Chapitre III : Le cœur d'Aragon, première partie.

Notes de l’auteur : Bonjour à toutes et à tous,
Pour, votre confort ce chapitre sera divisé en deux parties ;)

   Les hautes montagnes du nord côtoyaient le ciel et perçaient de leurs sommets les brumes hivernales, elles étaient les gardiennes d’un territoire glacial mais bouillonnant comme le plus brulant des volcans. L'état de guerre y avait été déclaré et les pertes se multipliaient  mais l’Ambassade refusait de reconnaître la gravité de la situation, rien ne devait perturber sa précieuse paix. Un sept suivi du symbole d’Aragon brodé sur l’épaule de son uniforme, le capitaine Lohan en charge de la septième faction, s’attardait sur les nuages blancs et bas qui recouvraient le paysage par la fenêtre du wagon lancé à pleine vitesse. Il y a deux jours, Centrale leur ordonna de se rendre au Nord déjà en crise et hors de contrôle, mais cette fois-ci ils devaient affronter l'inconnu, le lointain, l'obscure. Lohan l’avait déjà connu, cet étrange sentiment de voir le soleil disparaître laissant la place à une obscurité si menaçante qu’on pourrait croire qu’il ne renaîtra jamais, il l’avait vécu mais il n’aimait pas en parler, à vrai dire Lohan n’aimait pas parler du tout. Il ne comprenait pas pourquoi les autres se fatiguaient à vouloir tout justifier par milles mots alors qu'un seul acte suffisait parfois. Les conversations l’ennuyaient terriblement et il aimait encore moins mentir. La parole finissait toujours par se mêler au mensonge alors il préférait se taire mais aujourd’hui il lui faudra parler et cette simple idée le plongeait dans un profond ennui. Le monde connu des hommes ne comportait que six territoires protégés par les six factions officielles d’Aragon. La septième faction n’était rattachée à aucun territoire, ils n’intervenaient que sur ordre direct du général Mouz et seulement lorsque de redoutables dangers menaçaient la paix au-delà des murs. Ses hommes, Lohan aurait été incapable de tous les nommer, mais il les connaissait d'une certaine façon, il avait confiance en eux parce qu'il les avait choisis et ils avaient confiance en lui. 

— Capitaine, arrivée estimée dans 5 minutes, le capitaine se redressa et saisit le sabre et l'uniforme que lui tendit Olivia, son second.

— Rassemblement avant débarquement, ordonna-t-il.

Son nom à elle, il s'en souvenait. Pourquoi ? Il l’ignorait. Olivia ne parlait pas beaucoup comme lui mais réussissait à deviner ses ordres sans même qu'il n'ait besoin de les lui dire. Ça devait être pour cela qu'il se souvenait de son nom. 

L'appareil s'immobilisa un instant avant de toucher le sol dans un terrible fracas. Avant que les portes ne s'ouvrent, les soldats tous rassemblés attendaient le discours du capitaine. Keller lui était peut-être le plus infâme des traîtres mais il savait parler au courage des hommes comme personne. Lohan savait inspirer le courage et la force, sa présence suffisait à redonner espoir aux soldats mais le courage ne suffira pas face aux ténèbres.

— Une brèche est apparue sur la ligne de flammes. Aujourd'hui plus qu'hier il faudra honorer le serment que vous avez fait lorsque vous vous êtes engagés. Vous avez juré de protéger l'extérieur des murs peu importe ce qu'il en coûtera. Vos vies n'ont pas d'importance pas plus que la mienne. Aujourd'hui il faudra puiser au fond de vos cœurs car la lumière vous abandonnera. Aujourd'hui sauvons ce qu'il reste de ce monde car demain n'est pas encore arrivé. Aujourd'hui sera une victoire pas la vôtre mais celle de l'humanité. Protégées au prix de vos vies car elles sont les pierres sur lesquelles reposera le monde de demain. Un monde qui, Lohan marqua une pause regarda une nouvelle fois ses hommes, croisa le regard de Sacha qui souriait, Sacha il se souvenait de son nom à lui aussi puis reprit, un monde qui vous acceptera. 

— Tant que tu vivras nous vivrons ! répondirent en cœur les soldats de la septième faction.

Les portes s'ouvrirent enfin sur un univers obscur où les cris se mêlaient en une étrange symphonie. La raison laisserait petit à petit place à l'instinct, seul capable de guider les hommes dans la pire des situations. Les salamandres protégées de leurs flammes arrivèrent près de d'appareil. Les montures étaient prêtes, la brèche se trouvait à environ 20 kilomètres au nord. S'ils parvenaient en vie jusque là, ils devront protéger les salamandres contre les ténèbres. 

— Présentez vos sabres ! Les balles ne vous seront d'aucune utilité, une salamandre s’approcha d’eux.

Tous dégainèrent leur sabre, fierté des soldats d’Aragon, forgés dans les caves de la cité Cendrée, ancienne demeure des seigneurs d’Aragon. Des flammes jaillirent transformant les sabres en immense lampe flamboyante qui reflétaient leur lumière sur le visage étrangement serein des soldats.

— Avec moi ! cria le capitaine à ses hommes le suivirent.

Les chevaux formaient une ligne lumineuse dans une immensité sombre. Lohan pouvait voir le reste de la ville, les rues étaient recouvertes de toutes sortes de choses qui rappelaient la vie ordinaire. La ligne de flammes n'était plus très loin et les premières ombres firent leur apparition.

— Attention ! La formation se rompit l'un des cavaliers disparut laissant sa monture déferler sur les autres cavaliers. 

— Capitaine, les ombres nous encerclent des deux côtés !

— Ne quittez pas vos montures, continuez, maintenez la cadence !

 Seules les flammes des salamandres pouvaient éliminer les ombres, le capitaine se servit de son sabre pour décapiter ce qui ressemblait à une forme humaine car certaines ombres pouvaient prendre forme humaine. A l'arrière, ses hommes se débattaient contre des ennemis invisibles mais redoutables. Les chevaux sans cavaliers de plus en plus nombreux continuaient leur course. 

— N'engagez pas le combat. Maintenez la cadence !

Les salamandres, imperturbables, chevauchaient se souciant peu du sort des hommes qui les accompagnaient. Olivia, l’uniforme recouverte d’une épaisse substance noirâtre, arriva à la hauteur du capitaine, Sa main désignée le chiffre 5, 5 pertes et ils n'étaient même pas encore arrivés à la brèche. Les survivants se réformaient derrière le capitaine en direction des immenses flammes qui émergeaient de l’horizon. Il fallait accélérer, continuer ne surtout pas se retourner. 

   Les flammes s’élevaient à la hauteur des arbres et la brèche grande ouverte formait une fenêtre sur un monde figé dans lequel même le son ne circulait pas. Tout était silencieux de l'autre côté de la ligne de flammes, même le temps semblait s'être arrêté. Les ombres de plus en plus nombreuses affluaient sur les salamandres incapables de les repousser, leurs flammes n'étaient pas assez puissantes comme si les ombres gagnaient en force une fois hors de la brèche. Une ombre réussit à saisir l'un des leurs à la jambe, l'entrainant au-delà de la ligne de flammes. La salamandre se débattait sans parvenir à s'extirper de l'emprise mortelle, ses flammes ne parvenaient plus à atteindre son adversaire. Alors qu'il basculait de l'autre côté, noyé par la présence de l'ombre qui surplombait son corps, priant de mourir avant que les ténèbres ne puissent le trouver, une lame vint scindée en deux le corps de l'ombre qui disparut consumée par les flammes. Une main le releva brusquement et lui hurla de se dépêcher de reboucher cette foutue brèche. Les ombres encerclèrent le capitaine l’obligeant à dégainer son second sabre encore plus redoutable que le premier, il parvint à les éliminer les transformant en poussière les unes après et les autres et regagna ses hommes.

Olivia ne visait plus, sa lame fendait l'air au hasard et les ombres se consumaient lorsqu'elle réussissait à les atteindre. Les hommes d'Aragon formaient un mur de chair et de sang protégeant les salamandres qui concentraient leurs flammes sur la brèche qui semblait perdre en profondeur. Ils se débattirent tant bien que mal mais restèrent debout. Le visage du capitaine était recouvert de la même substance que celle qui recouvrait son uniforme et le sol, ses lames agiles allaient d'une ombre à une autre trouvant inlassablement leur proie. Le soleil se levait doucement et l'Aube rouge envahit le haut des montagnes chassant la timide lune du ciel mais la brèche persistait, plus étroite, mais encore béante et les ombres ne faiblissaient pas. 

— Capitaine Lohan ! Hurla un des hommes. Où est le capitaine Lohan ?!

— Ici. Lui répondit la voix étouffée de Sacha qui lui désigna de la main le capitaine pris au piège, entouré par des silhouette sans visage qui lui déchiraient le corps.

A bout de force, il sentit une main le saisir au cou. L’air commençait à lui manquer, ses bras ne répondaient plus, il vit des ombres parcourir ses jambes et il se sentit basculer en arrière. Mais avant que les ombres ne puissent entièrement recouvrir son corps, il jeta son sabre en l’air, saisit le manche avec sa bouche et dans un élan imprécis et maladroit décapita son adversaire. Lohan s’effondra, le souffle encore court, le cou marqué d’une profonde blessure rouge. Il se releva avec difficulté, ses membres lui faisaient horriblement souffrir, et observa l’hécatombe sur laquelle il se tenait. Le sang rouge des hommes se mêlaient au sang noir des ombres dans une étrange harmonie. Encore fumant, le cadavre d’une ombre se décomposait lentement. Lorsqu’il s’approcha de lui, Lohan remarqua une fine larme qui coulait de ses yeux. La forme, n’était peut-être pas la seule chose que les ombres partageaient avec les hommes.

— Capitaine ! L'homme inconnu qui hurlait son nom s'approcha de lui. Il ne faisait pas partie de ses hommes, il reconnut son uniforme comme celui des factions du Nord. Le capitaine eut un mauvais pressentiment la ville venait-elle de tomber ?

L'homme essoufflée s'agenouilla devant lui.

— Les ombres vont atteindre la ville, l’homme respirait bruyamment, le capitaine Bearsmore ne tiendra pas longtemps. Il marqua de longues pauses pour reprendre son souffle, les rebelles en ont profité pour s'échapper et empêcher la population d'atteindre les abris, ll s'écroula à bout de forces. Lohan ordonna à ses hommes de l'éloigner de la ligne de front.

Au loin, la brèche avait été rebouchée créant une nouvelle ligne de flammes. L'humanité venait encore de reculer face aux ténèbres. La victoire comme toujours avait un goût amer

— Sacha et l'unité 2 occupez vous d'éliminer les ombres restantes. Olivia et ce qu'il reste de l'unité 1 avec moi.

— A vos ordres !

Les chevaux dévalaient les prés enneigés en direction de la ville, une vague d'ombre, qui avait échappé au feu des salamandres, les talonnait menaçant de s'abattre sur les vivants. Lohan à la tête de ses hommes ralentit et vint se placer à l'arrière. Il brandit sa lame enflammée et ordonna à ses hommes de poursuivre leur course jusqu'à la ville sans s'arrêter. Le feu des salamandres lui brûlait les mains lorsqu'il inclina son sabre vers le bas formant une nouvelle ligne de flamme dans son sciage. Les flammes au contact du sol s’érigeaient en une immense muraille repoussant les ombres qui se consumaient contre ses parois. Les sabots de fers marquaient le sol et laissaient dans leur sillage un vestige éphémère de la terrible bataille qui opposa une nouvelle fois les hommes aux ténèbres. De la ville la population regardait sans comprendre ce spectacle d'une rare beauté. Un homme, des flammes et des ombres. Le capitaine sur son cheval apparut tels les héros des temps anciens, ceux qui repoussèrent les premières ombres et formèrent le monde. De nouvelles flammes plus éblouissantes vinrent dévorer le nuage d'ombre le transformant en épaisse fumée nauséabonde. Les salamandres se joignirent au capitaine en un éblouissant cortège qui s'arrêta aux portes d'une ville meurtrie acclamée par le silence d'une foule à peine vivante. 

 

— Capitaine Lohan nous sommes heureux de vous voir de retour et en vie. Un homme en tunique blanche flanqué du symbole à deux têtes de l'Ambassade se rua vers le capitaine, à peine descendu de sa monture, pour lui prendre les mains et l'accabler de remerciements et de louanges.

L'homme parlait inlassablement, Lohan l'avait ignoré à la seconde où il lui avait souri de ce sourire faux et prétentieux. Mais l'homme continuait à parler remerciant le ciel et tout ce qu'il pouvait contenir, remerciant la bravoure et le courage d'Aragon.

— Aujourd'hui marque une nouvelle victoire pour l'humanité. Que la lumière de l'Ambassade ne vous abandonne jamais vous et vos hommes, son sourire s'élargit, la patience du capitaine avait ses limites et il allait bientôt les atteindre. Prenez cette médaille capitaine. La blancheur de la tunique en mouvement lui fit plisser des yeux tandis que l'homme déposa une médaille dorée parcourue de petites pierres qu'il pensa précieuses, sur son uniforme sali de sang et d'ombre. Cette médaille est la plus haute distinction accordée par l’Ambassade en gage de sa confiance et de sa reconnaissance. Cette fois-ci c'est Lohan qui sourit. 

—  Un cadeau de l'Ambassade, dit-il en décrochant la médaille. Le représentant de l'ambassade acquiesça satisfait de voir que son présent avait l'effet attendu, je me trompe peut-être mais il me semble que c'est de l'or, demanda ironiquement le capitaine. 

- De l'or recouvert des pierres les plus précieuses, acquiesça l'homme blanc d'un ton qui se voulait humble. 

— Je vois, répondit le capitaine. Puis il siffla à l'attention de l'un des enfants survivant assis entouré de ses frères près d'une mère à moitié morte ou endormie. Le garçon leva la tête en direction du capitaine mais n'osa pas bouger. 

— Hé gamin, approche. Le garçon approcha timidement du capitaine mais resta sur ses gardes, effrayé par cet inconnu qui le dévisageait. Lohan lui tendit enfin la médaille que venait de lui remettre l'homme blanc sous le regard incrédule de ce dernier. De l'or, lui dit le capitaine, avec ça tu pourras nourrir toute ta famille et sa descendance pour les années à venir. Le garçon saisit la médaille, hésita un instant et repartit en courant. Vous remercierez son excellence l'Ambassadeur, dit le capitaine à l’attention du représentant de l’Ambassade devenu rouge de colère ou d'humiliation. Il ne prononça plus un mot et quitta le capitaine accompagné de sa suite.

Lohan afficha un léger sourire victorieux qui disparu aussitôt. Olivia, qui avait assisté en retrait au petit jeu puéril du capitaine hocha la tête de désapprobation et le rejoignit.

— Vous avez une tête horrible. Vous devriez rapidement vous débarrasser des résidus d’ombres.

Le capitaine ne répondit pas et jeta un bref coup d’œil à son reflet à la surface des flaques d’eau qui parsemaient le sol. Il était en effet méconnaissable comme recraché du plus profond des enfers. Son visage était recouvert de résidus d'ombres obscurs et de sang, seuls ses yeux brillaient encore. Ses cheveux lui tombaient grossièrement sur la nuque et son uniforme déchiré laissait entrevoir des plaies encore saignantes. 

— Lohan ! Ou du moins ce qu'il en reste ! le capitaine Bearsmore accoudé à l'un de ses soldats marchait vers eux.

— Bearsmore, tu n'as pas bonne mine non plus. Les deux capitaines se saluèrent chaleureusement. De tous les hauts gradés d’Aragon, Bearsmore était l’un des rares que Lohan ne trouvait pas ennuyant même s’il se gardait bien de lui montrer.

— Ces rats ont failli avoir ma peau et celle de mes hommes mais les tiens sont arrivés à temps, répondit Bearsmore en adressant un signe de tête à Olivia en guise de remerciement. 

— Nous avons pour habitude de ne pas faire de prisonniers, capitaine, intervint Olivia et Bearsmore acquiesça.

— Oui, mes hommes s'occuperont des formalités. Rentrons, laissez moi vous faire découvrir l’hospitalité du nord !

— Qui consiste à affronter des ombres par une température de -15 degrés ? répondit sarcastiquement Lohan ce qui fit rire Bearsmore comme à son habitude qui l’entraina de force vers les ruines du QG du nord.

 

Lorsque Sacha plongea dans les eaux glacées du lac les premiers coups de feu retentirent. 

— Ils ont commencé les exécutions, s'écria-t-il. L'eau pénétra son uniforme et lui brûla le corps. Il pensait que cette baignade l'aiderait à se débarrasser des résidus mais rien à y faire ces saloperies étaient tenaces.

— Sacha, tu penses que le moment est bien choisi pour t'amuser dans l'eau, Jun se tenait près des berges du lac et observait Sacha qui disparaissait dans les profondeurs. Sors de là, le capitaine demande à ce que l'on se rassemble à l'entrée de la ville.

— Je dois me de-de-de barasser de ces sa-sa-sa loperies, Sacha tremblait de froid et ses dents s'entrechoquaient violement mais il refusait de sortir du lac plongeant de nouveaux. 

— Sors de là abruti. Tu vas mourir bêtement si tu continues. Sors de là et je t'aiderais à t'en débarrasser. Une fois sorti de l'eau, Jun approcha son sabre encore enflammé et demanda à Sacha de saisir la lame. 

— Mais je vais me brûler !

— Fais ce que je te dis. Sacha retissant saisit la lame et hurla de douleur au contact du feu qui se propagea sur tout son corps brûlant les résidus d'ombres devenant fines poussières. Jun poussa enfin Sacha à l'eau et les flammes s'éteignirent. Lorsqu'il remonta à la surface Sacha n'avait plus que de son uniforme de larges bandes de tissus calcinées.

 

Une fois la nuit tombée, les hommes de Bearsmore finirent de sécuriser les alentours de la ville. Les pertes étaient nombreuses et les corps furent soigneusement soignés et entreposés attendant que l’on puisse les rapatrier auprès de leur famille. Dans les ruines du QG du nord, qui témoignaient de la violence vécue au quotidien, le feu brûlait accompagnant la mélodie et des rires des hommes. Les survivants, après avoir noyés la perte de leurs camarades dans des larmes secrètement versées, fêtaient leur victoire et célébrer leurs morts. Aragon était toujours debout, vivant et heureux de l'être. L'alcool réchauffait les cœurs et déliait les langues. Sacha riait sans retenu, un verre à la main qu'il leva à la santé de son valeureux capitaine qui ne daigna même pas le regarder en guise de remerciement. 

—  Aux tyrans des murs et aux héros qui les protègent, cria t-il.

—  Aux tyrans des murs et aux héros qui les protègent, tous avaient répondus en cœur et la musique reprit plus enivrante encore.

Lohan se tenait à l'écart une cigarette pendue à ses lèvres, il n'avait pas envie de célébrer, aujourd'hui on l'avait traité en héro demain tout recommencera. Sa réputation, depuis le temps ou il était le second de Keller, avait fait le tour des 6 territoires avant d’arriver jusqu’à Alpha, même les Salamandres le tenaient en respect et lui donnaient le nom de démon tatoué. Enfin une victoire aussi meurtrie soit elle reste une victoire et il porta une bouteille à ses lèvres laissant la chaleur de l'alcool apaiser ses plaies et alourdir ses yeux. Bientôt le sommeil le portera pour un bref repos. 

— Capitaine ! Lohan sursauta et laissa tomber la bouteille qui se brisa au sol, Centrale demande votre présence immédiate.

 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Raza
Posté le 03/11/2020
Hello, joli chapitre, où l'on voit les salamandres en action (même si d'un peu loin), et où on découvre Lohan.

Le personnage de Lohan est bien développé, j'aime ce genre de personnage, en marge, mais compétent. Ce sont des points que tu as bien monté je pense.
Je noterai 3 choses qui m'ont un peu dérangé : 1) je trouve que son surnom est trop "cheveu sur la soupe". Il faudrait qu'il fasse quelque chose de plus impressionnant encore pendant le combat je pense. 2) le truc des prénoms, j'ai pas trouvé ça crédible. 3) le fait qu'il fume est un peu cliché (mais ce n'est que mon avis)

Pour le reste, ça pose des bases, sur les résidus d'ombres, ou les rebelles, j'aime bien.

Enfin, même si je l'ai déjà dit ailleurs, il faut relire encore. (mais ça gène moins que le chapitre où je te l'avais déjà signalé) :-)
Un exemple : entouré par des silhouette sans visage qui lui déchirait le corps --> s, aient

N'oublie pas que ce n'est que mon avis, bien sûr, et j'espère être constructif dans mes critiques.

Bon courage pour la suite, je continue la lecture ! ^^
Silver Smile
Posté le 04/11/2020
Hello,

Merci pour ton commentaire ! Tes remarques sont toujours constructives :) Alors concernant le surnom du capitaine il y a toute une histoire derrière qui sera développée plus tard, pour les "prénoms" je ne vois pas de quoi tu parles haha (les prénoms des personnages peut-être ? 🤔). Pour ce qui est de la cigarette, tant pis si ça fait cliché mais c'est un hommage à l'un de mes personnages préférés que j'ai souhaité garder ;)

À très bientôt
Raza
Posté le 04/11/2020
Pour les prénoms je parle du fait qu'il ne se souvient pas bien de tous les prénoms, j'ai trouvé ça un oeu artificiel. Au plaisir de te lire, à bientôt
robruelle
Posté le 04/10/2020
Hello,
Bon chapitre
La bataille avec les ombres est bien menée ! L'intervention des salamandres (décidément ce nom est rudement bien choisi !) et le combat du capitaine donne un caractère épique à tout ca.
Sinon je n'ai pas compris de qui les exécutions ont commencé ? des ombres ? fin je sais pas, je crois que je me suis un peu embrouillé par endroit. J'imagine que c'est lié aux chapitres d'avant. Ce n'est absolument pas ta faute cela dit, c'est juste que lire de manière décousue, du coup j'oubli un peu ce que j'ai lu précédemment :-(
J'ai bien aimé la fin du chapitre également, mêlant victoire et tristesse. C'est réaliste je trouve
Il y a quelques endroits avec des ptits soucis de mise en page:

"- De l'or recouvert des pierres les plus précieuses, acquiesça l'homme blanc d'un ton qui se voulait humble" il manque le fameux tiret alors qu'il est ailleurs

Ensuite, il y a des endroits où le gras des dialogues déborde un peu sur les incises. Rien de grave mais je voulais te le faire remonter

En tout cas l'univers que tu crées a un sacré potentiel !
Silver Smile
Posté le 05/10/2020
Hello,

Merci pour ton commentaire ! Pour revenir sur les exécutions il s'agit des rebelles mentionnés par le soldat venu à la rencontre du capitaine. La situation du secteur du nord sera un peu plus détaillée dans les chapitres suivants ;) et pour la mise en page je vais rectifier ça, merci.

A bientôt
robruelle
Posté le 06/10/2020
Hello !
Merci pour ta réponse
Ha ok, ben oui j'ai peut être été un peu impatient ! :-)
Hâte de lire la suite en tout cas

A bientôt
Vous lisez