CHAPITRE VI : CHEZ LES JOURONDE

Ils se mirent en selle et traversèrent la ville jusqu’au quartier de la Laverie. Malgré son nom, cela faisait des décennies que le linge sale n’y était plus frotté. Entourée de pelouses et de bosquets fleuris, cette étendue d’eau, transformée en un bassin d’agrément, avait été renommée le « Petit Lac des Grues », car des grues blanches, des canards et des hérons y avaient élu domicile. Les dames de la cour appréciaient les promenades autour de l’ancien lavoir. Dans ce quartier aisé, les avenues pavées y étaient plus larges qu’ailleurs et bordées par les façades des palais elfiques dont les fenêtres vitrées étaient couronnées d’un tympan et fermées au rez-de-chaussée d’une robuste grille. Grahann connaissait bien Fancel Jouronde, ambitieux banquier de Nisle. Lorsque son palais appartenait encore à son ami, le noble Yelor, pendu lors de la nuit des oreilles tranchées, Grahann en avait décoré plusieurs pièces. Sur les commodes, nombre de ses statues de marbre côtoyaient les chefs-d’œuvre des plus grands. Dans ce coffre à trésors, l’Elfe avait amassé peintures, orfèvreries, bijoux et autres biens de luxe. Avec le temps, il avait acquis une collection d’art impressionnante, saisie par Fancel Jouronde après la guerre.

Ils laissèrent leurs rênes à Izuma. Grahann marcha à grands pas vers l’entrée, mais Heilendi l’arrêta dans l’allée, avant qu’ils n’aillent s’annoncer au portail.

« Maître Grahann, nous aurions dû envoyer un messager avant de nous présenter au palais des Jouronde. Cela est très inconvenant.

— De quoi avez-vous peur ? Par Saudarion, vous êtes ambassadrice, vous êtes dans votre bon droit. »

Il fit un pas vers la maison, Heilendi le retint par le poignet.

« Il est tard, nous allons les déranger en plein dîner… pour une affaire tout à fait ridicule.

— Il s’agit, au contraire, d’une histoire fort intéressante. Et je vous rappelle que nous ne venons pas voir les Jouronde, mais leur majordome. Ils pourront continuer à prendre leur dîner, en toute quiétude. »

Il la contourna, grimpa la volée de marches.

« Attendez ! Nous ne pouvons pas… »

Il saisit l’anneau fixé sur la haute porte et toqua. Elle se dépêcha de le rejoindre sur le seuil, les lèvres pincées.

Le majordome, un homme joufflu aux oreilles démesurées d’où sortaient des touffes de poils gris, les accueillit avec surprise. Il les conduisit à l’étage noble, en les faisant emprunter un escalier monumental. Ils traversèrent des pièces d’apparat. Dans le salon, les hautes fenêtres s’ouvraient sur le jardin. Grahann s’intéressa aux consoles portées par des statues de porphyre, et il reconnut le travail de Pertrabe, disciple d’Imiel Le Brun, un grand ami à lui, mort le siècle dernier. La joie de découvrir deux de ses peintures, accrochées à côté d’un authentique Herbau représentant Aléor d’Arjan à la coiffe resplendissante, fut contrecarrée par un sentiment déplaisant. Il n’en croyait pas ses canines : un voyou avait retouché les figures des Elfes, leurs oreilles avaient été arrondies.

Un homme courtaud au ventre bedonnant fit son apparition. Il dissimulait son embonpoint dans une robe en satin au goût douteux, cousue de perles et de rubans. La poudre blanche qui maculait son visage hideux formait des crevasses entre ses rides profondes et ne parvenait pas à masquer ses nombreuses verrues.

« Maître Grahann, Dame Heilendi, j’espère ne pas vous avoir fait attendre, dit-il d’une voix traînante et haut perchée qui lui conférait un air obséquieux. Je suis très honoré d’accueillir, en mon humble demeure, notre nouvelle ambassadrice sébénite. »

Monsieur Jouronde exécuta une courbette des plus ridicules, en prenant soin d’agiter la multitude de bagues à ses doigts boudinés.

« Lors de la rencontre avec Brünhjik, l’horrible cheffe naine, j’étais là ! Oui, au premier rang ! Car j’ai mes entrées à la cour ! Je vous y ai aperçue, Madame, conversant avec notre bon peresta. J’ai d’ailleurs souligné votre beauté au stipendier Aloriaz. Savez-vous qu’il me fait souvent l’honneur de prendre place auprès de moi, lors des grandes occasions ? »

Ses lèvres s’étirèrent et dévoilèrent de hautes dents chevalines. Grahann se demandait combien de temps le petit homme allait pérorer sur ses nombreuses relations à la cour. Il avait travaillé pour la famille Jouronde, par le passé, mais il n’avait rencontré cet homme qu’une seule fois, il y a deux ou trois ans. Grahann avait souhaité obtenir une commande, il en était ressorti sans contrat, mais avec tous les potins de la haute société de Nisle.

« Que me vaut votre visite ? finit enfin par demander Monsieur Jouronde. Votre présence en ces lieux, Madame, honore mon humble demeure. »

Autour d’eux s’agitait une armée de domestiques. Ils amenaient le service d’azurté et arrangeaient les douceurs nisliennes sur des assiettes en porcelaine. Des valets s’alignèrent le long du mur, prêts à répondre à leurs besoins.

« Sachez que notre famille a toujours gardé des liens privilégiés avec les Elfes. Admirez ces boucles d’oreilles que je porte, ajouta-t-il en montrant son profil, d’authentiques gemmes de Sébune ! »

Ami des Elfes ! Grahann manqua de s’étouffer. Il tordit sa bouche en se remémorant son ancien mécène et ami, propriétaire des lieux à la place de cet homme, quinze ans plus tôt. Il fit semblant de s’intéresser à un petit portrait, suspendu à droite de la cheminée, pour dissimuler son trouble.

Droite au milieu de la pièce, Heilendi fit la moue.

« Ce n’est pas vous que nous venons voir, finit-elle par dire. Je souhaiterais m’entretenir en privé… avec votre majordome. »

Monsieur Jouronde eut un sursaut de surprise. « Avec mon… ? Mon majordome avez-vous dit ? »

Il jeta un regard médusé vers le domestique, debout près de la porte. Le visage de l’aristocrate se décomposa. « Mais, bien sûr ! reprit-il en s’éclaircissant la voix. Faites donc !

— En privé ! répéta Heilendi en inclinant la tête.

— Évidemment ! »

Il tapa dans ses mains. « Laissez-nous, ordonna-t-il à l’adresse des valets et des servantes. Vous avez entendu Madame l’Ambassadrice. Tout le monde dehors ! »

À peine eut-il formulé son ordre qu’ils se dirigèrent tous vers les portes, comme des bancs de poissons chassés par un requin. En un instant, la pièce se vida. Seuls restaient Grahann et Heilendi avec Monsieur Jouronde et le majordome.

« Voilà ! » sourit le gros homme. Il joignit ses mains devant lui, attendant que l’Elfe poursuive.

Heilendi tanguait d’un pied à l’autre. Grahann la laissa mener la discussion. Après tout, elle en avait le pouvoir. Elle se racla la gorge avant d’ajouter, les yeux dirigés vers un point sur le parquet poli : « Vraiment en privé… »

Monsieur Jouronde mit un court laps de temps à comprendre que l’ambassadrice souhaitait le voir prendre congé, lui. Son visage devint plus blanc que la poudre qui y était étalée.

« Bien, bien, dit-il d’une voix fluette. Je vais vous laisser, dans ce cas. »

Il hocha la tête plusieurs fois, sans bouger, avec un sourire de façade, une grimace. Après une courbette maladroite, il se dirigea enfin vers la sortie, non sans traîner le pas, dans l’espoir que l’ambassadrice réalise son erreur et le rappelle sitôt. Monsieur Jouronde redoutait-il que son majordome ne divulgue quelques secrets fâcheux, comme l’existence de sa garçonnière ? Ou peut-être qu’il ne révèle des médisances de son maître envers un membre du conseil — ou envers l’Ambassadrice, elle-même ? Grahann mordit un sourire.

Quand la porte fut refermée, ils se tournèrent vers le majordome, un homme d’une cinquantaine d’années, au double menton, dont le crâne dégarni laissait voir deux immenses oreilles. Il regardait droit devant lui, dans une posture digne et sévère, les bras le long du corps, comme un militaire au garde-à-vous. Heilendi s’avança vers lui d’un pas souple, le menton levé, les mains jointes derrière le dos.

« Nous souhaiterions nous renseigner sur une histoire qui court, commença-t-elle en se postant devant lui.

— Bien sûr, Madame, j’espère vous être d’un quelconque secours. »

Elle le fixait intensément et Grahann lui-même tressaillit ; ces yeux-là avaient de quoi déstabiliser le plus récalcitrant des hommes.

« On raconte qu’un domestique de votre maison aurait publiquement calomnié notre gonfalonier, continua-t-elle de sa voix nocturne. Nous souhaitons nous entretenir avec lui. »

Le majordome se racla la gorge. « Je vois de qui vous voulez parler, Madame, dit-il après un court silence. Si notre ancien valet a émis des propos injurieux contre vous ou contre les Elfes, cela m’attriste et je vous présente, en son nom, toutes nos excuses. »

Il joignit le geste à la parole et se plia en deux. « Mais sachez qu’il a été congédié, reprit-il en se redressant. Et ce, bien avant que cette histoire ne se propage. Heureusement ! Ou un scandale aurait éclaboussé le nom des Jouronde. Nous n’avons plus rien à voir avec lui !

— Pourquoi avoir mis fin à ses services ? demanda Heilendi. Pensez-vous qu’il ait rejoint une faction contre notre gonfalonier ? »

Le majordome secoua la tête et, s’il était choqué par ses propos, il n’en montra rien.

« Rien de tel, Madame », répondit-il fermement. Puis il toussota et ajouta : « Du moins, je l’espère. À la vérité, j’avais remarqué que ces derniers temps, il… — pardonnez-moi cette expression vulgaire — aimait trop la bouteille. Peut-être aurais-je dû réagir plus tôt encore. Avec son parler des Baronnies et ses bonnes recommandations, il faut reconnaître qu’il présentait bien. Qu’aurais-je pu lui reprocher ? Monsieur Muika était charmant et le travail a toujours été bien fait… jusqu’à récemment.

— Qu’est-ce qui a changé ?

— Je l’ignore, Madame. Les raisons peuvent être multiples. Pour ma part, je m’en moque. Mon rôle est de pourvoir au bon fonctionnement de notre maison. Il buvait trop, c’est tout. Il traînait au Trou. On m’a rapporté qu’il s’était mis à fréquenter toute une faune des bas quartiers. »

Heilendi lança un coup d’œil perplexe à Grahann. Celui-ci hocha la tête, espérant par ce geste l’encourager à poursuivre l’entretien. Elle réfléchit un instant, l’index posé sur son menton :

« Est-ce vrai qu’il travaillait pour le seigneur Kuara avant de rejoindre votre Maison ?

— Tout à fait, Madame. Les lettres de ses supérieurs, marquées du cheval noir sur argent, venaient bien de Francastel. Ce sont elles, par ailleurs, qui nous ont appris le drame ayant frappé son château.

— Votre ancien domestique aurait narré partout que notre gonfalonier y aurait lui-même allumé le feu. »

Grahann se plaça à ses côtés. Il dominait très largement le majordome, au maintien droit et fier, bien qu’une goutte de sueur perlât sur son front.

« De fort étranges propos en effet, finit-il par dire. J’ignore pourquoi il est allé propager de telles calomnies. Il ne faut pas prendre ces racontars au sérieux, Madame. Mon maître n’est aucunement lié à cette affaire. Et j’ai déjà répondu aux questions de cet homme d’armes, attaché à notre bon gonfalonier Kuara, qui s’est présenté à notre porte, il y a trois jours. Je peux vous assurer que tout est en bon ordre.

— Un homme de Kuara, vous dites ? demanda Grahann en sursautant.

— Un chevalier qui le recherchait, Monsieur. »

Grahann leva un sourcil. « Un chevalier ?

— Il en avait le parler, Monsieur, et portait sur sa tunique noire, les armoiries typiques des Baronnies.

— Envoyé de Kuara ? Vous en êtes bien sûr ? »

Le majordome acquiesça. « C’est lui-même qui s’est annoncé de la sorte, Monsieur. Je pensais que vous le saviez. »

Heilendi et Grahann échangèrent un regard surpris.

« Depuis son renvoi, vous n’avez donc plus de nouvelles de ce “Muika” ? demanda l’Elfe.

— Pas le moins du monde, Madame. Et nous nous en portons bien.

— Vous avez mentionné le Trou, dit Grahann, la main caressant son menton râpeux couvert d’une barbe de deux nuits. Savez-vous dans quelle taverne il se rendait ?

— Je ne fréquente pas ce genre d’endroit, Monsieur.

— Même pas une petite idée ? » insista-t-il.

Le majordome baissa les yeux. Il prit le temps de sortir un mouchoir blanc de sa poche et se tapota le front.

« Une taverne connue, Monsieur, finit-il par dire en repliant le tissu. J’ai entendu les valets de pied discuter entre eux. Ils parlaient d’un endroit fréquenté par les Darrains, sans vous manquer de respect, Maître Grahann. Je me doute bien qu’un peintre de votre renommée ne se rendrait pas dans ce bouge malfamé.

— Le Korrigan Grincheux ? »

Le majordome leva des yeux ronds vers lui.

« Quelque chose comme ça, Monsieur », répondit-il en se reprenant. Il eut un nouveau raclement de gorge. « Oui, c’est bien ça. »

Ils restèrent un moment silencieux.

« Bien ! Nous vous remercions, dit Heilendi avec un sourire poli. Je vois qu’il n’y a donc absolument aucun souci à se faire. 

— Si vous n’avez plus besoin de mes services, Madame, Monsieur, le devoir m’appelle ailleurs. »

Le domestique réalisa une ample courbette, ouvrit la porte et les invita à sortir. Ils marchèrent sur ses talons, saluèrent Monsieur Jouronde qui faisait les cent pas devant le salon et prirent congé.

Dans l’allée, Izuma avança leurs chevaux et ils se remirent en selle. Le bruit des sabots qui martelaient les pavés se répercutait dans les rues silencieuses. Au-dessus d’eux, les nuages se dispersaient et le ciel étoilé apparaissait par endroits. Avant le récit de Mademoiselle Fa, Grahann avait porté peu de crédit à cette folle rumeur. Malgré toute l’aversion qu’il portait à Kuara, il se l’était représenté comme un chevalier pourvu de toutes les qualités qui leur étaient attachées. Se pouvait-il qu’il soit un meurtrier ? Celui de sa propre famille ?

Grahann se posait à présent plus de questions encore qu’à son arrivée. La rumeur de ces meurtres était montée jusqu’aux oreilles de Kuara et celui-ci avait envoyé un chevalier sur les traces de ce valet trop bavard. Avait-il reçu des ordres de le faire taire ? Si tel était le cas, ces ragots insensés contenaient-ils une part de vérité ?

« Eh bien ! fit Heilendi, alors qu’elle bifurquait à gauche, prête à prendre congé. J’espère que vous êtes content. Nous avons eu l’air de fins idiots !

— Deux idiots ! N’exagérez rien !

— Nous n’avons pas progressé d’un poil ! Cette visite improvisée était tout à fait burlesque ! Nous nous sommes ridiculisés ! »

Elle avait cet air hautain, le même que dans son atelier ; ses yeux sombres étincelaient.

« Nous avons progressé, au contraire, dit-il. Je ne m’attendais pas à ce que le gonfalonier en personne prenne ce récit au sérieux. Grâce à vous, nous nous sommes introduits chez les Jouronde. N’est-ce pas vous qui souhaitiez avoir une arme contre cet avorton ? Nous tenons le bon bout. »

Elle fronça les sourcils. « Que voulez-vous dire ?

— Allez ! Je tiens à me faire pardonner.

— C’est inutile, je vous assure ! »

Elle était fâchée : ses joues étaient rouge pivoine. Grahann ne put s’empêcher de sourire.

« Je parierais mes dents qu’il y a un quartier splendide que vous n’avez jamais visité, belle dame. Oui ! Un endroit où je suis moi-même l’ambassadeur ! reprit-il en jetant en arrière le pan de sa cape mauve. Que diriez-vous d’une petite virée au Trou ?

— Ah ! Non alors, je vous vois venir, vous ! Je vous promets que pour rien au monde, je ne mettrai les pieds dans ce bouge ! »

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MrOriendo
Posté le 16/03/2023
Hello Péridotite !

Déjà un grand bravo pour le portrait saisissant de ce Monsieur Jouronde, tu as réussi en quelques lignes seulement à nous transmettre l'image détestable d'un aristocrate ambitieux et mielleux dont les propos dégoulinent de flagorneries visant à faire son propre éloge. Personnellement, à la lecture j'ai ressenti le besoin de lui coller une monumentale paire de baffes, c'est signe que tu as vraiment bien campé ton personnage.

Du reste, l'intrigue avance doucement dans ce chapitre, Grahann et Heilendi n'apprennent finalement pas grand chose de nouveau. Ce qui n'est pas nécessairement un point négatif, toute investigation demande du temps et je prends personnellement plaisir à suivre ce petit "jeu de pistes" à la recherche de monsieur Muika (que tu appelles Mika à un moment donné, je ne sais plus où, d'ailleurs).
Peridotite
Posté le 16/03/2023
Haha c'est vrai que ce perso est tout à fait détestable. Au début, c'était une Madame Jouronde, mais j'ai trouvé qu'en mec, l'image pouvait être encore pire 😄 Quand tu vois en plus que le mec a profité du massacre des Elfes pour s'approprier leur palais, puis qu'il flatté Di, t'as en effet juste envie de le gifler !

Cette partie est construite comme une petite enquête, ponctuée par les échauffourées de Hjartann et Meghi avec les Danbrais.
Isahorah Torys
Posté le 02/03/2023
Ahahaha, ça promet une belle excursion au Trou !!! j'ai hâte de lire la suite.

j'ai une petite remarque concernant Heilendi, elle semble souvent très changeante au niveau de ses humeurs, même si c'est pour garder la face. De hésitante devant la porte des Jourondes, elle passe à inquisitrice devant le majordome. J'ai trouvé la transition un peu brutal. ^^

Sinon excellent chapitre comme d'habitude
Peridotite
Posté le 03/03/2023
Coucou Isahorah,

C'est vrai que je l'ai fait hésiter devant la porte, mais c'est plus par soucis des convenances. Sinon Heilendi est plutôt orgueilleuse et a l'habitude d'être obéie, donc comme tu le dis, garder la face est primordiale. Je pense même que garder la face est ce qui explique a la fois son comportement devant la porte et face au majordome (et évidemment savoir le fin mot de l'affaire sur ce domestique)

Merci beaucoup pour ton commentaire 🙂
Isahorah Torys
Posté le 03/03/2023
Oui, maintenant que tu le dis, il est vrai que ce soucis des convenances explique tout. Je ne l'avais pas vu ainsi devant la porte, je pensais qu'elle avait la trouille et voulait faire marche arrière XD
ClementNobrad
Posté le 03/01/2023
Coucou Péridotite,

Clairement, on bascule sur une intrigue policière depuis quelques chapitres :) Sur le fond, on n'avance pas beaucoup, et encore une fois, je trouve le duo assez "léger" dans leur boutade et leur discussion alors que la ville est assiégée. Je ne m'attarderai pas sur ce point car je te l'avais déjà signalé avant.

"Grahann n’avait pas digéré son renvoi. Rongé par la colère, il avait voulu aller à la source de cette histoire, pour mieux comprendre le caractère de cet homme détestable. Il avait profité de la réputation de l’ambassadrice pour entrer chez les Jouronde, mais se posait à présent plus de questions encore qu’à son arrivée. La rumeur de ces meurtres était montée jusqu’aux oreilles de Kuara et celui-ci n’y avait pas été indifférent. Au contraire, il avait envoyé un chevalier sur les traces de ce valet trop bavard. Avait-il reçu des ordres de le faire taire ? Si tel était le cas, ces ragots insensés contenaient-ils une part de vérité ?" > Déjà, désolé pour le gros copié/collé :D Je trouve ce paragraphe un peu inutile, car il fait un résumé de ce que nous venons de lire. Personnellement, j'avais l'impression que tu avais peur que le lecteur ne comprenne pas l'intrigue que tu nous as décrite et que tu t'aies forcé à faire un "résumé". Je pense que c'est très clair à l'esprit du lecteur, qu'ils recherchent l'ancien serviteur de Kurua, pour le faire parler, et que celui-ci chercherait à le faire taire :)

En tout cas on a envie de découvrir la vérité et de voir Kurua mis en face de ses contradictions !


Au plaisir de lire la suite,
Peridotite
Posté le 04/01/2023
Coucou Clément,

Héhé tu as raison, la moitié de cette partie est une sorte d'enquête policière.

De manière générale, les Nains maintiennent le siège, mais la vie continue plus ou moins à l'intérieur. Je suis total d'accord qu'un siège médiéval doit être beaucoup plus pesant. Mais bon certains sieges ont duré des années et j'imagine que les gens ont essayé de continuer à vivre normalement. Le pire à mon avis c'est les maladies qui se développent du fait de la proximité, mais j'ai choisi de ne pas aborder ce point. J'avais une version avec une épidémie, mais je trouvais que c'était too much et je l'ai supprimée en réécriture. Là on part dans l'inverse où c'est plus léger. Décidément... 🙂 Ta remarque me fait réfléchir mais en même temps, je crois que j'ai pas trop envie d'accentuer. Pour l'instant, ils ont toujours accès au fleuve donc je me dis que c'est pas la pénurie de fou. Parce que ce qui m'intéresse, c'est plutôt le racisme qui monte et les tensions intérieures.

Tu as raison pour ce long paragraphe. C'est une sorte de récap, maintenant que tu le dis, je ne suis plus trop sûre de son utilité. Je crois que je vais le virer. Peut-être garder les questions seulement pour rappeler l'objectif ? Merci pour ton commentaire, je vais revoir tout ça 🙂

Tu vas voir, ce Kuara, on est pas au bout de nos peines avec cet imbécile !
Nathalie
Posté le 02/12/2022
Bonjour Peridotite

Mon petit doigt me dit que Heilendi brisera cette promesse. On va la voir au Trou. L'intrigue avance. Certes, pas vite, mais on ne peut pas trouver tout de suite la solution non plus. Très bien décrit ce noble arrogant et surfait, étant monté par l'hypocrisie et la flatterie. Détestable à souhait :)
Peridotite
Posté le 02/12/2022
Haha oui c'est sûr qu'on va l'y trouver et ce, dès le prochain chapitre, sinon ça serait pas marrant.

Ce Monsieur Jouronde est en effet fort dégueu !

Merci pour ton message :-)
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