IV/ Au sud, une violence inouïe...

« Votre état s’est-il amélioré, sensei ?

— Bien sûr que non. »

Nise Munefusa grogna de plus belle lorsqu’il trébucha à nouveau sur une racine. Il se serait étalé sur le sentier boueux si son garde du corps improvisé ne l’avait pas retenu. Munefusa se redressa, l’air digne, jugeant que son compagnon avait fait son devoir et qu’il était inutile de le complimenter.

Les deux hommes traversaient la forêt en silence, empruntant un sentier qui semblait ne pas avoir été utilisé depuis des années. Munefusa contempla avec amertune ses sandalles couvertes de boue, puis regarda avec dédain les pins haut et épais qui l’entouraient. J’ai beau gagner ma vie en parlant de la nature, mon avis reste le même : on y verrait mieux en rasant quelques forêts…

Puis il remarqua, en fronçant les sourcils, que son compagnon de fortune marchait en face de lui, ouvrant le chemin de son corps imposant et de son long baton. Nise Munefusa faillit le réprimander pour ce manque de respect envers une personne de son rang, mais préféra se retenir.

« Dans combien de temps nous atteindrons notre destination ? finit par demander Munefusa.

— Dans une heure ou deux je dirais, sensei.

— Pardon ? Tu as dit la même chose il y a une heure de cela.

— Veuillez m’excuser. J’ai du mal à retrouver mon chemin. Quelque chose… semble avoir changé. »

Nise Munefusa se retint de gronder le pèlerin, préferant économiser ses forces. Il leva les yeux en l’air, contemplant le ciel nocturne et la pleine lune. Cela le calma un peu, puis il fronça soudainement les sourcils. 

« Dis-moi, Amago-dono, n’as-tu pas l’impression que la lune est étrange ?

— Que voulez-vous dire ?

— Nous marchons depuis des heures dans cette maudite forêt et la lune est au même endroit qu’au début de notre voyage.

— Peut-être que la fatigue vous fait voir cela, sensei. Je peux vous assurer que la lune se déplace. Lentement, mais sûrement.

— En es-tu sûr ?

— …Certain. Ce n’est pas la première fois que j’emprunte ce chemin. Courage, nous sommes bientôt arrivés à la cascade. »

Amago paraissait si sûr que Munefusa ne contesta pas. De toute façon, il n’avait pas d’autre choix.

« Oh, oui, faites-lui confiance. S’il y a une personne qui peut vous guider dans la région, c’est bien lui ! » lui avait dit un ivrogne avant de s’évanouir et de se mettre à ronfler. Dans une auberge perdue au milieu de tout, Munefusa en fut terriblement offusqué, comprenant que le respect qui est dû à une personne de son rang n’était pas disponible dans ces lieux. 

Et encore, Munefusa disposait alors d’un toit et de la nourriture chaude. J’aurais du passer la nuit là-bas ! regretta une nouvelle fois Munefusa. Sa fierté l’en avait empêché. Il avait voulu trouver un endroit plus confortable, rentrer à Edo le plus vite possible pour retrouver la chaleur de son foyer et de son futon. L’aubergiste le lui avait pourtant conseillé, la peur troublant sa voix, de ne pas s’aventurer dans la région la nuit. « Il se passe des choses étranges. Si vous voulez mon avis, le dieu protecteur de la forêt est en colère. Très en colère. »

Et le voilà ainsi, lui, le grand Nise Munefusa, perdu au milieu de la forêt et de la nuit, suivant un étrange pèlerin bien trop corpulent pour son métier. Nise Munefusa fut si frappé par la graisse abondante de son compagnon qu’il ne l’avait pas cru capable de se promener ainsi dans un sentier si escarpé et une nature si luxuriante. Voire de se promener tout court.

Et le voilà ainsi, lui, le grand Nise Munefusa, transpirant comme un boeuf tandis que Amago marchait d’un pas léger, la respiration calme.

« Malgré votre inconfort, sensei, n’êtes-vous pas inspiré par les lieux ? Par la beauté immaculée de la nature ? lui demanda soudainement le pèlerin.

— Il est vrai, répondit le poète en prenant un air digne, que cet endroit est propice à mon génie. Mais une maison au chaud aurait tout autant suffi…

— Oh, sensei, puis-je vous demander quelques vers ? Rien de sophistiqué ! Je n’ai de toute façon pas la sensibilité pour saisir tout votre talent. » 

Munefusa sentit sa fierté dissiper un peu ses doutes et sa fatigue. Se redressant noblement, donnant l’impression de réunir toute sa passion artistique, il clama des poèmes pour le reste du voyage. Amago en fut si admiratif que Munefusa ne prit pas la peine de lui dire qu’il ne récitait que les poèmes de ses élèves. Et pas les meilleurs.

Une heure passa alors durant laquelle Munefusa vida tout son répertoire. Amago l’écoutait, les yeux brillants d’admiration, sans interrompre leur marche. Au moins, mon art peut toujours s’apprécier ici, pensa Munefusa. Il détesta un peu moins Amago : on ne pouvait pas apprécier la poésie sans être une bonne personne, après tout…

Puis un bruit tonitruant d’eau commença à se faire entendre. L’air s’humidifia, le chant des crapauds s’accentua et le sol ne devint que boue humide. Ils s’approchaient de la cascade.

Pourtant, au lieu de se soulager, Munefusa sentit un inconfort grandissant grandir en lui, comme l’instinct de la proie qui ressent la présence d’un prédateur.

Amago dut le sentir aussi. Il brandit son bâton devant lui, ralentissant la marche. 

« Je vous remercie d’avoir clamé votre poésie et salue votre talent, ô grand Munefusa. Excusez mon impolitesse, mais je vais vous demander d’être silencieux et de rester aussi alerte que calme. »

Munefusa regarda le sentier qui s’enfonçait dans un mur de buisson, de bambous nains et de cyprès. Il pouvait entendre le fracas de la cascade et distinguer le bois clair d’un pont. Le poète fut bien content d’être derrière Amago.

« Amago-dono, que se passe-t-il ? 

— Je ne sais pas encore, répondit lentement celui-ci.

— Quelque chose me dérange… à propos de cet endroit. Sommes-nous obligé de passer par ce pont ?

— Je suis navré, mais il le faut. Une fois le pont franchi nous pourrons longer la rivière et rejoindre un village d’Otari plus en aval. Les habitants nous offriront le gîte. »

Munefusa avait l’impression que l’air s’alourdissait à chaque seconde, que les buissons s’élevaient comme des gardiens les suppliants de faire demi-tour. « Ne faudrait-il pas mieux nous dissimuler derrière les buissons ? chuchota le poète.

— Inutile.

— Pourquoi ?

— Parce qu’il nous a déjà repéré. »

Ils franchirent les buissons. Et se figèrent aussitôt. Amago se tendit comme la corde d’un arc, prêt à bondir à tout instant. Munefusa sentit ses jambes trembler, prêt à prendre la fuite sur le champ. 

Ce n’était pas à cause du pont de bois courbé qui surplombait la rivière, rejoignant sans problème l’autre berge qu’ils devaient tant atteindre. Ce n’était pas à cause du fait que toutes les grenouilles s’étaient tues instantanément, comme si leurs croâssements n’avaient été qu’un rêve fugace. Ce n’était pas à cause des traces de pas d’un félin qui s’enfonçaient dans la boue à quelques mètres d’eux. Ce n’était pas à cause de la silhouette menaçante qui se tenant au milieu du pont, débout comme un spectre, tenant deux couteaux aiguisés dans chaque main.

Non, tout cela n’aurait pas provoqué une telle terreur indicible, ancestrale, dans l’âme de Nise Munefusa.

L’eau de la cascade, grondant à quelques mètres en amont, ne chutait pas dans le cour tumultueux de la rivière. Il remontait le long de la falaise, comme mille bras aqueux qui s’extirpaient de la rivière et grimpaient la paroi rocheuse. Suis-je en enfer ? pensa Munefusa.

« Ne cherchez pas à comprendre et poursuivez juste votre chemin. »

C’était l’homme au milieu du chemin qui s’était exprimé. Sa voix était aussi glaciale que l’air, son intonation aussi effilée que ses couteaux. Couteaux ? Munefusa regarda plus attentivement : il n’y avait plus rien dans les mains de l’homme. 

« Qui êtes-vous, étranger ? crôassa Amago, son bâton pointé vers l’homme. 

— Juste un pauvre type, répondit l’autre. Qui est arrivé au mauvais endroit au mauvais moment.

— Que voulez-vous dire ? Quel est votre nom ? D’où venez-vous ? enchaîna Munefusa d’une voix tremblante.

— Tu poses beaucoup de questions pour quelqu’un qui est sur le point de pleurer et de s’enfuir comme une putain. »

Amago serra plus fort son arme, Munefusa sentit ses pieds s’enfoncer dans le sol. Il vit l’homme hausser les épaules et s’approcher d’un pas tranquille. Les contours pâles de son visage se détaillèrent, révélant son crâne chauve et couvert de cicatrice, son nez et ses lèvres ravagés. Mais surtout, là où devaient se trouver ses deux oreilles n’était que blessures ouvertes béantes, la peau comme arrachée et dévoilant la chair à vif.

L’homme n’était plus qu’à quelques mètres quand il soupira bruyamment, comme se rappelant d’une très mauvaise nouvelle, puis il s’agenouilla sur le côté. 

« Excusez-moi, j’ai été vulgaire, déclara-t-il. J’ai suis un peu à cran ces temps-ci. Appelez-moi Bojin.

— Très bien, répondit Amago après quelques secondes d’hésitation. Pouvons-nous vous demander qu’est-ce que vous faites ici ?

— C’est une bonne question, et ma réponse sera assez… désagréable.

— Dites toujours.

— Avant cela, dites-moi ce que vous faites ici. »

Un silence humide passa, puis Amago soupira : « Très bien. Mon nom est Amago, et je ne suis qu’un simple pèlerin qui arpente cette route depuis bien trop longtemps. Je me suis porté volontaire pour escorter mon compagnon ici présent jusqu’au le village de pêcheurs plus en aval.

— Mon nom est… commença Nise Munefusa, prêt à lister tous ses titres de noblesse pour impressioner ce rude sans-oreilles.

— Son nom est Bashô, l’interrompit Amago. C’est un simple marchand qui s’est égaré dans les environs.

— Bashô ? Le bananier ? »

Bojin regarda Munefusa d’un air circonspect, puis hocha lentement la tête. 

« Ma foi ! Il est vrai qu’avec son teint cireux et son corps aussi maigre que courbé, il fait un bien convaincant arbre à bananes !

— Mais je…

— Voici pour la raison de notre présence ici, continua prestement Amago. Maintenant, à votre tour, Bojin-dono.

— Je cherchais des gens à tuer, répondit celui-ci. »

Le son de la cascade sembla se faire plus fort, plus poisseux, plus glacial, recouvrant les trois personnes qui se regardaient silencieusement. Munefusa se tenait droit, le regard froid de Bojin l’immobilisant comme l’étreinte d’un serpent. Le poète apeuré comprit pourquoi Amago avait donné un faux-nom : lui, grand artiste d’Edo, ferait un otage fort lucratif. 

Il jeta un rapide coup d’œil à Amago : le large visage du pèlerin était couvert de sueur, et son corps entier semblait plus lourd et plus gélatineux, ses mains légèrement tremblantes.

Bojin rejeta la tête en arrière et poussa un bruyant soupir qui fit sursauter Munefusa. 

« Vous êtes si fragiles ! Ai-je dit que j’allais vous tuer ? Vous ne m’intéressez pas. Je vous trouve même plutôt sympathiques.

— Je vous trouve, pour ma part, assez désagréable, grinça Amago.

— Grand bien m’en fasse. Si vous le prenez comme ça, il est inutile que nous discutons plus longtemps. Partez donc, et bonne route.

— Vous allez nous attaquer quand nous traverserons le pont ? »

Bojin tourna vers Amago un regard mi-amusé mi-ennuyé. Il leva ses mains en l’air. « Avec quoi donc ? Vous êtes deux, et tu es armé. Celui qui est vulnérable ici, c’est moi.

— Quels gens cherchez-vous à tuer exactement ? »

Ces mots avaient quitté la bouche de Munefusa sans qu’il puisse les en empêcher. Il les retenait en lui depuis trop longtemps : sa curiosité d’artiste, de passioné d’âme humaine, avait pris le dessus. Amago tourna vers lui un regard inquiet tandis que le visage scarifié de Bojin se barra d’un léger sourire : 

« Tu veux vraiment le savoir ?

— Enfin, si cela ne vous dérange pas…

— Ce n’est pas une manière de demander une faveur, Bashô-kun.

— Si cela ne vous dérange pas… Bojin-san.

— Je cherche des gens faibles. » Bojin regarda ses mains calleuses et humides. « Je veux trouver des personnes pathétiques, faibles, seules, sans aucune dignité, prêts à me supplier alors que je tallaiderai leur chair. » Ses mains se serrèrent dans le vide. « Je veux les voir pleurer, je veux voir leur regard pitoyable et en larmes alors que j’ouvrirai leur ventre et arracherai leurs organes un par un… »

Bojin s’arrêta, le regard perdu dans un songe qu’uniquement lui pouvait voir et apprécier. Puis il laissa tomber ses mains le long de son corps et regarda en l’air, ses yeux vers le ciel nocturne, ses pupilles aussi laiteuse que la lune.

« Ai-je bien répondu à ta question, Bashô-kun ?

— Nous allons partir, déclara lentement Amago. Nous allons traverser ce pont, et vous ne tenterez rien à notre égard. Nous allons rejoindre l’autre berge, et vous resterez immobile. Nous allons partir, et prier pour ne plus jamais recroiser votre chemin. »

Bojin haussa les épaules et laissa s’assoir lourdement sur le sol, en tailleur. Il regardait toujours le ciel, semblant avoir oublié les deux autres hommes. Le pont était assez large pour qu’Amago et Munefusa puissent traverser côte à côte, juxtaposés à ce fou sans oreilles. 

Les secondes s’écoulèrent lentement. Amago fit un pas en avant, mettant un pied sur le pont. Bojin ne bougea pas.

Amago fit un deuxième pas, se tenant entièrement sur le pont, la posture alerte, prêt à se battre. Constatant que Bojin demeurait immobile, Munefusa rassembla tout son courage et fit un pas en avant.

Quelque chose gronda, quelque part. Munefusa n’en était pas sûr.

Amago fit un autre pas, bientôt suivi du poète terrifié. Bojin était à environ cinq mètres d’eux, toujours assis, la tête en arrière, les yeux sur la lune, les mains bien ouvertes, désarmées. L’eau de la rivière semblait se faire plus trouble sous le pont.

Les buissons s’agitèrent soudainement derrière eux. Un bruissement quasi-imperceptible, couvert par le fracas de la cascade inversé, que personne ne sembla remarquer. Personne ainsi ne tourna la tête vers la forme sombre et élancée, dont le bout de ses deux queues s’allumaient d’un flammèche bleuâtre, qui sauta sur la berge d’un mouvement souple, pour ensuite hurler de toutes ses forces : 

« Fuyez ! Il ne faut pas se tenir sur le pont ! »

Munefusa et Amago firent volte-face. L’instinct guidant leur pas, la terreur attisant leurs réflexes, il s’élancèrent, cherchant à rejoindre la berge qui n’était qu’à deux mètres. 

C’était trop tard. 

Munefusa le comprit. Tout paraissait ralentir et se vider de ses couleurs. Il entendit distinctement Bojin se redresser à la vitesse de la lumière, se courber comme un fauve et bondir vers eux. 

La berge était à un mètre. Une ombre sembla le couvrir. Munefusa fit l’erreur de tourner la tête, le ralentissant légèrement.

Bojin souriait. Son visage se tordait de plaisir, ses yeux blancs comme ceux d’un requin, tout son corps crispé, des poignards aiguisés dans les mains, prêt à clouer le poète au sol et à l’éviscérer. 

Et le visage grimaçant de Bojin se crispa sous la douleur soudaine. Tout son corps se propulsa en arrière, comme repoussé par une force invisible.

Ce fut si rapide que Munefusa comprit avec une seconde de retard. Le bâton de bois du pèlerin avait frappé le torse de Bojin si vite qu’il s’était brisé en deux. La force avait été si grande que Bojin avait été repoussé jusqu’au milieu du pont, grognant de douleur.

Bojin se redressa rapidement, mais il était trop tard : Munefusa et Amago étaient sur la berge, quittant le pont. Il hurla, et courut vers eux, prêt à bondir. 

« Revenez-là ! »

Il aurait pu atteindre ses deux proies si plusieurs tentacules aussi rouges que du sang n’avaient pas jailli de l’eau comme des javelots. Elles saisirent Bojin au moment ou celui-ci rejoignait la berge et le ramenèrent brutalement sur le pont. 

Le sans-oreilles cria de rage. Ses lames firent des paraboles argentées et silencieuses, découpant les tentacules. Chacun de ses mouvements sectionnait une tentacule en deux. Et à chaque coupure la tentacule se régénerait tout aussi rapidement.

Munefusa regarda quelque secondes cette dance macabre d’une violence inouïe, où chacun des combattants était aussi impitoyable qu’inhumain. Il comprit finalement une chose avant de prendre la fuite : ses tentacules, ennemies ou amies, cherchaient à retenir Bojin sur le pont. Pour le meilleur comme pour le pire.

 

 

 

 

« Vous pouvez vous arrêter de courir. Le mimichiri-boji ne peut pas nous pourchasser. »

Munefusa n’en demandait pas plus. Il s’effondra sur le sol, au pied d’un pin, se fichant de salir ses beaux habits. 

Le bruit de la cascade était plus lointain. Munefusa leva la tête, le souffle court : ils étaient tous au bord du sentier boueux, encerclés par la forêt silencieuse, piégés dans la nuit. Munefusa se rappela de l’avertissement de l’aubergiste, et jura. On l’a échappé belle. Encore un peu et ce fou me trucidait sur ce pont, au milieu de nulle part. Heureusement qu’elle nous a prévenu…

Elle ? Munefusa regarda celle qui avait parlé, et la réalité de la situation le frappa à nouveau. Ce n’était pas un être humain qui avait émis la voix féminine. Devant lui se tenait un chat noir au pelage sale et aux côtes saillantes. Ses yeux ambrés le jaugeaient sans malice ni appréhension, tandis que ses deux fines queues battaient l’air, au bout desquelles une flamme bleuâtre éclairait les environs.

Alors je suis en enfer. Munefusa ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. Il se tourna vers Amago, cherchant de l’aide dans un monde devenu fou, et il sentit son cœur arrêter de battre. 

Amago avait disparu. Là où Munefusa croyait que le pèlerin se tenait quelques secondes plus tôt se dressait, sur ses deux vigoureuses pattes arrières, un crapaud marron et luisant de deux mètres de haut qui le regardait d’un air désolé.

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Hylm
Posté le 04/02/2022
Le changements de perspective est très agréable ici, le rythme change un peu, l'ambiance est toujours au top et les nouveaux personnages sont supers.
Pour le coup je visualise bien qui sont Munefusa, Bojin et Amago. Ils sont marquants et leur petit affrontement met de l'action tout en nous montrant bien quel genre de personnes ils sont. On en apprend un peu plus sur le folklore japonais à chaque chapitre c'est agréable :)
Toujours une ou deux coquilles mais ça ne m'a pas sorti de la narration cette fois.
("J’aurais du passer" j'aurais dû passer
"se tenant au milieu du pont, débout comme un spectre, tenant deux couteaux aiguisés", se tenait au milieu? la répétition ici est dommage mais pas choquante
"que nous discutons plus longtemps" que nous discutions
"et laissa s’assoir lourdement sur le sol"
ah oui aussi, aussi bizarre que ça puisse paraître, tentacule est masculin j'ai réalisé ça après coup)
Le Saltimbanque
Posté le 06/03/2022
Si le folklore du Japon d'Edo t'intéresse, je conseille le génial "Fantastique Edo" de Susumu Zen'yōji qui est la plus grosse source pour ce texte.

Je dois avouer que Munefusa et Amago ont justement été créé en réaction à Ayana, pour donner des personnages plus identifiés (et un peu plus fun aussi). Le temps qu'ils durent...

Tentacule est masculin ? J'en apprends toutes les jours.
Alice_Lath
Posté le 05/09/2021
Et baaam ! Encore un super chapitre ! Mais tu régales hahaha. J'ai à nouveau rien à dire, tout était chouette : les personnages, les rebondissements, les négociations, l'atmosphère, les dialogues... Franchement, j'aime beaucoup cette histoire et je suis extrêmement curieuse de savoir comment tout cela va se terminer pour notre héroïne et quels rôles vont jouer ce crapeau et ce poète ! ❤
Le Saltimbanque
Posté le 09/09/2021
Yes, merci beaucoup !

Après 3 chapitres uniquement sur Ayana, introduire ce bouffon de Munefusa m'a fait du bien. Un peu d'humour dans ce monde de fou.

Par ailleurs, je pense que lui et Bojin sont mes personnages préférés. Enfin, surtout par rapport à ce qui leur arrive après...
Selma
Posté le 31/08/2021
Salut !
Cette histoire est autant surprenante qu'angoissante que captivante ! Et si originale !
Il y a juste une chose qui ne parait pas très claire dans ce chapitre : lorsque le poète se souvient de celle qui les avait prévenu lui et le pèlerin, il se trouve à plusieurs mètres du pont. Comment se fait t-il qu'il regarde celle qui avait parlé ? Les a-t-elle suivie ?
Bravo, et bonne continuation !
Le Saltimbanque
Posté le 09/09/2021
Aïe, je dois avouer que mon texte est confus à cemoment.

Ayana a bien prévenu Munefusa et Amago sur le bord de la rivière, et puis a guidé leur fuite dans la forêt (en particulier grâce à la lumière de la flamme au bout des queues). Au moment où il reprennent tous leur souffle, Munefusa parvient à se calmer et à se rappeler la voix de leur bienfaitrice : c'est là qu'il se rend compte que quelque chose cloche...
L'ellipse et l'enchaînement des actions sont un peu maladroits, désolé.

Mais sinon, très content que l'histoire te plait !
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