.II. Partie 1

Par Filenze

Quatre-vingt cycles auparavant, à l'extrême sud d'Essiah.

El Silma était un lieu d’abondance comme il en existait peu dans les contrées bordant le désert d’Ilbachra, la mer de feu. L’Oasis était éloignée des villes portuaires et des grandes routes commerciales côtières qui excitaient les convoitises des bandits. Elle était accessible seulement par des sentiers escarpés dissimulés dans de traîtres et arides canyons, plis et replis ocres de la roche. Ces montagnes froissées témoignaient du passage d’anciens torrents dont il ne restait plus que des ondes souterraines. Seuls les habitants de l’Oasis et les clans de bergers alentours avaient le pied suffisamment sûr pour traverser la région sans se rompre le cou. Certains disaient que l’abondance et la paix de la région étaient le fait de bons génies qui en éloignaient les êtres aux intentions impures, qu’ils soient mendiants ou rois. On racontait même qu’ils effrayaient leurs montures pour qu’elles précipitent leurs cavaliers dans les gouffres. Il était plus vraisemblable que le paysage accidenté et l’isolement du lieu furent des raisons suffisantes pour éloigner les importuns. Depuis quelques temps cependant, des évènements étranges s’étaient produits dans les collines de l’ouest. Du bétail s’était égaré, et récemment, un homme était mort de façon étrange alors qu’il s’était joint aux bergers dans leurs recherches, si bien qu’on pensait que la bonne fortune était en train de tourner le dos à l’Oasis.

C’était l’après-midi et le soleil était encore haut dans le ciel, sa chaleur terrassante s’abattait telle une chape de plomb sur tout ce qui osait encore se tenir debout à cette heure. Les palmiers dattiers, vaillants pourvoyeurs d’ombres, étendaient leurs ramilles comme des mains ouvertes pour préserver les cultures de légumes et de fruits à leurs pieds. Il était d’usage pour les autres êtres vivants de s’étendre à l’ombre et d’attendre patiemment l’arrivée d’heures plus fraîches. 

Une petite fille au regard triste était étendue sur un coteau, les pieds au frais trempant dans une seguia où coulait une eau claire. Le père de son grand-père s’était établi sur ce territoire en périphérie de l’Oasis à l’époque où il n’y poussait que des buissons d’épines et quelques herbes folles. Il avait réussi à en faire une des fermes les plus prospère d’El Silma et avait tenu la famine en échec grâce à l’ombre dont elle bénéficiait à présent. Elle barbotait en écoutant chanter les perruches et les mandarins dans les branches des citronniers et fixait du regard les ramures des dattiers qui dansaient souplement dans le vent chaud, laissant de temps à autre apparaître un éclat de soleil aveuglant. Elle les regardait sans les voir véritablement. 

– Amédée !!

La fillette sursauta, arrachée à sa méditation par la voix érayée de sa grand-mère qui trahissait une pointe d’inquiétude.

–  Amédée, répond-moi !

Elle se redressa vivement et épousseta sa tunique bleue-ciel en répondant de mauvaise grâce, la gorge nouée : 

–  Je suis là grand-mère, ne t’inquiète pas !

Elle entendit le son de ses babouches racler le sol avant de la voir apparaître sur le chemin ombragé des citronniers en contre-haut.

–  Ah te voici ! Tu n’es pas allée chez la prêtresse ce matin et personne ne savait où tu étais, j’étais morte d’inquiétude !

Amédée vint à sa rencontre sans mot dire, regardant le sol de ses yeux noirs de jais pour ne pas affronter ceux de sa grand-mère. Elle ne put donc voir que la vieille femme la couvait avec tendresse malgré son ton sec. De ses gestes vifs, elle rajusta le turban bleu nuit sur les cheveux d’ébène de sa petite-fille, activant ses longues mains tâchées de soleil. Amédée se rappela qu’elle avait eu peur de ces mains quand elle était toute petite. Elles ressemblaient à des araignées véloces toujours promptes à surgir pour vous reboutonner un caftan ou vous essuyer vigoureusement une tache de suie. Puis, elle avait compris que c’étaient des mains de travailleuse qui avaient œuvrées dans les champs et sur les tapisseries, mais surtout des mains aimantes, et elle n’en avait plus eu peur. Elle leva les yeux vers le visage de grand-mère Dalila, il était plissé et brun, son turban noir laissait échapper des mèches grises et un trait de cendres vertical barrait son front jusqu’à la racine du nez. Amédée portait la même marque, toute la famille était en deuil.

–  Je sais que tu as le cœur lourd mon enfant.

Amédée sentit les larmes lui monter aux yeux et crispa ses épaules pour retenir un sanglot. La vieille femme jeta un regard par-dessus son épaule, comme pour s’assurer qu’aucun espion n'eût pu la voir, puis elle se mit à genoux et serra l’enfant contre son cœur en lui murmurant :

–  Ton père s’est comporté en brave et tu peux être fière de lui. Il doit reposer aux côtés du Maître du Désert avec honneur.

Elle s’attendait certainement à ce que l’enfant se laisse aller contre son épaule, mais la fillette renifla bruyamment en hochant la tête avec conviction, sans laisser jaillir son désespoir contenu. Elle s’écarta de l’ancienne et l’aida à se remettre sur pieds en forçant un sourire sur son visage.

–  C’est bien Amédée, tu es une enfant très courageuse. Dès demain-matin tu retourneras chez la prêtresse, la vie doit continuer.

Elle lui prit la main et toutes deux empruntèrent le chemin de la maison qui était bordé de murets de pierres sèches. Grand-mère Dalila continua à parler, plus pour elle-même que pour Amédée et la petite fille faisait de son mieux pour demeurer attentive, fermant ainsi la fenêtre à la mélancolie.

–  Je t’avoue que je ne sais pas bien pourquoi il tenait absolument à ce que vous alliez chez la prêtresse et appreniez à lire et à écrire ton frère et toi. Regarde, ton grand-père et moi cela ne nous a pas empêché de vivre que ne pas savoir !  Dès qu’on sait lire et écrire alors on reçoit des missives et des lettres, on n’a plus un moment de tranquillité ! Après les papiers deviennent plus importants que les mots et les promesses ! C’est le monde à l’envers !

Mais Amédée, du haut de ses onze ans, n’était pas bien consciente du problème soulevé par sa grand-mère. Elle repensait à son père. Il avait été assez courageux pour porter secours aux tribus de bergers du canyon et des montages sèches, acceptant de les aider à pister un troupeau disparu. Il avait perdu la vie dans cette expédition, et on avait rapporté son corps à El Silma la semaine précédente, un corps qu’on ne lui avait pas autorisé à voir. Mais Amédée s’était rendue à l’insu de tous dans la salle d’embaumement et ce qu’elle y avait vu s’était imprimé à tout jamais sur sa rétine. 

Amédée se sentait très seule car son petit frère était parti à la ville avec son grand-père. Ce dernier devait participer au conseil des anciens et y vendre leurs récoltes. Elle avait dû rester pour aider Dalila aux ouvrages de la ferme tandis que son frère avait remplacé son père sur le banc de la charrette.

–  Amédée, épluche-moi quelques pommes de terre et mets de l’eau à chauffer.

Elles étaient arrivées devant la maison qui parue éblouissante sous la lumière de l’après-midi. Les murs de torchis avaient été enduits de chaux blanche si bien qu’elle changeait de couleur avec l’avancée du jour, passant de l’orange au blanc éclatant pour finir par se fondre dans la nuit avec une teinte bleutée. Amédée contourna la façade principale pour se rendre dans un bâtiment annexe, où se trouvaient la cuisine et le garde-manger qui consistait en d’imposantes jarres enterrées dans le sol. Elle retira de la sciure les tubercules qu’elle éplucha et s’empara d’écorces de palmier et de branchages séchés pour allumer le feu dans le poêle. Sa grand-mère passa la porte, un pichet de lait de chèvre dans les bras et maugréa, les traits de son visage plissé de mécontentement :

–  Monsieur part au village trois jours, on lui dit « va faire des affaires » ! Quand on dit va faire des affaires, ça veut dire « va vendre nos légumes à bon prix » ! Ça ne signifie pas autre chose, non ?

–  Mais de quoi tu parles, grand-mère ?

–  Ton grand-père vient de rentrer, et il ramène un étalon et une jument du désert ! Comme si on avait besoin de ça ici ! Monsieur veut faire de l’élevage ! Mais qui va s’occuper de ces animaux, hein ? Une chamelle à la limite, avec le bon lait que ça donne ! Mais ces chevaux ? Ils sont trop vifs pour nous !

Elle posa le pichet de lait si vivement qu’une partie du liquide se déversa sur la table. Amédée se rinça les mains en hâte et se précipita à la rencontre des arrivants.

– Azel ! Grand-père Fazam !

Son jeune frère, d’un an son cadet, se détourna du mulet dont il était en train de défaire les boucles du harnais. Amédée le prit sous son bras et lui ébouriffa les cheveux en signe d’affection.

–  Ah ! Ta petite tête m’a manquée !

Azel essaya d’échapper à la bourrade de sa grande sœur en grimaçant et répondit :

–  Doucement ! J’ai encore besoin de mes cheveux !

Il s’extirpa de ses griffes et tira sur son turban en retour en tirant la langue : 

–  Tu vas voir !

Fazam les intima au calme devant les bêtes et vint à la rencontre d’Amédée, un cheval à chaque main. Il tendit la longe de la jument à son petit-fils et de son bras libre, enlaça sa petite-fille.

–  Ah, ma princesse de l’Oasis !

Il posa ses lèvres surmontées d’imposantes moustaches sur la joue de l’enfant qui, à cet instant, était captivée par l’étalon noir à la robe miroitante :

–  Je te présente Ourag, fils de Volda, un seigneur du désert.

Comme pour marquer les propos du vieil homme, l’étalon s’ébroua, battant l’air de ses antérieurs avec fougue pour bien faire comprendre qu’il n’était pas n’importe qui. Amédée comprit qu’il était un peu tôt pour tenter de l’aborder, l’animal était nerveux. Elle se tourna vers la jument grise que tenait son petit frère, plus âgée et plus confiante. Azel lui dit :

–  Elle c’est Galla. On espère qu’elle va nous aider à calmer Ourag. 

Amédée caressa l’encolure soyeuse de la jument qui lui présenta son chanfrein afin de bénéficier de délicieuses gratouilles. La fillette s’exécuta en souriant alors que Dalila revenait vers eux :

– Et bien, où vas-tu les mettre tes seigneurs du désert ? Pas dans la bergerie je suppose ?

–  Je vais les mettre dans le champ aux aubépines qui est en jachère. Dès demain je transformerai la mansarde en écurie.

–  Vraiment, je me demande quelle mouche t’as piquée !

Fazam leva les yeux au ciel et pris la direction du champ d’un pas raidi par l’âge, suivi par Azel qui conduisait Galla. Amédée s’empressa de détacher Kili qui était toujours harnaché après la charrette et chuchota dans le creux de ses grandes oreilles :

–  Ne t’inquiète pas, c’est toujours toi mon préféré.

Elle leur emboîta le pas. Le champ aux aubépines était derrière la maison, en contrebas, ce qui permettrait de garder un œil sur ses occupants. Grand-père Fazam s’était escrimé à dompter les buissons d’épineux pour qu’ils forment un enclos naturel sur la pente. Il avait laissé s’y développer quelques arbres pour l’ombre afin que l’herbe y pousse abondamment. Comme il le disait toujours, lorsqu’il était question de la nature et de l’agriculture, il ne fallait jamais isoler le « palmier du brin d’herbe, le mouton de la tomate ». Amédée n’était pas sûre de bien comprendre ce que cela signifiait, mais Azel lui, buvait toujours ces paroles comme si elles étaient du thé sucré au miel. 

–  Voilà, voilà, Ourag, tu vas pouvoir caracoler et visiter ton nouveau chez toi !

Il contenait difficilement l’étalon d’une main et ouvrit un portillon en bois de l’autre, puis il lâcha l’animal qui partit à fond de train comme un carreau d’arbalète. Amédée s’extasia de sa vitesse et de sa légèreté. Azel lâcha ensuite Galla, qui, quoique moins rapide, était tout aussi élégante. Les deux chevaux, en faisant le tour de leur propriété, les régalèrent d’un magnifique ballet. Ils avaient des têtes fines, des poitrails larges et leurs queues aux attaches hautes se levaient comme des oriflammes drapées de vent.  

–  C’était mon rêve de gamin d’avoir un cheval. 

Azel glissa sa main dans la sienne et lui dit :

–  Et maintenant tu en as deux, grand-père !

Il couva des yeux son petit-fils en souriant puis se tourna vers Amédée :

–  Nous allons mettre Kili dans l’enclos des chèvres. J’ai peur qu’Ourag ne le prenne pour un rival et qu’il s’attaque à lui. Nous verrons ensuite s’il est possible de les mettre ensemble.

Amédée longea alors la haie d’épineux et poussa une autre porte qui donnait sur un verger où broutaient deux chèvres. Elle enlaça le mulet avant de le relâcher. Celui-ci partit se mettre à l’ombre d’un mandarinier en battant de la queue pour y faire une sieste bien méritée. L’arrivée de son frère et de son grand-père, ainsi que des deux nouveaux résidents de la ferme, avait eu le mérite de détourner la fillette de sa torpeur. Mais quand elle revint vers Azel, elle lut dans ses yeux la même tristesse que celle qui tapissait son cœur. Sans un mot, elle lui prit la main et ne la lâcha pas jusqu’à ce qu’ils aient regagné la maison, puisant une force insoupçonnée dans ce simple contact. Ils n’avaient pas réussi à parler de la mort de leur père, mais son évocation se passait de mot, elle planait dans chaque silence. Grand-mère Dalila parlait et se plaignait plus que de coutume tandis que grand-père Fazam multipliait les prétextes pour se trouver seul dans les champs. 

Lorsque la lueur du jour décru et que le travail de récolte des melons fut mené à bien, tous se réunirent pour le dîner dans la salle à manger. Au centre de la pièce se trouvait une table basse et ronde où grand-mère avait disposé des galettes de semoule de blé à tremper dans le lait de chèvre ainsi que des fruits et un ragoût de légumes du jardin. Une seconde table, placée à la droite de Fazam soutenait une immense théière d’où émanait un parfum de menthe fraîche. Ils avaient pris place sur des coussins de cuir et commencèrent à manger en silence. Amédée dévisageant ses grands-parents, attendait le moment où la tempête allait se déchaîner. Les repas habituellement animés de la maisonnée étaient devenus silencieux après la mort de son père. Fazam avait accueilli son gendre, Amon, comme un fils au sein de son foyer et ce, d’autant plus qu’Amon avait été un orphelin chez les nomades, sans titres, ni-cheptel. Il lui avait tout appris de l’art de la terre et Amon lui avait partagé son savoir des bêtes du désert. Il lui avait rendu ses attentions avec une grande piété filiale et une intarissable reconnaissance. Le vieil homme toussota pour reprendre contenance. Ils avaient terminé leur repas, et il bourrait sa pipe tandis qu’Azel et Amédée desservait le couvert. Dalila demanda :

– Vas-tu enfin consentir à me dire d’où sortent ces canassons et pourquoi tu les as achetés ?

Le vieil homme tira sur le tuyau et les braises rougeoyèrent. Il semblait chercher à formuler ses arguments clairement :

–  Depuis que notre gendre est mort, j’ai réfléchi… J’ai réalisé qu’il ne fallait pas attendre la fin avant de faire ce qui compte vraiment. J’ai toujours rêvé d’avoir des chevaux, tu le sais bien. En plus, je considère que c’est un investissement pour le futur de la ferme que nous allons léguer à Azel et pour la dote d’Amédée, si elle décide un jour de prendre un partenaire et de quitter nos terres. 

D’un geste doux, il prit les mains de sa compagne et les caressa. Celle-ci perdit son air sévère et hocha la tête en demandant :

–  Combien as-tu dépensé ?

–  Presque rien. Le propriétaire voulait se débarrasser d’Ourag. Le malheur dont nous sommes victimes a suffi à faire rejaillir de vieilles superstitions sur les chevaux noirs qui portent malchance. J’ai eu l’étalon au prix de la jument, je t’assure que nous ne sommes pas ruinés !

Il ajouta en soufflant la fumée de son tabac :

–  En plus, j’ai pu revoir le sourire d’Amédée, cette petite n’avait pas souri depuis la mort de son père. 

Amédée avait quitté la maison et était partie voir les chevaux en compagnie de son frère dans la nuit tombante. Ils s’assirent sur un muret de pierre et les virent par-dessus la haie. Les deux équidés étaient à présent paisibles et broutaient dans une mastication continue. Ourag était invisible, semblable à une ombre furtive tandis que Galla luisait comme l’argent à la lueur des deux lunes. Azel sembla hésiter un moment, puis demanda :

–  Tu penses à papa ?

–  Oui, tout le temps.

–  Moi aussi.

Ils regardèrent leurs pieds sans rien trouver à ajouter. Puis Amédée déclara, un sanglot dans la voix tandis que son frère commençait à pleurer également :

–  Il me manque tellement… 

Son petit frère essuya ses larmes d’un revers de manche et lui dit :

–  Je n’aurais pas dû, mais j’ai écouté ce qu’ils ont décidé au conseil des anciens. Je n’ai pas tout compris… mais c’est tellement grave que même les chasseurs et les sorciers ne veulent pas s’en mêler. 

Amédée était étonnée que son petit frère ait osé écouter aux portes. D’eux deux, il avait toujours été le plus sage. Il fixait ses doigts entrecroisés et Amédée sentit qu’il avait peur. Elle entoura ses épaules et dit : 

–  Azel, je serais là pour te protéger. Personne ne te fera du mal. 

Le petit garçon répondit en chuchotant :

–  Je le sais Amédée, tu fais toujours ça, même quand ça m’embarrasse devant les copains. 

Amédée sourit brièvement à l’évocation des multiples bagarres qu’elle avait déclenchée parce qu’elle avait cru qu’on maltraitait son frère. Son père l’avait réprimandé tout en riant de son impétuosité. Amédée s’assombrit :

–  Grand-père et grand-mère sont vieux, nous serons bientôt que tous les deux et nous ne pourrons compter que sur nous-même. 

–  Ne dis pas ça Amédée, ça me fait peur.

La petite fille se tut, mais elle réalisait à quel point grandir et devenir forte lui parurent soudain urgent. Azel ajouta : 

–  Les anciens ont décidé de faire venir un… un Lame-noire. 

Les yeux d’Amédée s’écarquillèrent d’étonnement et de curiosité avide. 

–  Vraiment ? Et ils ont dit quand il doit arriver ?

–  Ils ont fait leur demande hier.  Je ne sais pas où vivent les Lames-Noires, mais ils viennent sûrement des grandes villes loin au nord.

Amédée acquiesça, le cœur battant. Même dans un lieu aussi reculé qu’El Silma, on avait entendu parler des guerriers de cet Ordre qui s’étaient dévoués à la chasse des démons, des mauvais djinns qui empoisonnent la vie des gens, ainsi que des monstres crépusculaires qui dévorent bêtes et hommes. On les disait immortels, à moitié démons et pourvus d’yeux de braises capables de voir le mal et de le réduire en cendre d’un regard. Avec la présence d’un tel guerrier sur les traces de ce qui avait tué son père, celui-ci serait assurément vengé.

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Benebooks
Posté le 02/08/2020
Intéressant comme chapitre ! On change de lieu et je trouve ça sympa ! (Quoique vu la saison actuelle j’aurai préféré le grand nord au désert \0/)

Les coquilles et remarques :

Tiens… cette petite porte le même nom que notre chère lame-noire… je pense de suite à un réincarnation

Elle leva les yeux vers le visage de grand-mère Dalila, il était plissé et brun, son turban noir laissait échapper des mèches grises et un trait de cendres vertical barrait son front jusqu’à la racine du nez. : je mettrai un point après « Dalila »

– Je sais que tu as le cœur lourd mon enfant. : virgule après « lourd »

Dès demain-matin tu retourneras chez la prêtresse, la vie doit continuer. : un tiret s’est glissé

Grand-mère Dalila continua à parler, plus pour elle-même que pour Amédée et la petite fille faisait de son mieux pour demeurer attentive, fermant ainsi la fenêtre à la mélancolie. : je mettrai un point après « amédée » plutôt qu’un « et »

– Elle s’est Galla. On espère qu’elle va nous aider à calmer Ourag. : virgule après « elle » et C’EST

Lorsque la lueur du jour décru : décruT

Amédée dévisageant ses grands-parents : dévisageait

– En plus, j’ai pu revoir le sourire d’Amédée, cette petite n’avait pas souri depuis la mort de son père. : plutôt un point après « amédée »

– Je le sais Amédée, tu fais toujours ça, même quand ça m’embarrasse devant les copains. : virgule après « sais » et point après « amédée »

Je suis curieuse de voir qui est ce lame noire qui va venir. Amédée ?
Filenze
Posté le 02/08/2020
Hello Benebooks!

Et si Amedée était tout simplement Amedée? Je n'ai jamais écrit qu'il s'agissait d'un homme dans la première histoire :) :). Je l'ai écrite ( à grande peine) sans jamais employer le 3e pronom personnel sujet du singulier. Je ne l'ai employé qu'en référant préalablement au "Sieur Tombetoile" et aux "Lames noires" a travers des yeux des observateurs d'Amedée qui la percevaient comme un homme ( enfin, plutôt un monstre). Lorsque j'ai fais de la narration interne pour le point de vue d'Amedee... je me suis contorsionne pour éviter le pronom personnel sujet 😅 ( d'où certaines phrases un peu chelou et une allergie aux verbes d'état qui m'auraient forcé a faire l'accord)...

Par contre j'ai pas anticipé qu'on puisse penser qu'Amedée ne soit pas Amedée ( saufqu'on découvre enfin son passé)... ça casse un peu mon effet et la "suprise"...
Du coup je vais donner une indication temporelle au début du chapitre (genre x cycles auparavant) et je ne vais pas laisser Amédée sombrer dans l'inconscience après le combat avec la reine démone... peut-être que ça sera plus clair?
Benebooks
Posté le 02/08/2020
...
Ha ! Tu m'as bien eu ! Éviter le pronom personnel est tellement bien fait que j'y ai vu que du feu !
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