II – La ruse du fez

Par Dan
Notes de l’auteur : David Bowie – Space Oddity

La ruse du fez

En approche de Conamara, Europe, satellite de Jupiter

 

L’alarme tinta une troisième fois et Bowie se retourna pour éviter les escarres à la fesse droite. Il voulut programmer la prochaine sonnerie de son bracelet dans la foulée, puis renonça : il était trop nerveux pour se rendormir. Étendu les bras en croix, il contempla le plafond de la bannette décoré d’étoiles en plastique phosphorescent, puis passa une main sur son visage griffé de cicatrices et bascula les jambes hors du lit – autant profiter de l’avance pour vérifier que tout était oké.

Bowie enfila les amples vêtements à fleurs qu’il avait portés la veille, prit le chemin de la coquerie et s’assit à côté du lavabo où il ouvrit son fortune cookie journalier.

« La chance que vous cherchez est dans un autre biscuit. »

Bowie soupira et le grignota sans grand entrain. Il avait perdu l’appétit et le sommeil en quittant Miranda. Tout l’inquiétait : le voyage, la destination, la solitude, le grand vide de l’autre côté des parois craspouilles du vaisseau, aussi.

C’était la première fois qu’il pilotait le Major Tom tout seul et qu’il s’aventurait dans le vaste espace – autant dire qu’il n’appuyait sur aucun bitoniau qu’il ne connaissait pas déjà, car un seul trou dans le bordage pouvait suffire. On leur montrait des images de victimes d’accidents spatiaux, aux leçons de pilotage ; la mort par évaporation du sang, c’était peut-être rapide, mais ça ne faisait pas envie. Bowie avait d’ailleurs bien assez à faire avec les milliers de petits dangers qui minaient son quotidien.

Les yeux dans le vague, il jouait avec la mousse usée fixée aux angles du plan de travail ; il n’avait pas entrepris de travaux de baby-proofing depuis qu’il avait hérité du vaisseau à l’arrestation de Māma, un an plus tôt. Les objets blessants – poignées, leviers, coins de meuble, cuillère égarée – commençaient à pousser comme des champignons partout où il allait.

Bowie entama alors le rituel : auscultation des chevilles, des genoux, des hanches et des poignets – les lésions articulaires étaient les plus fourbes et les plus difficiles à soigner. Il lui était déjà arrivé de marcher sur une entorse pendant trois jours avant de se casser la margoulette dans un escalier. C’était l’enquiquinement quand on n’avait jamais mal : sans signal nerveux, on continuait à crapahuter jusqu’à la catastrophe.

Et aujourd’hui, Bowie ne pouvait vraiment pas se permettre de succomber en se fendant le crâne sur un marchepied.

Bip bip bip bip !

Les examens et les alertes essayaient de compenser les réflexes corporels perdus : démangeaison, besoin de ciller, envie de pissouille, tous éradiqués par l’insensibilité à la douleur physique. Physique, seulement, c’était très important ; car si l’évolution avait privé Bowie de capteurs à chocs, elle l’avait doté d’un maousse récepteur aux émotions extérieures. Un sens contre un pouvoir, un peu de toucher contre de l’empathie ; c’était le drôle de principe d’équivalence que la nature avait expérimenté sur toutes les lunes du système solaire.

Bowie répondit au rappel-pipi avant de se faufiler dans la galerie inférieure. La lumière de la lanterne tomba dans la salle des machines lorsqu’il en ouvrit la trappe et il s’enfonça dans les entrailles chaudes du Major Tom avec l’impression de se pelotonner sous les ailes de sa mamoune adorée.

C’était un peu le cas : Shelley avait laissé sa marque en placardant des stickers et des magnets sur la moindre surface libre – et parfois occupée. Tout ce qui n’adhérait pas était collé, tout ce qui ne collait pas était pinçalingé, cloué ou soudé. Il ne fallait pas confondre les capsules de bouteille avec les boutons de vidange ni oublier de nettoyer les cylindres planqués derrière le drapeau bleu blanc rouge étoilé.

Mais Shelley avait aussi gravé son âme dans ces cloisons et ces rouages ; des traces que Bowie pouvait déceler, proches de la vibration ou de la résonance. Seul son cœur pouvait en décrypter la fréquence grâce à des années d’amour et de proximité et elle restait inaccessible aux autres empathes. Viceversement, Bowie était incapable de percevoir l’aura d’objets appartenant à de parfaits étrangers.

Dans la salle des machines, il ressentait souvent la colère et l’impuissance qui saisissaient jadis sa mère au moment des pannes critiques. Il y avait de la joie et de la fierté, aussi, laissées là quand Bowie et sa sœurette avaient grandi et commencé à aider au bichonnage du Major Tom. Combien de tours de Miranda ils avaient fait ensemble, Māma, Austen et lui ! Combien d’escales dans les canyons glacés, combien d’ateliers bricolage rythmés par combien de karaokés !

Et là, juste après la douceur mélomane, il y avait l’amertume déposée quand Māma avait décidé de bourlinguer en solitaire pour offrir une vie meilleure à ses marmots. C’était chic de sa part d’avoir refusé de les impliquer dans son commerce frauduleux. Austen avait boudé, mais Bowie ne s’était pas plaint de rester à quai : les babioles terriennes, il n’en faisait pas une passion ; il ne les chérissait que parce que sa mère les adorait, comme il avait copié ses expressions, craqué pour ses chanteurs préférés et nourri une fascination inquiète pour tout ce qui se trouvait loin de lui dans l’espace ou le passé.

Bowie espérait que Māma l’excuserait quand elle apprendrait ce qu’il avait fait. S’il était tombé si bas, c’était seulement parce qu’il l’aimait.

L’amorce du rétrofreinage automatique lui fit des petits guilis dans le ventrou et Bowie tenta d’oublier sa mère pour se concentrer sur le moteur. Le réservoir secondaire continuait à pousser des hoquets mouillés, mais le capitaine intérimaire ne savait plus sur quelle valve donner de la mollette pour limiter les dégâts. Il n’y avait pas de solution miracle : le Major Tom avait grosse faim d’hydrogène transformé. Bowie avait usé de toutes ses astuces pour économiser le carburant, mais il serait bientôt obligé de piocher dans ses précieux coupons-bonus pour faire le plein.

L’avertisseur des comms entrantes le fit sortir de la salle des machines deux minutes plus tard, mais il en passa encore cinq à nettoyer la graisse sur son vernis à ongles bleu. Quand il fut certain qu’Austen avait enregistré un message et qu’elle ne rappellerait pas, il joua la bande dans le poste de pilotage.

« Je sais que c’est aujourd’hui, ton rendez-vous avec Napoléon… J’ai demandé une avance sur coupons et je viens de tout transférer sur ton compte, au cas où. Ça va marcher, Bo. Il faut que ça marche. Sinon… Allez, ça va marcher. Yùn ! »

Bowie manipula l’ordinateur pour consulter son compte sous les yeux des figurines articulées et du chien à ressort qui montaient la garde sur le tableau de bord. Austen avait bien gonflé leurs stocks – tickets de loisirs, billets de fringues, passes pour des rabs de boustifaille –, mais Bowie n’était pas sûr que ça suffirait. Après avoir graissé la patte de Napoléon, il allait probablement devoir céder ses cheveux à un gourou fétichiste pour remplir ses cuves et rentrer à la maison.

Peu importait, Bowie était prêt à tout. Il avait déjà perdu sa mère et son boulot après la mort d’Othello l’année passée, et il avait bataillé ferme pour ne pas risquer de perdre sa petite Mèimei depuis. Austen aurait voulu le suivre dans la périlleuse entreprise qui débutait aujourd’hui – après tout, c’était elle l’aspirante-moonshiner –, alors Bowie avait dû vriller la vérité pour la tenir en place.

Il avait réellement besoin qu’elle continue à travailler à Elsinore pour faire rentrer les coupons, mais il avait surtout besoin qu’elle reste hors de danger.

— Envoyer picto. Austen. Risette.

Un smiley s’afficha à l’écran puis glissa vers le point « Austen » qui clignotait. Quelques secondes plus tard, un autre picto lui revint. Aussi jaune que le précédent, mais moins souriant : un canard.

Le cœur de Bowie s’emballa. Derrière la vitre panoramique croûtée d’autocollants, une boule beige et rouge grossissait rapidement : Europe. L’image de sa surface striée de sillons se superposa bientôt au reflet de la figure bronzée et balafrée de Bowie. Elle ne payait pas de mine, cette énorme boule de pétanque rouillée, mais Europe était la lune la plus criminellement active du système.

C’était un avantage : Bowie serait plus difficile à repérer dans la foule, et au milieu des pirates renommés de la banlieue jupitérienne, un petit lunien inoffensif ne risquait pas de titiller l’attention de la Police Interastrale.

Bowie froussait quand même – pas à cause des autorités, plutôt à cause des pirates renommés qui allaient forcément remarquer ledit petit lunien et peut-être bien le taquiner. Il ne l’aurait jamais avoué à Austen, mais maintenant que les choses se concrétisaient, il regrettait un peu qu’elle ne l’ait pas accompagné : quand on mettait un moonshiner en rogne, ça ne servait pas à grand-chose de ressentir sa colère ; pouvoir lui écraser un pichet sur la tête sans se servir de ses mains, par contre, c’était bœufement utile.

Bowie calcula le segment d’atterrissage et profita du trajet pour se préparer. Ainsi, quand le Major Tom se posa sur Europe, il avait changé six fois d’espadrilles pour s’assurer de se carapater en souplesse, testé les trois élastiques de son caleçon afin d’y coincer une clé à pipe et décidé d’attendre de voir la tête du fameux Napoléon avant d’opter pour un bonjour jovial ou sérieux.

À l’étroit dans ses savates et son arme de fortune lui rentrant dans le derrière, Bowie se tint devant la trappe ouverte. Là, tel Armstrong en scaphandre dans ces bouts de films d’archive dont Māma raffolait, il fit un petit pas pour l’homme. C’était la première fois que Bowie foulait une autre lune que Miranda. Concrètement, c’était le même ciment et les mêmes graviers sous les pieds, mais c’était émouvant.

Bowie verrouilla le vaisseau ; au milieu des bateaux en forme de pince à glaçons ou de rasoir électrique, le Major Tom et ses allures de manette de jeu paraissait presque chic. Sobre, en tout cas : parmi la profusion d’ailerons croûtés de peintures, les franges oranges de ses courtes ailes passaient complètement inaperçues.

Bowie s’éloigna de son fidèle destrier avec un petit pincement au cœur et se dirigea vers le centre-ville. Il était très crispé – autant par la clé à pipe que par l’appréhension –, mais dès qu’il s’engagea dans une ruelle flanquée d’échoppes et de bars biscornus, il put relâcher ses fessiers : personne ne le regardait. Bowie, lui, dévisageait tout le monde : touristes en jupe, marchands en toge, pirates aux cheveux colorés, contrebandiers chauves ou tatoués. Dans ce bouillon de culture, un visiteur en sarouel-fourrure avait l’originalité d’un lampadaire et Bowie profita de ce drôle d’anonymat pour enregistrer un maximum de souvenirs.

L’architecture était à l’image de la population : improbable et hétéroclite. Ici, on reconvertissait les ailes en auvents et les cuves de gabare en baraques à frites. Les bâtiments culminants semblaient avoir été construits par largages successifs de morceaux de vaisseau et, dans le brouillard permanent craché par les ventilations, une tour penchée dominait la ville. Impossible de rater son enseigne au néon, pied de nez de son fier concepteur : Complexe Isaac Newton ; ou « Tu sais où tu peux te la carrer, ta loi de la gravité ? »

Même s’il était ravi par ce plongeon en terre inconnue, Bowie ne put s’empêcher de déglutir bruyamment en ralentissant au pied du complexe : c’était là qu’il avait rendez-vous. L’horloge atomique suspendue à la façade lui confirma qu’il était trop tard pour une virée dans le quartier des antiquaires. Bowie songea qu’il pourrait y passer après sa rencontre avec Napoléon – il n’aurait plus un coupon pour troquer une Barbie, mais c’était un autre problème – et il s’engouffra dans le hall en jouant des coudes.

« Complexe », comprit Bowie, était un joli mot pour « tas » : tas de bistrots, de restos et de salles non-identifiées qui devaient faire le bonheur des brigades des mœurs en quête de suspects. Bowie réussit à glisser son petit gabarit jusqu’au Newton et Kepler sont sur un dromadaire et s’installa au comptoir. Une fois perché sur un tabouret, il put voir par-dessus les têtes et tenter de repérer Napoléon.

« Je porterai un fez », disait le message. Bowie plissa les yeux. Dans la semi-obscurité fumeuse et colorée, on pouvait deviner un sombrero, un haut-de-forme, une casquette et un béret, mais pas de fez à l’horizon.

— Vous buvez quelque chose ?

Bowie pivota vers le barman pour décliner, mais le barman était occupé à l’autre bout du zinc avec deux clients bien imbibés.

— Bowie, c’est ça ? Je vous offre une lichette ?

Il sursauta : accoudé à sa droite, un homme basané lui souriait en montrant les deux verres qu’il venait de subtiliser sur l’égouttoir. Napoléon avança le menton pour souffler sur le pompon du fez qui tombait devant ses yeux bleus globuleux. Légèrement penchés vers l’extérieur, ils lui donnaient un air un peu triste, et ses paupières tombantes lui donnaient l’air fatigué. Le chaume de barbe qui couvrait sa mâchoire carrée le vieillissait, mais il ne devait pas avoir plus de trente-cinq ans.

Bowie inclina raidement le buste dans un salut confus. Il n’était pas très calé en matière de mode ; chaque satellite avait ses codes vestimentaires et c’était à peine s’il savait différencier ses voisins des nombreuses lunes d’Uranus. En observant Napoléon, il se maudit de ne pas avoir potassé le sujet avant de se jeter dans la marmite multiethnique d’Europe.

Ni la coiffure hirsute ni les fringues criardes du lascar ne lui donnait la moindre idée de son origine et donc de ses pouvoirs psy. Ne pas savoir si son interlocuteur était capable de lire dans les pensées ou de manipuler les souvenirs, c’était plutôt dangereux ; surtout quand on venait pour une affaire aussi cruciale que celle de Bowie.

Sans plus attendre de réponse, Napoléon sortit une flasque du sac banane qui épousait la courbe de sa petite bedaine, leur servit une bonne rasade et tendit un verre à Bowie – qui avait encore la bouche ouverte et la main glissée dans le pantalon pour brandir sa clé à pipe au premier signe d’agression.

— … N… non merci, dit-il finalement.

Il en aurait bien eu besoin – Shĕnshen appelait ça du courage en bouteille –, mais Bowie préférait garder les idées claires. La consommation d’alcool restait illégale et après toutes les précautions qu’il avait prises pour arriver sur Europe et pour consulter Napoléon sans titiller aucune loi, il n’avait pas envie de se faire pincer aussi nazement.

— Vous…, commença-t-il.

— Vous voulez entrer dans le vif du sujet, j’imagine, dit Napoléon après s’être jeté leurs deux doses dans le gosier. Soit. Transférez-moi cinq coupons alimentaires. Mes honoraires de présence.

Bowie faillit culbuter de son tabouret. Cinq coupons rien que pour se pointer ? D’accord, il n’y connaissait rien en tarifs de criminel, mais ça lui semblait un peu exagéré…

— Libre à vous de vous adresser à un autre gageur, continua Napoléon, mais quelque chose me dit que c’est pas pour rien que vous m’avez choisi et que vous allez y mettre le poids en tickets. Sinon, on peut envisager un autre genre de rétribution…

Ça commençait très mal, et Bowie n’aimait pas beaucoup son haussement de sourcils suggestif. Il régla alors son braço et lui versa les coupons demandés. Pour fêter la transaction, Napoléon commanda une chope au barman qui revenait vers eux. Bowie se jeta à l’eau :

— J’ai besoin de vous parce que… parce qu’on m’a dit que vous faisiez tout et n’importe quoi, pour peu qu’on vous récompense assez. Alors voilà. Je… Je pourrai pas vous refiler une montagne de bonus, mais je pourrai vous donner tout ce que j’ai pour que vous…

— Combien ? Combien de coupons en tout ?

— Heu… Un peu plus de deux cents, avec toutes mes avances.

— J’en veux cent tout de suite.

— Vous êtes déjà bourré ?

— Je veux être sûr que vous êtes sérieux, répliqua Napoléon d’une voix grave qui faisait un drôle de ménage avec son sourire en coin. À la façon dont vous présentez le machin, cette mission, ça a pas l’air d’être du gâteau à la carotte, alors j’ai besoin d’une garantie.

— Et qu’est-ce qui me garantit à moi que…

Napoléon vida sa chope, épongea sa bouche et son nez proéminent dans son t-shirt perroquet et fit mine de se lever.

— Shì, s, d’accord ! s’exclama Bowie. D’accord…

Il vira cent coupons. Il fallait que ça marche, avait dit Austen, sinon…

— C’est un plaisir de faire des affaires avec vous, Bowie. Alors, que puis-je pour vous ? Je suis tout ouïe.

Bowie essuya ses paumes moites sur son sarouel et prit une grande inspiration. Tant qu’il n’apprenait pas à les connaître, les gens et leurs émotions ne l’envahissaient pas trop – bien moins qu’Austen ou Māma, même moins que les copains de l’atelier. Austen et Māma avaient des âmes contre lesquelles son âme aimait se blottir toute nue et les copains des âmes à qui son âme pouvait tenir la main. Pour tous les autres, Bowie portait des gants – et pas le genre en velours et à boutons, plutôt des moufles ou des maniques.

Exceptionnellement, il retira ses protections et laissa l’assurance et la bonhomie de Napoléon le contaminer. La peur s’envola aussitôt.

— J’ai besoin que vous me mettiez en contact avec ma Māma, dit-il.

— C’est pas ma copine, à moi, votre maman. Je vois pas ce que je…

— Elle est sur Charon, coupa Bowie. Prisonnière sur Charon. On a… J’ai essayé de contacter des judiciers et de parler au cabinet du ministre de la Justice d’Uranus – on l’a arrêtée sur Miranda. J’ai rempli tous les formulaires de demande officielle pour lui rendre visite, mais on me renvoie toujours des refus sans justification. Je peux parler à personne. J’ai pas vu ni entendu ma mère depuis son procès, c’était y a neuf mois… Je sais pas comment elle va et ça m’inquiète un max. Alors j’ai besoin de quelqu’un comme vous pour… Je sais pas ? Court-circuiter tout ça ? Et surtout, surtout, on doit pas savoir que ça vient de moi. Je veux pas… Je suis pas un hors-la-loi.

Napoléon le scruta, puis Napoléon éclata de rire ; et ça le faisait tellement marrer que Bowie était bien forcé de rire aussi, même si la moitié de son cerveau et de son cœur était réduite en bouillie. Il se démena pour renfiler ses gants et le regretta dès qu’il sentit son estomac chuter comme un bloc de glace.

— Vous rigolez parce que ça va être du gâteau à la carotte, finalement ? essaya Bowie.

Hilare, Napoléon lui attrapa l’épaule en essuyant ses larmes, et pendant un moment, Bowie crut qu’il allait s’étouffer. Napoléon finit pourtant par se calmer : à bout de souffle, il agita son braço devant l’écran de réception du comptoir et se hissa sur ses pieds en remuant des chaussettes dans ses sandales à scratch.

— Content de vous avoir rencontré, Bowie, dit-il, vous avez fait ma journée.

Bowie faillit le laisser disparaître dans la foule, trop sonné pour réagir, puis bondit pour lui courir après. Quand il le rattrapa par le poignet, Napoléon se dégagea brusquement ; le gageur n’était pas beaucoup plus grand que Bowie, mais il était plus costaud et ses yeux ne pétillaient plus du tout sous ses épais sourcils froncés.

— Je croyais que vous faisiez tout, dit Bowie.

— Deux cent coupons c’est même pas la moitié de ce que le kamikaze le plus désespéré demanderait. Et c’est même pas la peine de me jurer que vous en aurez trois fois plus à me donner « si » et « une fois que » et « quand j’aurai ». Vous avez pas idée. Vous me demandez de bypasser les circuits de communication officielle pour faire coucou à votre maman ? Sonner le visiophone commun de son bloc, sur Charon, pile quand elle passe à côté, pour qu’elle ait votre coup de fil ? Pour une opération pareille, il vous faudrait des experts, des télépathes, des clairvoyants, des pros qui coûtent bonbon. Sans parler des risques s’ils se font choper : échapper aux cohortes de la PI, c’est pas de la tarte, peu importe à quel légume. Désolé, papoter cinq minutes pour prendre des nouvelles de la génitrice, ça vaut pas le coup, même pas pour tous les bonus du système.

— Alors rendez-moi mes cent coupons. Je vous offre les cinq premiers, puisque vous êtes là.

Un sourire revint danser sur la bouche de Napoléon et Bowie se sentit soulagé – il aurait le temps de se morfondre plus tard, en attendant, il allait au moins éviter de dilapider tous ses tickets. Mais Napoléon tourna les talons et quitta le Newton et Kepler sont sur un dromadaire dans un envol de pompon.

Bowie resta un moment planté comme une tige au milieu des clients de plus en plus beurrés et de plus en plus bruyants. Puis il passa la main dans son froc et se rua dans le sillage de Napoléon, qui lui fit face en plein élan et lui décocha un petit coup de poing très vif dans le nez. Bowie moulina des bras pour rétablir son équilibre et renifla le sang qui lui coulait des narines. Comme Napoléon semblait étonné de ne pas le voir se rouler par terre en pleurant, Bowie en profita pour lui asséner un coup de clé à pipe sur le crâne.

— Mais vous êtes taré ! s’exclama-t-il en pressant les mains sur ses boucles brunes – le fez éjecté avait terminé sa course sur le bock d’un buveur voisin, qui en parut peu concerné.

Bowie aussi avait d’autres priorités : une veine s’était mise à palpiter en travers du front de Napoléon, juste au-dessus de son gros nez.

— Rendez-moi mes coupons ! s’écria Bowie. Je me battrai s’il faut ! Et je… Je gagnerai ! Je peux continuer à me battre avec les deux jambes cassées !

À quoi il jouait ? Bowie ne s’était jamais battu de sa vie, mais il savait que ce n’était pas seulement une question de tolérance à la douleur : il fallait mettre l’autre KO, surtout, et ça, il n’était pas sûr d’y arriver sur des guibolles valides maintenant qu’il avait perdu l’effet de surprise. Napoléon allait le ratatiner…

Non : Napoléon se contenta de reprendre sa route, à reculons cette fois, en dressant un doigt menaçant devant lui pour dissuader Bowie de distribuer d’autres coups de clé à pipe. Il hésita à le poursuivre malgré tout, mais même s’il réussissait à le tataner, Napoléon ne lui rendrait jamais ses coupons et Bowie ne pourrait pas les lui reprendre de force. Il faisait un très mauvais moonshiner et, alors qu’il revenait au Major Tom avec pour seul butin une Barbie unijambiste qu’il ajouta à la collection de Māma sur la télé de la pièce à manger, il dut admettre qu’il faisait aussi un très mauvais fils.

Bowie ignora les dizaines d’appels d’Austen et se réfugia dans la salle des machines. Là, il se roula par terre et pleura.

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Praline
Posté le 05/06/2017
Pauvre Bowie ! Déjà qu'être un empathe ça doit pas être rigolo tous les jours, ne pas sentir la douleur encore pire, mais perdre plus de la moitié de son butin comme ça... je n'aime pas trop ce Napoleon dis donc ! 
Par contre j'aime beaucoup de principe de nommer les personnages (les luniens, dirait-on) de noms célèbres dans l'histoire terrienne :3
 
et dis donc, aurais-tu des origines chinoises pour maîtriser le pinyin comme ça ?  Ma foi ça m'a fait tout bizarre parce que j'ai appris et je connais le mandarin. Par contre il y a quelques petites erreurs dans l'accentuation du pinyin chinois: on écrira māma, mèimei, Shĕnshen,... 
Pour le reste, le pinyin est correct. Mais comme c'est une histoire avec son propre univers et son propre langage, peut-être conserveras-tu la transcription en l'état :D (je suis une nazi du chinois, désolée désolée) 
 
sinon j'ai hâte de savoir si Bowie arrivera à contacter sa maman, s'il pourra se venger de ce fichu Napoléon et si Guevara a pris du poids. Hu hu. C'est pour dire à quel point ton histoire me passionne !  
Dan Administratrice
Posté le 05/06/2017
Nooooon xD Jamais de ma vie je pensais tomber sur quelqu'un qui connaîtrait assez bien le chinois pour me faire remarquer des fautes mais c'est trogénial !! En plus on dirait que je me suis pas trop-trop trompée si ça fait illusion comme ça xD Parce que non, je n'ai aucune origine chinoise et je me suis entièrement reposée sur mon ami internet pour trouver ces traductions (heureusement, pas google translate...) Alors un IMMENSE merci pour tes corrections sur l'accentuation !! C'est ultra-précieux, j'imaginais pas que je pourrais avoir ce genre de retours :D Est-ce que par hasard tu accepterais de corriger les autres termes qui reviennent régulièrement (mais qu'on ne croise pas forcément dans ces premiers chapitres) ? Je me suis limitée à quelques mots, souvent pour désigner d'autres personnes (et d'ailleurs je crois en avoir modifié quelques un aussi pour uniformiser parce que de mémoire je ne crois pas que "tata" se construise avec la répétition de la syllabe ?)
Je suis très contente que tu compatisses à Bowie (c'est un peu mon chouchou ♥). C'est vrai que l'aventure ne commence pas de la meilleure façon qui soit, pour lui, mais c'est ce qui forge le caractère :P Pour la vengeance sur Napoléon, par contre, il risque de devoir attendre un moment x'D Et merci pour les noms empruntés ! C'était la première chose que j'avais décidée pour cette histoire (après le contexte spatial) et je me suis bien amusée à les choisir :D
Laure
Posté le 15/11/2015
J'adore ton écriture, c'est drôle, ça rebondit, c'est tout imagé.
En tout cas, là, les innovations langagières, elles pouvaient pas du tout passer pour des fautes et je trouve que c'est très réussi ! (pinçalingé, <3)
J'ai eu quelques problèmes de compréhension causés par des oublis que j'avais faits après ma lecture du premier chapitre. Peut-être que c'est juste moi et que je porte pas assez attention à ce que je lis, mais en tout cas peut-être que tu pourrais glisser des petits rappels ? J'avais complètement oublié ce qu'était Amalthée et même que j'avais oublié que Wilde, cette personne qui s'était probablement fait arrêter, était la mère de Bowie. Bon ça, c'est sûrement parce que j'ai pas assez bien lu, mais en tout cas, je voulais te signaler que j'avais oublié des choses entre les deux chapitres. (après, ça, je le dirais bien à Balzac aussi parce que là il y a toujours plein de noms que je replace jamais dans La Cousine Bette haha)
J'aime bien toutes ces références que tu mets ! Par contre, et c'est pas forcément négatif, ça me demande un certain effort pour détacher le nom de la personne réelle (ou peut-être ne faut-il pas le faire ?)
Dan Administratrice
Posté le 15/11/2015
Coucou Ethel ! Ca me fait plaisir de te revoir par ici !
Merci de commencer avec un compliment pareil, en plus ♥ Je suis vraiment contente que ça te plaise ! Et tant mieux si les innovations étaient plus abordables ici, c'est rassurant ^^
J'ai suivi ton conseil et j'ai rappelé qu'Amalthée était la lune-prison ; c'est vrai que le temps passant, surtout avec la masse d'informations présentes dans le chapitre 1, j'avais pas pensé qu'on pourrait oublier >< C'est tout le problème quand on est auteur, on part du principe très faux que beaucoup de choses sont acquises ! Par contre pour Wilde je ne sais pas trop quoi faire ; peut-être rappeler davantage son prénom quand Bowie parle d'elle au début du chapitre ? J'espère que ça ne t'a pas trop gâché la lecture en tout cas :S
Pour les références j'avoue que ça ne m'avait pas effleuré, très bêtement ><" Pour moi ce sont tellement des personnages à part entière que leur nom est juste un nom et que j'oublie le lien, j'avais pas envisagé que ça puisse créer des difficultés et j'en suis bien désolée ='(
Merci en tout cas pour ta lecture et ton commentaire !
Flammy
Posté le 15/11/2015
Coucou Danette ! 
Mon ménage est fini, je me suis donc jetée sans attendre sur le chapitre ^^
Plus encore que dans le remier chapitre, je suis très très fan de la façon dont ton style s'adapte au personnage. Tous les petits mots inventés qui nous en apprennent tant sur le caractère de Bowie, c'est génial ! Le "pincelingé" m'a tué, mais il y a pleins de magnifiques petites trouvailles commes ça qui égaient la lecture et illuminent tout. Je suis fan donc. 
Alors, visiblement, il s'est passé un an depuis le premier chapitre, et la situation a bien évolué. Pov' petit Hamlet ='( Il me plaisait bien avec ses blagues. Sinon, il y a juste un truc que je comprends pas, même si c'est Bowie qui est à l'origine de la perte de contrôle d'Hendrix, pourquoi c'est pas Hendrix qui a été virée ? C'est quand même sa télékinésie qui a tué Hamlet et blessé son frère. En plus, niveau ambiance au travail, ça doit pas être la joie pour elle...
En tout cas, Wilde a pas l'air prête de sortir de prison. Pour que ses enfants veulent payer des gens pour la faire sortir... Mais bon, yavait pas de chance pour que ça marche, même si la rencontre est très bien retranscrite et qu'on peut pas s'empêcher d'avoir le coeur serré par Bowie. Il est un très bon fils et frère ! A défaut du reste... Bref, la fin m'a fait beaucoup de peine pour lui, surtout qu'avec le début du chapitre il m'a tout de suite été très sympathique.  Plus que ses actions (il fait pas grand chose le pauvre au ébut), c'est ta façon d'écrire qui le rend très vivant. Sinon, je trouve aussi la description de son pouvoir claire et elle rend bien, moi je me le visualise bien en tout cas ! ^^
Bon, sinon, le reste, je t'en ai parlé sur le chat (la clé dans le derrière ='D), mais ça, c'était vraiment du très gros pinaillage donc t'inquiète pas ^^ J'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture et j'ai eu un gros coup de coeur pour Bowie !
La suite ? ^^
Bon courage pour les prochains chapitres et pluchouille zoubouille !  
Dan Administratrice
Posté le 15/11/2015
Coucou Flammy ! Voilà une impatience très flatteuse ! =D
Merci tout plein ! Bowie c'est un personnage qui me trottait dans la tête depuis un moment et j'avais développé une grande grande affection pour lui ♥ Du coup, forcément, au passage à l'écrit j'avais d'autant plus peur de le foirer x'D et des commentaires comme le tien me rassurent énormément ! Aha, j'ai bien fait de le rajouter à la dernière minute alors le "pinçalingé" ! Merciii !
Un an, c'est ça, et oui, Hamlet a succombé au tournevis. Pour le fait que ce soit Bowie et pas Hendrix qui ait été viré, on dirait que j'ai pas assez insisté (ou pas assez bien expliqué ^^') : Bowie a défendu Hendrix en disant que concrètement, c'était sa faute à lui si elle avait pété un câble (ça je l'ai pas dit cash, peut-être qu'il faudrait) donc que s'il y avait quelqu'un de dangereux à faire dégager, c'était lui plutôt qu'elle. Bon c'est clair que l'ambiance doit pas être au beau fixe mais c'était quand même un accident, et pour Bowie, il vaut mieux que sa soeur déprime au boulot plutôt qu'elle mette sa vie en danger dans l'espace.
Non ça c'est clair, si on attend que Bowie se sorte la clé des fesses elle est pas sortie de l'auberge :P Mais je suis contente si on compatit au malheur de Bowie ! (ce serait un comble de ne pas compatir au sort d'un empathe x'D (je plaisante mais ça m'a travaillée, ça aurait été con de rater ça)). Mais c'est vrai que c'est un brave fils et frère, au moins il essaie... Alors je suis vraiment super contente si on s'y attache ! S'il peut ressembler au plus près à ce que j'imagine et vous faire l'aimer comme je l'aime, ce sera génial !
Oui, j'ai bien pris note de toutes tes remarques éclairantes ! J'ai même rajouté une alarme-pipi :P Pinaille tant qu'il le faut et tant que tu veux !
Un grand merci pour ta lecture et ton commentaire Flammy ! ♥
EryBlack
Posté le 15/11/2015
:'( :'( :'( Bowiiiiie, pleure paaaas. Enfoiré de Napoléon ! J'ai bien cru qu'il allait les lui rendre quand même, naïve que je suis. Merde, un petit gars dans son sarouel à fleurs, quoi ?? Cinquante mille ça te suffit pas, connard ?
Hmm. Je m'enflamme. C'est bon signe ! D'ailleurs, allons-y en vrac : je suis hyper triste qu'Hamlet soit mort, faut que tu changes son nom moi je voulais trop un Hamlet dans l'histoire, bouhouhou ; je suis DINGUE de leur vaisseau plein de bazar et aussi de celui qui règne sur Europe ; j'ai adoré ta référence au petit pas pour l'homme ; j'aime aussi le pouvoir de Bowie, ça me rappelle un peu Ophélie et ça s'en différencie très bien aussi, et aussi je crois que j'adore les prénoms qui commencent par "Bo", initialement à cause de la Bobbie de la Beulette, mais maintenant aussi par ta faute. Bravo. J'sais pas, ça sonne tellement doux et rond. 
Bon, maintenant j'essaye d'être un peu plus méthodique. Encore une fois, c'est hyper réussi, tu vois je suis à fond dedans, y'a rien à redire, tu SAIS créer des ambiances. En fait tout est maîtrisé à un point où je me sens quasi inutile en tant que lectrice xD je veux dire, il y a des fois des phrases sur lesquelles j'ai des doutes, des petits mots, des petits passages que je dois relire pour bien comprendre (je vais te les signaler quand même, t'inquiète, tu vas pas t'en tirer comme ça) ; mais j'ai quand même la ferme impression que tout ça mérite d'être lu par quelqu'un qui s'y connaîtra infiniment plus que moi. Et là je pense à un éditeur, tu vois. Ouais, ouais, on en est au chapitre 2, j'ai peur de rien !! Enfin bref, Danette. C'est vraiment génial, je vois pas comment le dire autrement.
Et si je te fais quand même des remarques, c'est justement parce que j'adore et que je veux m'impliquer dans cette histoire pour éventuellement aider à la rendre encore plus cool. Alors voyons.
- Tu commences en parlant d'escarres, et j'avoue que j'ai pas compris. Je connais le terme, mais pourquoi Bowie en choperait juste en dormant ? Ça a un rapport avec son non-ressenti de la douleur ? (ou bien je suis une quiche ?)
- Il y a de la gravité dans le Major Tom ? Là je pense que c'est un choix, hein, mais moi j'adore les passages où ils volent d'un endroit à l'autre du vaisseau, comme dans Seul sur Mars et compagnie. Du coup je me demande si c'est un choix que tu as fait, et dans ce cas pourquoi ? (pardon... je t'embête...)
- À propos des innovations langagières de Bowie... Je suis partagée. J'aime bien le recours aux onomatopées, et en même temps ça m'a obligée à une lecture attentive qui n'est pas toujours très agréable à la longue. Je pense que ça m'embêterait beaucoup moins sur papier, et qu'on s'y fait à la longue. Du coup, j'attends de voir la suite. Je pose une option, quoi :P Gros coup de coeur pour le "viceversement" et "pinçalingé", doute pour le "baby-proofing" et le "âmement"... Quant au paragraphe avec les guiliguilis, les rototos et le proutpoutage, il m'a fait beaucoup beaucoup rire et en même temps m'a laissée un peu perplexe - j'ai buté pas mal sur les termes ! Et du coup, le sens global du truc m'a échappé pendant un moment. Donc je ne sais pas, mais en même temps j'aime vraiment comme ça, j'ai pas envie que tu enlèves tous ces trucs. C'est juste que tu nous facilites pas la tâche, mais le jeu en vaut la chandelle, héhé.
- j'ai pas non plus compris le truc de l'alarme-pipi :x j'ai l'impression d'être bête à force xD Mais comme ça ça te prépare à affronter des lecteurs paumés, c'est un bon entraînement. (j'essaye de m'en persuader, haha)
- le fez. Dr Who. TOUT EST LIÉ.
- je suis très embêtée que Bowie ne soit pas calé en langage de mode. Je veux l'apprendre, moi, ce code vestimentaire ! :P
- Le "Littéralement, d'abord" en parlant de l'empreinte de Wilde m'a fait un peu tiquer. Je crois que tu pourrais dire plutôt quelque chose comme "physiquement", d'abord... Parce que littéralement parlant, "laisser une empreinte", ce n'est pas vraiment coller des trucs partout sur les parois d'un vaisseau. Je sais pas si je suis claire... Mais c'est un mini détal, en fait. 
Bon, j'arrête les bêtises. J'ai très peu de choses à pointer, et elles se situent plutôt vers le début du chapitre. Dès que l'action démarre, ça rouleboule parfaitamment. Ça donne envie d'inventer des mots ton truc ! Et ça me rappele encore Damasio ! 
Merci pour cette très belle lecture du dimanche soir, Tröllbadanëtte <3 Je lui souhaite une immense réussite, à cette histoire !
Dan Administratrice
Posté le 15/11/2015
Ëry ! ♥
Beh dis, t'es sacrément remontée contre Napoléon :P Bon j'avoue, je l'ai pas présenté sous son meilleur jour (il en a un pourtant) et je peux pas dire que je regrette qu'on se mette à ce point dans les baskets de Bowie ! Pas naïve, optimiste ; faut dire que tu connaissais pas encore bien le lascar xDTon enflammation (?) me fait rudement plaisir en tout cas, c'est un très beau compliment en soi ♥ Sans parler de tous les auuuutres rolala Ery heureusement que les Hobbits vont nus pieds sinon mes chevilles rentreraient plus nulle part ! u.u
Je suis désolée pour Hamlet ^^' ; j'espère que d'autres noms rattraperont le coup ! Et que ça mémoire sera honorée :P Je suis contente que le vaisseau te plaise ! C'est marrant, je pensais « techniquement » qu'il était logique que Wilde ait des babioles partout, mais je m'aperçois en écrivant à travers Bowie et en m'identifiant à lui que je m'y suis vraiment beaucoup attachée ; et pour Europe je suis soulagée ! J'ai toujours l'impression de passer trop vite sur certaines choses, d'ailleurs je ne suis pas encore sûre de savoir comment gérer tous les voyages successifs qu'on va faire : quoi décrire, à quel point, où s'arrêter plus longtemps pour s'imprégner vraiment, ou quels traits marquants mettre en avant pour laisser une impression durable même en cas d'escale express. Dur dur !
Oh tiens j'avais pas du tout pensé au pouvoir d'Ophélie, en fait, mais c'est vrai qu'il y a de ça ; j'imagine que la métaphore des gants doit jouer maintenant que j'y pense ! Hm, c'est limite un peu embêtant... (j'aurais pu opter pour la métaphore du préservatif mais ça me paraissait moins approprié x'D). Hihi et dire que moi j'aime pas la lettre B ! Mais ce que j'aime c'est apprendre à aimer des choses que j'aime pas, et là je dois avouer que ça fonctionne déjà très bien =D
Mais tu fais très très bien de ne pas m'épargner tes remarques ! Elles sont toujours très utiles, je t'assure ! Je vois pas comment tu peux dire que tu es une lectrice quasi-inutile, franchement x'D Que ce soient les interrogations de forme ou de fond, c'est ultra-précieux pour moi (et méthodique, ça, tu l'es, je trouve toujours tes commentaires extrêmement enrichissants et je te remercie tout autant de faire ce travail de relevé/questionnement que je te remercie pour tes incroyables et exagérés compliments (t'as effectivement peur de rien x'D ♥))
Je vais donc te répondre point par point :
• pour les escarres et l'alarme-pipi, c'est bien lié au fait qu'il sent pas la douleur ; les gens atteints d'analgésie congénitale (la maladie où on ne sent pas la douleur) doivent se souvenir de se retourner dans leur sommeil (chose que normalement le cerveau fait tout seul parce que même endormi les récepteurs fonctionnent) pour ne pas que le contact prolongé du matelas cause des lésions (il suffit de très peu de temps pour avoir des escarres). Pour l'alarme-pipi, ça c'est parce qu'hier Flammy (ma consultante experte en sciences) m'a appris (donc tu vois t'es pas bête du tout, même moi qui suis censée avoir fait des recherches je savais pas ça...) que c'étaient les mêmes récepteurs qui entraient en jeu dans le signal « j'ai envie de faire pipi » que dans le signal « j'ai mal ». Donc faut aussi qu'on rappelle à Bowie d'aller aux toilettes. Tout ça j'ai bien conscience que c'est pas évident à saisir d'emblée ; mon souci étant que pour lui c'est normal et qu'il a pas de raison de s'arrêter dessus. Mon plan était donc d'attendre que quelqu'un soit inclus dans son quotidien pour s'étonner de toutes ces alarmes diverses, que je puisse en profiter pour expliquer (ce qui n'arrivera pas tout de suite, et ça c'est assez embêtant...). Mais dans ce chapitre je peux peut-être au moins insinuer/confirmer que ça a un rapport avec sa non-sensation de la douleur et comme ça donner une piste au lecteur en attendant l'explication ?
• pour la gravité : aha je m'excuse, moi aussi j'adore ça ! (même si j'ai pas du tout aimé Seul sur Mars...) Si ça peut te rassurer, y'en a dans le chapitre juste après :P Mais pour les vaisseaux de tous les jours, c'est quand même boeufement plus pratique d'avoir un générateur de gravité ; l'apesanteur c'est marrant, mais ça soumet le corps à beaucoup de désagréments auquels il est pas habitué (fragilisation des os et du cartilage, faiblesse cardiaque, etc). Alors bien sûr je pourrais admettre que dans le futur, parmi toutes les évolutions des luniens, ça fait partie de leurs nouveaux attributs de pouvoir supporter ça quotidiennement ; mais globalement, sans gravité, c'est quand même la merde : tu peux pas boire ou faire pipi normalement, faut tout scratcher aux parois du vaisseau sinon tu perds tout en moins de trois secondes, ce genre de petits problèmes dont on se passe volontiers, j'imagine !
• pour les nouveautés du langage, je comprends ton hésitation ; tu vois, je m'étais même pas dit que ça pouvait poser « souci ». Peut-être qu'il y en a trop ? Bowie est le seul à faire ça dans les narrateurs qu'on a jusqu'à présent, mais il en fait beaucoup (dans un passage particulièrement, le paragraphe dont tu parles), ça peut valoir le coup d'espacer un peu (de mémoire je crois en avoir moins mis dans le chapitre où je repasse de son point de vue). Pose, pose donc l'option ! Je vais peut-être laisser comme ça pour le moment et, si c'est enquiquinant pour d'autres, je me débrouillerai pour ventiler un peu. Pour le baby-proofing, je me suis aussi posé la question ; étant donné que la langue parlée est un anglais modifié, il faudrait traduire ça d'une manière ou d'une autre en français ; n'ayant pas eu d'illumination, mais ayant eu un coup de flemme, j'ai été lâche x'D. Pour âmement, l'embêtant, c'est que c'est vraiment la manière la plus exacte dont je peux en parler :S
• Fezzes are cool.
• ça m'arrangeait bien que j'imagine pas Bowie grand amateur de mode, je l'avoue ! XD J'avais déjà peur de balancer trop d'informations dans ce chapitre et me lancer dans une analyse à ce stade, je pense que ça aurait été plus indigeste qu'autre chose (et, en plus, parfaitement inutile avec Napoléon !). Mais viendront des personnages un peu moins ignares que lui, promis !
• j'adopte tout de suite ta proposition de passer au « physiquement », merci !
Invente, invente, rejoins le club ! Le pire c'est quand je sors d'une séance d'écriture avec un planétien comme narrateur, dans les comptes-rendus de réunion, y'a des « gouvernances » et des « hésitance » qui se baladent partout @.@
Mais merci à TOI pour ta lecture et pour ce commentaire en or ! *megahug* C'est tout ce dont un auteur peut rêver, avec en plus tous ces encouragements, gniii ♥ ♥ ♥
Rimeko
Posté le 19/11/2015
Coucou !
 
Suggestions :
"le verniS à ongles bleu" Tiens, original :P
Quand on mettait un moonshiner en rogne, ça ne servait pas à grand-chose de sentir sa colère, mais ça pouvait être utile de lui écraser un pichet sur la tête sans se servir de ses mains."
"les mêmes graviers qui piquaient les pieds" Hum... il me semble qu'entre les chaussures et l'absence de douleur, les graviers ne piquent plus beaucoup :P
"Bowie n'était pas très calé en matière de langage de mode" Langage de mode ? Soit c'est un néologisme, soit c'est pas très français ^^
 
Tu réussis à me faire passer du rire à l'émotion à chaque paragraphe...
Et après... ahem, ça va être dur de laisser un commentaire constructif, parce que là j'ai juste envie de dire que c'est génial, que j'ai adoré tous les mots d'un bout à l'autre et qu'attendre la suite va être très très dur ! <3 <3
Bon, allez :
Je préfère quand on a le point de vue du même personnage pendant tout le chapitre. Enfin, pour le premier, c'était bien, parce que ça permettait de comprendre assez rapidemment les (très) grandes lignes de ton univers, mais du coup, c'est un bon choix de ne garder que Bowie pour le deuxième.
Oh, et puis je crois que je suis déjà tombée amoureuse de ton personnage :D
J'ai beeaucoup aimé aussi le vaisseau spatial assez... strange. C'est vrai que quand on imagine que c'est leur moyen de transport normal, le côté bricolo devient plus compréhensile et c'est super de voir que tu as pensé jusqu'à de petits détails comme ça qui rendent le tout vraiment vraisemblable.
Hum, ça va pas être facile pour retrouver Wilde on dirait... :/ (un bel arnaqueur ce Napoléon ! >.<)
 
(j'ai écris mon commentaire avec Space Oddity en fond sonore ^^ Et c'est une belle découverte <3 puis je comprends mieux le titre du chapitre xD)
 
À bientôt (j'espère) !
Dan Administratrice
Posté le 19/11/2015
Coucou Rimeko !
Alors, concernant tes suggestions : c'est l'oubli du S ou le verni en soi qui est original ? x'D J'ai du mal à trancher. Pour la deuxième phrase que tu as citée, comme tu n'as rien souligné ou passé en gras, je ne vois pas où est le problème (et j'ai beau me creuser la soupière je ne vois de toute façon pas où est le problème...). Concernant les graviers, ma foi, c'est la subtilité de son pouvoir : il a le toucher, simplement pas la douleur, et la limite est assez difficile à tracer (j'ai eu une longue conversation avec Flammy à propos des nocicepteurs responsables de la sensation de la douleur). Peut-être que "piquer" est un terme qui renvoie trop directement au bobo ; mais le fait est qu'il sent le relief sous ses pieds (malgré les chaussures, je veux dire, y'en a à semelles souples, c'est presque comme si on marchait pieds nus). Et je ne vois pas ce qui te paraît "pas français" dans la dernière phrase ? Donc... admettons que c'est un néologisme x'D
Oh écoute je ne veux pas non plus que tu te sentes "obligée" de faire un commentaire constructif ! Si tu t'arrête à "C'est génial" ça me va aussi :P En tout cas je suis très heureuse si j'ai réussi à faire passer toutes ces émotions =)
Oui maintenant les chapitres seront d'un point de vue unique ; j'avais effectivement besoin d'alterner au début pour présenter un max de personnages et de lieux et de concepts d'un coup, pour ne pas qu'il y ait de jaloux ou de zones d'ombre handicapantes. Mais pour la suite, c'est mieux de pouvoir s'immerger un peu plus franchement chez l'un ou chez l'autre, je suis d'accord. Et je suis contente si ça te convient comme ça !
Mow et ça c'est du compliment ! ♥ Merci beaucoup pour lui ! Oui pour le vaisseau j'aimais vraiment ce que Beul en disait : l'impression que c'était un peu l'équivalent du camping-car de pauvres du futur. En fait c'est complétement ça ! J'imaginais pas cela dit que ça pouvait donner un côté vraisemblable à l'ensemble mais c'est une excellente surprise ^^
Non, ça ne va pas être de tout repos, mais ça vaut le coup d'essayer (malgré tous les Napoléons du système !). Oh et c'est cool que tu l'aies écoutée (et aimée ! ♥ ♥). Je l'avais mise plus pour la référence que pour l'écoute à la base ^^ Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire et à la prochaine, je l'espère aussi !
Léthé
Posté le 05/10/2016
YO.
<br />J’avais dit que je mettrai un commentaire au deuxième chapitre et GUESS WHAT c’est exactement ce que je fais (je suis si fière de moi). J’espère que tu ne vas pas t’étouffer avec tes boules de PQ dans les narines, parce que je te préviens : en général je m’étale bien comme il faut. Mais quand je te dis je m’étale c’est : je m’étaaaaaaleeeeeee en étirant bien les bras.
<br />Bref, après tout ça, il est temps de parler de ce pourquoi nous sommes là : le slip de Bowie Moonshine. Je vais faire une critique Prologue - Chapitre 1 - Chapitre 2 comme ça on verra un peu l’évolution.
<br />Pour le prologue, j’avoue, une partie de moi était très heureuse pour une raison extrêmement bête : cette manière d’entamer un récit de façon impersonnelle en exposant les faits me rappellent les débuts de contes et, plus précisément, les Disney. Si je t’ai parlé de la Planète au Trésor, ce n’est pas pour rien : le début commence exactement comme ça (c’est la maman qui raconte une histoire à son garçon pour poser le contexte) et je trouve que ça a le mérite de poser un contexte tout en commençant à plonger dans l’histoire.
<br />Et puis Moonshine je pensais que c’était juste une histoire d’extra-terrestres et, oui, je déteste les aliens et tout. Alors quand j’ai appris que ça parlait d’alcool, c’était le bonheur (j’aime pas l’alcool non plus mais j’étais contente qu’il y ait pas d’alien). Donc premier ressenti plutôt positif !
<br />Pour le chapitre 1, mon dieu Danouille, j’ai eu mais TELLEMENT de mal avec la langue xDD
J’ai très bien compris que c’était fait exprès hein, je suis pas folle ni bécasse, et je trouvais ça ultra cool, mais alors à lire c’était affreux. Moi je me disais “han, ça a changé ça aussi, c’est trop cool, quelle mirifique idée” et mon cerveau lui faisait “ERREUR ERREUR”, tu m’as fait découvrir une sensation que je n’avais encore jamais expérimentée xD
<br />Si je dois être honnête avec moi-même, je dirai que ça gêne à la lecture (je me déteste d’écrire ça) mais que je ne verrai pas ce chapitre sans ces changements de vocabulaire, que je trouve extrêmement cohérents, très bien pensés et, qui plus est, très intéressants. C’était la première fois que je lisais une histoire avec de vraies différences dans la façon de prononcer les mots : pas un changement de vocabulaire mais une modification des suffixes. Mon dieu Danouille, plus j’y repense, et plus cette idée est quand même follement incroyable. Et quel travail ça a dû être pour toi !
<br />Je vais passer sur les personnages qu’on voit dans ce chapitre parce que j’avoue que c’est ce que j’aime le plus héhéhé ! Alors déjà : bravo, parce qu’ils sont tous différents, autant sur le physique que sur le mental et la diversité c’est un truc que j’approuve grandement. Mention spéciale pour Guevara : les grands-mères rondouillettes à la coiffure douteuse, c’est pas vraiment ce qui me fait kiffer le plus, mais j’avoue que je suis en amour avec elle, voilà, c’est comme ça. Elle est tellement badass et en même temps c’est vraiment une filoute. Tous les gens auront tendance à l’oublier, mais elle laisse quand même sa meilleure copine pour échapper à la police. C’est ça que j’aime, la lâcheté et les gens qui se trouvent des excuses pour l’appliquer !
Évidemment, Bowie et Hendrix c’est aussi les meilleurs (tout le monde c’est les meilleurs en fait), et je trouve que leurs capacités ont une complémentarité touchante : tous les deux sont liés au mental, mais l’un est un concentré d’émotions qui se vit à l’intérieur et l’autre envoie tout valdinguer dans le vrai monde. Je trouve ça beau. J’aimerai que Hendrix se retrouve un peu sur le devant de la scène, c’est vrai que j’étais frustrée de voir surtout Bowie alors que je suis sûre qu’à eux deux ils formeraient le groupe de pirate le plus taré de la galaxie !
<br />Aessa, je l’aime parce que je la dessine, mais je sens venir déjà un amour profond, surtout parce qu’elle a l’air d’avoir des responsabilités et d’être quelqu’un d’important. Et les gens au-dessus des autres : ME GUSTA. J’ai un problème avec les gens au pouvoir, faut pas m’en vouloir. En plus elle donne des cookies pour détourner la conversation, je ne peux que plussoyer. Il me tarde beaucoup d’en savoir plus sur elle.
<br />Du coup je fais un aparté sur les noms : je trouve ça ingénieux et à la fois si incroyable d’avoir pensé à prendre des noms de gens célèbres pour en faire des prénoms. Je suis très frustrée de ne pas avoir eu l’idée en premier mais bon, en même temps je me dis qu’il vaut mieux : on aurait eu un Bieber, une Kirilina et un Grey, ça aurait été un peu bof bof (surtout que Grey aurait eu tendance à baisser son pantalon à tout va, ça aurait été intenable comme plot). J’apprécie que tu utilises ce pouvoir du nom célèbre à bon escient.
<br />Concernant l’histoire, je sens que tu commences à la jouer fourbe mais ça va être de pire en pire : on sait déjà que c’est Aessa qui a envoyé la police sur Miranda, et donc qui a délogé toutes les fripouilles et, très certainement, arrêté Wilde. Du coup on a les deux côtés de la balance et, oui, je trouve ça cool ! J’aime voir les deux côtés et me dire qu’il n’y a pas de méchant ni de gentil, juste des différences d’opinion (et quelles différences hahaha)(perso je suis plutôt team Moonshiners mais bon, je sais que dans la vraie vie j’assume pas d’être une hors-la-loi).
<br />Petit bonus sur la fin de ce chapitre, que j’ai adoré. J’aime les fins à suspens, même si ça me met dans la dangereuse position où, si l’auteur meurt, je suis dans la merde. J’aime me faire du mal et vivre dangereusement.
<br />Le chapitre 2 m’a confortée dans l’idée que Moonshine était cool, et que tu avais tout ton univers bien en tête. Je trouve ça très sympa la façon dont tu nous plonges dans les pouvoirs, et aussi l’aisance avec laquelle tu jongles entre tous tes personnages. Je le redis : je trouve vraiment qu’ils ont des personnalités très différentes et je trouve ça d’autant plus cool que chacun a son style de pensée bien à lui. J’aime particulièrement celui de Bowie, parce que j’avoue que je me reconnais beaucoup dans ses petites expressions. J’en ai pas autant, mais moi aussi quand je me parle je dis “ce truc c’est bofbof” ou “ça fait pouet pouet” (oui j’ai l’air aussi intelligente dans la vraie vie que ce que je suis sur le chat). Bref, tout ça pour dire que Bowie je t’aime. À quand la tête de Hendrix (non je rabâche pas).
<br />Aaaah ce chapitre. J’étais dég pour Bow, mais en même temps il est un peu concon et je voyais venir que Napoléon (qui a quand même un bon prénom pourri, au final Bieber ça paraît presque concevable à côté) allait rien lui donner. Ce mec a un fez sur la tête. Comme dirait Cristina Cordula : ma chérie, ne jamais croire un homme avec un fez sur la tête. Donc bon, pauvre Bowie d’amour, espérons qu’il se remettra de sa première virée dans le monde sans pitié des gens qui prennent des crédits aux autres. Il aurait dû lui démonter la tête à coup de truc à pipe, il aurait au moins gagné un fez.
<br />Voilà, je lirai le chapitre trois vendredi (parce qu’entre temps je dois finir 2 croquis et encrer Aessa), mais je serai au rdv !
<br />Des bisouilles <3
Dan Administratrice
Posté le 05/10/2016
YO.
Nan mais t'es une grande folle quoi. C'est gentil de t'inquiéter de ma santé ; j'ai soigneusement retiré les bouchons pour être sûre d'apprécier sans risque cette déferlante de mots, et je te remercie déjà pour ton étalage ! Moi, plus c'est gros, plus j'aime *insérer ici un smiley tendancieux*
Parlons donc du slip de Bowie. Tiens c'est très juste ce que tu dis sur l'introduction, j'avais pas du tout pensé à l'aspect conte ! Mais rien que la phrase piquée à Star Wars donne déjà un ton du même genre. A la base ce petit prologue n'existait pas, mais du coup y'avait masse d'infos à balancer dans le premier chapitre et pas vraiment le temps de poser le contexte global, puisque les personnages ont aucune raison de se faire une rétrospective des cinq cent dernières années... Le plus dur ça a été de l'écrire d'une façon qui donne le ton. Mais non, c'est pas une histoire d'extra-terrestres ! (même si j'aime beaucoup les extra-terrestres). Ca parle pas QUE d'alcool non plus alors j'espère que tu finiras par tomber sur un sujet qui te plaît ^^
Ah je m'excuse pour la langue ! Jusqu'à très récemment (récentement ? :P) j'hésitais encore à repasser à du français normal ; mais non, je peux pas m'y résoudre. Surtout que c'est devenu presque naturel pour moi maintenant (tellement qu'il faut pas que j'écrive de mails après avoir écrit un chapitre du point de vue d'un planétien sinon y'a des "organisance" et des "réelleté" qui s'invitent partout, c'est une plaie). J'imagine que c'est très pénible, oui v.v Et je peux simplement espérer que c'est une habitude qu'on prend (les autres lecteurs s'y sont fait, mais y'a pas de recette miracle !) Ca avait l'air intéressant, dans ton cerveau xD
Du coup je suis quand même soulagée si t'y trouves une cohérence, et si tu me dis pas d'emblée CHANGE TOUT C'EST AFFREUX. De toute façon à ce stade je pourrais plus. Pour le travail que ça a été, c'était surtout le début qui était dur, quand il fallait faire la liste de tout ce qui devait changer, et comment. Je suis d'ailleurs certaine que j'oublie des modifs à chaque fois et que y'en a auxquelles j'ai pas pensé. Chaque relecture permet de lisser tout ça, mais c'est pas évident.
Muh eh bien un grand merci pour mes personnages ! ♥ Dans mon esprit y'a un petit côté BD ou dessin animé qui m'a poussée à les faire très très différents ; et puis de manière générale j'aime qu'on puisse bien tous les distinguer. Merci pour Guevara ! (mais ce n'est qu'une jeune vieille d'une cinquantaine d'années ^^). Ca me fait vraiment plaisir qu'elle t'ait tapé dans l'oeil parce que c'est un personnage un peu particulier (c'était censé être un homme, j'ai changé à la dernière minute et j'ai volontairement rien modifié de son comportement par rapport à ça ; mais du coup je crois que certains lecteurs ont un peu de mal à la saisir ou à s'intéresser à ce qu'elle traficote). Et oui, elle l'abandonne carrément, même si elle se cherchera des excuses ; moi aussi les gens lâches me parlent beaucoup, parce que dans la vie c'est jamais si facile d'être courageux et héroïque et qu'il faut pas juger trop vite, wouala.
xD Bowie et Hendrix sont très flattés ! Par contre je t'arrête tout de suite (et je te déçois aussi) mais on voit très peu Hendrix dans le tome 1 ; on en parle de temps en temps, mais ça reste un personnage secondaire. Tu la découvriras surtout à travers les yeux de Bowie. Donc désolée v.v Mais je suis contente que tu notes cette complémentarité, parce que leur relation me tient vraiment beaucoup à coeur et que j'ai adoré creusé cette espèce d'effet papillon qu'il y a entre eux.
Hehe oui, Aessa c'est un peu la reine du système 8D Non pas à ce point mais c'est vrai que c'est la voix des hautes sphères, qui aime les biscuits, wiwi, parce que les élus sont des gens comme les autres. J'espère que tu apprécieras tout ce que tu découvriras sur elle (si t'aimes les gens moralement difficiles à cerner, ça devrait le faire.)
Ohlà ça me flatte ce que tu dis sur l'idée des noms ; moi aussi les idées que je préfère je rage de pas les avoir eues avant, alors merci ! Mais allons, ne jugeons pas les noms choisis ! De toute façon tu peux tout mettre sur le dos des parents :P Moi je dois me faire violence pour pas leur donner que des noms de personnes que j'admire ou que j'aime ; les luniens ont pas tout l'historique qui va avec donc ils sont pas forcément en mesure de savoir qu'Hitler c'est pas un joli nom à donner à son gosse... Mais c'est dur ! Grey est un personnage hyper prometteur en tout cas. Je vais ptet en glisser un :P
Tu mets le doigt sur un point important, parce que j'ai tout fait pour qu'on discerne de moins en moins de camps dans cette histoire. Certes les moonshiners paraissent plus sympathiques parce qu'ils ont l'air de résister à "l'oppression" et que c'est des personnages qui nous touchent plus qu'Aessa ; mais ils ont pas toujours raison, et ils font pas toujours les choses comme il faudrait les faire. C'est pas évident à mettre en scène, mais c'est un peu tout le fond de l'histoire !
T'inquiète pas, même si je meurs prématurément avec deux bouchons de PQ dans le nez, t'as du stock devant toi :P Tu me rassures pour le chapitre suivant, j'ai toujours trouvé l'intro longuette, avec les explications du pouvoir de Bowie et tout le toutim. Bowie est le narrateur que je préfère ; c'est vraiment relaxant d'écrire presque comme on parle et de glisser plein d'expressions à la con. Alors je suis vraiment heureuse si tu l'aimes aussi ! ♥ Malgré le fait qu'il soit complètement concon xD (il est pur et innocent comme le bébé qui vient de naître, faut pas lui en vouloir). Il savait pas dans quoi il mettait les babouches, et malheureusement le fez est pas un signal de louchitude suffisant chez eux ; mais je comprends les sages conseils de Christina xD Bowie s'en remettra, oui ! C'est un roc (...)
Merci infiniment pour ta lecture et ton commentaire Léthouille ♥ Ca me fait super plaisir que tu aies apprécié ta lecture ! Je te remercie encore pour ces belles Aessa ♥ Et pas de problème pour la suite, rien ne va s'envoler, prends le temps que tu veux ! Des zibous !
Rachael
Posté le 22/03/2016
Ah, ah, je l’aime bien ce vaisseau. Ce petit côté bricolo/DIY m’a fait penser au millenium falcon... Franchement, ya pire comme référence XD
Et puis la référence musicale qui nous suit tout au long du chapitre, je trouve que c’est une super idée (et pis space oddity, hein ? <3 <3)
Le décor de la nouvelle lune, avec ces bouts de vaisseaux récupérés et empilés, je kiffe aussi. Encore une super ambiance dans tout ce chapitre ! Quant à Bowie, c’est un personnage attachant, il a suffisamment de doutes et de fêlures pour nous donner envie de le protéger et de boxer à sa place le type qui l’arnaque. J’ai bien aimé la métaphore des gants pour expliquer la façon dont il se protège des autres.
Bref, j’adore autant que le chapitre précédent.
Côté langage, j’ai eu quelques ratés, je te les livre, je crois que ça recoupe un peu ce qu’ont pu dire d’autres, mais justement, tu verras ce qui peut « ennuyer » plusieurs lecteurs : je trouve que viceversement marche bien, mais j’ai eu plus de mal avec âmement. J’ai buté aussi sur « en matière de langage de mode » qui est parfaitement français mais j’ai eu du mal à comprendre ce que tu voulais dire. J’ai tiqué sur « vous avez fait ma journée » : j’ai trouvé l’expression un peu banale par rapport au reste. J’ai pas complètement vu ce que tu voulais dire par « il lança la bobine dans le poste de pilotage ». Enfin, je me suis demandé si le paragraphe avec les guilis et glouglou n’était pas un peu « too much ».
J’avais déjà oublié ce qu’était la PI, mais dans le contexte, on s’y retrouve.
Si je peux chipoter encore une fois, j’ai un truc qui m’a un peu perturbée : tout ce qui est lié à l’analgésie de Bowie. D’abord parce que le terme est à mon avis connu d’un lecteur sur dix ? vingt ? Peut-être que ça vaudrait le coup d’une petite explication de texte (jamais facile à caser, je sais...)
Ensuite parce que même si tu l’as suggéré au chapitre précédent, il faut faire d’entrée de jeu le rapprochement avec les escarres, ce qui ne me parait pas franchement évident... Je suggèrerais volontiers de faire un peu moins subtil sur ce coup-là, et d’expliquer un chouia plus. Je me suis d’ailleurs demandé aussi (oui, je suis pas dégourdie) si le baby-proofing c’était pour la même raison (pour qu’il ne se fasse pas mal sans s’en apercevoir ?)
Je crois bien que tu m’as hameçonné avec ton histoire, maintenant... à très vite.
Détails
sa couchette décoré d'étoiles : décorée
Dan Administratrice
Posté le 22/03/2016
Re-coucou Rach ! Ta rapidité et ton enthousiasme me font tellement plaisir, t'imagines même pas ♥
Alors comme hier, je vais commencer par ce qui accroche : pour âmement, le langage de mode, bobine, guilis et glouglou, j'essayerai de remplacer/alléger le tout ^^ L'embêtant pour la mode étant que je ne vais pas me lancer dans un exposé à ce stade-là... mais il y a très certainement une manière plus simple de l'évoquer ! Pour ce qui est de "vous avez fait ma journée", en fait, c'est un autre "type" d'expression. Bowie a les siennes (qui sont aussi celles de sa mère) et Napoléon en a du genre qui se rapprochent de l'anglicisme... et il n'est pas seul dans ce cas mais je ne vais pas commencer à spoiler :P C'est peut-être pas assez systèmatique, par contre, donc on le remarque moins... Et j'en profiterai pour rappeler que PI = Police Interastrale.
Arf, pour l'analgésie de Bowie, tu as entièrement raison, d'ailleurs c'est même bizarre en soi que LUI utilise un mot pareil. Tu me connais, j'ai trop souvent tendance à ne pas vouloir dire les choses clairement... J'ai été la plus directe possible avec le pouvoir de Guevara parce qu'il est assez compliqué ; j'ai été directe aussi avec un télépathe qui arrive plus tard, du coup je crois qu'il faudrait que je fasse pareil pour Bowie. Mais il me semblait pourtant dire assez vite qu'il ne ressentait pas la douleur ? J'avais rajouté toutes les explications concernant les alarmes, qui n'existaient pas jusque là, pour approfondir un peu. Mais peut-être qu'il faut encore que j'enfonce le clou ? Après, je ne peux pas le faire à chaque fois, escarres = pas de douleur, alarmes = pas de douleur, baby-proofing = pas de douleur, sinon cette introduction de chapitre assez longue va devenir carrément indigeste ^^'
Bref, ce chapitre a encore besoin de quelques finitions et je te remercie d'avoir mis le doigt dessus, ça va beaucoup m'aider ! Et je suis contente si malgré tous ces petits cafouillages tu apprécies quand même l'ambiance et les personnages ! Bowie est très très différent des personnages dont j'avais l'habitude jusque là mais il me trottait dans la tête depuis longtemps et on s'entend vraiment bien lui et moi ♥ Hihi merci pour la référence au Faucon ! C'est vrai qu'il y a un peu de ça, même si j'imagine le Major Tom plus bazardeux, style vieille caravane, comme Beul l'avait dit ^^
Et pis wiii Space Oddity ! Et tant d'autres... j'ai essayé de me réfréner et de ne pas en coller une à chaque fois, mais ça m'a tellement accompagnée pendant toute la préparation et la rédaction ♥
Merci beaucouo pour tes remarques en tout cas, et je suis vraiment très très contente que ça te plaise ! En espérant que ça sera aussi le cas pour la suite !!
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