Chapitre III - Où les péchés se lavent au savon (3/3)

Notes de l’auteur : [Version mise à jour le 29/08/2023 après les premiers commentaires. Merci pour vos lectures et nous vous souhaitons, à vous qui arrivez, bon chemin du repentir ~]

Dans un coin, près d’un tabouret en retrait, une estrade surélevait l’emplacement dînatoire de Monsieur le recteur et des administrateurs, des officiers et surveillants. Autour de leurs tables à nappe blanche – seul point de clarté et de propreté – et depuis leurs chaises, ils avaient la vue plongeante sur les pensionnaires, tandis qu’à tour de rôle certains gardes se relayaient au passage entre les rangs. Au milieu du silence exigé à coup d’ordres matraqués, Berlinier et ses hommes inspectèrent la lente avancée de la chenille avant de prendre place là où les attendait le fumet de potage, de charcuterie, de pains chauds, rehaussé des odeurs acidulées de fruits en panier. Un plateau de fromage complétait le tout. Combien d’internés ne pouvaient se retenir de jeter vers les mets des regards de bêtes salivantes pour les uns, de Lazare pour les autres ? Après des semaines au régime de la prison et quoique son orgueil peinât à l’accepter, ce fut comme les premiers que se comporta Hyriel. Voir les mines de ses camarades l’affecta autant que ces délices réservés à Leurs Altesses. Encore une torture que ces bandits leur infligeaient.

Un coup de canne au sol fut à leur attention le signal qu’ils pouvaient s’asseoir. À peine visible parmi les autres femmes plus grandes, Théa attira malgré tout le regard d’Hyriel : elle s’agitait à frotter ses mains potelées dans son tablier. Elle s’interrompit, le temps d’adresser un salut à ses amis repérés dans les rangs. Le gentil sorcier le lui rendit puis s’assit à la première place où ses pas le menèrent. Il s’installa au milieu d’inconnus. Ne pas se faire remarquer. Après le fracas des cannes posées, des bancs tirés, des toussotements, des soupirs épuisés de ceux qui massaient leurs membres douloureux, une autre frappe au sol retentit. Hyriel se signa de concert avec tous les autres, pendant que résonnait la voix cérémonieuse d’un officier :

— Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, Amen.

— ’Lut mon gars. Yvon, se présenta dans un murmure le voisin du nouvel arrivant – un homme au visage raviné, à la peau du crâne visible par endroits dans les trous d’une crinière usée.

— Maurice, souffla l’interné d’en face en tendant sa main bandée à serrer.

Décontenancé par ces intentions, d’autant que les autres membres de la tablée restaient voûtés sous leur fatigue sans nulle envie de communiquer, Hyriel retourna un sourire maladroit. On faisait rarement connaissance avec lui. Il répéta leurs noms à mi-voix, soucieux de ne pas les oublier. Se présenter à un inconnu, c’était chose exotique pour lui, qui avait surtout expérimenté le vagabonage et inspiré la défiance. Il rendit la poignée de main, sa béquille calée à côté.

— En… enchanté. Hyriel.

Pas le temps pour davantage : ordre de silence. Distribution de la tambouille. À chaque bout de table, un officier donnait à se faire passer les écuelles de brouet, accompagnées d’une miche de pain et d’un verre d’eau pour chacun. Il y avait toutefois un autre mouvement du côté d’Estienne, qui recevait une paire de gourdes équipées de tuyaux. De l’eau dans la première. Leur mélasse aux légumes, mais réduite à l’état quasiment liquide, dans la seconde. Le demi-visage traversa l’allée de sa démarche énergique, son bouclier, puis disparut à l’angle d’un mur. Hyriel se conforta dans sa déduction concernant ce que cachait son masque : perte des dents, voire des os et chairs en moins – ou même l’intégralité de la bouche arrachée. Il préféra ne pas spéculer davantage et s’en tiendrait à « problème de bouche ». Concernant le repas, Hyriel devina la suite : Estienne avait ordre de s’isoler derrière cette paroi, où il ôtait son voile à l’abri des regards pour se nourrir par tube.

Lui-même commença à manger. Ça ne valait clairement pas la cuisine de leur chaumière forestière, où ses compagnons et lui se préparaient des plats simples mais ô combien odorants et appétissants ! Il leur arrivait même… Non. Hyriel refusa de se laisser submerger de souvenirs. Il ne devait pas penser au-dehors qu’il ne reverrait sûrement jamais. Au lieu de se lamenter sur son passé perdu, il se prépara à écouter pieusement, d’ici peu, la divine prière qu’on leur servirait au menu – depuis ce tabouret isolé dont il comprit enfin la fonction : une internée venait d’y prendre place, un missel entre les mains.

Et le repas de se dérouler avec pour seul fond sonore les claquements des vieux couverts en bois, les craquements du pain sous les dents, les chuchotis du côté des tables du recteur et de ses collègues, mais surtout : la prière. Ce soir-là, c’était donc une femme au regard rêveur et aux joues creuses que son vieux bonnet mangeait encore plus, qui se tenait assise au bout des lignes infinies formées par ses camarades. Sa pitance l’attendait à sa place vide. La lectrice l’avalerait à la hâte une fois accompli son pieux office. La voix fatiguée de l’enfermée hésitait et butait souvent sur les mots. Elle savait tout juste déchiffrer et Hyriel eut pour elle un regard compatissant : elle faisait de son mieux. Le contenu du texte cependant ne lui inspirait pas la moindre inclination.

— Ô Saint Ange, mon cher Gardien, je remets ce soir mon âme entre vos tendres mains.

Ça ne pourra de toute manière pas être pire que celles du Georn.

— Vous qui savez ses besoins, présentez-les à Notre Seigneur. Faites que je lui conserve un cœur toujours bien disposé. Restez jusqu’à l’aube pour me veiller et me guider.

Eh mais ce sont des caprices de princes, ça, d’avoir quelqu’un qui veille pour aider !

— Que cette nuit, par votre intercession, la Lumière de Dieu continue de m’éclairer.

Bonjour la qualité du sommeil avec une lumière céleste dans les yeux…

— Ô mon Ange, purifiez-moi.

De quoi ? Des saletés de la journée ? C’est un savon maintenant ?

— Que je sois pénétré du service, du respect, de l’amour du Très-Haut.

Il y a plus de chances de l’être d’une matraque.

— Que mes pensées et mes actions n’aient que la vocation de Lui plaire, afin que l’heure venue, je mérite de l’accompagner dans Sa glorieuse Résurrection.

Donc on prie pour bien mourir histoire de bien ressusciter, puis pour continuer de lécher efficacement les bottes encore là-haut ?

— Et en mon nom, cher Gardien, accompagne de ton Bon Secours Sa Gracieuse Majesté notre Roi et ceux qui daignent donner pain et toit aux brebis égarées.

Hyriel manqua de s’étouffer et fut quitte d’une légère quinte de toux.

— Ainsi soit-il.

Non, non, merci, ça va aller.

Tandis qu’Hyriel glosait de la sorte, Estienne, lui, n’écoutait qu’à moitié. Il tirait de sa place derrière le mur l’avantage de pouvoir se contre-cogner de ces dévotions sans avoir à le cacher. Ses yeux fuyaient par la fenêtre donnant sur le ciel d’encre. Il y trouvait davantage Dieu que dans ces textes imposés aux voix de ses pairs. Ce n’était d’ailleurs que par respect pour eux qu’il retenait toujours une de ses tentations : s’adonner à des singeries du type trop de bruit malencontreusement émis avec ses « biberons » et « totottes » – comme les nommaient les malins qui ambitionnaient de le moquer. Oh, peut-être un peu également par respect pour Lui, là-haut, des fois qu’Il existât… Lui, Grand Muet dont le silence désarçonnait Estienne davantage même que le sien propre. Mais Lui qui, il voulait le croire, ne demandait rien de l’horrible orchestration jouée ici en Son Nom.

Le repas s’acheva dans la morosité. À un nouveau signal donné de la canne, il fallut se lever. Les valides rassemblèrent verres, cuillères et écuelles dont le passage émettait sa fanfare de frottements le long des tables. Hyriel aida à réunir la vaisselle. On récita Complies à vingt-et-une heures : enfin approchait le sommeil. Il reprit ses cannes pour suivre le mouvement vers les dortoirs. Il espéra s’endormir vite puisqu’il faudrait être sur le pied de guerre le lendemain à la sixième heure et demie. Un coup d’œil vers Berlinier et ses collègues lui indiqua qu’ils prenaient encore du bon temps à table autour de quelques fruits. Puis au fil de ses béquillements, Hyriel observa par à-coups les mouvements d’Estienne. Son guide enquillait les aller-retours, bras chargés de vaisselle, avant de venir s’adosser au mur à côté de ces Messieurs. Le masqué patienta là, équipé d’un réceptacle à déchets de table et d’un chiffon humide qu’il venait d’aller quérir une fois déposée sa pile d’écuelles sales. Hyriel comprit à ces manœuvres que suite à chaque repas, un pensionnaire devait attendre le bon vouloir de Ces Altesses pour débarrasser leurs tablées.

Les paupières d’Estienne commençaient à tomber. Les courbatures de la journée s’installaient dans ses épaules voûtées. Il secoua la tête pour rester attentif. Et que ça parlait du côté des administrateurs, et que ça sirotait un petit jus. Par chance, ils finirent vite ce soir, se levèrent en continuant de converser, vidèrent les lieux. Il était temps ! Le muet se mit à la tâche. Il essuyait, débarrassait, réajustait les nappes, quand un moment agréable arriva – un qui lui faisait presque apprécier de laver les tables des Sieurs : la senteur des fruits dégustés par Leurs Grandeurs flottait dans l’air. D’autres bonnes odeurs, celles du vin au fond des verres, s’y greffaient. Sans oublier le parfum des brioches, pas encore éteint même si, elles, avaient disparu dans les estomacs. Estienne prit une pelure de poire par un bout de son serpentin. Il la porta sous son nez, la renifla longuement, lui arrachant tout ce qu’il put de vie avant de la jeter. Lui vint alors l’idée de chiper deux autres de ces peaux, de les enterrer dans la poche de sa souquenille. Il les sépara au mieux des craies qui s’y trouvaient aussi, grâce au chiffon que ses doigts triturèrent jusqu’à se satisfaire de la meilleure option. Le bout de tissu devint ainsi un petit linceul chargé de préserver le baume de son trésor. Ces lamelles fruitées seraient destinées à s’offrir ce soir une brève fragrance, avant qu’elle ne s’évaporât. Dénicher à l’Hôpital de quoi se faire un peu la fête, c’était comme ces miettes qu’il réunissait avec précaution au coin des nappes immaculées. Estienne s’acquitta de sa besogne, conscient qu’il ne prendrait la direction du lit que bien après tous les autres.

Hyriel, le pas claudiquant entre les hauts murs moisis du corridor, songeait au masqué à sa tâche. Il revit avec la force d’un poing en pleine tempe la froideur que les yeux du 93 lui avaient jetée après avoir entendu le motif de sa condamnation. Il s’enfonça plus encore dans ses brumes de ruminations. Hormis avec Théa, que cela ne semblait pas déranger pour un sou, son nouveau chemin serait décidément couvert des mêmes pavés qu’il avait toujours foulés et il ne pourrait compter que sur lui seul. Devenir aussi mort-vivant que tous ces enfermés ne serait qu’une question de temps et au bout, il y avait la tombe, comme celle du pensionnaire 147. Hyriel dut retenir un haut-le-cœur. Non… Pas ça.

Fuir. Fuir ! Il devait fuir ! Quitter cette route vers la fosse à la première fourche, s’évader dès que la moindre faille au mur se présenterait. Fuir avant que même ses camarades d’infortune ne fissent de son enfermement un calvaire quand ils comprendraient, comme le 93, les raisons de sa présence dans la gueule de ce monstre d’hospice. Hyriel allait persévérer à grappiller, comme lors de sa visite, chaque petite chose propice à servir sa sortie de cet endroit !

Il reprit sa marche morose quand soudain, la silhouette trapue de Théa lui apparut, se frayant un chemin entre les rangs. Hyriel se satisfit de constater qu’aucun codétenu ne réagissait à cette clandestine passante à contre-sens : les uns trop fatigués, révulsés ou indifférents, les autres soucieux de protéger la petite-grande comme si ce pacte tacite les valorisait. Il fallait dire que sa taille participait, elle aussi, à la soustraire à l’attention des officiers. Hyriel sursauta en la sentant maintenant tout contre lui, à gigoter par petits bonds avant de lui pointer un angle discret du couloir – là-bas, viens, vite, vite ! Il loucha vers le coin obscur, surveilla l’absence de gardiens autour de lui puis lui emboîta le pas, curieux et inquiet à la fois de l’urgence qui agitait ainsi Théa.

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Paul Genêt
Posté le 15/03/2024
Salut JeannieC ! Me revoilà ! J'ai un peu buté sur ce passage : " — ’Lut mon gars. Yvon, se présenta dans un murmure le voisin du nouvel arrivant – un homme au visage raviné, à la peau du crâne visible par endroits dans les trous d’une crinière usée. " Syntaxiquement parlant, il n'y a rien à dire mais l'enchaînement des deux périphrases fait perdre de vue de qui on parle je trouve, d'autant que ce sont de nouveaux personnages. Sinon, j'aime bien cette sorte de montage alterné avec la prière et les pensées d'Hyriel, très cinématographique cette façon d'écrire. Je regrette néanmoins que vous n'ayez pas imaginé d'ignobles onomatopées figurant les bruits de succion produits par Estienne pour faire pendant à la prière. Mon goût pour le farcesque sans doute...
JeannieC.
Posté le 16/03/2024
Salutations !
Oh oui, tu as raison, cette proposition est un peu longuette. On va aller à la ligne et faire de cette périphrase une phrase pleine et entière - "C'était un homme au visage raviné etc".
Haha oui ça aurait été drôle les bruitages ! :D
Contentes que le moment de la prière t'ait amusé. Merci pour ta lecture !
blairelle
Posté le 04/03/2024
Au final ce chapitre n'aura pas été tant consacré que ça à laver les péchés au savon...

Les maltraitances infligées aux prisonniers sont juste assez horribles pour que l'on comprenne que c'est vraiment des conditions inhumaines, sans pour autant sombrer dans la "violence gratuite" (celle infligée par les auteurs à leurs personnages pour attirer la compassion des lecteurs à peu de frais, hein, la violence gratuite de la part des gardiens envers les détenus elle est bien réelle lol)

Au spectacle de conditions de travail aussi piteuses, il se demanda combien de temps le – ou la – pauvre 147 avait occupé sa place. Il tabla sur moins d’un an.
=> pourtant Théa est numéro 149 et ça fait sept ans qu'elle est là. 147 aurait passé plusieurs années à travailler en tant que personne valide avant d'avoir un accident ou une maladie et de rejoindre la buanderie ?
Sinon j'aime beaucoup le regard d'Hyriel en tant que guérisseur sur les conditions sanitaires.

"Agréable" surprise de découvrir qu'Estienne a droit à un repas adapté à son handicap, après je suppose que les gardiens de la prison auraient du mal à se cacher derrière leur rempart du "je suis un bon chrétien" s'ils le laissaient mourir de faim. Et puis il sait se rendre utile.
Idem, surprise de voir qu'il mange caché. Loin de ces messieurs en beaux costumes pour ne pas offenser leurs nobles yeux ça se tient, mais mis à l'écart avec une place spéciale, ça m'intrigue.
Je m'attendais beaucoup plus à voir une politique de "ta gueule c'est pareil pour tout le monde ici", mais ça se tient aussi qu'il ait vraiment un rang particulier.

La prière m'a fait rire avec Hyriel ^^
JeannieC.
Posté le 04/03/2024
Ahah j'avoue j'avoue, pour les péchés et le savon =) On a fait le choix de titres un peu décalés, légèrement humoristiques, qui se focalisent sur un petit détail du chapitre sans forcément l'englober dans son entier.

Ouiiii, je vois ce que tu veux dire pour les "violences gratuites". Je n'aime pas trop non plus quand c'est too much dans la cruauté et le sordide. Très touchée que ce qui en est représenté là t'ait émue, tout comme l'ambiance de cet "hôpital". Hôpital qui n'en avaient que le nom en vérité, ce n'étaient clairement pas des établissement de soin, mais plutôt de police et de réclusion pour tous les "déviants".

Ooooh en effet, bien vu pour le 147 ! Ce n'est pas très logique qu'il n'ait tenu qu'un an alors que Théa est là depuis "sept noëls". Nous allons corriger ce petit détail ! :D

Merci encore pour tes retours. Ahah et c'est exactement comme tu dis, pour Estienne : ces Messieurs les directeurs ne veulent pas s'infliger le spectacle de sa difformité du visage, alors ils lui ordonnent de se cacher.

A bientôt !
blairelle
Posté le 05/03/2024
(Oui les titres des chapitres sont géniaux)
ClementNobrad
Posté le 28/02/2023
Rebonsoir,

J'ai bien aimé ce chapitre. De toutes les tortures présentes dans cet asile (je ne sais pas trop comment appeler ce lieu), c'est bien l'estrade avec les dirigeants qui bouffent comme par permis qui est la pire. Ces gens-là sont vraiment s'en pitié et sans humanité pour vivre, manger tranquillement, devant cette assemblée fantômatique. Si certains ici sont déshumanisé, c'est bien eux. Il n'y en aura donc aucun parmi toute cette clique qui aura un petit sens moral plus développé que les autres ? Je l'espère :D

Sur la forme, toujours aussi agréable à lire, même si ce sont des scènes dérangeantes. Estienne qui doit s'isoler derrière son rideau pour boire ses biberons, ça m'a fait de la peine pour lui. Je m'étais questionné justement lorsque nous l'avons rencontré, comment il faisait pour manger. Voilà donc réponse à mes questions :) Mettons le feu à cet endroit impossible, s'il vous plait !

A bientôt !
JeannieC.
Posté le 02/03/2023
Coucou !
C'est incroyable, tu lis tout ça à une vitesse ! Hela et moi on est impressionnées - et on te remercie pour ton enthousiasme, ça fait super plaisir <3
Estienne et Hyriel sont bien d'accorc : "put on fire !!!!!" xD
Louison-
Posté le 26/11/2022
Coucou ! Me revoilooou ^^

J'ai lu votre chapitre III et je vous fait un commentaire récapitulatif comme la dernière fois ! :D

Trop aimé retrouver Hyriel et Estienne ! Je dis ça je dis rien mais je les shippe vraiment beaucoup (beaucoup) et j’en sais archi rien la direction que va prendre leur relation mais je serai pas contre une caresse ou deux haha <3 Enfin, je verrai, et quoiqu’il en soit, je sens que ça sera rempli de tendresse malgré tout, qu’ils soient copain-copain ou copain-copain +++. Alors hâte de voir leurs prochaines interactions ! Leur complicité était palpable durant la première scène en tout cas, quand Georn (argh !) harcelait Hyriel. C’était beau de voir autant Estienne et Hyriel garder contenance malgré tout <3 On sent leur force de caractère respective et comme une volonté de pas s’abaisser aux vilénies des gardiens. Leur âme est bien noble là-dessous et ça les rend d’autant plus attachants qu’ils sont mis à bas par une société incapable de voir au-delà de ce qu’elle juge de nuisible. Décidément, ces petits cabossés me font bien de la peine. (Le moment où Estienne rattrape Hyriel, je fonds <3)

« — Sorcellerie, déloyale concurrence à la médecine, vagabonage et trouble à l'ordre public, avec quelques broutilles annexes.
Ne pas demander « Et vous ? », ne pas le demander, ne pas le demander… » >> Et cette pointe cynique qui pointe toujours chez Hyriel, j’adore x)
D’ailleurs, la lecture de la prière m’a achevée. Hyriel est si… Hyriel. J’ai adoré chacune de ses réparties internes, elles sont si finement trouvées ! L’effet est vraiment chouette parce que ses remarques se font sur un fond très noir, on a envie de rire autant que de pleurer.

Le fait qu’ils soient appelés par des numéros : j’aime bien que vous insistiez sur ça, ça montre bien à quel point les détenus de l’hôpital sont relégués au rang de rien :/

Sinon, j’ai bien noté cette petite envie qu’a Hyriel de s’évader ! C’est encore qu’une petite graine mais peut-être qu’elle va grossir et aboutir à une réelle évasion qui sait ? Je l’espère, en tout cas <3

J’ai bien aimé aussi comment vous avez décrit la scène de la lessive. Vous montrez bien le côté répétitif et fatiguant de la tâche, ça contribue à encore plus déshumaniser les détenus.

Voilà, encore une fois, un très beau chapitre <3 Déso pour mes remarques un peu pêle-mêle ^^ Rien de négatif à relever, je me laisse emporter avec un grand plaisir et je me réjouis de lire la suite tout bientôt !

Zoubi, à plus <3
JeannieC.
Posté le 27/11/2022
Hey coucou, Louison ! <3

Helasabeth et moi te remercions chaleureusement pour tes retours si chous et encourageants *_* C'est adorable, pour le "ship". On ne dit rien pour le moment, mais a priori la suite ne devrait pas te décevoir côté caresses etc, huhu.

Et comme tu dis, Hyriel est... Hyriel xD Pour citer Helasabeth quand je lui ai fait passer ton message, "Hyriel doit devenir un adjectif à part entière". Ravies que ses saillies espiègles t'amusent. Il tient tant bien que mal le choc avec cette façade d'humour. Quant à la prière, là il ne fait encore que s'échauffer pour une prestation à venir qui, on l'espère, te régalera =D

Encore merci !
À bientôt =)
ZeGoldKat
Posté le 20/10/2022
La prière commentée par Hyriel xD
Ah ouais, vous avez peur de rien vous haha !
La description du réfectoire sous les traits d’un gigantesque boyau est wow. C’est comme si l’hôpital était un énorme animal, je trouve ça très saisissant. Je suis bluffé aussi par le tableau de tous ces prisonniers dans la grisaille. Un troupeau de miséreux avec leurs sales gueules, leurs membres abîmés... C'est digne d'une peinture d'époque ou des grandes scènes de gueuseries à la Oliver Twist, excellent !
La fin m’a mis la larmichette aux yeux : c’est tout bonnement affreux, pour Estienne, d’avoir à nettoyer les restes de nourriture (surtout lui qui en est privé !). Mais même là, il a une attitude pleine de poésie et de douceur (nounours !) : le petit moment sur les odeurs et les pelures d’orange, un baume au cœur.
Et retour de Théa. Elle m’intrigue : qu’est-ce qu’elle peut donc vouloir à Hyriel ? Aller, direction le chapitre suivant.
JeannieC.
Posté le 20/10/2022
Nous nous sommes bien marrées à écrire cette prière glosée avec soin par Hyriel ! Ravies que l'amusement soit partagé. :)
"Oliver Twist", un de mes lectures marquantes au collège. J'ai une vraie passion justement pour la littérature "de gueuserie", la Cour des Miracles, les bas-fonds...
Et Estienne le nounours ahahah xD Décidément, ça va rester ça, Hela et moi validons la comparaison.
GueuleDeLoup
Posté le 13/10/2022
Coucou à toutes les deux !

Je n’ai malheureusement pas la force de commenter correctement ces derniers temps et c’est pour cette raison que je n’arrive qu’à ce chapitre.

J’aime beaucoup le thème de l’histoire, c’est vraiment intéressant comme ambiance. Je me demande si ça ne vaudrait pas le coup de préciser un peu plus ce que sont ces hôpitaux. J’ai l’impression que mon cerveau a du mal à allier le côté « hôpital psychiatrique » et « établissement de charité ». Je trouve ça aussi étonnant que les hommes et les femmes ne soient pas davantage séparés.

Vous avez l’air de bien connaitre votre sujet, mais du coup, en tant que lecteur, je me demande si ça ne vaudrait pas le coup d’expliquer un peu plus.

Sinon, je trouve que vos personnages sont vraiment cool. Pour moi qui aime tellement les cabossés, j’adore (surtout que je sens venir une romance et les romances de cabossés, c’est encore mieux <3 )
J’aime vraiment bien aussi que l’on puisse deviner les pathologies de vos persos sans vraiment l’expliciter.
Je peux me tromper, mais je suppose que Hyriel a la maladie des os de verre, que Théa est trisomique et que Estienne est une gueule cassée d’une autre époque.
Petit point pour Hyriel : je ne sais pas si c’est le cas pour tout les gens qui ont cette pathologie, mais j’ai déjà eu des petits patients qui ont la maladie des os de verres, et ils avaient tout le temps un truc cassé. Dans leur maison, tous les meubles avaient les bords renforcés de mousse. Du coup, je ne sais pas si il est crédible que Hyriel tombe/soit martyrisé sans qu’il se brise un truc. (J’ai pensé à la scène ou le gardien lui donne un coup de matraque et où il risque de tomber.)

Enfin, j’aime beaucoup le travail sur l’écriture. C’est vraiment bien fait, on sent vraiment le travail qui est derrière.

Voilà, sinon, en sent que l’intro est posée, j’attends maintenant de voir comment les choses vont tourner.

Très bonne journée et à bientôt !
JeannieC.
Posté le 13/10/2022
Coucou GueuleDeLoup !
Wahouu, merci beaucoup pour ton intérêt envers ce projet <3 Je réponds au noms de nous deux, mais Helasabeth et moi sommes ravies que tu apprécies ces premiers chapitres.

Et bon sang d'bois quel diagnostic de qualitey ! Effectivement, Théa est trisomique et Estienne, un grand brûlé de la guerre Franco-Espagnole. Quant à Hyriel, il a une forme légère de la maladie des os de verre oui.
De ce que nous avons recherché avec ma camarade d'écriture, apparemment il y aurait des formes plus légères, mais peut-être serait-il en effet plus crédible de souligner qu'Hyriel a déjà des choses cassées à force d'être malmené. Notamment ses jambes. On te fait confiance, tu as l'air de bien connaître la question, alors oui on note de mettre davantage ça en avant même si on envisage un degré pas trop aigu de la maladie à notre sorcier ~

Pour l'Hôpital, c'est là que le terme est fourbe xD C'est un faux-ami à l'époque et l'hôpital général n'avait d'hôpital que le nom. Aucun soin, juste un endroit où les autorités entassaient pêle-mêle des "fous", des infirmes, des vagabonds et mendiants, des prostituées etc. Il faudrait qu'on voie comment faire comprendre la chose sans faire trop "didactique" - c'est le défi avec les romans historiques, amener les infos "comme il faut" et au compte goutte sans avoir l'air de donner un cours.
Sur les hommes et les femmes, yep, ils étaient séparés dans les très grandes structures, genre à Paris il y avait les hommes à Bicêtre, les femmes à la Salpêtrière.
Pour les plus petites structures, j'avoue que nous n'avons pas trouvé alors on est parties sur une séparation hommes/femmes par une grille dans la cour, des dortoirs séparés et des tables séparées au réfectoire. On verra ce qu'on fait avec ce point si nécessité d'y revenir =D Merci en tout cas d'avoir pointé ça.

Et surtout, merci pour tes chaleureux retours ! Nous sommes super contentes de tes impressions sur le thème, les personnages. Les gens du bas peuple, les grands infirmes, les marginaux, ça reste assez rare dans les romans historiques alors on avait envie d'un sujet peu connu, et de sortir un peu des univers de cour, de nobles etc.
Tu as parfaitement deviné aussi pour la romance, héhé <3 Un amour interdit et clandestin va pousser au fil des chapitres. Et ouiiii, bien d'accord avec toi, les personnages "cassés" sont tellement attachants à suivre ! On adore ça.

Bonne soirée à toi, et on espère que la suite continuera de te plaire ! :D
Au plaisir !
LouiseLysambre
Posté le 30/06/2022
C'est re-moi !

Assez court ce passage, mais on ressent bien l'ambiance pesante du repas, à nouveau les descriptions aux petits oignons (contrairement à la nourriture).

Par contre j'ai relevé un ptit truc :
« Non. Hyriel refusa de se laisser submerger de souvenirs. Il ne devait pas penser au-dehors qu’il ne reverrait sûrement jamais. » -> dans la partie d’avant il était sûr de pouvoir s’en sortir :’( bon en même temps j’imagine que les sentiments vont et repartent vite dans ces circonstances, mais c’est peut-être un peu trop rapproché pour passer de l’espoir à l’abattement ?

Sinon le monologue pendant la prière est incroyable, le coup du savon et de la matraque pénétrante, ça m'a beaucoup fait rire !

« Donc on prie pour bien mourir histoire de bien ressusciter » -> oui c’est un assez bon résumé, malheureusement.

Point d'autres commentaires pour cette partie - en tout cas j'aime toujours autant ce que je découvre à travers les yeux d'Estienne et d'Hyriel (et j'ai hâte de revoir Théa, aussi!).

A bientôt pour la suite !
JeannieC.
Posté le 30/06/2022
Et re ! :)

Ah oui, on voit ce que tu veux dire, pour les montagnes russes de l'esprit d'Hyriel ! On prend note de ta remarque. On voulait rendre le côté brutal, qu'il oscille vite entre vaillance et moments de découragements vu qu'il est encore dans la phase de la découverte d'un coup brusque de tout ce qui l'attend. Mais en effet peut-être y aura-t-il à mieux doser ;)

Ahah, la matraque de Georn #ViolencesPolicières
Contentes que ça t'ait amusée autant qu'Hyriel ce petit moment de décompression à sa façon xD

Théa pointe de nouveau le bout de son nez dès le chapitre suivant :3
Encore merci pour ta lecture ! A bientôt !
Aramis
Posté le 28/06/2022
Hellloooo me voici, moi, l'escargot ! Pardonnez d'avance les éventuelles coquilles ou étrangetées de mise en page de ce commentaire, qui est rédigé depuis mon téléphone (autant dire que c'est peu optimale mais je tiens tout de même à faire un petit retour !)

Voici donc la conclusion du chapitre ! Dans l'ensemble vous avez bien exposé le lieu et son ambiance, je trouve, et la conclusion fonctionne bien ! C'est toujours tout a fait fluide, avec ce petit goût de poésie dans le style qu'on mange sans fin ! Un plaisir de poursuivre, donc, et le petit suspens sur la fin tombe à pic aussi parce qu'en ce qui me concerne, il marche tout à fait.

J'ai deux trois petites remarques :

La première concerne les couverts en bois qui tintent. Ça m'a fais tiquer je dois le dire, je ne suis pas certaine que le mot soit approprié pour du bois, mais peut être que je me trompe !

J'aime beaucoup les réponses pensées d'Hyriel aux passages de la Bible, qui mettent bien en valeur ce qu'il pense de la religion (on avait compris que c'était pas vraiment sa tasse de thé, mais on peut goûter un peu de son ironie et c'est bienvenue hehe) cependant, je me demande s'il n'y en a pas un peu trop, ce qui fais qu'à force, l'impacte perd un peu de sa valeur. Je crois que pour le rythme, j'en aurais enlevé une ou deux, et bien travaillé la pique au maximum sur le reste. Ça me fais penser d'ailleurs que, je ne sais pas pourquoi je m'attendais à ce que l'aversion d'Hyriel pour les textes sacrés vienne en parti du fait qu'il les connait, hors dans sa manière de commenter, j'ai eu l'impression que ce n'était pas le cas. Dites moi si je me trompe...

Et enfin : je crois que la dernière transition qui reviens sur Estienne m'a un peu dérangée. Pas par ce qu'elle raconte : son geste est joli, et raconte des choses sur le personnage, simplement comme vous mettez en place le petit suspens autours de Théa et d'Hyriel, c'est comme si vous attiriez à nouveau l'attention du lecteur sur quelque chose de beaucoup moins important. Du coup j'aurais bien vu ce passage avec Estienne plus tôt dans la narration, quitte à ce que Théa entraîne Hyriel alors qu'Estienne est en train de fourrer les pelures dans sa poche... D'ailleurs je me suis demandé si son odorat n'était pas impacté par sa blessure ?

Et voilà pour ce chapitre !! Hâte de découvrir ce que Théa veut faire découvrir à notre bon sorcier,

Au plaisir de lire la suite !
JeannieC.
Posté le 30/06/2022
Hey coucou, notre escargot que nous avons toujours grand plaisir à recroiser ! =D
Merci beaucoup pour ta lecture et tes commentaires toujours très avisés. C'est très bien vu, pour la petite "boucle" narrative de fin de chapitre qui est un peu inutile. On a arrangé ça, et comme tu le soulignais c'est bien plus fluide et logique de parler d'Estienne d'abord pour finir sur Hyriel et le point de suspens.
"Tinter" pour des couverts en bois, tu as raison ça ne colle pas du tout non plus, "claquer" fera très bien l'affaire.
Quant à la prière, ouep c'est l'esprit taquin d'Hyriel sur le retour héhé. Pour te répondre, il connaît les principaux textes sacrés, mais n'étant pas un fervent pratiquant, il y a beaucoup de prière qu'il a le "plaisir" de découvrir. Et pour le rythme, yep, on verra à la réécriture si besoin de resserrer les vannes en ne gardant que les plus drôles ~
Encore merci ! Ravies que tu apprécies toujours autant - et à bientôt pour le plan de la mort qui tue de Théa xD
M. de Mont-Tombe
Posté le 11/03/2022
Encore un très bon chapitre! Je m'interroge cependant sur ce que vous avez lu pour reconstituer le quotidien des internés dans ce genre d'établissement. Je ne serais pas contre non plus de savoir quel passage de la Bible est tiré la prière lue pendant le repas. ^^
Par contre, je m'attendais à quelque chose de plus subtil concernant le développement de la relation d'Hyriel et d'Estienne. la scène du "mon prince" se veut maladroite, comme le signal le personnage d'Hyriel, mais je me demande si la scène n'est pas maladroite tout court. Je m'attendais davantage à des gestes maladroits qu'à une parole maladroite pour l'entrée en matière de leur relation. La scène reste belle, bien sûr, mais je ne sais pas si elle a sa place en tant que première scène d'affection entre les personnages. Bien évidemment, je me trompe peut-être, je n'ai pas l'impression que cela ait gêné les autres lecteurs.
Les écrits de l'agreg sont la semaine prochaine, donc je risque de ne pas revenir vous lire avant un petit moment. Mais j'ai hâte de retrouver Estienne et Hyriel quand ce sera terminé !
JeannieC.
Posté le 12/03/2022
Coucou ! =D
Un grand merci pour ta lecture et tes retours toujours si intéressants. Hela et moi sommes contentes que tu apprécies cet univers et nos deux comparses :)

Nous allons probablement réécrire ce court passage autour du "dérapage" d'Hyriel avec le mot "prince". Avec le recul, nous le trouvons un peu maladroit aussi, et comme tu le soulignes très justement, ce serait plus subtil qu'Hyriel flanche dans ses expressions faciales, dans sa gestuelle, plutôt qu'avec une expression comme ça. ^^ Ce "mon prince" a surpris plus d'un lecteur quand même, ici et ailleurs - Mais tant mieux si le reste marche bien.

La prière lue pendant le repas est une invention de notre cru. Quand on cite de véritables textes, comme ça arrivera plus tard, on s'arrange pour glisser la référence.
Quant à notre documentation, les sources ont surtout été Michel Foucault évidemment - qui a longuement parlé des hôpitaux généraux dans "Histoire de la folie" - mais aussi un article de Jean-Pierre Gutton, "Enfermement et charité en France à l'âge classique", le livre de Maurice Capul "Infirmité et hérésie", ou encore "Le Grand Renfermement" de Thérèse et Jean Delamare. Et enfin, Gallica est notre ami, il y a des numérisation de statuts des Hôpitaux Généraux datant de la fin du XVIIe ou du début XVIIIe.
Ceci dit, pas mal de points restent complètement flous. On a certes les règlements, quelques infos sur les rationnements, les travaux en manufactures, les entrées et les sorties, les punitions... Mais on ne saura jamais vraiment comment c'était exactement à l'intérieur, la disposition des pièces, les réfectoires, encore moins les comportements des officiers / officières et gardiens. Du coup là forcément, ça laisse des "trous" et il faut qu'on imagine - ce qui en un sens laisse la liberté de la fiction et de nos personnages.

Oh lala, courage pour l'agreg !! On pensera fort à toi (et Estienne mime une danse pompom pour t'encourager !)
Force et honneur =)
A bientôt !
Edouard PArle
Posté le 16/11/2021
Coucou vous deux !
Quelle horreur de faire bonne chère devant des détenus affamés ! Sûrement la pire torture depuis le début de ce roman xD
Plus sérieusement, j'aime beaucoup l'ironie et l'hypocrisie des gardiens dans ce chapitre.
"Ça ne valait clairement pas la cuisine de leur chaumière forestière, chaumière qui…" Je pense (suggestion) que ce serait intéressant de laisser entrevoir un chouilla plus (une odeur, une vue...) pour qu'on ressente vraiment la "coupure" quand Hyriel décide de ne plus y penser et un détail même petit sur le passé d'Hyriel en plus ce n'est pas inintéressant.
La prière doublée m'a plutôt amusée, mais je l'ai trouvée un chouilla longue (au bout de 4,5 fois on a compris l'idée)
"Estienne n'écoutait qu'à moitié." j'ai mis longtemps à capter ce changement de narrateur, une astérisque aurait été bienvenue pour moi ^^Sur les paragraphes suivants ça a été mais un petit signe serait pas désagréable.
J'espère qu'on va revoir Théa. Le personnage d'Estienne prend de la profondeur.
Un plaisir comme toujours,
A très vite !
JeannieC.
Posté le 16/11/2021
Hello Edouard !
Merci beaucoup pour ta lecture et pour tes retours, comme toujours chaleureux et de bon conseil. :)
Ah lala oui, ces charmants administrateurs et leur repas xD Et Estienne commence à se révéler sous d'autres facettes en effet ~

C'est une très bonne idée, pour la chaumière ! =D C'est vrai qu'une petite phrase, un petit détail d'odeur / plante particulièrement marquant avant la coupure nette des pensées d'Hyriel aidera au contraste. On prend note pour le reste, notamment ce point de vue qui change trop brutalement à un moment - c'est quelque chose que nous allons reprendre sur tout le roman, au moment de la réécriture, cette narration et les bascules de point de vue, pour fluidifier tout ça ^^

Quant à Théa, elle sera très vite de retour héhé, dès la section suivante - et la choupette va sans même s'en rendre compte participer à rapprocher les deux compères ~
À bientôt !
Edouard PArle
Posté le 17/11/2021
Okay, ce sera un plaisir de lire le prochain chapitre alors (=
Hortense
Posté le 07/11/2021
Encore un très bon chapitre, vous prenez un rythme, une aisance au fil des pages.
Comme Yannick, j'ai pensé effectivement au personnage de Lemaitre, gueule cassé de la première guerre. La présence des administratifs au réfectoire ne me surprend pas, l'estrade marque la différence. Ce qui m'étonne davantage, c'est qu'il n'y ait pas de différences de traitements entre les internés volontaires et les prisonniers de droit commun. Ils sont tous considérés de manière identique et logés à la même enseigne. Mais être réprouvé par la vie, la morale ou un tribunal revient peut-être au même à cette époque. ? Ces êtres constituant le peuple des déshérités ou des marginaux, ceux dont la société préfère ignorer l'existence ?
A très bientôt
JeannieC.
Posté le 07/11/2021
Hello !
Yes, Estienne étant lui-même un ancien guerrier, grosse inspiration du côté des gueules cassées, entre autres. Nous sommes très touchées de ton impression, pour le style et l'aisance trouvant leur chemin <3 Voilà quelques mois que nous travaillons cette histoire, sans doute devons-nous commencer à prendre le pli ~
Alors en effet, il y avait bien de subtiles différences entre les gens qui entraient d'eux-mêmes, et les correctionnaires enfermés par la police ou sur demande de l'entourage. Les premiers avaient beaucoup plus aisément le droit de sortir, là où les second sont enfermés pour un temps donné, parfois à vie. Les conditions alimentaires sont un peu meilleures aussi pour les "bons pauvres" (expression d'époque, je rigole pas u_u) qui venaient d'eux-mêmes. Nous n'avons pas voulu trop charger en infos les premiers chapitres mais ce genre de choses vont finir par apparaître à Hyriel au fil des jours prochains.
Cela dit, comme tu le soulignes, c'était malgré tout un vaste bazar où tout ce qui était marginal / "oisif" / non-intégré était plus ou moins dans le même sac
Yannick
Posté le 24/10/2021
Je vois un peu Estienne comme le personnage de « Au revoir là-haut », de Pierre Lemaitre. Là toute première description m’y avait fait penser, alors là encore plus. Je ne sais pas si c’est un clin d’oeil mais c’est plutot sympa.

J’ai adoré la phrase « Et le repas de se dérouler (...) la prière. » Si j’avais pu fermer les yeux tout en lisant, je suis sûr que j’aurais pu entendre les sons !

Super chapitre.
JeannieC.
Posté le 25/10/2021
Pour Estienne, c'est complètement l'idée en effet ! Tu verras ça plus en détail là d'ici deux sections, mais Estienne est un guerrier blessé réduit au silence.
Alors oui, parmi les diverses inspirations pour ce personnage, il y a les "gueules cassées" - même si ici, autre période et autre guerre. "Au revoir là-haut" effectivement (qui est génial <3 ) mais aussi Adrien de la "Chambre des Officiers" ou encore "Johny va-t-en guerre" qui sont eux aussi détruits du visage et muets.

Concrètement, nos deux héros ressemblent à ça si tu es curieux (j'ai fait des petites illustrations héhé) :
>> https://cdn.discordapp.com/attachments/848228774872875029/900113202233364510/Hyriel_Ragieres.jpeg
>> https://cdn.discordapp.com/attachments/848228774872875029/900113199611908207/Estienne_Josse.jpeg

En tout cas merci beaucoup, toujours très heureuses de tes retours ! :D
Au plaisir
Alice_Lath
Posté le 24/10/2021
"Donc on prie pour bien mourir histoire de bien ressusciter, puis pour lécher efficacement les bottes ? " Y'a un truc qui me perturbe dans la construction de cette phrase haha il manque un mot ou y'a un truc qui est mal collé quelque part j'ai l'impression, mais c'est peut-être qu'une impression
J'ai vu en dessous qu'en réalité, vous saviez pas si les directeurs mangeaient vraiment dans la salle ? C'est fou le peu de choses qu'on sait dans ce cas haha ! Je découvre ce pan de l'Histoire dans ce roman. Et le pauvre Etienne avec son masque... Je me demande à quoi il ressemble en-dessous. Et aussi ce que veut dire Théa à Hyriel
En fait, ce chapitre a piqué ma curiosité haha et je suis bien immergée dans le récit à présent, là où j'avais plus de mal dans les premiers chapitres ! À présent que les choses sont en place, je vous sens beaucoup mieux rôdées, mais c'est peut-être qu'une impression
JeannieC.
Posté le 25/10/2021
Voui, dans ce qu'on a lu jusqu'à présent pour nous documenter, pas mal de points restent sans réponse. Mais comme toi pour "Le Marionnettiste", on poursuit tout de même la documentation au fil de l'écriture et qui sait, peut-être aurons-nous des surprises et découvrirons-nous encore d'autres infos plus tard au sujet des habitudes dans les hôpitaux généraux ~
Quant au passé des deux loustics et à la raison du masque d'Estienne, c'est pour tout bientôt :-)

Owwww, ça nous fait hyper plaisir, ton ressenti d'une écriture plus prenante et de mieux en mieux niveau fluidité <3 Oui il doit y avoir de ça, mine de rien nous devons commencer à prendre le coup de main avec la co-écriture, les points de vue, le rythme. On espère que ça va donc continuer sur cette bonne lancée !
Encore merci <3
Eryn
Posté le 10/10/2021
Coucou
J'ai noté quelques détails :
« peut-être même sans s’en rendre compte. » ça m’étonnerait qu’ils ne s’en rendent pas compte !
"Il repéra Estienne pour qui il hocha…" = à qui il adressa un hochement ?
« Il préféra ne pas spéculer davantage, par respect, » on s’en fiche un peu, non ?
« Il ne devait pas penser au-dehors qu’il ne reverrait sûrement jamais » je suis surprise qu’il n’ait aucun plan d’évasion !
Un missel ?
J’adore les réflexions d’Hyriel à chaque phrase de la prière… Excellent !
« À un nouveau signal donné de la canne frappée au sol » un peu alambiqué comme phrase
Un peu long ce moment où Hyriel sort de la pièce. Ça ralentit le rythme.
Tu l’appelles souvent « le nouveau venu », ça peut prêter à confusion à la longue.

Le quotidien des détenus continue à prendre vie au fil du texte. j'aime bien cette différence entre les directeurs et les détenus, par contre je suis surprise qu'ils mangent dans la même pièce. Pourquoi les directeurs n'ont-ils pas une salle pour eux ? S'ils sont à ce point "au dessus des autres", ça semblerait logique.
Sans ça, il y a je trouve qu'il y a quelques longueurs à la fin du repas, je pense que certains paragraphes pourraient être réduits ou retirés. De manière générale, je trouve qu'il y a un ralentissement de l'action dans cette partie. J'attends de voir la suite pour me faire un avis plus global...
A toute !
JeannieC.
Posté le 10/10/2021
Hey hey !
Merci beaucoup pour ta lecture <3 Ahah, nous sommes contentes, pour tes impressions sur le passage de la prière. Helasabeth s'est bien amusée à l'écrire (et Hyriel avec elle héhé)

Après relecture du passage, nous sommes d'accord avec toi pour « Il préféra ne pas spéculer davantage, par respect, », c'est vrai que ça fait redondant et qu'on le devine très bien avec la phrase suivante, qu'Hyriel veut s'en tenir à ce que voudra lui révéler Estienne, par pudeur et respect pour sa situation ^^
Pour les autres points que tu relèves, on garde tout ça sous le coude et nous allons y réfléchir ! Idem pour la longueur de la fin, on garde ton impression en tête et nous verrons avec d'autres avis s'il y a des choses qui peuvent être réduites.

Ah et au sujet des directeurs et gardiens qui mangent dans la même salle que les enfermés, on n'a rien trouvé sur ce point précis en nous documentant : étaient-ils séparés ou ensemble, on ne sait pas... Mais dans l'ignorance, on avoue avoir préféré les laisser dans la même pièce pour le côté super hypocrite de "nous sommes tous dans le même endroit, tous sous le regard de Dieu et à écouter la lecture ensemble" alors que par ailleurs les types sont sur une estrade, ont de la bonne mangeaille et tout xD

A une prochaine =)
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