Des vacances remplient de mystères

Notes de l’auteur : Merci d'avoir continué la lecture de mon roman, j'espère que ça te plaira

Ce jour-là j’étais surexcitée, à l’idée de passer un mois de mes vacances d'été chez mes grands-parents. Cette fois ci mes vacances allaient se dérouler sans mes parents pour la première fois de mon existence. Ils seraient grandement occupés par le travail et n’auraient pas une minute de disponible pour ne serait-ce qu’imaginer se poser quelques instants. Chez mes grands-parents, on ne s'ennuie jamais. Activités géniales,  grands parents attentionnés, surprises, jeux, rires et joie décrivaient au mieux des vacances chez eux. Les parents de mon papa étaient toujours présents les bras ouverts pour m'accueillir et me gâter bien plus qu'il en faut. Eux s'occupaient de moi comme une reine et ensemble on passait de très bons moments. Mes parents étaient gentils mais eux pensaient à la majeure partie à leur travail tandis que mes grands-parents prenaient tout le temps nécessaire pour faire des activités avec moi. En plus de cela, ils habitaient en pleine campagne entourés de tous leurs animaux. Nous avions même la passion pour la nature et ses habitants, les animaux en commun. J'avais une autre raison de m'enthousiasmer à ce point puisque j'allais revoir ma très chère Brume, depuis le temps que j'attendais ce moment… On avait une connexion particulière et j'espérais profondément ne pas l'avoir perdu avec le temps. Depuis mes 4 ans, j'avais appris à la connaître et à l'apprécier. Au fil du temps, je l'avais vu grandir comme elle l'avait fait pour moi. Je me rappelle encore de tous les soirs passés à ses côtés aux écuries que je regrette en aucun cas. Au contraire s'il me devait à regretter quelque-chose c'est de ne pas l'avoir fait plus souvent. Depuis mon brutal changement de décor, je pensais tellement à elle que j'en rêvais parfois. 

Le départ était prévu l'après midi ce qui me laissait donc la matinée pour me préparer. À peine le jour avait traversé mes rideaux que je m'étais déjà levée, habillée et coiffée. Je m'attaquai ensuite au remplissage de mon sac de voyage. Je pris tout le nécessaire pour m'occuper, m'amuser et profiter de ces vacances en campagne. Une fois mes affaires fin prêtes,  je sortis de ma chambre pour aller manger. Dans le couloir j'entendis les voix de mes parents se parler. La pointe de tristesse dans leur voix et le ton qu'ils employaient révélaient un sujet en peu plus important. 

- « Tu es sûr et certain que tu-sais-quoi ne va pas se manifester là bas. Après tout, de nombreuses choses y sont propices, chuchota ma maman préoccupée 

- Je l'espère profondément mais je ne peux te confirmer. En tout cas ce que nous sommes sûr c'est que notre fille ne doit jamais connaître l'existence de quoique-ce-soit, affirma mon papa en murmurant

- Il nous faut absolument protéger Emma contre nos maladroites erreurs, termina la jeune femme »

Ces phrases m'avaient particulièrement atteintes puisque leur discussion très sérieuse portait sur moi. Des questions me virent à l'esprit. Que pouvait être le '' tu-sais-quoi'' et quelles étaient les choses que je ne devais savoir sous aucun cas. Pour ne pas me faire prendre à les écouter, je reculais tranquillement jusqu'à ma chambre. Quelques minutes plus tard, j'y ressortis et me dirigeai vers le salon sans encombre. Mes parents avaient bien évidemment mis fin à leur discussion et me rejoignirent à table. Le petit déjeuner se déroula sous une  atmosphère silencieuse et pesante. Chacun était concentré sur son assiette et la nourriture qu’on dégustait ou sur ses propres pensées. La mastication des aliments laissait place à des tensions et hostilités. Plus un mot se fit entendre laissant planer des doutes autour de nous tous. Ma plus grande peur à ce moment-là était qu'ils devinent que j'étais au courant de leur discussion. Une fois le déjeuner  terminé chaque retourna vaquer à ses occupations. Je continuais de finaliser les affaires tandis que mes parents chargeaient la voiture. J'avais de la chance que leur destination soit en travers de la mienne pour me faire compagnes confortablement. Ma maman emmena les sandwichs qu'elle avait préparé en avance et on pu rejoindre la voiture. Quelques minutes plus tard, toute la famille avait déjà embarqué à l'intérieur du véhicule gris. Masques de nuit et coussins de voyage étaient de rigueur pour affronter les quelques heures de trajet. Puisque j'avais très peu dormi la nuit précédente je m'autorisai une pause relaxante. 

Le klaxon de la voiture retentit si fort qu'il me réveillai de plus vive. A ce qu'il paraissait j'étais arrivée à destination, le trajet était terminé pour moi. Je pris les affaires et sortis de la voiture sous les salutations de mes parents. Je leur revoyais leurs signes de main en guise d' au-revoir jusqu'à ce que le véhicule ne soit qu'un petit point sur la route. À présent je pus me tourner vers le portail métallique. Je l'ouvris essayant d'être la plus discrète possible et continua mon chemin en traversant le jardin de devant. Une fois devant la porte de bois je frappai trois coups et mon grand-père m'invitai à entrer chaleureusement dans leur grande maison. À l'intérieur je m'y sentis tout de suite à l'aise comme si on ne s'était quittés que durant 3 jours. Ma grand-mère avait le sourire au lèvre et une bonne odeur familière flottait dans la maison. Elle me guida vers la chambre durant laquelle je m'installerais durant le séjour.  Quand j’arrivai dans la pièce je fus étonnée de la beauté de cette pièce. Ça faisait 1 an que j'y étais pas allée pourtant je me rappelais des moindres recoins et objets qui s'y trouvaient à l'intérieur. J'avais néanmoins remarqué les changements qu'avaient effectués mes grands-parents pour adapter certains mobilier à mon âge. Le petit lit cabane d'autrefois avait été remplacé par un lit plus simple avec des rangements. Le papier peint avait été restauré en un sublime dégradé. Des guirlandes entouraient les rideaux eux aussi changés et des étagères de mur avaient été rajoutées. Après avoir contemplé ma chambre de vacance, je me mis au rangement de mes affaires après les avoir vidées de mon sac. Je les avaient étalées sur le sol et il ne me restait que de les disposer dans les nombreuses vieilles armoires sculptées de bois et ornées de filets d'or. Je sortis ensuite de la chambre pour me diriger vers l’enclos de Brume. Je me hâtais de la retrouver et de la serrer contre moi. 

Je serpentais le long des boxs quand je me rendis compte qu'ils étaient complètement vides. Il y avait des tas de paille fraîche un peu partout et divers accessoires pour chevaux des licols jusqu'aux brosses spécialisées. Une odeur de cannelle mêlée à du cuir flottait dans l'air. De grosses bourrasques me décoiffaient les cheveux. Ces courants d'air me poussèrent vers le champ. Voulant foncer à toute vitesse vers Brume, j'en avais oublié que le troupeau de chevaux passait des journées entières en extérieur. Je cheminai alors le long du chemin de pierre sur l’herbe humide. Après avoir suivi ce sentier j’arrivai dans le grand pré plus grand que dans les souvenirs. Mon regard se perdit dans ce magnifique champ rempli de végétation diverse. Les arbres dont les branches touchaient le ciel, les pâquerettes, boutons d’or et coquelicots qui faisaient un tapis de fleur, les abeilles bourdonnaient de fleurs en fleurs et les oiseaux chantaient. Un flot de souvenirs me revint et je fus bercé par ces agréables moments. Il y avait tant de bonnes choses que j'avais vécu dans ces lieux luxuriants. Folle de joie je courus en leur direction sans penser à leur réaction. La plupart des chevaux étaient sauvages et se laissaient peu approcher. Au contact des humains, ils avaient tendance à s'affoler et partir dans tous les sens. Au lieu de tout cela, ils restaient tranquillement à brouter l'herbe. Ces animaux étaient aux aguets, leurs oreilles bougeant dans tous les sens. Hormis ça, ils ne bougeaient pas d'un poil. Je soupçonnais même leur réaction de préparer un mauvais coup tel le calme avant la tempête. A pas de loup je continuais à progresser parmi les herbes hautes. Le groupe de chevaux se dispersèrent au fur et à mesure que j'avançais. Un seul restait en place. Je mis peu de temps à la reconnaître, c'était Brume. Je ne bougeais plus pour ne pas gâcher ce moment. On resta quelques instants plongeant notre regard dans celui de l'autre comme deux amies qui se retrouvaient. Ma jument préférée fit le premier pas et enchaîna la marche pour me rejoindre. Depuis notre dernière visite, elle avait grandi. Je lui caressais la crinière et son pelage. Ensuite je la fis sortir du pré pour se promener le long d'un sentier. Environ une heure plus tard, je dû laisser Brume pour rejoindre mes grands-parents. Ils m'attendaient déjà,  installés sur des chaises en bois. La terrasse était submergée par une délicieuse odeur sucrée.  Je m'appelais à leurs côtés et entama la discussion. Peu de temps après, un gâteau se fraya une place entre les assiettes de porcelaine et la grande corbeille de fruits divers. Mon grand-père se chargea de le découper en parts égales et de les mettre dans chaque assiette.  On dégusta la pâtisserie non pas sans gourmandise. Je prenais cette généreuse attention très à cœur puisque d'ordinaire ils préféraient être tenu éloigné de la cuisine et tous ces ustensils. Cette fois-ci tout se passa dans la joie et la bonne humeur puisque chacun discuta de la pluie et du beau temps. Il y avait tellement de choses à se dire que si on poursuivait notre conversation elle pourrait durer quelques bonnes heures. Si ce n'est plus ! Comme il se faisait tard, je rejoignis ma chambre sans plus tarder. Le lendemain serait une journée bien remplie dans laquelle j'aurai besoin d'un maximum d'énergie. Étalée sur mon lit, je tombai bientôt dans les bras de Morphé. Après une nuit de sommeil certes un peu perturbée par les moustiques. Ces petites bêtes qui malgré leur taille trouvaient toujours un moyen de nous embêter. Hormis ce petit désagrément, cette nuit était restée agréable. J’avais rêvé d’une belle pégase dotée d’une corne et de sabots dorés. Ce songe était tellement réaliste que j’avais l’impression d’avoir passé la nuit à ses côtés. Le simple fait d’y repenser me donnait une sensation de bonheur. Les oiseaux chantaient déjà et le jour commençait à prendre place dans la chambre. Je me levai de si tôt pour profiter au maximum de chaque instant passé chez mes grands-parents. J’avais encore les yeux mi-clos et mes cheveux emmêlés alors que descendais les escaliers pour m'apprêter à manger. 

- « Alors on n'est pas matinale, plaisanta ma mamie

- Oui j’avoue, plaidais-je coupable

- Tu devras t’y habituer si tu veux passer tes vacances en campagne. Tu sais bien comment sont ces lieux, ils n’attendent pas que le soleil soit haut dans le ciel pour s’activer, continua-t-elle sur sa lancée

- Promi je ferais des efforts, certifiais-je avec conviction

- allez viens t’installer auprès de moi, le petit déjeuner est servi, m’invita t-elle avec douceur »

Je m'attablai à côté de ma grand-mère et on mangea toutes les deux. Mon papi était quand à lui déjà parti. Son passe temps constituait à aider bénévolement des personnes en repérant leurs habitations.  Ensuite, je suis parti en direction du potager, pour y récolter les fruits et légumes qui avaient atteint leur maturité. J’en profitai alors pour prendre le plus de framboises possibles. Ces fruits particulièrement appréciés de mes grands-parents étaient situés tout à part des autres fruits dans un espèce d’hangar ou poussaient de nombreuses plantes exotiques. Une fois mon panier rempli à ras bord je retournai dans la maison prenant soin de passer par la porte de derrière. Ma mamie était confortablement installée sur le canapé plongée dans un livre. Cela ne signifiait qu'une seule chose ; la voie était libre ! En remerciement de leur gâteau de la veille, je m’étais mis en tête de faire un smoothie. Hors même cette simple préparation représentait quelques difficultés pour ma maladresse. Je jetai deux ou trois coup d'œil à la recette avant de réunir tous les ingrédients. Puis munie d’une cuillère en bois, je mélangeai tout énergiquement. Une fois les framboises bien écrasées et la préparation homogène, je l'ai versée dans un broc en verre. Je rangeai ensuite tous les ingrédients après les avoir nettoyés. Quand ce fut enfin fini, je versai une partie du smoothie dans deux somptueux verres. Je les pris et les plaça sur la table de la salle à manger de sorte à ce qu’ils soient visibles mais sans plus. La matinée s’acheva rapidement et il fut bientôt l’heure de manger le repas. Mes grands-parents prirent place à table sous mon regard attentif. A la vue de la boisson rosée, ils ne purent s'empêcher de me remercier de nombreuses fois tant ils étaient émus. Mes joues prirent vite la teinte similaire du smoothie. Quand ils le burent, une expression indéchiffrable déforma leur visage. J’ignorais ce qu’ils pensaient à ce moment-là. Peut être que les framboises n’étaient pas assez mûres ou bien que le smoothie avait un goût particulier. Après manger mes grands-parents semblaient avoir définitivement perdu leurs voix. Il n’y avait pourtant pas eu de signes précurseurs avant leur perte de voix.  C’était étrange mais je n’y prêtais pas plus attention. Je m’occupais d’eux pour qu’ils restent tranquillement à se relaxer. Quelque soit le mal qui les avait frappés, il fallait qu’ils reprennent des forces. Néanmoins, le reste de la journée passa à grande vitesse grâce à la lecture dans laquelle je m'étais embarquée. La matinée suivante se passa quasiment comme la précédente à quelques détails près. Une problématique de taille se présentait à nous. En effet les nombreux animaux demandaient beaucoup d’argent que ce soit pour les nourrir ou pour les soigner. Mes grands-parents avaient retrouvé leur voix et ne se résiliaient pas à la préserver. Je les avaient surpris en pleine discussion et ils continuaient le débat sans se soucier de ma présence : 

- « Oui c’est vrai mais tu ne dois pas t’inquiéter on va s’y faire, tenta papi pour la rassurer

- Mais comment, c’est le problème justement, commença à s’énerver ma grand-mère

- Peut être en vendant certain de nos animaux, de toute façon ils demandent beaucoup de nourriture

- Pas question, s’emporta Louise

- Nous trouverons bien une solution », dit sagement grand-père essayant d’écourter cette discussion

J’étais absolument sous le choc de cette conversation, et ne savais pas comment réagir. Jusqu’à ce qu’une vague de frustration m’emporta. A tel point que je ne pus m'empêcher de me frayer parmi eux pour rejoindre la conversation. Je n’avais bien évidemment pas peser mes actions, ce que je regrettai immédiatement. Leurs regards emplis de tristesse croisèrent sur le mien, ils faisaient de la peine à voir. J’eus une soudaine envie de prendre mes jambes à mon coup. Mais je resta malgré tout, droite comme un piquet incapable de bouger. Je ne trouva pas mieux à dire que :

- « Bonjour comment allez-vous ?

- Très peinés de cette découverte mais nous devons rester fort et prendre cette information avec le plus de sagesse possible. 

Je ne voulais surtout pas être confronté à cette situation. Pourtant il était trop tard, je devais agir. Un milliard de chose se passa dans ma tête, la tristesse de mes grands-parents, leur maison sans animaux, le manque d’argent.

- « Désolée pour vous », me contenta de leur dire

Ils  haussèrent les épaules et à ce moment-là je compris le désespoir qui les enveloppait. L’idée de se séparer des animaux qu’ils aimaient tant me déchirait le cœur. Je m’installa à table pour débattre de leur situation, je ne pouvais pas rester les bras croisés sans rien faire. Peu importe si ça les déplaisait, je commençai une nouvelle discussion sur les solutions en essayant de positiver le plus possible. Je misais tout sur la magie des ondes positives. 

- « Commençons tout d’abord par faire le compte de tous les animaux, il n’est pas question d’en récupérer d’autres sauf s'il s'agit d'un cas d'extrême urgence.

- Oui on pourrait placer quelques un des animaux dans le centre de sauvetage qu’on a créé, c’est un peu plus loin mais ça vaut le coup.

- D’accord. Nous avons un troupeau de chevaux et un âne, des poules, des moutons, des vaches, des chats vagabonds, des carpes, des animaux en cours de guérison et notre très chère chienne.

- Réfléchissons…, déclara Claude pensif 

- ET… si on faisait quelque chose de nouveau, qu’on n'avait jamais fait auparavant. Quelque chose comme une ferme pédagogique

- Superbe idée Emma mais c’est une idée qui demande beaucoup d'investissement. Il vaudrait mieux y réfléchir avant de se lancer !!! »,s’exclamèrent mes grands-parents soulagé

Sans m'en rendre compte, ma bouche avait dépassé mon cerveau. L'idée ne m'avait pourtant pas effleuré l'esprit une seule fois. La liste des animaux présents autour de cette maison m'avait fait penser à ceux qu'on peut retrouver dans une ferme. Les parents de mon papa étaient entièrement autonomes de par leurs récoltes de fruits, légumes et autres plantes aromatiques mais aussi grâce aux animaux comme les poules pour les œuvres ou les vaches pour leur lait. Chaque animal avait été sauvé ou recueilli d'une SPA puisqu'ils avaient à cœur la protection des animaux. Mes grands-parents s'étaient particulièrement attaché à eux. J'avais grandis auprès de ces animaux et c'était en mon devoir de tout faire pour les aider à ma façon. Durant toutes ces années de mon enfance ils avaient été ma source de motivation et de distraction quand ça allait moins bien. J'avais une connexion particulière avec chacun d'entre eux et refusais de les voir hors de chez mes grands-parents. Ce projet était peut-être un peu précipité mais il valait la peine d'y réfléchir et de peser le pour et le contre. Les animaux étaient habitués à la présence humaine qu'ils aimaient particulièrement et pour mes grands-parents de l'animation ne leur ferait pas de mal. Ça a toujours été un vrai plaisir pour eux d'être en compagnie de personnes et d'enfants. Mais avant que ce rêve soit devenu réalité, il faudrait s'activer. La discussion terminée, je filai dans ma chambre pour  dessiner les plans. Déterminée à sauver les animaux je travaillais rapidement. Pleins d'idées fusaient dans ma tête. Il faudrait enlever les enclos qui servaient autrefois à accueillir les animaux blessés. Tous seraient envoyés dans le centre de sauvetage. Ensuite il faudrait créer de nouvelles installations personnalisées. Ce sera le domaine de papi étant donné sa faculté au bricolage. Mamie s'occuperait de rassembler les animaux pour les épargner des travaux. Quant à moi, je dirigerais les opérations allant à droite et à gauche pour prêter main forte à ceux qui en avaient besoin. Je me chargerais de faire des affiches pour augmenter le nombre de visiteurs. Le soir était venu ainsi que le moment d’expliquer à mes grands-parents mes nouvelles idées. Je leur expliquai tout en détail et n'hésitais pas à illustrer mes propos par mes dessins. Des questions ? Non et le tour était joué ! A la fin, ils avaient l’air d’être convaincus et leurs yeux pétillaient d’excitation. J’étais fière de moi, j'avais réussi ma mission. Je savais que cette idée serait mise à exécution pour devenir réalité. La semaine suivante se déroulait comme une suite de jours quasiment identiques.  J'entamai tous ces jours par courir le long du sentier. J'appréciais particulièrement ce sport qui alliait mes deux passions ; les activités sportives diverses ainsi que la nature. Quand je pratiquais cette course, les oiseaux arrêtaient leur mélodie de manière étrange. Le premier jour quand cela arriva, j'étais très étonnée. D'ordinaire les oiseaux chantaient à tue- tête qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, qu'il y ait des passants ou non. Mais je me reconcentrai sur mon activité avant de rentrer à la maison. Je me changeais et accompagnais ma mamie pour ramasser les œufs frais des poules, traire les vaches et récolter les fruits et légumes. Les matinées se terminaient par un bon repas mêlé à de la bonne humeur. Les après-midis étaient entièrement consacrées à ce nouveau projet de ferme. Chaque jour on progressait dans la mission de donner sous un meilleur jour la future ferme. On débarrassait des installations qu'elles soient inappropriées, gênantes ou servant autrefois pour les animaux blessés. Papi faisait ensuite le tri de ce qu’on allait garder pour de nouveaux bricolages et ce que l’on jetait. Le tas devenant trop gros j'étais chargée de le vider dans une benne de tri. Sous une chaleur écrasante, on continuait à travailler. On dû conduire les animaux sauvages blessés aux centre de sauvetage à l'aide de quelques amis.  Je voyais à quel point il était difficile pour mamie de se séparer d'eux même si c'était pour leur bien. On prenait une pause après quelques heures de travail en mangeant notre goûter. Puis on s'occupait des animaux en les bichonnant jusqu'au soir. Pendant ce moment, je rendais visite à Brume ainsi qu’à son troupeau. A leur sujet on avait pris la décision de les tenir éloignés de notre ferme dans tous les sens du terme. Étant des chevaux très sauvages, on préférait ne pas les affoler devant d’autres personnes alors qu’ils supportaient à peine notre venue. Pour  le bien de tous les animaux, nous avions mis en place un système de réservation avec un maximum de personnes à ne pas dépasser. 

Après de longues heures passées à faire du travail épuisant sous la chaleur infernale, on prenait enfin une pause goûter. Il fallut attendre une semaine pour que tout soit fin prêt. Les animaux étaient installés dans des enclos spécialisés selon leurs besoins et nous attendions impatiemment des réservations par téléphone. On avait emménagé tous les champs de mes grands-parents de sorte à ce que ce soit adapté aux animaux comme aux humains. On avait habitué les animaux à la présence humaine grâce aux connaissances des proximités. On avait restauré les enclos. On avait créé une enseigne basée sur la protection et la préservation des animaux en tout genre. Tout ce travail en valait le coup, si on s’était pas risqué dans ce projet, on aurait alors pas eu la chance de sauver les animaux. Ce mardi-là j'allais passer l’intégralité de la journée seule. Mes grands-parents étaient invités à une cérémonie spéciale dont je n’en savais pas plus. Je passais la matinée en compagnie des animaux et quand fut l’heure de manger, m’organiseai un pic-nic. Je fis des activités pour m’occuper et faire passer le temps. La météo semblait s’être déréglée puisque d’un moment à l’autre il pouvait y avoir un beau temps et une chaleur plombante que l'instant d'après se lève de grosses bourrasques et les nuages sombres remplis de pluie. Une tempête pourrait surgir. Je trouvais que ça faisait beaucoup d'étranges évènements qui s’étaient produit entre la perte subite de voix  des mes grands-parents, des oiseaux qui arrêtent de chanter dès que je passe auprès d’eux, de la météo qui change et les chevaux autrefois sauvages qui ne le sont pas avec moi. Tous ces détails que je ne m'en souciais guère donnaient cumulés une atmosphère étrange. Tel des nuages qui ensemble donnaient vie à une tempête. Quand la nuit était en train de tomber, je m'occupai de déplier ma petite toile de tente. Ce soir allait être un soir particulier, puisque j’allais passer la nuit en pleine nature. Depuis le temps que je rêvais de le faire, c'était une occasion en or. Le ciel annonçait plein d’étoiles resplendissantes à venir. J'espérais profondément en voir des filantes, laissant leur trainée de poussière dans le ciel aux teintes sombres. Les cheveux au plus au point de leur curiosité ne pouvaient s'empêcher de me dévisager. Dans le noir j’allais me retrouver au beau milieux d’un champs rempli de chevaux intrépides et imprévisibles.  Pourtant je ne possédais aucune peur en moi, j'avais confiance en ces animaux encore plus que j’en avais pour moi-même. Mes grands-parents avaient  une fiabilité particulière envers moi voire une confiance aveugle. Ils ne s'inquiétaient pas que je soit à porter des dangers mais plutôt que je sois une chochotte comme ils disaient souvent. Ils étaient avec cette mentalité grâce ou à cause de leurs nombreux sports de l’extrême qu'ils pratiquaient. Quelquefois en ville, je voyais des personnes âgées, ayant mal au dos, étant recourbées avec de grosses rides recouvrant leur peau. Mes grands-parents ne l’étaient absolument pas. Pour des personnes d'un certain âge je les trouvais particulièrement énergiques et en parfaite santé. Leur force de caractère avait sans doute déteint sur moi puisque que j'éprouvais une certaine passion pour les aventures et les sensations fortes. Je ressentais également souvent le besoin de vivre de nouvelles sensations. C'était en partie pour ça qu'on se complétait si bien. 

Les nuages noirs défilant dans le ciel était enfin parti laissant place à un magnifique ciel rosé. Ce soir le coucher de soleil m'accompagnait et j’admirais ce beau spectacle naturel avant de m’installer directement dans ma tente. J'organisais tout de sorte à maximiser la place. Épuisée je m'endormir rapidement. 

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