Depuis les hauteurs

Par Lyrou

   Pendant les longues minutes qui passèrent après sa mise en prison, le voleur resta allongé, le dos sur les dalles de sa cellule et le regard dans le vague. Il se contentait d’inspirer et d’expirer, sans penser à rien d’autre qu’à ça. Sentir l’air entrer et sortir de son corps, sentir la chaleur glisser sur sa peau, sentir les rares rayons de soleil qui parvenaient jusqu’à lui depuis les épais barreaux de la petite lucarne qui donnait sur l’extérieur, et rien d’autre.

L’on toussa au fond de la cellule. Le voleur sursauta et se rapprocha des grilles par réflexe. « Chhhh », fit le prisonnier. « Approche », ajouta-t-il. Le voleur resta plaqué le dos contre les grilles puis se releva et s’avança à tâtons vers la pénombre du fond de leur cage. Là il ne distinguait que vaguement les formes de l’inconnu.

- Tu es là pour quoi toi ?

Le voleur laissa passer un long silence, pas certain d’avoir bien compris ce qu’on lui disait ni comment il fallait qu’il réponde.

- Tu as fait quoi ?

Le voleur essaya alors de montrer par les gestes la raison qui l’avait amené ici. L’inconnu acquiesça en retour.

- Avec un peu de chance ils te couperont les mains demain. Sinon tu seras exécuté.

Un visage s’échappa alors de l’ombre en se rapprochant du voleur. Il avait la peau très brune et les traits tirés par le sommeil. Ses yeux étaient mangés par les cernes et partiellement cachés par ses épais cheveux bouclés, mais le voleur pouvait sentir ses iris noirs comme de l’encre plonger dans les siens. Le prisonnier avait de ces regards que l’on n'oublie pas. Il était empli de haine et de colère mêlées à un ennui et une tristesse infinis.

- Tu sais, ça fait des années que je suis ici. Ils m’ont oubliés depuis le temps tu penses bien. Mais maintenant que tu es là ils vont me voir, me retrouver et m’exécuter en même temps que toi comme ils auraient dû le faire dès le départ. Tu comprends ça ?

Le voleur déglutit. L’inconnu laissa son visage retomber dans l’ombre avant d’en émerger complètement pour s’asseoir en face du voleur, dévoilant une silhouette décharnée noyée dans des guenilles déchirées. Il fixa le voleur puis glissa lentement son index à l’horizontale sur son cou. Son auditeur parut horrifié. Il se montra lui même du doigt plusieurs fois et refit le geste sur son cou, comme pour confirmer que c’était bien ce que le prisonnier avait fait, et ce dernier hocha la tête.

- Mais toi ils vont peut-être juste te couper les mains (il passa les siennes sur son visage) moi c’est sûr qu’ils vont me tuer. Ça fait des années que j’attends une chance de m’enfuir mais c’est sûr maintenant, ils vont me tuer.

Le voleur sentit le regard de l’autre prisonnier se vider de sa substance, comme s’il se voyait déjà mort maintenant qu’ils étaient deux dans cette cage.

- Ils vont probablement venir te chercher demain au lever du jour, et moi avec.

À le voir si désespéré, le voleur prit soudainement la mesure de tout ce qu’il avait perdu cette nuit comme si une massue lui était tombée sur la tête. Pour lui tout ça s’était déroulé si vite, il avait encore l’esprit embrouillé, comme s’il était toujours là-bas au milieu de la foule de torches qui suivait le Seigneur des vagues. Il sentait ces milliers de silhouettes alors même qu’ils n’étaient que deux dans ce cachot, il sentait l’air frais d’une liberté innocente qu’on lui avait prise alors même que l’air s’alourdissait de minute en minute dans cet espace trop petit. Qu’on lui coupe les mains ou qu’on le tue, pour lui c’était du pareil au même. Que ferait-il de sa vie sans mains de toute manière ? Il n’avait jamais fait que voler et ne savait faire autre chose. Son existence se résumait à ça, et sa présence à celle de son trésor accumulé au fil des années et disséminé dans les endroits qu’il prenait comme logements réguliers.

Il quitta le regard de l’autre prisonnier qui s’était depuis perdu dans le vague et rassembla de la poussière pour s’exprimer en dessinant dessus. Il schématisa la prison par un carré et les désigna tous deux hors de celle-ci, ce à quoi l’inconnu répondit :

- Tout simplement impossible. Ça fait des années que je suis ici, s’il y avait un moyen de sortir je l’aurais trouvé crois-moi.

Le voleur sembla réfléchir quelques instants, l’index avec lequel il avait tracé ses dessins dans la poussière posé sur le menton, puis remplaça le carré de la prison par une corde de pendu avec la même idée de fuite du danger.

- S’enfuir pendant l’exécution ? Mais comment on s’y prendrait ?

Le voleur désigna alors sa cape et fit mine de voler comme s’il s’agissait de ses ailes. Il avait déjà assisté à des exécutions et il savait qu’elles avaient lieu sur la place royale où se trouvaient les magasins de luxe et donc meilleurs tisserands, ainsi que la plus haute tour de la ville. Il leur suffirait de courir jusqu’à l’une des boutiques de tissus des bases de la tour pour y prendre de quoi remplir le rôle de sa cape, mais pour deux, avant de monter jusqu’à la pointe pour prendre leur envol. Il tâcha d’exprimer tout ça dans la poussière et vit une lueur enflammer petit à petit le fond du regard de son auditeur. Le voleur eut un sourire d’enfant et dissémina la poussière dans le cachot comme pour clore la question.

- Mais tu es sûr qu’on peut planer depuis la tour ?

Le voleur hocha la tête vigoureusement et l’autre lui rendit un demi-sourire, incapable de réagir correctement à cette possibilité de libération si proche et si tangible. Cela faisait des années qu’il était enfermé entre quatre murs à en oublier la grandeur du dehors, la douceur d’une brise matinale, la chaleur du soleil non filtrée par d’épais barreaux, comment pouvait-il réinventer tout cela en si peu de temps ? Comment pouvait-il si vite se voir hors de sa prison alors qu’il avait depuis bien longtemps oublié l’idée même d’en sortir ? Pourtant en voyant ce petit voleur en face de lui, visiblement convaincu de la réussite du plan de fuite et déjà si ravi de se penser hors du cachot, il avait envie d’y croire. Il avait envie de penser à cette liberté dont il avait été privé par oubli et négligence. Alors il attendit. Ils attendirent tous les deux. De la chaleur étouffante et sec d’un midi tout juste sonné, le temps dériva vers un air nocturne chargé de cire et de poussière. La nuit passa comme un éclair pour le voleur et comme une journée entière pour le prisonnier avant que les odeurs des épices des marchés ne marquent le lever du soleil. Désormais ils pouvaient arriver à tout instant, les gardes. Dans quelques secondes, minutes ou heures. Le voleur et le prisonnier ne pouvaient qu’attendre, et espérer. Espérer qu’ils n’avaient pas été oubliés, espérer que l’exécution soit tout juste publique pour ne pas avoir à traverser une foule compacte, espérer qu’il y ait bien un tisserand au pied de la tour, espérer enfin finir la journée vivants, et libres. De leur côté, les gardes dont les souliers battaient le pavé n’avaient qu’à espérer que les prisonniers qu’ils devaient amener sur la place ne soient pas trop belliqueux. Et ils ne le furent pas. Ils se laissèrent extraire de l’obscurité et traîner au grand jour. Tout leur claqua soudainement au visage, les odeurs, les cris, la lumière, les voix, les gens, les mouvements des silhouettes tout autour d’eux qui s’agitaient dans des traînées de flou et de paroles inaudibles. Le prisonnier avait la tête qui tournait de tant d’agitation, de tant de monde, de tant de sensations à la fois, comme si l’univers entier s’était recroquevillé pour rentrer sur cette place où l’on voulait les pendre.

Soudain une main osseuse lui agrippa le poignet et il fut entraîné vers la tour, toujours presque sonné. Le voleur, qui était bien trop heureux d’être sorti pour attendre davantage avant de planer au-dessus de la ville, le traînait derrière lui en courant vers les tisserands. Les réactions ne se firent pas attendre, l’on cria, l’on courut, l’on brandit des armes plus ou moins réelles allant des lances des gardes aux bras du public, l’on encouragea les soldats, et finalement l’on fut assez inefficace. La cohue fut telle que les sentinelles furent assez rapidement bloqués par la foule et le voleur et le prisonnier parvinrent à prendre chacun un tapis puis grimper vers les hauteurs de la tour. Le prisonnier avait repris ses esprits et galopait presque dans les marches qui semblaient tourner à l’infini autour de la colonne qui tenait l’édifice. Le voleur suivait, comme glissant sur les escaliers de sa démarche habituelle, traînant sa cape derrière lui. Puis ils resurgirent au grand jour par la fenêtre la plus haute. En bas l’on s’agitait, l’on s’engouffra dans la tour en bousculant son voisin pour passer la porte en premier. En bas l’on ne les vit tout d’abord pas s’élancer dans le vide, puis on les regarda planer au-dessus de la place, passer au dessus des maisons, des murailles et disparaître bientôt.

Quand ils se jeta dans le vide le prisonnier crut mourir, pendant une fraction de seconde, peut-être un quart, peut-être moins. Puis il sentit l’air gonfler son tapis et le maintenir en hauteur, cet air qu’il avait eu pour seule compagnie dans sa cellule caressait son visage en bourrasques et l’entraînait sans effort vers l’extérieur de la ville. C’était à ce moment précis qu’il se sentit vivant. Alors il se mit à rire comme jamais il n'avait ri, entraînant le voleur avec lui qui émit les mêmes sons sans réellement en comprendre le sens. Ils passèrent au-dessus des champs irrigués qui séparaient la muraille interne du désert, survolèrent d’autres murs puis bientôt ne virent que du sable. Du sable à perte de vue, comme s’il n’existait plus que ça à la surface du monde. Les dunes s’étendaient jusqu’à l’horizon sous un soleil brûlant, comme si rien désormais ne pouvait arrêter leur expansion.

Quand ils commencèrent à perdre de la hauteur le prisonnier tourna la tête vers la ville qui paraissait déjà si petite. Lorsqu’il reporta son attention devant lui, ils s’approchaient de la surface des dunes. Ils s’y écrasèrent tous deux presque en même temps, soulevant des nuages de sable et troublant l’immobilité du désert. À peine relevé, le voleur fit un grand geste du bras pour indiquer sa direction et partit en courant. Le prisonnier n’eut le temps d’y réfléchir davantage et le suivit sans avoir l’occasion de demander où il pouvait bien courir comme ça maintenant qu’ils étaient au milieu du désert, sans eau ni nourriture, et que la dernière chose à faire était bien de dépenser autant d’énergie d’un coup. Il comprit quand au loin il aperçut du bleu. Ce n’était pas celui du ciel, il était plus profond, plus foncé, moins saturé ; c’était un tout autre bleu qui mêlé au blanc de l’écume prenait tout son sens.

Le voleur se rua dans les flots, tout joyeux de pouvoir y tremper les jambes après tant de temps passé loin d’eux. Le prisonnier lui, n’avait jamais vu l’océan. Il s’en approcha prudemment, y mit un orteil puis sursauta après qu’un frisson lui eut parcouru le corps. Il resta finalement en retrait, ses pieds ancrés dans le sable, laissant les vagues en chatouiller le bout quand elles venaient grignoter des morceaux de désert avant de se retirer en arrière et de recommencer, encore.

Ils marchèrent longtemps au bord de l’océan. Très longtemps. La gorge sèche ils avançaient tant que bien que mal, alternant entre les difficultés de marcher dans l’eau et celles de marcher dans du sable aussi profond. Les deux les ralentissaient et aucun ne les aidait dans leur économie d’énergie. La chaleur leur faisait perdre bien trop d’eau et l’étendue bleue à leur côté ne les aidait pas à ignorer la soif, qui bientôt fut rejointe par la faim et la fatigue. La nuit il faisait bien trop froid, le sable était glacé, mais ils avançaient, toujours, encore, le prisonnier ne savait pas vers quoi et le voleur n’en avait que l’idée. Bientôt le premier pensa que se laisser mourir sur la place aurait été une fin plus rapide et moins douloureuse. Plus humiliante sans doute, mais avec le manque de nourriture, plus fort encore que dans sa prison, qui tenaillait son ventre et la fièvre que provoquaient les intenses changements de température, il concéda que la honte n’était pas si grave en contrepartie. Le second avançait sans trop se poser de questions, déjà habitué aux nuits dans le désert et à la chaleur du jour hors d’un cachot. Depuis le commencement de son histoire il avait toujours avancé dans le flou, ainsi ne changea-t-il pas cette habitude. Son endurance dans cette marche vers l’horizon s’en vit améliorée, en comparaison du moins de celle de son comparse dont la démarche traduisait l’épuisement. Si le voleur avait toujours marché courbé et au ras du sol, le prisonnier qui avait habituellement le dos droit des fiers mit cette considération de côté avec la fatigue et trébuchait régulièrement, bientôt incapable de porter son propre poids. Et ce fut quand il manqua de s’y résigner et de se laisser mourir sur le sable que tout prit sens enfin. Quand ces hautes ombres se dessinèrent à l’horizon il comprit pourquoi ils avaient traversé cette étendue mortelle de dunes chauffées par un soleil brûlant et assassin au risque d’y rester, et quand elles furent plus évidentes, déchirant le ciel azur de hautes tours surmontées de pointes, le sourire que le voleur lui adressa lui donna la force dont il avait besoin pour continuer d’avancer.

Il y avait quelque chose au-delà du désert. Une autre ville, d’autres tours. Une autre vie, sans doute.

 

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Fannie
Posté le 16/05/2018
Eh oui, je suis encore là...
Finalement, on peut dire que le prisonnier a purgé sa peine, mais le voleur s’en tire à bon compte. C’est vrai que les peines encourues sont barbares ; il aurait plutôt besoin d’une obligation de consulter un psy… :-) Quoi qu’il en soit, j’aime bien la fin : ils ont une nouvelle chance, espérons qu’ils sauront en faire bon usage.<br /> Il y a parfois des phrases un peu longues et quelques lourdeurs, mais dans l’ensemble, je trouve ce chapitre agréable à lire. Je trouve qu’on arrive bien à visualiser ce que tu décris.
Coquilles et remarques :
« chhhh » fit le prisonnier. « approche » ajouta-t-il. [« Chhhh » fit le prisonnier. « Approche », ajouta-t-il.]
- Tu es là pour quoi toi ? [Il faudrait ajouter une virgule avant « toi ».]
Ses yeux étaient bouffés par les cernes [Je trouve que « bouffés » détonne dans le style ambiant. Je propose « mangés ».]
le voleur pouvait sentir ses iris noir comme de l’encre [noirs]
Le prisonnier avait de ces regards que l’on oublie pas [un de ces regards / que l’on n’oublie pas]
Il était emplit de haine et de colère mêlés à un ennui et une tristesse infinie [empli / mêlées / infinis (pour l’ennui et la tristesse)]
Ils m’ont oubliés depuis le temps tu penses bien [oublié / j’ajouterais une virgule avant « tu penses »]
et m’exécuter en même temps que toi comme ils auraient dû le faire dès le départ [J’ajouterais une virgule avant « comme ».]
dévoilant une silhouette décharnée noyée dans des guenilles déchirées [J’ajouterais une virgule avant « noyée ».]
puis glissa lentement son index à l’horizontal [à l’horizontale]
Il se montra lui même du doigt plusieurs fois et refit le geste sur son cou comme pour confirmer que c’était bien ce que le prisonnier avait fait et ce dernier hocha la tête [lui-même / je mettrais « comme pour confirmer que c’était bien ce que le prisonnier avait fait » entre deux virgules.]
Mais toi ils vont peut-être juste te couper les mains (il se passa les siennes sur son visage) moi c’est sûr qu’ils vont me tuer [« (il passa les siennes sur son visage) » ou « (il se passa les siennes sur le visage) » / j’ajouterais des virgules : après « Mais toi », avant et après « moi ».]
Le voleur senti le regard de l’autre prisonnier [sentit]
À le voir si désespéré le voleur prit soudainement la mesure [J’ajouterais une virgule avant « le voleur ».]
Pour lui tout ça c’était déroulé si vite [s’était déroulé]
comme s’il était toujours là bas [là-bas]
il sentait l’air frai d’une liberté innocente [frais]
l’air s’alourdissait de minutes en minutes [de minute en minute]
Qu’on lui coupe les mains ou qu’on le tue pour lui c’était du pareil au même [J’ajouterais une virgule avant « pour lui ».]
Que ferait-il de sa vie sans mains de toute manière ? [J’ajouterais une virgule après « sans mains ».]
Son existence se résumait à ça et sa présence à celle de son trésor accumulé au fil des années et disséminé [J’ajouterais une virgule après « à ça ».]
et les désigna tous deux hors de celle ci [celle-ci]
s’il y avait un moyen de sortir je l’aurait trouvé crois moi [ je l’aurais / crois-moi / j’ajouterais une virgule après « sortir »]
Le voleur sembla réfléchir quelques instant [quelques instants]
Il leur suffirait de courir jusqu’à l’une boutique [« jusqu’à une boutique » ou « jusqu’à l’une des boutiques »]
De la chaleur étouffante et sec d’un midi tout juste sonné le temps dériva [sèche / j’ajouterais une virgule après « sonné »]
et comme journée entière pour le prisonnier [une journée]
avant que les odeurs des épices des marchés ne marquent le levé du soleil [le lever]
espérer qu’il y aie bien un tisserand au pied de la tour [qu’il y ait]
Le prisonnier avait la tête qui tournait de tant d’agitations [d’agitation]
et il fut entraîné vers la tours [la tour]
Le voleur qui était bien trop heureux d’être sorti pour attendre davantage avant de planer au dessus de la ville le traînait derrière lui en courant vers les tisserands [au-dessus / je mettrais « qui était bien trop heureux d’être sorti pour attendre davantage avant de planer au-dessus de la ville » entre deux virgules]
Les réactions ne se firent pas attendre, l’on cria, l’on courut [Je mettrais deux points après « attendre », voire un point-virgule]
allant des lances des gardes aux bras du publique [du public]
les sentinelles furent assez rapidement bloqués par la foule et le voleur et le prisonniers parvinrent à prendre chacun un tapis puis grimper vers les auteurs de la tour [bloquées / le prisonnier / les hauteurs / j’ajouterais une virgule avant « et le voleur »]
Le prisonnier avait reprit ses esprits [avait repris]
En bas l’on ne les vit tout d’abord pas s’élancer dans le vide puis on les regarda planer au dessus de la place, passer au dessus des maisons [au-dessus (les deux fois) / j’ajouterais une virgule avant « puis »]
Quand ils se jeta dans le vide le prisonnier crut mourir, pendant une fraction de seconde, peut-être un quart, peut-être moins [il se jeta / j’ajouterais une virgule après « le vide » et j’enlèverais celle qui suit « mourir »]
cet air qu’il avait eut pour seule compagnie [avait eu]
Alors il se mit à rire comme jamais il avait rit [il n’avait ri]
Ils passèrent au dessus des champs irrigués [au-dessus]
sous un soleil brûlant comme si rien désormais ne pouvait arrêter leur expansion [J’ajouterais une virgule avant « comme ».]
Quand ils commencèrent à perdre de la hauteur le prisonnier tourna la tête vers la ville qui paraissait déjà si petite. Lorsqu’il reporta son attention devant lui ils s’approchaient de la surface des dunes [J’ajouterais une virgule après « hauteur » et une autre après « devant lui ».]
À peine relevé le voleur fit un grand geste [J’ajouterais une virgule après « relevé ».]
Le prisonnier n’eut le temps d’y réfléchir davantage [n’eut pas le temps]
sans avoir l’occasion de demander vers où il pouvait bien courir comme ça [« vers où » peut être remplacé par « où » ; le lecteur comprendra très bien]
Il comprit quand au loin il aperçu du bleu [il aperçut]
c’était un tout autre bleu qui mêlé au blanc de l’écume prenait tout son sens [Je mettrais « mêlé au blanc de l’écume » entre deux virgules.]
Le prisonnier lui, n’avait jamais vu l’océan [Je mettrais « lui » entre deux virgules.]
Il s’en en approcha prudemment, y mis un orteil puis sursauta après qu’un frisson lui parcouru le corps [Il s’en approcha / y mit / lui eut parcouru]
ne les aidait pas ignorer la soif qui bientôt fut rejointe par la faim [à ignorer / j’ajouterais une virgule après « soif »]
Le second avançait sans trop se poser de question [questions]
le prisonnier qui avait habituellement le dos droit des fiers mis cette considération de côté avec la fatigue [mit / je mettrais « qui avait habituellement le dos droit des fiers » entre deux virgules]
Et ce fut quand il manqua de s’y résigner et de se laisser mourir sur le sable que tout pris sens enfin [prit]
Quand ces hautes ombres se dessinèrent à l’horizon il comprit pourquoi ils avaient traversé cette étendue mortelle de dune chauffées par un soleil brûlant [dunes / j’ajouterais une virgule après « à l’horizon »]
et quand elle furent plus évidentes [elles]
Lyrou
Posté le 16/05/2018
Hey Fannie!
C'est chouette que la fin t'ait plue, merci beaucoup pour tes retours sur cette petite histoire! 
Et merci inifniment pour ton relevé de fautes, il y en a tellement dammit, les voilà corrigées en tout cas
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