Chapitre 9 : Purification

Par Zoju
Notes de l’auteur : J'ai changé la première version en modifiant la fin.

Comme annoncé par Angeline, Cassia se présenta devant Lydia à l’heure convenue. Vêtue de la robe blanche liée à sa fonction et les cheveux recouverts d’un voile de la même couleur, celle-ci se tenait bien droite dans l’embrasure de la porte. Ses lèvres pincées, comme si elle avait goûté un aliment trop acide, lui donnaient un air coincé qui n’adoucissait en rien ses traits forts sévères. Décidément, il y a des choses qui ne changeront jamais, soupira intérieurement la jeune fille.

- Nous sommes heureuses de vous retrouver parmi nous, mademoiselle Lydia, déclara la nouvelle venue solennellement.

- Tout le plaisir est pour moi, prêtresse Cassia, répliqua Lydia en tentant de maitriser sa voix pour que celle-ci ne monte pas dans le sarcasme.

Son ainée se redressa avec un sourire peu naturel dessiné sur sa bouche.

- Dans ce cas, ne perdons pas de temps pour la cérémonie. Il vous faut au plus vite renouer avec vous-même.  

Malgré les nombreux efforts de Lydia pour contenir sa frustration, un long soupire traversa ses lèvres. La jeune fille se reprit rapidement e remarquant le regard assassin que lui lançait la prêtresse. Sans rien rajouter, Cassia s’élança dans le couloir et Lydia se dépêcha de lui emboiter le pas. En y repensant, les relations entre les deux jeunes femmes n’avaient jamais été très chaleureuses. Cassia avait beau être la plus jeune des prêtresses au service de la future Grande Sage, Lydia ne l’avait jamais beaucoup appréciée. Quand celle-ci, alors petite fille, avait été éloignée de sa famille pour emménager au château et recherchait une confidente ou du moins une oreille attentive prête à la consoler, elle avait espéré trouver ce réconfort chez son ainée. Malheureusement, rien de tout ça n’avait eu lieu et dès le départ, la prêtresse avait repoussé toutes les tentatives de l’enfant pour sympathiser, lui rappelant sans cesse la différence de statut qui les séparait. Un sentiment d’amertume avait par la suite commencé à se développer au sein du cœur de Lydia et ne s’était jamais estompé depuis lors. Heureusement, sa rencontre avec Angeline avait changé la donne et les deux jeunes filles étaient rapidement devenues amies.

 

Après une enfilade de couloirs, elles s’arrêtèrent face à une grande porte faite dans un bois massif. La prêtresse se saisit du trousseau de clés qui pendait à sa ceinture et introduisit l’une d’elles dans la serrure. La porte ouverte, elle se décala pour laisser entrer Lydia qui s’avança d’un pas sûr à l’intérieur. Par habitude, son regard survola la pièce qui s’étendait devant elle. De petite taille et avec un plafond relativement bas, cet endroit était de loin le coin le moins chaleureux du château. Les murs vidés de toutes décorations renforçaient la froideur du lieu. Sans se préoccuper davantage de ce qui l’entourait, Lydia alla s’installer sur la chaise qui trônait au centre de la salle. C’était d’ailleurs avec l’autel qui était en face, le seul meuble qui se trouvait ici. Assise sur son siège, elle attendit. Cassia entra à son tour, puis après avoir refermé derrière elle se plaça devant l’autel. Elle joignit les mains et commença à chanter une douce litanie. S’il y avait bien un élément que Lydia devait lui accorder, c’était que la voix de la prêtresse était tout simplement sublime. Cela ressemblait à une légère brise capable d’apaiser tous les maux. Les yeux de la jeune fille se fermèrent, lui permettant ainsi de mieux apprécier la belle mélodie. Elle les rouvrit quand Cassia se remit en marche. Sans cesser son chant, la prêtresse lui tendit un récipient qui contenait une substance blanchâtre. Lydia se retint de grimacer lorsqu’elle porta le breuvage à ses lèvres. Elle ne supportait pas cette substance huileuse qui avait un goût aigre. L’infecte mixture qui s’écoulait lentement dans sa gorge. Dès qu’elle eut avalé, la dernière goutte de la boisson, elle rendit la coupe à Cassia qui la replaça dans l’autel. Lydia redoutait chaque fois ce qui allait se passer après. Elle avait toujours trouvé suspecte cette cérémonie de purification qui avait pour but, selon les anciens, de lui permettre de faire un point sur elle-même. Son esprit était de plus en plus flou et semblait sur le point de se défiler. Elle perdait peu à peu la notion du temps. Le chant de Cassia se fit plus fort. La pièce commença à tanguer et puis tout devient noir.    

 

Pendant son sommeil, Lydia rêva. Toutefois, ses songes n’avaient rien de féérique. Au contraire, ils étaient d’une banalité effroyable. Au diable les champs verdoyants couverts de fleurs, pour elle, ce serait une brume, d’une pauvre et triste brume qui s’étendait à perte de vue. Si elle était réveillée, elle en aurait pleuré de dépit. Elle aurait trouvé une utilité à ses séances si celle-ci s’était révélée agréable. On la punissait jusque dans son sommeil. Le breuvage qu’on lui faisait boire devait avoir un lien avec ces étranges rêves. En attendant, l’heure du réveil, Lydia se mit à marcher au hasard. Avec un peu de chance, cette séance serait différente des autres. Lorsqu’elle avait interrogé Cassia sur ses songes, celle-ci avait répondu que cela prouvait que son âme n’était pas encore en paix avec son cœur. Cette formulation avait toujours rendu perplexe la jeune fille. Elle avait beau chercher, elle ne comprenait pas le sens profond des paroles de la prêtresse. Le rêve dans lequel elle était plongée ne durait jamais très longtemps, une heure maximum. Elle sentit une douleur au bras et elle sut que c’était le moment de revenir parmi les hommes. Ce n’était pas aujourd’hui qu’elle trouverait une réponse à ses questions.

 

Lorsque Lydia ouvrit péniblement les yeux, une vive lumière l’éblouit. Elle retint un grognement.

- Ne pourriez-vous pas éloigner cette bougie de mon visage, prêtresse ? déclara la jeune fille, amère.

- Veillez m’excuser, mademoiselle, dit son ainée sans être désolé pour le moins du monde.

Lydia déglutit à grand-peine. La mixture avait rendu sa gorge si sèche. Elle se redressa lentement, l’esprit encore légèrement comateux. Cassia se rapprocha à nouveau d’elle.

- Qu’avez-vous vu ? s’enquit-elle.

- Toujours la même brume, déclara Lydia.

La prêtresse soupira. À l’évidence, ce n’était pas ce qu’elle espérait.

- Un jour, vous y arriverez.

Si cette phrase faisait penser à un encouragement, il sonnait surtout aux oreilles de Lydia comme un reproche. Toutes ses cérémonies l’ennuyaient. N’en pouvant plus de voir le visage de Cassia qui la fixait avec dédain, elle se leva brusquement et quitta la pièce sans un regard en arrière. Elle n’avait qu’une idée en tête, se désaltérer le plus vite possible et faire disparaitre ce goût horrible qui lui envahissait la bouche. Décidément, cette séance de purification mettait toujours ses nerfs à vif. Elle rejoignit rapidement sa chambre et constata à regret que Angeline n’était plus là. Elle empoigna une cruche qui se trouvait sur la table basse et se servit un verre d’eau. La fraicheur de la boisson sur sa langue fut accueillie avec joie. Cinq verres plus tard, la mixture huileuse de la cérémonie n’était plus qu’un mauvais souvenir. Quelque peu apaisée, elle se rendit alors dans sa chambre pour se changer. Si son emploi du temps habituel n’avait pas été modifié, on lui apporterait le repas du midi d’ici une heure puis elle retrouverait les autres prêtresses pour une nouvelle séance de méditation. C’était donc un après-midi follement existant qui s’annonçait en perspective. Sans plus se soucier de quoi que ce soit, elle retira sa robe et la plia soigneusement sur son lit. Elle enfila à la place une large tunique et un pantalon assez ample qu’elle avait un jour piqué à Léo. Ne sachant quoi faire pour patienter, ses yeux survolèrent la pièce en quête d’une distraction. Elle remarqua alors le livre posé sur sa table de chevet. Elle s’en empara et décida de se plonger dedans en attendant la personne qui devait lui apporter son repas.  

 

Elle ne perçut pas le léger frappement. Trop concentrée dans sa lecture, son corps réagit avant son esprit et elle sursauta en entendant la porte s’ouvrir. En découvrant que l’occupante de la chambre était présente, le serviteur se confondit en excuses pour son impolitesse. La jeune fille n’y prêta aucune attention. Tous ses sens étaient déjà occupés à analyser le plat qu’on lui amenait. Le domestique déposa le plateau sur la table du salon. Lydia fut quelque peu déçue en constatant qu’elle n’aurait qu’un morceau de pain et un bout de fromage à se mettre sous la dent.

- C’est tout ? ne put-elle s’empêcher de demander.

Pris de court par ce commentaire, le serviteur garda le silence un moment avant de répondre en bafouillant :

- Si... si vous le souhaitez, je peux me renseigner.

Lydia lui sourit.

- Non merci. Ça ira.

Son attention se posa alors sur le jeune homme qu’elle n’avait pas encore vraiment regardé et elle remarqua qu’il lui était inconnu. D’une taille moyenne, il s’imposait par ses larges épaules et avait une carrure presque militaire. Sa livrée semblait d’ailleurs trop étroite pour son corps et lui donnait l’impression d’avoir rétréci au lavage. Il dénotait quelque peu avec les autres serviteurs qui étaient d’habitude plus gringalets.

- Tu es nouveau ? s’enquit-elle.

- Je viens d’arriver, mademoiselle.

- Comment t’appelles-tu ?

- Ugo, mademoiselle.

Elle lui tendit sa paume. Ugo fixa Lydia sans comprendre. La jeune fille se retint de lever les yeux au ciel. Elle empoigna la main de son interlocuteur et la secoua vigoureusement. La main d’Ugo était rugueuse et devait avoir été rompue aux travaux manuels. Pourtant, Lydia lui trouva une certaine douceur.  

- Enchanté, Ugo ! Moi, c’est Lydia. J’espère que tu aimeras travailler ici.

Le visage du jeune homme vira au cramoisi.

- Tout l’honneur est pour moi, mademoiselle Lydia, répliqua-t-il mécaniquement.

Voyant que les salutations étaient faites, Ugo retira précipitamment sa main de l’emprise de Lydia comme si celle-ci l’avait piqué. La jeune fille n’émit aucun commentaire. Elle déplora toutefois ce geste. Elle ne supportait pas cette supériorité dont on l’avait revêtue. Elle se prit soudain à regretter Léo. Lui au moins la traitait normalement même s’il lui rappelait souvent sa future fonction. Ugo s’inclina puis quitta la pièce à la hâte. Lydia soupira une nouvelle fois. Elle s’empara du morceau de pain et de fromage et mangea sans entrain. Avant de mordre dans le quignon qui semblait d’ailleurs très dur, elle ne put s’empêcher de penser à Mati. Comment allait-il lui transmettre ses informations, maintenant qu’elle était de retour au château ? Son ventre grogna et mit instantanément fin à ses réflexions. Mati lui avait prouvé qu’il était plein de ressources. Sans plus attendre, elle planta ses dents dans la nourriture avec avidité. Qu’elle ne fut pas sa surprise, de découvrir enfouie dans la mie, un bout de papier.

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Lutetia
Posté le 25/09/2021
Re !

Encore un chapitre que l'on lit sans s'arrêter !
Je suis ravie de rencontrer de nouveaux personnages même si, malgré cet entourage, Lydia semble souffrir de la solitude. Sa petite vie de famille, Léo doivent lui manquer là où elle est maintenant. On voit bien que comme une adolescente "normale" toutes ces cérémonies l'ennuient d'autant qu'on ne doit pas tout lui dire sur leur signification.. Le rôle du rêve m'intrigue grandement d'ailleurs ! Je me demande ce qu'elle "devrait" voir.
Tu as mis de chouettes descriptions dans ce chapitre, notamment sensorielles : quand elle entre dans la pièce, elle est touchée par sa froideur, elle se délècte de son repas, etc. De quoi mettre l'eau à la bouche (même si, comme elle, on est un peu déçu d'apprendre qu'il n'y a pas grand chose sur le plateau).
Zoju
Posté le 26/09/2021
Contente de voir que les descriptions fonctionnent mieux dans ce chapitre. Effectivement, depuis son plus jeune âge, Lydia a beaucoup souffert de cette solitude. Elle reste une adolescente comme une autre et n'a qu'une envie profiter de la vie. Contente de voir que le rêve t'intrigue, hâte que tu découvre la suite !
MariKy
Posté le 03/03/2021
Salut Zoju ! Je poursuis ma lecture avec plaisir pour découvrir le quotidien d'une grande prêtresse ! Je trouve que ton style s'est amélioré au fil des chapitres (ou alors c'est moi qui accroche davantage au côté religieux et magique !). En tout cas je trouve que tes personnages sont davantage creusés et on devine l'intrigue sous-jacente... Cette histoire de méditation, notamment, m'a l'air très louche ! J'ai comme le sentiment que le jour où Lydia verra autre chose que de la brume, il n'en sortira rien de bon pour elle...
Petit conseil sur la forme  : je mettrais entre guillemets ou en italique les pensées directes de Lydia "Décidément, il y a des choses qui ne changeront jamais" soupira intérieurement la jeune fille.
Quelques coquilles relevées en chemin :
"long soupire traversa ses lèvres. La jeune fille se reprit rapidement e remarquant" soupir / en
dit son ainée sans être désolé : désolée
C’était donc un après-midi follement existant : excitant ?
Qu’elle ne fut pas sa surprise : quelle
A bientôt pour la suite :)
Zoju
Posté le 04/03/2021
Merci pour ton commentaire MariKy ! Je vais de ce pas corriger les petites fautes que tu as relevée. Merci. Je suis contente que l'histoire continue à te plaire. Pour mon écriture, cela me fait plaisir ce que tu écris. J'espère que cela continuera à être le cas. En tout cas, c'est une histoire que je commence à avoir bien en main. Merci encore de me suivre ! :-)
Xanne
Posté le 03/11/2020
Salut Zoju!
Je profite de ma pause pour te faire un petit retour sur ce chapitre :)

La vie au château est bien morose comparée à celle que Lydia menait avec sa famille dans son foyer. Le décor, les relations, la nourriture, tout contraste avec la chaleur à laquelle tu nous avait habitué dans les chapitres précédents.

Je ne vais pas m'étaler sur la séance de purification (je n'aime pas quand les filles sont drogués dans les livres, ça me met souvent mal à l'aise). En revanche j'ai bien aimé la rencontre avec Ugo à la fin. :)

Quelques remarques:

"Son ainée se redressa avec un sourire peu naturel dessiné sur sa bouche." Le " dessiné sur sa bouche" est en trop à mon avis, il est peu probable que le sourire se dessine ailleurs XD

"La jeune fille se reprit rapidement e remarquant le regard assassin" -> changer "e" en "en".

"Un sentiment d’amertume avait par la suite commencé à se développer au sein du cœur de Lydia" le "commencé à se développer" me paraît un peu lourd, juste un "s'était développé" ou quelque chose de similaire suffit, à mon avis.

"La porte ouverte, elle se décala" j'ai d'abord cru que le "elle" renvoyait à la porte, ce qui n'avait pas beaucoup de sens. ^^'

"L’infecte mixture qui s’écoulait lentement dans sa gorge." Problème de construction de phrase?

"elle rendit la coupe à Cassia qui la replaça dans l’autel." -> sur l'autel?

"Pendant son sommeil, Lydia rêva." -> rêvait? action qui dure dans le passé?

"C’était donc un après-midi follement existant " -> excitante?
"qui s’annonçait en perspective." pléonasme, je crois ^^

"Elle ne perçut pas le léger frappement. Trop concentrée dans sa lecture, son corps réagit avant son esprit et elle sursauta en entendant la porte s’ouvrir." Je pense que tu voulais marquer la surprise de Lydia. Si elle n'avait vraiment pas perçu le frappement, elle n'aurait pas réagit du tout, logiquement. Dis moi si je ne suis pas claire dans ce que j'écris ^^

"Elle s’empara du morceau de pain et de fromage et mangea sans entrain." Cette phrase implique qu'elle plante déjà ses dents dans le pain, ce qui n'est plus logique avec le "elle planta ses dents dans la nourriture avec avidité. Qu’elle ne fut pas sa surprise, de découvrir enfouie dans la mie, un bout de papier." Et je crois que c'est "Quelle ne fut pas sa surprise", sans apostrophe.

À bientôt pour la suite!
Zoju
Posté le 03/11/2020
Merci pour les coquilles ! Je suis contente que le personnage d'Ugo te plaise. :-D
Shangaï
Posté le 20/06/2020
Olala la vie au château à l'air vraiment horrible et Lydia va vite mourrir de faim à ce rythme ^^
Ce Ugo m'intrigue et je me demande si il aura un rôle à jouer entre elle et Mati plus que d'apporter des petites notes !

Décidément, il y a des choses qui ne changeront jamais, soupira intérieurement la jeune fille. → guillemets pour les pensées (enfin il me semble que c'est recommandé...)
Zoju
Posté le 20/06/2020
Le personnage d'Ugo va revenir très vite. En effet, la vie au château est long d'être des plus agréables. Merci de continuer à me lire ! :-)
Natsunokaze
Posté le 10/06/2020
Coucou ^^

Eh bien, nous voilà projeté dans le quotidien de Lydia au château et très franchement, ce n'est pas la joie x) La prêtresse, Cassia, ne m'a pas l'air très sympathique. Ne serait-elle pas un peu jalouse de Lydia ? Est-ce qu'elle se montre aussi froide et distante avec elle parce qu'elle, elle aurait aimé être Grande Sage ? Et du coup, elle déteste Lydia parce qu'elle lui a pris ce rôle et qu'en plus, elle le traite par-dessus la jambe ? Je me dis que c'est une possibilité mais j'attends d'en voir plus pour en apprendre davantage sur Cassia.

L'espèce de cérémonie où Lydia doit entrer en transe est assez étrange. Ils la droguent carrément, là xD Mais je me demande bien ce qu'elle est censée voir ? En tout cas, ça ne marche pas des masses avec Lydia et dans un sens, ce n'est peut-être pas plus mal, non ?

Même les repas sont triste à pleurer ! Du pain et du fromage ? La pauvre xD Ils pourraient la nourrir mieux que ça quand même ! Enfin... ça lui a au moins permis de faire la connaissance d'Ugo et je suppose que le jeune homme sera possiblement un de ses futurs alliés =)

Aller, je me hâte sur la suite pour voir le contenu du petit mot !

A tout de suite !

Natsunokaze
Zoju
Posté le 10/06/2020
Comme le dit Lydia, déjà arrivée qu'elle veut repartir. Elle n'a vraiment pas beaucoup de chance. Concernant le personnage de Cassia, elle reviendra dans les prochains chapitres. Mais pour le moment, elle n'est pas spécialement agréable.
Yannick
Posté le 15/05/2020
Salut Zoju,

Je trouve qu’on situe bien le déroulement de tout ce qui se passe, c’est bien décrit et on visualise assez facilement.
Le premier paragraphe a dû être compliqué à écrire : on passe de Cassia à Lydia d’une phrase à l’autre, ce qui oblige à répéter les prénoms à chaque phrase. Peut-être que tu pourrais utiliser « elle » pour Lydia, autant que possible, et « Cassia, la prêtresse, la guide, l’ainée, etc » pour Cassia.

Dans le paragraphe suivant (depuis : « Si cette phrase… « jusqu’à « … dans sa chambre pour se changer. »), la construction des phrases est presque toujours la même: elle + verbe + complément. À mon avis, c’est un axe d’amélioration de ton texte. Je pense que tu peux trouver d’autres tournures pour briser ce rythme qui devient un peu monotone.
Par exemple, vite fait sans trop y réfléchir :
Elle ouvrit la porte et quitta la pièce sans un regard en arrière. Elle n’avait qu’une idée en tête, se désaltérer le plus vite possible et faire disparaitre ce goût horrible qui lui envahissait la bouche. (Elle ouvrit la porte et quitta la pièce sans un regard en arrière, avec une seule idée en tête : se désaltérer le plus vite possible et faire disparaitre ce goût horrible qui lui envahissait la bouche).
Elle n’en pouvait plus de toutes ces cérémonies qui l’entouraient. (toutes ses cérémonies l’ennuyaient)
Elle constata à regret que Angeline n’était plus là (Angeline n’était plus là, ce qu’elle constata à regret)

Elle détailla le jeune homme du regard et remarqua qu’il lui était inconnu : j’aurais bien aimé avoir une image à ce moment-là. Grand, petit, gros, blond, moustachu, jeune ?? En plus, on sera probablement amené à le revoir, donc ce serait bien de s’en faire une idée.

Quelques remarques diverses, pas forcément toutes valables :
Après l’avoir salué (saluée)
Lydia ne l’avait jamais beaucoup apprécié (appréciée)
émerger en elle, une certaine amertume (supprimer la virgule)
qui ne s’était jamais estompé (estompée)
Lydia et Cassia s’arrêtèrent (elles s’arrêtèrent (pour moins répéter les noms?))
l’une d’elles dans une serrure (dans la serrure)
Dès qu’elle eut avalé, la dernière goutte (supprimer la virgule)
Lydia redoutait chaque fois, ce qui allait (supprimer la virgule)
qui avait pour but selon les anciens de lui permettre (qui avait pour but, selon les anciens, de lui permettre – dans ce cas là je mettrais entre virgules)
au hasard et se demandant pourquoi (et se demandait, ou alors au hasard, se demandant)
Cassia patientait accroupi (accroupie)
dont on l’avait revêtu (revêtue)
et tout prendra fin (prendrait ?)
Zoju
Posté le 15/05/2020
Merci pour ton commentaire ! Tes remarques me permettent de voir où cela pose problème. Ce texte est un premier jet qui doit encore être retravaillé. Je te remercie de continuer à me lire et surtout à commenter. Je vais tout faire pour donner un meilleur dynamisme au texte et casser cette monotonie. Encore merci ! :-)
Zoju
Posté le 16/05/2020
J'ai modifié le chapitre en essayant d'appliquer tes conseils et j'ai légèrement modifié la fin. Bonne lecture :-)
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