Chapitre trois

Notes de l’auteur : Trigger warning :
mention de pensées suicidaires.

– Du coup, comment ça marche ?

    – MMmm ?

    Humphrey avala une gorgée de son milkshake à la banane et adressa un regard à sa petite sœur :

    – Comment quoi marche ?

    Golly trempa ses frites dans la mayonnaise jusqu’à s’en assaisonner les premières phalanges :

    –  Toutes les fois où tu étais avec moi en Enfer, comment tu gardais un œil sur le puits du néant ?

    Une grimace hurlant « non mais t’es sérieuse de parler de ça en public ? » déchira le visage de Humphrey. Il devint rouge pivoine et jeta de rapides regards autour de lui, pour s’assurer qu’aucun humain dans ce fastfood n’avait attrapé un mot de cette conversation dans une oreille trop curieuse. Une famille dans son dos le regarda avec un drôle d’air. Il rit nerveusement et leva son verre plein d’un milkshake en pleine fonte, avant de marmonner « elle a toujours eu un drôle de sens de l’humour. Bonne journée, messieurs, dames ».

    Golly explosa de rire alors que Humphrey la sermonnait :

    – Qu’est-ce qui te prends ? Je ne rigole pas, Go. De nos jours, c’est pas une bonne idée de faire ce genre de vannes.

    – C’est bon, où est ton sens de l’humour ? Quand on était gamins, on faisait ça tout le temps. Balancer des vérités à des ignorants qui nous regardaient comme des fous. Ça ne t’amuse plus ?

    – De nos jours, pas vraiment ! assena-t-il, sec, avant de baisser le ton. Les humains commencent à se poser des questions sur les lois de l’univers. Tu n’étais pas là ces quinze dernières années, tu ne sais pas ce que c’est.

    Golly manqua de s’étouffer avec sa pomme de terre bâtonnée : elle savait ce que c’était. Elle en avait plus ou moins fait les frais. Ce qu’elle n’arrivait pas à comprendre, c’était comment tout ça était arrivé.

    – Et si tu souhaites vraiment une réponse, je vais y répondre par une question toute bête : comment tu fais quand tu décides de tout cramer sur ton passage ?

    Revenant à la réalité, Golly se dit qu’elle aurait fini ses frites avant que son hamburger ne pointe le bout de son nez. Elle haussa les épaules, n’ayant pas de véritable réponse.

    – Ah ! rit Humphrey. Tu ne sais pas d’où proviennent tes pouvoirs, pas vrai ?

    Golly lui piqua une gorgée de sa boisson glacée, ce qui avait le don d’irriter Humphrey. Elle fit comme si elle ne l’avait pas remarqué.

    – Quand je veux les utiliser, je n’ai même pas besoin d’y penser, admit-elle, la bouche pleine. C’est comme un automatisme. Bien sûr, c’est lié à mes émotions, mais une fois qu’on apprend à les contrôler, il n’y a aucun effort à faire. Je le sais, c’est tout.

    – C’est pareil pour moi.

    Golly fit une grimace qui voulait dire « il va falloir m’en cracher plus, parce que j’ai pas compris ». Depuis leur naissance, ces deux-là savaient communiquer sans les mots. Ce qui avait le don d’énerver leurs autres frères et sœurs, qui n’étaient pas très famille, d’ailleurs, et encore moins communication.

    – Je le sais, c’est tout. Mon rôle, c’est de protéger le puits. Pendant des siècles, personne ne le trouve, mais dès que quelqu’un s’en approche, c’est… une sensation. Comme si…

    – Comme s’il t’appelait ? coupa Golly. Le puits t’appelle ?

    Humphrey acquiesça :

    – Un petit saut dans un portail et hop, j’y suis en quelques millième de secondes. Là-bas, je m’assure juste que tout se passe bien. Que personne n’a de mauvaises intentions.

    – Quel genre de mauvaises intentions ?

    Il haussa les épaules :

    – Qu’est-ce que j’en sais, moi ? Depuis la création de l’univers, seulement une centaine ont fait le grand saut, et jamais personne n’a eu une idée de travers. Je ne sais pas trop ce à quoi s’attendaient les dieux quand ils ont décidé de mettre un gardien sur le coup. Il ne se passe jamais rien au puits. Ils n’ont jamais voulu me dire.

    – Tu as demandé aux dieux ? s’émerveilla Golly qui avait toujours rêvé d’en voir un.

    – Mais non, pauvre idiote. J’ai demandé à Lucifer. Elle était là, à la naissance du puits.

    Golly manqua d’en perdre sa mâchoire d’excitation. C’était le meilleur ragot qu’elle n’ait jamais entendu de sa vie, et vu la décomposition qui floutait le visage de Humphrey, c’était un secret qu’il n’aurait pas dû partager.

    – Putain, râla-t-il en se prenant le visage entre les mains.

    – C’est trop dément !

    – Si tu l’ouvres, je te jure… !

    Il n’eut pas le temps de la menacer que déjà, Golly faisait signe de verrouiller ses lèvres et de balancer la clé. Le plus drôle dans un secret, c’était de savoir que tous les autres étaient dans l’ignorance la plus totale.

    Golly se tortilla ensuite dans tous les sens, comme elle le faisait à chaque qu’elle posait une question qui allait lui valoir ou rouste, ou qu’on lui tire la tronche pendant une décennie ou deux :

    – Et donc… ? C’est souvent que… tu vois… ?

    Humphrey fronça les sourcils :

    – Que le puits refuse de prendre une vie ?

    Golly hocha vivement la tête.

    – Tu es ma deuxième fois, admit-il.

    Il se tut quand la serveuse leur amena enfin leurs hamburgers. Il la remercia d’un de ses sourires charmeurs, ceux dont il avait le secret et qui filaient la nausée à Golly, qui ne se gêna pas pour tirer la langue, de dégout. Démon ou non, personne n’aimait voir son grand frère flirter avec les employées d’un fastfood.

    Golly se jeta sur sa nourriture, retirant ses tomates pour les donner à Humphrey en échange de ses cornichons. Tout en mâchant, elle écouta le reste de son histoire, qu’il reprit, un ton encore en dessous, car la serveuse lui faisait les yeux doux :

    – Le premier, c’était un ange dans le corps d’un homme en costard-cravate. Il est entré dans une colère noire quand le puits lui a refusé l’accès à l’autre-monde. Si forte que les murs ont tremblé ! J’ai cru que tout allait s’effondrer et qu’on serait à jamais coincés sous les eaux. Pendant un instant, j’ai cru que c’était enfin lui, la première « mauvaise intention ». Mais quand j’ai dégainé mon glaive, il a pris peur. Je n’ai même pas eu à lui demander de se calmer, il m’a de suite imploré de ne pas le blesser, et il s’est excusé. Il a ensuite dit que s’il avait peur de se faire trouer la panse, alors qu’il était immortel, pas étonnant que la mort ne veuille pas de lui. Peut-être qu’il n’était pas prêt. Il a fait demi-tour sans me dire au revoir, et je ne l’ai jamais revu. C’était au début des années deux mille. Ça date, tu vois ? Avant ça, et après ça, avant toi évidemment, la mort à toujours accepté tout le monde en son sein, sans broncher. J’ai été témoin de scènes si belles, si émouvantes, si déchirantes… Je pense, sans me vanter, être le démon avec le plus d’émotions. Sauf toi, toi t’as toujours été une sensible. Mais sans déconner, ce boulot te détruit parfois. Il y a eu tellement de fois où j’ai voulu rendre le tablier. En larmes dans le bureau de Lucifer, et tu sais tout comme moi que l’on ne pleure pas ! Encore moins dans le bureau de Lucifer ! À chaque fois, elle m’a dit d’aller me coucher et de revenir le lendemain si je n’avais pas changé d’avis.

    – Et alors ? demanda Golly avec le visage d’une enfant à qui on raconte le plus beau des contes.

    – Je ne suis jamais revenu le lendemain. La nuit porte conseil, paraît-il. Si je ne fais pas ce job, qui le fera ?

    Golly haussa les épaules. Elle ne savait pas s’il y avait vraiment une réponse à cette question. Elle se disait que peut-être, si le mot se mettait à courir qu’une proposition d’emploi s’ouvrait aux alentours du puits, des milliers de démons se jetteraient dessus. Surtout ceux qui géraient la paperasse des passages des âmes. Ces mecs-là tiraient toujours une tronche pas possible, ils avaient bien besoin de vacances !

    – Et toi ? demanda-t-elle, curieuse. Tu sais ce qu’il y a de l’autre côté ? Où on va quand on meurt ?

    Humphrey fit « non » de la tête :

    – Je le saurai quand moi aussi, je ferai le grand saut.

    – Tu n’en as jamais eu envie ?

    – J’ai passé des millénaires à entendre des anges et des démons me raconter pourquoi ils mettaient fin à leurs jours, rappela-t-il. Bien sûr que si, l’idée m’a traversé l’esprit. Mais je ne suis jamais passé à l’acte, non. Ces derniers temps, il y a peu de passage. Je ne suis plus curieux de savoir si le puits accepterait de m’avaler ou non…

    Ils gardèrent le silence, profitant de leur nourriture. Golly n’avait rien avalé de solide depuis un sacré bout de temps, et Humphrey était l’un des rares démons avec qui elle pouvait partager sa passion pour la bouffe. C’était soit ça, soit draguer des petites midinettes humaines ou des hommes bien bâtis, qu’il pensait manipuler, mais qui se servait autant de lui qu’il se servait d’eux. Golly ne partageait pas ce hobby, malgré de nombreuses tentatives d’amourettes au fil des millénaires.  Elle n’avait jamais compris la passion de Humphrey pour les humains.

    – Tu ne veux toujours pas me parler ?

    Elle releva le nez de sa nourriture pour voir sur le visage de Humphrey un air inquiet qu’elle détestait plus que tout. Elle ne savait même pas s’il parlait de sa tentative de suicide ou de ces quinze années d’absence.

    – Je ne suis pas prête. Pas encore.

    – Je sais ce que ça veut dire ça, Go. Que tu ne me diras jamais rien. Comme pour ce fameux jour à Londres.

    Des hurlements se firent entendre dans les cuisines. Humphrey sursauta et se retourna d’un coup. Par la porte ouverte d’où s’échappaient les cuisiniers, il put entrevoir une énorme flamme jaillir des bacs d’huiles. Les frites étaient carbonisées, les employés au bord de la panique. La flamme disparue presque aussitôt.

    Humphrey fixa Golly d’un œil interrogateur. Il ne l’avait jamais vu perdre le contrôle. Et voilà qu’elle devait cacher ses cheveux prenant soudainement une couleur roussie, et ses rétines qui viraient au rouge.

    Les poings serrés, la mâchoire contractée, Golly essayait de ne pas commettre plus d’irréparable. Elle sentait la chaleur la prendre, mais elle ne devait pas l’écouter. Récupérer ses pouvoirs n’était pas sans conséquence. Elle devait réapprendre à les maitriser, et vite.

    – Ne me parle plus de Londres.

    Ses cheveux redevinrent d’un roux pâle, ses yeux couleurs amande, et elle calma ses nerfs en croquant dans son bout de viande comme elle aurait croqué pour tuer un monstre. Le manager appela au calme, affirmant qu’il y avait eu plus de peur que de mal. La peau d’un des cuisiniers étaient assez abîmée pour appeler les urgences, mais une fois ceci passé, le service reprendrait tranquillement.

    Humphrey ne put détourner le visage de sa sœur honteuse.

    – Oh, il va vraiment falloir qu’on parle. Je ne te laisse plus le choix.

 

***

 

    Alors que les rues filaient, changeaient de décors, se faisaient plus banales pourtant les unes après les autres, Golly remarqua que l’ambiance n’était pas tout à fait la même qu’à l’époque où elle errait comme une âme en peine. Peu de fois, elle avait vraiment mis le pied dehors. Mais toujours, il y avait du bruit, des cris, des disputes, des embrassades…

    – Et rassure-moi, tu avais l’intention de me le dire ?

    Les remontrances de Humphrey se faisaient fatigantes. Tout ce que Golly voulait, c’était une bonne glace au chocolat, une longue douche glacée et un mois de sommeil dans un vrai lit. Mais quand ce n’était pas Humphrey qui la regardait comme si elle cachait le pire des secrets, c’étaient les passants qui l’analysaient. « On dirait que je suis nue en pleine rue… ». Quelque chose qu’elle n’avait jamais compris, car la nudité, chez les démons, ça ne valait pas les jugements et les yeux lubriques.

    – Qu’est-ce qu’il se passe dans le coin ? Est-ce que mes cornes sont dehors ? Est-ce que j’ai des pustules ? Qu’est-ce qu’ils ont tous à nous regarder ?

    – Baisse d’un ton, siffla Humphrey. Tout le monde observe tout le monde. Je te l’ai dit, les choses ont changé. Les humains savent pour notre présence, ils psychotent un peu.

    Pas une seule seconde de sa longue vie, Golly n’avait imaginé ce que cela serait le jour où la magie serait découverte. Qu’adviendrait-il des sorcières, vampires, loups-garous et autres créatures tapies dans l’ombre ? En dehors des sirènes qui s’amusaient avec les marins, tous restaient droits, s’assuraient du bon vivre de chacun et appréciaient cette invisibilité qui les protégeait de l’Homme : pire créature que les dieux aient créée.

    – Et les anges ? demanda-t-elle, frappée par un flash.

    Humphrey haussa les épaules :

    – Je ne pense pas qu’un humain ait un jour eut le malheur de faire leur rencontre. Mais ils ne sont pas idiots, si les démons existent, aka la source du mal, le bien doit bien contrebalancer. Il y a des prêtres qui disent avoir eu des apparitions. Pour le moment, ils se sont tous révélés être des charlatans. Mais tout le monde se méfie de tout le monde d’un seul coup…

    Golly écoutait à peine, bien que ce soit sa question qui ait lancé cette tirade.

    – Qu’est-ce que ça peut nous foutre, de toute façon ? assena Humphrey. Ce n’est pas comme si ces salopards à plumes avaient accouru pour nous aider…

    Il y avait juste quelque chose qui titillait Golly dans cette histoire et elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Elle espérait encore qu’Hera soit en sécurité.

    – Donc, tu as été kidnappée, reprit Humphrey. Par qui ? Oh non, ne me dit rien ! (il partit en fou rire) c’était encore les gars de Hadès, pas vrai ? Ils ne savent plus qui recruter, alors ils viennent directement nous chercher ? Ces chiens. Ils n’abandonnent jamais, ça, on peut leur donner du mérite…

     – Des humains… souffla Golly qui espérait que son frère ne l’aurait pas entendu.

    Humphrey l’attrapa par le bras pour qu’elle arrête de marcher. Il la somma de répéter ce qu’elle venait de dire. Il avait très bien entendu, il le savait. Golly dégagea son bras et reprit son chemin. Si elle voulait une glace au chocolat, elle aurait une glace au chocolat, peu importait ce que pouvait dire son rabat-joie de frère.

    – De pire en pire ! vociféra Humphrey qui baissa aussitôt la voix. Tu te rends compte de ce que cela veut dire ?

    Golly fit « non » de la tête.

    – Que des humains connaissent nos faiblesses, siffla-t-il, presque inaudible.

    Golly déglutit et fuit le regard de son frère avant de répondre :

    – Pas que les nôtres…

    Humphrey fronça les sourcils. « Continue », cela voulait dire, mais Golly n’était pas certaine de le vouloir. Elle poussa un long soupir pendant lequel, brutalement, sortit la phrase :

    – Il y avait un ange avec moi.

    S’il n’était pas en pleine rue, Humphrey se serait mis à hurler. Un tsunami aurait secoué un fleuve pourtant paisible et le ciel se serait strié de grisaille. Mais il ne pouvait pas se le permettre, et le mal était fait. Il se contenta de fusiller Golly du regard quand elle lui tendit la main :

    – Quoi ? se défendit-elle. J’ai besoin de sous pour ma glace.

    Il poussa un soupir si fort que de la fumée sortit de son nez. Il sortit plusieurs pièces de sa poche et put s’offrir une collation glacée, à lui et sa sœur.

    – Rien d’autre ?

    Elle haussa les épaules :

    – J’avais un drôle de bracelet au poignet. Il neutralisait mes pouvoirs.

    – De quoi était-il fait ?

    – Qu’est-ce que j’en sais, moi ? Je sais juste que cela m’a piqué quand on me l’a mis, que ça m’a piqué en le retirant, même si c’était le cadet de mes soucis.

    Golly réalisait à peine que oui, cela lui avait fait mal. Pas à cause de l’arme dont elle s’était servie, mais parce que cela faisait comme deux crocs qui s’arrachaient de son épiderme.

    Ils profitèrent du froid dans leur gorge pour garder le silence un instant. Golly se surprit à fixer un ciel qu’elle avait été si pressée de revoir, et qui la laissait tomber : le soleil se faisait timide et la nuit ne promettait pas d’être étoilée. Et il était difficile de faire abstraction de tous les passants qui l’autopsiaient à chaque passage, avec des yeux curieux.

    – On est dans la merde… soupira enfin Humphrey et Golly grogna. Elle aurait aimé encore un peu de tranquillité.

    – On peut toujours se barrer. Faire notre vie ailleurs. Avec les autres…

    – Il ne reste plus grand monde en Enfer, admit Humphrey. Je me demande bien comment c’est au Paradis…

    Cette soudaine curiosité, juste après avoir eu le réflexe de dire que les anges pouvaient bien crever, ça leur ferait une belle jambe, était bel et bien la preuve que le monde sombrait. Golly se contenta de donner plus de coups de langue à son dessert, avant d’ajouter :

    – Lucifer a laissé tout le monde se faire la malle, comme ça, sans se poser de questions ? Ça ne lui ressemble pas…

    – Ce qui ne lui ressemble pas, c’est de nous avoir laissé tomber, sanglota Humphrey. Ce qu’elle a fait. Ce fut la première à nous quitter. Un matin, on s’est levé, elle n’était plus là.

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AliceH
Posté le 07/08/2021
Ah bah ça me rappelle aussi le chapitre de Sandman où Lucifer décide de quitter l'Enfer car iel en marre et force Morphée à lae suivre partout pendant qu'iel ferme... (Est-ce que j'adore Sandman ? Oui.)
SometimesIwrite
Posté le 07/08/2021
Ahah je n'ai essayé de lire Sandman qu'une fois, mais j'ai vraiment eu du mal et je n'ai même pas dû lire 10% du livre :S Oups. Par contre, j'ai hâte de voir l'adaptation !
AliceH
Posté le 07/08/2021
Le livre audio est super bien si tu as eu du mal à lire le comics aussi !
Ess
Posté le 06/08/2021
Bonjour, bonjour !

Contente de trouver le temps de lire ton troisième chapitre, j'avais hâte de retrouver tes personnages. Ravie, donc, de lire un chapitre entier destiné à Golly. Décidément, j'aime vraiment beaucoup cette Démone, et son frère aussi. Il me fait rire, je le trouve attendrissant et en plus de cela ça a l'air d'être une super personne.

J'ai complètement été happée par les dialogues. Je m'y voyais dans ce fastfood, j'entendais les voix de Golly et de Humphrey comme si j'étais à côté d'eux. Aucun problème pour visualiser. J'ai trouvé ce chapitre très fluide et bien écrit, plus léger que les précédents dans la forme même si j'ai du mal à expliquer pourquoi — et léger dans le fond également, ce qui est très agréable. J'aime les moments de calmes dans les histoires.

J'aime découvrir ton monde petit à petit, découvrir les pouvoirs que chacun ont, la vie qu'ils ont eu, leurs souvenirs... D'ailleurs, Londres ! Je veux absolument savoir ce qu'il s'est passé. Je pense que ce n'est pas beau à voir, j'imagine que Golly a dû perdre le contrôle ou quelque chose dans le même genre... Enfin, je finirai par avoir mes réponses !

Alors, je crois que tu l'avais dit dans le chapitre précédent mais je ne tilte que maintenant : Lucifer est une femme ! Diantre, que cette pensée est plaisante, je valide complètement. J'espère que nous pourrons la rencontrer. C'est quand même dingue parce qu'elle a abandonné l'Enfer, je ne sais pas pourquoi, et j'ai l'impression qu'au Paradis, ils ont aussi tous été abandonnés. Mais pourquoi ? Est-ce parce que les "dirigeants" se sont fait enlever ? Ils ne peuvent pas avoir fuit alors que ça fait des millénaires qu'ils s'occupent du Paradis et de l'Enfer ! D'ailleurs, c'est certainement pour cela que les Démons et les Anges ont "déserté" ; ce n'est pas de la désertion, ils sont morts, ou enlevés ? Mes questions sont rhétoriques.

Dans tout le texte, il n'y a qu'une chose que j'ai relevée. Dans la dernière phrase, tu utilises le verbe de parole "sangloter" pour exprimer les émotions d'Humphrey. À la lecture, je l'ai trouvé un peu fort parce qu'il n'y avait signe avant coureur qu'il allait pleurer. Je l'imagine vraiment "en sanglots", ce qui me surprend assez, non pas parce que lorsque l'on est un Démon respectable on ne pleure pas, mais parce que je trouve "l'action" un peu brutale, rapide, tu vois ? Bon, ce n'est qu'un détail, évidemment.

Ravie d'avoir pu passer un petit moment à t'écrire et à te lire !
Rendez-vous au chapitre quatre.

Bonne journée à toi.
SometimesIwrite
Posté le 06/08/2021
Ton commentaire me fait tout chaud dans mon petit coeur !
Je note pour "sangloter" ♥
Lucifer est toujours une femme dans mes romans ! x)
Howlett
Posté le 18/07/2021
Coucou chapitre 3 ! Et coucou p'tit brocoli ♥
J'ai aimé ce chapitre trois, et avant d'oublier : j'a-do-re le fait que Lucifer soit une femme dans ton univers !

J'ai pas trop de remarque ici, j'ai bien aimé l'aspect plus "calme" de ce chapitre, on est plus posés et on reste dans les questionnements - +++ Humphrey ♥♥♥ - et c'est cool ! J'ai un peu de mal à situer le lieu ou ça se passe et j'ai supeeeeer hâte de mieux comprendre tout ce qui se passe. Les pistes et questions que tu nous laisses sont super intéressantes et aaaah, je veux tout savoir.

Voilà, c'est un peu léger cette fois, désolée ♥
SometimesIwrite
Posté le 19/07/2021
Ahah merci ♥ Ce n'est pas le seul de mes projets où Lucifer est une femme... ;)

Pour ce qui est du lieu, il n'y en a pas. Je ne cite jamais les villes, pays, etc. que le monde soit proche du nôtre, le nôtre ou complétement inventé. Je sais que c'est un choix qui ne plaît pas, parce qu'on me le reproche souvent. Le truc, c'est que moi, quand je lis, je m'en moque d'où on se trouve. En général, ça me perturbe même plus qu'autre chose, et je me retrouve à plus me demander "mais on est où là ?" plutôt que me concentrer sur l'intrigue. C'est un choix personnel qui se retrouve dans - presque - tous mes bouquins. Je suis désolée si c'est dérangeant :S

Ne t'en fait pas, tu n'as l'obligation de commenter ou de laisser un pavé à chaque fois. Cela me fait déjà très plaisir de te voir dans mes chapitres ! ♥♥
Howlett
Posté le 19/07/2021
Oooooh, c'est bon à savoir ça, j'espère qu'on pourra la rencontre hihi ♥

Je comprends totalement, et expliqué comme ça ton choix me semble très bien si c'est ta volonté ! Je le relevais au cas ou ce soit plus un "manque de descriptions/informations involontaires" mais si c'est ta volonté alors ça me va aussi, je vais pouvoir imaginer ça comme "je veux" ! Et ne t'excuse pas, chacun sa façon de faire ♥

Hiiii, j'adore ce que je lis en tout cas, je passe sur le chapitre 4 dans la journée ♥
noorvarda
Posté le 18/07/2021
hey, je te lis enfin! j'attends depuis un moment l'occasion de voir ce que tu écris, ça fait plaisir! maintenant que j'ai lu ces quatre parties, je vais pouvoir te faire un petit retour hehe

déjà, j'aime beaucoup l'univers que tu proposes, tu soulèves (plutôt bien!) plein de questionnements et de mystères à chaque chapitre, ça donne envie de lire la suite et d'avoir les réponses, c'est un gros point fort dans ton écriture. certains éléments restent inexpliqués et abordés comme si le lecteur les connaissait déjà (le vide céleste par exemple – très joli nom d'ailleurs), tu ne fais pas d'info-dumping et j'aime beaucoup ça!! je sais que parfois ça en refroidit quelques uns, mais c'est une approche que j'apprécie beaucoup, tu ne prends pas le lecteur par la main en lui tendant toutes les clés, c'est cool!

gros coup de coeur pour l'aspect "les anges et démons sont immortels mais peuvent choisir de mettre fin à leurs jours" je trouve que c'est un schéma hyper intriguant, j'aime beaucoup.

j'aime déjà énormément Humphrey, je le trouve attachant et j'ai hâte d'en lire plus à propos de lui, j'ai eu un peu plus de mal avec Hera mais c'est juste une question de goût haha (sa réaction quand elle apprend que Golly est une démone m'a énervée, et c'est cool parce que ça montre que tes personnages ont des caractères déjà divers et définis au début du récit, donc encore un bon point!!)

un point noir, à mon sens, c'est le manque de description – je pense que c'est assez personnel puisque je suis une grande fan de description et je sais que c'est pas du tout le cas de tout le monde. j'ai un peu de mal à situer l'action, notamment dans le prologue, je les vois sortir de la prison (dont j'ai eu un peu de mal à imaginer l'aspect également) et on a une seule phrase de description, après quinze ans passés entre quatre murs je pense qu'on pourrait se pencher un peu plus sur l'état d'âme de Golly qui revoit enfin le monde?

j'ai aussi du mal à comprendre où ils sont, quelle ville? quel pays? le fait que le monde a changé est beaucoup mentionné, mais j'ai eu du mal à m'imaginer comment il était avant, et comment il est maintenant, outre le fait que les humains sont alertes à la présence des démons et des anges, j'ai parfois un peu l'impression que tes persos "naviguent" dans l'univers sans subir les conséquences directes, ça mériterait un peu plus de "show don't tell" à certains moments, car beaucoup de ça est dit à travers du dialogue mais peu dans l'action!

et pour revenir à la sortie de prison, j'avoue qu'il y a quelque chose que je n'ai pas saisi (mais c'est peut-être du à my really short attention span lol): j'ai supposé qu'il y avait beaucoup de prisonniers puisqu'elle porte le nom "78B23A6", donc une immense prison avec d'autres prisonniers (potentiellement d'autres anges et démons), et Golly a mis feu à tout le monde??

je relis en même temps parce que j'ai l'impression d'avoir loupé des trucs mais j'avoue que j'ai eu un peu de mal à me faire l'image de la prison et à comprendre comment elle est faite, mais bref, je ne m'éternise pas là-dessus!

(vraiment désolée pour le pavé, mais j'ai réuni tout ce que j'avais à dire dans un seul commentaire – je ferai sûrement un commentaire par chapitre pour les prochains parce que je me rends compte que c'est relou lol, oups)

en tout cas, j'ai très hâte de lire la suite!! encore une fois, je suis super contente de pouvoir enfin te lire, je vais mieux pouvoir situer de quoi tu parles dans tes vidéos haha!

(ps: dans ce chapitre je crois que tu as écrit "Démon ou nous" au lieu de "Démon ou non"?)

xxx
SometimesIwrite
Posté le 19/07/2021
Merci beaucoup pour ce long message, cela me touche énormément que tu sois là ♥♥♥♥

Je suis vraiment contente des points positifs que tu soulèves car j'ai travaillé longtemps dessus, et ça me fait vraiment plaisir de voir que ça se ressent.

Ah, les fameuses descriptions ! Je comprends que ce soit un point noir. La vérité, c'est qu'on me reproche souvent de trop en mettre, et quand j'essaye de réduire, on me reproche le contraire x) J'ai essayé d'en faire un peu plus par la suite, tu me diras si elles te conviennent ou non, que je sache où concentrer ma réécriture. Je note, je note ! ;)

Pour ce qui est du lieu, il n'y en a pas. Je ne cite jamais les villes, pays, etc. que le monde soit proche du nôtre, le nôtre ou complétement inventé. Je sais que c'est un choix qui ne plaît pas, parce qu'on me le reproche souvent. Le truc, c'est que moi, quand je lis, je m'en moque d'où on se trouve. En général, ça me perturbe même plus qu'autre chose, et je me retrouve à plus me demander "mais on est où là ?" plutôt que me concentrer sur l'intrigue. C'est un choix personnel qui se retrouve dans - presque - tous mes bouquins. Je suis désolée si c'est dérangeant :S

Dans mes vidéos je parle surtout d'un autre projet, celui que j'envoie en ME. Mais j'ai déjà parlé de celui-là, une fois, dans un writing vlog, si tu veux je pourrais te l'envoyer sur les RS. Il date un peu...

Je note tout ce que tu dis et ne t'excuse jamais de faire des pavés ! C'est toujours très agréable à recevoir, je te le promets ♥♥

(Je vais aller corriger ce petit PS de ce pas ;) )
noorvarda
Posté le 22/07/2021
en fait ce qui me gêne dans le fait qu'on ne sache pas où on est, c'est que tu mentionnes certains lieux précis, comme londres par exemple. et le fait qu'il s'y soit passé quelque chose d'important dont Golly refuse parler me fait me poser plein de questions: est-ce qu'il y a quelqu'un là bas? est-ce qu'elle pourrait potentiellement croiser cette personne là où elle est? sauf que du coup je ne sais pas puisque je n'ai aucune idée d'où on est! en soi, c'est pas un gros défaut du tout, je suis juste avide de détails je crois haha, j'aime bien situer pour me repérer, ou juste au moins imaginer les alentours, le climat, etc! mais je m'y fais puisque j'apprécie ma lecture hehe (puis les noms à consonance anglophone me font penser qu'on est en Angleterre donc je décide que ça se passe là-bas et puis voilà lol)

oui je sais que tu parles plutôt de D.M (il me semble) dans tes vlogs, mais j'avais du mal à imaginer ce que tu écrivais parce que c'est un genre que je connais très peu, donc ça m'aide à imaginer un peu plus haha (et je veux bien le lien!)

j'ai hâte de lire ce qui va suivre!!

xx
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