La cité de la foi

Verveine des sables

Plante aromatique ou ornementale, souvent utilisée en infusion digestive, parfois en cosmétique, la verveine des sables ne pousse que pendant la saison des pluies et bénéficie donc d'une durée de vie réduite. Certains prêtent à ses petites fleurs violettes des propriétés surnaturelles : leur consommation permettrait de repousser l'influence des djinns.

 

 

La halle couverte où se tenait le marché était bondée. Souffre déambulait entre les étals, elle s’imprégnait de l’atmosphère, reniflait les odeurs et salivait à la vue de toutes ces bonnes choses qui lui étaient inaccessibles. Les allées grouillaient de badauds et une clameur diffuse s’élevait du bâtiment en pierre de taille. Pourtant, malgré toute cette agitation, personne ne semblait pressé ni de mauvaise humeur. Les gens affichaient une mine enjouée et la cordialité était de mise. Tout le monde l'ignorait. Pas de regard belliqueux, pas même une once de désapprobation.

Les nomades étaient partis la veille. En dehors d'Anella, nul n’avait manifesté le moindre intérêt pour ce qu’il allait advenir d’elle. La jeune femme ne pouvait guère le leur reprocher, elle avait tout fait pour. Au final, elle les avait quittés comme elle les avait rejoints avec, en tout et pour tout, ce qu’elle avait sur le dos, sa besace et une pousse de mesquite. Elle n’avait pas un sou en poche, mais la magnificence du lieu le lui faisait presque oublier. Elle n'avait jamais rien vu de pareil, ses yeux allaient d'une chose à l'autre avec émerveillement. Elle aurait tant aimé partager ce moment avec Ghanim !

Elle espérait trouver du travail dans l’une des tavernes de la forteresse. Au moins pour trois ou quatre jours, le temps de se renflouer et de poser quelques questions. Elle avait vite déchanté. Les postes à pourvoir étaient rares et les commerçants réticents à employer une nomade sans qualification ni lettre de recommandation. Au début, elle avait refusé de se laisser abattre mais plus le jour avançait, plus elle se sentait découragée. À L'abeille gourmande, une auberge, on l’avait prévenue que les sans-abris étaient interdits dans l'enceinte du Mont Vertu et qu’elle allait devoir se trouver un toit pour la nuit sous peine d’être arrêtée par le guet. La ville était agréable, les gens charmants, certes, mais les pauvres n’y avaient pas droit de cité.

« Souffre ! Enfin te voilà ! Ça fait près d’une heure que je te cherche partout. »

La jeune femme jeta un coup d’œil en arrière et reconnut le Père Adelin qui tentait de se frayer un chemin jusqu’à elle dans la foule. Solidement nourri, le prêtre était un homme rondelet au visage souriant qui aimait parler avec les mains et faisait toujours de grands gestes, y compris lorsqu’il discutait avec la statue grandeur nature érigée dans son temple. Souffre avait fait sa connaissance la veille grâce à la patronne de l’auberge. La brave femme avait eu pitié d’elle et lui avait recommandé de se présenter au Père Adelin qui tenait un refuge pour les sans-abris.

« Vous n'auriez pas dû. Je croyais rester libre de mes mouvements en acceptant le gîte dans votre établissement. Qu’y avait-il de si urgent ? »

Secoué en tous sens, le bonhomme peinait à reprendre son souffle. Souffre l’attrapa par le devant de sa soutane et l’entraîna à l’écart du passage. En sueur, il se pencha en avant, les mains sur les cuisses. Il avait tant de mal à respirer qu'elle secoua la tête en levant les yeux au ciel. Elle avait beau lui être reconnaissante de l’avoir recueillie, elle préférait conserver ses distances. La bourgade comptait nombre de temples et de religieux, beaucoup trop au goût de Souffre, habituée à se méfier de ces derniers.

« Bien sûr, c’est juste que… Un groupe de cadets de l'académie du Saint-Office sillonne la ville en cherchant des noises à tout ce qui bouge. Tu ferais mieux de faire demi-tour.

— L'académie du Saint-Office ?

— C'est la plus grande école religieuse du royaume, on y forme les inquisiteurs du Saint-Office. Les conditions d'entrée sont non seulement très strictes mais en outre, on leur en demande beaucoup si bien que, lorsque les cadets obtiennent une permission, ils sont déchaînés et ils ont tendance à faire du zèle pour impressionner leurs maîtres.

— Je ne vois pas en quoi ça me concerne.

— Je viens de te le dire, il n'est pas rare qu'ils dépassent la mesure. Or, tes origines nomades sont comme qui dirait gravées sur ton front en lettres de feu ! N’importe quel inquisiteur se méfierait de toi, a fortiori tous ces jeunes loups. »

Souffre le dévisagea avec stupéfaction. Comme la plupart des Cruciens, les gens du désert croyaient en Ob et pratiquaient sa religion. Ils faisaient leurs prières quotidiennes et obéissaient à la majeure partie des commandements de son culte. Peut-être pas à la hauteur des attentes du Saint-Office mais elle n’aurait jamais cru qu’ils faisaient l’objet de tant d’attention ni de méfiance. Encore que, à la réflexion, ce n'était sûrement pas pour rien que les rassemblements grouillaient chaque année d'inquisiteurs.

« Ecoute, je n’essaie pas de te faire peur sans raison, tu es libre d'aller où bon te semble et de faire ce qui te plaît mais il fallait que je te prévienne. Ces jeunes gens sont dangereux, sois prudente. Je crois que tu devrais rentrer avec moi…

— Et rester enfermée pendant quarante-huit ou soixante-douze heures ? Combien de temps durent leurs permissions ? »

Le Père Adelin haussa les épaules en signe d’ignorance, c’était assez variable.

« Il n’en est pas question ! Je ne vois pas pourquoi je me cacherais, je n’ai rien fait de mal. Et puis j’ai des choses à faire. »

Une expression dubitative passa sur le visage du prêtre, ce qui la mit en colère. Elle se dégagea avec brusquerie, tourna les talons, et elle s’apprêtait à le planter là lorsque son regard croisa celui d’un homme qui l'observait, immobile sous un auvent. Elle se figea, envahie par un sentiment étrange. Elle l'avait déjà vu, elle en aurait mis sa main au feu.

Vêtu comme n'importe quel citoyen de la ville, il portait une courte barbe noire, taillée avec soin. Ses cheveux bruns, rejetés en arrière, pendaient sur ses épaules. Ses traits racés n’affichaient aucune agressivité mais l’intensité avec laquelle il la dévisageait fit penser à Souffre qu’il l’avait lui aussi reconnue. Le Père Adelin suivit son regard et la tira avec insistance par le bras mais elle résista. Elle fouilla sa mémoire à la recherche du souvenir qui lui échappait puis elle remarqua le bijou qu'il avait autour du cou. Elle comprit enfin. C’était un inquisiteur, celui qu’elle avait croisé au rassemblement !

La jeune femme écarquilla les yeux sous le coup de la surprise et de la peur. Pour quelle raison ne portait-il pas son uniforme ? Pour mieux passer inaperçu dans les allées du marché ? Pour être déjà rentré, il avait dû partir le même jour qu'elle, le lendemain au plus tard et chevaucher à bride abattue. Il inclina la tête avec un demi-sourire et Souffre, terrifiée, laissa enfin le prêtre l’entraîner. Le cœur battant à tout rompre, elle dépassa son protecteur qui peinait à suivre le rythme et fendit la foule sans s'occuper de lui. Elle n’avait qu’une idée en tête, se soustraire à ces yeux sombres et dangereux.

Elle était presque arrivée au refuge quand elle s’aperçut qu’elle courait. Elle jeta un coup d’œil en arrière, réalisa qu’elle avait semé le Père Adelin mais fut soulagée de constater que l’inquisiteur ne l’avait pas suivie.

Elle pénétra dans le bâtiment et se précipita dans l’escalier qui menait à l’étage. C’était une vieille bâtisse laissée à l’abandon mais le Père Adelin faisait de son mieux pour l’entretenir avec les moyens du bord. Au premier, deux dortoirs avaient été aménagés de part et d’autre du palier, un pour les femmes, l’autre pour les hommes. Souffre s’engouffra dans celui de droite, bien décidée à regrouper ses affaires et à disparaître aussi vite que possible. Elle en était désormais persuadée : cet inquisiteur en avait après elle. Cela faisait deux fois qu’elle le surprenait à l’observer ainsi, il n’était pas question d’attendre d’être arrêtée pour s'en inquiéter.

Elle se hâta vers la couchette qui lui avait été attribuée. Elle se pencha pour récupérer sa besace sous le sommier et y jeter la chemise et le bout de chandelle qu’on lui avait donnés pour la nuit. Elle passa la sangle sur son épaule, puis elle tendit les mains vers la plante qui trônait sur une caisse en bois faisant office de table de chevet, marquant une hésitation. En deux jours, la frêle pousse de mesquite s’était bien redressée. Au milieu des branches flétries pointaient de petites tiges vert tendre. Elle était encore fragile, bien sûr, mais tout de même vivace et la jeune femme était fière d’avoir réussi pareil tour de force.

Hélas, l’emmener avec elle, c'était la condamner à coup sûr : les plantes aimaient la lumière et la stabilité, pas être secouées en tous sens lors de fuites éperdues ! Souffre n’arrivait pourtant pas à se résoudre à l’abandonner. Elle était devenue une sorte de symbole à ses yeux, celui de sa résilience.

« Tu connaissais cet homme ? Longsault fait partie de l’élite des inquisiteurs, le genre à sacrifier sa propre mère pour prouver son dévouement au Saint-Office. Tu ne pouvais pas faire pire qu’attirer l’attention de quelqu’un comme lui ! »

Souffre sursauta. Le prêtre l’avait rejointe. Ecarlate, il suait à grosses gouttes et paraissait au bord de l’apoplexie.

« Non ! Enfin si, je crois que je l’ai croisé au rassemblement mais c’est à peu près tout. Notez bien que cela m’a suffi, il m’a fait froid dans le dos. Il a une façon de vous regarder... »

La jeune femme fut parcourue d’un long frisson glacé rien qu’en y repensant. Le Père Adelin ne lui répondit pas tout de suite. La tête penchée de côté, il la dévisageait d'un air songeur. Quand il parla enfin, c’était plus pour lui-même que pour elle.

« Ce genre de mission de surveillance est en principe réservé aux cadets de l'académie, mais il s’y rend tous les ans avec une escorte d’inquisiteurs chevronnés. Il cherche quelqu’un de précis… »

Souffre pâlit à ces mots. Ce soir-là, dans le désert, elle avait été pétrifiée par la présence de cet homme, et aussi par l’étrange attention qu’il lui avait accordée. Pourtant, il s’était montré plutôt bienveillant à son égard et elle avait fini par se convaincre que leur rencontre n’était que fortuite. À son regard posé sur elle au marché quelques minutes plus tôt, elle avait en revanche senti tous ses doutes rejaillir. La coïncidence était trop grosse et les paroles du Père Adelin ne faisaient qu’amplifier ses craintes.

Des deux mains, elle s'empara du pot de fleurs, le serra contre elle comme un bouclier. La plante trembla sur son tuteur mais Souffre ne s’en rendit même pas compte. Elle contourna le prêtre, se précipitant vers les escaliers. Il tendit la main pour la rattraper.

« Attends, mais qu’est-ce que tu fais ? Où est-ce que tu penses aller, comme ça ? Calme-toi, Souffre. S’il en avait après toi, il t’aurait déjà arrêtée. Ses intentions ne sont peut-être pas mauvaises. Raconte-moi précisément ce qui s’est passé... »

C’est alors qu’une série de coups sourds leur parvint du rez-de-chaussée. Le prêtre s’interrompit et Souffre étouffa un petit cri tandis que son estomac se nouait d'angoisse. Il y eut d'autres chocs contre le battant massif, des injonctions pleines d’autorité et une agitation soudaine dans la rue.

« Reste-là, je vais voir ce qui se passe en bas. Ne panique pas. »

Ne pas paniquer, il en avait de bonnes ! Souffre chercha un endroit où se cacher. Elle aurait voulu disparaître dans un trou de souris. Elle s’élança sur le palier et aperçut une porte au bout du couloir. Elle fonça dans cette direction en priant qu’elle ne soit pas fermée à clef. La poignée tourna sans effort et elle se jeta à l’intérieur au moment où le Père Adelin ouvrait la porte d’entrée. C’était la chambre du prêtre et, de toute évidence, le gros homme prenait soin de lui et de son petit confort. Immense, la pièce était haute de plafond et les murs tendus de lourdes draperies. En son centre, le lit à baldaquin n’était plus de la première jeunesse mais les draps étaient propres et de bonne qualité.

Elle se glissa derrière les tentures et attendit. Elle perçut les échos d’une conversation animée puis de lourds bruits de pas dans l’escalier. Elle inspirait et expirait sur un rythme saccadé, sa respiration résonnant à grand bruit dans le silence de la pièce. Il fallait qu’elle se calme. Elle aurait aussi dû se trouver une meilleure cachette mais elle n’avait plus le temps. Les voix approchaient, elle les entendait plus distinctement. Aucune n’avait l’intonation rocailleuse dont elle se souvenait. Il y eut des piétinements, comme si une nuée d’échassiers s’était éparpillée sur le palier.

La porte s’ouvrit soudain à la volée sur un jeune homme aux traits fins et aux cheveux blonds cendrés. Il écarquilla les yeux et émit un long sifflement admiratif. Puis il pénétra dans la chambre et se mit à l’arpenter à pas lents, les mains dans le dos, comme s’il en était le propriétaire. Souffre cessa de respirer et se ratatina derrière le lit.

« Eh bien, qui l’eut cru ? Pris en flagrant délit de vanité ! Viens voir un peu ça, Lucius... »

Un second cadet rejoignit bientôt le premier. Il était aussi brun que son compagnon était blond. Là où l’autre garçon avait le visage blême et le regard clair, il arborait un teint mat et des yeux d’un noir profond. La jeune femme ne faisait que les apercevoir de temps à autre entre les tentures qu’elle n’osait pas écarter mais il était évident, pour quiconque les voyait ensemble, qu’ils avaient suivi le même apprentissage. Tous deux portaient l’uniforme des cadets du Saint-Office, ils en avaient toute la morgue. Elle entendit le Père Adelin protester en arrière-plan.

« Ainsi donc les rumeurs disaient vrai, vous vous êtes écarté de la voie. Peut-être devrais-je en référer à qui de droit ?

— Ne dites pas de bêtise, Lucius, vous savez qu’il n’en est rien. »

Souffre ne voyait pas le prêtre mais sa voix résonnait plus fort et elle supposa qu’il était sur le seuil de la chambre. Elle était terrifiée, elle sentait que cela allait mal tourner, pourtant le Père Adelin s’exprimait d’un ton calme et posé, bien décidé à tenir tête aux deux cadets. Le dénommé Lucius se tenait devant lui, affichant une attitude arrogante, faussement décontractée.

« Moi ? Je ne sais rien du tout ! J’avais à peine six ans lorsque j’ai intégré l’académie. Je n’étais encore qu’un enfant égaré dans cet environnement qui m’était inconnu. Vous étiez mon confesseur. Vous avez pris du galon depuis, n’est-ce pas ? Peut-être devrais-je jouer ce rôle pour vous, à présent, qu’est-ce que vous en dites ? Auriez-vous quelque chose à m’avouer, mon Père ? »

Un frisson secoua la jeune femme, la menace était presque palpable dans ces mots. Ce qui se dégageait de cet homme allait bien au-delà du simple mépris, c’était de la malveillance, une forme de perversion qui faisait froid dans le dos. Elle se pencha pour voir le visage du prêtre mais seul le dénommé Lucius se trouvait dans son champ de vision, il occupait tout l’espace. Il accaparait toute l’attention aussi. Au moment précis où son instinct l'alertait d'un danger imminent, le rideau derrière lequel elle se cachait fut arraché de son support.

« Regardez ce que nous avons là... Mon cher Lucius, on dirait que notre vieil ami nous réserve encore quelques surprises. »

Souffre recula avec effroi. À force de tourner en rond, de scruter chaque objet dans la chambre, le cadet avait dû voir bouger la tenture et à présent il souriait, l’air gourmand, comme si elle figurait au menu de son prochain repas et qu’il anticipait sur ce qu'il rêvait de lui faire. Toute à sa terreur après l'agression qu'elle avait subie quelques jours plus tôt, Souffre ne parvenait plus à détacher les yeux de lui. Il avança d’un pas, elle s’éloigna d’autant. Il éclata d’un rire moqueur et Lucius reprit la parole d’une voix onctueuse.

« Et bien mon Père, ajouteriez-vous le péché de luxure à celui de vanité ?

— Allons, c’est absurde, il s’agit d’une nomade sans-le-sou hébergée au refuge. Vous l’avez effrayée, c’est aussi simple que ça. Cessez cet abominable jeu, tous les deux ! Amaury, reculez s’il vous plaît, laissez-la respirer. »

Le vernis d’assurance du Père Adelin se craquelait et les cadets s’en rendaient compte. Il s’efforçait de conserver son calme mais sa voix était tremblante, ce qui effrayait la jeune femme plus sûrement que les sarcasmes des deux cadets. Amaury, le blond aux yeux pâles, refusa de faire ne serait-ce qu’un pas en arrière. Il tendit au contraire la main vers la pousse de mesquite, que Souffre n’écarta pas assez vite, et arracha sans pitié une feuille défraîchie.

« Sans-le-sou ? Cela me paraît clair, en effet. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est la raison pour laquelle elle se cachait dans votre chambre, derrière ce rideau. Aurait-elle peur de nous ?

— Je n’ai peur de personne, encore moins de deux gamins qui jouent aux inquisiteurs ! »

Elle avait été incapable de retenir la provocation. Le prêtre émit un petit gémissement étouffé. Un silence pesant tomba sur la pièce puis Lucius sourit d’un air torve et s’approcha d’elle à pas lents. Il leva une main fine et lui caressa la joue avec une tendresse feinte, nonchalante.

« Bien, jouons ensemble dans ce cas ! Nos jeux sont passionnants pour qui les pratique dans les règles de l’art et il se trouve qu’Amaury et moi sommes deux gamins très appliqués. »

Le regard de Souffre passa de l’un à l’autre. Lucius ne la quittait pas des yeux tandis qu'Amaury observait son compagnon avec un air de pure adoration qui dépassait de loin l’admiration que l’on manifeste à un camarade doué. De son côté, le prêtre s’accrochait à la porte comme s’il avait été sur le point de tomber, triste et livide. Souffre venait de signer son arrestation et il ne pouvait rien faire pour elle. Lucius émit un sifflement. Une escouade de gardes escalada les escaliers et s’empara d’elle.

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