Danger

Par Isapass

Danger

 

Déambulant joyeusement dans les galeries, les cousins commentaient les plans qu’ils avaient emportés avec eux. Oxan surveillait Calixt d’un œil en se demandant à quel moment son frère allait perdre son pantalon, bien qu’il le remonte sans arrêt. À neuf ans, il arborait la silhouette des enfants qui poussent par à-coups : tout en jambes et en bras. Du coup, il flottait dans ses vêtements trop larges. Ses cils inhabituellement longs servaient de baromètre à son humeur, car ils battaient au rythme de ses émotions. Pour le moment, leur tempo lent indiquait un moral au beau fixe. C’est l’état d’esprit général, se dit Oxan le sourire aux lèvres, en écoutant les exclamations et les rires autour d’elle. Puis elle reporta son attention sur son plan.

– Au numéro 122, c’est un « Salon de bien-être », déchiffra-t-elle à mi-voix. Qu’est-ce que ça peut être ? Un endroit où on s’assoit dans un canapé et hop ! on est bien ? Moi ça me fait ça avec n’importe quel canapé…

– 122 ? Ah oui, c’est dans la zone commerciale, dit Tancred. Il y a des boutiques de vêtements, une médiathèque, un coiffeur… Oh cool ! Il y a même une salle de spectacle !

– Je veux voir un spectacle ! s’exclama Teddy. C’est quoi, comme spectacle ?

– Ce n’est pas précisé. Je crois qu’il y a un programme, dans la cabine. On regardera.

– Tous les numéros de 200 à 300 sont des restaurants, constata Oxan. Il y en a tellement qu’on ne pourra même pas tous les essayer pendant le voyage !

– Vous savez ce que je viens de trouver ? s’écria Calixt.

– C’est quoi, c’est quoi ? demanda Teddy, bon public.

– Une piscine !

– Génial  ! s’enthousiasma Tancred. J’en ai toujours rêvé ! Il paraît qu’il y a très longtemps, il y en avait, sur Terre.

– Taisez-vous ! s’énerva Ulys. Je n’arrive pas à me concentrer pour trouver l’animalerie.

– Te concentrer ? le taquina son frère aîné. Mais il n’y a pas besoin de concentration : c’est juste après, au numéro 54. D’ailleurs, on y est.

En effet, sur leur droite, une porte opaque portait la mention « 54 - Animalerie ». Ils entrèrent et découvrirent une vaste salle dont l’éclairage ressemblait très exactement à la lumière solaire d’une fin d’après-midi — sans nuage de pollution. L’espace était constitué de grands enclos bien propres réservés chacun à un animal. Leurs cloisons étaient opaques en partie inférieure et transparentes en haut. Tous contenaient une petite zone de végétation artificielle devant laquelle les enfants s’extasièrent. Ils en avaient rarement admiré, car les dernières traces de verdure, naturelles ou non, avaient disparu de la Terre longtemps auparavant pour des questions d’espace vital. On voyait également un bassin peu profond où l’eau était filtrée et renouvelée en continu, une litière fermée pour les besoins, une gamelle et des jouets colorés. Enfin, un impeccable coussin complétait l’ensemble. Dragon aurait lui aussi droit au luxe.

Le chat avait déjà pris possession de son domicile provisoire. Apparemment, la nouveauté ne l’avait pas vraiment perturbé puisqu’il était perché sur l’une des branches de son arbuste et s’occupait à sa toilette.

Ulys pénétra dans l’enclos, sur lequel une pancarte indiquait « Dragon - Nourriture : croquettes à volonté ». L’animal se mit à ronronner aussitôt.

Oxan rejoignit Ulys tandis que Tancred consultait son mediacom à l’écart ; allergique aux poils de chat, il ne s’approchait du félin que contraint et forcé. Calixt et Teddy parcouraient les allées étroites, à la recherche des voisins de Dragon. Tous les box semblaient vides. Il est vrai que sur Terre, rares étaient les propriétaires d’animaux de compagnie. Les appartements étaient si petits que la plupart des gens y renonçaient.

– Tu crois que quelqu’un l’a porté jusqu’ici ? demanda Ulys à Oxan. Il n’a pas été transparticulé ?

– Le transparticulage est impossible sur les êtres vivants, intervint Tancred. Sinon, on l’utiliserait pour se déplacer, réfléchis.

– Oh ça va, marmonna Ulys, vexé. Pas la peine de la ramener avec ta science…

Soudain, un énorme grondement suivi d’un double cri perçant retentit dans l’animalerie. Suivi par ses cousins, Oxan courut aussitôt vers l’autre bout de la pièce où elle distinguait la tête des petits à travers les parois de verre. Calixt et Teddy étaient plaqués contre un mur comme s’ils essayaient de s’y fondre. Ils fixaient d’un air sidéré l’enclos en face d’eux. En suivant leur regard, Oxan lut sur la porte : « Sharif - DANGER - Nourriture : Viande crue, 2 kg deux fois par jour ». Dans le box, un félin jaune à rayures noires les dévisageait.

– Qu’est-ce que vous avez fait ? demanda-t-elle. C’est lui qu’on a entendu ? Vous l’avez fait rugir ?

– Oui, dit Teddy d’une toute petite voix. On a voulu entrer dans la cage.

– Mais c’est un TIGRE ! hurla Ulys. Vous êtes malades !

– Mais je ne sais pas ce que c’est, un tigre, plaida Calixt dont les cils battaient à toute allure. Enfin, je sais que c’est une bête qui vivait il y a longtemps, mais comme je croyais que ça avait disparu, je me suis dit que ça devait être un très gros chat.

– Très gros ? C’est le moins qu’on puisse dire ! lança Oxan essayant de prendre un air agacé pour ne pas montrer la peur qu’elle avait éprouvée. Et vous savez lire, non ? À sept et neuf ans, on sait lire ? Il y a écrit « DANGER » sur la porte !

Les deux petits se regardèrent, gênés, puis Calixt finit par avouer :

– On a cru que c’était son nom…

Après deux secondes de silence stupéfait, Oxan éclata de rire, aussitôt imité par ses cousins. Les rires aigus des plus jeunes se mêlèrent aux autres tandis qu’ils retournaient, soulagés, vers l’enclos de Dragon.

– Cal n’a pas tort, commenta Ulys. Moi aussi je croyais que les grands fauves n’existaient plus.

– Il doit en rester quelques-uns dans la galaxie, dit Tancred, mais pas sur Terre. Ils doivent être catégorisés « animaux de collection ». Ils appartiennent probablement à des milliardaires. Le propriétaire de celui-ci doit être en première classe sur la navette.

– Tan, demanda Oxan à l’aîné des cousins, on visite encore un peu, ou on rentre à la cabine ?

Tancred n’eut pas le temps de répondre, car Ulys à quelques mètres devant eux se mit à hurler :

– NOOOOOOON !

– Qu’est-ce que… commença Oxan.

Elle s’interrompit quand son regard tomba sur l’enclos du chat, vide. Ils avaient dû mal refermer le portillon en sortant. Mais pire que tout : l’entrée de l’animalerie était aussi restée entrouverte.

Ulys courait déjà vers le couloir.

– Merde, jura Tancred, Dragon a dû être effrayé par le rugissement du tigre. Il peut être parti n’importe où !

 

***

 

Un quart d’heure plus tard, ils n’avaient toujours pas retrouvé la trace du fuyard. Tancred ayant refusé qu’ils se séparent, ils parcouraient les galeries de front, tous penchés en avant, scrutant les recoins et appelant l’animal. L’ambiance n’était pas à la fête. Ulys pleurait et rageait de plus en plus à mesure que son angoisse de ne pas retrouver son chat augmentait. Il battait l’air de ses poings fermés pour évacuer sa frustration. Calixt, tenant son pantalon d’une main, sanglotait silencieusement par solidarité pour son cousin. Tancred marmonnait qu’ils allaient prendre un sacré savon. Seuls Oxan et Teddy continuaient à appeler Dragon sans se lasser.

– Ulys… commença Tan en indiquant sa montre.

Oxan se préparait déjà à la tempête que l’ordre d’abandon allait déchaîner chez son cousin, quand un éclair blanc et noir traversa son champ de vision.

– Là ! Je l’ai vu, il vient de prendre à gauche ! s’écria-t-elle.

Tout le groupe se mit à courir dans la direction indiquée, tourna au coin, puis poursuivit le long d’un corridor perpendiculaire, les yeux fixés sur le fugitif. Au bout d’une cinquantaine de mètres, le décor du couloir changea. Les cloisons peintes en gris clair et ornées de tableaux disparurent et laissèrent la place au métal nu.

– On doit être dans une zone réservée au service, ici, dit Tancred. J’espère qu’on ne va pas récolter des ennuis.

Mais l’endroit était désert à l’exception d’un chariot autonome chargé de caisses qui roulait dans le sens opposé au leur.

Le chat s’arrêta au bout de la galerie, dans un renfoncement bardé de câbles, de loquets et de grilles, à côté d’une pile de petits containers qui s’élevait jusqu’au plafond. Ralentissant le pas pour ne pas l’effrayer, les cinq poursuivants atteignirent le fond du corridor. Heureusement, l’animal ne bougea pas. Ulys le prit dans ses bras en lui murmurant des mots doux pour l’apaiser et chacun lui fit une petite caresse.

– Sale bête, lâcha Tancred pour taquiner son frère.

Mais celui-ci, soulagé, ne répliqua que par une grimace.

– C’est quoi un « quai de chargement » ? demanda Teddy en désignant un panneau.

À peine avait-il posé sa question qu’une paroi métallique glissa depuis le plafond en leur coupant toute retraite. L’extrémité du couloir s’était refermée sur eux comme un sas. Deux « CLANK ! » sonores résonnèrent comme si quelque chose se déverrouillait ; Oxan perçut le bruit d’un servomoteur en dessous d’eux, puis sentit bouger l’étroite cabine. Aucune vue sur l’extérieur ne pouvait le confirmer, mais elle aurait juré qu’ils étaient en mouvement. Les cinq enfants étaient tétanisés.

– Qu’est-ce qui se passe ? Où on va ? demanda Teddy d’une voix tremblante.

– Ton mediacom ! s’exclama soudain Oxan à l’intention de Tancred.

Celui-ci secoua la tête comme pour s’éclaircir les idées, puis attrapa son mediacom pour appeler ses parents.

– Non ! Pas de réseau ! grogna-t-il, les dents serrées. Les parois métalliques sont trop épaisses, sûrement.

Il y eut un choc, de nouveau le double bruit sec du verrou, puis la porte coulissa vers le haut. Devant eux s’étendait une galerie, mais ses dimensions gigantesques ne laissaient pas de doutes à Oxan : ce n’était pas celle qu’ils avaient empruntée juste avant.

Un chariot autonome, beaucoup plus gros que celui qu’ils avaient croisé en poursuivant Dragon, était planté devant l’ouverture.

– Il nous fonce dessus ! avertit Ulys en bondissant vers l’extérieur du sas.

Les autres eurent à peine le temps de s’extraire de la cabine pour l’éviter. L’engin chargea les containers sur sa plateforme grâce à son bras articulé, puis repartit en sens inverse dans l’interminable couloir, sous les yeux hagards des enfants. Un raclement métallique les fit tous sursauter ; le sas se refermait en les laissant dans la galerie inconnue. Le verrou se désenclencha, ils entendirent le moteur du véhicule de chargement qui s’éloignait, puis plus rien. Oxan se rua sur la cloison en la frappant des deux mains, tandis que les quatre autres la regardaient faire, incapables de réagir. Elle abandonna dès qu’elle réalisa que son geste était complètement vain.

– On est où ? demanda Calixt d’une voix chevrotante, les cils papillonnant à tout-va.

– Je ne sais pas, mentit Oxan.

Elle soupçonnait que l’engin de transport les avait amenés sur un autre vaisseau, mais elle n’était pas prête à prononcer ses craintes à voix haute. Dans les yeux de Tancred, elle lut la même panique que la sienne.

– Le réseau ! s’écria-t-elle.

Son cousin hocha la tête en attrapant fébrilement son mediacom. Mais au moment où il lançait l’appel, une sonnerie stridente retentit, annihilant toute possibilité de communiquer, ou même de penser. Lorsqu’elle se tut enfin, Oxan entendit le sifflement caractéristique d’une combustion blanche dans un réacteur. Une énorme poussée verticale les plaqua tous au sol.

Ils quittaient la Terre.

 

 

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Aryell84
Posté le 19/11/2022
Bonjour!!
Je découvre ton histoire avec les Histoires d'Or, et j'aime beaucoup! J'aime beaucoup le point de vue amusé du narrateur sur les personnages, qui sont très attachants, et tu emmènes ton lecteur dans cet univers de manière très naturelle. J'ai hâte de découvrir la suite de leurs aventures, parce qu'ils ont l'air d'être vraiment dans le pétrin!!
Une petite remarque pour chipoter:
- « Leurs cloisons étaient opaques en partie inférieure et transparentes en haut » → je trouve « en partie inférieure » peu clair et un peu maladroit, peut-être « sur leur partie inférieure » ?
A très bientôt !
Isapass
Posté le 21/11/2022
En effet, je n'ai pas hésité à mettre mes petits héros dans de sales draps, je suis une auteure un peu sadique. J'ai parfois des scrupules puisque ces personnages sont fortement inspirés de mes propres enfants et neveux... Mais eux-mêmes ne m'en ont pas voulu en lisant l'histoire, donc tout va bien XD
Contente que ça t'ait plu ! Merci pour ta lecture et ton commentaire.
A bientôt
Zephirs
Posté le 06/11/2022
Coucou !

C’est toujours un plaisir de suivre ces chers bambins ! On est plongés dans l’ambiance. C’est fluide.
Pour chipoter, j’aurai peut-être apprécié une description rapide, au tout début, pour les galeries, mais ce n’est pas dérangeant, voire peut-être même pas nécessaire.

Je suis interloqué par la non-présence d’autres êtres (humain ou non) dans le vaisseau. Pas de voyageurs ? Pas de personnels ? Les enfants Sailor ne croise pas la moindre personne, c’est vide partout, même à l’animalerie. Je trouve ça un peu bizarre. À moins que ce soit voulu ?

Sinon, pour l’histoire, elle tient en haleine et donne envie continuer à la suivre. Surtout avec le cliffhanger à la fin. Je n’ai rien à dire de plus là-dessus. :)


Quelques remarques :

« Suivi par ses cousins, Oxan courut aussitôt vers l’autre bout de la pièce où elle distinguait la tête des petits à travers les parois de verre . » => « la tête des petits » m’a fait buggé pendant un moment. Je trouve qu’on ne comprend pas tout de suite que c’est Cal et Teddy dont on parle. Peut-être qu’il faudrait le reformuler pour plus de clarté.-

« Devant eux s’étendait une galerie, mais ses dimensions gigantesques ne laissaient pas de doutes à Oxan »=> « mais » évitable, je pense que tu pourrais le remplacer par un point pour donner en plus davantage de force au fait que ses dimensions sont gigantesques.

Pour conclure, si quelque chose se passa mal, c’est toujours la faute d’un chat. xD

Un plaisir,
À bientôt !
Zephirs
Posté le 06/11/2022
P.S : je trouve le découpage correct, du moins, rien ne m'a choqué en terme de rythme. :)
Isapass
Posté le 21/11/2022
Bonjour Zephirs,
Désolée pour le délai de réponse.
Je suis ravie que ma petite histoire te plaise. Je note tes remarques pour la descriptions des couloirs. Je ne me suis pas beaucoup attardé sur ce vaisseau-là puisque, comme tu as dû le deviner en lisant la fin de ce chapitre, ce n'est pas là que va se dérouler l'intrigue. Ta remarque sur le fait que les couloirs sont déserts est intéressante. Ne serait-ce que parce que c'est un non-sujet. Je veux dire par là que ça n'a pas d'importance mais que si ça entraîne des questions, il vaudrait mieux, en effet, que je précise qu'ils croisent une ou deux personnes, ne serait ce que pour évacuer les interrogations à ce propos. Ce n'est pas très difficile à faire, en plus.
Je note aussi tes retours sur le style.
Merci pour ta lecture et ton commentaire ! A bientôt
Mathilde Blue
Posté le 04/11/2022
Coucou !

Hahaha, il se passe un paquet de choses dans ce chapitre xD Forcément le chat allait s'enfuir, le pauvre est à côté d'un tigre xD

Les interactions entre les cousins sont vraiment chouettes et la narration très dynamique. La fin est très bien amenée, j'avoue que je ne m'attendais pas à cette chute ! Ça promet pour la suite ^^

À bientôt !
Isapass
Posté le 21/11/2022
Voilà, comme tu l'as vu, l'intrigue commence vraiment à ce chapitre. D'ailleurs, dans une version précédente, les trois chapitres que tu as lus n'en formaient qu'un, mais j'ai finalement pris le parti de changer de chapitre à chaque changement de pdv.
Et tout ça, c'est grâce au chat, bien sûr XD
Merci pour ta lecture et tes retours !
A bientôt !
Edouard PArle
Posté le 29/08/2022
Coucou !
J'ai bien fait de continuer, le voilà l'élément perturbateur ! Entre le tigre, le chat, l'enfermement, il se passe beaucoup de choses !
La proposition de Lohiel de modifier le découpage me paraît intéressante, c'est vrai que ça pourrait faire une meilleure chute au deuxième chapitre. (qui est assez court en plus).
J'identifie de mieux en mieux les personnages, d'autant que leur nombre va probablement se restreindre avec ce chapitre (on va j'imagine se concentrer sur les cinq cousins).
Les dialogues sont cools et les scènes d'action au top, on sent bien la tension monter jusqu'à la chute (top !).
Hâte de voir comment ils vont réagir dans ce pétrin, surtout les petits.
Petite remarque :
"C’est l’état d’esprit général, se dit Oxan le sourire aux lèvres," manque une virgule après Oxan
Un plaisir,
A bientôt !
Isapass
Posté le 30/08/2022
En fait, j'ai essayé plein de découpage différents, mais comme je fais un chapitre par point de vue (ce qui explique la longueur hétérogène des chapitres), il faudrait que je réécrive le début de ce chapitre avec un autre point de vue pour que ça marche. C'est faisable, d'ailleurs, à réfléchir :)
Avant, le premier chapitre se terminer ici, mais du coup il était vraiment monstrueux (surtout pour la tranche d'âge). Il avait cependant l'avantage d'inclure l'élément déclencheur.

Oui, tu as bien compris, on va se concentrer sur les 5 cousins. Exit les parents ! (C'est chiant, les parents XD). En principe, j'ai bien mis l'accent sur leurs réactions respectives, j'espère d'ailleurs que je n'ai pas forcé la dose d'introspection. Tu me diras ce que tu en penses.
Merci pour ta lecture et tes commentaires, j'espère que la suite te plaira !
Edouard PArle
Posté le 30/08/2022
Oui c'est compliqué les petits découpages, je compatis^^
Lohiel
Posté le 13/03/2021
Bon, je suis d'accord avec moi-même (c'est déjà ça ^^), je verrais mieux le chapitre 2 se terminer au premier petit cliffhanger ("Dragon a dû être effrayé par le rugissement du tigre. Il peut être parti n’importe où !") qui ici n'est pas vraiment exploité.

Répétition sensible :
"un énorme grondement suivi* d’un double cri perçant retentit dans l’animalerie. Suivi* par ses cousins, Oxan courut aussitôt vers l’autre bout de la pièce..."
(nota : vu l'urgence, il a le droit de "se précipiter" et ses cousins "de se mettre à courir dans son sillage", par exemple)

Le "couloir qui se referme" et rien de plus, c'est un peu léger, à mon goût. Est-ce qu'il ne faudrait pas penser à rajouter une petite séquence renforçant la vraisemblance ? Du genre : "... regarda autour de lui et se rendit compte que les parois comportaient des reliefs aux angles carrés, qui lui rappelèrent quelque chose. Et soudain, il comprit : ce n'était pas un couloir, c'était un container !"

Je trouve la fin du chapitre parfaite 👌, sinon 😊
Isapass
Posté le 14/03/2021
Comme dit précédemment, je préfère maintenir le découpage des pdv comme ça parce que pendant qu'ils déambulent, on fait la connaissance d'Oxan mais aussi de son frère Calixt, par son intermédiaire. Et je pense que si je faisais un cliffhanger sur le chat qui peut être n'importe où, je tendrais la perche pour que le lecteur se pose des questions et que ça gâcherait un peu la surprise du prochain chapitre.
Oups, la répétition est moche en effet ! Je vais rectifier ça (un rajout de correction, à mon avis, que je n'ai pas repassé par antidote. Mais je vais faire une relecture ultime, de toute façon.)
Pour le couloir qui se referme, tu es la première à me dire que c'est trop peu explicit. Est-ce que ça gêne la compréhension ? Ou tu suggères plutôt de faire monter un peu plus la tension ?
Lohiel
Posté le 14/03/2021
Disons que techniquement, c'est déjà un peu chaud d'imaginer un couloir "qui donne dans un container", sans qu'il y ait d'avertissement de sécurité, ni de changement visuel. Et il y a peu de chances que ça change à l'avenir. Donc trouver un moyen de renforcer la vraisemblance, quel qu'il soit - y compris qu'ils soient *très* distraits, ce sont des enfants après tout... qu'ils ne voient les signes qu'après.
(Oui, je suis une obsédée de la vraisemblance, c'est pas nouveau 😁)
aranck
Posté le 10/03/2021
Hello Isa,

Je sais que j’arrive après la bataille, mais je n’ai pas pu faire autrement, je t’expliquerai à l’occasion.

Je viens de lire tes trois premiers chapitres et j’avoue que leur évolution (j’avais lu la première mouture) est tout simplement remarquable. Je te laisse plus bas mes impressions en vrac.
Ta plume est toujours aussi colorée et pleine de vie. La présentation de tes personnages est plus claire et il est nettement plus simple de repérer qui est qui au sein de cette nombreuse famille. La progression de l’histoire est également plus précise et mieux développée (tu as pris le temps de poser les personnages et les décors avant d’entrer dans l’action, et l’évolution).
J’adore le coup de l’avancée en V type oiseaux migrateurs ! (qui était déjà dans la première version me semble-t-il)
Les dialogues sont justes et succulents (ex. : Avec des choses qui poussent et qui se mangent ? Ça s’appelle des frites, je crois. Ce serait génial que la maison soit entièrement faite en arbres ! »)
Les introspections de Tancred et ses doutes sont juste géniaux (ex. : Il savait ses parents et sa tante très confiants dans la capacité de leur tribu à suivre coûte que coûte, mais lui-même avait plus de doutes.)
Je ne me souvenais pas non plus de l’androïde (qui me fait penser à ceux de Larispem) et c’est une excellente idée qui permet au lecteur de se plonger dans ton monde.
Bref, je voulais citer toutes les phrases que j’avais trouvées vraiment top, mais il y en a vraiment trop.
Les clins d’œil aux gens qui n’ont pas les moyens de prendre des billets m’ont aussi bien plus, ainsi que l’idée (que tu avais déjà développée) de la planète qui est devenue tellement pourrie que tous espèrent trouver un ailleurs plus respirable. Les relations parents/enfants sont très justes, elles aussi, et les enfants sont vraiment des enfants (ça sent le vécu:-)).)
La présentation du Cargo intersystème est aussi très bien amenée, surtout qu’elle est baignée du malaise de Tancred.
Je ne me souvenais pas non plus du « mediacom » (excellent !)
Et cette phrase que j’avais déjà remarquée « Même les épis châtain clair qui se dressaient sur sa tête paraissaient chargés d’électricité. » j’adore !
Bref l’ambiance de ce départ avec file d’attente, foule, bric-à-brac d’individus et espoirs d’un nouveau monde, saletés environnantes qui contrastent ensuite avec le luxe du cargo, tout ça mêlé aux enfants et à leur famille est super bien rendu. Tu as vraiment une plume !
J’ajoute que la méconnaissance du tigre est bien vue elle aussi avec cette phrase trop mignonne « – Mais je ne sais pas ce que c’est, un tigre, plaida Calixt dont les cils battaient à toute allure. »
Tout est vraiment bien foutu et ton retravail a vraiment payé.
De mon côté, je commence à émerger un peu de pas mal de choses encore, et je viens de me remettre à écrire. Je ne participerai pas au Concours Galli, mais je vais envoyer chez les éditeurs fin mars, car ensuite j’ai d’autres trucs sur le gaz.
Cela dit, si tu as besoin que je relise certains passages, ou si tu veux papoter un peu, tu sais comment me joindre.
Isapass
Posté le 11/03/2021
Aranck ! Que ça me fait plaisir de te voir là ! C'est hyper gentil de relire encore une fois cette histoire !
Et que de compliments... tu me gâtes !
Je suis ravie que ça te plaise. Attends peut-être un tout petit peu avant de lire la suite : j'ai fini ma première vague de corrections alors je vais mettre à jour sur le site. Du coup tu auras la version la plus fraîche.
Ca me fait aussi plaisir d'avoir de tes nouvelles. Je sais que je n'arrête pas de le dire mais je t'appelle bientôt, promis ! En plus tu m'intrigues avec tes histoires d'envois et de trucs sur le gaz :)
Merci pour ta lecture et ton commentaire.
Bisous !
aranck
Posté le 13/03/2021
Hello Isa !
Pas de problème, je lirai ta dernière mouture. Préviens-moi dès que tu posteras.
Bisous !
Isapass
Posté le 13/03/2021
C'est à jour ;)
aranck
Posté le 13/03/2021
OK ! J'irai dès que possible (Je viens de perdre les 87 dernières pages que j'avais corrigées sur mon premier tome, j'en suis malade !)
Jowie
Posté le 24/01/2021
Honte à moi, je me suis d’abord emmêlé les pinceaux: j’ai cru qu’Oxan était un garçon et Calixt une fille, oups ! Mais j’ai très vite compris mon erreur avec la dernière phrase du paragraphe.

Une animalerie, une piscine… la navette est encore plus gigantesque que je croyais! En tout cas, tu joues bien avec le “show, don’t tell”. On sent la grandeur.
Oh mon dieu, le passage avec le tigre m’a tuée! Déjà, ils ne reconnaissent pas l’animal (là, à la limite, on comprend), puis ils croient que “danger”, c’est son nom et ensuite ils se disent qu’un énorme chat qui s’appelle Danger et qui est dans une cage, eh bien, ça mérite un câlin xD

Ahhh la fin est si stressante ! D’abord, j’imagine bien la peur des gamins quand ils perdent le chat et, même s’ils finissent par le retrouver (soulagement intense), ce sont eux qui finissent par s’égarer ! Bref, ce chapitre est une belle manière d’introduire des informations sur leur monde (par ex: le fait qu’’ils ne connaissent pas certains animaux) mais ça met de l’action et du suspens alors que l’on ne s’y attendait pas ! Bref, moi j’ai bien aimé :)
Isapass
Posté le 25/01/2021
Pour les prénoms, c'est ma faute, je cherche un peu la confusion : les deux prénoms (librement dérivés respectivement de Auxane et Calixte) sont des prénoms mixtes. Du coup, ça ne m'étonne pas que tu aies inversé leur genre.
Le passage avec le tigre, ce n'est qu'une diversion, pour faire croire qu'on est encore dans une ambiance légère, hé hé ! Mais en effet, c'est bien dans le passage de la fin que la véritable action commence et que survient l'élément déclencheur.
Tant mieux si tu l'as trouvé angoissant, c'était le but ;) Et si j'en crois les commentaires sur la version précédente, c'est encore pire quand on a des enfants, parce qu'on lit ce paragraphe du point de vue d'un parent...
Ravie que ça te plaise !
Merci pour ta lecture et tes commentaires, à très vite !
PS : je t'ai mis un petit message sur ton JdB pour te demander des détails sur les ajouts que tu as récemment fait sur Hêtrefoux 1. Je ne m'y suis pas encore penché mais je suis curieuse.
Rachael
Posté le 21/01/2021
Je trouve que tu lances bien l’action dans le chapitre, et on comprend carrément mieux ce uqi se passe que dans la première version où leur changement de vaisseau paraissait très improbable. Là, ça reste vraisemblable et on y croit.
Le coup du tigre est bien géré, on en frissonne pour les enfants
Cette fois on est avec Oxan. Si je devais apporter une piste d’amélioration (mais je ne dis pas que c’est facile), ce serait de donner à chaque point de vue une voix propre et des émotions particulières. La différence des points de vue n’est pas très perceptible pour le moment, il me semble.
Isapass
Posté le 21/01/2021
Ah ça me rassure que tu sentes l'amélioration !
Je note ta remarque sur les points de vue. Je pense l'avoir plus ou moins fait, mais c'est moins visible dans les premiers chapitres parce qu'ils me servent aussi à présenter les autres et le contexte. J'espère que c'est un peu plus net après, à mesure que la personnalité de chaque enfant apparaît. Pour ce qui est de la "voix propre", tu veux dire une façon d'écrire différente selon le pdv ? Ouuuh ça me paraît un peu casse-gueule. Je pense que c'est le cas dans les pdv de Teddy, le plus jeune, mais je ne me sens pas trop de changer la narration à chaque fois. Je vais y réfléchir.
Question : est-ce que ce n'est pas grave que l'action ne se lance qu'au troisième chapitre ?
Merci pour ta lecture et ton retour !
Rachael
Posté le 21/01/2021
Pour la voix propre, plus qu'une façon d'écrire différente, ce serait une façon de voir et ressentir les choses un peu distincte selon le POV, puisque tes personnages voient et ressentent les choses chacun à sa manière. (je vais dire n'importe quoi, mais peut-être Oxan sera plus sensible aux odeurs et Tan à l'état d'esprit de ses frères/cousins, ou l'inverse...)
Pour ta question : non ce n'est pas grave que l'action se lance seulement maintenant, ce n'est pas comme s'il ne se passait rien avant, tu introduis les personnages, tu montres leur attachement les uns aux autres, et il y a du mouvement. Ca ne m'a pas paru long du tout :-)
Liné
Posté le 19/01/2021
Ha. Ha oui.

Autant je me doutais bien que le coup du tigre, c'était pas ça qui allait déclencher toutes les péripéties dangereuses. Autant la scission, là, elle est bien flippante pour eux !

A titre personnel, je trouve qu'il est essentiel que les chats aient droit au luxe. Nan mais.

J'ai cru comprendre que tu visais le concours Galli (?), du coup je me permets d'être plus tatillonne que d'habitude :

"Oxan surveillait Calixt d’un œil en se demandant à quel moment il allait perdre son pantalon, bien qu’il le remonte sans arrêt." -> peut-être remplacer le "il" par "son frère", histoire de rappeler les liens familiaux ? D'ailleurs c'était toujours pas hyper clair pour moi, je suis retournée au chapitre 1 pour confirmer ce lien

"Tous contenaient une petite zone de végétation artificielle sur laquelle les enfants s’extasièrent." -> "devant laquelle" ?

"et s’occupait à sa toilette."-> s'occuper "de" sa toilette ?

"pour ne pas montrer la peur qu’elle éprouvait rétrospectivement. " -> "qu'elle avait éprouvée" / "venait d'éprouver" ? pour alléger un peu la phrase ?

"Ulys s’était mis à courir vers le couloir." -> pourquoi un plus-que-parfait ? L'action est antérieure à la phrase précédente ?

" il n’avait toujours pas retrouvé la trace du fuyard." -> "ils" ?

"incapables de réactions. " -> "incapables de réagir" ?

A très vite ! Je vais essayer de suivre le rythme de publication :-D
Isapass
Posté le 20/01/2021
Hello !
Dans la version précédente, tout ce que tu as lu jusqu'à présent constituait le premier chapitre. J'aimais bien l'idée que le premier chapitre terminait par "Ils quittaient la terre", et lançait l'action tout de suite. Mais 1) ça faisait des chapitres très longs et 2) ça ne m'intéressait pas de raconter tout ça du même point de vue et c'est quand même plus simple de faire 1 pdv=1 chapitre. Donc, en effet, le "vrai" démarrage ne commence maintenant qu'au chapitre 3, mais j'espère que les deux précédents (assez courts, au demeurant) sont assez riches pour qu'on ne s'ennuie pas, voire pour qu'on ait envie de continuer.
Je suis contente de t'avoir surprise en tout cas, et que tu trouves ça flippant !
Toutes tes remarques et suggestions sont très pertinentes, je crois que je vais les appliquer telles qu'elles !
Merci pour ta lecture et ton retour. Continue à être tatillonne : je ne sais pas si je finirai à temps pour Galli, mais en tout cas, j'aimerais le tenter, en effet.
Liné
Posté le 21/01/2021
Je te rassure, les premiers chapitres ne m'ont pas fait l'effet dune intro trop longue : ça permet de planter un peu le décor, et puis un calme avant la tempête, ça exergue toujours la tempête en question ;-)
Laure
Posté le 16/01/2021
Aaaaah !! Ça va maaaal !!
Le coup du "en suivant le chat on se met dans le grave pétrin", j'aurais dû m'en douter et pourtant je n'ai rien vu venir, j'ai gentiment suivi les enfants qui m'ont attendrie avec leur histoire de tigre Danger hihi.
Je n'ai toujours rien à redire, à part ce détail :
« 122 ? Ah oui, c’est dans la zone commerciale, dit Tancred. Il y a des boutiques de vêtements, une médiathèque, un coiffeur… continua Tancred » : en effet, on a déjà compris la première fois que c'est Trancred qui parle.

Merci pour la lecture et à bientôt !
Isapass
Posté le 18/01/2021
Coucou Laure !
Oui c'est le chapitre où les ennuis commencent ! Et en effet, le coup du tigre était une diversion ;)
Oups, la double incise... typiquement le genre d'erreur de correction trop rapide ! Je m'en vais rectifier ça tout de suite.
Merci pour ta lecture et ton retour !
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