Introduction

Par Merlilo

J'ai cru, pendant longtemps, que le courage n'était qu'une fable que se racontait les gens pour se faire valoir aux yeux des autres. Un mirage que l'on scande haut et fort pour conter ses exploits, formidables ou insignifiants. Le courage, c'est pour les histoires, les héros, pour les paillettes et les fictions. Une carte que l'on tire pour monter une marche dans l'escalier qu'est l'estime que nous avons de nous, que les autres ont de nous.

Moi du courage je n'en ai pas. Je n'en ai pas parce que chaque fois qu'un mur se dresse devant moi, qu'un trou se creuse sur mon chemin et que tous les autres horizons me semblent bloqués, voici ce que je fais : j'escalade, je saute, j'enjambe. C'est juste : pragmatique.

C'est jusqu'ici ma vision des choses et, mon pragmatisme serait alors devenu, pour certaines personnes vue de l'extérieur, une forme de courage. Juste une action, qui leur renvoie à leur propre inactivité, «  mon dieu, cette personne à fait ce que moi, depuis des année, n'ai pas osé faire » et voilà, hop, je suis devenue courageuse.

Jamais je ne me suis vue comme cela.
Et alors, qu'est-ce qui a changé maintenant ?

Maintenant c'est qu'avec du vécu, quand je me retourne je vois, toutes les collines, les trous, les murs, les claques, les violences, les autres, ces obstacles surpassés, tout ce qui c'est amassé derrière moi et ne vois plus mes efforts que comme si je les survolait simplement, sans peine. Cela fait une montagne. Une montagne d'accumulation, comme des rochers noir, gris ou bleu. C'est seulement quand je me retourne que j’écarquille les yeux et que je me rends compte : le courage pour faire tout ça, le même que celui qu'on me raconte et que je lis dans les histoire : oui j'en avais. Mais je ne le savait pas.

J'étais trop dure avec moi-même. Encore plus dure avec moi-même qu'aucun autre jugement que j'ai pu porté sur mon prochain. Et aujourd'hui sans pour autant incarner la douceur, je la comprend et je l'accepte.

Il y avait un fossé entre ces deux sentiments. Prendre le pont qui en faisait rejoindre les deux bout avait tout l'air d'un effort monstrueux. Y pencher la tête pour plonger les yeux dans les tumultes et les abysses de mes pensées, cela aurait à coût sur, fait jouer l’apesanteur sur mon cœur, et laisser tomber tout mon corps dans cet enfer tourbillonnant. Alors j'ai couru, couru plus fort et plus vite que je le l'ai pu, que je ne le pouvait avant. Un pont qui craque, ça se voit toujours dans les films, et moi et bien, je ne suis pas Indiana Jones. Si ça craque, bien évidemment que je tombe, bien évidemment que je me fracasse le crâne par terre. Alors je sprint en sueur et j’atteins l'autre coté.Je touche de mes pieds la terre battue, cette terre rouge qui me file entre les doigts. C'est beaucoup plus solide ici. Je me retourne et je vois le pont qui se balance, j'étais la deux secondes avant.

Les eaux en bas, ont fini de se battre entre elle. Tout est plus calme. Je peux m’asseoir et réfléchir.

Alors, je pense, je pense à mes parents, à mon frère, à mes sœurs, ma meilleure amie, à la maison ou j'ai toujours vécu.

Il y a dans ces pensées, beaucoup d'amour, de colère, d'ennui, de frustration. De dure, il faut passer à douce. C'est donc ici que l'aventure commence.

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Ervine Eilof
Posté le 12/04/2021
Je viens de lire cette première introduction et j'ai beaucoup aimé ton texte. :) Tu réussis à poser des images très justes et personnelles sur cette réflexion philosophique, presque existentielle, qu'est la notion de courage et tout ce qui l'entoure. Tu l'illustres aussi très bien avec un contraste intéressant entre courage et douceur, et tu nous amènes en douceur à tes conclusions. La fuite en avant pour la survie et pour exister en tant que "je" au milieu d'un tumulte permanent, ce difficile exercice qu'est celui de l'introspection avec toutes les pensées qui l'accompagnent qui peuvent nous rendre vulnérable. Bravo !

J'ai noté quelques petits passages sur lesquels j'ai apporté quelques corrections (coquilles, virgules, fautes) et suggestions sur les tournures de phrases, j'espère que ça pourra t'aider :

- Juste une action, qui les renvoie à leur propre inactivité. « Mon dieu, cette personne à fait ce que moi, depuis des années, je n'ai pas osé faire » et voilà, hop, je suis devenue courageuse.

- Maintenant, c'est qu'avec du vécu, quand je me retourne je les vois. Je vois toutes les collines, les trous, les murs, les claques, les violences, les autres, ces obstacles surpassés, ces obstacles surpassés, tout ce qui s'est amassé derrière moi et je ne vois plus mes efforts que comme si je les survolais simplement, sans peine.

- C'est seulement quand je me retourne et que j’écarquille les yeux [...]

- [...] que je lis dans les histoires (histoires avec un "s")

- Mais je ne le savais pas. (savais avec un "s")

- [...] les abysses de mes pensées, cela aurait, à coût sur, fait jouer l’apesanteur sur mon cœur, [...]

- [...] ça se voit toujours dans les films, et bien moi, je ne suis pas Indiana Jones.

Je continue ma lecture. :)
Amusile
Posté le 07/04/2021
Je me suis laissée tenter par ton texte.
Tes métaphores sont bien trouvées, elles nous permettent de bien saisir tes propos et les émotions que tu souhaites nous faire passer. Elles se visualisent bien, aussi. Cela rend ton texte concret, même si tu nous parles de notions abstraites.


Certaines de tes virgules sont mal placées ou mériteraient que tu les remplace par une autre ponctuation comme un point ou un point virgule.
Par exemple :
"Les eaux en bas, ont fini de se battre entre elle" virgule inutile
"Juste une action, qui leur renvoie à leur propre inactivité, « mon dieu, cette personne à fait ce que moi, depuis des année, n'ai pas osé faire » et voilà, hop, je suis devenue courageuse." Ici, il y a beaucoup de virgules entre la narration et l'incise.

Quelques fautes que je me permets de te relever
*je les survolait simplement, sans peine / survolais
* Mais je ne le savait pas. / savais
*j'ai pu porté sur mon prochain / porter
*je la comprend / comprends
*les deux bout / bouts
*à coût sur / coup
* que je le l'ai pu / que je le pouvais
* que je ne le pouvait avant / pouvais
* et bien / eh bien
* j'étais la deux secondes avant / là

Sinon, la narration est intéressante, et on se laisse prendre à ton récit.
Merlilo
Posté le 08/04/2021
Merci énormément d'avoir pris le temps faire toutes ces corrections, je vais bientôt pouvoir me dégager du temps pour les appliquer, et j'ai effectivement un énorme problème avec les virgules, je passe mon temps à en mettre plein pour ensuite toutes les enlever... et les remettre... Mais j'ai l'impression que ça s'arrange (de temps à autre) !
Pouiny
Posté le 07/04/2021
oui j'en avais*, avec un s ^^

Sinon, ayant eu une vie assez "compliqué" aux yeux de beaucoup, on m'a aussi souvent dit que j'étais "fort" ou "courageux"... pour avoir continué de vivre malgré tout. Mais je me retrouve dans ce que tu dis : ce n'est pas vraiment un choix, plutôt un instinct de survie, parce qu'on a fait juste de notre mieux pour supporter ce qui nous tombait dessus ^^ ça fait plaisir, néanmoins, de voir qu'on est pas seul !

Alors, c'est sans doute pas adapté, mais je te souhaite du courage, car parler de tout ça, dieu sait que ce n'est pas facile :)
Merlilo
Posté le 07/04/2021
Merci beaucoup (on est plein dans le même cas) ! ha j'essaie de faire attention mais l'orthographe n'est pas mon fort...
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