Chapitre XXXVII : L'éclosion d'un monde

Le lendemain, Evannah se réveilla dans la tour d'Axen. Sa découverte de Sérannévya semblait être un rêve. Mais elle savait que tout était réel. Peut-être trop beau pour être vrai, mais bien réel. Elle se demandait si Camoren avait connu une pareille harmonie lors de ses premiers jours.

Axen apparut avec une coupe de fruits, le sourire aux lèvres. Il le déposa sur la couette et attendit qu'Evannah se servit pour lui confier :

- Les fénékos de Sérannévya se posent beaucoup de questions sur toi, mais ils t'apprécient.

Evannah avala le reste du premier fruit qu'elle venait de manger. Elle s'essuya la bouche avec sa manche et répondit :

- Et moi, je me pose beaucoup de questions sur toi.

- Je te promets d'y répondre.

- Est-ce qu'ils savent ce que tu as vécu ? Comment est né Sérannévya ?

Evannah se servit une seconde fois. Axen prit le récipient et le posa sur le bureau. Il saisit les dessins qui recouvraient toute la surface.

- J'en dévoile très peu sur moi, avoua-t-il. Non pas par honte, mais parce que personne n'ose savoir quelle était ma vie avant Sérannévya. Pour beaucoup, elle ressemble à un immense désert de ronces. Malgré la douleur de mon passé, je chérie chaque moment que j'ai eu avec Aelyen et Etarien. Nos épreuves ont bâti Sérannévya telle qu'elle est. Quant à sa naissance, tout le monde le sait. C'est une histoire qui perdure.

Axen se plongea dans ses souvenirs de papier. Lorsqu'il se rappela qu'Evannah était présente, cette dernière lui demanda où elle pouvait se laver. Il la mena vers la rivière où il n'y avait personne. Une fois qu'elle eut terminé, elle ne trouva pas le fénékos derrière les arbres où étaient posés ses vêtements. Elle le chercha des yeux et le trouva un peu plus loin, près de la statue. Il la remarqua mais ne la regarda pas.

- Je serai à jamais impressionné, dit-il plus à soi-même qu'à la jeune fille. Etarien avait un pouvoir qui égalait la puissance des Gardiens Brumeux. Je n'aurais jamais cru qu'un simple couple de Nébuliens tel que nous puisse donner naissance à un tel être. Malgré sa particularité, je l'ai regardé comme un enfant normal. J'ai vécu avec lui comme si tout ceci ne serait jamais arrivé, même si les péripéties nous rappelaient sa nature.

- Et quelle a été ta réaction quand il est venu au monde ? demanda Evannah.

- Quand Etarien est né, j'étais persuadé qu'il était un Enfant de Lumière et de Cristal. Son pelage était d'un blanc pur et ses iris argentés, presque inexistants. Mais notre médecin a détecté quelque chose d'anormal dans son cœur, comme si un autre être se développait en lui. Après des analyses, il nous a appris que notre fils était un Démiurge.

Axen s'avança vers le socle, suivi d'Evannah. Il s'y assit, perdu dans une autre vie.

- On est dans le déni, quand ça arrive, continua-t-il. Un Enfant-Cristal est une perle rare. Mais un Démiurge… c'est un trésor disparu, une légende qui surgit des ères anciennes et qui rappelle les pires histoires de Synoradel. Nous ne voulions pas qu'on l'arrache à nous. Malgré tout, nous désirions offrir une vie normale à notre fils.

Le fénékos fit une pause, le temps d'une courte réflexion.

- Mais une personne ne peut avoir de vie normale quand elle est née extraordinaire. C'était très naïf de notre part. Nos proches nous ont promis de garder secrète la particularité de notre fils, mais notre médecin nous a trahis.

« Nous savions ce que la Mère Rose allait faire d'un Démiurge. Les Veilleurs allaient nous arracher notre enfant, l'élever parmi le Conseil draconique et attendre l'éclosion du Dragon qui dormait dans son cœur. Etarien n'aurait plus eu de contact avec nous, ni avec le reste du peuple. Son esprit devait être influencé par les Dragons et il devait être totalement dévoué au Conseil draconique. Depuis le Jardin du Chaos, la Mère et les Quatre Sœurs craignent une autre utopie rebelle et ont imposé ces règles.

« Aelyen et moi étions effondrés. Nous ne voulions en aucun cas voir Etarien entre les griffes du Conseil. Mes parents m'ont suggéré de le tuer. Horrifié, j'ai refusé et j'ai déclaré que nous devons nous séparer si Etarien doit vivre. On s'était alors disputés. Ils m'ont dit que notre fils disparaîtrait un jour ou l'autre à cause du Dragon. On le savait, mais Aelyen et moi ne supportions pas de le rencontrer plus tard en tant qu'inconnu. Vivre sans savoir d'où il venait, sans savoir qui étaient ses parents serait affreux pour lui. La nuit, Aelyen et moi avions pris une décision : s'enfuir de la Mère Rose et chercher refuge ailleurs. Une fois que le Dragon se réveillerait, nous rejoindrions le monde de notre fils.

- J'imagine que Sérannévya n'aurait pas eu cette apparence-là, constata Evannah. Un monde sans âme, le reflet d'Ixarian.

- Je connaissais très peu de choses des Démiurges. J'en ai appris tellement en mettant les pieds ici. Notre périple a été les graines qui ont donné naissance à ce jardin.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé, ensuite ?

- Nous nous sommes cachés jusqu'à sortir d'un portail. Nous avons atterri dans les Eaux Rebelles, Illanora, où nous avons été hébergés par un aventurier. À l'abri sur son bateau, il s'est occupé de nous et de notre garçon. Il était un navigateur des mondes et connaissait leur position dans l'Arbre des Mondes. Nous sommes restés dans sa demeure jusqu'à ce qu'Etarien ait appris à marcher. Aelyen était si heureuse de le voir grandir. C'était un garçon si gentil qui aimait rire avec les étrangers. Il adorait dessiner dès son plus jeune âge. Encore aujourd'hui, j'ai des dessins de ses parents, des paysages qu'il apercevait, des créatures qu'il croisait et surtout, d'un monde idéal.

« Nous avons quitté les Eaux Rebelles quand nous avons appris l'arrivée des Protecteurs. Nous avons remercié notre ami qui espérait nous revoir bientôt. Nos cœurs se déchiraient en pensant que ce ne serait jamais le cas. Nous avons vogué sur les mers déchaînées et capricieuses et nous avons manqué plusieurs fois de nous noyer. Heureusement, un portail vagabond nous a sauvés et notre bateau s'est brisé dans les Garennes Sanglantes, Adandris. Les lapins de guerre ne nous ont pas accueillis comme il se doit. Les coureurs des mondes nous ont porté secours et nous ont beaucoup questionnés. Leurs montures s'agitaient en présence d'Etarien et nous avons dû leur dire la vérité. Ils ont longtemps hésité à ce qu'ils allaient faire de nous. Notre présence les inquiétait et nous les mettions en danger.

« Cependant, ils nous ont plus gardés en invités qu'en prisonniers. Etarien s'amusait avec les enfants de son âge. Au début, ils l'appelaient par le nom de sa race. Notre fils a alors posé beaucoup de questions. Nous lui avons tout dit : d'où il venait, quel était son monde et à quelle espèce il appartenait. Quand il nous a demandé pourquoi on était partis, Aelyen et moi avons longtemps hésité à lui dévoiler la vérité. Peut-être était-il trop jeune pour qu'on lui parle de ses capacités ? Non, Etarien était en âge de comprendre ce qui se passait. Il savait que des inconnus nous voulaient du mal. Aelyen et moi lui avons révélé qu'il était un Démiurge, qu'un Dragon habitait dans son cœur et qu'il ne ferait qu'un avec lui. Avec cette créature, il donnera naissance à un monde qui le représentera et qui lui plaira. La première chose qu'il nous a dite à ce sujet, c'était "je souhaite créer un monde où ma famille sera heureuse, où les mauvaises personnes ne pourront pas entrer".

« On a dû fuir une nouvelle fois. Ma femme s'était violemment disputée avec une coureuse des mondes, donc nous sommes vite repartis. Quelques uns ont tout de même espéré qu'on trouve un meilleur refuge. Une troupe nous a guidés vers le portail et nous a demandé où nous désirions aller. Le choix a été difficile et nous avons opté pour Eilémas, l'Horloge de la Joie. En tant qu'utopie, ils nous accueilleraient à bras ouverts. Le seul problème serait le manque de nourriture. Nous avons emmené le plus de provisions possible.

« Comme prévu, les mécaniciens des utopies nous ont laissés quelques jours dans leur monde. Malgré la peur d'être punis par les Dragons, ils ne nous ont pas trahis et ont été tendres avec notre fils. Etarien a monté sur toute sorte de machines et en a appris un peu plus sur les Démiurges et l'histoire de l'Horloge de la Joie. Il était ravi de nous la raconter.

« Durant ce séjour, Etarien développait une forte créativité et se réfugiait dans sa bulle. Les mécaniciens des utopies lui apprenaient quelques bricoles et il savait construire quelques jouets au bout de plusieurs jours. Son plus grand projet était de façonner des ailes et il rêvait de pouvoir voler dans tous les cieux des mondes. Mais nos provisions diminuaient et il était temps de partir. Notre fils voulait tellement rester ici, criant qu'on était enfin en sécurité et heureux, mais nous lui avons fait comprendre que ce n'était pas le cas. Avant notre départ, les Protecteurs et les Veilleurs sont arrivés et ont déclenché la panique dans l'Horloge de la Joie. Dans le chaos, un mécanicien des utopies nous a conduits au portail et nous a poussés dans la Toile Rouge, Fémysis.

« Dans la Toile Rouge, nous avons continué sans croiser de frères ou sœurs des arachnides, que le reste de l'univers appelle humistrans. La raison ? Nous étions apparus en pleine période de grand froid. Nous nous sommes mis à l'abri autant que nous le pouvons. On se blottissait les uns contre les autres durant les nuits glaciales. Malgré nos précautions, Etarien était tombé malade. Le blizzard nous mordait les membres et on craignait de mourir ici. Aelyen se réjouissait que la Mère Rose ne nous aurait jamais si cela devait arriver.

« Un jour, une grosse araignée a bondi sur nous. Un frère des arachnides l'a empêchée de nous dévorer et nous a accueillis chez lui, sans nous poser de questions. Une fois réchauffés, nous avons eu le droit à un interrogatoire. Nous lui avons dit la vérité en précisant que nous sommes des amis de l'Horloge de la Joie. Il n'a pas attendu pour chercher un guérisseur pour Etarien. Notre fils est resté longtemps malade et nous assurait qu'il n'allait pas mourir. Mais le froid sévissait et nos espoirs maigrissaient. Je lui ai raconté des histoires, lu de nombreux livres pour qu'il puisse oublier sa souffrance. Aelyen lui donnait les jouets qu'il avait fabriqués et quelques crayons pour dessiner quand il le pouvait. Je me rappelle qu'il m'avait demandé quel nom choisir pour son monde. Je lui ai dit qu'il pouvait le baptiser comme il le voulait et que c'était à lui seul de le baptiser. Mais Etarien a insisté pour que j'en trouve un. Le premier qui est sorti de mon esprit est Sérannévya. Satisfait, mon fils s'est endormi en me promettant que s'il devait créer un monde, il portait ce nom.

« Quand le grand froid a fondu, Etarien se remettait peu à peu de sa maladie. Mais à peine était-il de nouveau sur pieds que les Protecteurs et les Dragons sont apparus dans la Toile Rouge après qu'un frère des arachnides nous ait dénoncés.

« Nous avons fui vers le prochain portail, mené par notre ami. Nous nous sommes retrouvés dans le Jardin du Chaos, mais nous avons été suivis. Nous avons tenté de les semer grâce à nos Nebulas. Aelyen barrait leurs routes à l'aide de ses pouvoirs d'eau. Nous nous sommes réfugiés dans des cavernes. C'était la dernière fois qu'Etarien verrait sa mère et c'était ma dernière nuit avec elle. Un puissant Veilleur nous a retrouvés et Aelyen l'a attaqué pour nous protéger. Etarien et moi sommes tombés au fond des grottes et j'ai vu les Dragons emporter ma femme sans pouvoir agir.

« Après ces événements, le silence s'est abattu dans les cavernes. Je pleurais la disparition d'Aelyen en sachant où ils allaient l'emmener. Elle s'en est prise à un Dragon et sa sentence était irrévocable. On l'avait envoyée pour Uvrenel. Mon fils avait deviné son sort et était incontrôlable. Nous avons erré dans le Jardin du Chaos, affamés et fatigués. Nous avons espéré l'apparition d'un portail vagabond. Nous avons craint à tout moment le retour de nos ennemis. Etarien était silencieux et sa santé était instable. J'essayais de le rassurer de mon mieux, de le calmer, mais il se plaignait que son cœur allait éclater et que son corps brûlait. Je n'ai pas dormi à cause de ses pleurs et de ses cris de souffrance. Je l'ai serré contre moi durant ces instants de désespoir et je ne l'ai jamais lâché, de peur qu'on me l'enlève aussi. Une nuit, il m'a ordonné de le laisser. J'ai obéi, mais je me tenais encore à ses côtés, tentant en vain de calmer ses crises. Son corps a lui d'une lumière aveuglante et blanche. J'ai compris que le moment était venu, mais je ne l'acceptais pas. Je ne l'ai jamais accepté. J'ai hurlé au Dragon de ne pas tuer mon fils, de s'endormir et d'autres absurdités alors que mes bras brûlaient et mes Nebulas se déchaînaient. Etarien m'a remercié pour ce qu'Aelyen et moi avons fait pour lui et m'a assuré qu'on sera bientôt réunis. Puis, il a disparu dans une explosion de lumière.

« Je suis resté dans les grottes, aveuglé par la clarté et par les larmes. Je ne voulais plus vivre, maintenant que j'avais tout perdu.

- Et pourtant, c'est eux qui avaient perdu.

- Et je ne l'ai compris qu'à l'arrivée des Protecteurs et des Dragons. Alors que j'étais prêt à me livrer pour retrouver ma femme dans Uvrenel, leurs regards m'en ont violemment dissuadé. Ils ne reflétaient que peur et désespoir. Ils avaient échoué. Mais moi, pas encore. Aelyen s'est sacrifiée pour nous et nous nous sommes battus pour que notre fils vive auprès de nous. Or, Etarien n'était pas mort et il m'attendait. Son monde était lui et je devais le rejoindre. J'ai attaqué les Protecteurs, j'ai volé leur loup et je me suis enfui vers d'autres horizons.

« Très longtemps, j'ai vagabondé dans la solitude. Je ne pouvais rien faire, excepté attendre. L'utopie de mon fils naissait et grandissait hors du temps et de l'espace avant qu'une branche se forme et le relie au reste de l'univers. Un jour, des rumeurs d'un nouveau monde ont circulé. Un fruit venait de mûrir sur l'Arbre des Mondes. J'ai revu mon ami navigateur et nous avons cherché ensemble durant des années la position d'Etarien. C'est dans les cieux du Jardin du Chaos que nous l'avons repéré. À l'aide du loup, j'ai ouvert un portail et, avant d'entrer, j'ai fait mes adieux au navigateur en le remerciant pour tout ce qu'il avait fait.

« Le monde d'Etarien était comme sur ses dessins : coloré et doux. Mon cœur s'est imprégné de paix et d'amour pour ne plus jamais connaître la peine et la haine. Le Rex, ce Dragon qui a dormi dans le cœur de mon fils, et l'Intermédiaire m'ont accueilli et m'ont appris que moi seul pouvais mettre les pieds dans Sérannévya. J'ai rencontré les premiers habitants, de jeunes pousses créées par le Cœur et heureux de faire la connaissance de leur grand-père. Plus tard, un Conseil draconique est né et les Gardiens Brumeux ont inspecté les terres pour s'assurer que je ne voulais pas de mal. J'ai réalisé les souhaits d'Etarien : Sérannévya est un monde où nous sommes heureux et où tous ceux qui nous veulent du mal ne peuvent entrer.

Son histoire avait secoué Evannah. Les sanglots l'auraient assaillie si Sérannévya ne possédait pas une telle influence sur ses Nebulas. Le parfum des fleurs chassait la tristesse et accentuait la tentation de le serrer dans ses bras. Axen accepta son étreinte. Ils restèrent ainsi durant des minutes, leurs cœurs battant à l'unisson. Evannah finit par le lâcher et le maître de ces lieux sauta du socle.

Le reste de la journée, qui pourtant commençait tout juste, se déroulait dans le plus grand des calmes. Axen ne lui adressait la parole que pour lui demander si elle voulait manger et pour lui assurer qu'elle pouvait aller dans les endroits qu'il lui avait fait visiter. À son silence, Evannah avait deviné que c'était la première fois qu'il s'était confié. La nuit venue, elle se coucha dans la tour. Le fénékos monta plus tard en prenant garde à ne la pas réveiller. Mais la jeune fille ne dormait pas. Il s'installa à son bureau pour regarder chaque dessin. Evannah se leva et s'approcha. Ensemble, ils contemplèrent chaque souvenir jusqu'à ce que la fatigue se fit sentir.

Evannah ignorait combien de temps s'était écoulé dans Sérannévya. Les fénékos en apprenaient davantage sur elle et l'appréciaient de plus en plus. Axen lui racontait des anecdotes sur son fils et lui faisait découvrir ses livres préférés. Le monde lui offrait des fruits sucrés et des fleurs aux douces odeurs. Elle oublia la raison de sa venue. Quand elle s'en rappela, son enthousiasme s'atténua. Elle eut la désagréable impression d'abuser de la confiance d'Axen et d'avoir construit une amitié dans le but d'accomplir sa mission. Mais des exilés attendaient une terre d'accueil et elle devait lui en parler.

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Alice_Lath
Posté le 29/10/2020
Mais la lumière de ce monde ne risque pas de blesser les nilédias ? Je ne sais plus si ça avait été mentionné quelque part
Et à nouveau, beau passage sur la course-poursuite et sur la création du monde haha, je comprends mieux d'où viennent ces fenekos ailés. J'ai beaucoup aimé lire ce chapitre, je dois dire, il donne un élan à cette fin avec des explications comme je les apprécie. Juste pour le cas Aelyen, c'était pas la pote de Lysdrel ? Ou je confonds encore ? Nan, sa pote, c'était une nilédia. Hahaha, bref, j'accepte on va dire, je laisse ça en hypothèse dans un recoin de ma caboche
DraikoPinpix
Posté le 29/10/2020
T'inquiète, les noms vont changer dans ma nouvelle version, car un peu trop similaires, souvent ^^
Concernant la lumière pour les nilédias, ça, c'est sous-entendu dans le chapitre suivant (des grottes pour les accueillir).
Xanne
Posté le 05/10/2020
Salut Draiko,
il y a longtemps que je voulais te faire part de mes impressions pour ce chapitre, alors me voilà ^^

"Evannah avala le reste du premier fruit qu'elle venait de manger." soit elle mange très vite, soit le fruit est très petit, ou alors je me trompe dans la perception de la rapidité des actions. Si tu précises quel genre de fruit c'est ou quel taille il a, c'est peut-être plus facile à imaginer?

"Axen prit le récipient et le posa sur le bureau." Ah. Evannah n'a pas le droit d'en manger plus?^^ J'imagine que c'est pour fluidifier la transition vers les dessins sur le bureau?

"J'ai vécu avec lui comme si tout ceci ne serait jamais arrivé, même si les péripéties nous rappelaient sa nature." Je ne comprends pas bien la phrase, d'un côté j'ai l'impression qu'Axen voulait que son fils ait une vie "normale" malgré ses pouvoirs, ce qui en soit n'est pas une mauvaise chose, mais d'un autre côté j'ai l'impression qu'Axen essaye d'échapper à sa responsabilité de parent en se voilant la face.

" ses iris argentés, presque inexistants." "inexistants" est peut-être un peu fort, je suppose que tu voulais insister sur leur transparence?

L'histoire d'Etarien est très impressionnante, ton imagination ne possède aucune limite :)
La seule chose qui me dérange un peu, c'est qu'une grande partie de ce chapitre est un monologue. C'est une très belle histoire, mais ça fait presque un peu trop de nouvelles informations pour un roman qui touche à sa fin. Il me semble que l'attaque du dragon sur Aelyen a déjà été évoquée dans un chapitre précédent, ça m'avait fait tiqué d'ailleurs. Un peu en mode "ah tiens, c'est un détail surprenant, je vais le garder en mémoire au cas où il va me servir par la suite". On le retrouve donc ici. S'il y avait plusieurs indices dans ce genre aux fils des chapitres, l'histoire d'Etarien pourrait être une superbe révélation (à mon avis).
Un peu comme si le lecteur pouvait collectionner des pièces de puzzle sans savoir à quoi ressemble l'image entière et que dans ce chapitre, on nous la révèle. On pourrait alors s'amuser à repenser à tous les détails collectionnés au fil de la lecture et avoir l'image complète ici :D
Rien ne t'obliges à le faire (et ça demanderait pas mal de réécriture j'imagine!) mais voilà, c'est une petite suggestion qui me vient là à l'instant.
A plus!
DraikoPinpix
Posté le 05/10/2020
Coucou !
Merci pour tes impressions, je prends tout en compte.
Et en effet, tu as raison, je devrais raconter quelques parcelles de l'histoire d'Etarien au cours du roman. De plus, étant donné les changements que je vais faire, elle pourrait s'imbriquer sans trop de soucis :)
A bientôt !
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