Chapitre XXXVIII : Terre d'accueil

Notes de l’auteur : Vous voici enfin au dernier chapitre ! Il y a un épilogue après celui-là, mais je vais remercie de m'avoir suivie jusqu'ici !
Je re-précise, au cas où : Ce roman est protégé et non pas seulement par le copyright sur Plume d'Argent. J'ai bénéficié d'un service en ligne pour ne pas qu'on me le vole/plagie.

Evannah et Axen longèrent la rivière pour atteindre les Montagnes des Eaux Soyeuses. Des ruisseaux naissaient sur leurs flancs bleu pâle et rejoignaient les bosquets. Des gazelles au pelage vert allèrent à leur rencontre pour réclamer des caresses. La jeune fille effleura leurs huit cornes en spirale et leur donna des fruits. Reconnaissantes, les créatures s’inclinèrent et sautèrent des pentes pour courir sur les nuages. Leur galop provoqua la pluie, phénomène qu’Evannah n’avait jamais connu depuis qu’elle était arrivée dans Sérannévya.

Axen la mena vers une vallée florissante. Ils étaient venus pour explorer des cavernes sombres et humides, comme Evannah l’avait demandé. Des eaux dorées se réfugiaient dans les grottes. Armé d’une fleur de lumière, Axen entra en serrant fort la main de son amie pour qu’elle ne soit pas emportée par le courant. L'étroit tunnel s’étendait sur plusieurs mètres pour ensuite s’ouvrir vers d’immenses cavités. La lampe éclaira les parois et dévoila de nombreuses stalactites et stalagmites. De petites pierres étaient incrustées dans le sol et se noyaient dans l’eau qui était terne, malgré sa dorure.

- Peu de personnes viennent ici, expliqua Axen une fois sorti des ruisseaux. Il ne fait jamais trop chaud pour s’y abriter et les fénékos aiment s’allonger au soleil. C’est un lieu idéal si tu cherches la tranquillité. Même les animaux nocturnes ne te dérangeront pas.

L’écho confirma ses paroles. Evannah étudia les cavernes, sa main caressant les parois.

- On pourrait y bâtir une grande ville dans ces environs, suggéra-t-elle. Des fénékos sauraient construire des maisons dans la pierre, non ?

- Oui, mais ils sont trop attachés à la nature. Ils n’oseraient pas défigurer Sérannévya. Mais ces grottes n’ont rien d’exceptionnel et on pourrait effectivement ériger quelques bâtisses pour des loisirs. Des ateliers artistiques, par exemple !

- Bonne idée ! Je suis sûre que ça plaira à tous !

Puis, sur ton plus sérieux, elle ajouta :

- Dommage que les autres peuples ne pourront pas en profiter. Sérannévya serait un jardin de paix pour tous.

- Je ne peux pas ouvrir les portes à tout le monde. Le jardin finirait par être piétiné.

- Même pas à ceux qui cherchent un refuge ?

- Je ne vais pas accueillir toute la misère de l'Arbre des Mondes ! répondit Axan en riant.

Mais il se reprit devant l’air pensif d’Evannah.

- Quelque chose te tracasse ? Demanda-t-il. Tu veux inviter des amis dans Sérannévya, c’est ça ? Si c’est le cas, sache qu’ils devront abandonner leur ancienne vie. On est heureux ici, mais parfois, le dehors peut manquer à ceux qui l’ont toujours connu.

- Rien ne me manque à part… oui, des amis. Mais Axen, je ne suis pas venue pour vivre dans Sérannévya. Je suis venue pour une raison très particulière.

- Et quelle est cette raison ?

Malgré le parfum des fleurs, Evannah percevait une once d’inquiétude dans sa voix. Ou même, de blessure.

- Alérian espérait découvrir Sérannévya pour prouver son existence, mais surtout pour y amener les nilédias. Après avoir parlé à Nalirym, j'ai décidé de reprendre son projet en mains. Et, c'est pour ça que je suis ici.

Axen s'assit sur un rocher, songeur.

- Evannah, je ne désire faire entrer personne. Tu as été un hasard que j'ai accepté, car nous avons vécu les mêmes épreuves. Je ne veux pas faire de Sérannévya un refuge pour les malheureux. Etarien l'a conçu pour que ses parents soient réunis et en paix. Il ne souhaitait que nous, même si Sérannévya devait donner naissance à d'autres âmes et se peupler.

- Mais Etarien, ta femme et toi étiez des exilés comme les nilédias. Vous étiez à la recherche d'un refuge et vous l'avez trouvé. Les nilédias n'attendent que ça.

- Les enfants de l'obscurité sont bien là où ils sont. Dans un endroit sombre, à l'abri des canidés de pierre et de toute intrusion.

- Tu sais comme moi qu'ils devront fuir toute leur vie. Un jour, les yotoras les trouveront et les chasseront. Les nilédias seront forcés de quitter leur cité. L'histoire d'Ixarian se répétera. Les exilés n’ont leur place nulle part, Axen.

- Evannah, les exilés sont des monstres, des hors-la-loi et des meurtriers. Leur bannissement est mérité.

- Oui, leur bannissement est mérité. Beaucoup d'entre eux ont été voleurs et tueurs, mais ils ont compris la leçon. Les nilédias m'ont accueillie et m'ont soignée. Ma chère Lyzel a grandi parmi eux après la destruction de Camoren...

- Mais penses-tu vraiment que tous ont compris que leurs actes étaient mauvais ? Tu es tombée sur de bonnes personnes, Evannah. Certaines n'auraient pas hésité à te tuer. Ta bien-aimée a sans doute eu beaucoup de mésaventures à Terlana. Non, je refuse de laisser entrer de tels gens.

- Sérannévya nous fait oublier toutes nos peines et chasse la haine. Tu sais qu'il n'y aura pas de meurtres, ni de viols. Quant au vol, il n'existe pas puisque tous les biens reviennent à tous. Qu'est-ce qui t'empêche de les amener, alors ?

- Je ne veux pas que le monde de mon fils soit souillé par la présence de criminels.

Axen se leva et quitta les cavernes. Il pressa le pas, mais Evannah, qui n'avait pas dit son dernier mot, le rattrapa.

- Ils ne tueront plus, répéta-t-elle. Ce monde anéantira la colère qui les ronge.

- Ils ont commis des actes odieux, rétorqua Axen qui continuait de marcher, ils ont détruit des vies comme la Mère Rose a détruit la nôtre.

- C'est faux. Tu as su te reconstruire et tu peux bâtir des choses encore plus grandes.

- Je n'ai pas besoin de faire de choses plus grandes. Je veux que ce monde et moi-même vivions en paix. Qu'est-ce que je peux apporter à l'Arbre des Mondes ?

Axen s'arrêta. Ils étaient désormais parmi les roses violettes.

- Un jardin, répondit Evannah. Un monde de lumière et d'obscurité. Un monde que les Gardiens Brumeux ont détruit, mais qui ressuscitera entre tes mains.

- Un nouveau Jardin du Chaos, donc ? Je ne veux pas que Sérannévya subisse le même sort.

- Handor a fait le mauvais choix en désirant étendre Camoren, peu importe quelles étaient ses motivations. Tu peux donner un autre avenir à Sérannévya, faire d'elle une terre d'accueil.

Axen monta sur le socle et s'assit. Evannah le rejoignit aussitôt. Un silence régna entre eux deux et seul le bruissement des tiges sous le vent s'exprimait.

- Tu ne peux pas vivre éternellement caché, l'avertit la jeune humaine. Tu le sais depuis le début. Sérannévya sera découverte, mais elle ne sera pas ouverte à tous.

- Je le sais. Et je crains ce jour où des étrangers apparaîtront, malgré la barrière, pour m'imposer leurs lois et détruire ce que mon fils a construit.

- Tu ne seras pas seul. Tu ne l'as jamais été. Ixarian ne mettra pas les pieds ici, mais Sérannévya prouvera son existence. Axen, tu ne dois pas accueillir toute la misère de Synoradel, mais ces nilédias ont besoin de toi.

- Ils ont eu ce qu'ils méritaient. Je ne vois pas pourquoi je devrais leur faire du bien.

- Ils ont été bons avec mes amis et moi.

- Dans ce cas, qu'est-ce qui les a poussés à commettre des atrocités ? Pourquoi est-ce que certaines personnes ont voulu tuer ma famille ? Pourquoi d'autres m'ont-elles trahi ?

- Parce qu'ils ont eu peur. Peur de vous ou de ce qui aurait pu arriver si on avait découvert qu'ils cachaient des fugitifs. Ces nilédias ont tué parce qu'ils ont vécu dans la haine, parce qu'on leur a fait du mal. Leur monde natal, ils n’avaient pas leur place. Leur peuple les ont malmenés et les ont poussés vers la folie. S'ils viennent dans Sérannévya, ils seront en paix et la passeront aux générations suivantes. Axen, tu sais que toi et moi avons pensé à faire couler le sang dans le but de nous débarrasser de ces souffrances. Tout le monde y pense.

Axen resta silencieux, troublé par les paroles d'Evannah.

- Mes parents voulaient tuer Etarien, car ils avaient peur et ne supportaient pas cette situation, raconta-t-il, songeur. J'ai voulu tuer ce frère des arachnides qui nous avait trahis, terrifié d'être découvert et épuisé de fuir. Ma femme s'était disputée avec une coureuse des mondes qui avait reproché notre choix et l'avait menacée de l'étrangler, blessée par ses mots. Toi, tu as poignardé ce garçon, car tu étais harcelée. Oui, nous en avons tous envie. Mais qui est capable de le faire ? Ceux qui ont cédé sous ces émotions, ceux qui ont un passé lourd à porter, ceux qui, au final, sont nés exilés. Ceux qui ont été emportés par la folie. Mais d’où vient la folie, Evannah ?

- La folie naît du mal et de la souffrance. Axen, je ne pardonnerai sans doute jamais ceux qui m’ont harcelée. Peu-être qu’un jour, oui… Brisons ce cercle de la haine.

Le souffle du vent lui répondit et forma des cercles dans les étangs.

- Etarien a vécu hors de son monde, continua Evannah. Il a grandi dans la diversité et a accepté leurs coutumes, leur culture avec plaisir. Il a beaucoup appris d'eux et c'est grâce aux autres races, grâce aux épreuves qu'il a traversées que Sérannévya est tel qu'il est. Même après l'éclosion du Dragon, il continue d'ouvrir son cœur aux étrangers. Etarien m'a accueillie ici, malgré la barrière, et m'a montré son œuvre. Certains actes sont impardonnables, mais sont évitables que si les individus vivent avec une âme sans blessure.

Axen quitta le socle et invita Evannah à le suivre. Intriguée, elle allait lui demander où ils allaient, mais elle eut vite sa réponse. Ils montèrent les marches de la tour et arrivèrent dans la chambre d'Axen, là où Evannah s'était réveillée pour la première fois. Son ami ouvrit un des tiroirs du bureau et sortit le loup.

- J'avais peur de devoir m'en servir un jour, confessa-t-il en manipulant l'objet. Je ne voulais pas que tu partes. J'ai hésité plusieurs fois à le détruire, puis finalement, j'y ai renoncé. Je n'ai pas le droit de te garder prisonnière ici. Tu fais partie de Sérannévya, mais tu peux le quitter.

Axen lui prit la main et descendit les escaliers. Ils revinrent dans les cavernes et Evannah le fixa, incrédule.

- Tu as raison, admit-il. Les exilés ne seront jamais en paix et les mondes alimenteront leur haine, encore et encore. Et cette haine les mènera à commettre des horreurs. Ils peuvent entrer dans Sérannévya. Je veux que tu tiennes cette promesse.

Evannah sauta dans ses bras, les larmes débordantes d'euphorie. Axen mit fin à ses mercis en la repoussant avec douceur. Il porta le loup devant ses yeux. Les deux orifices s'illuminèrent et un portail s'ouvrit entre Sérannévya et Ibyulis. Evannah s'avança lentement et se plaça entre les deux mondes. Des murmures s'élevèrent de l'autre côté et se transformèrent en éclat de surprise et de joie. De puissants bras, qu'elle identifia comme ceux de Saphir, l'enlacèrent jusqu'à l'étouffer.

- Evannah ! s'exclama le yotora, affolé. Nous avons tellement eu peur ! Nous avons pensé que tu t'étais perdue dans l'espace ! Quelle frayeur !

- Je ne l'ai jamais vu comme ça, dit Iuka alors que Foudre Bleue bondissait autour d'eux en jubilant. J'ai dû me retenir de ne pas lui en coller une, car je ne supportais plus de l'entendre gémir. Je suis soulagée aussi. Je ne le crois pas ! Sérannévya !

Saphir le lâcha et Evannah serra Iuka dans ses bras. Puis elle caressa le lépokyr qui l'attaqua de coups de langue.

Evannah se tourna vers les nilédias et demanda le silence.

- Exilés de Nuxtimos, Axen vous offre une nouvelle maison ! annonça-t-elle, d'un ton solennel.

Les voix des bannis explosèrent de joie. Mais malgré tout, la jeune fille perçut de la méfiance chez certains.

- Sérannévya vous accueille dans ses grottes sombres et vous promet une vie de paix !

Axen apparut à ses côtés et déclara :

- Vous êtes les bienvenus, enfants de l'obscurité !

Sa présence chassa tous les soupçons et la liesse se propagea dans les cavernes de Garyon. Axen et Evannah s'écartèrent. Les premiers nilédias avancèrent d'un pas timide vers le portail et le franchirent avec plus d'assurance. Les autres les suivirent en toute confiance et, bientôt, le village se vida. Il ne restait plus que Saphir, Iuka et Foudre Bleue.

Le cœur de la jeune humaine se gonfla de tristesse, sentiment qu'elle avait oublié durant son séjour et qui revint brutalement à la charge.

- Est-ce que vous allez...

- Il le faut, la coupa Iuka avec douceur. Nous avons un monde et des devoirs.

- Mais Saphir, vous ne pouvez plus y retourner !

- Ne t'en fais pas pour moi, la rassura le yotora, je ne souhaite pas vivre dans Sérannévya. Une vie de repos, ce n'est pas fait pour moi. J'ai été entraîné pour explorer Synoradel, pour braver des dangers et me battre contre les plus mauvaises créatures. Axen devrait nous ouvrir un portail vers un autre monde.

Ils franchirent ensemble le passage qui se referma derrière eux et le fénékos en forma un second. Evannah essaya ses larmes et étreignit Saphir et Iuka.

- Vous allez me manquer, dit-elle. Je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que vous avez fait pour moi.

- Il n'y a que toi qui mérites tant de remerciements, répondit le yotora. Adieu, Evannah.

Evannah leur dit au revoir pour la dernière fois et ses amis quittèrent Sérannévya. Depuis l'autre monde, elle aperçut leur visage souriant qui disparut dans le décor de Sérannévya. La main réconfortante d'Axen empoigna son épaule et l'invita à se tourner vers les nilédias. La fleur lumineuse lui permit de voir les exilés explorer ces grottes. Les plus jeunes s'amusaient déjà à grimper sur les parois rugueuses et à sauter dans les flaques d'eau. Les architectes réfléchissaient à des projets de construction. Evannah croisa les regards de Cyluua et de Meïlaa qui lui souriaient.

- Laissons-les s'installer, proposa Axen en lui prenant la main et en l'emmenant à l'extérieur.

Quelques jours plus tard, les fénékos ailés allèrent timidement les accueillir. Ils comprirent leur présence ici et, malgré les questions qui se posaient, acceptèrent les nouveaux venus. Les nilédias visitèrent Sérannévya et s'arrêtèrent dans le jardin, les yeux bandés et l’œil sur la poitrine contemplant chaque fleur. Meïlaa s’approcha d’Evannah qui était assise au pied de la statue.

- C’est comme si tout ce que j’avais vécu n’était qu’un mauvais rêve, dit-elle, émerveillée par ses propres pensées. J’ai l’impression que j’ai mis fin à ma vie en entrant dans ce monde et d’avoir franchi un jardin où les âmes brillent dans la paix pour l’éternité.

- Ma vie d’avant est rêve que je ne voudrais pas oublier, répondit la jeune fille. Elle m’a permise d’ouvrir de nouvelles portes.

- Et vous, alors ? Vous n’avez donc pas trouvé comment réguler vos Nebulas ?

- Non, mais je pense que c’est mieux ainsi.

Meïla tourna la tête vers elle. Malgré son bandeau, Evannah sentit la surprise qui émanait d’elle.

- Les yotoras pensent que les Nebulas nous amènent à faire de grandes choses, qu’elles ont scellé notre destin, cita-t-elle. C’est stupide de parler de destin quand on construit l’avenir, mais je pense qu’il y a une part de vérité dans ces croyances.

Axen apparut et s’installa sur le piédestal, aux côtés de son amie.

- Nos Nebulas nous ont permis de réaliser les rêves de personnes qui nous étaient chères, dit-il.

- Pas seulement, répondit Evannah. Elles nous ont permis de créer un monde pour les autres qui souhaitent un nouveau départ. Sérannévya est la toile dont chaque race est l’artiste.

Tous trois regardèrent les nilédias et les fénékos qui s’étaient posés dans le jardin. Evannah entama sa chanson Terre de saisons, entendue pour la première fois au cabaret de Nalirym.

Sérannévya chanterait cet hymne jusqu’à ce que l’Arbre Synoradel meure.

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Alice_Lath
Posté le 29/10/2020
"- La folie naît du mal et de la souffrance. Axen, je ne pardonnerai sans doute jamais ceux qui m’ont harcelée. Peu-être qu’un jour, oui… Brisons ce cercle de la haine." -> Et c'est ainsi que se construit le cycle de la haine haha, jsp pourquoi j'ai entendu la voix de Pain
Aloooors, plus que l'épilogue, du coup haha ! Déjà, je dois dire que j'aime beaucoup cette fin. C'est vraiment la conclusion que j'espérais, avec ce côté doux-amer et qui dans le même temps se tourne vers l'avenir
Juste un point qui m'a posé un peu problème. A partir du moment où Axen ouvre le portail jusqu'au passage où les architectes nilédias arrivent dans la grotte, c'est super flou. Je ne comprenais pas qui faisait quoi et à quel endroit haha, avec les téléportations, je pense que tu devrais y aller plus en douceur pour que nous autres lecteurs puissions nous habituer aux changements haha
DraikoPinpix
Posté le 29/10/2020
Heureuse que la fin plaise :)
En effet, j'ai un peu pensé à Naruto aussi avec ces histoires de cycle de haine XDD
Bon, cette fin restera la même mais changera au niveau des raisons et des arguments.
Xanne
Posté le 28/10/2020
Hey!

J'ai cru comprendre que tu allais bientôt archiver ton histoire, donc je voulais juste te faire part d'une petite remarque qui me trotte en tête depuis quelques temps. Je crois que tu avais dit que les dialogues allaient être modifiés dans certains chapitre, je ne sais pas si c'est le cas pour celui-ci?

L'échange entre Axen et Evannah me paraît un peu désordonné, je n'arrive pas à trouver un lien d'argumentation logique dans leur discussion (ou alors je ne cherche pas au bon endroit?)

Ce que je veux dire, c'est que je ne comprends pas ce qui a fini par convaincre Axen d'ouvrir le monde de son fils aux autres. Il dit "Les exilés ne seront jamais en paix et les mondes alimenteront leur haine, encore et encore. Et cette haine les mènera à commettre des horreurs. Ils peuvent entrer dans Sérannévya." Mais justement, en quoi rajouter un monde, aussi beau et apaisant soit-il, va garantir la paix et non une répétition des événements?

Je cherche souvent une explication logique, ça peut exaspérer. J'aime bien me dire "ok, il change d'avis parce que machin et c'est cohérent". Ici, je n'ai pas vraiment ce sentiment. J'espère ne pas être trop pénible dans mes remarques...
*va se cacher sous la table en réfléchissant à une histoire de queue pour détendre l'atmosphère*
^^
DraikoPinpix
Posté le 29/10/2020
L'idée est surtout que Sérannévya a le pouvoir d'apaiser la haine et la colère. Et Evannah explique que c'est surtout ces deux sentiments qui poussent à tuer, à perpétuer un cycle sans fin de tueries. Du coup, en rentrant dans Sérannévya, les exilés ne commettront plus d'horreur, étant donné les puissants pouvoirs du monde. Sérannévya est une utopie, disons les choses clairement.
Encore une fois, je n'ai pas été claire. ^^' Le dialogue va être modifié car les raisons et les arguments ne seront plus les mêmes, en fait.
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