I. — IV. — À FAUSTUS

Par Hastur
Notes de l’auteur : Version 1 — 29/11/20
Version 2 — 03/10/21

Le lointain fragment d’horizon a ondulé tout au long de la journée. Ma gorge sèche m’a dérangé à chaque pas. Je me suis retenu de boire d’un seul trait mon eau, l’esprit encore vif de ma raison. Cæcilia Pomponia n’avait point menti. Elle avait énoncé une vérité simple et brute. Nous endurons maintenant la partie la plus pénible de notre voyage.

Ici-bas, les reliefs se perdent dans l’uniformité. La roche, la poussière, la terre, tout se colore de cet étrange beige rendu agressif par l’éclat solaire. Seuls les sommets et l’azur céleste déchirent la monotonie du paysage à mesure que notre regard se porte vers les hauteurs. Cependant, pour nous, pauvres hères sans ailes, ces lieux de diversité demeurent inatteignables.

Aujourd’hui, notre troupe a englouti les milles arides. Pourtant le souci planait au-dessus de chacun, et cette fois-ci C. Pomponia n’a pas trouvé l’énergie nécessaire pour rafraîchir nos esprits d’un bon mot. Elle a beau être une habituée de ces sentiers rocheux, elle n’y reste pas moins toute aussi vulnérable que nous. Et par ailleurs, l’âge passant, la chance s’émoussant, il devient toujours plus probable que le prochain voyage se révèle être le dernier. Ou bien qu’elle en revienne amputée de sa petite-fille, mais riche d’un pécule et d’un fardeau indifférent aux lois du marché.

Mon humeur est morose. Le danger, la soif, la fatigue, la tension, tout cela me conduit à douter de mes choix, des raisons de mon départ. Je n’ai cessé de ressasser notre rencontre avec le général Titus Livius. La citoyenneté qu’il m’offre… Me mènera-t-elle à une vie meilleure ? Une vie serait-elle meilleure loin de toi, mon cher frère, loin des cendres de notre bien-aimée Pathie ? Vivante, elle aurait su me donner confiance dans ma décision à ce moment crucial de mon existence. Elle aurait trouvé les mots justes. Ce soir, l’art de la Nuit ne m’a été d’aucun réconfort.

Un seul personnage de notre troupe garde son humeur habituelle. Après lecture de mes premières lettres, j’imagine que tu as deviné de qui il s’agissait. En tous les cas, je te prête volontiers cette intelligence.

En effet, Quintus conserve sa présence, son assurance et sa force du premier jour. À la différence, l’allure de Titus et Volus s’affaisse un peu plus à chaque pas, plus voûtée et traînant davantage. Toutefois, ils ne montrent aucune mauvaise volonté à accomplir la tâche qui est la leur. Il devient seulement évident qu’ils commencent à souffrir du poids de leurs responsabilités. Monter en amont du groupe, prendre connaissance de la situation, garder l’esprit objectif, observer, déduire, revenir à la hâte à notre rencontre, nous informer de l’état de la route, de leur sentiment quant à la présence de bandits, débattre avec C. Pomponia du chemin à suivre, des éventuels détours à envisager.

Nos trois hommes d’armes remplissent plus qu’une mission de mercenariat traditionnelle. Ils sont guetteurs et protecteurs à la fois, et fort de leur expérience métier, ils participent à conseiller C. Pomponia dans ses décisions. Et il est clair que notre marchande fait grand cas de leurs avis. Tout particulièrement Quintus qui se distingue de ses compagnons par un esprit pratique des plus remarquables.

Notre dîner s’est déroulé une fois de plus sous un voile scintillant d’étoiles. Dominant les cimes montagneuses, la lune a retrouvé un brin de timidité et se réserve donc une part de sa douce lumière argentée. La bouillie de blé froide a été d’un maigre réconfort après une journée éprouvante telle que celle-ci. Néanmoins, Valæ, dans un élan d’enthousiasme soudain, a débouché une bouteille d’hydromel. Chacun a bu sa lampée. La liqueur m’a brûlé si fort l’intérieur des entrailles, qu’à l’instant même j’ai pris conscience de la forme pleine et entière de mon estomac. Nous avons partagé un rire gentillet en entendant Philos tousser à pleins poumons, tant la force du breuvage l’a surpris. Sous les effets de la fatigue et sans doute peu habituer aux influences de la boisson, Lucius a improvisé quelques vers maladroits en l’honneur de Valæ. Celle-ci a répondu d’un sourire généreux à la candeur de la jeunesse.

Nos peines et nos soucis se sont enfin apaisés. Nos visages se sont déridés. Une lumière nouvelle s’est installée entre nous, malgré l’épaisseur des ombres nocturnes. Elle émanait de nos esprits et de nos corps. Née de cette chaleur humaine, je la voyais flotter dans l’éther à la manière des constellations embrasées de la Nuit. Sous les effets de la liqueur sans doute, mon œil imaginait cela. Nous avons alors échangé de nouveaux rires timides, quelques mots, puis enfin des phrases pleines et entières. Et finalement, à la surprise générale, Philos, dans un valain fleuri de sa langue natale rhocque, nous a offert le récit d’une épopée de ses ancêtres. L’instant a été une douce suspension dans notre existence. Dans un parler archaïque où se mêlaient la prose et le vers, le vieil homme nous a emmené en des contrées mythiques, sous l’étendard du plus célèbre héros de tout temps, le Voyageur. Tu ne t’étonneras pas qu’un tel récit m’ait conquis dès les premières rimes.

Un peu plus tard, lorsque le silence s’est imposé à nouveau lourd de sa présence, la tension s’est ravivée. Quintus a annoncé qu’il prenait le premier tour de garde. Et sans un mot de plus, chacun a rejoint son coin et s’y est allongé en quête de ses songes.

Je m’apprête à retrouver les miens. On y devine l’odeur saline de l’océan, le parfum des oliviers, la fraîcheur de la brise matinale et les gouttes rosées du couchant. Tu y figures aux côtés de notre mère Pathie. Jeunes et éternels, vous bavardez tous deux, la paix aux lèvres, les traits lissés de tranquillité. Assis sur les granits de la côte, au plus près des écumes, les pieds dans l’eau, vous égalez la grandeur de toute créature née.

Bien à toi, mon frère. VII jours après le Beau Solstice.

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Edouard PArle
Posté le 23/10/2021
Coucou !
Toujours léger et bien écrit ! La lettre aide bien à s'imaginer le voyage et l'ambiance du petit groupe. Le récit prend son temps et c'est agréable, on prend aussi quelque part une place dans ce voyage.
Je ne vois pas grand chose d'autre à dire, aucune tournure de phrase ne m'a embêté.
J'enchaîne avec la suite,
A très vite !
Hastur
Posté le 23/10/2021
Hello ! :)

Merci beaucoup pour ton retour encourageant !

A tout de suite dans la lettre suivante ;)
JeannieC.
Posté le 14/10/2021
Hello ! =D
Un plaisir de revenir par ici, je ne me lasse pas de ce récit et de l'élégance de ces courriers. Pauvres d'eux... la difficulté du voyage commence vraiment à se faire pesante sur les corps et le moral. J'aime beaucoup par ailleurs les petites devinettes qui s'instaurent indirectement avec le lecteurs, le "je te laisse deviner lequel, confiant dans ton intelligence" m'a fait sourire, habile double énonciation et jeu avec le lecteur -
Aaaaah et le petit repas et la sortie de la bonne bouteille qui fait du bien ! On est vraiment content et soulagé en même temps qu'eux grâce à tous ces petits détails très ancrés. J'imagine aussi très bien la petite soirée égayée par l'alcool, les anecdotes, les partages d'histoires sous la lune <3
Et je plussoie les camarades ci-dessous, intriguée par cette "mère Pathie", les formulations la concernant laissent planer un certain mystère ~
Toujours un régal !
A une prochaine =D
Hastur
Posté le 14/10/2021
Hello !

Très content que le retour se soit très bien passé et que les émotions du voyage aient été là :).

Hi hi et quel mystère pour Pathie !

Merci beaucoup pour ton retour !

A bientôt :)
Cherry
Posté le 13/10/2021
Hastuuuur (tu permets ?)

Je suis totalement immergée dans l'histoire et j'ai l'impression de lire un livre publié où je ne vois pas quoi redire à part m'extasier sur la légèreté de ton écriture qui est toujours au top

Je vois que les autres ont déjà repéré les coquilles ^^ je continue tranquillement mon petit bout de chemin
Hastur
Posté le 14/10/2021
Hello Cherry ! (permets-tu aussi ? :))

Très content que l'histoire t'ait absorbée ! C'est sûrement l'un des meilleurs compliments que tu fais là !

J'espère que la suite te plaira tout autant !

A bientôt !
Helasabeth
Posté le 19/09/2021
Re !

« sans doute peu habituer » : « habitué »
« dans un Valain fleuri » : et du coup, pour nommer la langue, c’est sans majuscule ^^
« sa langue natale rhonaise » : là aussi, le nom à changé en rhocquais (ou autre terminaison), non ?

Et donc Pathie est leur mère biologique ou plutôt spirituelle ? « bien-aimée » en parlant d’elle me faisait penser à une amante, plutôt, mais la fin change tout ! Curieuse de voir la suite et d’en apprendre plus sur leur lien, au fil des lettres.
Oh et petite théorie qui apparaît à la lecture de la fin : j’envisage désormais la possibilité, bien que peu probable mais sait-on jamais, que Faustus soit mort aussi. X) Je verrai bien !

À bientôt ! :D
Hastur
Posté le 19/09/2021
R'hello,

Merci pour ton retour une fois encore. Coquilles notées :).

Pour rhonaise, c'est l'ancienne dénomination de ce qui devrait être "rhocquaise" comme tu le dis, donc c'est "normal", vu que je n'ai pas encore corrigé en version 2 cette lettre ;) (et toutes les suivantes :'( ).

Normalement tu es passée à travers tous les changements que j'apporte dans la version 2 ^^.

C'est rigolo ta théorie, parce qu'elle a déjà été soulevée dans un commentaire ^^.

Un plaisir de lire tes remarques et les théories qui s'échafaudent :). Encore merci !

A bientôt !
Helasabeth
Posté le 21/09/2021
Re !

Intéressant pour la théorie (et ça me rassure, ce n’est pas que moi qui m’invente des trucs du coup x)) Ravie que mes commentaires te plaisent ! :D

À bientôt ! :D
Alice_Lath
Posté le 25/08/2021
"tant la force du breuvage le surpris" => Surprit, non ?
Sinon, c'est toujours aussi agréable à lire je dois dire, les images sont belles, le vocabulaire suit bien, cette lettre est un poil plus lente que les précédentes, mais ça ne me dérange pas haha on prend le temps de digérer ce qui a précédé et on en apprend plus sur les raisons de ce départ. Bref, c'est toujours aussi agréable à lire, je suis curieuse de voir ce qui va bien pouvoir causer une embûche sur ce voyage
Hastur
Posté le 26/08/2021
Hello !

Aoutch ! Elle est sacrément vilaine cette faute !

De manière générale, le rythme de la Correspondance est plutôt "tranquille" ^^. Content que ça te plaise toujours :).

Merci encore pour ton retour encourageant :). Ca donne du peps pour continuer le projet !
Miss O
Posté le 05/06/2021
Hello Hastur,
Je suis impressionnée par ton maniement de l'épistolaire ! Tu parviens à poursuivre ton récit, à esquisser tes portraits et à explorer le lyrisme de tes descriptions. Et ces conjugaisons difficiles ne mettent pas en péril la vraisemblance de ta correspondance. Je suis une bonne lectrice du genre et il faut avouer que parfois, la longueur des lettres et l'intensité des récits qu'elles contiennent affichent les artifices...
Hastur
Posté le 05/06/2021
Hello !

Merci beaucoup pour ton retour. Il me touche d'autant plus que c'est mon tout premier projet sous forme épistolaire, et je dois avouer que je n'ai presque pas lu de roman épistolaire. J'ai seulement lu les inévitables Liaisons Dangereuses , j'ai lu une partie de la correspondance entre les frères van Gogh, et je lis petit à petit depuis plusieurs mois la correspondance de Cicéron, qui pour le coup, est une de mes sources d'inspiration principales.

J'espère que la suite te plaira tout autant :).

A bientôt :).
Ewany
Posté le 16/05/2021
Re !
C'est toujours un plaisir de lire tes lettres ! Ton style est vraiment beau, poétique, je suis amoureuse de tes descriptions **
La dureté du voyage est évidente, mais la soirée adoucit quelque peu le chapitre et, à l'instar des personnages, le lecteur peut lui aussi souffler ^^

Quelques corrections prises au vol :
- tant la force du breuvage le surpris < surprit
- sans doute peu habituer < habitué
- en des contrées mythiques, accompagnés < accompagnées
Hastur
Posté le 16/05/2021
Re :)

Merci beaucoup pour ton retour ! Très content que ça te plaise toujours !

Merci pour les vilaines coquilles !

A bientôt.
Emmy Plume
Posté le 18/03/2021
Hello Hastur ^^

De retour pour l'épopée épistolaire de notre ami Scaevius !

Et le voyage se fait rude! J'ai beaucoup aimé la manière dont tu décris l'impacte du paysage et de ses dangers sur les voyageurs. Cette tension qui leur coupe peu à peu la joie et l’insouciance, le dur travail des mercenaires, la stabilité de Quintus (on sent qu'il en a vu de belle d'ailleurs!).

C'est sur le narrateur que cet effet se voit le plus, et il le transmet avec son langage de lettré, très fluide et agréable à lire. Même ses déboires sont une occasion de faire de belles phrases ! ;)

En tout cas, cette petite bouteille de liqueur était plus que bienvenue pour détendre les esprits (on embrasse Vala et on la remercie). La chaleur au propre comme au figuré qu'elle apporte aux voyageurs était un plaisir à lire et un vrai soulagement ^^

Je te souhaite beaucoup de courage et de plaisir dans la suite de ton écriture ! =^v^=

Emmy
Hastur
Posté le 20/03/2021
Hello :)

Merci pour ton retour et tes commentaires encourageants !

Ils s'accordent une véritable pause dans le périple, en essayant de profiter de quelques instants loin des pénibilités de leur voyage. Il en faut un peu tout de même hi hi ^^. On ne sait jamais ce qu'il peut se passer le lendemain après tout !

Merci ! Le plaisir est toujours bien présent ! C'est la première fois depuis bien longtemps, que je parviens à garder une véritable régularité dans l'écriture d'un projet :). La première lettre date de fin octobre tout de même hi hi . Même si je suis une tortue, le fait d'avancer à rythme me permet d'avoir beaucoup de temps pour processer l'histoire dans ma tête. Ca a son avantage :).

A bientôt :).
Acantha
Posté le 16/02/2021
Bonjour !

Jusqu'à présent, cette lettre est celle que j'ai le plus apprécier. Elle est à la fois sur le guet, emplis de fatigue et presque de certains regret, accompagnés d'un calme doucereux lors du passage sur le récit du Voyageur. Un passage que j'ai beaucoup aimé d'ailleurs, je suis une adepte des figures de conteurs mis en abyme dans un récit, les emboitant tout deux : ce qui éveille ma curiosité sur les mythes de cette univers !

La fin m'a laissé perplexe, mais je ne m'égards pas toute suite en théories hasardeuses, plusieurs lettres m'attendent pour le vérifier !

Toujours un plaisir de voyager au coté de ce cher Scaevius, perdu dans cette art de la Nuit qui me titille :)

Bravo !

A très vite !

Acantha
Hastur
Posté le 16/02/2021
Hello :)

Très content que cette lettre t'ait plu !

Dans mes corrections, je vais détailler un chouïa plus sur le Voyageur. Ton intérêt rejoint celui d'autres dans les commentaires. Le moment est idéal pour insérer un tout petit peu de folklore. Peut-être évoquer en quelques phrases le mythe du Voyageur raconté par Philos.

Merci encore pour ton encourageant retour !
AnonymeErrant
Posté le 08/02/2021
Cette lettre est plus calme, elle évoque les aléas du voyage, mais esquisse aussi une multitude de questions, qui commencent à s’accumuler.

En vrac : pourquoi la Nuit s’orne-t-elle systématiquement d’une majuscule ? (Rapport aux arcanes et à cet Art, sans doute). Qui est ce héros nommé Voyageur ? Puisque dans le résumé, tu nous indiques que Scaevius a été adopté par un général (à quel stade de sa vie, mystère), je suis aussi curieuse au sujet de Livius. Non que je le soupçonne d’être son paternel – encore que - mais si celui-ci était haut gradé, ça lui a sans doute « ouvert des portes », donc… quel impact cela a-t-il bien pu avoir, hum ?

Le groupe qui accompagne Scaevius est plutôt sympathique. D'ailleurs, bravo de n’en oublier aucun. Tu mentionnes régulièrement les uns et les autres, et ce n’est pas forcément évident, sous format épistolaire encore moins, je suppose, de jongler avec un nombre important de personnages sans parfois un petit : oups, tu étais là toi ?

Les dernières lignes n’ont pas l’air d’augurer que du bon, cependant. C’est troublant.

Question en passant : au début, c’est bien vrai qu’ils errent, mais par « pauvres erres » est-ce que tu n’entendrais pas plutôt « pauvres hères » ?

Et ce n’était sans doute pas voué à être drôle, mais j’ai ri à ce passage : En tous les cas, je te prête volontiers cette intelligence. x) j’aime beaucoup la confiance qu’il place en son frère.

A bientôt pour la suite.
Hastur
Posté le 08/02/2021
Re re hello !

Encore une fois merci pour ton retour :). Rien de plus gratifiant d'en avoir lu trois à la suite écrits en une seule journée par la même personne :).

Oui c'est une erreur, pour hères !

Effectivement, cela a fait un paquet de questions qui s'accumulent... ^^. J'espère que cela n'en fait pas un paquet trop épais ! Les réponses sont prévues bien évidemment. Mais pas tout de suite bien sûr :).

J'espère que tu apprécieras la suite, malgré la troublitude qui s'annonce ! :)

A très vite !
AnatoleJ
Posté le 20/12/2020
Coucou :D

J’ai globalement trouvé cette lettre moins dense que la moyenne (ou peut-être juste de la précédente qui est encore fraîche dans ma tête et était un sacré morceau), mais d’un autre côté, c’est normal dans une correspondance qu’il y ait des petites baisses de tension (surtout si ce pauvre Scaevius en écrit une par jour !). On commence aussi à avoir quelques réponses (ou du moins j’en ai sur certaines que je me posais dans la première lettre, notamment sur si Scaevius était proche ou non de son frère, et il semble que la réponse est oui !)

- Au départ je m’étais noté qu’il n’y avait pas d’adresse (dans le sens s’adresser à et non adresse postale) en tête cette fois-ci, puis en revenant en arrière je me rends compte qu’il n’y en avait que dans la toute première lettre. Je n’ai pas d’explication sur pourquoi je ne l’ai remarqué que maintenant, mais je me suis dit que ça valait le coup de le noter ^^

- « La ligne lointaine de l’horizon a ondulé tout au long de la journée. »
Cette ligne là m’a beaucoup perturbé par la suite, j’ai cru qu’on avait quitté les montagnes alors que non ! En fait j’ai du mal à imaginer voir une « ligne d’horizon » en montagne, je pensais qu’il était revenu sur une zone plate et que ça ondulait avec la chaleur

- « Mon humeur est morose, noire comme la toile nocturne. »
De la part de quelqu’un pour qui la nuit et les étoiles sont si importantes, c’est intriguant qu’il associe quelque chose de si explicitement négatif à ce qu’il y a entre les étoiles

- « loin des cendres de notre bien-aimée Pathie »
Tiens, je pensais qu’elle était encore vivante ? J’ai vérifié que ce n’était pas mon cerveau qui me joue des tours, mais c’est bien la première fois qu’elle est citée comme explicitement morte (cela dit, ça ne me surprend pas dans une lettre entre deux personnes qui ont été très proches d’elle)

- Je continue à bien aimer Quintus sans aucune raison objective, je suis sûr qu’il cache des trucs intéressants !

- Je veux en savoir plus le Voyageur ! C’est pas gentil de nous donner si peu de détails (et j’ai vu que je n’étais pas le seul, je plussoie donc)

Je vais essayer de lire la suite dans la journée, si je ne fais pas trop la sieste héhé
A bientôt !
Hastur
Posté le 21/12/2020
« La ligne lointaine de l’horizon a ondulé tout au long de la journée. »
Ah oui effectivement ! Ca ne va pas. Je vais trouver une parade pour renvoyer la même idée autrement.

Ta curiosité pour Quintus devrait être nourrie dans les deux prochaines lettres :).

Pour le Voyageur, j'en rajouterai à la réécriture, car effectivement je trouve aussi que ça manque maintenant :).

Il faut faire la sieste ! C'est la santé la sieste :)

Merci beaucoup pour ton retour ! Toujours un plaisir de lire tes commentaires au fil de ta lecture ;).
Mathilde Blue
Posté le 09/12/2020
Coucou ! Je profite d'avoir rendu un partiel pour pouvoir faire une petite pause lecture bien agréable. Ton écriture est vraiment magnifique et nous transporte vraiment dans un autre monde rempli de poésie.
Tu retranscris très bien les ambiances, et il est facile d'imaginer la fatigue de la journée puis le moment plus serein qui réunit cette petite troupe et enfin cette fin assez particulière et intrigante. Le fait d'imaginer son frère et Pathie discuter ensembles invite à se questionner.
Je continue avec plaisir, à bientôt !
Hastur
Posté le 09/12/2020
J'espère que ton partiel s'est bien passé !
Merci pour ton retour. C'est très motivant et encourageant :).
MariKy
Posté le 09/12/2020
Ah, c'est toujours un bonheur à lire ! Tu retranscris très bien l'ambiance du groupe, avec cette marche épuisante et les temps de repos où l'on essaye de se redonner le moral.
J'aurais bien aimé en savoir plus sur cette histoire de Voyageur, Scaevius ne pourrait-il pas essayer de retranscrire le mythe pour son frère ? ^^ La lettre donne également envie d'en apprendre davantage sur le fameux Titus Livius : que s'est-il donc passé pour que les frères se séparent ?
Bref, je continue ma lecture avec plaisir pour continuer le voyage !
Hastur
Posté le 09/12/2020
Merci pour ton retour :).
Très content que ça te plaise et que cette ambiance de groupe soit passée !
Pour ta remarque sur le Voyageur, elle rejoint d'autres retours qui me conseillent d'être moins avare et de mettre plus de contexte. Et maintenant que j'y pense, sur ce point précis, je peux facilement en une ou deux phrases enrichir cette évocation du Voyageur tout en restant cohérent avec le fait que la lettre s'adresse à quelqu'un qui connait très bien ce héros.
Cette équilibre c'est quelque chose que je vais retravailler sur ces premières lettres et garder à l'esprit pour les prochaines.
C. Kean
Posté le 06/12/2020
Salut !

On sent bien la pesanteur des ces journées de marchent dans la montagne qui grignote les enthousiasmes les plus farouche et dénude les esprits les mieux vêtus.
Le dernier paragraphe est assez effrayant, je trouve, donner la jeunesse et le sourire lisse et éternel à une morte et à un vivant, cela laisse songeur quant au sort du frère. L'idée même qu'il soit mourant, et que ce soit pour cela que Scaevius parte seul, s'est mise à popée dans mon esprit.
Hastur
Posté le 06/12/2020
Merci pour ton retour ! Content de réussir à faire passer les bonnes sensations :).

Cette idée qui a popé dans ton esprit est vachement intéressante. Elle est même "glauquement" très intéressante ^^.


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