33. Fuck Kiwi, j’ai du Tranxène !
(By Victor Carmin)
J’ai racheté une télé à ma mère et j’ai repris mon boulot chez Santorga comme si rien ne s’était passé. Une semaine, puis deux, puis un mois. L’automne s’est installé, aussi gris que l’été mais vachement plus froid. Incroyable comme la vie reste la même, même après la tornade que j’avais vécu. En quelque jours, à deux ou trois trucs près, tout était redevenu comme avant. Le boulot, les pauses dej avec les collègues, la salle de sport, les poubelles à sortir... La parenthèse Kartrouville Ex n’avait rien changé à ma vie au fond. Et pourtant, plus rien ne m’était familier. Tout était surréaliste. J’étais plus connecté à rien de tout ça, plus rien n’arrivait jusqu’à mon cerveau.
J’aurais voulu avoir quelqu’un à qui parler, un pote, un ami, quelqu’un qui me connaitrait et saurait comment me réconforter. Mais le seul que j’avais était en taule par ma faute. Kiwi me manquait trop, il me manquait trop putain. Avec lui j’étais quelqu’un de cool et de marrant, j’avais une cause et des gens qui comptent sur moi. Sans lui j’étais un mec horrible. Je donnerai ce que j’ai de plus cher au monde juste pour pouvoir lui passer un coup de fil, pleurnicher un coup, et qu’il ne me haïsse pas.
A défaut d’un ami à qui parler, le patron m’a envoyé consulter le psychologue de l’entreprise. Je comprenais pas pourquoi, j’allais pas si mal non plus. J’étais juste un peu vide, juste un peu mort à l’intérieur, ça m’empêchait pas de faire mon taf. Ce con de psy m’a diagnostiqué un surmenage, haha. Il m’aurait mis en arrêt maladie si mon patron n’avait pas eu autant besoin de moi pour repousser les journalistes déter. C’était la pagaille à Santorga, avec nos 12000 clones à bichonner. Prigent avait tout fait pour qu’on n’ait pas à les sortir de la tour, mais des asso et des inspecteurs nous sont tombés dessus, on a été obligée d’en envoyer une partie dans des structures adaptées, des hôpitaux, des cliniques privées etc., avec la promesse du gouvernement qu’on pourrait les récupérer dès qu’on serait de nouveau aptes à les accueillir. Ce qui n’était pas près d’arriver, car Diak n’avait pas réussi à neutraliser le virus de Kartrouville Ex. Il avait tout reformaté, il y avait passé des nuits entières avec le reste de l’équipe informatique, mais rien à faire. Enfin c’est ce qu’il faisait croire au patron. Je sais bien qu’il pourrait tout réparer en deux clics, qu’il gagne du temps pour KEx, mais je m’en mêle pas. Je ne traine plus avec Driss Diakité de toute façon, le voir me donne des envies de violence beaucoup moins sexuelles qu’avant, et lui il n’arrive même plus à me regarder.
Voilà pour la partie Santorga. C’était pas glorieux mais en face c’était pire. Kartrouville Ex était en pleine débâcle. Je suivais comme tout le monde les infos sur internet et à la télé : malgré son refus de coopérer, le leader avait fini par être identifié. Liam Raleigh, 26 ans. L’histoire de son amputation a refait surface, mais la théorie des médias était un peu différente de la réalité : ils supposaient qu’après s’être fait voler son clone alors qu’il en avait tellement besoin, le leader de KEx avait agi par vengeance, kidnappant les clones pour infliger aux autres souches la même injustice que celle dont il avait souffert. Liam Raleigh ne démentait pas. Il ne disait rien de toute façon. Il avait été placé en maison d’arrêt pendant quelques temps, puis il avait eu son procès la semaine dernière, je l’avais vu à la télé il était en fauteuil roulant, serré dans une camisole de force, ce qui était complètement débile vu qu’il avait pas de bras. Quand la caméra le filmait de profil, on pouvait voir l’implant qu’il avait derrière une oreille, sans doute la raison pour laquelle il s’était laissé pousser les cheveux. Quand la caméra le filmait de face, par contre, je baissais les yeux comme un lâche. J’avais pas eu le courage de suivre le procès, je sais seulement qu’il a été jugé coupable et envoyé à Fleury-Merogis pour perpette.
A partir du moment où l’identité de Kiwi avait été révélée, la police avait interrogé ses proches et sa famille. Ils ont trouvé le QG de Kartrouville Ex en seulement quelques heures. Il était désert : tout le monde avait fui. La nouvelle m’avait soulagé, putain je m’en serais tellement voulu si d’autres avaient été arrêtés. Mais mon soulagement n’a pas duré : la police s’est mise en chasse, avec leurs chiens et leurs drones. Les clones s’étaient dispersés avec des membres de KEx, 35 ont été retrouvés dans les 72 heures suivantes. Un est mort dans des circonstances pas claires, le petit Adam. Des dizaines d’arrestations. Les grand-parents de Kiwi finiront leur retraite en prison chacun de leur côté, de même que Avocat et quelques autres que j’ai reconnu. Litchi et Noisette, ainsi que Grenade, alias Rahim Ozkan, étaient activement recherchés. Quant aux 35 clones, internet ne disait nulle part ce qu’ils étaient devenus, mais d’après mon patron ils avaient été rapatriés dans leurs Santorga respectifs, et ceux rattachés à Cergy étaient dispatchés un peu partout en France en attendant qu’on remette nos installations en route. Amanda Rodès replongeait dans l'amnio alors que son apprentissage de la propreté se passait si bien. Les Strasbourgeois qui savaient lire et veiller sur les plus jeunes fermaient les yeux à tout jamais en attendant qu’on leur prenne leurs organes. Et ceux dont la souche avait péri, s’ils n’étaient pas rappelés par la famille, étaient envoyés expier leur faute dans les facs de médecines en tant que cobaye.
Toutes ces infos me faisaient sortir occasionnellement de ma période d’apathie : j’ai fait mes premières crises d’angoisses. Mes collègues croyaient que c’était le stress à cause de la situation de Santorga. Bien sûr les mecs. Respirer... trop dur. La culpabilité me comprime trop les poumons. Qu’est-ce qu’on attend pour inventer un masque à gaz contre ça ?
J’ai dû aller voir un généraliste, qui m’a prescrit des anxiolytiques. Allez hop, pourquoi pas ? Au point où j’en suis. Au début j’en voulais pas de ces médocs de victime, mais j’ai bien dû me rendre à l’évidence : est-ce que m’assommer chimiquement n’était pas la meilleure idée que quelqu’un ait eu à mon sujet depuis longtemps ?
Quoi d’autre ? Ah oui, Diak a fini par se faire virer. J’ai appris ça le jour de son départ, par un mail collectif où il faisait ses adieux à la boite. J’ai pas compris. J’ai pas été triste ou énervé, juste, j’ai complètement pas compris. Je suis allé voir mon parton pour lui demander ce qui avait pu se passer :
- Quoi, vous ne l’apprenez que maintenant ? Tout le monde est au courant depuis deux semaines, Carmin qu’est-ce qui vous arrive ? Vous m’inquiétez.
- Avec tout le boulot qu’on a, m’étais-je justifié, vous croyez que j’ai le temps d’écouter les bruits de couloir ?
Prigent m’a dévisagé, perplexe.
- Effectivement, m’a-t-il prudemment répondu, c’est tout à votre honneur.
Je n’ai même pas été flatté.
- Pourquoi vous le virez ?
Pas que je tienne à lui mais si Diak s’en va, putain, il reste quoi de solide dans ma vie ?
Le patron a passé une main sur son visage épuisé. Lui aussi était submergé par la situation.
- Ecoutez... je suis navré, d’accord ? Ça fait bientôt un mois que tous nos clones se baladent au grand air, et chaque jour qu’ils passent en liberté augmente le risque que le gouvernement nous interdise de les remettre en place. On a Amnesty International sur le dos et l’ONU ne nous quitte pas des yeux. Diakité n’a pas fait le moindre progrès avec le virus. Je suis obligé de le licencier, et croyez-moi ça ne m’enchante pas. Le monde entier nous montre du doigt en riant. Nous devons prendre des mesures drastiques, montrer qu’on peut gérer des crises. Je sais que vous et Diakité êtes... hum... proches. Si ça peut vous rassurer, il part avec une belle prime, et je suis certain qu’il retrouvera du travail sans difficultés avec ses compétences. Son licenciement, bien que nécessaire, est une grande perte pour Santorga. Aller lui dire au revoir, Carmin, sinon vous risquez de le regretter.
Alors voilà le vrai visage de Santorga. Dès qu’on est face à une difficulté, on se fait jeter comme une vieille chaussette. Mais qu’est-ce qui me prend à moi ? Je découvre le capitalisme ou quoi ? Mon patron a raison de virer ce sale traitre, et il a été bien sympa de lui filer une prime à cet enfoiré, parce que Diak les a coulés avec son virus, et maintenant il fait semblant de ne pas être capable de réparer les dégâts alors qu’il sait très bien comment le faire. Putain de bâtard sans loyauté.
Je suis descendu le voir. Il était en train de mettre ses affaires dans un carton, il m’a jeté un coup d’œil froid et m’a ignoré. Ça aurait pu être pire. Il aurait pu me jeter dehors en gueulant, me balancer sa machine à café à la tête.
Je suis resté un moment à le regarder. Ça me fascine qu’il soit amoureux de moi. J’ai toujours su qu’un truc tournait pas rond dans sa tête. Après tout, on dit pas que les plus grand génies sont souvent des autistes ou des mecs socialement à la masse ? Hahaha, des années d’études dans une école d’élite pour finir amoureux de Victor Carmin bac-4. C’est quand même pas de bol.
- Tu comptes rester là tout l’après-midi ? m'a-t-il finalement demandé comme je disais rien. T’as pas des journalistes à emmerder ?
- Tu... tu te fais vraiment virer ? j’ai demandé en faisant un pas dans son bureau.
Il m’a jeté encore un bref coup d’œil.
- De quoi ça a l’air ?
J’ai refermé la porte derrière moi. J’étais calme. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été calme en sa présence, je dois avoir muri. Ah merde j’avais oublié que j’étais sous anxiolytique. Tout s’explique. On dirait que le Tranxène fait de moi une meilleure personne, je ne sais pas quelle conclusion en tirer.
- Le patron m’a dit qu’il te virait parce que tu n’arrivais pas à réparer le virus de KEx.
Diak a haussé les épaules sans me répondre. Alors j’ai continué :
- Ça fait déjà un mois que les clones sont libres, tu peux le réparer. Kiwi espérait que tu nous fasses gagner deux semaines maximum, et ça fait déjà un mois. T’as fait ton boulot, tu devrais tout remettre en route maintenant, comme ça le patron te garderait.
Il a tressailli quand j’ai mentionné Kiwi. Il allait d’un placard à l’autre, avec des gestes brusques qu’il essayait de réprimer. Je me suis assis sur son bureau comme je faisais avant. Ça m’énervait qu’il reste fidèle à Kiwi au prix de sa carrière alors que moi non. J’ai repris :
- Je sais que tu peux réparer le virus en un rien de temps. T’attends quoi ? KEx est mort de toute façon, Kiwi est en taule, les clones ont déjà un mois de vie et il est quand même prévu qu’on les reprenne... si rien n’a changé maintenant, rien ne changera plus tard, c’est pas comme si...
Je me suis interrompu parce que Diak s’était penché sur moi, menaçant. Il avait déjà essayé plein de fois d’être menaçant, d’habitude ça me faisait rigoler, mais là pour une fois ça a marché, je me suis senti menacé. C'est bon, ça arrive. J’étais fragilisé par ma dépression c’est pour ça.
- Dégage de là, a-t-il sifflé d’une voix terrifiante.
Je me suis levé de son bureau comme un bon gros Jean-Pierre Soumis. Et pour garder la face j’ai protesté de loin :
- Je pige pas ce que tu fais ! T'aideras pas KEx en te faisant virer, tu l’as dit toi-même, que tu serais plus utile en ayant des yeux chez Santorga.
- Qu’est-ce que tout ça peut te foutre, Carmin ?
Je pouvais répondre de mille façons méchantes, les punchlines agressives se multipliaient dans ma tête. Mais je pouvais aussi être courageux. J’ai pensé à Kiwi. A la force qu’il avait, à ce qu’il aurait pu faire à ma place, à ce qu’il aurait voulu que je fasse. J’ai croisé les bras sur ma poitrine et j’ai dit très sérieusement, en regardant Diakité droit dans les yeux :
- Je veux pas que tu partes.
Il a éclaté de rire sans respect.
- Je vais te manquer hein ? Tu vas te retrouver vachement seul, soudain.
Vachement seul ? Je l’ai toujours été. Qu’est-ce qu’il croit ce gland, que j’ai besoin de lui ? Okay c’est peut-être le cas, okay je mourrais peut-être d’envie qu’on fasse la paix. Mais je ne suis pas aussi fort que Kiwi finalement, face à ses attaques, je n’ai pas pu rester pacifique plus longtemps :
- Fais pas genre. C’est toi qui es amoureux de moi.
- Je t’interdis de dire ça ! a-t-il brusquement explosé en m’empoignant.
Il a levé une main comme pour me foutre une rouste, et j’ai gueulé ce truc sans aucune raison :
- Pas taper! Je suis sous Tranxène !
Il a eu l’air un peu surpris, mais il a baissé sa main et il m’a poussé sèchement.
- T’es vraiment... rha quand je pense à tout le temps que j’ai pu perdre avec toi !
Merde, il doit vraiment me détester, j’ai pensé alors qu’il quittait la pièce, son carton sous le bras. Avant d’éteindre la lumière et de se barrer en me laissant dans le noir, il s’est retourné pour me dire :
- Il me faudrait même pas 30 secondes pour réparer toutes nos installations, mais je ne le ferai jamais. Hors de question que je participe au réendormissement des clones. Je vois que toi t’aurais pas hésité longtemps. Bien sûr, un abruti comme toi ne peut pas comprendre qu’il y ait des choses plus importantes que son patron chéri et ses fiches de paye. Je pensais que Kiwi te ferais changer, mais même lui il a pas réussi. C’est ma faute tout ça. Je t’ai surestimé. Me faire virer pour refuser de neutraliser le virus, c’est un faible prix à payer.
Et le coup de grâce :
- Te sortir de ma vie, c’est la décision la plus saine que j’ai jamais prise. Adieu, Carmin.
Il est parti et je me suis rassis sur le bureau vide, démoralisé. Kiwi m’avait fait changer, vraiment, je le sais ! Mais maintenant qu’il n’était plus là, je n’arrivais plus à garder le cap. Je n’arrivais pas à redevenir le connard insouciant d’avant, ni à rester fidèle à mes choix comme Diak venait de le faire. J’étais triste, et paumé. J’avais quatre piliers dans ma vie : ma mère, mon patron, Diak et Kiwi. En un mois à peine, j’en avais perdu deux, et ceux qu’il me restaient ils étaient... ils étaient... bah je n’avais plus que ça. Diak pense que je suis égoïste, mais c’est juste le mode survie. On se raccroche à ce qu’on peut. Je pouvais encore trahir Santorga et partir en croisade avec les rescapés de KEx, mais pourquoi je ferais ça ? Santorga c’est tout ce qu’il me reste. KEx veut ma mort. Diak est mon ennemi. Kiwi me hait. Les clones... qu’est-ce que je pouvais faire pour eux ? Je suis pas égoïste, je suis perdu. Pourquoi tu comprends pas ça Diak ? Agneugneu je suis malsain et je fais du mal aux autres, et toi alors ? Tu m’as pas blessé peut-être ? Pourquoi tu m’as jamais dit que tu étais un agent double, plutôt que de t’amuser à me faire tourner en bourrique ? Pourquoi tu m’as jamais dit que tu m’aimais ? T’es pire que moi putain.
J’ai ressassé ça tout l’après midi. A la fin de la journée, quand je suis sorti de Santorga, j’y pensais encore. Quels adieux pourris. J’avais toujours imaginé que si on devait se séparer Diak et moi, ce serait dans une engueulade mythique, avec portes qui claquent et effusions de sang. Et là j’avais été incapable d’en placer une, c’était nul.
Ça me rendait trop jaloux de me dire qu’il continuait à aider KEx en secret. Moi... j’aimerais bien faire ça aussi. Perpétrer les rêves de Kiwi. Ce serait ma croix et ma punition. Peut-être que si j’aidais assez KEx je pourrais commencer à réfléchir à envisager de me pardonner. Mais comment ? A quoi je pouvais bien être utile ? J’étais seul. Je les avais trahis.
J’ai pris la direction de la pharmacie. Oui oui je sais, les médocs c’est pour les faibles, mais là je craque, je suis méga faible, je vais me racheter la blinde d’anxiolytiques. Dans la foulée je vais me prendre une petite dose de vitamine C et pourquoi pas des tisanes à la camomille, je me sens vraiment pas bien. En plus il fait super froid et il pleut, on est passés de 27 à 8° en trois jours. Journée de merde. Je devrais me planquer sous la couette et laisser le monde tourner sans moi, ça nous ferait du bien à tous.
- Hep.
J’ai tressailli quand une main glacée m’a saisi le poignet. Je me suis retourné brusquement. Face à moi...
J’avais été plutôt fier de ne pas avoir eu envie de pleurer ou une connerie de ce genre après le départ de Diak. Mais là, malgré le tranxène je me suis de nouveau retrouvé avec des larmes plein les yeux. En face de moi, frigorifié, le visage caché sous un sweat à capuche mais néanmoins reconnaissable...
- Yo, m’a dit Kiwi en claquant des dents.
J’étais à ça de tomber dans les pommes. Kiwi, ce putain de héros, ce putain de magicien avait réussi à s’évader ! Et il trainait au pied de la tour Santorga pour me trouver ! Et puis, et puis il n’était même pas en colère contre moi ! Et voilà je re-chiale. Il avait l’air épuisé, ses yeux étaient cernés jusqu’aux genoux, il était tout pale, ses cheveux avaient bien repoussé. Il sentait un peu mauvais mais j’allais pas faire mon difficile ! Je l’ai attrapé avec un cri de joie délirant, j’ai collé mon nez dans son sweat qui puait la sueur froide, je l’ai soulevé, je l’ai fait tournoyer et virevolter tout en le serrant dans mes bras. Il pesait trois fois rien, c’était une plume... c’est bizarre d’ailleurs, la dernière fois que je l’avais porté il pesait une tonne avec ses faux membres... ses faux membres...
J’ai compris juste une seconde avant qu’il me repousse :
- T’es bête ou quoi ? Tu sais plus nous différencier ? Je suis pas ton Kiwi d’amour je suis Chibi, j’ai des vraies mains et tout.
L’ascenseur émotionnel. L’ascenseur émotionnel, les gens. Je m’étais réveillé d’un cauchemar et j’avais replongé dedans. J’ai reculé horrifié. Le clone a reniflé amèrement.
- Cache ta joie surtout. Faudrait pas que je croie que t’es mon ami.
Amis ? Chibi Kiwi voulait mon amitié ? Mais qu’est-ce qu’ils ont tous ? Ils comprennent pas que je suis un cadeau empoisonné de la pire espèce ? C’est pourtant pas si subtil.
- Qu’est-ce que tu fous là juste devant Santorga ? l'ai-je engueulé pour me donner contenance. C'est hyper dangereux !
- Bah et toi ?
Chibi Kiwi n’avait pas l’air de savoir que je les avais trahis. Où il était passé pendant tout ce temps ?
- Moi j’allais à la pharmacie acheter mon tranxène. T’en veux ?
- C’est quoi ?
- Rien, laisse tomber.
Bon, euh... qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On se dit au revoir ? Les rencontres fortuites c’est toujours un peu gênant. J’aurais dû faire semblant de pas l’avoir reconnu, mais comment j’aurais pu, alors qu’il avait le visage qui me hante jour et nuit ?
J’allais amorcer un classique : content de t’avoir revu ! Faut que j’y aille, mais on se fait une bouffe un de ces 4, ouais, ciaobye, mais il me faisait de la peine à se congeler comme ça dans son sweat trop léger. Il n’avait pas trop l’air de vouloir s’en aller, non plus. Il s’est soudain rapproché de moi, beaucoup trop, c’est un truc que j’avais déjà remarqué : Chibi Kiwi a la sale habitude d’envahir l’espace personnel des gens quand il leur parle. Tout le contraire de sa souche, pour qui c’était nous qui avions tendance à vouloir envahir son espace personnel.
- FdB je comprends rien à ce qui se passe. Kiwi s’est fait arrêter ? J’ai cru entendre ça à la télé. J’ai pas internet, rien, j’ai passé cinq jours à rouler, et j’ai retrouvé personne, j’arrive à joindre personne. J’ai été voir à la maison mais c’est blindé de CRS. Et chez Kiwi aussi. J’ai pas de fric et je crève de faim, et j’ai pas pris de douche depuis la Hongrie, j’ai pas dormi depuis trop trop longtemps, j’ai perdu la voiture et j’ai froid.
Il avait achevé sa tirade en chouinant.
- Merde, t’es vraiment au courant de rien ? Où t’étais passé pendant tout ce temps ?
- Je te le dirai que si tu me paye à manger et que tu me laisses dormir chez toi.
J’ai un tout petit peu rigolé, c’était la première fois depuis le drame. Et dans le visage crasseux de Chibi Kiwi, dans ses yeux verts que je connaissais beaucoup trop bien, j’ai entrevu ça : la rédemption. La seconde chance. Diak avait refusé de neutraliser son virus. J’allais planquer Chibi. Ça fera au moins un clone que Santorga ne récupérera jamais. C’est pas si mal, non ? Si le vrai Kiwi revient, dans mes cauchemars, le regard lourd de reproches, je pourrais lui opposer ça : ouais j’ai merdé, mais j’ai sauvé ton clone.
Et puis, même sans toutes ces raisons égoïstes, je ne pouvais décemment pas laisser ce pauvre mec dehors au pied de la tour Santorga.
Un mort, les clones retrouvés, un tas d'arrestations. Ben là c'est foutu, jamais Kiwi ne pourra pardonner à Fdb 😭
Bon, il va pouvoir aider chibi-Kiwi, mais je ne sais pas si ça suffira, c'est trop horrible comme situation.
Ouais, aider Chibi ça réparera pas tous les problèmes que Victor a causé avec sa connerie.
On comprend bien que Carmin n'a plus de repère (à part sa boîte), même Driak finit par partir. Il ne lui reste bientôt rien de cette aventure avec Kex, a part un grand vide. Quand survient Kiwi...
Le chapitre est globalement bien écrit tant sur le fond que sur la forme. Attention toutefois à certains allers-retours que j'éviterais. La fois où Carmin va voir un médecin puis un autre. Je le ferais découler de manière plus fluide il ne va pas bien > on l'envoie chez un psy. Driak qui est encore là puis qui part. J'aurais limite fait direct que Driak se fait virer par le patron pour son incompétence lors du jour J dès le début du chapitre. Cet élément peut en soi enclencher la descente aux enfers de Carmin qui perd un a un tous ceux qu'ils aiment et achevé de faire voler sa vie en éclats. Aussi, je choisirais de le faire davantage pencher vers la culpabilité. Tu dis qu'il voit le visage de Kiwi a chaque fois, mais tu peux davantage nous montrer ce type de scènes, le fait qu'il en fait des cauchemars la nuit par exemple, qu'il dissèque les articles de journaux rapport au procès, qu'il se rend sur place voir le centre où il y avait la fête d'anniv et déambule dans les pièces vides. Je verrais bien un chapitre où il doit gérer les clones éveillés et les rendormir par exemple. Puis là Chibi débarque et enfonce le clou de sa culpabilité ?? En gros, tu as beaucoup de tell et moins de show. Je créerais des micro-scenes poignantes.
Mais c'est juste des conseils comme ça hein. Le fond et bon et coté style, c'est fluide et bien écrit.
J'ai relevé certaines coquilles (pas toutes, mais il y a quelques exemples plus bas. Je pense entre autres aux A qui devraient être des À). On continue la narration au passé, alors qu'un autre choix aurait pu être l'inverse : première partie au présent et seconde au passé où on revient a la realité, plaçant ainsi ces événements avec Kiwi et la bande comme dans un rêve ?
Mes notes de lecture :
"L’automne s’est installé, aussi gris que l’été mais vachement plus froid."
> J'aime bien ce genre de petites descriptions. N'oublie pas d'en caser plus pour toujours nous immerger dans ce monde pollué.
> Si je devais donner un avis, je mettrais les descriptions comme un bémol du roman. Tu décris tout pas ou très peu : les lieux, le physique des persos incluant les clones, les objets comme la boucle d'oreille, le temps gris (Y-a-t-il davantage de typhons ?), la pollution (qui devrait pourtant être omniprésente dans chaque chapitre et déranger les persos)...
"même après la tornade que j’avais vécu"
> Attention : comme cette phrase arrive juste après ta ref au temps, on peut la comprendre de manière littérale. J'ai relu pour comprendre que la tornade en question, c'est ce qu'il venait de vivre et pas une tornade dehors. Je partirais donc sur une comparaison plutôt qu'une métaphore ou alors je déplacerais l'allusion au temps
"Qu’est-ce qu’on attend pour inventer un masque à gaz contre ça ?"
> Pas un masque à gaz du coup (j'enlèverais à gaz car sous-entendu un masque a culpabilité)
"J’ai dû aller voir un généraliste, qui m’a prescrit des anxiolytiques"
> Attention tu te répètes, avant il est allé voir un psy, je combinerais les infos en un même paragraphe
"est-ce que m’assommer chimiquement n’était pas la meilleure idée que quelqu’un ait eu à mon sujet depuis longtemps ?"
> "que quelqu’un ait eu à mon sujet depuis longtemps ?" sonne pas top
> Je mettrais : "est-ce que m’assommer chimiquement n’était pas la meilleure idée à ce stade ?"
Ou : "mais j’ai bien dû me rendre à l’évidence : m’assommer chimiquement me faisait du bien. Ça me permettait de ne pas penser à Kiwi."
"Aller lui dire au revoir"
> Allez
"pensais que Kiwi te ferais changer,"
> ferait
", il était tout pale,"
> Pâle
La rencontre avec Chibi promet, je me demande ce que tu nous reserves ! 🙂
Je vais modifier la tornade, haha, je pensais pas qu'on pourrait confondre avec une tornade littérale, ça se voit que tu vis à l'étranger xD
Merci pour les corrections ! Les accents sur les majuscules, quelle aberration de la nature, aussi >.< xDD
je crois que c'est le dernier commentaire qu'il me restait à répondre, alors je te redis encore une fois une gigantesque merci !!!
J'avoue ça va pas être de la tarte de faire évader tout le monde, d'autant que KEx n'existe plus, ils ont étés démantelés... je fais durer le suspence et je fais la maligne, mais encore une fois, j'ai tellement galéré a réfléchir à ça... les plans d'action purée... au secours xD
Tu décris tellement bien la descente aux enfers de FDB...
C'est terrible aussi comme il est incapable d'agir, et comme il faut que les choses lui tombent dessus..
J'aime bien Diak dans ce chapitre.
C'est tellement beau l'arrivée de Chibi à la fin, aussi...
Pauvre Chibi perdu qui comprend rien à ce qui se passe.
ouf, un chapitre ou tu aimes bien Diak XD !
Et oui, Chibi débarque pour tout chambouler...
Ce retour en arrière à cause des Jean-Michel Bolosses Diak et Carmin !
Raaaaah et Kiwi !! T_T
"Hahaha, des années d’études dans une école d’élite pour finir amoureux de Victor Carmin bac-4."
-> Ce dénigrement continuel qu'il a de lui mdr
C'est chouette de voir que quand Kiwi est dans la merde il se demande ce que ferait Victor et inversement là Victor veut être courageux comme Kiwi :3
"Et le coup de grâce :
- Te sortir de ma vie, c’est la décision la plus saine que j’ai jamais prise. Adieu, Carmin."
-> Beuh, il m'a achevée aussi !
Oh je suis trop contente pour cette rédemption avec Chibi Kiwi ! Hâte de voir quels conneries vont faire ces deux là xD
FdB et Kiwi ont beaucoup appris l'un de l'autre dans la première partie, j'essaie de montrer ça maintenant qu'ils sont séparés !
A mon avis perso, Diak a bien raison de virer cette patate de Carmin xDDD
D'ailleurs, c'est peut-être le seul reproche que j'aurais à faire à ton récit : ton écrire à vraiment évoluer depuis le premier chapitre et ça instaure petit à petit un vrai "gap" entre les premiers chapitres qui sont hilarants et ceux que je suis entrain de lire où, l'humour fait plus grincer les dents.
C'est difficile d'uniformiser surtout lorsque l'on travaille depuis longtemps sur un récit. Mais en tout cas, je trouve que KeM, est vraiment un super récit, qui soulève plein de choses et c'est une lecture que je recommanderais à plein de gens s'il était publié.
Je suis contente que tu accroches !
tu soulève un problème que je me pose beaucoup ! Tout le monde n'a pas envie de lire une histoire horrible avec des viols et de la prison, les pauvres malheureux qui se lancent dans KEM attirés par le comique, parce qu'ils ont envie de rigoler un coup, doivent se retrouver bien trompés T.T
Mais qu'est-ce que je peux faire ? Si je rends le début plus sombre... ça a pas trop de sens, puisqu'au début tout va bien. Si je rends la fin plus joyeuse, ce serait complètement une autre histoire !
Je me dis que le warning "-16" suffit... et je fais genre je suis pas au courant lol !
merci beauuuuuuuucoup pour ta lecture et ton retour !!!
Personnellement, je pense que l'humour noir/grinçant/décalé que tu apportes est vraiment riche et intéressant. C'est pas quelque chose que l'on lit tous les jours. ^-^
J’ai lorgné sur ton JDB et j’ai vu qu’il y avait foule, j’en ai donc déduit que tu avais repris les publi :P
Quelle joie de retrouver KEM ! J’ai bien aimé ce chapitre, j’l’ai pas trouvé si sombre que ça (sans doute parce que je suis habituée à forcer bien plus le trait x)) mais j’ai quand même noté deux ou trois trucs en passant.
« On m’a renvoyé chez le psy de l’entreprise, et cette fois il m’a prescrit des anxiolytiques » > Hum, t’as parlé d’un psychologue tout à l’heure, donc c’est pas possible. Ce sont les psychiatres qui peuvent prescrire des médocs, et d’après google il n’y en a pas en entreprise. Je pensais qu’il pourrait l’orienter vers le médecin du travail, mais euh, lui non plus ne prescrit pas, en tout cas, pas des anxios. Donc faut passer par la case généraliste.
« Je découvre le capitalisme ou quoi ? » Non, juste j’ai ri. ♥
« Il a éclaté de rire sans respect. » d’un rire ?
Ah et je suis d’accord avec Litchie sur ton JDB (ouais, je lis les deux en parallèle, qu’est-ce que tu vas faire ? pardon]) un « je t’interdis de dire ça » est bien plus naturel pour Diak.
Bref, c’est du beau boulot, félicitation ! M’en vais casser savourer les suivants ! ♥
Bref, j'ai 5 commentaires de toi sans réponse, donc prépare toi à recevoir 5 notifs !
et comme je suis là, j'en profite pour te dire merci beaucoup pour ta présence, tes commentaires toujours hyper précis et intéressants ! le psychologue dont tu parles dans ce chapitre, je suis vite allée modifier heureusement que tu étais là pour me le signaler !
Je sais pas trop quoi dire. C’est juste super. Par contre j’ai vu plein de coquilles, je te les montrerai sur ton JdB.
Je trouve que tu exprimes très bien les émotions de FdB, et j’avoue que j’étais morte à la fin, c’est trop dur d’attendre la suite !
Chibi d’amour <3 Il sort d’où wesh XD (j’ai vraiment dit wesh ? FdB déteint sur moi)
Par contre je suis désolée, je n’aime toujours pas Diak. Bon, cela dit, un peu plus qu’avant.
Bref, que dire de plus ? Je veux la suite.
On saura dans le prochain chapitre ou Chibi était passé pendant tout ce temps. Oh je savais pas que t'aimais pas Diak ! j'espère que d'ici la fin tu changera d'avis !
Et merci de m'avoir un peu secouée pour le chapitre d'avant, c'est grace à toi s'il est un peu plus crédible !
la suite le week end prochain !
C'est dur de faire un commentaire vu que je lis en mode fanwoman ! Par rapport à ce que tu écrivais sur ton JDB : je ne suis pas déçue qu'il n'y ait pas d'action dans ce chapitre ! Il est riche en émotions, et la façon dont tu les décris fonctionne archi-bien. Les événements sont décris au travers du prisme de Victor ce qui leur donne une couleur particulière, c'est extrêmement intéressant de voir à quel point sa vision des choses biaise les faits. Tu parviens à mêler émotions et description des événements, les premières permettant de ne pas énoncer la seconde de manière ennuyeuse et la seconde permettant de révéler et souligner les premiers. Je suis époustouflée par ta plume. Et même quand je sens que Victor est injuste envers Diak quand il dit que Diak est pire que lui, j'y crois presque tellement Victor est crédible, en fait. il reste fidèle à lui-même et tu le montres d'une manière impressionnante.
J'ai particulièrement adoré la phrase "L’ascenseur émotionnel. L’ascenseur émotionnel, les gens.", je l'ai entendue, presque ! Franchement, ce petit rebondissement avec le clone de Kiwi... ah c'est beau. c'est trépidamment magnifique. J'ai hâte d'avoir la suite !
La phrase sur l'ascenseur émotionnel je suis contente qu'elle te plaise, elle est récente, au départ j'avais écrit "l'ascenseur émotionnel, putain", j'ai remplacé par "les gens" lors de ma croisade de suppression des putains (on dirait pas mais j'en enlève une tonne a chaque fois que le me relis T.T ces trucs apparaissent partout, pire que des cafards xD)
Dur le coup à Kex! Les grands-parents et tout... C'est moche :'( .
Je veux la suiiiite!
Quand tu as parlé de chapitre descritptif, je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus contemplatif. Alors qu'en fait, oui, c'est descriptif, mais c'est toujours aussi nerveux et rythmé (même avec du Tranxène :D) DOnc, ça passe sans problème.
J'ai eu le coeur serré de voir toutes les merdes qui tombaient sur Kex mais c'est logique, tu as raison de ne pas faire dans la demi-mesure. Même chose pour la réaction de Diak, c'est dans l'ordre des choses ^^
Hiiiii! Chibi Kiwi est libre!! Victor n'a pas intérêt à merder avec celui-là!! è_é
Oui Victor a fait une connerie, il doit voir les conséquences. Si KEx s'en était a peu près tiré, il se sentirait moins coupable.
"Hiiiii! Chibi Kiwi est libre!! Victor n'a pas intérêt à merder avec celui-là!! è_é " -> hahahaha... no spoil, mais je rigole (et je pleure un peu)
Bah je pense que Chibi va vouloir aller le sauver et que victor ne va pas dire non, hein? Hein?
des bisous et vite, la suite!
Chibi est au taquet pour aller sauver Kiwi, le problème c'est que c'est pas une flèche, et Victor j'en parle même pas xD ya un petit déficit en cerveau dans leur team 8D mais c'est l'intention qui compte !
Yes yes yes ! Je trouve ça trop bien la dépression de Carmin (enfin, on s'entend...C'est bien pour l'histoire quoi, la vraisemblance toussa toussa, sinon dans l'absolue, moi la dépression je suis contre) ...et puis le malentendu avec mon Chibi d'amour *-* Trooop bonne idée !
Hyper puissante aussi la séparation Driss/Carmin (je trouve que l'attitude de Diak est géniale, cohérente, humaine...on adore!)
Je veux voir le duo Carmin/Chibi et surtout revoir bientôt Diak et Kiwi !! (et Grenade, et Litchi...tout le monde plz !!) (rappel: ce ne sont pas tant des exigences qu'un compte rendu parfaitement contrôlé de mes attentes en tant que lectrice objective à la fin de ce chapitre tant attendu ^^)
Promis tu vas tous les revoir... dans plus ou moins longtemps... j'en dis pas plus :D
Bon évidemment, il est en train de prendre la mesure de ce qu'il a fait. Et nous aussi d'ailleurs : je pensais pas que tu irais jusque là (pourtant depuis la fin de la première partie, je devrais savoir que tu es capable de tout :D ), mais je dois dire que la perspective des clones qu'on remet en boîte, ça fait froid dans le dos ! Sans parler de ceux qui vont servir de cobayes et des grands-parents de Kiwi en prison... Il s'est pas loupé, Victor, sur ce coup-là !
Il y a quand même des grandes vérités dans ce chapitre : entre autre : "je suis pas égoïste, je suis perdu" (l'un n'empêche pas l'autre, mais c'est déjà un premier pas). Et le fait que Diak reconnaisse qu'il a une part de responsabilité.
Alors évidemment, Chibi c'est l'ange de la rédemption qui frappe à la porte ! Mais quelque chose me dit que ça va pas être si simple ;)...
C'est un plaisir de te lire de nouveau, en tout cas ! On se régale. Tu as prévu de poster à quel rythme ?
Des bises !
Je me rappelle qu'il y a longtemps t'avais déjà dit que ce serait affreux si les clones étaient réendormis, alors qu'à l'époque il en était pas encore question... à ce moment là j'étais en train d'écrire a peu près ce chapitre et j'ai bien rigolé (cyniquement xDD )
je penses que je vais poster un chapitre par semaine, sauf quand j'ai des chapitres nuls ou trop courts, à ce moment là j'en mettrai 2 en meme temps :D