Meghi se réveilla tout habillé, avec un goût de terre en bouche. La nuit opaque et le silence, à peine troublé par les lentes stridulations des grillons et les feulements d’un chat, l’enveloppaient. La lueur du croissant de lune suspendu dans le ciel dégagé tombait sur le lit par la fenêtre ouverte. Meghi se redressa et se frotta le haut de la tête. Son crâne s’était changé en plomb. Ses pensées flottaient, éparses, sur la mer d’alcool ingurgitée la veille. Il tâtonna la table de chevet et dénicha l’amadou. Après quelques essais infructueux, il réussit à allumer la lampe à huile en céramique peinte du dragon-paon. Il ne se souvenait plus très bien comment avait terminé la soirée. Ils avaient fini la bouteille d’orgnac. Ils en avaient débouché une autre. Et après ?
Il fut surpris de trouver Hjartann qui reposait paisiblement à ses côtés. Meghi détailla du regard sa figure calme, la régularité des sourcils, la pureté des lignes. L’oreiller avait dessiné un pli sur sa joue, mais l’amertume et les souffrances passées, elles, n’y apparaissaient que furtivement, lorsque le voile se levait. Elles n’y avaient laissé aucune marque visible. On aurait dit que son visage réel se trouvait en dessous, que celui-ci n’était qu’un masque qui le dissimulait.
Meghi porta les mains à son ventre bruyant. Il descendit dans l’atelier, aussi sombre que la caverne d’une dragonne. Une flammèche solitaire brillait dans un coin et éclairait la face ridée de la servante endormie, la tête tombant sur sa poitrine. Les yeux plissés, Meghi tendait l'oreille. Des étoffes se froissaient, le parquet craquait et des murmures étouffés perçaient le silence.
« Meghi, ne reste pas là, viens donc t’asseoir avec nous ! »
Il sursauta en reconnaissant la voix enjouée de Grahann. Celui-ci alluma une autre lampe qui repoussa l’obscurité et Meghi fut à même de voir la scène. Agenouillés face à leur chevalet, deux Darrains peignaient — dans le noir ! — sous la vigilance de leur maître debout derrière eux. L’étudiant androgyne leva des yeux bleus fatigués vers lui. La rouquine, avec des taches de peinture sur la joue, lui adressa un bref signe de tête. Assise dans un coin, Mademoiselle Fa remua ; sa pelote de laine lui échappa. Elle la fixa d’un air ensommeillé, avant de reporter son attention sur son ouvrage, abandonné sur ses cuisses.
« J’espère que nous ne t’avons pas réveillé, dit Grahann. Voici Reno et Jukei, mes plus jeunes élèves. Et sur le matelas, c’est la belle Négonde. »
Tenant sa lampe à bout de bras, Meghi se plaça derrière eux et contempla la femme dessinée sur le bois. Ce n’est qu’à ce moment qu’il aperçut la modèle, couchée sur la banquette en face. Sa longue chevelure sombre coulait comme de la sauce soja le long de son corps couleur miel, recouvrant son ventre ferme et ses tout petits seins aux larges tétons, semblables à deux œufs au plat.
« Les proportions des pieds, Jukei, la reprit Grahann, elles ne sont pas respectées. Regarde les gros orteils que tu lui as faits. Négonde n’est pas une ogresse, que je sache. »
Des borborygmes gênants jaillirent des entrailles de Meghi et troublèrent le calme ambiant. Honteux, il s’écarta du groupe, les mains sur son ventre.
« Il est affamé votre ligni ! » s’exclama Jukei.
La jolie peintre rousse tourna son visage vers lui et un sourire à tomber se dessina sur ses lèvres rosées d’où émergeaient de fines canines pointues.
« Quels sont ces commérages ? grogna Grahann. Meghi n’est pas mon ligni enfin ! Il a débarqué en ville avec mon cousin. Mademoiselle Fa, veuillez préparer une collation pour le jeune homme, je vous prie. »
La servante posa sa pelote et ses aiguilles et se dirigea vers la cuisine à petits pas. Hjartann avait mentionné le lignage dans la boucherie de Desaigues. Pourtant, Meghi n’était pas sûr de comprendre.
« Ton “ligni” ? Qu’est-ce que ça signifie ?
— Rien d’autre que des racontars sans intérêt, fit Grahann.
— Le lignage, c’est le rapprochement de deux familles, une humaine, l’autre darraine, expliqua Jukei d’une voix claire. Comme un mariage ou une adoption chez les Humains.
— Un mariage n’est pas prévu ! s’exclama Meghi en riant. Nous ne vivons pas ensemble ! Quelle idée ! Nous avons trop bu hier soir et Grahann m’a accueilli chez lui, voilà tout. Par ailleurs, je cherche une chambre en ce moment. »
Il avait commencé à en visiter au centre-ville. Comme leur loyer était bien trop élevé, il avait prévu d'élargir son cercle aux quartiers alentour.
La rouquine mit un coup de coude au peintre androgyne à côté d’elle : « Il y en a une de libre chez Madame Toss, n’est-ce pas Reno ? Tu sais, celle à l’étage, où vivait Gali ?
— Oui, c’est vrai, répondit-il en hochant la tête, le pinceau tendu vers la toile. Maintenant que tu le dis.
— Si cela vous intéresse, proposa-t-elle, les sourcils levés, nous pourrions nous y rendre ensemble après notre leçon.
— Un peu de silence, bon sang ! les reprit Grahann. Restez concentrés ! Vous avez du travail ! »
Mademoiselle Fa apporta des œufs, des pêches et des tranches de pain croustillant que Meghi engloutit en un instant, sans même prendre la peine de mâcher. Il but de longues gorgées d’eau fraîche. Le ventre plein, l’esprit embrumé par l’orgnac ingurgité la veille, il s’adossa au mur et observa la modèle, les yeux mi-clos, mais son regard revenait sans cesse sur Jukei. Ses cheveux orangés, relevés en un chignon, dégageaient un cou superbe où des mèches frisées rebiquaient. Il imaginait qu’il se levait et y déposait un baiser ; ses pensées l’entraînèrent à son insu dans un tourbillon de désir. Une brise tiède soufflait dans l’atelier ; Meghi finit par s’endormir, les bras croisés.
Le bruit que faisaient les apprentis en rangeant leur matériel le fit émerger d’un rêve érotique où une femme rousse le serrait doucement dans ses bras. Son corps était identique à celui de la modèle, mais son visage avait pris les traits de Jukei.
Cette dernière demanda : « Voulez-vous toujours venir voir la chambre ? »
Meghi cligna des paupières plusieurs fois. La Darraine avait prononcé ces paroles dans son rêve, mais aussi dans la réalité visiblement.
« Laisse-le, la rabroua Reno, c’est un Humain, il ne va pas vagabonder toute la nuit avec nous.
— Non, non, je viens, dit Meghi avec un bâillement à se décrocher la mâchoire. Accordez-moi juste un moment. »
À l’étage, il récupéra ses affaires en prenant garde de ne pas déranger Hjartann, endormi. Il glissa dans ses sandales et retrouva les deux Darrains sur le palier. Les deux élèves plaisantaient à propos du caractère strict et irascible de leur professeur. Meghi leur emboita le pas dans les rues désertes, traversées par des ombres silencieuses. Ils foulaient le pont en bois qui enjambait La Savoureuse, quand Jukei demanda :
« Faites-vous partie de ces nouveaux peintres humains que le maître a engagés pour avancer sur les fresques du palais ?
— Non, je ne suis pas artiste. Je suis garde.
— Vous êtes bien Humain, n’est-ce pas ? Mais curieusement, vous revêtez les couleurs des Birukann. » Elle l’observa de haut en bas, les sourcils levés, comme face à une évidence. Il portait en effet la chemise de bien belle facture que Grahann lui avait offerte le jour de son arrivée, avec un dragon brodé sur son col. « Êtes-vous bien sûr que Grahann ne vous a jamais parlé de lignage ?
— Non je vous assure, je ne vais pas me marier avec Grahann, dit Meghi en riant.
— J’étais pourtant convaincue que le maître nous cachait quelque chose… »
Jukei s’arrêta pour réajuster le chevalet plié qu’elle transportait. Meghi alla pour l’aider, mais Reno fut le plus rapide.
« Laissez, dit-elle en le rejetant sur son dos, c’est encombrant, mais pas très lourd. »
Ses taches de rousseur couvraient sa peau blanche. Meghi admira sa chevelure dense maintenant relâchée, les mèches brillantes qui flottaient dans son dos sur sa chemise en lin beige.
« De quelle lignée êtes-vous ? demanda-t-il. Je n’ai pas vu de tatouages sur votre cou. »
Un silence embarrassant s’abattit.
« Mais enfin, d’où débarquez-vous ? lança Jukei sur un ton incisif. Avez-vous été enfermé aux oubliettes ces dernières années ?
— J’étais fermier dans les montagnes et je viens juste de rejoindre Nisle. Je suis désolé si ma question vous a froissée », ajouta Meghi pour dissiper toute gêne.
Jukei fit claquer sa langue et, après un court laps de temps, finit par dire :
« Nous n’en avons pas, car nous sommes des nissangs. »
Devant son silence perplexe, elle expliqua : « Nous avons été mordus à la dérobée, contre notre gré. Du fait, nous ne faisons partie d’aucune lignée.
— Mordue à la dérobée… Mais je pensais que c’était interdit !
— Ha ! s’esclaffa Jukei. Ça, c’est les aristos de Soreh qui le disent. Que jamais ils ne s’abaisseraient à ça ! Qui croit à ces sornettes ? »
Meghi se remémora les paroles de Hjartann. Au cours de leur voyage, celui-ci lui avait affirmé, qu’il ne prenait aucun risque à frayer avec lui, que mordre quelqu’un à son insu était un crime.
« Vous n’avez pas l’air d’apprécier les Darrains de Soreh, constata Meghi. Pourtant, Grahann fait partie du clan Birukann.
— Faisait ! corrigea Reno.
— Lui, c’est différent, confirma Jukei d’un ton plus doux. Grahann m’a aidée. Il nous a secourus tous les deux, ajouta-t-elle en tournant son visage vers Reno qui approuva d’un signe de tête. Il n’est pas comme les autres. C’est pour cette raison qu’il y a quelques années, j’ai finalement pris la décision de rejoindre son groupe d’apprentis, bien que je ne sois pas très douée en peinture, vous avez pu le voir !
— Ne te sous-estime pas, dit Reno, tes créations sont très belles.
— Je suis meilleure en musique. Je suis luthière et professeure de viole, si vous êtes intéressé. Enfin, nous sommes arrivés. »
Meghi leva son visage vers les étages de la bâtisse déglinguée en bois sombre. Du linge pendait des fenêtres et des balcons. Ils franchirent une marche et pénétrèrent dans le hall. Un haut dogue, retenu par une chaîne, aboya en bondissant sur ses pattes.
« Ce n’est que nous, Moar. Tais-toi ou tu vas réveiller toute la maisonnée », le réprimanda Reno en lui flanquant une légère tape sur la truffe. L’animal jappa de plaisir en le reconnaissant et lui lécha les doigts. Le peintre sortit une clef de sa poche et ouvrit une porte au rez-de-chaussée. Jukei fit une petite courbette :
« Ma chambre est au deuxième. N’hésitez pas à venir me voir si vous avez besoin de quoi que ce soit. »
Elle s’engagea dans l’escalier et laissa Meghi dans le hall, seul avec le chien d’une taille non négligeable. Couché sur sa paillasse, celui-ci le surveillait d’un œil distrait, la gueule posée sur ses pattes de devant.
« Arrête de me loucher comme ça ! lui dit Meghi, le béret à la main. Je ne suis pas un voleur ! »
Le dogue bailla et ferma les paupières. Les pâles lueurs de l’aube rampaient sous la porte. Un Darrain maigrelet au nez tordu lui adressa un rapide signe de tête en passant, avant de disparaitre à l’étage.
Peu après, une femme ronde aux cheveux gris en bataille, vêtue d’une robe de nuit et de pantoufles, sortit de la pièce où Reno s’était engouffré. Elle approcha sa bougie du visage de Meghi et demanda :
« Mon fils m’a dit qu’vous étiez intéressé par la chambre ?
— Je suis désolé, dit Meghi en s’inclinant bas devant elle, je ne voulais pas vous réveiller.
— Bah ! V’s savez, je m’lève tôt, de toute façon. Et j’ai l’habitude de travailler la nuit : la moitié d’mes chambres sont occupées par des Darrains. »
Elle se frotta le nez, et le dévisagea encore un instant.
« Mais ? Vous êtes Humain ?
— Mère, je n’arrête pas de vous le répéter, dit Reno qui surgit derrière elle.
— C’est-y pas toi qui m’as dit que c’était un ami de Grahann. Il faut savoir… »
Reno leva les yeux au plafond.
« Venez ! dit-elle. La chambre est par ici. Suivez-moi ! »
Reno fit un sourire complice à Meghi. Il se dirigea vers le mur, détacha la chaîne du dogue et sortit avec lui dans la rue, en lui adressant un signe de la main.
La vieille femme se traîna en haut des marches, jusqu’au troisième étage. Meghi fit un rapide tour du propriétaire. La pièce étroite et obscure comprenait un lit, avec une table de chevet, une chaise dans un coin, une cheminée menue et un large coffre. L’odeur de cendre froide, mêlée à celle de la brume humide du matin montant de La Savoureuse, lui rappelait la quiétude de son ancienne chaumière. L'unique fenêtre s'ouvrait sur le bâtiment d’en face, à quelques coudées. L’hôtel se trouvait proche du fleuve ; à droite, les quais se profilaient au bout de la rue. Plus bas, son regard s’arrêta sur la tignasse rouge de Jukei.
Il se retourna et serra les deux mains ridées de Madame Toss : « J’aime beaucoup cette chambre, je la prends ! »
Elle était propre et le prix modique lui convenait. Oui, il l’aimait vraiment bien, se dit-il en observant la silhouette gracile de Jukei disparaître au coin.
J'ai beaucoup aimé ce chapitre. Je remarque que tu aimes bien décrire les modèles de Grahann^^ et Meghi n'est pas indifférent à toute cette gent féminine. Tu décris bien ses sentiments naissants pour Jukei, ça m'a amusé à plusieurs reprises, notamment la phrase de chute.
J'ai trouvé très intéressantes les explications sur les nissangs, je trouve ça super cool, ça pose énormément de questions. J'ai bien envie de mieux découvrir le passé des persos concerné, qui a pu les mordre et pourquoi. Je sens qu'il y a plein de trucs à explorer de ce côté-là, j'ai hâte de voir ce que tu nous réserves.
Mes remarques :
"La nuit opaque et le silence, à peine troublé par les lentes stridulations des grillons et les feulements d’un chat, l’enveloppaient." j'ai dû relire pour comprendre cette phrase, ce serait peut-être plus accessible en commençant par : il était enveloppé...
"La lueur du croissant de lune suspendu dans le ciel dégagé tombait sur le lit par la fenêtre ouverte." Tournure un peu difficile, je pense qu'il faut au moins ajouter de la ponctuation
"et ses tout petits seins aux larges tétons, semblables à deux œufs au plat." la métaphore xDD
"Il imaginait qu’il se levait et y déposait un baiser ; ses pensées l’entraînèrent à son insu dans un tourbillon de désir. Une brise tiède soufflait dans l’atelier ; Meghi finit par s’endormir, les bras croisés." je trouve l'enchaînement désir / sommeil un peu rapide^^
"Je suis meilleure en musique. Je suis luthière et professeure de viole, si vous êtes intéressé." je sais pas pourquoi, je sens que Meghi va se prendre d'un intérêt soudain pour la musique ahah
"Oui, il l’aimait vraiment bien, se dit-il en observant la silhouette gracile de Jukei disparaître au coin." xD
Un plaisir,
A bientôt !
J'aime bien les histoires avec des peintres, comme les romans de Tracy Chevalier par exemple. Je prenais des cours du soir aux beaux-arts quand j'étais étudiande, cours de dessins avec modèle (nu). J'ai donc essayé de bien décrire les modèles, l'atelier, poser l'ambiance peinture chez Grahann en quelque sorte. 🙂
Merci pour m'avoir relevé les phrases louches, je vais les revoir et corriger dès que j'ai le temps,
Merci pour ton commentaire 🙂 j'espère que la suite te plaira
J'ai bien aimé ce chapitre un peu plus léger après le poids des révélations sur Hj dans le précédent. On découvre la notion de nissangs et à titre personnel, je trouve ça malin de l'amener maintenant et de leur donner un nom. On sent bien que tu distilles peu à peu des informations sur ton univers, la communauté des darrains et leur mode de vie, ce qui inclue aussi leurs excès. Je sens qu'on va réentendre parler des nissangs dans la suite du roman, en tout cas ces deux-là semblent assez rancuniers vis-à-vis des familles "aristocrates" de Soreh et je vois mal comment ça pourrait ne pas jouer un rôle dans ton intrigue.
Le personnage de Jukei est très sympa, c'est à la fois drôle et attendrissant de voir Meghi craquer pour cette jolie rousse. Et comme c'est un bon rustre des montagnes qui n'y connait rien en darrains, il met directement les deux pieds dans le plat en la questionnant sur son lignage, c'était bien vu ça ! ^^
Bref, un chapitre agréable, qui se lit bien et qui m'a fait sourire et qui, sans en avoir l'air, introduit deux nouveaux personnages que j'imagine importants et un concept assez central de ton univers. Que du positif ;)
Content que ce petit chapitre détente se lise bien. On entendra bien sûr reparler des nissangs et de Jukei par la suite. Je pose en effet mes cartes en mode pépère.
M fait toutes les gourdes possibles pour mettre mal à l'aise les Darrains 😀
Merci beaucoup pour ton commentaire 🙂
Je reviendrai bientôt t'embêter de par chez toi. J'ai d'ailleurs vu que tu avais posté un 3è livre, il titille ma curiosité 🙂 Je suis un peu busy cette semaine, y a mon beau-frère qui a débarqué et qui dort à la maison, donc je n'ai plus une minute à moi pour lire pénard, mais I'll be back 🙂
Tu survoles la thématique des darrains de Soreh (les nobles?). En tant que lecteur je me pose des questions et voudrais plus de détails. Grahann possède aussi bien des mystères.
Je remarque des choses qui reviennent régulièrement dans tes écrits. C'est parfois voulu, parfois non.
Je l'ai déjà dit, tu utilises toujours les claquements de langues (je pense un par chapitre presque) et les "volées de marches". Dans ce chapitre, tu insistes beaucoup sur les cheveux féminins et les cous (cela ressortait déjà un peu du modèle dans le précédent chapitre). Bien sûr, c'est de l'ordre du ressenti, tu en fais ce que tu veux.
Curieux que Hjartann dorme si bien en pleine nuit, même après une cuite (c'est un darrain, une créature nocturne). Curieux aussi que Meghi parte sans saluer son ami.
Sinon, le chapitre est fluide. On en apprend un peu plus sur les darrains. Je voudrais encore plus, mais tu n'es pas là pour rédiger une encyclopédie! Je dois juste être patient et assembler le puzzle que tu construis.
"Un début d'intrigue amoureuse? et la création d'une bande inséparable?"
> Haha ! Bingo pour les deux ! C'est bien ça ! 🙂
"Dans ce chapitre, tu insistes beaucoup sur les cheveux féminins et les cous"
> Là je voulais un truc sur lequel Meghi est focus, qu'il trouve érotique par exemple. Ça reviendra après aussi, avec un bisou dans le cou. J'aurais pu choisir les pieds comme Tarentino, mais les pieds ça pue, alors j'ai choisi le cou. 😄
Bah moi j'imagine Hjartann encore roupiller. Je pense qu'il s'est pris la cuite de sa vie genre comme nous quand on se réveille à 4h de l'aprem après une grosse soirée 😅
Merci beaucoup pour ton commentaire !
Merci d'être repassé chez le Darrain 🙂
Hihi c'est un peu un prétexte, c'est vrai, mais pas que, car les persos vont repasser par cet hôtel par la suite, et ça me permet de l'introduire. C'est vrai que je pourrais ajouter une petite phrase du genre M. en a marre de roupiller dans ce dortoir qui pue les pieds ou un truc comme ça, je vais y réfléchir, merci pour ta remarque 🙂
J'espère que la suite te plaira
La notion de nissangs est nouvelle, mais je pense que c'était évident que ce genre de procédés existent malgré les interdits. Je n'ai donc pas été surprise de l'apprendre.
Imaginé Meghi en lignage avec Grahann m'a fait beaucoup rire. C'est assez drôle comme image XD
Sinon mis à part ça, je n'ai rien noté d'autre. J'ai beaucoup apprécié cette partie.
Je te laisse découvrir cette relation et aussi la communauté des nissangs introduite ici. Tu me diras ce que tu en penses :-)
Merci pour ton message,
« bronchier », encore un verbe que je ne connais pas.
Petit chapitre mignon, qui ne se prend pas la tête mais qui permet d'explorer davantage les personnages.
Je viens de re-checker le terme "bronchier", un mot d'argot qui signifie tomber/se pencher (https://fr.wiktionary.org/wiki/bronchier). Je ne sais plus pourquoi je l'avais choisi dans le sens de "regarder". Je vais y réfléchir et repartir dans mes notes.
Dans ce chapitre, on découvre les nissangs :-)
Merci pour ton commentaire,