Eau Noire

Par Acantha
Notes de l’auteur : Bonjour, petit message pour vous prévenir que je ne sais pas si je continuerais à poster régulièrement les prochaines semaines, même si je ne l'ai pas toujours vraiment été. De petits problèmes font que l'inspiration ne vient pas trop, sois je vous partagerais d'anciens poèmes retravailler soit je ne posterais pas pendant un moment...
Je sais que la règle de Plume d'Argent est justement d'avoir un rythme bien définie mais je ne sais pas si j'y arriverais actuellement. Nous verrons comment les choses se présenteront ^^

Sur-ce je vous souhaite tout de même une bonne lecture :)

Poésie du devenir et de l’avenir, m’entends-tu ?

M’attends-tu ?

Ce simulacre du sublime est trop grand, trop lourd à porter pour mes petites épaules menues.

Comment être digne de toi sans te déshonorer ?

Sans te bafouer sur la place publique, où ils baragouinent un semblant de mots qui ne ressemble à aucun langage humain intelligible ?

Un grand nombre t’on déjà honoré en grande pompe,

De leur chant doré, de leur image parée des mille merveilles de nos aïeux,

Des bijoux qui ne brillent qu’au ras du miroir de l’âme,

Résonnant dans l’infiniment petit de notre être,

Transperçant la paroi de notre cœur,

Pour nous marquer à jamais de ces mots-ci doux.

Comment les oublier ?

Comment trouver beau le soleil couchant au crépuscule du matin après avoir frémis face à de pareilles sensations ?

Cette voix devrait-être celle d’un ange,

Non pas d’un homme,

Ce ne serait pas même imaginale.

Car il est devenu bègue, il ne connaît plus le langage.

Un mal mystérieux lui a arraché sa langue de jade,

Ses yeux de diamants ne peuvent plus lire les lignes de jadis, car ces pierres sont obscurcis par la boue.

Elle lui colle, mais il l’a oublié.

Il s’en est accommodé, de cette eau mal propre dont aucun homme sensé ne voudrait boire la source.

Or le sens lui aussi a disparu, alors ils sont tous agenouillés à cette fontaine baignant dans la vase.

Qu’ils laissent la source argentée croupir sous les décombres.

Sous les ruines du monde,

Car nous ne sommes plus que des ruines,

Voilà ce que tes yeux me montrent.

Les miens ne distinguent plus que le néant de mon âme,

Je ne vois plus,

Je n’entends plus.

Assise dans le noir la face levée vers ce ciel d’autrefois, j’ai cessé d’attendre.

Il n’y a plus rien à attendre.

Mais pour une fois encore,

J’aurais voulu sentir la pluie sur ma peau,

M’endormir au son de son chant fantasque.

Rien qu’une dernière fois.

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Hastur
Posté le 05/04/2021
Hello :).

Encore une fois, j'ai aimé :). Tu donnes à ton poème une tonalité à la fois douce et amer qui résonne chez moi, avec notamment cette petite noirceur liée à la nostalgie.

Je te souhaite bon courage pour la suite ! En tout cas, je guetterai l'arrivée d'un nouveau poème :). J'espère que les Muses seront te faire cadeau d'un nouvel élan de créativité. Mais ne te met pas trop la pression non plus, après tout, parfois notre imagination s'épanouit à un moment et un endroit où l'on ne l'attend pas :).

A bientôt :).
Acantha
Posté le 06/04/2021
Bonjour !

Contente une fois encore que tu es aimé ^^
Merci c'est gentils ! Et bien j'espère te retrouvais quand elles reviendrons à ma porte :)

A bientôt dans ce cas :)

Acantha
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