La célébration de la Matriarche

Par Sylvain
Notes de l’auteur : N'hésitez pas à jeter un coup d'œil à la carte:
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 La journée s’annonçait radieuse, Elhyst était en liesse et de nombreuses animations étaient installées aux quatre coins de la ville haute. Des odeurs de tartes alléchantes émanaient des stands de nourritures, tandis que la foire aux bestiaux promettait une fois de plus d’être un véritable succès. Quelques artistes, parfois autoproclamés,  exposaient leurs œuvres ; d’autres commerçants vantaient les qualités thérapeutiques où aphrodisiaques de leurs décoctions, pendant que les diseuses de bonne aventure attiraient les crédules à grands tours de passe-passe. Les jongleurs et les échassiers faisaient le bonheur des plus jeunes, et de nombreux artisans venait partager leur savoir-faire, sous l’œil ébahi des passants, le tout agrémenté d’une musique festive et entrainante. Pourtant, l’ambiance était morne chez les Estelon, encore ébranlés par les évènements de la veille. Althaer, après une nuit passée au cachot, était parti devant afin de préparer et sécuriser l’arrivée du monarque. Le prince Ethyer et Corelle s’apprêtaient à partir ensemble. Le Roi et la Reine, accompagnés de leurs filles, fermeraient le convoi. Déleber fit un signe à son intendant. Il tenait le masque de Jyléter à la main.

— Des nouvelles de Sergue et Mary Justé ?

— Non Sire, ils sont dans le sud de leurs terres avec leurs jumeaux, à une demi-journée d’ici. Leur cadet qui était resté à la capitale a été prévenu et a mandaté un messager pour leur transmettre la funeste nouvelle.

— Bien, merci, répondit-il l’air soucieux.

Il rejoignit la calèche et s’installa au côté de sa femme.

— Père ? Vous allez bien ? s’enquit Nemyssïa.

— Autant que faire se peut, tachons de profiter de cette journée. Après tout, il s’agit de l’intégration de ma fille aujourd’hui, répondit-il en caressant la joue d’Eyanna. Il est temps de rejoindre votre oncle.

— Tss, maugréa Nemyssïa, je ne comprends vraiment pas pourquoi tu continues à lui faire confiance… Il ne respecte rien ni personne.

— Ne soit pas trop dur avec lui, il est vrai qu’il ne maitrise pas les arcanes de la cour, mais il reste quelqu’un de fiable, en qui j’ai foi… Et il demeure mon frère. Ne vous ai-je jamais conté comment il me sauva la vie enfant ?

— Non père, et je suis surprise que ce gros balourd ait pu faire quelque chose d’honorable dans son existence.

— Alors que nous n’étions encore que des marmots, et j’ai beau être de deux ans son aîné, il était déjà à l’époque fort comme un taureau et me dépassait d’une bonne tête, nous étions partis jusqu’ à Abysse avec nos parents.

— Eh bien au moins avez-vous pu voyager dans votre jeunesse ! le railla Eyanna.

— Tu n’as pas connu ton grand père ma fille, mais ne pense surtout pas que passer du temps avec lui était une partie de plaisir, c’était un homme dur, et injuste… Enfin, ce n’est pas le sujet… Nous étions donc en vue d’Abysse, où je devais rencontrer par la suite votre mère, et nous décidâmes de faire halte afin de prendre un peu de repos. Nous étions éreintés par le trajet, il faut savoir qu’il ne faut pas moins de dix jours pour rallier la capitale au Gouffre.

— Est-ce vraiment si impressionnant qu’on le raconte ? Ce vide, à l’infini ?  questionna Eyanna, des étoiles dans les yeux.

— C’est… indescriptible en fait, le ciel à perte de vue, et ce gouffre… sans fond, qui s’étend jusqu’aux montagnes au nord, et s’arrête à la mystérieuse forêt Daëlienne au sud. C’est incroyable, votre mère était passionnée par cette incohérence naturelle…

— Doline… murmura la princesse, pensive.

— Et donc ? s’impatienta Nemyssïa. Notre lourdaud d’oncle t’a sauvé la vie ? Comment ? En vidant un lac de piquette dans lequel tu allais te noyer à la seule force de son gosier ?

Le Roi jeta un regard amusé à sa fille.

— Pas tout à fait…, nous nous étions un peu éloignés du bord du chemin, mon frère et moi, lorsque je suis tombé dans une sorte de… cratère, dissimulé par les hautes herbes. L’excavation était profonde, et je m’étais foulé la cheville en chutant. Impossible de sortir seul. Althaer s’est approché, inquiet. C’est à ce moment que j’ai senti un souffle chaud et humide à la base de mon cou, accompagné d’une respiration rauque. Je me suis retourné doucement pour me retrouver nez à nez avec une… énorme salamandre.

— Une salamandre ? Quelle horreur ! pouffa Eyanna. Tu as dû avoir la frayeur de ta vie !

— Plutôt oui, répliqua le monarque sans relever le sarcasme. Un batracien d’une toise de long, faisant bien le double de mon poids à l’époque. Une peau noire épaisse et brillante, recouverte de mucus et tachetée de rouge.  La gueule béante à quelques pouces de mon visage, des crocs… acérés, dégoulinant de bave. Et des yeux…, je le jure sur Jaénir, ils luisaient d’un éclat démoniaque et possédaient quelque chose de profondément… humain. J’ai mouillé mes fonds de culottes ce jour-là.

Nemyssïa fixa son père d’un air stupéfait. Difficile d’imaginer cet homme, grand, fort, charismatique, empereur d’Eryon, craint et respecté par tous, se faire dessus comme un vulgaire pisseux.

— Et ? l’encouragea Eyanna qui ne riait à présent plus du tout.

— Votre oncle a bondi du haut du trou, sans réfléchir, comme il a tendance à le faire régulièrement quand on y pense,  et s’est écrasé sur le dos de la bête.

Déleber marqua une pose, le regard dans le vague.

— Et après ? répéta la benjamine.

— Je me suis… évanoui, avoua le souverain en rougissant. Mais quand je suis revenu à moi, l’animal était mort, mon frère l’avait étranglé à la seul force de ses muscles. Il avait de grandes brûlures le long des bras, causées par la sécrétion de toxines. Il a mis des mois avant de pouvoir les bouger, ses plaies étaient purulentes et ont nécessité des soins constants. Il a souffert le martyre.

Les portes du palais s’ouvrirent dans un grincement tortueux.

— Ah, reprit le Roi en portant son masque au visage, il est temps pour moi de respecter la coutume.

*

Eyanna avait faussé compagnie à sa famille dès qu’elle l’avait pu. Elle souhaitait profiter un peu de la foire avant son intégration. Elle s’acheta une friandise –un mélange de pignons, de cannelle, d’amande et de gingembre soigneusement roulé–, puis s’assit dans un coin afin d’observer un peu les gens. Elle aimait imaginer ce que pouvait être leur vie juste en les contemplant. Sa sœur, comme d’habitude, était entourée de jeunes hommes de bonnes familles, tous plus assommant les uns que les autres. Elle semblait particulièrement apprécier la compagnie de cet insupportable affanite, ce marchand d’esclaves  dégoulinant de suffisance. Elle remarqua un jeune homme en chemise de laine de mauvaise qualité, rapiécée en de nombreux points en train de dévorer la belle des yeux. Il se tapota brièvement les vêtements, attrapa un panier, puis inspira un grand coup avant de se diriger vers eux d’un pas hésitant. Les nobles en grande discussion, ne firent tout d’abord pas attention au roturier, jusqu’à ce que celui-ci, se frayant un passage entre les prétendants, ne tende un fruit à sa sœur. Il ne manque pas de courage celui là. Nemyssïa demeura un instant immobile, l’air de ne pas y croire, jusqu’à ce que l’affanite ne dise quelque chose, déclenchant l’hilarité dans son entourage. Elle s’adressa au pauvre bougre sèchement, avant de s’esclaffer et de se retourner ostensiblement, indiquant très nettement au malheureux le fossé qui séparait leurs deux mondes. Le garçon, l’air désespéré, tourna les talons et retourna à son étal d’un pas trainant et les épaules tombantes. Eyanna détourna le regard, écœurée, sa sœur était une peste.

 De nombreuses autres délégations étaient présentes ce jour, en plus de celles conviées la veille au palais. Chaque chef de village, chaque bourgmestre avait accompagné les jeunes filles de sa contrée, qu’elles soient issues de puissantes cités ou de modestes bourgades. L’évènement était important, et il aurait été inconcevable de le manquer de par son caractère religieux. Aujourd’hui, chaque jeune fille de seize ans rencontrerait la prêtresse, sous l’œil miséricordieux d’Eljane. Un peu plus loin, elle aperçut cet horripilant, cet insupportable et agaçant paon prétentieux bouffi d’orgueil de prince estrien. Il paradait fièrement, escorté par une jeune femme vulgaire et un grand escogriffe qui passait son temps à se frotter l’œil. Le seul souvenir de leur discussion de la veille la mettait hors d’elle.

— Vous semblez perdue dans vos pensées Princesse.

Eyanna sursauta et se retourna vivement. Evin, le cadet des frères Justé l’observait, un sourire charmeur aux lèvres. Crotte, manquait plus que lui. C’est bien ma veine…

— Evin ! Quelle agréable surprise ! s’exclama-t-elle avec un enthousiasme exagéré. Comment allez-vous ?

— Pas fantastiquement, comme vous devez vous en douter, j’ai connu des jours meilleurs.

— Ah. Oui, bien sûr… l’empoisonnement de votre frère, c’est terrible, le pauvre homme… Je vous présente mes condoléances Messire… bafouilla-t-elle. Quelle sotte.

— Oui, c’est une tragédie. Suffisamment pour que mes parents soit de retour demain en tout cas. On ne perd pas un fils tous les jours.

La différence entre les deux frères était saisissante, autant l’aîné avait la tenue et l’apparence d’un rustre, large, des mains épaisses, les cheveux en bataille, le portrait craché de son père, autant le deuxième, avec son nez bien droit, ses pommettes saillantes et ses cheveux rabattus en arrière affichait une prestance assumée.

— J’imagine que vous allez avoir fort à faire pour aider vos parents dans leurs occupations.

— Andrev devait reprendre les affaires familiales, il y baigne depuis…, y baignait plutôt, depuis l’enfance. Jaénir tout puissant, je n’arrive toujours pas à y croire, d’autant plus que je n’ai toujours pas pu le voir depuis son décès.

— Je comprends, murmura Eyanna, mal à l’aise et ne sachant pas trop comment réagir.

— Toujours est-il que je n’entends rien aux affaires ; en tant que second, j’ai suivi une formation militaire, et je me débrouille bien mieux avec une rapière qu’avec une plume. Les jumeaux auront probablement pour lourde tache de succéder à Andrev.

— Je vois…

Eyanna dans toute sa splendeur, qui se targue d’être un esprit vif et acéré, ne trouve rien de mieux qu’un banal « je vois » pour consoler un homme qui vient de perdre son frère. Nemyssïa aurait fait mieux que toi pauvre niaise, s’insulta intérieurement la princesse.

— Heureusement, la vue d’une personne aussi exquise que vous me réchauffe le cœur en ce moment douloureux, reprit-il d’une voix suave.

Eyanna ricana bêtement.

— Ne serait-ce pas votre gouvernante là-bas qui vous fait de grands signes ?

La jeune fille se retourna pour apercevoir Dame Eline essayant d’attirer son attention à grand coup de moulinet.

— Oui, c’est bien elle, pardonnez-moi Evin ! Je dois m’éclipser !

Eyanna rejoignit Dame Eline, qui la sermonna sur sa disparition, alors que la prêtresse rencontrait déjà les jeunes filles, qu’elle aurait dû être la première, rapport à son rang, que du temps de sa vieille mère, on respectait l’étiquette, que…

—Pardonnez-moi Dame Eline, vous avez raison, allons-y prestement, la coupa-t-elle.

Une file interminable de jouvencelles s’était effectivement constituée pendant la promenade d’Eyanna. Elle s’arma de patience, chose peu évidente pour elle, et se glissa dans la queue, résignée.

— Soyez les bienvenues, fidèles croyantes, à la célébration de la Matriarche ! tonna une voix par trop familière.

Eyanna poussa un gémissement, l’archiprêtre Ulfan semblait dans une forme resplendissante, heureux de trouver ici une occasion d’exercer son éloquence.

— Vous êtes ici sous la protection bienveillante du Patriarche et de Candala. Que vous soyiez d’orientation jaeniste, eljaniste ou modérée, le père ne fait aucune distinction entre ses ouailles, et c’est de son incommensurable et intarissable amour pour vous qu’il vous accueille en son sein !

Le temps sembla  interminable à la princesse, jusqu’à ce qu’enfin, elle se retrouve sans s’en rendre compte face à la prêtresse.

— Approche mon enfant, l’encouragea-t-elle d’une voix douce et envoutante.

Une somptueuse femme, d’une quarantaine d’années, se tenait devant elle. Elle portait une robe de satin blanche, les épaules recouvertes par une étoffe de soie. Elle avait un visage en cœur, une mâchoire affirmée mais au contour délicat, et un front assez étendu sur lequel était inscrit un étrange tatouage représentant trois petits cercles entrelacés. De longs cheveux blonds, presque blancs, disposés en de nombreuses tresses lui tombaient le long du dos jusqu’à la taille. De petites rides prenaient naissance à la commissure de ses yeux saillants. Rien à voir avec l’image de vieille bique acariâtre qu’elle se faisait d’une prêtresse. Son regard saisissant et intelligent capta immédiatement l’attention d’Eyanna. Elle lui saisit les mains doucement, les pouces au centre de ses paumes. La princesse sentit peser sur elle les regards de son père, sa mère, son oncle, sa sœur… de tout Elhyst en fait, et un sentiment viscéralement désagréable l’oppressa. Allez ma grande, tu me tiens les mains, tu me bénis, tu me caresses le front, et tu passes à la suivante, comme tu l’as fait pour toutes les autres ; et je retourne tranquillement à mes occupations. Et on se revoit dans une paire d’années, quand ça sera le tour de mes futures nièces. Cela faisait déjà quelques secondes qu’elles se fixaient dans les yeux. Eyanna crût soudain apercevoir un infime tressaillement dans la pupille de la femme sainte. Finalement, elle lui lâcha les mains et la princesse se détendit.  Elle allait prendre congé lorsque la prêtresse se leva avec la grâce d’une ondine émergeant d’une fontaine. Aussitôt, un silence de mort balaya le bourdonnement prégnant de la place centrale. Les bonnes femmes cessèrent leurs caquetages aux stands des pâtisseries, les marchandages et les chicanes autour du prix des bestiaux de la foire s’interrompirent et les gamins retinrent leur respiration. Tous les regards se braquèrent sur l’estrade. La prêtresse fit quelques pas en fixant le plancher et en joignant les mains. Finalement, au bout de quelques secondes interminables, elle releva le menton et s’adressa à la foule d’une voix claire, mais de laquelle  filtrait toutefois une émotion certaine :

— Je crois mes enfants, que cette célébration sera en fin de compte différente de celles de la décennie passée. Il était dit qu’aujourd’hui, Eljane tournerait le regard vers Elhyst !

Eyanna leva les yeux vers la femme sans oser comprendre ce que signifiaient ses paroles. Leurs regards se croisèrent, et elle y détecta le mélange étrange d’une infinie douceur et d’une détermination sans faille. Elle détourna la tête à la recherche du contact visuel rassurant de son père, mais un océan de visages inconnus l’isolait des siens.

— Oui mes enfants, je vous le dit à présent ! reprit la prêtresse d’une voix plus forte. La Matriarche nous accorde ce soir un don inestimable!

La princesse Eyanna a été touchée par la grâce ! Après cinq longues années d’incertitude, une lueur d’espoir émerge enfin de l’ombre pour venir grossir nos rangs. Veuillez accueillir la prêtresse Estelon !

Elle ne le réalisa pas sur l’instant, mais ces quelques mots scellèrent son destin. L’annonce fut accueillie par un déferlement de cris de joie. La foule scanda le nom de la princesse au rythme déchainé de ses applaudissements frénétiques. Bien sûr, le peuple n’avait aucune idée de ce que signifiait un tel évènement, pas plus qu’Eyanna d’ailleurs. Mais il savait que l’émergence d’une prêtresse était un acte fort, une victoire des traditions et des Amants  sur  l’existence chimérique de l’Innommable, et c’était suffisant pour faire son bonheur. Cela ferait une histoire à conter aux enfants lorsque la réalité du quotidien se ferait trop pesante.

 Un homme pourtant ne se joignit pas à l’allégresse générale. L’archiprêtre Ulfan conserva une attitude stoïque, inébranlable comme un récif bravant  les eaux déchaînées de l’océan. Les lèvres pincées et les paupières plissées, il fixait les deux femmes d’un regard indéchiffrable. De son côté, Eyanna fut percutée par la liesse générale comme une botte de paille emportée par un ouragan. Elle parcourut d’un œil épouvanté tous ces inconnus qui martelaient son nom pour s’arrêter sur ce jeune homme brun, accompagné d’une courtisane en tenue de guerrière et d’un balourd à l’œil unique, qui la fixait d’un regard moqueur.

— Et nous partons demain à l’aube ma sœur, lui chuchota la prêtresse à l’oreille.

Foutre de bonne femme… celle-là, je ne l’avais pas vu venir… songea avec consternation la pauvre jeune fille, accablée

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Edouard PArle
Posté le 04/01/2022
Coucou !
L'homme qui a perdu son frère aurait pu participer à sa mort pour prendre sa place... (petite théorie comme ça xD)
Sinon, le chapitre est intéressant, j'en ai préféré les extrémités avec la description du marché et le coup de théâtre qui voit Eyanna être désignée comme prêtresse.
L'archiprêtre Ulfran a sans doute mijoté un plan dont elle fait partie, sans doute va-t-elle essayer de fuir ? Kaelon pourrait peut-être l'aider.
Quelques remarques :
"Des odeurs de tartes alléchantes" -> d'alléchantes odeurs ?
"tachons de profiter de cette journée." -> tâchons
"Eyanna avait faussé..." paragraphe un peu long
"pour que mes parents soit" -> soient
"Une somptueuse femme..." idem paragraphe un peu long
Un plaisir,
A bientôt !
Sylvain
Posté le 09/01/2022
Petite théorie à creuser.... ou pas^^
Ce chapitre est un peu le point de départ de mon histoire en fait. Celui que j'avais imaginé au tout début. mais de fil en aiguille, on brode, on brode...
Edouard PArle
Posté le 09/01/2022
ah, c'est bon à savoir (=
Sebours
Posté le 22/11/2021
Lorsque le roi parle avec ses deux filles, tu utilises "murmura la princesse". C'est flou car il y a deux princesses! Il faudrait préciser, la plus jeune des deux princesses je pense.
A un moment, tu désigne le roi avec le terme d'empereur. Pour moi ce n'est pas la même chose.

Depuis le début, je sens que Eyanna va partir avec Kaelon. Cela va donc être pour fuir la prêtrise? Est-elle vraiment destinée à devenir prêtresse ou bien est-ce une manipulation? Et si oui, de qui? Est-ce l'archiprêtre Ulfran ou bien cela le contrarie-t-il? Le doute que tu laisses planer est intéressant.

En tout cas, ton style s'affirme au fur et à mesure je trouve.
Sylvain
Posté le 22/11/2021
C'est vrai que j'ai varié entre roi et empereur, mais je vais rester sur roi. Je veux parfois trop éviter les répétitions.

Sebours
Posté le 22/11/2021
Moi j'essaie d'utiliser suzerain, souverain, majesté, seigneur des seigneurs. Après, j'ai plus de mal sur royaume et empire. Pour moi les termes se confondent plus.
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