rappeler un monde diffus, peuplé d’humains et autres créatures fantastiques, habitant un grand continent aux milles richesses. [Tu ne peux pas dire « d’humains et autres créatures fantastiques » parce que les humains ne sont pas des créatures fantastiques ; je propose « d’humains et de créatures fantastiques ». / Cette construction est bancale parce que grammaticalement, « habitant » devrait se rapporter à « Elle », mais le sens de la phrase indique qu’il se rapporte aux humains et aux créatures fantastiques / mille]
— « Cette personne n’était ni affectée par la faim, la soif ou le sommeil [n’était affectée ni par la faim, ni par la soif ou le sommeil ; « ni » se rapporte aux compléments, pas au verbe]
— Son âme était infectée petit-à-petit par un poison bien plus malicieux et fatal : la solitude [petit à petit ; sans traits d’union / le poison peut être dangereux, insidieux, pernicieux, mais il ne peut pas être malicieux]
— Elle se mourrait lentement et sûrement, impuissante. [Elle se mourait ; « mourrait » est la forme du conditionnel présent]
— Comment avait-elle atteri là ? [atterri]
—— Se torturant l’esprit par mille questions sans réponses [avec mille questions / sans réponse]
— Cette personne pensa très fort, et un immense château apparut devant elle, flottant en apesanteur, l’accueillant [« l’accueillant » me semble maladroit ; je propose « prêt à l’accueillir ».]
— Ari regarda la Conteuse tandis que ses mots pénètraient en lui comme du venin [pénétraient]
— comme une gargantuesque toile d’araignée [gigantesque ; ici, « gargantuesque » n’est pas adéquat]
— accouchant bientôt un maëlstorm architectural entièrement soumis à sa volonté [accouchant bientôt d’un ; la sage-femme ou l’obstétricien accouche la mère, qui accouche d’un enfant ; au sens figuré, on accouche d’une œuvre / maelström]
— La solitude, ennemi de son existence, revenait toujours [ennemie]
— Ari ouvrit le grimoire et parcourut les lignes noircissant la première page. [Ici, « qui noircissaient » conviendrait mieux parce que le participe présent introduit une ambiguïté.]
— qu’elle faillit devenir folle par le nombre d’échecs [Cette tournure n’est pas correcte ; je propose « qu’elle faillit devenir folle à force d’échouer » ou « que les nombreux échecs faillirent la rendre folle ».]
— avoir vécu toute une suite de récits et d’évenements [« d’événements »] (graphie traditionnelle) ou « d’évènements » (graphie rectifiée)]
— l’inexactitude la plus infime pouvait faire tout échouer [« pouvait tout faire échouer » ou « pouvait faire échouer le tout »]
— « La personne écrivit des pages et des pages et des pages [« des pages et des pages » suffirait]
— Elle fit couler assez d’encre pour faire naitre des océans. [Dommage d’employer deux expressions construites avec le verbe « faire » / naître ; à moins que tu appliques les rectifications orthographiques de 1990.]
— tout en ne pouvant s’empêcher à continuer de lire [tout en ne pouvant s’empêcher de continuer à lire ; « continuer » permet les deux constructions, mais « s’empêcher » doit être suivi de la préposition « de »]
— Toute sa vie était là, écrite avec plus de détails qu’Ari ne pouvait se souvenir [« se rappeler » ou « se remémorer » ; il faut un verbe qui se construise avec un COD]
— Je ne le sais moi-même, et je sais que je n’aurais jamais la réponse. [Dommage de répéter « sais » ; je propose « Je l’ignore moi-même » / je n’aurai jamais ; futur simple.]
— Mais je continuerais à chercher, car je n’ai pas le choix… [je continuerai ; futur simple]
— Le Chevalier d’Or accompagné de ses fidèles compagnons Eleister d’Oregeon et Olis la Fille du Sage décidèrent de prendre un raccourci [Ça manque de virgules : « Le Chevalier d’Or, accompagné de ses fidèles compagnons Eleister d’Oregeon et Olis, la Fille du Sage, décidèrent de prendre un raccourci ».]
– Il lui agrippa le col de son vêtement et la secoua violemment. [Il agrippa le col de son vêtement ; « lui » est en trop.]
— Vous êtes Rulere et tout ça fait parti de votre plan ! [tout ça fait partie]
— Mais vous vous existez, Ari. [Virgule entre les deux « vous ».]
— Ces émotions qui vous ressentez [que (pas « qui »)]
— D’un mouvement si rapide qu’Ari ne put réagir la Conteuse l’enlaça. [Virgule après « réagir ».]
— Il tomba à genou, le regard ne pouvant se détacher [à genoux]
— Sur un fauteuil dans lequel Olis était auparavant assise ne subsistait plus [« Sur un fauteuil, dans lequel Olis était auparavant assise, ne subsistait plus » ou « Sur le fauteuil dans lequel Olis était auparavant assise ne subsistait plus » / Il me semble qu’« auparavant » alourdit inutilement la phrase.]
— « Vous n’aurez pas dû assister à cela. » dit une voix derrière lui. [Vous n’auriez pas dû / Pas de point après « cela ».]
— et les morceaux de papiers ainsi que l’encre disparurent [de papier]
— « Écoutez-moi Ari. Vous devez lutter. Vous n’avez pas à disparaitre. [Virgule avant « Ari » / disparaître ; à moins que tu appliques les rectifications orthographiques de 1990.]
— Cela ne fera que de vous torturer l’esprit jusqu’à le briser. Comme votre amie. [Comme celui de votre amie.]
— Je suis désolé. Vraiment, j’aimerais ne pas avoir à faire ça [désolée]
— Ce n’est pas la première fois que les trois héros Ari, Olis et Eleister pénètrent dans mon antre, pour au final disparaître ainsi [finalement ; « au final » est un tic de langage répandu, mais c’est une locution grammaticalement fautive. Voir ici : https://www.academie-francaise.fr/au-final.]
— Il remarqua alors que sa peau avait considérablement pâlie [pâli]
— Ceux qui sont vivants, ceux qui ne le sont plus, ceux qui ont fui, ceux qui ont trahis. [Concordance des temps : « Ceux qui étaient vivants, ceux qui ne l’étaient plus, ceux qui avaient fui, ceux qui avaient trahi (sans « s ») ».]
— Tous les lieux qu’il a visité [visités]
— Il se revit partir de sa comté, jurant de revenir [son comté ; comté est masculin et j’ignore pourquoi « la Franche-Comté » est un nom féminin]
— Des milliers et des milliers morceaux de papiers qui se décollaient lentement [des milliers de morceaux / de papier]
— Ari leva la tête, regardant dans les yeux la Conteuse qui le regardait avec des yeux en larmes, ne pouvant empêcher sa lente désintégration. [Malheureuse répétition d’« yeux » et de « regardant/regardait » ; je propose : « regardant dans les yeux la Conteuse qui l’observait, en larmes, ne pouvant empêcher (...) ».]
— C’est drôle, une toute-puissante qui ne peut me sauver, ne put s’empêcher de penser Ari alors qu’il perdait petit à petit conscience. [Malheureuse répétition de « ne peut/ne put » ; « incapable de me sauver », peut-être ? / alors qu’il perdait conscience petit à petit ; il vaut mieux éviter de couper la locution.]
— Peut-être les reverrai-je tous ainsi… se dit Ari [« se dit-il » suffirait]
— alors qu’il fermait les yeux et que des litres de d’encre coulaient [des litres d’encre ; il y a un « de » en trop]
— alors qu’Ari sentit un froid hivernal l’envahir, il rouvrit soudainement les yeux [sentait ; imparfait]
Alice_Lath
Posté le 15/04/2021
Brrrrr, en plus, par un hasard de ma playlist, j'ai lu ce chapitre en même temps que Toccata et Fugue passait, je te raconte pas les frissons
C'est... topissime ! Je n'avais pas du tout envisagé cela, et en même temps, ça pouvait pas se finir autrement haha
T'sais quoi, Saltimbanque, quand je lis tes histoires, j'ai vraiment l'impression d'avoir un conteur qui me raconte des trucs au coin du feu, c'est vraiment particulier, avec une atmosphère très originale et top
Le Saltimbanque
Posté le 25/04/2021
Vive Toccata et Fugue du coup !

YEEEEEEEEES LA SURPRISE A FONCTIONNÉ !!!!!!!!!!!! Je suis hyper content. Parce que c'est vraiment ZE angoisse avec ce genre d'histoire...

ooooh, ça me touche, ce que tu me dis ! Il n'y a plus qu'à espérer que l'épilogue fonctionne.
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