I, 5 - La rencontre

Par Seja

Évitant de trop s’appuyer sur sa cheville foulée, Haido avançait résolument vers la forêt. Leibju n’était pas revenue avant la nuit comme promis et ça ne lui plaisait pas des masses. Il avait attendu jusqu’à l’aube en vain. Et à présent que sa cheville était presque guérie, il comptait bien retrouver sa binôme.

Bon, évidemment, si au bureau des traversées, ils voulaient se montrer pointilleux, leur diplôme, il allait leur passer sous le nez. Mais Haido ne se faisait pas trop de soucis à ce sujet. On avait beau dire qu’ils pouvaient vous traquer avec le transmetteur, personne n’avait jamais pu le confirmer. Et au pire du pire, ils pourraient toujours inventer quelque chose.

Par contre, il y avait bien quelque chose qui l’inquiétait. Il avait eu beau fixer le ciel toute la nuit, il n’avait pas aperçu un seul vortex. Et ça, ce n’était pas normal pour un monde secondaire. Il n’y avait qu’une seule explication à ce phénomène ; ils se trouvaient dans un monde indépendant. Haido en avait entendu parler, mais il les avait toujours considérés comme une légende urbaine, une invention des universitaires. Sauf que s’ils étaient vraiment dans un de ces mondes, ils étaient mal barrés.

Arrivé à l’orée de la forêt, il hésita. S’il rentrait et que Leibju sortait ailleurs, ils allaient se louper… Mais si elle n’était pas revenue, c’est qu’elle avait des soucis ; il fallait qu’il prenne le risque.

Il jeta un regard à son transmetteur. L’appareil grésillait toujours ; mais par moments, on aurait dit que l’écran s’animait. C’était tellement bref que Haido se demanda si ce n’était pas juste un effet de son imagination.

Dans la forêt, il y avait un chemin tout tracé. Haido se dit que Leibju avait dû le suivre, et le non enregistré aussi, sûrement. Et la simple existence de ce chemin dans un monde indépendant, c’était une aberration.

Pour tout dire, Haido avait du mal avec cette théorie ; mais il allait devoir s’y tenir jusqu’à ce qu’il croise un vortex.

Les mondes indépendants, selon certains universitaires respectables, étaient des mondes complètement détachés du reste du multivers. Ils étaient là, chacun avec sa spécificité (ici, en l’occurrence, les végétaux de toutes les couleurs qui s’illuminaient la nuit), mais ne donnaient pas passage vers d’autres Terres. Pour cette raison, en théorie, il était impossible de prouver ou non leur existence ; personne n’avait jamais pu y mettre les pieds, ou en tout cas, d’en revenir.

Et Haido avait beau trouver le paysage charmant, il ne tenait pas tellement à passer le reste de sa vie ici.

Il fit un premier pas dans la forêt. Le silence ici était perturbant. Ce n’était que la nuit que ce monde semblait s’animer. Haido avait vu des insectes lumineux tourner autour de la forêt, mais aucun ne s’était approché de lui. Et plus il avançait sur le chemin, plus le silence devenait visqueux.

Cela dit, le point positif, c’était que le chemin restait simple et obstinément droit. Il n’y avait pas de fourches, pas de choix à faire. Il avançait juste dans la forêt et se disait que Leibju avait dû faire pareil.

Soudain, le silence fut interrompu. Haido s’arrêta net et tendit l’oreille. Oui, à sa gauche, il y avait bien des brindilles qui craquaient. C’était presque imperceptible comme bruit, mais dans le silence ambiant, chaque son ressortait avec une force incroyable. Haido se tourna vers les craquements et plissa les yeux. Le sous-bois était tellement sombre à cette heure de la journée, on n’y distinguait goutte.

Et pourtant, les pas approchaient. Enfin, c’était sûrement ça. Ça y ressemblait beaucoup. Haido hésitait entre prendre ses jambes à son cou et attendre de voir ce qui se tramait dans les ténèbres. Peut-être que ce monde n’était pas si inhabité et que quelqu’un pourrait répondre à ses questions. Ou peut-être que ces pas, c’était Leibju.

Il jeta un regard à son transmetteur et aperçut clairement des données affichées. Mais elles disparurent aussitôt. C’était une bonne chose, ça voulait dire que l’appareil recommençait à fonctionner.

Il ne savait pas vraiment à quoi ressemblait cette forêt la nuit, mais à présent, elle était sombre, beaucoup trop sombre. Il fixa son attention sur les branches basses, celles qui commençaient à s’agiter. Puis, il vit une main les écarter, une main osseuse. La main fut suivie par sa propriétaire et Haido se recula.

Une vieille femme se tenait devant lui, voûtée par les ans. De sa capuche rabattue, il voyait s’échapper quelques mèches blanches et filasses. Mais elle avançait sans l’aide d’un bâton et d’une démarche plutôt rapide. Haido eut juste le temps d’apercevoir l’éclat de ses yeux sous l’obscurité de sa capuche avant qu’elle ne le dépasse. Elle continua sa route sans lui prêter la moindre attention.

La première terreur passée, Haido sentit une vague de soulagement l’envahir. Si ce monde était habité, ça voulait dire que ce n’était pas un monde indépendant. Et s’il n’avait vu aucun vortex dans le ciel, c’était sûrement parce que dans ce monde, ils étaient plus rares qu’ailleurs. Il leur suffirait juste d’attendre pour en attraper un et rentrer chez eux sains et saufs. Voilà qui était réglé.

— S’il vous plait, l’apostropha-t-il en rattrapant la femme qui suivait à présent le même chemin que lui. Vous savez où est la station de passage ?

Elle ne lui répondit pas. Elle ne tourna même pas la tête dans sa direction. Elle s’enfonça juste plus sûrement dans les profondeurs de la forêt.

— On est arrivés là par hasard, vous savez, poursuivit Haido sans se laisser démonter. Moi et une autre personne. Vous l’avez peut-être croisée ? Elle est petite et brune. Et elle doit sûrement être accompagnée par un garçon. Vous ne l’avez pas vue ? Enfin, pour le garçon, je ne suis pas sûr. Peut-être qu’il lui a de nouveau échappé. Ça fait des mondes et des mondes qu’on le poursuit. Vous…

L’inconnue se retourna soudain vers lui. Haido s’arrêta et se tut. Il y avait quelque chose de dérangeant dans ce tableau. Peut-être que c’était le fait de ne pas arriver à voir son visage, de ne pas croiser son regard. Mais la femme interrompit ses réflexions en se remettant en route et en lui faisant signe de la suivre.

— Vous l’avez vue, c’est ça ? s’enthousiasma Haido. Ah, tant mieux. Parce que si on se retrouve séparés pendant une mission, je ne vous raconte pas le savon qu’ils vont nous passer à l’académie. Madame Vipiquez surtout. Elle enseigne la survie pendant les missions. Et là, on n’a pas du tout appliqué ses leçons. En plus, elle est dans le jury de la soutenance et si elle apprend ça, notre diplôme, on va pas l’avoir avec Leibju. Vous êtes sûre qu’on va où il faut ?

La forêt, déjà sombre en temps normal, s’était retrouvée encore plus grignotée par les ténèbres. Même les arbres avaient changé. Les feuillus avaient été remplacés par des conifères et la lumière n’arrivait plus du tout à filtrer. En plus, le sol humide dégageait une odeur tenace de moisissure. Et tout ça additionné ne rendait pas le coin très accueillant.

Mais la femme fit de nouveau signe à Haido de la suivre, de sa main décharnée. Sauf que ce coup-ci, il se dit que ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça. Et puis, la vieille femme n’avait pas dit un mot, ce n’était pas normal, ça. D’ailleurs, peut-être qu’elle l’éloignait de Leibju.

Haido s’arrêta sans un mot. Il plissa les yeux pour mieux voir dans les ténèbres. Rien ne bougeait à part la femme qui avançait toujours sur le chemin. Une cape sombre la recouvrait de la tête aux pieds. Encore quelques pas et elle se fondit si bien dans l’obscurité que Haido eut l’impression qu’elle avait disparu. Mais elle devait toujours être là. Il entendait encore ses pas, de plus en plus lointains.

Il entendait aussi d’autres pas. Plus pesants, plus chaotiques et surtout plus rapides. Quelque chose de lourd approchait de sa droite. Peut-être un animal, peut-être autre chose.

Soudain, devant lui, il vit du mouvement. La femme venait de s’arrêter et de se retourner vers lui. Il la vit rejeter sa capuche, il vit des yeux morts enfoncés dans ses orbites creusées. Et soudain, de sa droite, une forme énorme se jeta sur le chemin et s’arrêta juste derrière la femme.

Une… cabane ? Haido cligna des yeux pour être certain de ce qu’il voyait. Oui, c’était bien une cabane à moitié rongée par l’humidité et les champignons. Elle se tenait solidement sur deux pattes, comme si elle attendait les ordres de la femme.

Haido fit un pas en arrière, suivi de quelques autres. Il était vraiment temps de mettre les voiles.

 

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Fannie
Posté le 09/04/2020
À la bonne heure ! Tu n’as pas (encore ?) tué Haido. On dirait que ce monde est changeant, comme s’il se transformait sans cesse. Ou peut-être que ce sont les gens qui se perdent continuellement. Cette vieille dame est inquiétante. Si la cabane lui obéit, mieux vaut qu’elle ne soit pas trop mal intentionnée...
Coquilles et remarques :
— Mais Haido ne se faisait pas trop de soucis [de souci ; on se fait du souci]
— Mais si elle n’était pas revenue, c’est qu’elle avait des soucis ; [« des ennuis » ou « des difficultés », peut-être, pour éviter de répéter « soucis » ?]
— personne n’avait jamais pu y mettre les pieds, ou en tout cas, d’en revenir [en revenir]
— Et plus il avançait sur le chemin, plus le silence devenait visqueux. [Qualificatif inattendu, mais tellement éloquent !]
— Il leur suffirait juste d’attendre [« suffirait juste » est redondant]
Isapass
Posté le 11/09/2018
Allons bon, une espèce de spectre ? Une bergère des cabanes ? Qu'est-ce que c'est que cette bonne femme :D
Je trouve ça marrant que Haido et Leibju se soucit de leur diplôme. Ca rappelle leur jeune âge, même en comparaison avec Teo. Lui il est carrément inconscient, eux ils ont du mal à prioriser les obstacles :D
Il y a juste un truc que j'ai pas compris : il y a bien un vortex qui les a déposés là, donc ils ne devraient pas être aussi inquiets de ne pas pouvoir en trouver un autre ? Ou alors il y a des vortex entrants et des sortants ? 
En tout cas je m'amuse beaucoup !
Détail : 
"personne n’avait jamais pu y mettre les pieds, ou en tout cas, d’en revenir." : en revenir (le d' est en trop)
Seja Administratrice
Posté le 26/08/2019
Un renvoi à Baba Yaga :P Je te laisse googler.
Bah en même temps, ils sont tout jeunots, eh !
En fait, le vortex qui les a déposés s'est dissipé après avoir fait ça. Et depuis, ils en ont pas croisé un seul. Ce qui est assez anormal par rapport au reste de leur monde.
Moje
Posté le 27/03/2018
J'aime bien l'idée du monstre cabane. C'est amusant et je me représente plutôt bien le décor! Et j'ai hate de savoir comment ils vont se sortir de là!
 
Seja Administratrice
Posté le 27/03/2018
La cabane est en fait sortie du folklore slave, je n'ai aucun mérite :P Se sortir ? Ah, parce qu'il faut qu'ils s'en sortent ? xD
Rimeko
Posté le 08/06/2017
Coucou Seja !
Profitons des HO pour venir découvrir les absurdités qui traînent par chez toi :D
 
Suggestions :
- Chapitre 1 : "Il s’attarda surtout sur celle de Max, la terreur locale lui (qui) aimait bien lui faire mordre la poussière"
- Chapitre 4 : "—  Donc tu connais pas le matricule de ton monde, mais tu connais la Sixième Terre ?" Euh, il me semble bien qu'il ne lui a pas dit qu'il ne connaissait pas ce fameux matricule. (Il le pense juste très fort.)
- Chapitre 5 : "Pour cette raison, en théorie, il était impossible de prouver ou non leur existence ; personne n’avait jamais pu y mettre les pieds, ou en tout cas, d’en (juste "en") revenir."
 
Je ne sais pas d'où te viennent toutes ces idées, mais elles sont très très cool XD J'adore cette idée de vortex et de multivers ! Par contre, je m'attendais à en savoir plus sur les Vers Stellaires et les Enflammeurs, j'espère qu'en en reparlera plus tard !
Hum. Vu ce qui se passe dans ce nouveau monde (celui qui a fait une indigestion d'arc-en-ciel - ça a failli me griller aux yeux de la prof ça tellement ça m'a fait rire XD), j'ai comme l'impression que ça va pas être si facile de rentrer chez eux... Oh, et puis la cabane de poulet, ça m'a tellement fait penser aux contes russes, j'adore déjà cette cabane !
Et alors, et la suite ? :D
Seja Administratrice
Posté le 08/06/2017
Merci pour tes remarques, Rim ! <3
On en parlera... peut-être :P Ca a son charme aussi, le titre qui a rien à voir avec l'histoire. Non ? Bon...
Non, mais un peu de difficuté, que diable ! Ca tombe bien, elle vient de là-bas, la cabane x)
Merci d'avoir lu <3 
GueuleDeLoup
Posté le 31/05/2017
Ah trop bien, c'est la Yagaaaaa!!!
Comme d'habitude, ta plume me séduit bien Sejounette <3.
Vivement la suite!
Seja Administratrice
Posté le 31/05/2017
Quinze ans plus tard, me voilà :P Merci tout plein, Loup <3
BeuldesBois
Posté le 26/05/2017
Sejounette... Comment tu fais pour écrire que des choses bien comme ça xD.<br /><br />Avec ton résumé je m'attendais à une histoire galactique, avec des choses qui crachent du feu dans l'espace, je sais pas xD. Et en fait on a les pieds sur terre et des petits jeunes gens et des mondes tout partout, ouiiii.<br /><br />J'adore comment tu dresses par touches les codes et les fondement de ce multivers. Et comment tu dépends chaque monde si pécialement ♥.<br />Ces histoires de première terre et de monde indépendant en particulier ont quelque chose de charmant huhu.<br /><br />Je ne m'attendais pas du tout à rencontrer la Baba Yaga et sa cabane ! J'adore comment tu réutilises les choses ♥.<br /><br />Vu qu'il y a les enflammeurs et les vers stellaires dans le titre, on peut se dire qu'on en saura plus sur la véracité ou non de leur excistance par la suite, genre lesss héors vont en rencontrer, mais comme tout est possible avec toi, il se peut aussi que non, pas du tout xD.<br /><br />Aussi, j'adore le nom de Leibju. *o*<br /><br />Roh là là, je me demande comment ils vont s'en sortir ces pauvres bubus, ça à l'air mal parti. Entre les embrouilles parce qu'ils ont pas suivis les règles, le danger présent, le fait que, haha, no fucking passage de sortie ! On en n'est qu'au 5ème chapitre et je ne sais pas du tout quel pourrait être la suite du scénario ! C'est ça qu'est bien avec un multimonde aussi vaste ♥<br /><br />Plein de gros bibis ma Seja ♥ ♥<br /><br />(J'en profite pour placer, parce que je suis pas sûre de l'avoir dit, que j'ai lu BP 1 et tout ce qu'il me manquait de L7F, en Australie, mais que j'ai pas pu commenter quand je le voulais et que j'ai laisser passer. Sauf que j'ai tellement laisser passer que j'aurais du mal à retrouver les détails de ce que je voulais dire à ce moment là. Et que j'ai plus qu'à te laisser des coeurs en excuse ♥ ♥ ♥ ! Voilà. T'etonnes pas si, quand je reprendrais la suite, y'a des commentaires qui apparaissent sur les tomes d'après, mais pas les tomes d'avant xD.)
 
Seja Administratrice
Posté le 26/05/2017
Mwo, mon triton, toi zici ♥
Haha, qui sait, les trucs galactiques arriveront p'têt un jour xD Mais voilà, c'est aussi marrant d'un peu détourner les contes du folklore slave pour cette p"tite chose.
Concernant les enflammeurs et les vers stellaires... hm... dans L7F, on a pas encore vu la septième face, tu sais xD  
Ah bah là, ils sont franchement mal barrés xD P'têt qu'ils vont finir en petits squelettes et que la vraie histoire va concerncer des persos qui vont venir cent piges plus tard (hoho, LE TWIST).
Oh, trop d'honneur, mon triton ♥ Merci d'avoir lu tout ça ! Et si des choses te reviennent, tu sais où me trouver :D
Merciiii ♥♥♥ 
Dédé
Posté le 28/12/2015
Quel plaisir de retrouver les Enflammeurs !! o/
Pauvre Tiral... On le pensait tranquille en attendant le retour de Leibju, et bien non ! Quelle idée de suivre une inconnue, de s'enfoncer dans les ténèbres et de croiser une cabane avec des pattes de poulets.
Intéressant que la cabane ait l'air de suivre les ordres de la femme ! 
Me voilà tout intrigué par l'histoire comme si je ne l'avais jamais quittée !
La suiiiiiiite ! La suiiiiiiiiiite !! 
*se déguise en cabane avec des pattes de poulet et poursuit Sej pour avoir de nouveaux chapitres*
PS : et sauf erreur de ma part, je n'ai pas relevé de coquilles cette fois-ci ! :D
 
Seja Administratrice
Posté le 28/12/2015
Tranquille ? Ha, naïf :P
Bawé, c'est un brave animal de compagnie, la cabane, qu'est-ce tu crois :')
Mmm, okay, je vais me méfier des cabanes qui se jettent sur moi...
Merci de ta lecture ♥ 
Jupsy
Posté le 11/02/2016
Quel univers merveilleux !
Moi si j'étais Tiral, je ferais pas que quelques pas en arrière. Je filerai vite fait sans demander mon reste. Je serais même pas entrée dans la forêt, j'aurais pas suivi l'adolescent dont c'est la faute tout ça et j'aurais poursuivi ma mission avec ma binôme tranquillement. Et puis quelques idées aussi de suivre des vieilles femmes, faut pas leur faire confiance, surtout avec des maisons juchées sur des pattes (j'avais écris pâtes) de poulet. Non, non, il faut se tirer avant de mourir.
Mais c'est la même cabane que l'autre ? Ou elle fait partie du même élevage ? En tout cas ça sent pas bon ni pour Tiral ni pour les deux autres. Enfin pour être sûre, va falloir attendre gentiment que t'écrive la suite.
*s'installe et attend la suite des histoires de Sej*
*se sert du tofu pour s'occuper* 
Seja Administratrice
Posté le 11/02/2016
Il a pas beaucoup de jugeote, le petiot. Fait trop confiance aux gens. Ca finira mal pour lui, un de ces quatre...
Il y a un élevage de cabanes, en fait :P Tout plein, partout. Youpitralala.
Ah, si tu savais à quel point j'ai envie de la continuer, cette histoire :') Soooooon.
<3 
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