CHAPITRE II - Ronces et lierres des mangeurs d’étoiles - William - Partie 3

Notes de l’auteur : ATTENTION : À la suite des différents conseils-commentaires concernant la longueur des scènes, je les mets à nouveau en ligne en plusieurs parties. Il ne s'agit pas de relecture, et de nouveaux chapitres sont à venir chaque semaine comme d'habitude.

Dès le lendemain soir, ils prirent donc la même voiture qui les emmena de nuit à travers les routes de la Forêt Noire du grand-duché de Bade, en direction de l’Arthurie Valdôtaine.

Bien sûr, William insista pour voyager clandestinement et anonymement, sans passer par les gares ou les grands chemins qu’il jugeait truffés d’agents impériaux, y compris lorsqu’ils atteignirent les sentiers suisses que la neige laissait praticables. Certes, une voiture à cheval dans ces chemins de montagne à cette période de l’année n’était pas discrète, et il aurait été aisé de la suivre. Mais c’était sans compter sur le vieux cocher qui les conduisait, un ancien rebelle des insurrections de 1848, toujours acquis à la cause révolutionnaire, ainsi qu’à celle de William qui lui versait des pourboires dignes d’un salaire annuel. Heureusement, ce cocher lui rendait bien cet argent, rares étaient les gens à savoir encore franchir les frontières avec autant de facilité que lui, et ils étaient d’autant plus rares ceux qui pouvaient continuer de cette façon à travers toute la Suisse. Alors ses deux voyageurs purent discuter tranquillement tout le long de leur périple, en prenant même quelques pauses agréables chez des camarades suisses

C’est dont dans le secret le plus total qu’ils rejoignirent le Val d’Entremont, pour arriver là où devait se tenir la réunion, à la plus jeune de ses deuxièmes jumelles comme Arcturus la nommait affectueusement : l’Arthurie Valdôtaine.

Et, à ce moment où il la vit apparaître, dressée par-dessus le village alpin de Bourg-Saint-Pierre, William fut comme frappé par la vision de cette ville magnifique toute à la gloire du Progrès, construite en seulement 6 ans grâce au pouvoir immense de l’AP.

La Valdôtaine accueillait déjà 125 000 habitants, et en prenait plus d’un millier de plus par mois, attirant des gens issus des pays alentours mais également de toute l’Europe, à tel point que le vieux village alpin, où la voiture de William arrivait, n’était plus qu’une banlieue en voie de reconversion. Située sur le col du Grand Saint-Bernard même, débordant sur les frontières suisses et italiennes, elle restait tout de même coincée entre les montagnes. Pourtant, dans ce si petit espace et en si peu de temps, la cité avait su se donner fière allure et elle n’avait rien à envier à bien d’autres villes cent fois plus anciennes qu’elle, comme William le découvrait, stupéfait - lui qui n’avait pas visité une Arthurie depuis 1876. Toutes les pentes des monts suisses étaient couvertes de résidences aussi fastueuses que celles de n’importe quelle grande capitale européenne, quand elles ne l’étaient pas par les grands théâtres et jardins tout aussi dignes d’éloges. L’endroit était même si merveilleusement aménagé que les torrents des montagnes avaient été détournés, pour faire serpenter leurs eaux fraîches dans ces beaux quartiers, jusqu’au siège de Solar Gleam qu’elles bordaient de cascades perlantes de lumières sous les lueurs des projecteurs. Que son regard se pose sur les vastes façades sculptées et fleuries, sur les pavés lisses et brillants, sur les passants resplendissants à la toute dernière mode ou sur les arbres modifiés pour qu’ils gardent leur feuillage d’été, William ne pouvait qu’en rester bouche-bée. C’est incroyable d’avoir pu réaliser tout ça, devait-il bien avouer en repensant à l’homme qui avait permis cela, ainsi qu’à son utopie qui se trouvait à l’opposé de la Cause, Arcturus et l’AP auraient-ils raison en fin de compte ?

En tout cas, ce n’était pas le Siège de Solar Gleam qui allait le détourner de cette pensée, tant cette immense flèche devenue la plus haute montagne du col s’élevait majestueusement en spirale pour surplomber les versants italiens de la cité. Outre ses jardins irrigués ou le grand promontoire sur lequel il se dressait, c’était bien évidemment l’architecture si particulière de ce bâtiment qui interpela William, comme elle avait intrigué Massimo qui pouvait désormais en plaisanter avec lui. Bien sûr, l’apparence si unique de cette tour avait été décidée par le président de Solar Gleam lui-même, tout comme il avait mûrement réfléchi le style que devait avoir chacun de ses chères filles. Ce n’était donc pas pour rien que le Siège de cette cité évoquait le pic d’une jeune montagne, affinée comme un rayon de lumière plongeant jusqu’aux cascades qui le bordaient en ruisselant vers les pentes – à moins que le symbole ne soit inversé, soit celui d’un rayon de lumière montant depuis l’Arthurie et son océan urbain. Certes, il n’y avait toujours pas les neiges éternelles pour couronner cette flèche élégante, celles dont Arcturus avait rêvé devant ses trois collègues, et les meilleurs techniciens de la cité essayaient encore de reproduire des aurores boréales, grâce aux fumées d’échos de LM que les raffineries recrachaient en permanence. Mais le Siège de Solar Gleam restait digne de tous les éloges qu’en faisait son président, tel le joyau d’une couronne – l’un des cinq que l’Anglais du Conseil s’était juré de porter un jour.

Dans ce même esprit, Arcturus avait demandé quelque chose qui évoque les pointes des montagnes alpines pour le reste de sa cité, tout en exigeant un style qui mélange les trois grandes cultures d’Europe occidentale qui s’unissaient pour former la Suisse. Finalement, il en était ressorti une esthétique néo-gothique aux innombrables flèches grises, s’élançant vers le ciel comme des pics, formant comme un champ de montagnes enguirlandé, illuminé par l’électricité qui régissait le fonctionnement de ces cités aussi modernes que Light Hill. Heureusement, il y avait un peu de néo-roman pour lisser et courber toute cette architecture très épique lorsque c’était nécessaire, afin que la vue depuis les trottoirs offre une ambiance moins austère et plus harmonieuse aux citoyens ou aux visiteurs déjà stupéfaits comme William. Arcturus a toujours aimé le faste et les architectures grandiloquentes, repensa-t-il en souriant, tandis qu’il levait les yeux vers les arches aux teintes claires de l’immense Siège Valdôtain près duquel passait sa voiture, roulant tranquillement sur une avenue qui semblait plonger dans le vide. Et c’était bel et bien le cas.

Depuis l’immense promontoire d’où s’élevait le Siège Valdôtain, une large voie descendait en longeant le flanc de falaise, pour offrir entre les cascades une vue imprenable sur les versants italiens de la cité, partiellement enneigés par ce mois de janvier. Toute la montagne avait dû être refaçonnée par l’AP afin de réaliser cette Via Artoria, qui traversait la ville et faisait le bonheur des artistes comme Massimo l’évoqua à William, en lui faisant miroiter quelques-uns des panoramas que pouvaient permettre un tel endroit. La Via Artoria descendait ainsi sur une bonne centaine de mètres, illuminée par d’immenses ouvertures donnant sur l’extérieur, baignées d’une lumière parfois détournée par le filet d’eau des cascades. Pourtant, William fut encore plus surpris par ce qu’il découvrit ensuite, lorsque la voie s’enfonça ensuite dans des tunnels entièrement éclairés, dont les ouvertures donnaient cette fois sur les profondeurs du Siège de Solar Gleam. L’intérieur de la montagne était alors devenu un immense centre commercial où se trouvait toutes les entreprises de l’AP, un véritable palais du commerce où toute la cité se retrouvait – sauf l’élite qui se réservait les étages supérieurs des souterrains.

Clairement, c’était une véritable fourmilière, aussi noire de monde que ses colonies, aussi bruyante qu’une capitale un jour de fête, infiniment plus aveuglante que les lueurs de la 01.

— C’est grandiose … Je n’aurais jamais cru qu’Arcturus réussisse si bien à accomplir la ville de ses rêves, tout semble si parfait. » finit même par avouer William en repensant aux innombrables querelles idéologiques qui l’avait opposé à son ami, en se demandant si c’était lui, son mentor ou sa Cause qui avaient eu tort pendant tant d’années sur le compte de Solar Gleam et de l’AP. « Comment est-ce possible ? Il y a quelque chose de cette cité que je ne sais pas ? » s’étonnait-il en continuant à fixer ces souterrains resplendissants, avant d’entendre Massimo se racler la gorge.

— Tu es loin d’être naïf, mais je vais te garder en haleine quand même. Attends encore quelques secondes, que nous sortions du tunnel et tu verras par toi-même.

— La ville ayant été fondée par l’AP, je me doute bien que tout le système économique a été pensé pour servir les élites bourgeoises, que même si ces clients de janvier profitent d’un 13ème mois de salaire de Solar Gleam, c’est parce qu’ils ne peuvent le dépenser que dans les commerces de l’AP. Ils sont sûrement pris en cage, mais cela reste tout de même une prison dorée de ce que j’en vois.

— Justement, pour l’instant, tu n’as vu de la ville basse que de beaux bâtiments, des charpentes à l’architecture bien propres et des jolies façades originales. Je ne t’en veux pas à vrai dire, c’est vrai qu’elle rend bien vue d’en haut. Elle en mériterait sa réputation » lui répondit-il d’un air las, tandis que la lumière de la surface revenait percer enfin les fenêtres de leur fiacre, arrivé à mi-hauteur de sa descente.

 

Pourtant, c’est une nouvelle vision de la modernité qui apparut aussitôt au Saxon du Conseil, quelque chose qu’un scientifique utopiste comme lui ne pouvait pas rater.

Par-delà la Pointe de Barasson, s’étendant dans la vallée voisine, les grandes cheminées de l’Arthurie Valdôtaine crachaient des panaches d’échos de LM, formant un grand nuage de brume rouge, blanche et noire qui partait nimber le Mont Vélan, sous lequel gisaient les bassins de Suisse méridionale. Avec le site de Light Hill et celui de l’Arthurie Karnali, il s’agissait alors des plus grandes raffineries du monde capitaliste, travaillant nuit et jour comme celles d’Innsbruck-01. Et William savait bien de quoi il parlait, lorsqu’il fit remarquer à Massimo que l’une des cheminées qu’il croyait discerner était semblable à celle du projet Nibelung dont Ulrich lui avait parlé : un programme de recherche visant à faire du LM une source d’énergie perpétuelle, à partir du procédé de la résonance qui l’intéressait tant. En théorie, lorsque le projet Sunshine de Solar Gleam sera achevé, le réacteur à la source de cette cheminée qu’il désignait à son hôte devait être capable d’alimenter toute la ville. Malheureusement, les recherches étaient encore loin d’aboutir, et la dernière tentative de Solar Gleam pour créer cette source d’énergie infinie s’était soldée par la disparition du complexe expérimental chargé de le tester, englouti par un éclat de lumière aveuglant tout ceux l’ayant vu dans un rayon de cinq kilomètres …

Mais il était loin de ce que Massimo voulait lui faire voir, il ne regardait pas du bon côté et levait un peu trop les yeux, seulement ils n’allaient pas tarder à quitter la belle Via Artoria. Cependant, à force de s’enfoncer dans la jungle urbaine de la Valdôtaine, les défauts finirent très vite par se bousculer sous les yeux de William, rendu à chercher un signe d’espoir dans cet avenir qu’Arcturus traçait pour l’Humanité tout entière, au travers de sa puissante firme et de ses réseaux occultes – dont le Conseil faisait partie. Car de son point de vue, c’était sur le dos de ceux pour qui il se battait que son ami voulait construire ce futur. Et en quelques minutes, il ne savait même plus ce qui le dérangeait le plus. Était-ce la saleté des rues, le bruit ou les odeurs ? Était-ce la masse des miséreux qui devaient y traîner toute la journée à cause de leurs logements étroits et insalubres ? Était-ce le grand dirigeable de plaisance accosté à la falaise qui plongeait tout le quartier dans l’ombre, lorsque les bourgeois qui y accédaient par une route privée ne s’en servaient pas ? Était-ce l’omniprésence des panneaux publicitaires qui achevait de ruiner toute l’élégance architecturale, ou les trafiquants de LM et de stupéfiants qui campaient dessous ? En tout cas, tout ça ne dérangeait pas les employés du grand centre de la médecine du travail, flanqué à l’une des plus grandes usines textiles d’Europe, occupés à distribuer les bons produits Solar Gleam aux ouvriers attablés aux bars, croyant naïvement être en pause.

Et ça ne perturbait pas le fonctionnement des écoles alentours non plus, ni celui des maisons closes, ni même les trois agents de polices qui riaient de bon cœur en terrasse, visiblement amusés par la mascotte du quartier : un chien à six pattes surnommé Boiteux.

— C’est la cour des miracles cet endroit … » lâcha William en cherchant quelque chose qui puisse tourner rond dans ce quartier, dont il avait pourtant dû apercevoir les beaux toits lorsqu’il était plus haut sur l’impeccable Via Artoria.

— Cet endroit, c’est presque la moitié de la ville, et encore, nous ne sommes pas passés près de l’entrée de la nappe. Il y a un grand tunnel par lequel passe les ouvriers, tous les matins, remplis de publicité et d’annonces à la gloire de Solar Gleam balancés grâce à des projecteurs sur des toiles avec des haut-parleurs. J’y suis passé une seule fois, mais j’en suis ressorti avec l’impression d’avoir eu une absence pendant tout le long, mais eux, ils le prennent tous les matins, et ça ne les dérange pas plus que ça à les entendre. Chaque usine, chaque endroit où se trouvent des citoyens, Solar Gleam déploie sa réclame, elle ne lésine sur aucun moyen, ni sur aucune nouvelle idée. Et encore, ce n’est qu’un exemple du bordel matérialiste et mercantiliste que sont les Arthuries.

— Arcturus est au courant de ça ? Euh – C’est exceptionnel comme situation, non ? » s’étonnait l’Allemand du Conseil, en ayant du mal à comprendre le fossé abyssal qu’il existait entre les deux versants, tout comme il avait encore du mal à se faire au décalage entre une architecture si travaillée et une rue si anarchique, ça ne pouvait qu’être inhabituel.

— Non, c’est même voulu à l’origine, par Arcturus lui-même, au nom de son bon libéralisme dans lequel j’ai cru moi aussi ... Avant de comprendre que tout avait complètement échappé à son contrôle … » commença à lui expliquer Massimo, tandis que leur voiture tournait dans une autre rue, encore plus pauvre et bondée, à tel point que cela gênait parfois la circulation du vieux cocher qui peinait à s’y retrouver – même avec les indications de ses deux voyageurs.

 

Ici, chaque espace était aussi étroit que les beaux quartiers étaient aérés, chacun de ses grands immeubles néo-gothiques accueillaient des centaines de familles, parfois plusieurs dans le même appartement.

Arcturus comme David eurent beau exiger de l’Italie ou de la Suisse qu’elles leur cèdent des villages, les États avaient résisté, et les limites de l’Arthurie ne pouvaient pas dépasser celles de Saint-Rhémy en Italie, ou de Bourg-Saint-Pierre en Suisse. Les deux villages se retrouvaient ainsi enserrés aux marges de la ville, détruits par elle, puisque les pâturages étaient maintenant ses faubourgs et que les artisans avaient fini par fermer boutique sous la concurrence. Mais ils restaient là, à l’entrée de l’Arthurie, comme le symbole humiliant des chaînes de cette cité - du moins, tel qu’Arcturus les voyait. D’ailleurs, si le président de Solar Gleam avait été dans cette voiture auprès de son meilleur ami, il aurait sûrement pu lui dire à quel point toute cette situation était la faute des États. Et c’est d’ailleurs ce que William était prêt à penser, avant que Massimo ne lui avoue enfin le cœur du problème : Les Arthuries étaient des cités du LM et du Progrès, pour le meilleur et le pire.

Ici, la molécule était la solution à tous les problèmes, l’outil de tous les espoirs, au point de devenir donc la source de tous les nouveaux problèmes, et le point commun de toutes les déceptions. Le LM était présent jusque dans les relations sexuelles, il était librement consommé dans les bars ou jusque sur la voie publique sous toutes ses formes, à la vue de tous, bien que ça ne soit pas toléré officiellement. Ce n’était pas simplement un moyen d’accroître la productivité des travailleurs ou rendre leur vie plus confortable, c’était également l’outil parfait pour la rendre plus fascinante, plus excitante, plus enivrante. Mais la surconsommation d’une pareille molécule ne manquait pas de déteindre sur la mentalité de toute la population, notamment par l’action des échos. Ainsi, toutes les cités de Solar Gleam avaient une identité aussi forte qu’excentrique, chaque jour un peu plus marquée, sans que personne ne s’en rende compte si ce n’est les étrangers. Pour les citoyens de la Cité des Cimes, l’hyperconsommation de LM ou l’ambiance chaotique de cette ville était très normale, c’était l’évolution logique et implacable des sociétés humaines, ils ne pouvaient rien y faire et tous allaient finir par les y suivre.

Mais, dans le fond, ce n’est pas tant le manque d’espace, ni même le LM qui est à l’origine de tout ça, en conclut William, avant de s’expliquer à Massimo tandis que leur voiture tournait de nouveau dans une ruelle encore plus étroite, bien que moins fréquentée. En réalité, le problème était tout simplement dans l’esprit humain que le LM ne faisait qu’exciter, les Arthuries n’étaient donc que des cités aux passions exaltées, encouragées par l’élan de chacun, canalisées dans cette folie commune.

— Pourtant, je dois avouer que ces gens ne semblent pas plus malheureux que ceux d’autres villes. C’est curieux tout de même ... » finit-il par en conclure, en se demandant si les jugements qu’il portait sur ces gens n’étaient pas trop hâtifs et méprisants, avant qu’un détail autrement plus grave ne lui traverse l’esprit. « La surconsommation de LM n’a jamais engendré de mutations massives ou dangereuses ?

— Qu’est-ce que tu appelles des mutations dangereuses ? Semper Peace s’occupe bien d’épauler les autorités dès que ça concerne le LM, et Solar Gleam récupère tous les malades incurables ou leurs erreurs médicales dans ses protocoles expérimentaux, pour finir d’exploiter leurs espoirs. D’ailleurs, c’est ce que doit être cette ville dans le fond, un grand champ d’expérience, en plus d’être une caricature de coupe-gorge. » lui répondit-il, laissant William se demander si Massimo savait ce qu’était un mutant, sans qu’il n’ose lui en parler lui non plus – après tout, la Cause aurait aussi besoin du LM, et ça ne servait à rien d’apeurer son ami avec ça pour le moment.

— Ça ne m’étonne pas que nos camarades aient pu s’implanter ici. Nous sommes bientôt arrivés ? » préféra donc questionner le disciple d’Achille en se remettant à jeter des regards par les fenêtres, pour croiser des regards de plus en plus intrigués sur le visage des passants, notamment ceux des plus louches d’entre eux.

— Dans quelques ruelles, nous y serons. » lui assura-t-il, avant de remarquer l’air nerveux de son invité. « Tout va bien ? Tu as l’air surpris de quelque chose. » s’intrigua-t-il pour que William lui assure que ce n’était que la découverte de cette cité singulière qui le mettait dans cet état.

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