Filtrés par les persiennes, les rayons rasants de la fin d’après-midi barraient le dos d’Osilde, la modèle de Grahann, de multiples rais de lumière. Le peintre souleva son bras blanc posé nonchalamment sur son torse, se dégagea de son étreinte avec délicatesse et s’étira.
« Déjà réveillé ?
— Oui, répondit-il. Ma maîtresse est exigeante : l’Art n’attend pas. » Il replaça une mèche derrière l’oreille de la Darraine ensommeillée. « Rendors-toi, mon doux Amour, les paons cois rêvent le jour.
— J’en ai bien l’intention », marmonna Osilde en refermant les paupières et en tirant le drap sur ses seins nus.
Grahann caressa ses cheveux noirs emmêlés et sa paume suivit la ligne parfaite qui descendait vers la rondeur des épaules. Quel corps magnifique ! Des courbes généreuses et une poitrine superbe, créée pour recevoir ses baisers. Il avait passé la journée à lui faire l’amour et il avait très envie de recommencer. Même si son sexe se levait, il s’assit sur le matelas, étendit le bras jusqu’à sa jupe étalée au sol et la noua à la taille. Dans la cuisine, il refoula son désir en aspergeant son visage d’eau fraiche, puis but de longues gorgées à même la cruche.
Un courant d’air le fit frissonner ; il retourna dans la chambre chercher une tunique et un gilet. Grahann appréciait les couleurs mélancoliques de l’automne ; ses pastels sublimaient les feuilles rouges des platanes sur la Place Perestale, les reflets jaunes de La Savoureuse, et les grains de raisin mauves de ses natures mortes. Grahann sortait avec ses aquarelles et prenait plaisir à dessiner tous les recoins de Nisle. D’ordinaire, il parcourait le vignoble qui zébrait les collines autour de la cité, mais cette année, il s’en abstiendrait du fait de la présence des Danbrais.
« Le bonjour, ma belle Dyann ! » murmura-t-il du bout des lèvres, en effleurant une nymphe de marbre.
Il rejoignit le chevalet au milieu de la pièce. La démone Usaris partageait le corps d’Osilde et la figure de Négonde, la tavernière de La Nouvelle Douane, une des rares humaines qui acceptait de poser pour lui sans craindre d’être mordue. Une coiffe blanche dissimulait ses cheveux noirs. Grahann secoua la tête : ce visage trop lisse ne convenait pas. Peut-être devait-il employer une femme plus mature ? Osilde ferait-elle l’affaire ? Son corps parfait épousait à merveille celui de la déesse, mais les traits ronds de son profil contrastaient avec la mine sévère d’Umaris. Le tableau avait l’air achevé, mais requerra au moins deux bons mois avant d’être livré.
Grahann posa la main sur son crâne nu. Il travaillait rarement sur plusieurs commandes et voilà-t-il qu’il devait en réaliser trois. Le peresta avait approuvé la composition ; à ce stade, Grahann ne s’occupait plus que des détails. Pour respecter les délais, il avait alloué tous ses apprentis aux murs du palais, mais il devait veiller à ce que les peintures soient bien exécutées. En particulier, il surveillait les nouveaux, ces jeunes humains peu expérimentés qu’il s’était résolu à engager sur ordre de Kuara. Rien de pire que de travailler la journée ! Et il y avait ces deux tableaux, un pour le temple Hari, l’autre pour le riche marchand Vencela.
Et ce maudit portrait de Kuara.
*
« Tournez la tête, je vous prie. Non pas autant… Maintenant, ne bougez plus. »
Après deux mois de travail, la grande fresque sur le haut du mur droit était presque achevée. Il restait des retouches à apporter, ici et là, les finitions des mains et des visages. Les apprentis avaient déplacé les échafaudages et œuvraient sur la scène centrale : le peresta dans ses atours dorés, entouré de ses ministres dans la salle du Conseil des douze. Grahann les entendait s’activer derrière lui, bien qu’ils essayassent de demeurer silencieux, comme à l’accoutumée. Il percevait le griffonnement du charbon sur le mur, les craquements réguliers des planches, leur respiration calme. Nul ne se risquait à émettre le moindre son, au risque d’énerver le Maître. Les bavardages inutiles le mettaient hors de lui : ce n’était pas un manque de respect dirigé contre sa personne, mais une insulte contre l’Art même.
À la nuit d’hui, la scène de bataille avec le gonfalonier Kuara en armure, monté sur un cheval blanc, requérait toute son attention. Sur le plâtre, celui-ci arborait fièrement sa bannière battue par les vents et enjambait des ennemis terrassés qui le suppliaient, bras tendus au premier plan. Dans la réalité, Kuara était affalé en face de lui sur une chaise toute simple, une épée en bois à bout de bras. Grahann avait rarement eu affaire à un aussi piètre modèle ; le gonfalonier ne tenait pas en place. Il remuait en maugréant et refusait de prendre en compte ses instructions.
« Regardez-moi, Sire, tenta Grahann d’une voix égale. Levez le menton. C’est bien comme ça. Non, non, pas plus. »
Kuara ne croisait jamais son regard : il suivait les mouvements des apprentis derrière lui. Parfois, il observait le cou du peintre, son crâne, ses mains, jamais ses yeux, ce qui achevait d’énerver Grahann et lui faisait perdre un temps précieux.
« Je n’en peux plus de rester là, pesta Kuara, à bouger la tête, à droite, à gauche, comme un pantin, à chacune de vos remarques insipides.
— J’ai du mal à croire que je réalise votre tout premier portrait, le railla Grahann, sans lever son regard de sa palette. Un seigneur des Baronnies tel que vous doit en posséder une ribambelle. »
Il appliqua sur le mur des touches de bleu.
« Que racontez-vous encore ? Plus jeune, on a réalisé mon portrait à Francastel ! Ce n’est pas le premier. Qu’allez-vous imaginer ?
— Rien du tout, Sire. Ces séances de pose sont-elles si différentes des autres ? Ne soyez pas si nerveux ! Restez immobile, cela nous aidera tous les deux.
— Je ne tiendrais plus longtemps ! Dépêchez-vous d’en finir ! »
Il lui ôtait les mots de la bouche.
Habitué à ces rebuffades, Grahann bouillait intérieurement, mais n’en laissait rien paraître. Il affinait la courbe de ses sourcils lorsque l’épée en bois de Kuara lui échappa des mains. Elle claqua contre le carrelage en damiers, presque sans bruit. Les apprentis tournèrent la tête dans leur direction. Assis sur son tabouret, Grahann poussa un soupir d’exaspération. Il posa sa palette et massa l’arête de son nez.
Kuara le toisait, immobile, les yeux enfoncés dans leurs orbites. Après un court laps de temps, Grahann désigna l’arme au sol et finit par dire : « Qu’attendez-vous donc ? Récupérez-là ! »
Le gonfalonier croisa les bras. « Obéir à un Darrain ? cingla-t-il. Je vous préviens, Maître Grahann, encore un ordre de votre part et je vous fais boucler. »
Grahann prit une profonde inspiration et remélangea le bleu et le gris.
« Ce portrait, c’était une mauvaise idée », dit Kuara.
Une très mauvaise idée, confirma Grahann au fond de lui, les dents serrées. Pourquoi avait-il accepté cette commande, alors qu’il connaissait l’aversion du gonfalonier pour les Darrains ? Celui-ci transformait ces séances en un véritable calvaire.
Grahann releva le menton et détailla l’ombre grandissante qui rampait sur ses joues.
« Qu’y a-t-il encore ? » demanda Kuara.
Grahann haussa un sourcil.
« Ha ! Vous êtes lents ! s’exclama Kuara. Que vous êtes lents, vous autres immortels ! À croire que j’ai toute l’éternité devant moi ! »
Il se tapa le front, changeant une nouvelle fois de posture. Grahann était presque à bout. Comment poursuivre ? Il se gratta le menton et étudia son visage crispé. Il se redressa :
« Votre position est parfaite, Sire, constata-t-il, subjugué. Elle souligne la finesse de votre profil. » Il le contemplait, les lèvres entrouvertes. « Vous savez quoi ? Vous me faites penser au célèbre guerrier Menanghann.
— Qui c’est encore celui-là ?
— Un guerrier mythique, Monseigneur, un bretteur d’exception. » Il souffla : « Le fondateur de notre clan. »
Kuara blêmit. « Comment osez-vous me comparer à cette sangsue ! » Une affreuse grimace déchira ses traits. « Le fondateur de votre clan ! C’est la meilleure ! »
Pour la première fois, Kuara le fixa avec intensité.
« Nous aurons bientôt fini, Monseigneur, tempéra Grahann. Détendez-vous. »
Mais Kuara bondit sur ses pieds et explosa : « Je ne veux plus vous voir ! Nous allons arrêter ces séances inutiles. Il est temps de faire revenir la lumière. »
D’un geste brusque, il ouvrit les rideaux en velours ; les darrains derrière lui poussèrent un cri.
Ses yeux clairs s’enflammèrent. « Je vais engager un vrai peintre, un Humain ! Remballez-moi tout votre attirail et débarrassez-moi le plancher ! »
La mâchoire de Grahann trembla.
« Comment ? Monseigneur, je…
— Dehors ! » hurla Kuara.
*
Sur le chemin du retour, Grahann peinait à réprimer les tremblements dans ses mains. Il était si nerveux qu’il s’arrêta à La Nouvelle Douane et commanda deux verres d’orgnac qu’il but cul sec. Il ne pouvait croire que sa fresque, presque achevée, un travail de plusieurs années, serait dorénavant au soin de Revert, le plus mauvais peintre de la ville. Celui-ci allait la massacrer, c’était certain. Comme je le hais ! Je le hais, je le hais, je le hais ! Déconfit, il fuma sa pipe en silence, en grinçant des dents, affublant intérieurement Kuara de tous les noms.
Dans le cul-de-sac qui menait chez lui, il fut étonné de voir une Elfe qui le dardait du regard, du fond de la ruelle. Elle était impeccable dans sa tenue noire à la coupe élégante, surmontée d’une veste bordée de fourrure. Son maintien noble contrastait avec la saleté et les détritus qui s’accumulaient alentour. Ses atours sombres, au col et aux manches dentelées, faisaient ressortit la blancheur de son visage et de ses mains et accentuaient la noirceur de ses pupilles, deux gouffres à la profondeur infinie. Grahann apprécia sa silhouette élancée aux contours gracieux, comme sculptés dans l’albâtre avec la précision d’un scalpel. Quelques mèches courtes rebiquaient et dévoilaient ses oreilles pointues, fines comme deux feuilles délicates. Hjartann lui avait parlé d’elle. Sa description correspondait parfaitement et il sut derechef qui elle était.
Lorsqu’il passa à sa hauteur, elle l’interpella :
« Maître Grahann ? »
L’accent du nord, où les r roulaient, tentait sa voix de contralto caressante et nocturne. Le Darrain était tout à fait séduit. Sa présence réussit à le détourner, un moment, des pensées haineuses qui l’assaillaient.
« Bien le bonsoir, Dame Heilendi. »
Il monta la volée de marches de son atelier.
« Comment me connaissez-vous ? demanda-t-elle, les yeux tout ronds, sans effort pour cacher sa surprise.
— Je ne vous connais pas, voyons. Qu’est-ce qui vous amène devant ma porte ?
— Je souhaiterais vous commander un portrait. Mon portrait. »
Oh non ! se dit-il en s’immobilisant net, la main posée sur la poignée. Ses poils se hérissèrent sur ses bras.
Il scruta sa figure, très inhabituelle même pour une Elfe. Dans ses pupilles si noires, son nez retroussé, son visage ovale, il reconnut les traits particuliers des Héranes, ce peuple nordique originaire de l’île volcanique de Hérand.
Il devait refuser, mais il ne le pouvait pas.
Elle dégageait quelque chose.
« Repassez me voir dans deux jours. » Il corrigea : « Non, dans deux nuits. ».
Il prit la décision de ne plus jamais travailler la journée. C’était Kuara qui le lui avait imposé et il n’était plus question de le satisfaire en rien. Heilendi le remercia et le salua avec un moulinet de la main, proche de sa tempe droite, à la manière des Elfes. Elle enjamba gracieusement une rigole et rejoignit la rue des tonneliers, plus large, où l’attendait un serviteur qui lui tendit les rênes d’un cheval. Avant de l’enfourcher, elle se retourna vers le peintre, comme si elle avait senti son regard dans son dos. Il se dépêcha d’ouvrir la porte et s’engouffra à l’intérieur.
Il fit deux pas dans l’atelier et trouva Hjartann endormi sur le lit sur lequel posaient d’ordinaire ses modèles. Son cousin n’avait pas l’air malade ; il donnait plutôt l’impression de s’être assoupi après s’être allongé. Son visage naguère émacié paraissait serein. Il portait sa tenue élégante des jours de conseil. Grahann devinait ses muscles bandés sous sa chemise délacée. Un pan de drap blanc couvrait ses pieds nus.
À côté de lui se trouvait Meghi. Lui aussi dormait tranquillement. Il était assis à même le tapis, avec la partie supérieure de son corps sur le matelas, et sa tête reposait sur ses bras croisés. Son dos se soulevait, paisiblement, à intervalle régulier. Ses cheveux longs étaient étalés autour de lui, tout proches de ceux de Hjartann.
Avaient-ils discuté ensemble avant de s’endormir ? Ou bien le garçon l’avait-il trouvé ainsi, s’était installé auprès de lui et s’était assoupi ? Les volets, fermés durant le jour, étaient entrouverts et une douce lumière orangée les recouvrait. Le piaillement des oiseaux et les conversations des passants lui parvenaient atténués par la fenêtre. Les statues autour d’eux, immobiles, gardaient le silence pour ne pas les réveiller. Un calme surnaturel les entourait, comme une brume transparente. Les deux dormeurs s’étaient enfermés dans le monde de Nym, gardien du sommeil et des rêves, qui semblait veiller sur eux en cet instant.
Grahann détaillait des yeux cette scène magnifique qui acheva de l’apaiser. Il s’aperçut qu’à son insu, il enviait son cousin. Meghi et Hjartann se soutenaient, prenaient soin l’un de l’autre, éloignaient mutuellement leurs inquiétudes, leurs peurs ou tout souvenir intempestif.
Devant la beauté de ce tableau vivant, Grahann saisit un fusain et traça une esquisse. Kuara l’avait renvoyé, certes, mais personne ne pourrait l’empêcher de peindre.
Un chapitre agréable qui apporte un peu de calme au milieu de la tourmente des négociations, sans pour autant chasser le thème du racisme de Kuara qui prend vraiment une place de plus en plus centrale dans l'intrigue.
C'est très sympa de retrouver Grahann et ses pinceaux, tu parviens bien à véhiculer son amour de l'art et de la beauté, ça rend son personnage touchant.
Voici mon commentaire du lundi avec un jour de retard. Les contraintes de la reprise du travail après les vacances!
J'ai relevé une erreur.
"L’accent du nord, où les r roulaient, tentait sa voix de contralto caressante et nocturne." Je crois que c'est "teintait sa voix" et que tu as oublié le i
Sinon, j'ai l'impression que ce chapitre a été baladé un peu partout dans la chronologie de ton histoire. Peut-être que je me trompe mais j'ai cette sensation. Je ne sais pas comment l'expliquer. Dans les chapitres précédents, tu décris Hjartann maigre et là
" Son cousin n’avait pas l’air malade ; il donnait plutôt l’impression de s’être assoupi après s’être allongé. Son visage naguère émacié paraissait serein. Il portait sa tenue élégante des jours de conseil. Grahann devinait ses muscles bandés sous sa chemise délacée."
Du coup, on a l'impression que pas mal de temps s'est écoulé. Et on ne s'inquiète plus pour le duel si Hjartann s'est refait la cerise.
Pour moi, la première partie n'a pas d'intérêt autre que de montrer l'amour de Gahann pour la peinture. Mais cet amour transpire du reste du récit. En appuyant un peu plus cet thématique avec deux-trois phrases par-ci par-là, tu pourras supprimer cette première partie si tu as besoin de réduire ton récit (pour des raisons éditoriales).
Les darrains fuient la lumière, mais à ce moment du récit, on ne sait toujours pas ce que la lumière provoque chez eux. Et Hjartann a voyagé de jour sans vraiment être plus toucher que cela. Souvent chez les vampire ou les zombies leur peau brûle plus ou moins lentement, ou ils sont transformés en cendre ou autre chose. Je m'interroge toujours. Hjartann possède-t-il un pouvoir spécial qui le rend plus résistant à la lumière que les autres darrains? Sinon, ce n'est pas trente secondes d'exposition qui leur ferait du mal (un peu comme lorsqu'on est en apnée). Là, lorsque Kuara ouvre les rideaux "D’un geste brusque, il ouvrit les rideaux en velours ; les darrains derrière lui poussèrent un cri." J'ai imaginé les darrains se recroquevillant dans l'obscurité, peut-être que je me trompe. Et tu ne les décris pas en train de brûler ou se dessécher ou que sais-je. Alors pourquoi se couvrent-ils pour se déplacer de jour? Marcher à l'ombre ne suffirait-il pas?
Enfin voila les interrogations que j'ai en tant que lecteur sur le rapport des darrains à la lumière. Si ces questions peuvent t'aider dans ta rédaction, c'est le but.
Et c'est toujours avec intérêt que j'attends de lire la suite de ton histoire. Sinon, je ne me poserais pas toutes ces questions!
Désolé du délais de réponse, y a mon beau-frère qui a débarqué à la maison, du coup c'est le branle-bas de combat 🙂
J'ai l'impression que tu as un soucis avec l'état de Hjartann. Je vais revoir certaines descriptions pour que ce soit bien clair. Pour moi, ma volonté initiale c'est 1. Hjartann est en mode spectre, tout juste sorti de terre, 2. Au cours du voyage, il reprend du poil de la bête sans être total remis non plus (il est encore tout maigre par exemple. Il repense au passé, à sa fille, il doute de lui). 3. À son retour, la réaction de sa mère et des gens de son clan le foutent au 6e dessous, il doute plus encore et développe même des crises de panique à l'évocation de sa fille, puis 4. Meghi vient lui secouer les puces et 5. Hj s'entraîne, s'endurcit, reprend du poil de la bête jusqu'au duel. 6. Après, il est en mode péjuan.
Mais c'est pas ce que tu as ressenti, n'est-ce pas ? Il y a une étape où tu trouves que ça coince tout particulièrement ? À mon avis, il y a les descriptions à revoir.
Pour le soleil, il y aura un chapitre plus tard qui explique un peu plus leur sensibilité. Je suis vraiment parti sur l'idée que c'était des êtres nocturnes. Par exemple, si tu mets un blaireau au soleil, ça va, la bête survit, quand bien même c'est une bestiole nocturne. En revanche, comparé aux blaireaux, les Darrains n'aiment pas le soleil qui leur brûle la peau mais en mode ok, comme le ferait le soleil pour des albinos par exemple (enfin, je sais pas si on peut parler de monde ok dans ce cas), je veux dire, pas comme les vampires classiques qui s'évaporent carrément.
Merci pour ton oeil de lynx qui a remarqué le "i" manquant de teintait, je vais corriger ça.
Va falloir que je reprenne quelques trucs. C'est chiant, j'ai pas le temps cette semaine, ce qui repousse le tout à dans 2 semaines !
Merci beaucoup pour ton commentaire 🙂
En fait, je ne trouve pas l'évolution physique de Hjartann assez explicite et expliquée. Je vais prendre un exemple pour illustré, l'assassin royal de Robin Hobb. A un moment, Fitz, le héros devient fort comme un turc. Et bien l'auteur passe un bon moment a expliquer qu'il s'entraine avec une hache de guerre et qu'il passe des heures à ramer pour chasser les pirates rouges. C'est tout cela qui justifie l'évolution physique de Fitz.
Plus tard, le héros se déplace sur tout le royaume à la recherche de son ennemi (Royal). Il court avec son loup dans les bois, évite au maximum les villes et se nourrit du strict minimum pour avancer. Ainsi, Fitz devient un garçon élancé voir émacié. Mais là encore, se sont ses actes qui jouent sur son évolution physique.
Il y a pire que d'être comparé à Robin Hobb! ;)
Oui, c'est vrai qu'il y a pire que d'être comparée à Hobb haha ! Même si je n'ai pas la prétention d'arriver à sa cheville :-)
Pour ma part il y a Tolkien, Hobb, Asimov, José-Farmer, Balzac, Hugo, Camus, Stendhal ...
Il faudrait que je lise Bel-ami de Maupassant qui traite de l'ascension sociale et de l'ambition. je pense que ça m'inspirerait (autant que ça me déprimerait de me comparer à ce chef d’œuvre).
En revanche, j'aime un peu moins les "grands classiques", surtout concernant le style que je trouve dépassé et souvent poussif. J'avais lu Le Lys dans la Vallée de Balzac et je pense que c'est un des livres que j'ai eu le plus de mal à lire, tant il était chiant. Ce roman se dispute le titre de la chianteur avec Madame Bovary voire Flaubert en général dont je n'aime pas le style ni les personnages du tout. Et même pour d'autres classiques dont l'histoire est sympa, comme les Misérables, j'avais eté mitigée après relecture. Par exemple, j'avais reparcouru la scène de la tempête intérieure de Jean Valjean avant d'écrire une scène du Darrain et je l'avais trouvée très en-dessous de mes souvenirs et ce que j'espérais y trouver pour l'inspiration. La scène était longue, poussive et au final, on avait même l'impression que Jean Valjean ne prenait pas la décision lui-même, mais que c'est Dieu qui l'avait fait pour lui. Du coup, ça ne m'avait pas tant aidé. Je précise que c'est vraiment subjectif ce que je dis là. En plus, je cite ces quelques livres qui me paraissent dépassés, mais d'autres restent très chouettes.
J'aime beaucoup les techniques actuelles d'immersion du lecteur dans un livre, technique qu'on résume souvent à l'adage "show don't tell", mais qui comprend en vrai une multitude de petites choses à mettre en place lors de l'écriture pour éviter que le lecteur s'ennuie et ne décroche. Niveau style, j'ai perso tendance à examiner a la loupe et m'inspirer des auteurs qui font ça. C'est le cas des gros pontes de la fantasy que j'ai cités plus haut 🙂
Par contre Kuara me donne de plus en plus envie de vomir...
Étant donné que Heilendi commande son portrait, je dois comprendre qu'elle risque de croiser régulièrement nos protagonistes. J'ai l'impression qu'une belle alliance se profile à l'horizon. Un personnage de chaque race !
Je crois avoir mis le doigt sur une coquille :
L’accent du nord, où les r roulaient, tentait (tu veux dire teintait ? non ?)
Grahann est en effet quelqu'un de calme, malgré son physique d'ogre. Tu n'as pas fini de vomir avec ce Kuara, ça va de mal en pis avec lui ! Oui, ton intuition est la bonne, chacun va lutter contre Kuara à leur façon. Il me manquerait juste un Nain en fait :-)
Merci pour la coquille, tu as vu juste, je voulais bien dire teintait, je vais corriger ça :-)
Petite question ? Pourquoi est-ce Kurua qui licencie le peintre ? Après tout, n'est ce pas le perestal qui l'a embauché? Il n'a rien à dire Kurua non?
Kuara commence petit à petit à prendre la place d'Abisen. Je pense qu'il arrivera à le convaincre aisément de virer le peintre.
Merci pour ton message :-)
Revenir à la peinture en plein milieu d’un siège et après un conseil tumultueux est très avisé. Ces changements de rythme sont très agréables. De la poésie au milieu de la tempête. C’est très beau.
Tu as écrit : « Le tableau avait l’air achevé, mais requerra au moins deux bons mois avant d’être livré. »
Je remplacerais par « Le tableau avait l’air achevé, mais ne pourrait pas être livré avant le printemps » par exemple.
(Ce ne sont que des propositions, hein ! Tu as le droit de les refuser. C’est ton texte et je ne prendrai pas ombrage que tu refuses, bien au contraire).
Encore merci pour ton commentaire,
Je vais réfléchir à cette affaire de mois et modifier en fonction,