Génitrice - Troisième Strophe

Par Ascoth
Notes de l’auteur : Excusez l'attente, et aussi ce format sous forme de chapitre par paragraphe. J'essaie de trouver le bon moment pour continuer d'écrire, mais je ne veux pas forcer les choses. En tout cas, appréciez ce quatrain tout comme les précédents, et passez une bonne journée.

La s-cène, brouillée de nécrotiques émois

Dont les plaies croupissent depuis des ans, des mois.

A travers ce drap larmoyant, le ciel,

Au mutisme négligeant, sauf si elle...

-Ascoth-

 

Excplications: D'abord, la s-cène a deux sens. Le tiret permet d'une part de souligner le double sens, c'est à dire la scène, et la Cène, le dernier repas de Jésus. Mais aussi, ça donne l'impression que le narrateur bégaie, comme s'il était en train de pleurer en même temps. Pour ce qui est des nécrotiques émois, encore une fois il y a plusieurs sens. D'abord celui des larmes, quand ont a les larmes au yeux notre vision est troublé par les larmes. Mais ça fait aussi référence à un traumatisme (ce double sens sera plus évident au deuxième vers) qui nécrose l'enfant/narrateur, et qui est trouble car loin dans la mémoire. Le deuxième vers traduit une sorte de folie, de psychose, d'altération du vrai et du faux, de la réalité, de la logique. Car il y est dit "Dont les plaies croupissent depuis des ans, des mois" ce qui n'a aucun sens, car la logique voudrait qu'on dise d'abord des mois puis des ans, ce qui signifie d'une part une santé mentale plus que douteuse et également une notion du temps altéré, mais aussi une sorte de négligence, d'atténuation de la gravité de la situation, sous la forme d'une sorte d'anti gradation. Les deux derniers vers sont les premiers à décrire la mère de l'enfant. Elle y est décrite comme le ciel dans le troisième vers. Ce qui a plusieurs sens. D'une part, elle est décrite comme le ciel par l'enfant, preuve de son adulation. Mais c'est aussi une référence au "paradis artificiels", employé par Beaudelaire pour désigner la boisson, la drogue, le sexe. Mais cela participe aussi à la métaphore filée qui se met en place, étant donné que les pensées de l'enfant, donc sa conscience appartient au ciel (strophe 2, vers 1) et qu'il est assimilé à Jésus au premier vers de cette strophe, avec la Cène (le fait que ce soit le dernier repas de Jésus ajoute de l'angoisse, car si l'enfant est Jésus, et qu'il s'agit de la Cène, alors il va bientôt mourrir, la situation est donc décrite comme alarmante). Le dernier vers a bien sûr plusieurs sens. Tout d'abord la proposition "Au mutisme négligeant" peut vouloir dire qu'elle neglige son/ses enfant-s en ne s'occupant pas d'eux/lui. Mais le mutisme est aussi un syndrome psychiatrique: elle est malade. La proposition "sauf si..." vient d'abord ajouter de la tension évidemment, mais a deux sens. Déjà, cela veut dire qu'elle n'est pas constamment muette est inactive. Les points de suspensions peuvent soit signifier que quelque chose est sur le point de se passer, ce qui interromprais le narrateur/l'enfant, ou bien que le narrateur/l'enfant n'a pas la force d'evoquer les moments où sa mère n'est plus inactive, sa mère lui fait donc peur lorsqu'elle ne fait pas rien. Voilà c'est tout, j'espère que ça vous plait et si vous avez des remarques, des questions ou quoique ce soit, n'hésitez pas, je suis là et j'accepte tout avis et toute critique. Merci

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