Je suis une femme. Femme à la coquetterie exacerbée. Ma beauté est approuvée. Suis-je une femelle ?
Je suis blanche (de peau). Je suis ce qu’il y a de mieux élevé, je suis « respectée ». Quid de mon féminisme ?
Je suis algérienne. Je ne suis jamais allée en Algérie. Je ne parle par arabe. Suis-je vraiment algérienne ?
Je suis bonne à marier. Pas d’autres questions.
Je suis celle qui aide ses congénères à la vaisselle pendant que les hommes savourent leur café.
Je suis cette femme que l’on honore dans la rue, avec des compliments que je n’ai pas demandés.
Je suis celle qui se tait quand un collègue critique le son de son rire. Un monde qui ne supporte pas l’aigu.
Ma voix dérange avant même qu’elle ait du sens.
Mon corps rassure, mon esprit convient, mes actions sont attendues.
Dans cette myriade « d’être », je suis celle qui veut se lever, jeter le café et hurler à la haine libératrice.
On ne vous flatte pas par bienveillance ou honnêteté, on vous flatte pour mieux vous posséder.
Alors ma question est la suivante, un peu étrange je crois mais la voici : est-ce que ce titre a une signification particulière pour vous ?
J'ai supposé en lisant votre texte que le faon était une sorte de représentation de vous-même et que ce chant était une sorte d'euphémisme qui cache les mots ''cri'', ''hurlement'', ou même "appel à l'aide". Quant au mot ''dernier'', j'ai pensé qu'il s'agissait d'une expression dans la fatalité dans notre vie de mortels.
Ce n'est bien entendu qu'une réflexion mais me voilà intriguée par ce choix de mots. Si cependant la signification de ce titre est à venir dans les prochains écrits, n'hésitez pas à me le dire et je découvrirai avec joie la réponse à ma question au fil de vos mots.
Je vous souhaite une bonne soirée, sachez que j'ai grandement apprécié ce premier texte !
- Hansa