Cette nuit elle est venue me voir
Et m'a tenu compagnie pendant des heures
A la lueur de la lune
Nous avons discuté
Elle me répétait sans cesse
Les idées noirs
Les idées illuminées
Les idées grises
Tout s'emmêlait à mesure que ses mots coulaient
Des immages floues
Des mélodies fredonnées
Des histoires murmurées.
Mes pensées tourbillonnent
Ses affirmations ne sont que charades
Et je passe des heures à méditer
A éspérer qu'elle se taise
Et laisse morphé me visiter.
Mais elle est ma meilleure amie
Et pour toujours elle sera l'interminable insomnie.
Juste deux petites bricoles au fil de la lecture :
"A la lueur de la lune" > À ?
"Et laisse morphé me visiter." > Morphée
Encore un poème qui m'a beaucoup plu. =) J'ai apprécié ce mystère qu'il sait conserver, jusqu'à la dernière ligne, sur l'identité de ce "Elle" - l'insomnie personnifiée. Et c'est un bel angle d'attaque, que celui de la conversation avec cette "amie" de longue date qu'est l'insomnie, à laquelle on s'attache paradoxalement - dans un genre d'amour/haine. On préférerait ne pas la subir, mais puisqu'elle est là, alors fatalement s'installe comme une relation, un dialogue fataliste. On sent bien au passage le tourbillon des pensées à travers la rythmique de ton texte, qui se déroule comme un flot.
Au plaisir !
Je te souhaite une bonne continuation !