CHAPITRE IV : LA CHRYSALIE

Azaëlle arpentait la chambre du palais de Sébune. Bientôt, elle trinquerait avec ses amis, elle admirerait les monts enneigés de Hérand, elle s’emplirait les narines des embruns de la mer antique. Comme entendre le son clair et léger de sa langue maternelle lui manquait ! Elle se réjouissait aussi de manger des leneimeis, ces pâtisseries sucrées au miel et à la crème, spécialités de sa région. Bientôt, elle serait de retour sur son île, son île à elle. Les sacs et les malles pleines de linge, de livres et de rouleaux étaient disposés près de la porte. Elle revenait du continent et n’avait pas pris la peine de déballer ses affaires. Après la cérémonie de la Chrysalie, elle embarquerait sur le premier bateau. Son cœur bondissait d’impatience à l’idée de clore cet affreux cyl.

Azaëlle accrocha une paire de boucles à ses oreilles pointues, peigna longuement ses cheveux blonds devant le miroir, ferma les trois boutons dorés de sa robe cintrée et noua son foulard en soie à son cou. D’une main tremblante, elle manipula l’étoile à quatre branches, haute distinction reçue pour son service à Olme. Surpeuplée, peu sûre et malodorante, l’ancienne capitale de l’Empire l’avait étouffée. La guerre entre Humains et Elfes était venue tout compliquer. À ce souvenir, Azaëlle se piqua le doigt ; la broche rebondit sur les carreaux. La chute d’Olme n’avait pas seulement fait vaciller l’Empire tout entier : elle avait aussi perturbé le bon déroulement de son cyl d’ambassadrice. 

D’un geste vif, Azaëlle ramassa l’étoile argentée et l’épingla sur sa poitrine. Elle ajusta son sabre pendu le long de sa cuisse, et sortit dans le jardin suspendu, aux pelouses couvertes de fleurs et de haies. Les palais sébénites en bois blanc s’enroulaient autour des arbres centenaires. Ses doigts effleurèrent la rambarde rugueuse. Comment aurait-elle pu accomplir sa mission d’ambassadrice, alors que toutes les forces du royaume s’étaient acharnées contre elle ? Elle mordilla sa lèvre inférieure. Après son service à Olme, elle avait été mutée au bout du monde. De longues années monotones, loin, très loin de son île. Depuis dix-sept ans, elle comptait les jours qui la séparaient de la cérémonie de la Chrysalie. Elle s’immobilisa sur les marches et porta à sa bouche son ongle limé, sous lequel une écharde venait de se ficher. Si les gardecyls jugeaient que son cyl avait été un échec, ils ne respecteraient pas ses vœux. Si elle avait failli, l’autoriseraient-ils à rentrer chez elle, en Hérand ?

En bas, un sentier bordé de fleurs aux senteurs inspirantes s’enfonçait dans une forêt de bambous secoués par la brise. Tamisés par le feuillage, les rayons du soleil caressaient son visage et ses bras. Le palais orienté le long d’un axe montagne-mer apparaissait entre les tiges, au bout du chemin. Azaëlle rongea son ongle ensanglanté, mais en entendant le roulis des vagues, son cœur s’apaisa. La cérémonie ne constituait qu’une formalité ! Dans leur lettre officielle, les gardecyls l’avaient couverte d’éloges : projets audacieux, bonne capacité d’adaptation, grand sens du devoir. Elle tapota sa broche du bout du doigt. Cette distinction montrait le succès de son cyl. Un succès qui lui offrirait l’opportunité de remanger des leneimeis tout bientôt !

Azaëlle se mêla à d’autres Elfes aux longs cheveux, arborant une mise similaire. Une gardecyle sans âge, aux tresses enrubannées, vêtue d’une robe d’or, monta sur l’estrade installée pour l’occasion dans la cour du temple. Derrière elle, une bannière se déployait sur laquelle tous pouvaient lire leur devise : « Changer pour avancer ». Azaëlle n’écouta pas le discours. C’était toujours le même de toute façon. Elle n’entendit pas la gardecyle rabâcher, comme à chaque Chrysalie, que le système des cyls, aussi vieux que le monde, avait été mis en place pour éviter la routine. Que sans les cyls, les Elfes plongeraient dans la dépression, inévitable au cours de leur longue existence.

 « Gloire aux cyls ! » marmonna-t-elle du bout des lèvres, comme les autres. Les gardecyls statuaient où ils passeraient leur cyl, les cinquante prochaines années. S’ils concluaient qu’Azaëlle aimait les mathématiques, elle prendrait plaisir à résoudre des équations. S’ils la désignaient comme danseuse, elle sculpterait son corps et apprendrait les pas. On disait qu’ils pouvaient lire dans les cœurs, afin de choisir leur meilleur avenir, merci à eux ! Mais était-ce seulement vrai ? Plus jeune, aucun des vœux d’Azaëlle n’avait été pris en compte. D’abord, elle avait été femme de chambre dans une riche ferme. Puis arpenteuse, serrurière, marchande, mère, archère. En ce temps-là, au moins avait-elle eu le droit de demeurer en Hérand ! Ce ne fut plus le cas d’aucun cyl suivant. Ne disait-on pas à Sébune « Le bonheur fleurit là où on l’a semé. » ? C’était en Hérand qu’elle avait vécu les plus beaux moments ; elle ne pouvait être heureuse que sur son île.

Une gardecyle la conduisit dans une pièce à part. Le bruit atténué des cascades lui parvenait à travers la porte. Azaëlle se déshabilla, détacha son sabre, plia ses vêtements et les plaça dans un panier tressé. Nue comme au cyl d’Avant-Monde, elle sortit dans le premier jardin intérieur, où des rubans de vapeurs montaient du bassin et se déroulaient sur la pelouse. Elle entra dans l’eau fumante ; la chaleur la fit frémir. Elle se promena sous les jets brûlants crachés par les bouches béantes de dragons en pierre et le flot purifia son corps, chassant les frustrations passées.

Elle se sécha, enfila une robe toute simple en lin blanc et rejoignit des Elfes en pleine méditation, agenouillés sur des nattes de paille dans le second jardin ombragé. Les orangers y dégageaient une odeur divine. Son voisin de gauche, un gaillard aux cheveux bruns interminables, tapotait ses cuisses avec ses doigts. Un domestique s’inclina bas devant eux, avant de les envelopper d’un large drap gris. Les paupières closes, Azaëlle n’entendit plus que le bruit métallique des ciseaux qui bougeaient à côté de son visage. Une brise tiède courut le long de son cou, le rasoir passa sur sa peau et un chiffon humide caressa son crâne nu. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, de longues mèches blondes étaient étalées au sol, mêlées à celles du garçon à côté, avec lequel elle échangea un regard amusé. Un sentiment familier montait de sa poitrine : elle se sentait changer. Elle devenait une personne différente, prête à accepter son nouveau cyl. La rancœur accumulée au cours des années précédentes s’évanouissait à la contemplation de cette société idéale dans laquelle le travail et la valeur de chaque Elfe étaient pleinement respectés. Un monde parfait. Quel nom allait-on lui donner cette fois-ci ? Elle avait fini par s’habituer à Azaëlle.

Elle trembla d’excitation lorsqu’on la conduisit dans une petite pièce carrée baignée de lumière. Au-delà des arches s’étendaient les plates-bandes couvertes d’anémones mauves du troisième jardin. Deux gardecyls, un homme et une femme aux cheveux enrubannés, surmontés d’une haute coiffe dorée, l’attendaient. Bien qu’il s’agît d’Elfes millénaires, leur visage impassible était jeune, lisse et sans défaut. Elle se dépêcha de prendre place dans le fauteuil en osier en face d’eux.

« Changer pour avancer », lui dirent-ils en cœur.

Ils dessinèrent un rapide cercle de la main, avec les doigts pointés vers la tempe droite.

Azaëlle leur répondit à l’identique : « Changer pour avancer, répéta-t-elle avec naturel, en effectuant le salut officiel.

— Azaëlle de Hérand, nous avons étudié votre cas, énonça la femme. Nous vous félicitons pour le rôle que vous avez tenu lors de votre dernier cyl. Vos recommandations sont très élogieuses. » Elle parcourait un parchemin jauni d’où dépassait le sceau de Sébune. « Nous connaissons les difficultés auxquelles vous avez été confrontées. Votre réussite rehausse d’autant plus votre détermination, votre intelligence et votre habilité à vous adapter à toutes situations, aussi pénibles soient-elles. »

Le gardecyl plaça un monocle épais devant son œil droit et approcha son nez du document. « Nous avons parcouru vos propositions pour le prochain cyl ; nous ne pouvons que vous encourager à poursuivre dans la voie de la politique, mettant votre don au service de la communauté. »

Le premier souhait d’Azaëlle était de continuer en tant que membre de l’assemblée de Hérand. Elle serra les poings posés sur ses genoux et frémit d’impatience, convaincue qu’on allait bientôt l’autoriser à rentrer chez elle.

« Néanmoins, nous voulions être sûrs d’une chose : parlez-vous couramment le litois ? »

Elle sursauta.

« Le litois ? » Elle s’éclaircit la voix avant de poursuivre : « Oui, bien sûr. Je parle huit langues, dont trois humaines, incluant le litois. »

Les deux gardecyls se glissèrent un regard entendu, puis la femme reprit la parole :

« Dans ce cas, nous pouvons accéder à votre requête. Vous continuerez à exercer votre profession.

— Oui ? fit Azaëlle en souriant, le cœur battant.

— Pour renforcer nos rapports avec les autres races et démontrer l’excellence de l’ingénierie elfique, nous avons pensé à rouvrir le commerce avec les Hommes. Vous êtes familière des coutumes du continent et susceptible de mener à bien cette mission délicate. »

Le sourire d’Azaëlle s’évanouit.

Le gardecyl au monocle poursuivit : « De plus, vous n’ignorez rien des tensions entre nos peuples depuis la guerre des Ulynes. Nous espérons que celles-ci ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir et que nos relations diplomatiques avec les Humains connaîtront un nouveau cyl. »

Azaëlle se pétrifia sur son siège.

« Ainsi, nous n’allons pas vous renvoyer en Hérand, comme vous l’avez exprimé, reprit le gardecyl d’un ton égal, mais nous vous proposons bien mieux : au cours de votre prochain cyl, vous deviendrez Heilendi, ambassadrice de Sébune, à Nisle. »

Il saisit une longue plume et ratifia le parchemin. La gardecyle dit encore : « Vous pouvez aisément vous imaginer la responsabilité qui vous incombera. Vous n’êtes pas sans savoir que les Elfes ont été chassés de Nisle, après la guerre. Ainsi, non seulement vous y représenterez le peuple sébénite, mais aussi notre race dans son ensemble. »

Chassés ? Après la guerre, les Elfes avaient été massacrés par la population au cours d’une nuit restée célèbre : la nuit des oreilles tranchées. Azaëlle déglutit. Après une courte pause, la gardecyle inclina la tête de côté, faisant tinter les perles de sa coiffe, et ajouta avec un sourire : « Toutes nos félicitations. Je suis sûre que vous nous y ferez honneur, Heilendi de Hérand. »

Azaëlle devenue Heilendi faillit défaillir. Immobile sur sa chaise, tétanisée, comme s’ils venaient de la transformer en statue de marbre, elle crut que son cœur allait éclater. À Nisle ? Elle ouvrit la bouche pour protester, mais demeura muette. Au-dessus des colonnes, leur devise inscrite dans la pierre, « Changer pour avancer », lui perça la poitrine.

Après un long moment, elle réalisa qu’elle conservait toujours l’usage de son corps. Alors Heilendi se leva, s’inclina et sortit avec raideur.

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Sorryf
Posté le 30/05/2023
C'est donc ça le fameux Cyl qui régente la vie des elfes. Je suis dégoutée pour Azaelle/Heilendi, la pauvre.
Je trouve super intéressant l'idée que en vivant si longtemps on sombre immanquablement dans la dépression ! de toutes les histoires d'elfes immortels que j'ai lu, c'est la première fois que je vois ça je pense, et c'est vraiment un truc qui manquait !
Je note que dans la liste de ses cyls, elle a été mère, mais alors ou sont ses enfants ? grandis et entrés dans leurs propres cyls ? ils ne se reverront pas ? ou bien ils sont passés sous la garde d'une autre personne dont le cyl est d'être mère ? Est-ce que les elfes ont le droit d'avoir des enfants hors cyl "parent", genre, quand Azaëlle était marchande ou serrurière ?

Au fait, salut je débarque au chapitre IV comme si de rien était, motivée par le bingo + cette belle couv, j'avais vu passer ton histoire ici et là sur le forum et je tombe un peu des nues parce que j'étais persuadée que ce serait un genre d'urban fantasy avec de la mafia (a cause du titre, je pense, qui me faisait penser à un mélange entre "daron" et "parrain" xD)(je me demande toujours ce qu'est un Darrain d'ailleurs).
Et avant d'avoir eu le temps de comprendre ce qui se passait, j'avais dévoré tous ces chapitres ! C'est pas comme ça que je vais gagner le bingo, moi, haha ! mais que dire, je suis complètement emportée par l'histoire, et ce dès le chapitre 1 ! C'est très abouti, on dirait un texte publié je trouve, au point que je n'arrive pas du tout à te faire de retour constructif. (Ah ! dans l'avant dernier paragraphe, "Elle faillit défaillir", tu pourrais mettre "manqua de défaillir" pour éviter la répétition... On est à ce niveau de pinaillage xDDD)
Meghi est touchant, a aider le malheureux qui s'avère être quelqu'un de bien mystérieux ! J'ai hâte de voir comment tout ça va évoluer !
Peridotite
Posté le 31/05/2023
Coucou Sorry,

Merci pour ton commentaire 🙂

"C'est donc ça le fameux Cyl qui régente la vie des elfes. Je suis dégoutée pour Azaelle/Heilendi, la pauvre."
> Clair, elle vit dans un régime autoritaire, c'est pas la joie.

"Je trouve super intéressant l'idée que en vivant si longtemps on sombre immanquablement dans la dépression ! de toutes les histoires d'elfes immortels que j'ai lu, c'est la première fois que je vois ça je pense, et c'est vraiment un truc qui manquait !"
> Je me suis souvent dit ça en lisant des histoires avec des Elfes ou des immortels. Il faut vraiment avoir foi en la vie et peu de traumatismes pour vivre sereinement aussi longtemps, du coup j'ai intégré cette notion pour Heilendi. Après, est-ce vraiment le cas où est-ce qqchose assénée par le régime en place, on peut aussi se poser la question, à moins que ce soit le cas et que le régime joue avec cette peur. Enfin bref, je divague 🙂

"Je note que dans la liste de ses cyls, elle a été mère, mais alors ou sont ses enfants ? grandis et entrés dans leurs propres cyls ? ils ne se reverront pas ? ou bien ils sont passés sous la garde d'une autre personne dont le cyl est d'être mère ? Est-ce que les elfes ont le droit d'avoir des enfants hors cyl "parent", genre, quand Azaëlle était marchande ou serrurière ?"
> Elle en a eu trois et le dira plus tard dans le récit.
> Non, s'ils ont des enfants hors-cyl, ils leur sont enlevés et élevés par d'autres. Ce sera dit plus tard ou du moins suggéré, ça arrive à un personnage elfe.

"Au fait, salut je débarque au chapitre IV comme si de rien était, motivée par le bingo + cette belle couv, j'avais vu passer ton histoire ici et là sur le forum et je tombe un peu des nues parce que j'étais persuadée que ce serait un genre d'urban fantasy avec de la mafia (a cause du titre, je pense, qui me faisait penser à un mélange entre "daron" et "parrain" xD)(je me demande toujours ce qu'est un Darrain d'ailleurs)."
> Héhé non il n'y aura pas d'histoire de mafia. Le Darrain est une bonne vieille fantasy qui tache

"Et avant d'avoir eu le temps de comprendre ce qui se passait, j'avais dévoré tous ces chapitres ! C'est pas comme ça que je vais gagner le bingo, moi, haha ! mais que dire, je suis complètement emportée par l'histoire, et ce dès le chapitre 1 ! C'est très abouti, on dirait un texte publié je trouve, au point que je n'arrive pas du tout à te faire de retour constructif."
> C'est très gentil de dire ça. Ça va faire un an et demi que je fais majoritairement des réécritures en lien avec le style. J'essaie justement de travailler la fluidité pour augmenter le confort de lecture. Du coup ça me touche que tu dises que tu l'aies lu avec facilité (enfin ! Ça a été du boulot pour moi 🙂).

(Ah ! dans l'avant dernier paragraphe, "Elle faillit défaillir", tu pourrais mettre "manqua de défaillir" pour éviter la répétition... On est à ce niveau de pinaillage xDDD)
> Je vais voir à corriger ça. 👍

"Meghi est touchant, a aider le malheureux qui s'avère être quelqu'un de bien mystérieux ! J'ai hâte de voir comment tout ça va évoluer !"
> Hihi, tu vas voir, ce Meghi est un vrai moufle en vrai 😄 Il fait tout de travers !

Merci encore pour ton passage ici,

Si d'aventure tu t'avances plus loin, n'hésite pas à me taper sur les doigts si tu vois un truc tout pourri ou des phrases qui arrêtent a la lecture. En ce moment je suis en train de rebricoler du côté de la fin, mais je serais contente de repasser sur le début si besoin.

PS : je viens aussi de glisser par chez toi, chez Kiwi. J'ai lu le premier chapitre que je n'ai pas encore commenté. C'était très drôle et bien écrit. Je viendrai poster un commentaire et lire la suite après le bingo quand j'aurai le temps (ou avant si un chapitre peut cocher une case !)
Edouard PArle
Posté le 11/04/2023
Coucou Péri !
Seulement un petit point que j'ai compris seulement en lisant les commentaires. C'est le changement de prénoms que je n'avais pas trop compris seulement en lisant, peut-être ajouter une mini explication ?
Excellente surprise ce chapitre, qui ouvre plein de nouveaux horizons. Je le trouve passionnant. J'adore l'idée des cyls, censés donner du sens à l'éternité (ou en tout cas la très longue vie, je ne crois pas qu'on ait encore eu l'info s'ils sont immortels ou non) avec des attributions différentes tous les cinquante ans. Ça a l'air très beau comme ça mais ça a énormément d'effets pervers et c'est très autoritaire.
En lisant le chapitre, j'ai pensé au système d'affection de poste de l'éducation nationale, notamment quand la narratrice dit qu'elle fait tout bien mais qu'elle n'est pas justement récompensée.
Pour en revenir au chapitre, ce cyl peut permettre beaucoup de choses super intéressantes au niveau scénaristiques ainsi que pour le développement de Azaëlle (va-t-elle se rebeller contre lui ou pour le système...) , j'ai hâte de voir comment tu comptes l'exploiter.
L'idée qu'elle soit au bon poste mais trop récompensée par rapport à ce qu'elle espérait me paraît super intéressant aussi. Je suis très curieux de voir comment elle va endosser cette responsabilité.
Bref, chapitre passionnant, personnage intéressant. Je me demande même en repensant à notre dicussion s'il ne serait pas judicieux de le mettre en premier chapitre vu qu'il est à mon avis très accrocheur très vite. En plus, il montre la richesse de ton univers sans être lourd et plonge directement dans l'ambiance.
Pour rebondir sur ce que je viens de dire, j'aime beaucoup l'univers que tu es en train de mettre en place : les gardecyls, les ambiances, la géopolitique humain / elfes... C'est très bien construit avec une touche d'originalité très rafraichissante.
Mes remarques :
"d’une nuit restée célèbre : la nuit des oreilles tranchées" j'aime beaucoup l'idée, c'est très évocateur et ça donne du relief à l'univers
"Après un long moment, elle réalisa qu’elle conservait toujours l’usage de son corps. Alors Heilendi se leva, s’inclina et sortit avec raideur." j'aime beaucoup cette tournure.
Un plaisir,
A bientôt !
Peridotite
Posté le 12/04/2023
Coucou Edouard,

Merci beaucoup pour ta lecture, contente que tu ais apprécié découvrir ce troisième personnage « point de vue » Heilendi sera assez amusante dans son genre. C'est quelqu'un d'un peu frustrée qui râle.

« Ça a l'air très beau comme ça mais ça a énormément d'effets pervers et c'est très autoritaire. »
> Oui, c’est comme ça que je vois le truc aussi 😊

« En lisant le chapitre, j'ai pensé au système d'affection de poste de l'éducation nationale, notamment quand la narratrice dit qu'elle fait tout bien mais qu'elle n'est pas justement récompensée. »
> Haha c’est un peu ça, oui, mais presqu’en pire, car il n’y a même pas de système de points qui te permettraient de choisir ou de changer. Je vois ce système comme étant très opaque. Heilendi s’imagine que si elle fait tout bien, les gardecyls valideront ses vœux à la prochaine Chrysalie (c’est ce à quoi elle va s’accrocher pendant une bonne partie du livre), mais rien n’est moins sûr !

« va-t-elle se rebeller contre lui ou pour le système »
> Tu vas voir, il y a quelque chose comme ça qui va se passer en effet…

« Je me demande même en repensant à notre dicussion s'il ne serait pas judicieux de le mettre en premier chapitre vu qu'il est à mon avis très accrocheur très vite. »
> Heilendi n’est finalement qu’un personnage secondaire. Son axe va s’entrelacer à celui de Meghi, mais c’est bien Meghi le personnage principale et c’est donc lui qui doit être introduit le premier. L’intrigue principale s’enroule autour de lui et de ses objectifs, ses rêves d’être guerrier. Si je commence avec Heilendi, le lecteur s’attendrait à un focus sur son boulot et son évolution pendant tout le livre. Ça constituera bel et bien la base de son arc narratif à elle, mais pas du livre. Donc je ne peux pas commencer par Heilendi. Tu découvriras bientôt le quatrième perso « point de vue » qui est assez rigolo lui-aussi. Son axe et celui de Heilendi seront très liés.

Content que tu ais accroché à ce début. Comme je te le disais, écrire le début a été le plus long pour moi, d’autant que le roman est plutôt long, donc je ne pouvais pas me permettre de le rusher. J’ai passé à peu près 5 ans à écrire le Darrain et peut-être un an rien que sur cette première partie. Après, tu me connais, je suis assez pinailleuse et pire pinailleuse encore avec moi-même ! Ce début m’a rendue chèvre à plusieurs reprises, je suis passée par de nombreuses versions, mais je suis contente qu’on puisse l’apprécier à présent.

Merci beaucoup pour ton commentaire 😊

PS : j’ai vu ton message, je repasserais lire le chapitre et puis je lirai la suite d’ailleurs, j’ai déjà commencé le passage de l’évasion, j’en suis au milieu par là.

J’ai pensé à autre truc. Tu as pas mal de répétitions de scènes dans ces trois chapitres : il y a 4 duels : Pellon contre son ami, la femme contre un autre, la femme contre son frère, puis plus loin le duel contre la championne de l’autre armée. Et tu as deux fois la capture (à la fin du chapitre 1 puis à la fin du chapitre 3 après le duel), puis 2 libérations (pas ses gars qui le retrouvent emmailloté, puis l’évasion du 4e chapitre). Je me demande s’il ne vaudrait pas mieux condenser tout ça en un duel, une capture et une évasion. Le tout tout début, celui avec les 3 duels n’est pas si utile que ça. Si tu commençais alors qu’ils étaient direct en campagne, lui au côté de son ami, qu’ils avaient un combat et devaient se replier, tu les trouverais tout de suite au chapitre 2 dans une situation périlleuse où ils pourraient proposer un combat de champions ensuite ? D’ailleurs tu pourrais faire attaquer les troupes d’en face, même avant la fin du duel. Le duel n’est qu’un leurre qui leur permettrait de relâcher le vigilance de leurs ennemis (donc l’armée de Pellon) qui ne les voit pas venir alors que la femme-championne est sur le point d’avoir la victoire ? (je dis ça comme ça, pour papoter, tu restes seul juge 😊
Edouard PArle
Posté le 12/04/2023
Coucou Péri !
Oui, effectivement c'est logique de commencer par le perso principal du coup. Wow 5 ans effectivement c'est un travail de longue haleine ! J'imagine que l'histoire a dû beaucoup changer depuis le premier jet xD
C'est drôle, je pensais à la même avant-hier avant d'aller me coucher. Je compte modifier les duels du premier chapitre, peut-être en les tournant autrement (joute ou quelque chose comme ça), je ne sais pas encore exactement mais j'y réfléchis et ton retour me confirme que ce serait une bonne idée de modifier.
Pour l'attaque des troupes d'en face, si elle arrive plus tôt je me demande si la fin du duel sera aussi poignante. Après j'ai modifié pas mal de choses depuis ton passage, notamment sur la charge de cavalerie donc tu pourras me dire ce que tu en penses en ayant tout lu.
A bientôt !
Athérée
Posté le 11/03/2023
Salut

J’ai été vraiment surprise par ce chapitre, on commence à voir se dessiner un monde de plus en plus vaste et complexe. On est introduit aux systèmes des cyls et même si pour l’instant j’ai du mal à comprendre pourquoi les gardes cyls auraient choisi à l’époque de faire d'un elfe avec aucune expérience diplomatique une de leurs ambassadrices à Olme( enfin je suppose puisque aucun de ses cyls précédents n’avait trait à la politique). Les décisions des gardecyls semblent un peu aléatoires mais je suppose qu’ils obéissent à une autre logique puisqu’ils n’ont pas l’air de respecter les désirs des elfes.

Enfin bref vraiment super chapitre:)
Peridotite
Posté le 12/03/2023
Coucou Athérée,

Merci pour t'arrêter pour m'écrire un petit mot 🙂 Le système des cyls est en effet arbitraire et totalitaire. D'ailleurs, c'est ce qui va travailler Di pendant une partie du roman. Elle ne sait pas elle-même comment les gardecyls attribuent ces postes et se dit qu'en restant exemplaire, ils valideront ses voeux la prochaine fois (mais rien n'est moins sûr !).

Merci encore pour ton message 🙂
Nanouchka
Posté le 28/02/2023
Passionnant comme chapitre.

Le classique rite d'initiation est ici détourné en rite de transition, avec une Elfe qui a connu bien des vies et continuera d'en connaître beaucoup d'autres. C'est la première fois que je sens que ce monde bifurque de ceux que je connais, en alliant des tropes de la fantasy médiévale avec des tropes de la science-fiction dystopique.

Les descriptions sont très efficaces. On sait toujours exactement où on se trouve, à peu près à quoi ça ressemble, ce qu'il s'y passe.

Le style reste froid, distant, comme si je voyais les personnages à quelques mètres, pas vraiment depuis l'intérieur de leurs émotions mais plutôt comme une spectatrice. Ça sort de mes habitudes de lectures.

Au fil de la lecture :

◊ Sur les premiers paragraphes, j'ai eu l'impression qu'on a en lisant un dialogue d'exposition entre deux personnages, quand ils échangent des informations dont ils sont déjà au courant juste pour nous les donner. J'aurais préféré que son flux de pensées soit plus ciblé sur exactement ce qu'elle pense maintenant, quitte à ce que soit un peu plus énigmatique et qu'on doive recoller les morceaux.

◊ J'ai eu du mal à comprendre pourquoi elle s'inquiétait pour la cérémonie alors qu'elle a eu une lettre et une broche qui prouvent qu'elle a réussi ? Est-ce que c'est déjà arrivé que la lettre soit "mensongère" et qu'en fait l'ambassadeur ait raté ? A-t-on déjà privé des gens de rentrer chez eux ?

◊ "D’abord, elle avait été femme de chambre dans une riche ferme. Puis arpenteuse, serrurière, marchande, mère, archère." Fascinant comme parcours et comme système.

◊ "Ne disait-on pas à Sébune « Le bonheur fleurit là où on l’a semé. » ?" Le point à l'intérieur des guillemets m'a fait bizarre, j'ai l'impression qu'on n'est pas obligés de ponctuer une expression qu'on cite mais je me trmpe peut-être.

◊ Est-ce que cyl signifie "cycle de cinquante ans" ?
Peridotite
Posté le 01/03/2023
Coucou Nanouchka,

Merci beaucoup pour ton passage ici 😊

Contente que tu ais apprécié cette présentation du personnage de l’Elfe Heilendi et du système autoritaire des cyls. Tu as vu juste, un cyl, c’est un cycle de 50 ans pendant lequel les Elfes se voient attribuer un métier/une mission par le pouvoir en place.

« J'aurais préféré que son flux de pensées soit plus ciblé sur exactement ce qu'elle pense maintenant »
> Que veux-tu dire par là ? Le premier paragraphe, c’est une réflexion de Heilendi sur son futur ou plutôt sur ses espoirs de rentrer. Le deuxième, c’est une réflexion sur son passé et son service à Olme, l’ancienne capitale de l’Empire humain. Puis elle revient à elle et à la situation présente.

« Est-ce que c'est déjà arrivé que la lettre soit "mensongère" et qu'en fait l'ambassadeur ait raté ? A-t-on déjà privé des gens de rentrer chez eux ? »
> Ben oui, tu vois bien. Les gardecyls n’en font qu’à leur tête 😊

« Le point à l'intérieur des guillemets m'a fait bizarre”
> Tu as raison, je vais le virer de là.

Merci encore pour toutes tes remarques. Je n’ai pas eu le temps de lire ni d’écrire ces dernières semaines. J’ai mon beau-frère qui a débarqué et qui dort à la maison, ce qui me prend tout mon temps, mais je reviens très bientôt sur La Traversée 😊
Nanouchka
Posté le 03/03/2023
"Que veux-tu dire par là ?" Je veux dire que ça faisait passage d'exposition, genre elle raconte sa vie en narration avant qu'on la voie entrer en scène pour de vrai. J'aurais préféré que quelques-unes de ces informations soient disséminées dans le chapitre, que tu nous fasses confiance pour recomposer le puzzle au fur et à mesure, plutôt que de tout avoir au début. Comme elle ne fait rien au début du chapitre, qu'elle réfléchit simplement, c'était statique, et ça m'a fait étrange par rapport au reste du roman, où il y a eu du mouvement tout le temps pour le moment.
Flammy
Posté le 15/01/2023
Bon, dès le début, pour des raisons scénaristiques, c'est assez clair qu'elle va atterrir à Nisle -sinon pourquoi nous parler d'elle ?- mais ça fonctionne quand même très bien !

J'ai trouvé le chapitre très bien écrit, les descriptions sont vraiment bien, j'ai vraiment bien tout visualisé, ça permet d'en apprendre de façon naturelle sur ces cyls et sur la société Elfe, vraiment, très bon chapitre pour moi ! D'ailleurs, la notion de cycle, où on renaît à chaque fois, au point de changer de nom, j'ai trouvé ça très intéressant. Je comprends pourquoi ça a été mis en place, pour lutter contre l'ennuie et autre, mais bon, maintenant, ça ressemble plus à une façon de faire du management sans qu'ils se plaignent ='D Pour moi c'est assez clair là que le choix, ce n'est pas pour rendre les Elfes heureux, mais voir là où ils seront le plus heureux. Sinon, jamais Azaëlle n'aurait été mutée à Nisle. A mon avis, malheureusement, tant qu'elle sera compétente, elle va rester sur le continent, et le jour où elle ne sera plus compétente, elle risque d'y passer directement ^^" C'est vraiment pas une situation simple, et je suis très curieuse de voir comment elle va vivre ça et ce que ça va donner ensuite.

Juste une remarque :

"S’ils la désignaient comme danseuse, elle taillerait son corps et apprendrait les pas." j'avoue que là, je n'ai pas trop compris le "taillerait son corps", ça m'a un eu fait tiquer à la lecture. Si c'est en mode "forcer son corps pour la danse", je le mettrais après apprendre les pas, vu que les pas c'est la première étape, là je me suis demandée si, chez les Elfes, il fallait se mutiler pour être danseuse ^^"
Peridotite
Posté le 16/01/2023
Coucou Flammy,

Merci pour ton message :-)

C'est pas sûre qu'elle soit envoyée à Nisle. Après tout, le voyage pourrait mal se passer et les deux zigotos pourraient bien finir à Sébune :-) Bon évidemment, ce n'est pas le cas et tout ce beau monde va se retrouver à Nisle.

Tu as raison, c'est plus du management, voire un système autoritaire où les Elfes n'ont pas grand chose à dire en vrai. Donc Heilendi va subir mais faire de son mieux.

Pour ta remarque, j'entendais tailler au sens maigrir, se muscler, enfin se faire un corps de danseuse, pas forcément se mutiler et se tailler un bras quoi. Tu crois que c'est pas clair ? Peut-être "se forger" ou "se sculpter" un corps de danseuse serait mieux ?

Merci encore pour tes remarques, elles me permettent de consolider le texte et de fluidifier le tout. Quand on a le nez dessus depuis des lustres, on ne voit plus rien ! :-)
MrOriendo
Posté le 11/01/2023
Changement de lieu, changement de personnage mais ta plume est toujours aussi efficace. J'aime beaucoup la description des jardins suspendus et du palais de bois blanc, ça évoque évidemment la forêt de Lothlorien telle que Peter Jackson l'a représentée dans ses films.

Le concept de renaissance à chaque nouveau cyl (que l'on pourrait traduire par âge ou période, si j'ai bien compris ?) est un gros point fort qui donne une originalité à tes elfes. À partir de là, on comprend que tu t'appropries cette race qui est omniprésente dans la fantasy pour en faire un élément "à la Péridotite" qui sert ton récit, et pas juste un vulgaire copier-coller revu et réchauffé. C'est chouette d'avoir eu cette idée.

Les espoirs d'Azaëlle et la déception d'Heilendi sont très bien racontés, tu nous fais vivre ce qu'elle ressent. La fin de chapitre est très intéressante car elle nous laisse imaginer de quelle manière elle va pouvoir se greffer à ton histoire et croiser la route de Meghi et Hj.

Quelques remarques :

- "Après son service à Olme, elle avait été mutée dans le croupion du monde".
--> Autant ce genre d'expression ne m'aurait pas choqué dans la bouche de Meghi, autant venant d'une phase de narration, je trouve que le côté familier du terme "croupion" jure un peu avec ta plume élégante. Peut-être "au fin fond du monde" ou "au bout du monde" ?

- "S’ils concluaient que Heilendi aimait les mathématiques [...]" --> A ce stade, Azaëlle ne connait pas encore son nouveau nom. C'est vraiment bizarre de l'introduire à la volée comme ça sans explication.

Je continue :)
Peridotite
Posté le 11/01/2023
Coucou Oriendo,

Merci pour ton commentaire, contente de voir que tu apprécies le concept des cyls, c'est quelque chose qui va poursuivre Heilendi dans tout le livre, elle est plutôt du genre "croyante".

Merci pour la faute du Heilendi qui traîne, je l'ai déjà corrigé en vrai, j'ai oublié d'updater la version ici, je le ferai demain.

Pour croupion, c'est vrai que ça peut rompre avec le reste, surtout que Heilendi est plutôt du genre distinguées. Je vais prendre en compte ta suggestion et changer, ça me paraît bien,

Merci encore ! 🙂
Mist
Posté le 28/12/2022
joli texte, fluide, avec des descriptions très imagées

J'ai eu du mal à savoir si Azaëlle est déjà sur son ile ou non...
tu dis qu'elle reviens du continent, donc elle est sur une ile, mais le paragraphe semble indiquer qu'elle n'est pas encore sur son ile, du coup c'est un pas très clair.

petite remarque sur l'Empire, on ne sait pas de quoi il s'agit (l'empire des elfe ? des humains ? des nains ? d'un regroupement de races ?)
et l'histoire de son service à Olme et de la chute d'Olme n'est pas très claire : par chute d'Olme tu parles de la ville ou du royaume d'Olme ?
elle a servit dans une ville qui a été rasée ?

"S’ils concluaient que Heilendi aimait les mathématiques, elle prendrait plaisir à résoudre des équations"
qui est cette Heilendi ?
le chapitre commence sur Azaëlle, et bascule brusquement sur Heilendi avant de revenir sur Azaëlle
ah, j'ai la réponse, c'est le nom que les gardecyls vont lui donner, mais le souci c'est qu'à ce stade du récit, elle n'a pas encore reçu ce nom...

"Ils dessinèrent un rapide cercle de la main, avec les doigts pointés vers la tempe droite."
ça ressemble au geste que l'on fait pour dire de quelqu'un qu'il est dingue...
c'est dommage parce que ça fait un peu sortir du récit
Peridotite
Posté le 29/12/2022
Coucou,

Merci de ton commentaire 🙂

Arg j'ai fait des corrections récentes et j'ai mis Heilendi au lieu d'Azaelle, purée c'est tout moi ça, surtout que j'avais déjà corrigé ce point antérieurement, merci de m'avoir fait remonter ça.

Oui Heilendi a une sorte de salut bizarre.

Alors le royaume sébénite est un ensemble d'îles. Disons que là c'est comme si elle revenait du continent mais était à Tokyo alors qu'elle est originaire d'Hokkaido, une île plus au nord. C'est pour ça qu'elle dit qu'elle veut rentrer sur son île, son île à elle. Elle est sur une île mais pas la sienne.

Pour l'Empire et ce qui s'est passé, tout sera éclairci bientôt 🙂
ClementNobrad
Posté le 04/12/2022
« Néanmoins, nous voulions être sûrs d’une chose : parlez-vous couramment le litois ? " j'avoue avoir ri ici.. les désillusions en approche...

On sent le retournement arriver, très bien amené tout ça. Très beau chapitre.

Petite remarque : Elle va être ambassadrice dans la ville que les deux autres personnages aimeraient atteindre. On se doute donc de leur future rencontre et des conflits sous-jacents. Mais bon, ce n'est pas un mystère je suppose. Au contraire, à mesure qu'on va aimer tes personnages, on aura hâte de lire leur rencontre !

Au plaisir de te lire.
Peridotite
Posté le 04/12/2022
Merci pour ton commentaire qui me permet de voir si tout roule.

Oui, les persos vont en effet se rencontrer à Nisle et vivre une aventure commune, où les points de vue vont s'alterner, histoire de bien me compliquer la vie pour virer toutes les incohérences au moment des corrections :-)

D'ailleurs, si tu en vois, n'hésite pas à me le faire remarquer,

Merci encore pour ton message :-)
Sebours
Posté le 08/11/2022
La lecture du chapitre est comme le précédent très fluide. J'ai néanmoins relevé quelques petites choses.

J'ai mis quelques paragraphes à découvrir que le personnage était une elfe.

Je n'ai pas lu d'incohérences, mais au début du récit, pourquoi se pique-t-elle avec sa broche puis se fait-elle une écharde? Je pensais que tu allais exploiter ces faits mais rien. Du coup je ne voit pas leur intérêt.

Je n'ai pas bien visualiser les palais. Ils s'enroulent autour des arbres?!! Je n'ai pas compris ce passage.

A la place de combler de succès, j'aurais mis couronné de succès car c'est l'expression généralement utilisée.

Attention, dans la description "L’homme saisit un monocle épais qu’il plaça devant son œil droit..." il ne s'agit pas d'un homme mais d'un elfe.

"au cours de votre prochain cyl, vous deviendrez Heilendi, ambassadrice de Sébune, à Nisle. » A ce moment, j'avais compris que Heilendi était un titre alors que c'est un prénom. "Au cours de ta prochaine cyl, ton nouveau prénom sera Heilendi..."
D'ailleurs, sociologiquement, que chacun change d'identité à chaque cyl est intéressant. Et cela amène une foule de questions. Les rapports familiaux ne sont-ils pas détruits avec ce système? Qu'en est-il des couples? Doivent-ils se séparer et refaire le vie à chaque nouvelle cyl? Les élites dirigeantes pratiquent-elles aussi ces cycles? Le renouvellement se fait-il en bloc ou par portions? (La deuxième solution, par ex renouvellement par tiers permet d'assurer une continuité.) Finalement, mes remarques m'ont attirer sur des questions de fond.
Peridotite
Posté le 09/11/2022
Coucou Sébours,

Merci pour tes remarques.

Oui, le mot elfe apparait seulement au milieu du chapitre, mais dès le deuxième paragraphe, je mentionne ses oreilles pointues (même si c'est pas sûr à ce moment-là qu'elle est une elfe en effet).

Je vais tenir en compte tes suggestions et corriger.

Oui, la pauvre Heilendi vit dans un système autoritaire, où on les force de changer de vie. Tu verras, tu en sauras plus dans les chapitres suivants. La famille en tant que telle n'existe pas, ils ont des cyls de reproduction (être parent est un métier ici). On force donc les couples à se former et à se défaire après un cyl. Je dirais que les élites suivent aussi les cyls, c'est presqu'une religion pour eux. Le passage d'un cyl à l'autre se fait tout du long, par portions donc, sinon il y aurait un monde fou au palais décrit dans ce chapitre. :-)

Merci beaucoup pour tes remarques qui me permettent de consolider le récit :-)
Nathalie
Posté le 06/11/2022
Bonjour Peridotite

Un chapitre très fort en émotion qui m'a beaucoup touchée. Je suis très vite entrée dans le personnage. Belle manière de faire découvrir les manières des Elfes.
Peridotite
Posté le 07/11/2022
Coucou Nathalie,

Merci pour ton message. J'avais entièrement réécrit ce chapitre avant de le poster sur PA. En relisant l'ancienne version, je m'étais dit Mais que c'est nul ! Ce que tu me dis me rassure, je me dis que je suis allée dans la bonne direction avec mes corrections :-)
Isahorah Torys
Posté le 22/10/2022
J'ai adoré cette partie. On comprend facilement leur manière de vivre, leur us et coutume, mais qui semble-t-il, sont à double tranchant. Une nouvelle vie, un nouveau nom mais pourtant, son ancien moi demeure intact et ressent pleinement le choc de cette annonce. On éprouve de l'empathie pour elle.

J'ai trouvé deux répétitions d'idées :

Ses doigts effleuraient la rambarde en bois rugueuse --> tu n'es pas obligé de répéter en bois, tu dis justement que tout le palais est en bois blanc. Rambarde rugueuse suffit ^^

Le palais en bois blanc construit selon un axe montagne-mer --> répétition d'idée, tu pourrais dire par exemple le palais immaculé au quelque chose d'autre du même genre ;)
Peridotite
Posté le 23/10/2022
Merci Isahorah,
Tu me rassures en disant que tu as bien compris leur mode de vie. Après des retours, j'avais entièrement réécrit ce chapitre et je suis contente de voir qu'il fonctionne.

Je vais corriger les répétitions d'idées que tu as pointées, merci, je ne m'en étais pas rendue compte
Belisade
Posté le 21/10/2022
Bonjour Péridotite,
Nouveau personnage dans ce chapitre. L'atmosphère d'un lieu elfique est tout à fait bien rendu, du moins tel qu'on l'imagine en lisant Tolkien !
Encore une héroïne qui va être projetée dans le cœur de l'histoire. A ce stade, je ne sais pas si elle fera partie de la communauté ou bien si ce sera une ennemie. A voir dans la suite.
Merci pour ce moment.
Peridotite
Posté le 23/10/2022
Bonjour Belisade,
Un grand merci pour ton commentaire. Tu verras, ce ne sera pas une vraie communauté à la Tolkien, mais leurs destins seront liés,
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