Chapitre IX - Où la pente est savonneuse (1/3)

Notes de l’auteur : [Version mise à jour le 04/11/23 après les premiers commentaires. Merci pour vos lectures et nous vous souhaitons, à vous qui arrivez, bon chemin du repentir ~]

Derrière la paroi bruissait la fin de la réunion. Cette pause avait été si courte aux yeux des deux amis. Ils auraient donné cher pour que cela eût duré encore, et encore… et toujours. Une pièce chauffée, une tendre compagnie. Mais le temps n’était pas aux jérémiades. Estienne se leva d’un coup ; Hyriel rangea en vitesse le matériel de cirage et adressa un sourire reconnaissant à son comparse. Celui-ci avait en effet pris le plus de souliers possible ainsi que la sacoche, puis galopé jusqu’au tabouret au pied duquel il reposa le tout. Estienne revint vers son ami et l’invita à passer ses bras autour de ses épaules. Juste le temps de le soulever et Hyriel fut de nouveau à sa place. Sur une dernière gambade du vétéran, les ultimes chaussures entourèrent le cireur. Ce dernier souffla un remerciement tout en réagençant les bottes. Estienne retourna s’accroupir face à l’âtre.

Gardiens, recteurs et autres oiseaux de mauvais augure se répandirent dans le vestibule. Et que ça parlait bénéfices et associés, et que ça se félicitait du montant des biens saisis, dons et legs reçus par l’Hôpital – avant que les officiers ne regagnassent leurs postes. Georn et un collègue vinrent inspecter la bonne tenue des deux pensionnaires encore à la corvée, ainsi que la qualité du travail effectué. Âtre bien alimenté ; souliers bien astiqués. Leurs autres confrères, matraque à la ceinture et réglés comme du papier à musique, partaient à leurs attributions. L’heure du roulement.

D’un minuscule toussotement – assez significatif néanmoins – Estienne capta l’oreille d’Hyriel qui releva le nez de la dernière botte qu’il frottait. Le muet lui pointa une silhouette en particulier au milieu des Messieurs. Elle se faufilait entre le Recteur Avocat, le Recteur Trésorier et le Recteur Exconsul aux bésicles encore plongées vers ses registres. Hyriel ne comprit pas. Estienne s’empressa donc de mimer des ciseaux puis des points de suture sur le dos de sa main. Son ami arrondit la bouche : le chirurgien Major ! Il suivit sa cible avec plus d’intérêt que jamais.

De prime abord, avec sa perruque frisée, rien ne le distinguait des corbeaux parmi lesquels il évoluait, si ce n’était qu’il eût pu en être le roi. Là où les autres affichaient de rares touches de couleurs, lui arborait une longue robe noir-de-nuit. Les seuls points lumineux de son entière personne étaient son large et anguleux col blanc ; les volants immaculés des manches qui sortaient de sa robe. Continuant sa corvée, Hyriel jeta un nouveau un coup d’œil à son visage fermé : sec comme le bois, marqué par l’âge mûr, rasé de près, il n’inspirait pas franche amabilité. Enfant, l’herboriste aurait même eu peur de lui et de son sérieux.

Quand il arriva à son niveau, leurs regards s’accrochèrent. Rien qu’un instant, avant que le Major ne se désintéressât de lui pour s’engager dans les escaliers, pressé de rallier son officine. Hyriel retourna aux chaussures, au son des talonnettes médicales claquant de marche en marche. Peut-être se souviendrait-il de lui après ce bref premier contact…

Les administrateurs boutonnaient ici leurs vestes, bouclaient là leurs mallettes de cuir. Les couvre-chefs regagnaient les têtes. Sans même voir Estienne, occupé à simuler de pelleter les dernières cendres de la cheminée, deux gestionnaires de passage échangeaient encore :

— Oui, l’élection du magistrat Giroud au poste du défunt vice-recteur nous apportera de grands avantages. On dit qu’il a ses entrées au Parlement.

— Gageons que l’exonération de taxes dont l’Hôpital est gratifié aide à nous l’allier !

Monsieur Berlinier apparut. Il se donna l’air pressé, s’ajustant à toute allure des boutons de manchettes, prenant son plus propre mais plus noir manteau. À un autre recteur, il expliqua :

— Pas de perte de temps, je vais de ce pas rencontrer notre espéré futur confrère.

L’homme aux rouleaux cendrés traversa l’étage, partit, revint orné de son col dévot, partit encore dans une autre direction, reparut avec sous le bras gauche un dossier et dans la main droite la paire de ses bottes les plus chaudes. Tout semblait dire qu’il n’avait pas prévu cette visite dès ce soir – ni donc de les mettre par anticipation dans le lot des souliers à astiquer. Pourtant, quand Hyriel le regarda par en dessous, quelque chose d’étrangement satisfait et calculateur sur sa face contrasta avec le reste de cette attitude tendue qu’il affichait. Les pas du Recteur Général approchèrent d’Hyriel, qui sentit avec lui venir les ennuis. Une fois à son niveau, Berlinier lui jeta distraitement les bottes à la tête sans même lui accorder un seul coup d’œil.

— Cire celles-ci. Vite.

Le correctionnaire se figea, moins contre la soudaine douleur à son crâne, que de stupeur. Il serra les mâchoires et retint de justesse ses prunelles de rouler haut leur consternation. S’il te plaît ? Merci ? Va crever ? Non ? Bon… Comme à chaque fois qu’il avait affaire à un scélérat prétentieux contre lequel il ne pouvait pas lutter, Hyriel sourit avec bienveillance.

— À toutes fins utiles, vos autres bottes sont cirées.

Hyriel se prépara à une claque, qui ne vint pas. Étonnant. Soit, il se doutait qu’il ne perdait rien pour attendre et que l’expression doucereuse du recteur était aussi sincère que la sienne. Pour le moment, dans l’espoir que s’estompât le tiraillement de son front, seul importait le cirage de ces chaussures de malheur. Hideuses, par-dessus le marché. C’était à suspecter que Berlinier les eût choisies exprès afin de passer dehors pour un humble, dévoué et presque désargenté gérant de charité. Au moins, le répit devant les flammes en compagnie d’Estienne avait permis à Hyriel de reprendre courage. Il en fallait pour supporter la suffisance odieuse de Monsieur ! Au fil de ses nombreuses consultations itinérantes, le guérisseur avait maintes fois essuyé le mépris des gens de la haute. Mais rarement à ce point. Cet énergumène-là passait toutes les limites ! Hyriel s’échauffait. Il se donna contenance en ressortant brosse et cirage dans des gestes ni d’une lenteur répréhensible, ni d’une rapidité à bâcler son travail. Il astiqua. Et croisa le regard abasourdi d’Estienne sans toutefois s’y attarder – cela eût risqué de lui attirer des ennuis.

Le muet n’avait pu s’empêcher de se dresser d’un coup sec. Il était habitué, pourtant, à ce que Berlinier et sa bande les traitassent comme des moins-que-rien, mais aujourd’hui… contre celui avec qui il venait de passer un si doux moment… Il serra les poings à l’anse de son seau de cendres. Le recteur ne pouvait-il se servir dans les paires propres ? Ou au moins tendre ses bottes avec une once de courtoisie ! Et Hyriel… ne pouvait-il pas rabattre de sa superbe ? Ce grand malin d’atrabilaire allait encore être puni. Estienne sentait son irritation monter.

Il s’efforça de ne penser qu’à la hotte qu’il remettait sur son dos dans des mouvements de bras irascibles, mais sans pouvoir détacher ses prunelles de son ami déjà cerné par les trois rapaces Berlinier, Georn et Vronssac, son collègue à visière. Estienne n’eut qu’à voir leurs regards entendus pour décoder qu’ils allaient attendre la fin du cirage et le départ de Monsieur pour faire payer 251. Le muet prit l’arête de son nez entre deux doigts tremblotants d’angoisse.

— Tu rêves à quoi, toi ? File continuer tes besognes ! lui cria Georn.

Hyriel sursauta à l’aboiement du cerbère, croyant d’abord en être le destinataire. Tout se figea en lui quand il vit l’agent abattre une volée de bois au travers des épaules de son malheureux compagnon. Elles en craquèrent. Estienne cracha un borborygme plaintif sous la violence du coup.

Devant la matraque menaçante, le muet n’eut le choix que de détaler, impuissant à aider Hyriel. Il évita d’ailleurs que son regard humide croisât celui de son ami et disparut d’un pas vif. Qu’allait-on lui infliger ? Certainement rien de bon avec sa grande gueule ! Estienne ne se souvenait que trop bien des séances de flagellation, des mises aux fers, des privations de nourriture qu’il n’arrivait même plus à dénombrer après dix années d’enfermement. Cet Hôpital en avait matés, des impertinents ! Et certains y étaient restés. Les maladies et l’infection de plaies mal soignées faisaient leur office. Estienne suffoquait, pris aux tripes par ces souvenirs. Il accéléra le pas à travers les escaliers. Dans ce genre de moments, l’estomac au bord de sa gorge béante, le vétéran rêvait d’une évasion qui l’emporterait Dieu savait où. Il se jurait d’embarquer Théa et Hyriel s’il parvenait à décamper. Il ne se voyait plus rien imaginer sans eux deux désormais. Mais si par malheur on le recapturait, il s’homiciderait plutôt que de revenir à l’Hôpital – tant pis si c’était péché ! Le Bon Berger pardonnait sans doute le désespoir… Ses amis cependant, hors de question que, eux, prissent en s’enfuyant le risque d’un abominable sort. Alors… que leur restait-il ? Estienne se sentait piégé.

Hyriel, lui, bouillonnait en silence. Il rêvait de faire avaler les infectes grolles du recteur à cette fiente de Georn. C’eût été peu cher payé pour ce coup que, sans raison aucune, l’officier avait infligé à Estienne. Lui, avec sa langue serpentine si rapide à sortir, il l’aurait mérité… mais Estienne… Une colère invasive leva son estomac. Il réentendait ce bris d’épaules. Ce gémissement. Que n’avait-il réellement vendu son âme au Diable afin d’obtenir les grands pouvoirs que vantaient les magistrats ? Il voulut décrocher d’un coup de poing la mâchoire du garde. Folle idée ! Non… Le seul pouvoir dont il disposait tenait en une brosse, une paire de chaussures et du cirage. Il continua donc d’astiquer et se préparait au retour de balancier pour son insolence.

Quand il eut fini, il rendit ses affreuses bottes à Berlinier, qui se défit de ses souliers d’intérieur pour enfiler celles-ci. Le recteur partit. En rangeant son matériel, Hyriel souhaita vite retrouver Estienne, se confondre en excuses et, surtout, s’éclipser avant que le Georn ne revînt à la charge. Le gardien l’attrapa au col et le plaqua contre le mur. Hyriel en lâcha la brosse et grimaça.

— Va falloir que t’apprennes à obéir sans ouvrir ta gueule. Allez, debout !

Hyriel ne répondit pas, sa salive avait mieux à faire. Tout juste le temps de récupérer ses béquilles et de se hisser que Georn le chassa de cet Eden de chaleur, le fit avancer à travers le couloir à coups de pied dans les jambes. La matraque de l’agent, martelant son dos, l’envoya s’écraser contre les murs tout le long des escaliers. Bringuebalé, le souffle court et les yeux brûlants, l’infirme sentit ses os se déboîter à chaque choc. Il pleurait, il suffoquait. Sa route égrena un chapelet de secousses – chemin de croix vers le cercle le plus bas de l’Enfer. Hyriel serra les dents et avança, ses cannes fermement tenues tant que l’autre diable lui pourrirait la vie comme les gamins de son village. Il avait heureusement coutume de bander ses muscles et de se rattraper aux parois pour prévenir certaines chutes, faute de quoi il aurait fini l’escalier en roulé-boulé.

Georn ne le délivra qu’une fois au rez-de-chaussée, à l’entrée d’un immense corridor carrelé. Il jeta son prisonnier à terre. Hyriel lâcha ses cannes pour amortir sa cascade, mais poussa malgré tout un long cri de douleur quand il heurta de plein fouet le sol dur et gelé. Le gaffe lui confisqua ses béquilles. Hyriel ne le vit pas, trop occupé à ravaler ses larmes. Puis à se redresser malgré la sensation d’avoir tout son corps entaillé par de tranchantes aiguilles de glace.

— Amène-lui de quoi récurer, ordonna le molosse à une enfermée de passage. Ah ! Monte à l’étage après, deuxième porte, récupérer et ranger du matériel de cirage.

La femme acquiesça. Elle revint rapidement avec les outils qu’elle posa entre Georn et le camarade 251, avec un coup d’œil triste et désarçonné vers celui-ci – elle ne savait même pas son nom. Hyriel retourna à sa sœur d’infortune un regard reconnaissant d’abord, résigné ensuite, le nez haussé vers le gardien : il était fou, c’était ainsi. D’un claquement de doigts, l’internée fut tenue de vider les lieux tandis que le puni concentrait tout son souffle dans une inspiration muette. La tâche qui se profilait était tout sauf adaptée à un estropié des jambes. Et ç’allait être long, si long… Il regrettait déjà le cirage des chaussures – bien confortable corvée en comparaison.

— Brique ce couloir. Tu vas avoir le temps d’apprendre à tourner sept fois ta langue venimeuse dans ta bouche. Et tant pis pour ta pitance du soir si c’est pas terminé à l’heure.

Hyriel garda le silence. Il humidifia la brosse et commença à savonner avant même que Georn se fût tu. Il refusait de lui accorder, ne fut-ce que par sa haine, la moindre importance. Même les infâmes grolles du recteur en avaient plus aux yeux d’Hyriel que cette ordure d’officier. Naître sans jambes et perdre son village lui avaient du reste appris qu’il valait mieux ne pas se plaindre, mais avancer à bon rythme. Il venait toutefois de signer la fin de l’indulgence à son égard, acquise si chèrement auprès de l’aumônier, et au prix de deux semaines de docilité ainsi que d’une si dévote prière. Et Estienne… Le pire demeurait pour Hyriel l’injuste traitement fait à Estienne. Par sa faute.

Dans un dernier regard mauvais, Georn inspecta le début du travail puis se retira, les béquilles toujours entre ses mains. Un ricanement crâne en prime. Le 251 comprit qu’il les récupérerait seulement à la ligne d’arrivée. Les murs étroits répercutèrent l’écho des bottes. Et puis, plus rien. Le vide autour d’Hyriel laissé face à sa tâche. Ne passaient de temps en temps que des gardes occupés à mener leur ronde et guettant que l’estropié ne paressât pas. Leurs visages restaient de marbre : quoi qu’ils pensassent des idées de leur collègue, la cohésion du groupe leur défendait de le contester en présence d’un enfermé.

Trois internées aux bras chargés de linge empruntèrent le couloir. De loin, l’une d’elles s’essaya à transmettre à leur camarade un air de soutien. Hyriel la remercia d’un sourire grimaçant avant de reprendre le lavage du sol pour ne pas la retarder. Les deux voisines haussèrent les épaules et la plus vieille renâcla : éclopé ou pas, il avait bien dû le chercher, ce châtiment, et c’était le jeu de l’Hôpital ! Elles s’éloignèrent. Hyriel s’activa, soucieux de ne pas invoquer le démon Georn qui reviendrait le frapper parce qu’il se serait arrêté le temps d’un battement de cils. Son infirmité le contraignait à se traîner vers l’arrière à mesure qu’avançait son nettoyage. Chaque geste broyait ses omoplates. Son bassin était sur le gril – ses jambes aussi, à force d’éraflures dans le déplacement.

Tandis qu’il frottait et se reculait, la douleur de ses os en chapelure redoublait. Ça le consumait. Ses yeux étaient rouges de larmes. Les phases de rinçage de la brosse lui offraient de bénis instants de répit, pour mieux reprendre l’Enfer juste après.

Et Estienne… comment se portait-il ? Georn ou un de ses sbires continuaient-ils de s’acharner sur lui ? Payait-il l’insolence qui n’était pas la sienne ? Tout ça parce que, lui, s’était mal comporté ! Maintenant qu’il se repassait le moment, la chose lui apparut dans une implacable clarté à incendier la rétine : ce rictus satisfait de Berlinier. Devant son personnel, il avait dû saintement accepter la demande d’indulgence de l’aumônier à l’endroit du 251, le faire besogner à l’étage… Puis il avait jubilé du renvoi du rebelle à la case départ pour son incartade inconsidérée. Le recteur n’attendait que ça et Hyriel avait couru ! Il pouvait toujours prier désormais, pour qu’on le présentât en termes valorisants au chirurgien Major. Sa colère contre lui-même passa dans la brosse au sol.

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ClementNobrad
Posté le 02/03/2023
Bonjour !

J'ai beaucoup aimé ce changement de rythme par rapport au chapitre suivant, comme si le retour à la réalité de l'Hospice était brutal et cruel. L'animosité s'accumule à mesure que les lignes passent. On partage pleinement les peines et les véhémences de nos héros. Qu'on a hâte que le retour de bâton arrive, s'il doit arriver bien sûr ! Tout se met petit à petit en place, ça se lit toujours aussi bien ( désolé rien d'original dans ce que je dis, dans la lignée des chapitres précédents)

Je vous fais part des deux coquilles relevées :

"Le muet prit l’arrête de son nez entre deux doigts tremblotants d’angoisse" > arête

"à force d’être éraflées dans le déplacements" > les déplacements

Au plaisir de lire la suite.
JeannieC.
Posté le 03/03/2023
Re !
Ah lala, la coquille sur "arrête / arête" je la fais tout le temps xDD En tout cas c'est bien noté et corrigé - ici et sur la suite =) Thanks !
Et yep, le rythme accélère ici, c'est le début des dégringolades et montagnes russes pour les deux loulous x)
ZeGoldKat
Posté le 28/10/2022
Woah, la violence de la chute ! Je SAVAIS que le plan était trop beau pour être déjà aussi efficace haha. Tout a l’air réduit en poussière. Il aura suffi d’une seule phrase insolente d’Hyriel pour tout devoir recommencer… C’est méga frustrant xD Quand je dis ça, ce n’est pas un défaut de votre texte hein, au contraire vous jouez bien avec les hauts et les bas de l’intrigue. Sans compter que votre style décrit avec maestria la déchéance de ce pauvre Hyriel. Sa dérouillée et ses douleurs nouent la gorge. Mais disons qu’en tant que lecteur, je me demande comment Hyriel va se dépatouiller dans cette nouvelle configuration.
Je dois quand même reconnaître que sa phrase sur les chaussures était PARFAITE xD Elle m’a fait rire. Sacré Hyriel ! C’est fou, j’hésite entre le trouver trop génial et être quand même blasé, parce que dans son élan de colère il fiche par terre ses propres efforts depuis qu’il est dans l’asile. Mais c’est cool, ça en fait un personnage complexe et plein d’aspérités. Tout ne lui réussit pas comme sur des roulettes et il prend des échecs en partie à cause de lui-même. J’aime.
La punition qu’il ramasse (ok il l’a cherché), le pauvre, mais le pauvre ! Et Estienne aussi, c’est glaçant le moment où il se fait matraquer pour rien par l’autre déchet. o/ À part ça, que dire d’autre ? Ah oui le directeur, j’ai adoré tout le passage où on voit son petit manège hypocrite avec sa tenue, pour faire genre il est pauvre auprès des donateurs, alors qu’il se gave. Sans compter sa perversité : le mec avait tout prévu pour coincer Hyriel. C’est très bien rendu. Votre plume est vivante, vos phrases alertes sont pleines de cynisme au poil comme il faut ahah.
On aperçoit rapidement le chirurgien pour finir. Je me méfie de ce personnage et en parallèle je suis quand même curieux. Comme Estienne, je pense que c’est sûrement un bon levier pour Hyriel, même si là tout de suite je ne vois pas comment il va pouvoir l’atteindre avec le retournement de situation de ce chapitre.
Je me plais toujours autant dans votre roman.
Courage à Hyriel avec son carrelage et à tantôt
JeannieC.
Posté le 29/10/2022
Re !
Pas de soucis, nous voyons très bien ce que tu veux dire, pour la frustration et l'architecture de l'intrigue. Cette "chute" est effectivement volontaire, et nous sommes très contentes de lire que ce plan qui échoue passe bien et n'est pas ennuyeux <3 Comme tu dis, nous ne voulions pas que tout roule tout seul. Hyriel et Estienne sont complètement dépendants de tout ce qui les tient en captivité et leurs leviers d'action sont très fragiles. x)
Nous sommes vraiment contentes aussi de lire tout ce que t'inspire Hyriel. Génial et blasant à la fois, c'est plutôt bien résumé xD Sa colère peut rapidement l'emporter malheureusement, il a les nerfs à vif.
A bientôt - et de nouveau un immense merci pour tes commentaires ! <3
LouiseLysambre
Posté le 19/09/2022
Coucou !

Me revoilà :) bon alors effectivement la parenthèse "douceur et volupté" a vite été fermée, ça redevient très sordide et affreux par ici ! Les descriptions de la douleur que peut ressentir Hyriel font vraiment froid dans le dos, et Georn, ha ! J'ai envie de le balancer par la fenêtre.

J'ai beaucoup aimé cette petite phrase, et tout ce qu'elle symbolise : "Estienne ne se voyait plus rien imaginer sans lui" -> c'est fort, et très beau, et ça me parle.

Par contre j'ai eu un monstre tic au début parce que : GIROUD ! C'est le nom d'un personnage particulièrement débile dans Saatana donc j'ai rigolé toute seule pendant au moins 2 min hahaha

Sinon, rien à redire sur le rythme, c'est parfait. J'aimerais juste (comme Estienne je crois), qu'Hyriel apprenne un touuuut petit peu à la boucler, de temps en temps ^^' en plus c'était bien parti là, roh !

Bref, je continue avec plaisir :)
JeannieC.
Posté le 20/09/2022
Hellow Louise =)
Merci beaucoup pour ta lecture, et Hela et moi sommes ravies de ces retours. <3
Ahahah, comme nous te comprenons pour Georn - l'envie de lui faire faire un vol plané est présente (et d'ailleurs il va lui arriver quelque chose d'approchant dès le prochain chapitre, tu devrais kiffer xD )
Quant à Giroud, mind co' xD Je le saurai quand je me plongerai dans Saatana ~
Ouiiiii, Hyriel est du genre colérique, avec en plus la fierté catalane ahah. Trouver un juste milieu entre docilité et rébellion folle va être tout un travail pour lui x) Et pour Estienne, ça le déchire d'autant plus que d'un côté il ne veut pas voir Hyriel mourir... mais de l'autre, il l'aime justement pour ce caractère de feu et d'honneur x)
Encore merci et à très bientôt !
Hortense
Posté le 10/04/2022
Bonjour JeannieC,
Un chapitre a la plume alerte, avec des petites pointes d’humour disséminées ça et là. Les personnages sont bien caractérisés, imaginer Georn en grosse brute décervelée me plaît assez, quant à monsieur Berlinier, le recteur aux rouleaux cendrés, il est un parfait exemple d’hypocrisie calculatrice et sadique. Répugnants mais efficace !
Décidemment l’existence d’Hyriel ressemble aux montagnes russes. Mais il y a le chirurgien. Sera-t-il tel que la première impression le laisse à penser ou dissimule-t-il une plus grande humanité ? J’imagine que pour exercer au sein d’un nid de frelon, il faut peut-être en adopter l’apparence… Hypothèse.
Juste deux petites suggestions :
- deux gestionnaires de passage s’échangèrent encore : échangeaient encore ?
- Pourtant, quelque chose d’étrangement satisfait à sa face contrasta, quand Hyriel le regarda par en-dessous, avec le reste de cette attitude tendue qu’il affichait.
Pourtant, quand Hyriel le regarda par en-dessous, quelque chose d’étrangement satisfait sur sa face contrasta avec le reste de cette attitude tendue qu’il affichait ? Il me semble qu’en déplaçant « quand Hyriel le regarda par en dessous », ça fonctionne mieux ?
A très bientôt
JeannieC.
Posté le 11/04/2022
Re !
Merci pour les petites remarques, on a corrigé ça. Et oui ahah le chapitre change bien de ton là, on repasse dans l'action et l'humour noir =) Quant aux deux antagonistes, contentes que chacun dans leur genre tu aimes les détester =D
Edouard PArle
Posté le 01/04/2022
Coucou !
Un nouvel antagoniste très intéressant ! Il se montre à la hauteur d'Hyriel et comme le guérisseur, on est un peu amer à la fin du chapitre, tous ses efforts de soumission viennent d'être réduits à néant. Et ce n'est pas les sourires des camarades qui peuvent y changer quelque chose...
On reprend tout de 0 ou on change de stratégie ? On va voir ce que décide Hyriel mais j'avoue que je ne vois pas trop comment il pourrait sortir de l'impasse.
Une petite remarque :
"De l’autre côté de la paroi résonna la fin de la réunion." la fin de la réunion sonna de l'autre côté de la paroi ? (je trouve que c'est plus logique dans ce sens-là)
Un plaisir,
A très vite !
JeannieC.
Posté le 03/04/2022
Hey hey ! :)
Merci pour ta lecture, et on ne peut que comprendre le désappointement que tu partages avec Hyriel qui recule de six cases :-p Hyriel a "le seum" comme qui dirait mais t'en fais pas il va rebondir à sa façon x)
A une prochaine :D
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