Ahsulie n’avait encore jamais poursuivi quelqu’un de toit en toit. Elle détestait déjà cela.
Ses bottes martelaient le béton brûlant d’un immeuble. Des ampoules se formaient sur ses talons. Le soleil tapait fort, elle mourait de chaud et l’entièreté de ses muscles souffrait le martyre.
Elle concentra son Quid dans ses pieds pour gagner la force de plonger dans le vide. Elle atterrit sur un autre toit dans un choc qui lui coupa le souffle. Elle avait mal amorti sa chute. Ses jambes brûlaient douloureusement. Pire : sa cible prenait de l’avance.
Un son mat résonna derrière elle. Nasha l’avait rattrapée. Son meilleur ami lui tenait lieu d’ange gardien personnel. Il correspondait bien au rôle avec ses boucles blondes et ses traits délicats.
Il fit un signe du menton à Ahsulie en la dépassant. L’aura électrique de Nasha, gorgée de Quid, lui donnait la chair de poule.
– Tout va bien ? s’enquit-il.
L’expression angoissée d’Ahsulie ne lui avait pas échappé. Il avait appris à décoder ses émotions des années de cela. En réalité, aucun des deux ne pouvait plus cacher grand-chose à l’autre.
– Oh, roucoula-t-elle, tu t’inquiètes pour moi ? Adorable.
Nasha roula des yeux.
– J’en déduis que ça va.
Ahsulie le rejoignit pour se pencher par-dessus le rebord du toit. La silhouette du criminel rétrécissait au fur et à mesure qu’il prenait de l’avance, minuscule point sautant d’immeuble en immeuble. À ce rythme, il allait leur échapper.
– Concentre-toi sur lui, somma-t-elle. Pas sur moi.
Elle commençait à croire qu’ils ne le rattraperaient pas. Il sautait anormalement haut, allait beaucoup trop vite. Maître Tandribul, l’Inquisiteur qui les avait chargés de cette mission, les avait bien prévenus. Un individu dangereux avait accès à une quantité alarmante de Quid et causait le trouble à Lyre, la ville natale d’Ahsulie. Si un habitant était blessé à cause de lui, elle ne se le pardonnerait pas.
Cette pensée tournait en boucle dans son esprit et la forçait à reprendre une course plus rapide. Il ne toucherait à un cheveu de personne ici.
Il sauta sur un immeuble en contrebas. Elle bondit à sa suite, se rattrapa lourdement puis fronça les sourcils en scannant l’espace autour d’elle. L’endroit était désert. Il avait disparu.
– Merde ! cracha-t-elle.
Au même moment, Nasha plongea dans le vide. La vision fit descendre l’estomac d’Ahsulie dans ses talons. Pendant l’instant où la silhouette de son meilleur ami tomba, un vertige la prit, atténuant le monde extérieur. Elle avait une phobie maladive des chutes depuis son adolescence. Puis l’instant passa et le monde se remit à tourner. Ahsulie se précipita jusqu’au bord du toit. Nasha avait amorti sa chute grâce au Quid et slalomait entre les passants. Il pourchassait un homme gigantesque, doté d’une musculature impressionnante et portant un débardeur vert sapin : leur cible.
Ahsulie avisa le relief sous ses pieds. Elle ne pouvait pas imiter Nasha et sauter du haut de l’immeuble sans avoir la peur de se briser les os. Elle pourrait utiliser le Quid pour se retenir, mais elle commençait à en manquer et sa panique risquait de la déconcentrer. Son choix se porta sur un bord de fenêtre en ciment, couvert de plantes en pots. Des balcons étaient disponibles, mais trop bas pour qu’elle ose s’y essayer. Elle se lança dans le vide. Le vent hurla dans ses oreilles un instant à peine, puis elle s'écrasa sur sa prise de fortune. Elle grimaça en portant une main devant ses yeux. Elle avait écrasé des fleurs et cassé un pot. Un débris avait entaillé sa paume, d’où coulait du sang rouge vif.
Elle serra le poing avant de se pencher au-dessus du vide.
– En haut ! prévint-elle. Attention !
Des visages surpris se levèrent vers elle, mais les gens ne s’écartèrent que lorsqu’elle atterrit au milieu de la foule. Elle jura. Ni le criminel ni Nasha ne se trouvaient à portée de vue. Elle courut au hasard dans la direction qu’elle les avait vus prendre depuis les toits. Une nouvelle vague de stress la gagna. Elle était mal.
Sa suspicion se confirma lorsqu’elle retrouva son coéquipier, seul. Il reprenait difficilement sa respiration, les mains sur les genoux.
– Je l’ai perdu, avoua-t-il. J’ai sondé le Quid, mais je n’arrive pas à distinguer le sien au milieu de la foule.
Ahsulie avisa une rue adjacente.
– Je pars de ce côté, on s’appelle dès qu’on a du nouveau.
Il hocha la tête, balança en arrière les mèches qui lui obstruaient la vue, agglutinées par la sueur, et s’élança.
Ahsulie progressait difficilement, ralentie par le fourmillement qui s’opérait dans les rues. C’était bien sa veine de tomber sur un jour de fête pour une course poursuite. Des musiciens obstruaient la voie, occupés à souffler dans leurs cuivres et à frapper leurs percussions. Des confettis jonchaient le bitume et pleuvaient sur la foule tandis que des enfants soufflaient des bulles de savons. Excédée, Ahsulie dégagea un flûtiste de son chemin. Sa paume blessée la fit siffler de douleur. Le musicien s’insurgea, mais elle l’ignora, déjà loin. Elle se serait excusée en temps normal, mais un flash de couleur verte avait attiré son attention.
Une main la retourna brutalement. Elle appartenait au flûtiste qui rougissait de colère du cou à la pointe de son crâne chauve. Il pointa un doigt menaçant sur le visage d’Ahsulie.
– Excuse-toi, gamine !
L’expression d’Ahsulie s’assombrit. Elle ne supportait pas qu’on l’infantilise et elle n’avait pas de temps à perdre. Elle souleva une chaîne accrochée à son cou et lui agita le badge en métal qui y pendait sous le nez.
– Inquisitrice.
En formation seulement, mais il n’avait pas besoin de le savoir. Il eut un mouvement de recul dont elle profita pour tourner les talons. Par chance, la foule ralentissait la fuite du criminel et il n’était pas parti assez loin pour qu'elle le perde de vue. Elle sortit son téléphone de sa poche sans ralentir et pressa le numéro de Nasha. Il répondit à la première sonnerie.
–Ahsulie ? Tu l’as ?
– Devant moi. J’arrive sur la grand-place, rejoins-moi dès que tu peux. Préviens les gendarmes de s’y poster, qu’ils vident les lieux et se tiennent prêts à agir.
Elle raccrocha. Le criminel n’avait aucun scrupule à bousculer et violenter ceux qui le ralentissaient, elle perdait de nouveau du terrain. Si seulement la rue avait été vide, elle aurait utilisé le Quid à son maximum. Là, elle pouvait à peine rendre ses pas plus légers. L’enflure en profitait et fonçait droit vers les zones d’affluence. C’était sa meilleure chance pour éviter le combat.
Heureusement, elle approchait de la grand-place. Si tout se déroulait comme elle l’espérait, alors l’endroit serait désert, excepté les forces de l’ordre.
Sûrement alerté par la foule qui se faisait de moins en moins dense, le criminel ralentit le pas. C’était mauvais. Ahsulie n’était pas sûre de l’attraper s’il repartait dans sa direction, vu la largeur de l’avenue.
Elle prit de l’élan et concentra tout son Quid dans ses jambes pour s’élancer dans les airs. Elle lui rentra dedans comme un boulet de canon. Elle s’agrippa à ses épaules pour le forcer à rouler avec elle plus loin dans la rue, avant de l’éjecter plus loin encore d’un coup de pied. Son dos rencontra la fontaine au milieu de la grand-place dans un bruit sinistre, mais il se releva.
Les gendarmes évacuaient encore des civils. Nasha rejoignit Ahsulie en quelques foulées. Il la détailla, les sourcils froncés par l’inquiétude, mais elle la balaya d’un revers de main en se relevant.
– Bottons-lui les fesses, grogna-t-elle. Qu’on en finisse.
Elle porta une main à son flanc. Elle avait sûrement une côte cassée, mais elle allait devoir faire avec. L’adrénaline l’empêchait de ressentir pleinement la douleur, pour le moment.
Nasha s’élança, un bras déplié sur le côté. Une partie du sol se mit à bouillonner et à tourner sous l’action d’une force invisible. Des filaments s’entortillèrent en s’élançant vers le ciel jusqu’à former une barre solide et pointue qui fonça dans les mains gantées de noir de Nasha. Il l’empoigna comme une lance et prit son élan.
La terre se mit à trembler devant lui et un mur sortit du sol devant son adversaire, juste à temps pour coincer son arme de fortune. Nasha abandonna la lance, bloquée. Un quart de seconde lui suffit pour analyser son environnement et trouver une alternative. Il tendit un bras vers la fontaine et l’eau répondit à son appel. Un jet puissant toucha le criminel en plein ventre et le promena sur quelques mètres. Il chancela. C’était le moment ou jamais !
Ahsulie concentra son Quid sur le dallage. Il se modela en un tentacule de pierre, qui s’enroula autour de la cheville du criminel. Elle en profita pour se jeter sur lui, poing fermé. Il se baissa au dernier moment. Sa jambe libre frappa celle d’Ahsulie. Elle tomba à la renverse. La main de l’homme se posa sur son entrave et des fissures apparurent sur la pierre. Il tira d’un coup sec et le tout éclata.
Un pilier sortit du sol puis envoya valser Nasha. Par réflexe, Ahsulie prit contrôle sur l’eau de la fontaine. Elle forma un bloc dans lequel il plongea tête la première. Ahsulie relâcha aussitôt la pression et l’eau s’écrasa au sol pour ruisseler jusqu’à ses pieds. Nasha crachota, ahuri. Ses cheveux collaient à son front.
– Sérieusement ?
Ahsulie se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas rire.
– Désolée, c’est le premier truc qui m’est venu à l’esprit.
Nasha ordonna à l’eau de se séparer de ses vêtements avant de reporter son attention sur leur adversaire.
– Menottes Anti-Quid ! cracha-t-il à l’adresse des gendarmes.
Le plus intelligent de la bande lui en jeta une paire qu’il attrapa en plein vol. S’il arrivait à les passer aux poignets de leur adversaire, la victoire était assurée.
Avec cette idée en tête, Ahsulie se jeta sur le criminel de façon à ce que son torse lui bloque la vue, les jambes enroulées autour de son cou. Il enfonça ses doigts dans les cuisses d’Ahsulie et força, mais elle tint bon. Il avançait à l’aveuglette, déséquilibré. Son pied rentra dans un débris au sol qui le fit basculer en avant.
Le dos d’Ahsulie rencontra durement le sol. Elle roula sur le côté pour se relelver avant de s’écraser de tout son poids sur son adversaire pour l’immobiliser. Elle sentit ses muscles se tendre, bien plus forts que les siens.
Il réussit à passer ses genoux sous son ventre pour faire levier, mais c’était trop tard. Nasha lui passa les menottes au poignet. Il ne pouvait plus utiliser le Quid.
Ahsulie se relava, la respiration courte et le corps douloureux, tandis que trois gendarmes prirent sa place pour clouer son adversaire au sol.
Elle tendit une main devant son visage.
– Maintenant, gronda-t-elle, donne les pierres.
Aussitôt, il se débattit. Un gendarme enfonça sa tête dans le dallage, mais il ne s’arrêtait pas. Il voulait s’échapper avec l’énergie du désespoir.
Nasha s’agenouilla devant lui, une lueur dangereuse dans le regard. Ce contraste avec son visage délicat fit frémir Ahsulie, comme à chaque fois.
– Que ce soit maintenant ou à ton passage en prison, on te les prendra. Rend ça plus facile pour tout le monde, veux-tu ?
L’autre secoua la tête, autant que c’était possible avec son visage enfoncé contre le sol.
– Dans tes rêves, chien de l’Inquisition !
Nasha ne releva pas l’insulte. Il se redressa et fit un signe de tête.
– Fouillez-le.
– Bien, monsieur !
Après une longue minute de débats et de vociférations, un gendarme lui tendit deux billes dorées, translucides. Elles pulsaient légèrement, vibrantes de Quid. Malgré elle, Ahsulie sentit une pointe de déception et de frustration mêlées l’envahir.
– Un problème ? s’enquit Nasha.
– C'est de la septarine complètement normale.
Il attendit, mais elle ne développa pas. En vérité, elle avait espéré trouver autre chose en acceptant cette mission. La septarine était une pierre précieuse que l’on trouvait profondément dans le sol et qui avait la particularité d’absorber le Quid en quantités faramineuses. La plupart des hauts gradés de l’Inquisition en possédaient. Récemment, beaucoup de criminels en portaient. Même si leur affaire faisait avancer l’enquête, elle aurait voulu découvrir un nouveau mécanisme aux effets similaires.
Le criminel fut traîné jusqu’à une fourgonnette. Une fois seuls, Nasha posa une main sur l’épaule d’Ahsulie et chercha son regard du sien. Ses yeux avaient la couleur bleu pâle du ciel juste après le coucher de soleil. Cette teinte familière lui procura le réconfort dont elle avait besoin.
– Rien de cassé ?
Elle combattit le réflexe de couvrir sa côte blessée d’une main. Elle fredonna à la négative, les lèvres pincées. Nasha souleva son bras, en inspecta la longueur. Elle referma inconsciemment ses doigts et humecta ses lèvres, nerveuse. Il fit pivoter son poignet et la coupure dans la paume d’Ahsulie s’exposa à lui. Elle retira son bras.
– J’ai vu une trousse de secours dans la voiture de fonction, lui apprit-il du ton calculé qu’il utilisait pour l’amadouer. Allons-y.
Elle secoua la tête.
– Mes parents habitent deux blocs plus loin. Je voulais les voir de toute façon avant de repartir. Ils ont le nécessaire.
Il soupesa l’option un instant avant de soupirer.
– Après-toi.
Ahsulie ressentait toujours un malaise lorsqu’elle rentrait à la maison. Ce n’était pas la faute de ses parents, ils avaient toujours été parfaits et elle aimait prendre de leurs nouvelles. Mais revoir la pelouse où elle avait couru enfant, avec son unique balançoire que son père avait construite, les murs toujours peints de la même façon, avec la même chambre au lit couvert de peluches… c’était comme mettre les pieds dans un souvenir figé dans le temps. Elle détestait le sentiment de nostalgie, qui lui donnait la sensation d’être piégée, presque prise de claustrophobie.
Elle se trouvait assise dans le canapé du salon, en face de la télévision qu’elle regardait religieusement enfant. Sa mère, Isolde, avait posé du matériel de premier secours sur la table basse devant elle. Ahsulie se désinfectait la main, seule. Nasha la regardait faire, adossé contre le mur. Isolde aussi. En fait, elle se sentait scrutée. Pas seulement à cause d’eux. Des cadres pendaient aux murs, partout dans la maison. Ils représentaient Ahsulie durant toute sa vie chez elle, sourire aux lèvres auquel il manquait parfois des dents, avec ses parents, des voisins, des amis ou encore un chien. Un adolescent. Son regard lui pesait plus que tous les autres.
– La mère d’Amon a rapporté des fraises de son jardin, lui apprit sa mère en surprenant son regard. Tu en veux ?
Elle secoua la tête.
– Je ne vais pas rester longtemps. Je voulais vous dire coucou, mais papa n’est pas là et il faut qu’on rentre au palais pour faire notre rapport de toute façon.
Nasha haussa un sourcil et elle le menaça du regard. Techniquement, il leur restait le lendemain pour cela, sans compter l’envoi par mail. Mais Ahsulie ne voulait pas rester plus longtemps que nécessaire. L’ambiance lui pesait, sans oublier sa côte qui lui faisait un mal de chien à chaque fois qu’elle respirait.
Sa mère rit.
– Encore des étudiants et déjà occupés sur le terrain. On ne vous ménage pas à l’Inquisition !
Ahsulie haussa les épaules.
– Il y a plus de pratique que de théorie en troisième année.
Elle attacha un bandage autour de sa main – un pansement n’aurait jamais tenu – et bondit sur ses pieds.
Nasha la regarda faire, une vague inquiétude grandissant à l’intérieur de lui. Elle agissait de façon étrange depuis qu’ils étaient là. Elle était plus angoissée et la distance qu’elle prenait avec sa mère le surprenait. Elle ne lui disait pas tout.
– On va y aller, dit-elle. Il faut juste que je passe dans ma chambre avant, attendez-moi cinq minutes.
Elle monta les escaliers en coup de vent puis soupira de soulagement après avoir fermé la porte de sa chambre. La décoration n’avait pas changé ici non plus. Tout se trouvait exactement à la même place que lorsqu’elle avait commencé ses études supérieures à l’Inquisition et déménagé à la capitale. Ses parents faisaient régulièrement le ménage ici, comme si la pièce était toujours utilisée.
Ahsulie se dirigea directement vers l’énorme bibliothèque qui s’étendait sur deux murs de sa chambre. Son père avait ajouté des étagères au fur et à mesure qu’elle ramenait de nouveaux livres.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les deux tiers des ouvrages étaient de la non-fiction. Ahsulie avait toujours été fascinée par les mystères de l’univers. Le Quid en particulier l’avait toujours attirée. Aussi trouvait-on des thèses et des encyclopédies en parlant, ainsi que de nombreuses revues scientifiques auxquelles elle était abonnée. Plus tard, elle avait préparé son examen d’entrée à l’Inquisition, ce qui avait agrémenté encore sa bibliothèque d’ouvrages spécialisés. Sa chambre était une véritable mine d’or pour n’importe qui voudrait se documenter sur le Quid.
Elle trouva directement le livre qui l’intéressait : une thèse portant sur la septarine, la pierre que possédait l’homme qu’ils venaient d’appréhender. Elle le glissa sous son bras puis quitta sa chambre sans un regard en arrière.
Lorsqu’elle arriva dans le salon, Nasha se décolla du mur sur lequel il s’était adossé et Isolde les accompagna jusqu’à la porte. Elle s’arrêta sur le perron.
– Ça m’a fait plaisir de te voir, reconnu Ahsulie tout de même. À bientôt.
Sa mère sourit.
– Reviens quand tu veux. Tu nous manques. Nasha ? Prends soin d’elle.
Ahsulie toussa. Nasha lui offrit sa bouille d’ange. Il savait à quel point cette expression pouvait l’agacer et il en raffolait.
– Bien sûr, chanta-t-il d’une voix mielleuse.
Alors qu’ils s’éloignaient, il rattrapa Ahsulie, jusqu’à-ce que leurs épaules se touchent. Ahsulie retint l’envie de le repousser. Son trop-plein d’énergie et son ignorance totale de l’espace personnel étaient éreintants, mais c’était aussi ce qui faisait de lui son ami le plus cher. Elle en avait besoin, même si elle n'était pas prête à l'avouer.
– Tu n’aimes pas rester chez toi ? chuchota-t-il.
Il avait toujours eu un tact exemplaire.
Ahsulie soupira.
– Pas vraiment.
Elle se voyait mal lui expliquer le malaise qu’elle ressentait à la maison. Il ne comprendrait pas et cela la forcerait à se confier davantage. Elle n’était pas prête pour cela. En réalité, elle n’était pas sûre de le devenir un jour.
Il ouvrit encore la bouche, mais elle porta soudain la main à son flanc. Un pic de douleur venait de lui traverser la côte.
– Ahsulie ? appela-t-il.
Plus de mimiques joueuses de sa part. Il avait instantanément posé sa main sous son coude pour la soutenir. Ahsulie serra les dents.
– J’ai une côte fêlée, je crois. Rien à faire à part attendre que ça guérisse de soi-même.
– Elle s’est déplacée ?
Elle tâta doucement et grimaça face à la douleur occasionnée.
– Je ne crois pas.
Il hocha de la tête.
– Il va falloir faire une radio pour être sûrs. Je comprends mieux pourquoi tu voulais rentrer si vite.
Elle pinça les lèvres. Elle se sentait coupable de lui cacher la vérité.
– … Ouais.
Bon, ça a mis le temps que a mis, mais me voilà !
Un peu comme tout le monde (j'ai l'impression en parcourant les autres commentaires) j'ai été surpris par ton univers. Il mêle une sorte de magie provenant du Quid avec les éléments que nous connaissons dans le nôtre. Téléphones portables, voitures etc. Effectivement, inquisition, magie, on se dit "tiens, c'est de la fantasy"
puis on lit "téléphone" et on se dit "ha ben non, pas que". Encore que ce peut être de la fantasy moderne.
Ne faisons pas de mystère, j'ai bien aimé.
C'est vrai que "béton" au début aurait pu déjà me mettre sur la voie, mais je ne l'ai pas relevé... trop concentré sur la course poursuite. Il n'est pas, à mon sens, nécessaire de modifier cette entrée en matière. Ce n'est pas parce qu'on ressent de la surprise ou que l'image mentale qu'on était en train de se construire n'était pas exacte que c'en est embêtant. Ou alors tu met tout de suite les pieds dans le plat, tu commences en disant qu'elle racroche au téléphone (ou un truc du genre), comme ça, ça met de suite dans l'ambiance. Mais je pense pas que ce soit nécessaire.
Ton chapitre est séparé en deux parties bien distinctes. La course poursuite, en préambule, est efficace. Elle accroche de suite le lecteur avec de l'action.
Puis vint un moment plus calme chez les parents d'Ashulie. (désolé si j'écorche un peu le nom de tes persos :-/)
J'ai d'ailleurs bien aimé la description du sentiment de nostalgie quand elle rentre chez elle.
Y a juste "Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les deux tiers des ouvrages étaient de la non-fiction." -> j'ai pas bien compris ce passage parce que je ne croyais rien, pour ma part lol Comme je ne connais pas Ashulie aussi bien que toi, je ne sais pas ce qu'elle aime. Si j'étais toi, j'inverserais en disant ce qu'on trouve dans la biblio et pas ce qu'on y trouve pas. Ou tu pourrais dire que cela surprenait toujours les quelques invités qui découvraient la chambre ou ... etc.
C'est amusant pour le moment l'espèce de jeu de séduction (?) qui s'est instauré entre tes deux persos. On verra ce que ça donne :) C'est jamais évident ce type de sentiment si ca perdure car si rien ne change, on est déçu, et si ça change, on est déçu aussi quelque part parce qu'on aimait bien dans le fond cette relation.
Pour ce qui est de la longueur du chapitre, qui fait quelque fois débat, c'est vrai que des chapitres un peu plus courts sont plus faciles à lire si on n'a pas énormément de temps. (et à commenter aussi, du coup)
Pour ma part, j'essaye de rester dans une zone autour de 2000 mots) qui n'est ni trop longue, ni trop courte. Mais je dis ça à titre purement indicatif. C'est toi la cheffe de ton histoire :)
Fin voilà ce que je pouvais en dire pour le moment :)
À bientôt pour la suite =)
Ton avis est rassurant : je ne me voyais pas faire le coup du téléphone dans le tout premier paragraphe du livre (je trouve que c'est très connoté chick lit surnaturelle, comme entrée en matière, et ça ne correspond pas à Quid). Il y a toujours place à l'amélioration (une rapide description de l'environnement pourrait aider à nous situer, par exemple).
Je note tout ça ! ^^
Merci pour l'indication ! Si j'ai la possibilité de couper certains chapitres en deux, je le ferai. :D
Merci encore !
Bravo pour cette entrée en matière palpitante et déjà pleine d'informations sur l'univers et ses enjeux ! Ton écriture est fluide et visuelle, c'est très agréable.
Une impression de départ : j'ai cru qu'il s'agissait d'un univers soit médiéval, soit d'héroic fantasy (peut-être est-ce à cause de ce que véhicule le mot inquisition, peut-être est-ce à cause de la description de la ville très vague au début, ou des prénoms de tes personnages, je ne sais pas), alors j'ai été décontenancé quand elle a sorti son téléphone, puis que les gendarmes sont partis en fourgonnette !
Quelques détails :
"Il avait appris à décoder ses émotions des années de cela." -> Tu utilises la moitié de la tournure "Il y avait des années de cela" et cela me semble bizarre... j'aurais opté pour "Il y avait des années de cela qu'il avait appris..." ou "Il avait appris il y avait des années de cela" ou une autre formulation qui éviterait la répétition de "avait"
- "causait le trouble à Lyre" -> "causait des troubles" ou "provoquait des troubles" ?
- "sans avoir la peur de se briser les os." -> j'aurais allégé en "sans avoir peur de se briser les os"
- "mais elle la balayai d’un revers de main en se relevant." -> "balaya" ?
"Par réflexe, Ahsulie prit contrôle sur l’eau de la fontaine." -> "prit le contrôle de l'eau" ? la préposition "sur" ne me semble pas heureuse.
"un gendarme me tendit deux billes dorées," -> soudain tu as une narratrice à la 1e personne qui apparait ! Le reste d'une ancienne version ?
"Elle fredonna à la négative," -> je ne sais pas pourquoi cette expression me gène et ne me parle pas, bizarre...
"Elle retira mon bras." -> narratrice ;-)
"et déménagé à la capitale" -> ça me donne l'impression que la poursuite se passe dans une ville différente que celle où ils font leurs études, je m'y perds un peu...
"Il avait instantanément posé sa main sous mon coude pour me soutenir." -> en fait Ahsulie, c'est toi ! ;-)
Les passages que j'ai bien aimé :
"Excédée, Ahsulie dégagea un flûtiste de son chemin. Sa paume blessée la fit siffler de douleur." Expression bien trouvée et bien placée !
"Son trop-plein d’énergie et son ignorance totale de l’espace personnel étaient éreintants, mais c’était aussi ce qui faisait de lui son ami le plus cher." -> j'aime beaucoup la relation d'amitié que tu tisses entre ces deux-là !
J'espère que ceci te sera un peu utile !
Belle écriture à toi !
A bientôt !
L'action se passe effectivement dans un monde un tout petit poil plus moderne que le nôtre. J'ai essayé de caler des éléments modernes comme les toits en béton ou le téléphone assez tôt pour que ça ne choque pas, mais il semble que j'ai mal fait mon travail. Je vais voir comment rendre la temporalité plus évidente. :D
Aïe aïe aïe ! Tu as effectivement relevé quelques fragments de première personne que j'ai mal enlevés, je m'en vais corriger ça. :X
Je note toutes tes remarques !
Merci encore !
À bientôt !
Ce premier chapitre est très direct ! Ça m'évoque un peu les premières minutes de "Baby Driver" si tu connais ce film.
On commence dans l'action avec une illustration immédiate de la singularité des capacités de tes protagonistes. C'est à mes yeux très efficace, couplé à une caractérisation intelligente d'Ahsulie et Nasha. On ressent tout de suite leur complicité, mais aussi leur dualité. Bref, tu dépeins une belle amitié en peu de temps, bravo !
Le point de vue qui suit est très personnel, et à quelques détails près, c'est un sentiment qui ne vaut pas pour critique tant je considère qu'un style et une narration sont des choses difficiles à évaluer sans une vue d'ensemble. A l'aune de mes compétences également, caractériser cela comme critique serait malvenu !
Ceci étant dit, je trouve que tu es parfois trop directe, trop incisive ! Typiquement dans le paragraphe suivant :
"Elle concentra son Quid dans ses pieds pour gagner la force de plonger dans le vide. Elle atterrit sur un autre toit dans un choc qui lui coupa le souffle. Elle avait mal amorti sa chute."
La répétition des trois propositions avec Elle en amorce est trop brute à mes yeux. Tu es camera à l'épaule, derrière Ahsulie et "cut, cut, cut" si je peux me permettre l'image. Ça manque un peu de plans larges, ou peut être envisager d'aller vers un plan séquence ?
On retrouve cette triade assez souvent, et elle hache un peu ce rythme que tu imprimes par son simple effet de répétition.
C'est d'autant plus surprenant que tu peins une scène de combat ciselée, dans laquelle ce côté très direct est maîtrisé et absolument redoutable : On voit l'action, c'est fluide, c'est parfait !
"Mais revoir la pelouse où elle avait couru enfant, avec son unique balançoire que son père avait construite, les murs toujours peints de la même façon, avec la même chambre au lit couvert de peluches…"
-> La répétition de "son" ici alourdit ta phrase, un L apostrophe l'allégerait probablement !
Concernant les noms des personnages, j'émettrais juste un petit doute concernant Tandribul, il sonne presque péjoratif et constitue une prise de risque à mes yeux. L'effet produit peut être génial, ou ridicule selon qui tu écris derrière ce nom. J'attends néanmoins de découvrir le personnage qui le porte avant !
Enfin, j'aime ces enjeux que tu distilles sous forme de non dit, c'est fait avec élégance et s'insère parfaitement dans l'amorce !
Bref, j'ai passé un très bon moment et j'ai hâte de plonger plus avant dans cet univers, l'intro est vraiment efficace et ne s'encombre de rien d'inutile à mes yeux !
Je suis effectivement victime de ce que certains ont appelé l'effet "liste de courses". :') Et de la forme "[Perso] [verbe] [complément]". J'essaie de perdre le tic : merci de l'avoir relevé ici ! Je vais voir comment modifier ça.
Tandribul fait partie de ces noms dont je suis moins sûre. J'en aime à la fois la sonorité (ça va bien avec son côté tout doux, et puis on pose tout de suite le cadre fantasy – j'avoue avoir baigné dans les Tara Duncan plus jeune et j'ai une certaine tendresse pour les noms de ce genre), mais il a ce côté un peu choquant à la lecture, les premières fois. Je le garde en attendant de trouver mieux ! :D
Merci encore, ça fait chaud au coeur !
Votre récit est bien. Néanmoins, j'ai quelques problèmes avec.
Ahsulie Comment on le prononce ? Cela ne serait pas mieux Ashoulie?Tandribul ? Drôle de nom, ça fait un peu... Mais bon...
L'ennemi a une quantité illimité de Quid. Ahsulie commence à en manquer donc c'est pas une énergie intérieure, on doit recharger sa batterie à une borne ?
'' Il ne toucherait à un cheveu de personne ici'' Phrase incohérente , ''en scannant l'espace'', comment ?
Un petit peu trop de mais. Synonymes : Seulement, Néanmoins. J'ai le même problème pour ça. Je t'en excuse largement.
''Sa paume blessée la fit siffler de douleur'' Grimacer au lieu de siffler ?
'Elle prit de l'élan et concentra son Quid dans les jambes'' Là, ça devient bizarre, je croyais qu'elle avait presque plus de Quid et elle peut encore l'utiliser.
''Le dos d’Ahsulie rencontra durement le sol. Elle roula sur le côté pour se relelver avant de s’écraser'' Une petite coquille, c'est relever.
'' Une fois seuls, Nasha posa une main sur l'épaule d'Ahsulie...'' Seul sans s.
''- Après-toi.'' Après toi sans tiret.
Le Quid ne sert pas guérir ? Cela serait intéressant de mettre en place une unité médicale parmi eux car les Inquisiteurs doivent peut-être courir de grands dangers parfois. Et peut-être d'autres unités, quoi.
J'ai du mal à savoir. Elle habite en colocation ? C'est une étudiante de l'extrême qui se sert de cette énergie Quid ?
C'est chaud entre Ahsulie et Nasha, et il n'y a pas d'amour ?
Pour moi, c'est pas un texte trop long car, moi aussi, je le fais. Seulement, sur PA, ils aiment les chapitres courts, j'ai l'impression. Bonne histoire en tout cas. Quid le mystère, quoi.
A bientôt sur PA.
Merci pour ton commentaire, il va bien me servir. :) Je garde précieusement tes retours pour une ré-réécriture. ^^
Les noms des personnages passent ou cassent, d'après les retours que j'ai reçus sur d'autres plateformes. Certains adorent. D'autres ont beaucoup de mal avec ce qui ressemble à une tare de la fantasy. Mais ils vont bien avec l'ambiance désirée pour ce roman. Je ne voulais pas qu'ils sonnent comme des noms que n'importe qui pourrait porter sur notre bonne vieille Terre.
Ahsulie se prononce A-ssu-li. J'ai choisi cette graphie selon un vrai nom indien : j'avais besoin de ce rappel, pour des raisons qui appartiennent au domaine du spoil. <_<
Bref, c'est quelque chose qu'on me fera difficilement changer, sauf réflexion bien mûrie après avoir totalement compris les enjeux et la direction artistique du roman, si on peut appeler ça comme ça. :)
Le Quid d'Ahsulie "commence" à manquer lorsqu'elle va de toit en toit, mais cela ne veut pas dire qu'elle est vidée. Je vais voir si une autre formulation fera mieux l'affaire. :)
Le fonctionnement du Quid est complexe, je laisse donc consciemment une zone d'ombre dans ce premier chapitre pour ne pas barber les lecteurs. J'espère que cela ne nuit pas à la compréhension. :x
Nope, le Quid ne peut malheureusement pas guérir (à moins d'être vraiment très fort, très méticuleux et d'avoir des connaissances en béton sur l'anatomie humaine. Pas au niveau de nos héros, du coup) ! Des unités médicales peuvent être appelées si besoin, mais Ahsulie est une tête de mule qui ne dira pas si elle se fait trop mal. Dans un autre contexte, ils y auraient peut-être fait appel.
Elle est bien une étudiante de l'extrême. Tu as les réponses à la plupart de tes questions dans les chapitres qui arrivent (le prochain sort ce soir si je me dépêche !). :D
La relation entre Ahsulie est Nasha est tellement simple qu'elle en devient compliquée : ils fonctionnent si bien et si naturellement ensemble qu'ils n'ont pour l'instant pas ressenti le besoin de demander autre chose de l'autre.
J'ai besoin de cette relation presque naïve pour les faire ressortir sur le monde qui les entoure. De cette façon, je pourrai la faire basculer lorsque leur environnement le forcera.
Très bon point ! Je risque de faire des découpes en milieu de chapitre pour les prochaines fois. Ce sera aussi plus facile pour les commentateurs, vu le temps qu'une critique peut prendre.
Merci encore pour ton commentaire !
A bientôt.
Les points que je corrigerai si j'étais toi :
- Ses jambes brûlaient douloureusement ==> la brûlaient ? je trouve que ça sonne bizarre comme ça
- Il avait appris à décoder ses émotions des années de cela ==> est-ce qu'il manque un verbe ? [il y avait] des années de cela ? mais du coup la formulation n'est pas très jolie, peut-être "depuis des années" ou "durant toutes ces années" ?
- Son meilleur ami lui tenait lieu d’ange gardien personnel ==> c'est peut-être expliqué après mais là on ne comprend pas pourquoi elle estime que c'est son ange gardien, je trouve que ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.
- Elle ne pouvait pas imiter Nasha et sauter du haut de l’immeuble sans avoir la peur de se briser les os. ==> sans avoir peur plutôt ? ou sans susciter la peur ?
- Le musicien s’insurgea, mais elle l’ignora, déjà loin. Elle se serait excusée en temps normal, mais ==> un peu trop de "mais" (c'est une remarque globale pour tout le chapitre, tu utilises beaucoup cette tournure de phrase)
- elle la balayai d’un revers ==> balaya
- toucha le criminel en plein ventre et le promena sur quelques mètres. Il chancela. C’était le moment ou jamais !
Ahsulie concentra son Quid sur le dallage. Il se modela en un tentacule de pierre, qui s’enroula autour de la cheville du criminel. ==> répétition de criminel
- Il tira d’un coup sec et le tout éclata. ==> je trouve qu'il y a beaucoup de phrases construites en "il fit ceci et il fit cela". Pour celle-là par exemple, tu pourrais remplacer le "et" par un point-virgule pour changer un peu
- Avec cette idée en tête, Ahsulie se jeta sur le criminel de façon à ce que son torse lui bloque la vue, les jambes enroulées autour de son cou. ==> pas hyper clair, j'ai eu du mal à me représenter ça
- au sol qui le fit basculer en avant. Le dos d’Ahsulie rencontra durement le sol. ==> répétition de sol
- les menottes au poignet. ==> les menottes aux poignets ou la menotte au poignet, non ?
- tandis que trois gendarmes prirent sa place pour clouer son adversaire au sol. ==> prenaient
- un gendarme me tendit deux billes dorées ==> lui tendit
- elle aurait voulu découvrir un nouveau mécanisme aux effets similaires. ==> pourquoi ? elle a des infos comme quoi autre chose existe ? je trouve que c'est un sentiment intéressant mais il gagnerait à être plus expliqué
- Elle fredonna à la négative ==> ça me parait bizarre qu'elle se mettre à chanter, et je trouve la formulation étrange
- toujours un malaise lorsqu’elle rentrait à la maison. Ce n’était pas la faute de ses parents, ils avaient toujours été parfaits [...] les murs toujours peints ==> répétition de toujours
- un pansement n’aurait jamais tenu ==> la précision est inutile
- Nasha la regarda faire, une vague inquiétude grandissant à l’intérieur de lui. Elle agissait de façon étrange depuis qu’ils étaient là. Elle était plus angoissée et la distance qu’elle prenait avec sa mère le surprenait. Elle ne lui disait pas tout. ==> très bizarre de switcher du point de vue de Nasha tout à coup ! ça m'a surpris, je ne sais pas si c'est voulu
- Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ==> pourquoi ?? etje suis pas fan de l'utilisation du "on" dans la narration (on le retrouve aussi deux phrases plus loin)
- Nasha se décolla du mur sur lequel il s’était adossé ==> on sait déjà qu'il était adosse contre le mur, ça fait un peu redite
- reconnu Ahsulie tout de même. ==> reconnut
- Tu n’aimes pas rester chez toi ? chuchota-t-il. ==> c'est étrange, si c'est son meilleur il doit déjà l'avoir remarqué depuis un moment puisque ça fait 3 ans qu'ils font leurs études et j'ai l'impression que son malaise vis a vis de chez elle n'est pas récent
- pour me soutenir ==> la soutenir
Mes phrases préférées
* Pire : sa cible prenait de l’avance.
* Des musiciens obstruaient la voie, occupés à souffler dans leurs cuivres et à frapper leurs percussions. Des confettis jonchaient le bitume et pleuvaient sur la foule tandis que des enfants soufflaient des bulles de savons.
* – Bottons-lui les fesses, grogna-t-elle. Qu’on en finisse.
* lui apprit-il du ton calculé qu’il utilisait pour l’amadouer.
* Elle détestait le sentiment de nostalgie, qui lui donnait la sensation d’être piégée, presque prise de claustrophobie. ==> j'aurais quand même mis "ce sentiment" au lieu de "le sentiment"
* sourire aux lèvres auquel il manquait parfois des dents,
Commentaire global
La description du combat est très bien ! On comprend toutes les actions et ce n'est pas laborieux, bravo car je trouve que c'est pas les parties les plus faciles à écrire
Le Quid (en tout cas son fonctionnement) est bien amené, justement à travers le combat. Même si on ne sait pas encore exactement ce que sait et toute l'étendue de ses effets, on comprend rapidement à quoi il peut servir. Par contre il manque pour moi une info : est-ce que tout le monde peut faire ce que Nasha et Ahsulie sont capables de faire ou est-ce dû à leur statut d'inquisiteur ?
Je trouve que le monde et les personnages sont bien amenés, en revanche je ne suis pas sûre que ce premier chapitre donne hyper envie de lire la suite. Tu ne laisse à mon goût pas assez de choses en suspens : le criminel est attrapé, les pierres qu'il avait volées n'ont pas d'intérêt. Je n'attends rien de la suite, à part de savoir pourquoi Ahsulie ne veut pas rester chez elle et encore, je pressens que ça a un lien avec la photo de "l'adolescent". Est-ce que c'est son grand frère qui serait mort ? Si c'était le cas, l'expliciter plus clairement donnerait peut-être plus envie d'en savoir plus, surtout si l'héroïne ne connait pas les circonstances de sa mort, ou si il y a un criminel derrière le coup (je suis peut-être très loin de la vérité, mais c'est la seule piste que tu pourrais creuser je pense). Ou alors, en dire plus sur ce qu'Ahsulie cherchait qui serait lié au Quid et qui ne serait pas une pierre. J'espère que j'arrives à me faire comprendre ^^
Sinon, j'ai bien aimé ce que tu as écris. Je suis partante pour lire la suite si tu me jures que l'amitié entre Nasha et Ahsulie ne termine pas en romance, parce que je suis vraiment très allergique au concept d'ami d'enfance/meilleur ami qui devient l'amoureux ;)
Merci beaucoup pour tes remarques très pertinentes ! Je n'en discute aucune : je suis plutôt d'accord avec elles. Tu as d'ailleurs vu quelques artéfacts de première personne que j'ai mal enlevés lors de ma réécriture, oups. :')
La photo de l'adolescent et la pierre manquent d'explications de façon voulue (cela ne devrait pas être révélé maintenant dans l'intrigue). Mais si c'est choquant pour toi, alors il vaut peut-être mieux que je reformule tout ça.
Le premier chapitre m'a un peu servi de pilote parsemé de graines de noeuds d'intrigue, mais c'est très problématique s'il se suffit tellement à lui-même qu'il ne donne pas envie de lire la suite. Je vais me pencher dessus !
Si tu arrives à passer outre la relation grandissante d'Ahsulie et Nasha (pensée pour être de plus en plus juste et non pas de plus en plus autre chose, si ça fait sens), j'espère que la suite de l'histoire te plaira !
Je te rassure, je l'avais quand même mise dans ma pile d'histoires à lire ;) eh bien je suis curieuse alors de voir comment tu vas amener l'évolution de leur relation !