Chapitre VI - Où Hyriel se découvre une vocation (2/3)

Notes de l’auteur : [Version mise à jour le 22/07/22 après les premiers commentaires. Merci pour vos lectures et nous vous souhaitons, à vous qui arrivez, bon chemin du repentir ~]

Comme il avait pris son temps pour reposer ses muscles dans le déplacement, Hyriel arriva au réfectoire en bout de file, prêt à s’attabler. Il fut interrompu sur le seuil : un gardien lui barra le passage. Un frisson le saisit, mais il se rassura en voyant le tabouret que le doigt lui désignait. La lecture de la prière ? Il s’était donc montré assez docile et pieux, au cours de ses premiers jours en tant que 251, pour que les Grands Maîtres lui confiassent la sainte tâche. Ses irrévérences dans le bureau du recteur semblaient estompées. Il béquilla jusqu’au siège. En l’avisant, il y décela l’occasion d’exhiber la dévotion que lui inspirait tout ce repentir ! Son premier préparatif d’une évasion : endormir la méfiance. Une majestueuse chaire l’attendait ! Hyriel s’y installa avec dignité, dos bien droit, regard dirigé loin en face. L’officier lui tendit le missel.

— Au signet rouge. T’auras ta pitance après.

— Bien, Monsieur, dit-il avec un humble hochement de tête et un sourire poli.

L’homme rejoignit ses collègues à table. Hyriel se rendit à la bonne page et parcourut le texte. Sa figure se décomposa au fil des mots. Misère, avait-on vraiment demandé à quelqu’un d’écrire ça ? Et allait-il vraiment le lire ? Oh, après tout… Il jeta un coup d’œil à ses pairs moroses et se dit qu’il pourrait tenter d’égayer leur repas : n’apprenait-on pas mieux quand l’enseignant nous entraînait un peu ? Rien ne l’interdisait, tant que bienséance et respect y étaient, n’est-ce pas ?

Une fois le livre bien ouvert sur ses genoux, Hyriel profita du martèlement de canne autorisant les pensionnaires à manger, pour s’éclaircir la gorge. Il prit le même air pieux qu’arboraient dans son enfance certains villageois à l’église, mains rejointes sur le cœur.

— Je vous rends grâce, ô Seigneur, car votre parole est droite.

Il désigna ce disant le missel, d’un geste à la lenteur calculée, avant de ramener sa main sur sa poitrine, un air transporté au visage. Sa voix vibrante de ferveur porta loin dans la vaste salle. Théa ouvrit une bouche plus ronde qu’un bol, tant les voix d’ordinaire se mouraient à la prière ! Les textes étaient si ennuyeux et compliqués pour elle ! D’habitude, elle n’écoutait que dans l’espoir de saisir au vol, tels des papillons, au moins quelques mots – ceux qu’elle comprenait ou trouvait juste jolis. Aujourd’hui cependant, tout était différent lu par Hyriel ! Quelle ardeur !

— Chacun de mes actes vous est offert. Je ne vivrai que dans le désir de vous plaire…

Ses bras se levèrent haut au-dessus de sa tête et il écarquilla les yeux, laissant la lumière du plafond les pénétrer pour en accentuer la très céleste teinte. Il ajouta, comme embrasé :

— …et de faire honneur à votre gloire !

Théa pouffa derrière sa paume : et en plus il bougeait, ce qu’il était drôle ! Les invitait-il à suivre ? Elle décida de lever elle aussi les bras mais sitôt, sa voisine la retint aux poignets. Théa fit la moue à sentir ses mains ramenées sur ses genoux par Lina. Tant pis : elle sourit benoîtement avant de reprendre son dîner. Tout autour, un silence effaré régnait sur le réfectoire. Fronts froissés et bouches bées accueillaient l’intense prière. Certains gaffes portaient déjà le poing à la matraque.

— Je vous crains, mon Dieu. Je m’en remets à votre justice.

Ses paumes redescendirent se croiser à son cou.

— Délivrez-moi… du péché ! Permettez-moi… de vous consacrer une existence digne de votre Miséricorde, lavée de son orgueil et de son impiété.

Il appuya ces derniers mots, se laissant de plus en plus prendre par son jeu. Il retint de justesse un sourire en imaginant l’impiété et l’orgueil frottés dans les baquets de la buanderie.

Devant le spectacle qu’il donnait, des camarades inattentifs restaient immobiles, vaincus par l’épuisement, nez plongé vers les écuelles. Leurs cuillères vidaient le brouet au rythme d’une mécanique inchangée. Mais d’autres avaient levé la tête, surpris. Quelques téméraires échangèrent des rictus complices derrière une main, un gant mité, une écharpe ou le col précipitamment relevé. Cette complicité cependant, la plupart des pensionnaires ne la partageaient pas : aux quatre coins du réfectoire, on croyait à la sincérité du repentir démonstratif – ou à la démence bigote – qui éclatait là face à tous. On se signait, on murmurait des dévotions, on admirait ce fol avec les mêmes yeux ronds que pour les illuminés qui se livraient en spectacles semblables sur les parvis.

— Vous qui nous corrigez de nos fautes, donnez-moi de me détourner de ce qui entacherait la pureté de mon service.

Sa voix passait de chuchotante à extasiée. Alliant le geste à la parole, il dévia son regard comme par hasard à l’opposé des tables des administrateurs. Un intrépide « Bonne Mère ! » s’éleva tout à coup depuis un des bancs masculins. La frappe hilare d’un poing contre le bois fit rebondir et tinter les gamelles en canon. « En v’là pas un fêlé ! » badina un voisin. Une grappe d’œillades espiègles bifurqua vers Hyriel, qui eut au cœur grande joie de les avoir amusés. C’était au moins ça… Un enfermé brailla un « Noël ! » semi-dément, avant que deux officiers venus près de lui à grandes enjambées ne cognassent au mur en guise de sommation.

Retour au silence. Les gaffes fondirent vers l’allumeur de tout ce trouble, prompts à le châtier. Hyriel joua l’incompréhension et retint son souffle. Ce fut soudain à Berlinier et au vieil aumônier de se dresser. Alors que le Recteur allait encourager la correction qui ramènerait le lecteur à l’humilité – son visage courroucé ne prédisait rien d’autre –, le prêtre l’arrêta d’un geste d’autorité. L’administrateur et le curé se firent ainsi face. Hyriel peina à y croire : l’aumônier… le défendait ? Du moins, il semblait le juger sincère et lui permit de continuer. La main au menton et le regard plissé, tout chez ce vieil homme trahissait le souhait de laisser au 251 une chance, au cas où son emportement mystique fût véritable. Berlinier se rassit, grave. Galvanisé, le lecteur reprit :

— Avec votre bon secours, je veux abandonner tout orgueil, toute vanité, toute convoitise et toute recherche d’estime.

Là encore, il espaça ses mots, les bras écartés comme un prêcheur et le visage transporté par ses paroles, avant de lever les yeux au plafond, les paumes vers le ciel.

Derrière son mur, Estienne ne se remettait pas de la manière dont avait résonné la voix d’Hyriel. La maudite prière en devenait toute autre, colorée, presque enivrée ! Décuplée par l’écho, elle le tenait effaré – à la fois de surprise et de peur pour les réactions qu’allait s’attirer le téméraire lecteur. Le Bon Dieu riait-il en sa compagnie de son odieux portrait en vieillard fustigateur ? Et des recteurs ? Hyriel en tout cas s’amusait, sa voix ne trompait guère Estienne pour l’avoir longuement entendue l’autre soir. Bigre ! Mais qu’en pensait Berlinier ? Celui-ci croyait-il à une véritable extase, qui servirait son récit de redresseur d’âmes, ou fallait-il craindre qu’il sévît prochainement ? Le muet fut tenté de voir un peu du spectacle comme pour y trouver un bout de réponse rassurante.

Estienne se retourna et sortit les yeux de derrière la paroi. Oh, juste les yeux. Cela eut le malheur de tomber au moment où son camarade levait les bras au ciel. Il manqua de pousser un borborygme hilare. Non ! Il ne fallait pas ! Ne pas être puni. Encore moins risquer de faire châtier Hyriel s’il le déconcentrait. Estienne rentra sitôt la tête derrière le mur. La furieuse envie de s’esclaffer lui restait cependant. Oh, boudu con ! Retiens-toi. Ni une ni deux, il pressa le bout de son tuyau contre sa glotte le temps de la tranquilliser. Il se calma. Mais Dieu, que cette vision était réjouissante ! Pour le reste du repas, Estienne en cessa de gratter les peaux de ses mains usées par la décharge du bois et son lot d’échardes. Il dégusta à l’oreille la suite de l’oraison.

— Entendez ma prière, ô Sauveur du monde. Et lors que j’exerce mon être à vous appartenir en parfaite humilité…

Hyriel pencha la tête comme une Madone, mains croisées sur le cœur. Du coin de l’œil, il savoura la palette de réactions à la table de la direction. Certains restaient sidérés, les dents de leur fourchette figées en plein mouvement à la fente de leurs lèvres, les joues gonflées de viande non avalée. Des mâchoires pendouillaient mieux que si ça venait de voir la Vierge.

— …bénissez mon travail, offrande à ceux qui nous nourrissent. Eux qui ne nous laissent pas davantage nous corrompre dans le Mal.

Il tremblota et porta de nouveau une main à sa gorge, comme effrayé par ce Mal – Mal qui s’en mettait justement plein la panse autour de riches plats fumants à l’autre bout du réfectoire.

— Sanctifiez-nous, Seigneur, et sanctifiez vos ministres sur la terre.

Ses bras levés embrassèrent l’assemblée, surtout ses pairs d’infortune, avant qu’il ne les ramenât à ses genoux. Un discret regard vers les administrateurs les lui révéla toujours aussi perdus, à l’exception du recteur. Les autres s’échangeaient des messes-basses derrière leurs serviettes, secouaient la tête ou acquiesçaient. Hyriel s’imagina leurs questions : 251 serait-il fou ? 251 se repentait-il déjà si ouvertement ? 251 se moquait-il ? Et l’écho de démultiplier ses mots – à défaut de pains pour ses amis de galère. Ces voix d’Hyriel étaient impénétrables. Seul Berlinier rongeait son frein, calqué sur l’attitude placide du prêtre, tant il semblait de bon ton en public de suivre, pour l’instant, sa sainte indulgence disposée à croire la dévotion du nouvel enfermé. Hyriel sentit toutefois que le recteur n’attendrait que l’occasion idéale de mater son esprit retors. Il acheva :

— Donnez-nous de voir votre volonté jusque dans les plus humbles bienfaits et dans les missions de notre Sainte Mère l’Église. Aaaa–men.

Il baissa les paupières, l’air en profond recueillement. Silence. Il ferma l’ouvrage en formulant à son tour une prière intérieure : tout, mais qu’il continuât de résister et n’éclatât pas de rire. Une interprétation si habitée ferait sans doute plaisir aux croyants dans la salle ! Elle avait au moins eu le mérite de le détacher, lui, de son corps – et par là même de toute la révolte, la fatigue, les douleurs, les ébauches de stratégies de larcins et de fuites accumulées en lui au fil de la journée.

L’officier vint récupérer le missel, qu’Hyriel lui rendit en souriant avec la candeur d’un enfant de chœur : pourquoi y aurait-il eu quelque chose à redire à sa lecture impliquée, après tout ? Son écuelle pleine de brouet et sa miche de pain quotidien lui furent tendues en échange.

— Merci, Monsieur.

Hyriel prit sur lui d’ignorer le regard que le gaffe adressait à Berlinier, demandant à distance quoi faire de cet enfermé s’il se révélait plus facile à dresser que ne l’avançait le rapport judiciaire. Allait-il au contraire recevoir l’ordre de le traiter comme ceux qui perdaient l’esprit ? Le pli aux sourcils du recteur ne laissait pas voir à Hyriel la sauce à laquelle il serait flambé. Il verrait. Ce qu’il avait fait, il l’avait fait. La peur lui venait malgré tout en reprenant contact avec la réalité, maintenant que la comédie était terminée. Berlinier leva la main : ordre d’en rester-là. Vraiment ? La boule au ventre, l’interné mangea à toute allure face à quelques camarades inquiets pour lui, une fois retombé l’effet de la surprise. D’un sourire entre deux cuillerées, Hyriel tenta de les rassurer.

Il s’empressa de terminer son brouet car mine de rien, il avait faim et c’était bien joli de faire le fier à la prière mais ses possessions mystiques n’allaient pas le nourrir. Ses pairs avaient déjà presque tous fini. Hyriel se leva, posa son écuelle avec les autres et béquilla dans la queue-leu-leu vers l’huis. À l’amicale bourrade que lui donna Maurice, il se pinça la lèvre, retrouvant un brin d’engouement. Les yeux mutins d’Yvon, quant à eux, luisaient tel un applaudissement muet au milieu de ses rides. Ce fut pour Hyriel une épiphanie : si ses jeux avaient réjoui ne fut-ce qu’une poignée de malheureux pensionnaires, alors il ne regretterait rien et assumerait tout ! Son pas rasséréné traversa le couloir, au coin duquel il se sentit tiré par la mache. Estienne. Il lui sourit.


AMEN-TOY !

Il souffla de rire et le suivit dans un renfoncement à l’abri. Estienne se pencha en arrière avec les bras ouverts comme s’il recevait la lumière du ciel. Il reprit son équilibre, puis écrivit.

QUELLE PIÉTÉ MON FILS !
MAIS ENFIN QUELLE IDÉE ?

— Je me suis dit que je pourrais faire usage de ma divinité, déclara Hyriel, le bout de ses doigts sur sa poitrine à la manière d’une comédienne flattée.

Après tout, quand un infirme n’était pas catalogué fruit du démon, d’autres l’élevaient au rang de prodige divin, vecteur d’avertissement ! Puisse son extase en avoir convaincu Berlinier et le vieux prêtre ! Estienne cependant craignait que le recteur le lui fît payer cher, plutôt. Pour l’heure il préféra conjurer, par le jeu, ses frayeurs autant que ses peines à interpréter les derniers mots d’Hyriel. Et à suivre ses desseins. Posant genou à terre, il répliqua donc en toute humblesse :

Ô APPRENDS-MOY,
MOY QUI NE FAIS USAGE
QUE DE MON ARDOYSITÉ.

— Je t’enseignerai, promis ! Nous ferons merveille !

Hyriel le gratifia d’une bénédiction à l’épaule. En se relevant, Estienne lutta pour garder les paupières ouvertes. Il ne ferait pas long feu ce soir. Soudain, une trique sifflante les fit sursauter.

— Hé là ! Au dortoir et que ça saute !

Le sorcier obéit avec la plus conciliante des figures, tout docile et repentant qu’il était depuis cette lumière divine reçue lors de sa lecture. Sur le trajet, Estienne piaffa du nez en regardant passer au loin les supérieurs : tandis qu’un aumônier bavassait ses dévotions de dernière heure, ils se signaient en regagnant leurs confortables appartements au premier étage. Le muet planta un coup de coude facétieux à son nouvel ami, pointa le troupeau de noir vêtu et fit dansoter son ardoise :

AU NOM DU PÉCUNE
& DU FRICOT & DU SAINT
BÉNÉFICE, ARGENT

— Tu es inspiré toi aussi, ce soir ! s’esclaffa Hyriel, tout à leurs jeux si libérateurs.

Le corridor se déroula sous leurs pieds. Estienne sentait bien qu’il lui persistait au coin des yeux des bribes d’amusement ardues à chasser. Il lui fallut les déguiser aux gaffes, grâce à son personnage de prédilection : se donner une allure d’idiotie. Prunelles roulées en l’air, gestes désordonnés des index telles des piques au gré du clic clac clic de ses sabots au petit trot irrégulier. Comme si sa folie revenait l’agiter. Deux agents se le pointèrent du doigt et hoquetèrent plus ou moins sous cape. Un troisième secoua la tête de pitié – laquelle ne dérangeait pas Estienne tant que cela : au moins ne se méfiait-on guère trop de lui, ainsi. Hyriel, lui, feignait la surprise.

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Aramis
Posté le 20/07/2023
Bonjouuuuuur, comme de coutume je disparais et réaparais sans crier gare ! À présent que ce récit a sa fin, je n'ai plus d'excuse et me voilà bien aise de reprendre ma lecture !

Je ne me suis pas arrêtée sur la première partie du chapitre, car mon génie s'est fais la remarque qu'il pouvait peut-être tenter de lire les chapitres en continue, plutôt qu'en morcelés (je sais, c'est malin) du coup je réagis ici, ce qui est un peu paradoxale vue que j'ai la troisième partie à lire, mais comme un ou deux éléments me viennent en tête...
Je sais que votre texte est en BL d'ailleurs, donc si avoir des retours ici vous alourdit plus qu'autre chose, ou que vous avez besoins de retours plus spécifiques d'un genre ou d'un autre, n'hésitez pas !

Comme toujours je suis impressionnée par la rigueur avec laquelle vous placez votre contexte, on sent qu'il y a de la recherche et, si ça n'est pas le cas à certains endroits, vous êtes très crédibles ! J'ai aussi aimé voir en action directe l'attitude provocatrice d'Hyriel hahaha sacré lui, rien ne l'abat, même pas une dure journée de labeur.

Mes deux remarques sont ceci :
- pour la partie 1, ce que vous décrivez est intéressant à lire, bien organisé, votre style est beau comme toujours mais j'ai peut être eu un sentiment un peu didactique à la lecture : le personnage fait une série d'actions, et parfois ça m'a donné l'impression qu'il était plus important pour vous d'être précises et réalistes sur l'historicité (si je puis dire) du contexte, que de la manière donc le contexte nourri l'histoire (je ne sais pas si je suis claire ?) À mon sens, reconnecter un peu le personnage avec ses actions, peut-être avec une construction du texte moins linéaire, pourrait aider ? C'est évidement une suggestion.

- pour cette deuxième partie, je crois que j'aurais aimé vivre cette tension, cette épée de Damoclès punitive qu'Hyriel attiré vers sa tête en jouant de sarcasme. Or vous avez assez vite évincé Berlinier pour ne le ramener que sur la fin. Je pense que vous avez la matière nécessaire pour vraiment tracer une courbe de tension ici si vous en avez envie, suspendre le lecteur au danger éventuel, au fait qu'Hyriel sent ce danger mais ne peut s'empêcher d'aller toujours plus loin dans son théâtre.

Voilà voilà ! Je continue ma lecture et n'hésitez pas si vous avez besoins hehehehe
JeannieC.
Posté le 22/07/2023
Coucouuu Aramis !
Ah ça fait trop plaisir de te recroiser par ici <3 Hela et moi te remercions pour ta lecture toujours aussi enthousiaste et motivante.
On prend bonne note de tes deux remarques. Pour la scène de la prière, elle nous semble déjà hyper touffue avec tout ce qui est à transmettre comme palette de réactions ente chaque envolée verbale d'Hyriel. À voir donc comment rajouter éventuellement de la tension encore sans arriver sur quelque chose de trop longuet.
Quant à la scène "sommaire" qui ouvre le chapitre, voui c'est vrai qu'on est un peu sur du chronologique et du routinier, où l'Hôpital se découvre au fil des premières journées d'Hyriel. On garde ton impression sous le coude !

Le roman est actuellement en BL en effet, il y a huit personnes qui sont en train de le commenter. Mais en vrai, on pense que tout retour est intéressant alors vraiment, fais comme tu le sens ! Ne te sens pas obligée de faire des commentaires de forme hyper précis etc, mais tout ce qui est sensations générales, remarques sur les personnages, réactions comme tu l'as fait ici, c'est naturellement bienvenu.

Haha, Hyriel est un roc xDD Même épuisé, il fait des dingueries. Peut-être même précisément quand il est épuisé et qu'il veut décompenser x) Il a vraiment un pet au casque c'est indéniable xD
Ravies que sa prestation t'ait emballée - et sûr que s'il s'est attiré la sympathie du prêtre, Berlinier au contraire ne va pas lui foutre la paix !

Merci encore !
À bientôt
Alice_Lath
Posté le 26/06/2023
Hahahahaha j'ai souris pendant toute la scène tellement j'imaginais Hyriel se mordre les joues, quelle insolence, quelle AUDACE de sa part, en tout cas, je dois dire que ce coup d'audace me le rend encore plus sympathique qu'il l'était déjà. Et force à Estienne de pas avoir ri, à sa place, j'aurais eu bien du mal aussi. Par contre, qui sait, peut-être que l'aumônier, sans être un allié, pourrait être un semi-soutien, un pion pour Hyriel ? En tout cas, sa stratégie me semble bonne héhé et je me demandais : est-ce que le côté "règne de la raison" avait déjà gagné la province et les hospices à cette époque ou est-ce qu'une partie du mysticisme médiéval pouvait subsister ? C'est à dire que Berlinier n'apprécie pas, les matons se braquent, du coup j'imagine que c'est une attitude qui paraît déjà très datée ?
Sinon, je passe toujours un aussi bon moment de lecture, le tableau est sombre, mais je crains encore comment il sera assombri par la suite... J'espère que nos trois chatons s'en sortiront sans trop de dégâts :')
Félicitations encore à toutes les deux pour avoir terminé cette histoire en tout cas !
JeannieC.
Posté le 03/07/2023
Ahah merci beaucoup <3 Nous sommes ravies que tu te soies autant amusée à la lecture de cette scène qu'Helasabeth s'est amusée à l'écrire. Hyriel et son petit grain de folie ! Il te remercie pour les compliments héhé.
Yep, il envisage de jouer avec les armes de ses adversaires et côté piété, il a quelques leviers à actionner, même si le Recteur n'est pas dupe pour sa part.

Pour ta question, surprenament non ce n'était pas du tout incompatible - la "Raison" cohabitait complètement avec une énorme bigoterie et le XVIIe siècle a été le théâtre de beaucoup de délires mystiques. Et puis y avait les Jansénistes et divers autres courants religieux assez radicaux, qui croyaient en la grâce accordée d'office à telle ou telle âme etc.

Merci encore, à bientôt <3
ClementNobrad
Posté le 01/03/2023
Bonsoir,

Hyriel est un prêcheur né ! Pas sûr que ce coup d'éclat lui attire toutes les sympathies :)

C'était une scène drôle à lire et visuellement impeccable. Je pense qu'il a attiré l'attention de l'aumônier, serait-ce une ouverture dans son quotidien morose ? Peut-être va t il avoir quelques changements à son quotidien si fade ? A voir !

La réaction d'Estienne était truculente également. J'avais envie de pouffer avec lui :)

Malgré l'ennui des tâches dans l'hospice, le lecteur passe un agréable moment ! Ca en devient presque culpabilisant de se distraire devant le malheur de tous ces infortunés !

Au plaisir de lire la suite !
JeannieC.
Posté le 02/03/2023
Hahaha, Helasabeth et moi sommes ravies que tu te soies amusé à la lecture de ce moment de théâtre. Clairement oui, Hyriel a quelque chose d'un acteur dans l'âme et il se plaît à jouer du langage. Cela va être un levier salvateur pour lui, et le début de ses stratégies.
Merci encore pour ta lecture <3
Louison-
Posté le 08/02/2023
AH BLASPHEME J'AI DIT QUE JE VENAIS HIER MAIS ME VOILA QU'AUJOURD'HUI QUE DIEU ME PARDONNE.

Ahahaha, je crois je n'ai qu'un mot après avoir lu ce bout de chapitre : j'adore. Voilà. C'est tout. Merci, à la prochaine !

Lol non, sérieusement : je trouve ça hypra malin comment vous avez ficelé la scène. Ce qu'a fait Hyriel est super provocateur et si certaines personnes tombent dans le panneau, certains ne sont pas dupes, mais ces certains ne peuvent pas punir Hyriel parce qu'ils ont pas de "preuve" concrète. Après tout, il n'a fait que lire la prière (moi qui pensais qu'il allait en changer les mots, il a fait mieux bhaha). C'est d'autant plus satisfaisant qu'Hyriel a conscience qu'ils n'ont rien pour l'incriminer et que les gardiens ont conscience que Hyriel en a conscience (si vous me suivez toujours aha) (après bien sûr dans un milieu comme le vôtre, on se gêne pas pour punir les gens sans raison aucune, mais voilà en l'occurrence Hyriel s'en sort, en espérant que ça se répercute pas trop fort sur lui après)

Bref, merci pour ce moment, j'ai bien ri <3
JeannieC.
Posté le 11/02/2023
ENFER ET DAMNATION IL FAUT SE REPENTIR !!! :-P (Hyriel te propose une super prière dansée pour ça xD )

Oh lala, quel plaisir que tu te soies autant amusée à lire cette scène que nous deux à l'écrire <3
Hyriel a joué risqué en effet, mais comme tu le soulignes très bien, nul ne peut vraiment l'accuser concrètement de quoi que ce soit. Il n'a fait qu'être un "fervent chrétien" *tousse fort*
Bon ok, ça n'a pas empêché Berlinier et ses sbires de le punir, mais voilà, Hyriel a quand même eu une touche et puis les recteurs ne s'incommodent pas de preuves pour humilier des détenus x)

Merci à toi pour ta lecture <3
ZeGoldKat
Posté le 24/10/2022
Mais. C’était. INCROYABLE xD
Hyriel, sérieux mais Hyriel hahaha.
Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de "stratégie". J’imaginais plutôt qu’il allait faire le doux en attendant de trouver comment s’évader, mais en fait jouer la comédie de la mystique, c’est ultra bien vu. Il jette un méga malaise dans le réfectoire en étant plus bigot que les bigots hahaha. Quel comédien ce Hyriel.
J’ai adoré la palette de réactions dans l’assistance. Ceux qui ont très bien compris que c’est du flanc, ceux qui tombent totalement dans le panneau, ceux qui ont la rage mais ne peuvent pas l’extérioriser vu que les prêtres sont là. La scène est magistrale, ça pourrait être monté au théâtre. Content de retrouver la malice d’Hyriel, qui était un peu partie se coucher dans les précédents chapitres (normal vous me direz, il s’acclimatait à son environnement). Hâte, super hâte de voir ce que sa démonstration va déclencher dans les prochains chapitres. Surtout avec le prêtre, il a l’air d’avoir bien marché lui. Le directeur un peu moins par contre. Je sens venir la punition.
"AMEN A BOIRE", "ARDOISITE" et le signe de croix xD Estienne est très drôle aussi dans ce chapitre.
JeannieC.
Posté le 24/10/2022
Une des scènes que nous nous sommes le plus amusées à écrire :D Un grand merci alors pour ton enthousiasme et j'avoue, je donnerais cher pour la visualiser en mode théâtre xD
Oh Hyriel ne va pas se priver de chercher des plans plus discrets et à base d'évasion... mais en l'occurrence oui, il active tous les leviers - y compris celui de la comédie et de la fausse dévotion.
LouiseLysambre
Posté le 03/07/2022
Aaaah je suis rassurée (enfin je crois?), je craignais qu'Hyriel ne se fasse taper dessus pour ses pitreries (ou devrais-je dire, sa dévotion), mais finalement ça va, ça passe. Et c'est même encourageant, finalement, parce qu'on voit effectivement apparaître un "plan", s'il arrive à convaincre les gardiens d'une piété inébranlable, je pense que ça doit donner accès à certaines choses que n'a pas le commun des mortels. Bref, ça se termine sur une note d'espoir et ça, j'aime bien !

"Des mâchoires pendouillaient mieux que si ça venait de voir la Vierge." -> ça m'a fait rire, mais en vrai il y a plein de petites pépites dans ce style tout au long de cette partie, je l'ai dévorée ;)

À tantôt !
JeannieC.
Posté le 03/07/2022
Re !
Héhéhé, la frontière est fine entre pitreries et dévotions xD Et c'est exactement ça, Hyriel a compris là qu'il tient un plan pour tirer parti de ses adversaires avec leurs propres armes.
L'hypocrisie, la sur-bigoterie, la mysticisme - S'ils ne le punissent pas c'est bien parce que pour le moment ils ne savent pas si c'est du lard ou du cochon et ne peuvent pas se permettre de punir un "vrai" mystique.
C'est la note d'espoir en effet =3 et un premier tournant

Encore merci pour ta lecture !
A bientôt !
M. de Mont-Tombe
Posté le 27/04/2022
Ah! Sacré Hyriel! Il n'y a pas que ses auditeurs qu'il fait rire. Mais peut-être faudrait-il aller un peu plus loin dans le burlesque en donnant plus d'indications sur la gestuelle théâtrale d'Hyriel, pour davantage marquer une certaine exagération, et en apportant une dimension grotesque aux réactions des auditeurs, un peu à la manière de François Villon. Il ne manque pas grand chose en ce sens, mais cela susciterait davantage le rire du lecteur. Je poursuis pour finir le chapitre ! :)
JeannieC.
Posté le 28/04/2022
Eh bien Hyriel est enchanté et honoré de t'avoir amusée autant que son public héhé =)
On note ta suggestion, à voir à la réécriture et avec les divers retours si on reste sur un comique léger ou si on se lâche carrément dans le burlesque xD
Ce sacré Hyriel n'a pas fini de rendre fous les administrateurs de l'hôpital général :-p
Hortense
Posté le 14/01/2022
Re-bonjour,

Hyriel en retrouvant sa verve a su capter l'attention bien au delà de ses espérances. Son numéro de grand théâtre, joué avec un art consommé lui a valu un franc succès. On sent qu'il pose de petits cailloux, manière de tester le recteur et ses acolytes ? ou moyen plus subtil de commencer à échafauder une stratégie ? Peut-être un peu des deux. L'avenir nous le dira.

Juste une petite remarque :
- il savoura la palette de réactions qui lui égayait les tables de la direction : qui égayait ?
A très bientôt
JeannieC.
Posté le 16/01/2022
Le Petit PoucHyriel xD
Il pose ses cailloux pour attirer l'attention et entrer dans le cercle de ses adversaires, c'est tout à fait ça ~ Et puis oui, moyen de se payer leur tête xD
Encore merci pour tes impressions !
Au plaisir :)
Edouard PArle
Posté le 08/01/2022
Coucou !
On retrouve le Hyriel des premiers chapitres, espiègle et moqueur. N'a-t-il fait cela que pour se moquer ? Veut-il se concilier les gardiens ? Première étape vers un plan d'évasion ? Derrière ses airs sympathiques, le chapitre ouvre quelques possibilités intéressantes. J'ai hâte de voir ce que ça va donner...
J'imagine l'embarras des gardiens devant une telle situation, ils ne doivent pas y être habitués xD
Une petite remarque :
"devenue tout autre au" -> toute ?
Un plaisir,
A très vite !
JeannieC.
Posté le 08/01/2022
Hellow !
Oops, bien vue pour la petite coquille, Helasabeth ou moi passons corriger ça très vite ;)

Hé oui, revoilà un Hyriel reboosté et prêt à l'action avec le début d'un plan... disons à la Hyriel xD Comme tu le devine bien c'est une tentative et une première étape héhé, il n'a pas fait ça que pour jouer -
Et clairement, oui, il a foutu une grosse gêne et plein de questions dans la tête des administrateurs xD

À bientôt, et merci de nous deux pour ton passage
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