Chapitre dix-huit

Notes de l’auteur : Dernier chapitre de Roadkill. Merci beaucoup d'être arrivé·es jusque-là ♥

– T'es prête ?

    – Prête.

    – Certaine ?

    – Non...

    Puis elle lâcha leurs mains et les deux corps ne devinrent qu’un souvenir. Le fantôme d’un toucher, le fantôme d’une voix, qui doucement s’effacerait, jusqu’à ce que les rêves deviennent flous et les images intangibles…

    La peine en leur cœur ne s’éteindrait jamais, par contre. Elle resterait vivide, juste cachée derrière de nouveaux souvenirs, qui tenteront de les enterrer. Mais parfois, Ciel et Golly se retrouveraient seules dans le noir, le visage rempli de larmes qu’elles pensaient ne plus jamais pleurer…

    Mais là ? Tout de suite ? Elles perdaient le poids de l’inévitable.

    Là ?

    Toute suite ?

    Elles respiraient.

    Enfin.

 

***

 

    Un lundi, presque comme les autres. Golly ne se souvenait plus de la dernière fois où elle avait entendu quelqu’un dire le jour d’une semaine à voix haute. Mais elle n’avait jamais oublié. Elle n’avait jamais arrêté de compter. Et elle n’avait jamais arrêté de détester les lundis.

    Assise dans la poussière, un foulard autour de la tête pour la protéger du sable qu’un vent nouveau soufflait sur ses joues, lui arrachant des bouts de peau, Golly attendait. Elle ignorait ce qu’elle attendait, mais elle attendait. Elle triturait son poignet nu. Les plaies sur ses joues se refermèrent.

    – Tu es prête ?

    Golly sursauta. Elle porta son attention sur Ciel, dans son dos. Elle ne lui répondit pas et lui tourna le dos à nouveau.

    « – T'es prête ?

    – Prête.

    – Certaine ?

    – Non...

    – T'es prête ?

    – Prête.

    – Certaine ?

    – Non...

    – T'es prête ?

    – Prête.

    – Certaine ?

    – Non...

    – T'es prête ?

    – Prête.

    – Certaine ?

    – Non...

    – T'es prête ?

    – Prête.

    – Certaine ?

    – Non... »

    Pourquoi « tu es prête ? » sonnait toujours comme la fin de quelque chose ? Pourquoi elle ne pouvait pas le voir comme Ciel ? Comme un début.

    Le soupir de Ciel fut si fort que Golly put l’entendre malgré les rafales :

    – On en a discuté. Plusieurs fois.

    – Lâche-moi la grappe…

    Puis, elle réalisa que son ton était un peu plus pimenté qu’elle ne l’aurait voulu et rajouta : « s’il te plaît ».

    Ciel vint s’asseoir à ses côtés :

    – Ils ne reviendront pas, répéta-t-elle pour la énième fois, tant de fois qu’elle avait arrêté de compter il y avait plusieurs années. On ne peut pas rester ici un jour de plus. La tempête est trop proche. La nuit aussi. Le soleil est trop faible. Il est en train de faire son dernier tour. Bientôt…

    – Il fera nuit à jamais. Je sais.

    – Si on veut pouvoir profiter des derniers jours de soleil avant que son cycle soit entièrement terminé, nous devrions commencer à avancer.

    Mais Golly ne bougea pas. Le regard fixé dans le vide, persuadée de voir encore et toujours les restes d’une aura, d’un puits éteint depuis longtemps. Les perles étaient tombées quand l’igloo avait commencé à fondre. Une fois qu’elles eurent toutes touché le sol, elles s’étaient réduites en cendres. Pas un bruit, pas un pouf ! pas une odeur. Plus de portail, plus de perles, plus d’igloo, plus rien…

    Golly savait qu’on était lundi, mais elle n’était pas certaine de l’année. La veille, Ciel lui avait dit que cela faisait cent trois ans qu’ils étaient partis, mais elle n’avait pas l’air certain de ses calculs. Tout ce que Golly savait, c’était qu’elle avait retiré le bracelet trois fois quand elle avait manqué de mourir, et avait attendu plusieurs jours avant de le remettre.

    La première fois, des humains les avaient attaquées. Ciel les avait carbonisés de sa lumière divine, mais Golly n’avait plus que ses bras pour se battre. Elle se débrouillait très bien, avant de se prendre un coup sur la tête. Le black-out total. C’était Ciel qui avait eu trop peur de la perdre et avait retiré le bracelet. Elle avait paniqué, elle n’avait pas su quoi faire. Si Golly avait été morte, cela n’aurait rien fait. Mais il restait encore un petit pour cent de vie en elle. Il lui fallut une semaine complète pour s’en remettre.

    La deuxième fois, elle avait faim. Trop faim. La nourriture se faisait de plus en plus rare, malgré les nombreux aller-retours de Ciel vers les villes. Elle revenait souvent bredouille et quand elle trouvait de quoi manger, ce n’était jamais assez pour le métabolisme d’une humaine. Golly pouvait se sentir mourir, et elle avait pris peur. Elle léchait le sol à la recherche du moindre nutriment, priait les dieux disparus qu’elle n’avait encore jamais prié… Puis, un soir, faible, alors que sa vision se troublait, elle avait supplié Ciel de lui retirer le bracelet. Cette fois, il lui fallut seulement une petite heure pour revenir et son estomac n’était plus douloureux.

    Et la troisième fois, ce fut de vieillesse. Et un accident. Quand elle souffla son dernier souffle, le bracelet se brisa dans sa chute, la faisant immédiatement rajeunir. C’était il y avait à peine quelques jours. Cette fois-là, Ciel et elle s’étaient pourtant faites à l’idée que c’était sa fin. Ciel voyait ça comme un signe de renouveau, une deuxième chance qu’elle devait saisir – plutôt que de rester plantées là à attendre l’impossible. Golly savait juste que le bracelet fatiguait et se détachait de plus en plus.

    Ce matin encore il était tombé. Elle s’enivrait de l’immortalité encore quelques temps avant de le remettre. Elle se sentait aussi malade depuis la veille, alors elle en profitait pour se remettre les organes en place. Elle ne saurait jamais si c’était grave ou si les restes du repas d’hier étaient juste périmés.

    La nourriture était de plus en plus rare, le village le plus proche produisait de moins en moins de légumes et il n’y avait rien dans la voiture pour les conserver. Voiture qui leur servait maintenant de camp de fortune, n’étant plus qu’une vieille carcasse sans pneu, moteur, banquette ou vitre. Le coffre restait grand ouvert, béant et servait de garde-manger. Les légumes y pourrissaient et peu importe la tronche qu’ils avaient, moisissure ou non, elles n’avaient d’autres choix que de s’en nourrir.

    – Tu penses qu’ils sont heureux ? demanda-t-elle.

    Ciel réajusta le foulard sur la tête de la rousse, faisant bien attention que leur peau ne rentre pas en contact :

    – Pourquoi ne le seraient-ils pas ?

    – Pourquoi le seraient-ils ? répondit Golly avec sarcasme.

    Ciel fut forcée d’admettre qu’elle ne pouvait pas répondre à la question sans mentir, car elle n’en savait rien.

    Golly montra le vide du doigt. Ciel aussi, pendant quelques années, avait été persuadée d’entendre des vrombissements dans la nuit, de voir une fumée noire se former, un vortex réapparaitre. À chaque fois, ça n’avait été que leur imagination. Ciel l’avait accepté. Golly avait plus de mal…

    – Je n’arrête pas de me dire… bafouilla-t-elle avec difficulté avant de reprendre : Je n’arrête pas de me dire que s’ils étaient malheureux… Ils auraient trouvé un moyen de revenir.

    Ciel hocha la tête :

    – Dans les deux cas, ça te retourne… Heureux sans nous qu’ils n’ont pas besoin de revenir, malheureux, mais ne trouvant pas le chemin du retour.

    – De la maison, corrigea Golly.

    – Du retour, souligna Ciel. Ça aussi, on en a déjà parlé.

    Golly s’allongea en poussant un long soupir. Ses bras s’écaillèrent contre le sable. Le ciel était jaune. Complètement dissimulé derrière une immense tempête qui menaçait les alentours depuis des mois.

    – On irait où ?

    – De l’avant.

    – Nous n’avons nulle part où nous rendre.

    – Parce que nous ne savons rien du reste du monde.

    Golly pouffa :

    – Il est en train de mourir, le monde. Il n’y a probablement rien dans ce fameux « nulle part » où tu veux me traîner.

    Ciel sourit :

    – Ça, on n’en sait rien. Imagine qu’il y a quelqu’un, ou quelque chose… Et même si c’est la dernière image que l’on doit voir avant de mourir – si on meurt. Moi, je dis que c’est toujours mieux que d’observer le vide pendant un autre siècle…

    Elle soupira :

    – Go… Ils me manquent aussi. Un peu plus tous les jours. Bien plus que je ne l’aurais cru. Je regrette tous les soirs de ne pas avoir suivi Hera… Mais ils ne reviendront pas. Il faut que tu te fasses à cette idée…

    Golly ferma les yeux. Voir le fond de sa paupière avait toujours un côté apaisant. Elle prit une grande inspiration :

    – Je sais qu’ils ne reviendront pas… Mais… Moi, j’aurais l’impression de les abandonner, si je partais.

    – Alors… Tu restes ici ?

    La démone-qui-re-deviendrait-humaine-bientôt ouvrit un œil :

    – Si je décide de rester… Que feras-tu ?

    Ciel croisa les bras contre sa poitrine. Un réflexe que Golly remarquait à peine, quand son amie avait trop peur de parler. Elle essayait inconsciemment de bloquer les mots qui voulaient quitter sa poitrine, ceux qui faisaient mal :

    – Je dois m’en aller. Je ne veux plus rester ici. Je pensais que cela te ferait du bien, t’aiderait avec ton deuil… J’ai… Je t’ai laissé te morfondre, et je ne sais plus comment t’aider. Ce que je sais c’est que maintenant, je dois m’aider moi. Et je ne peux pas le faire en restant ici…

    Elle s’allongea sur le ventre à côté de Golly, prenant son visage entre ses mains :

    – Je pensais ce que je disais à Hera, je veux découvrir ce monde.

    – Je t’ai fait perdre ton temps, c’est ça que tu essayes de me dire ?

    – Oui.

    Oh. Cela fit plus mal à entendre que Golly l’aurait cru.

    – Le monde se meurt, c’est vrai, reprit Ciel. Mais je veux profiter du peu qu’il reste à voir. Avec ou sans toi. Je préférerais avec toi. Mais je ne te laisserai pas m’enchainer à ton désespoir. Je suis désolée, je pense que ça aussi, je vais le regretter. Mais je ne peux pas sauver quelqu’un qui refuse qu’on la sauve. Et ça, depuis des siècles. Alors, ouais… C’est un ultimatum. Je pars dans dix minutes. Avec ou sans toi.

    La peine envahit leurs deux cœurs. À chaque fois que cela arrivait, ça faisait encore plus mal que la précédente. Et quand cela serait fini, elles penseraient « jamais plus je n’aurai aussi mal, j’ai touché le fond ». Et à chaque fois, elles auraient tort.

    Golly tourna enfin la tête vers Ciel. Elle lui offrit un doux petit sourire :

    – Avant de partir, tu veux bien m’aider à remettre mon bracelet ? En souvenir du bon vieux temps !

    Ciel pouffa de rire alors que ses yeux se remplissaient de larmes. Golly avait pris sa décision.

    L’ange se rassit et attrapa la machine de métal qui trainait dans le sable.

    – Que vas-tu faire une fois que je serais partie ? osa-t-elle demander avant de lui signer d’avancer son bras, d’un mouvement de tête.

    Golly leva son poignet et tordit ses lèvres :

    – Tu veux vraiment le savoir ?

    – Je veux m’assurer que tu ne resteras pas ici à regretter. À attendre.

    Golly sourit :

    – Je ne resterai pas ici à regretter, dit-elle, machinalement, à attendre.

    Ciel soupira :

    – Tu n’es pas une si bonne menteuse que tu le penses. Notre voyage ne t’a-t-il rien appris ?

    Et avant que Golly tente de se justifier, elle emboita les deux pièces dans son poignet. Golly fit la grimace et cracha plusieurs jurons avant de se mordre le poing. Elle avait oublié à quel point cela faisait mal.

    Ciel pencha la tête sur le côté :

    – Est-ce que tu veux que je te pince pour t’assurer que ça a bien fonctionné ?

    Elle ignorait ce que ce geste signifiait pour la démone qui n’en était plus une, encore.

    – Non, c’est bon, dit-elle à contrecœur. J’aimerais avoir la surprise cette fois.

    Mais Ciel craqua et la prit dans ses bras. Le tonnerre ne les sépara pas.

    – Oh. Cool, ça fonctionne, renifla Golly qui sentait déjà la tristesse prendre le dessus et si elle la laissait couler, elle avait peur que Ciel change d’avis. Allez ! File !

    Mais Ciel resta encore quelques minutes. Elle la regarda assez longtemps pour ne pas oublier son visage dans les prochaines années. Elle lui caressa la joue avant d’y déposer un baiser. Elle se retint de lui dire que le goût salé qu’il lui laissait sur les lèvres était difficile à quitter.

    Encore quelques minutes de silence pendant lequelles elles regardèrent le ciel. Jusqu’à ce que Golly ne s’endorme.

    Dans son sommeil, elle pouvait sentir sa respiration se remplir d’une fine poussière. Elle sentait son corps trembler de spasmes pour la réveiller, la pousser à tousser et à recracher ses poumons. Pourtant, les humains avaient de si beaux rêves quand ils n’avaient pas passé une trop mauvaise journée. Golly se surprenait toujours des images qui noyaient sa tête pendant la nuit. Elle ne faisait rien de ses journées, du coup, son cerveau n’avait pas d’autre choix que d’inventer des scénarios.

    Quand Golly se réveilla, Ciel était partie.

    Il lui fallut de longues minutes pour s’en rendre compte.

    Elle cligna plusieurs fois des yeux, priant pour que son corps se réveille de ce cauchemar. Tout allait si bien il y avait encore quelques secondes. Humphrey avait si peur que ce soit elle qui abandonne Ciel… Et c’était Ciel qui la laissait toute seule. Jamais elle n’aurait cru…

    Si. Si, elle le savait. Et elle ne parvenait pas à lui en vouloir. Dans l’air abimé, une odeur de sel lui chatouillait les narines. Ciel avait tellement pleuré, tellement hésité. Elle allait vivre une vie remplie d’espoir et d’un regret pourtant toujours âcre dans la gorge.

    Peut-être que si elle se levait et courait, peut-être pourrait-elle la rejoindre ! Mais le voulait-elle ?

    Non. Parmi toutes les questions qui se bousculaient dans sa tête, celle-ci était la seule à avoir une réponse.

    « – T'es prête ?

    – Prête.

    – Certaine ?

    – Non... »

    Golly prit son visage entre ses mains et hurla le plus fort qu’elle le pu. Elle avait oublié qu’elle était encore humaine et que ce son ne serait pas destructeur. Il était faiblard et parvenait à peine à évacuer toute sa rancœur.

    Elle laissa tomber ses bras dans le sable meurtrier. Un dernier regard à la nuit. Elle venait de tomber. Elle venait de se faire son cocon. Jamais elle ne partirait.

    Mais celle dans le cœur de Golly était bien plus légère. Une brume qui s’évanouissait doucement. Un doute qui persistait de moins en moins, qui se faisait plus doux.

    « – T'es prête ? »

    Oui.

    Qui sait de quoi demain sera fait ?

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AliceH
Posté le 11/08/2021
Ah bah bravo, je pleure. Avec "Le paradis blanc" de Michel Berger en tête (parce que c'est raccord, mine de rien). Je suis vraiment super émue et heureuse d'avoir lu cette histoire, elle va me marquer un long moment !

Bravo à toi pour cette superbe histoire ♥
SometimesIwrite
Posté le 12/08/2021
Merciiiiii ♥♥♥
Howlett
Posté le 04/08/2021
Coucou chapitre 18 ♥ J'avais commencé à lire et à rédiger ce com hier, mais j'ai pas du tout eu le temps de lire ensuite, donc me voilààààà enfin pour de vrai.

Rien qu'avec le début je pleuuuuuure. J'arrive pas à exprimer clairement ce que je ressens mais huuuuu. T-T J'aime beaucoup l'idée et le fait que Golly, malgré sa volonté d'humanité/de mortalité, a plusieurs fois été incapable de supporter cet état. Et finalement, le moment ou elle aurait pu mourir de vieillesse... échec. Je pense que c'est aussi super important de noter que Ciel est un amour, elle a passé AUTANT de temps à attendre Golly à l'endroit ou Humphrey et Hera sont partis... vraiment Ciel, petite bouille d'amour. ♥

Du couuuup, j'ai tout fini. Et... je sais pas quoi dire, ça risque d'être décousu, pardon. ALORS. Déjà, mon coeur de lectrice est hypeeeeeer triste de finir l'histoire, de quitter le groupe et de leur dire au revoir. Concernant cette fin, AH, je la trouve tellement logique et "vraie", cohérente avec Golly et les autres, mais d'un côté, justement parce que je suis triste de les quitter, j'aurais aimé plus (c'est purement subjectif cependant, du genre la lectrice qui en veut encore). Tu suis ton chemin comme il le faut, sans nous mentir : on sait que Golly veut la mortalité, la fin est donc logique avec ça. On reste avec pas mal de questions malgré tout - pourquoi Lucifer à fait ça et pourquoi elle déteste Golly à ce point, pourquoi Golly ne peut traverser aucun puit, pourquoi elle est née après tous les autres - mais le manque de réponse aussi me semble logique, dans le sens ou... tu nous présentes un road trip avec un but clair : un groupe d'anges et démons qui doivent rejoindre un autre monde, et c'est ce que tu nous donnes. A leur niveau, et vu ce qu'ils doivent faire (rejoindre et traverser le puit) je pense qu'ils n'auraient pas pu se permettre de se lancer dans une mission "cherchons des réponses".

Aaaaaaaaaaah, si tu savais comme la séparation de Golly et Humphrey me briiiiiise. Et la fin de Golly, osekour, j'aimerais tellement savoir comment elle... finira réellement ? Si elle finira par partir, se laisser mourir, si le bracelet tiendra même... Et Ciel, pareil ! Qu'est-ce qu'elle découvrira ? Qu'est-ce qu'elle verra, trouvera ? Est-ce que le monde a encore un espoir, est-ce que Ciel finira par mourir parce que rien ne restera ?

J'ai vraiment adoré te lire, tu as totalement tenu ta "promesse", celle présentée par ton résumé, et malgré tout les questions qui restent... l'histoire est ce qu'elle est, elle ne peut pas être plus, comme je le disais. Je suis aussi inquiète pour Humphrey (et Hera), comme Ciel et Golly, je suis obligée de me demander si ça va pour eux.

En tout cas... merci d'avoir posté Roadkill, c'était une aventure vraiment plaisante et géniale. Si j'ai le droit de l'être : je suis fière de toi, d'avoir surmonté ta peur et tes angoisses. Merci, merci, et... on remet ça quand tu veux. ♥
SometimesIwrite
Posté le 06/08/2021
♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥
(Je ne sais pas quoi dire d'autre parce que je pleure un peu ♥♥♥♥)
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