Chapitre 9 : Les Abominables

La pièce baignait dans un calme presque irréel. Ils étaient là tous les deux, terraient dans un silence de marbre.

Resaisie toi Light, la mission n'est pas terminé. se dit-il en relevant finalement Noor du sol.

— Mer... merci... balbutia t-elle timidement.

— Ne me remercie pas. Nous ne sommes pas encore tiré d'affaire. Tu te sens bien ?

-— Pas trop mal... juste un peu sonner, je pense. signala t-elle, ses mains s'affairant à enlever la poussière sur son blazer et son pantalon blanc.

— Bien, prépare toi rapidement. La pressa t-il. On va devoir y aller !

— Ou allons... elle fut interrompu par l'arrivée brusque de Rosemary et Strawberry.

— Que s'est-il passé ici ? s'exclama Rosemary surprise pas l'état de la pièce.

— Grim et Blackswan nous ont trahis. leur annonça t-il, franchement. Face à cela Rosemary resta silencieuse et Strawberry laissa échapper un murmure.

— Bahadour Grim...

— Bon on réglera cela plus tard. Ce reprit Rosemary. Il faut évacuer au plus vite ! Spectral, le lieutenant et ses hommes sont à l'extérieur.

— Attendez... attendez, s'il-vous-plaît... il faut m'expliquer ce qui se passe ! coupa Noor, qui cherchait ses mots. Je ne comprends rien et puis... qui êtes vous ? demanda t-elle, terriblement anxieuse.

Il va falloir la calmer. pensa t-il, s'approchant d'elle pour lui expliquer clairement les choses.

— Nous sommes des mercenaires travaillant pour la société militaire privée Redempt Armement : une société fondée par ton père. Nous sommes venu ici pour te porter secours, ta vie est en danger ! Noor resta un instant figeait, un léger sourire aux lèvres, le regard débordant de doute.

— Mon père... une société militaire.... des mercenaires... mais qu'est ce que vous me racontez à la fin ! Mon père était un homme d'affaire, jamais il n'aurait fait tout ce que vous dites. clamait t-elle, en remuant doucement la tête pour nier les faits.

— Oh ! Je vois. Alors explique moi pourquoi cette attaque a eu lieu ? Cette question plongea Noor dans le désarroi. Je pense que tu ne connaissais absolument pas Hazard. conclut-il sèchement.

— Hazard ? répéta t-elle surprise.

— C'est sous ce nom de code que le monde connaissait ton père. lui expliqua Rosemary avec plus de douceur. Noor prit son visage dans ses mains frêle, la voyant dans cet état, Rosemary prit ses mains dans les siennes. Noor, regarde moi. Pour l'instant, le meilleur choix que tu as est de nous suivre, alors ne te tracasse pas avec le reste, d'accord ? lui demanda t-elle avec compréhension, ce à quoi elle acquiesça, se resignant à faire chemin avec eux.

Ils quittèrent la pièce pour rejoindre le rez-de-chaussée. Le regard de Noor s'empli d'effroi à la vu des corps mutilés de son personnel de maison.

— Oh non ! C'est pas vrai... dites moi que c'est un cauchemar mon Dieu et réveillez moi. supplia la jeune femme, désespéré devant le carnage, avant qu'un hurlement cinglant fasse trembler les murs.

— Merde ! Comment c'est possible ? s'éleva la voix du lieutenant Oswald qui était dehors.

— Rosemary ! Trouve une position dans le manoir et déploi ton sniper ! ordonna Light. Garde Noor et Strawberry avec toi.

— C'est compris ! Noor viens avec moi. lui dit-elle, en la prenant par la main.

Il ne perdit pas une seconde et fila à l'extérieur. Le lieutenant était la avec les quelques rescapés de son équipe ainsi que Spectral. Tous observaient une seule et unique chose : la, sur les restes fumant du champs de batailles, les cadavres des soldats de SOB se relevaient les uns après les autres, de manière desarticulé tel des pantins. Le spectacle de ces corps criblés de balle s'approchant et levant maladroitement leurs armes vers eux était bien réel.

— Qu'est ce que vous attendez ? Buté les ! ordonna le lieutenant à ses hommes, qui ouvrirent le feu avec la ferme volonté de renvoyer les morts au sommeil.

C'est quoi ce bordel ! Cette mission n'a aucun sens. constatait-il, observant la bataille surnaturel battre son plein. Les salves de tir vinrent peu à peu à bout de cette armée de revenant. Stop ! ordonna le lieutenant, en serrant son poing.

La brume se dissipait doucement, laissant entrevoir le résultat de l'assaut, parmi le reste des cadavre, se leva une supplication.

— Non ! Je vous en prie, aidez moi ! cria un des soldats encore en vie.

— Ne bouge pas d'un pouce ! somma le lieutenant, pointant son arme sur lui.

— Je vous en prie ! lança t-il dans leur direction, d'un regard désespéré. Sauvez moi de son emprise ! supplia t-il tandis Light s'approchait de lui.

— Explique toi et vite ! lui ordonna t-il. Il aviserait en fonction de sa réponse.

— Nous étions des esclaves. C'est ce tyran de Stalker ! Il a implanté une puce à chacun de ses hommes, nous reliant tous de force à son réseau.

— Quel réseau ? Parle ! Le brusqua Light.

— Le Todnetz : c'est grâce à lui qu'il nous contrôle, qu'il nous enferme dans nos propre corps, dans un cocon de terreur et de soumission. révéla le soldat, la voix fébrile.

— Alors tu prétends que Stalker vous force à nous affronter ?

— Oui, oui ! Je vous assure que c'est la pure vérité ! Je ne sais par quel miracle ma puce a été endommagé, me rendant ma conscience et libre de mes mouvements mais ce monstre peut même contrôler les corps de ses soldats une fois mort ! jura t-il, avec un éclat d'espoir dans les yeux.

— J'ai jamais aimé les balances. Slurp. déclara une voix fluette et désagréable, provenant de plus haut.

Aussitôt le soldat qui exultait de joie à l'idée de s'en être tiré s'enflamma brusquement aux yeux de tous. La pauvre âme poussait des cris atroce tandis que le feu le dévorer.

Comment... c'est quoi la haut ?

Une forme perché sur un arbre tomba lourdement au sol, se dressant face à eux, dévoilant son apparence : il portait une combinaison noire couvrant en grande partie son corps. Seul ses mains et son visage recouvert de bandelette blanche et abîmé se différencier du reste. Il les observaient un à un de ses deux yeux jauni et injecté de sang, comparable à ceux d'un lézard. De ses lèvres à l'aspect calciné coulait une substance noire repoussante. Voilà, balance brûlé, slurp ! dit-il d'un sourire macabre, révélant son absence de dentition. À ton tour, slurp ! menaça t-il, d'un affreux raclement de gorge tout en levant son poing droit embrasé vers Light.

— Du calme Wyrm ! On n'est pas là pour cramer tout le patrimoine forestier ! s'écria une voix de femme.

Deux nouvelles têtes apparurent : Une femme aux cheveux argenté accompagné d'un homme long et trapu vêtue d'une armure grise.

Ça va pas tarder à chauffer. se dit Light, prêt à combattre.

— Tu veux bien me foutre la paix Silverain ! Slurp. dit agacé, l'individu prénommé Wyrm en abaissant son poing.

— Non désolé. Je suis bien obliger de serrer ta laisse de temps en temps ! Tu es d'accord avec moi Winterhell ?

— Serre ce qui te chante. répondit l'autre homme exaspéré tout en projetant vers le corps du soldat en feu une vague de glace pour l'éteindre. Je veux juste qu'on en finisse rapidement pour ne par avoir affaire à Alucard.

— T'as vraiment le don de me rappeler que les mauvaise chose. dit Silverain en soufflant.

Light ne perdit pas un instant de plus et couru vers la femme pour la trancher en deux. Mais à sa grande surprise, sa lame la traversa, comme on traverse de l'eau.

— C'est malpoli d'attaquer sans prévenir, vilain ! brima t-elle, avant de rendre son visage liquide et lui donner peu à peu la forme du visage d'un homme.

— Qu'est ce que...

— Prend ça ! dit furieusement l'homme, en lui balançant son poing. C'est alors qu'un tir fusa et vint lui traverser la tête, transformant son corps entier en eau. Le tir provenait du manoir, Rosemary avait prit position pour apporter un support à l'équipe.

— Bien joué ! félicita Light par contact radio.

— Pas de problème. lui répondit-elle.

— Relève toi vite. Ne joue pas au mort. lança Winterhell à la flaque d'eau. Cette dernière reprit la forme de la femme qui soupira.

— Si on ne peut plus s'amuser. dit-elle agacé.

— Lieutenant ! s'écria Light, vous et vos hommes partez d'ici. Ce combat n'est pas de votre niveau.

Le lieutenant ne chercha pas à argumenter, il avait bien compris qu'il ne pouvait rien faire et ordonna le repli.

— Pas si vite ! Slurp. dit Wyrm en préparant une boule de feu.

— Oublie cette idée ! lui somma Light en l'attaquant pour l'obliger à se défendre.

— Je vais commencer par toi, slurp. Une fois mort, je brûlerai ton cadavre ! Slurp. menaça t-il

— C'est ce qu'on va voir. Spectral, on passe à l'action.

— Tu te moque de nous ? Tu pense réellement pouvoir nous vaincre, même après avoir vu nos pouvoir ? dit Winterhell, d'un air prétentieux.

— Je sais une chose, je vais te faire ravaler ton égo ! rétorqua t-il, en pointant sa lame vers lui.

— Miserable ! rumina t-il. Tu vas regretter de t'être confronté à SOB et à notre unité, nous sommes les " Abominables ". Je... il ne put achever sa tirade que Light se rua sur lui, tel un démon.

— Attends voir ! dit Silverain, voulant s'interposer mais elle fut bloquer sur place par Spectral qui avait attrapé ses bras avec force. Ne me touche pas, gros balourd ! l'insulta t-elle. Le géant ne dit rien, étant parfaitement hermétique à ce genre d'insulte. Depuis la paume de ses mains il déclencha une impulsion électrique qui vint la foudroyer.

— Je vais te cramer ! s'écria Wyrm qui projeta une boule de feu sur Spectral. Il fut touché au bras droit, les flammes emportant avec elle un morceau de sa tenue, révélant sa peau noire. Mais au grand étonnement de son adversaire, Spectral ne poussa pas le moindre gémissement, se contentent de jeter Silverain au sol et de tourner son attention sur Wyrm. Son masque ne dissimulait pas ses intentions : il allait le tuer.

Mais un rire sinistre vint perturber le combat, un rire qui résonna dans toute la vallée et qui était proche.

— Que de fantastiques adversaires que voilà ! s'emerveilla l'homme à qui appartenait le rire, en applaudissent bruyamment.

— Oh non. soupira Winterhell.

— Il s'est réveillé. suivit Silverain se relevant amoché.

— Alucard... slurp. termina Wyrm d'un ton craintif et ne parvenant pas à terminer entièrement sa déglutition.

Sur leur visage se lisait la même expression de terreur à la venue de ce nouvel individu. Vêtu d'une longue veste rouge sang, il avançait vers eux d'un pas souple et tranquille, un sourire bestiale au lèvre, ses deux yeux rouge brillant à travers les arbres et qui abritaient une intensité malsaine.

— Bande d'incapable ! Moi qui vous ai laissé le temps de ma sieste pour en finir. Volla qu'à mon réveil, je vous retrouve à lutter pour vos vies ! s'insurgea l'inconnue, sa voix puissante les dominant tous.

— Je vous en prie, maître Alucard... commença à supplier Silverain.

— Tais-toi ! Je vous ferez payer cet échec plus tard. les condamna t-il.

— Hé toi ! Je ne sais pas qui tu es, mais tu me dérange en plein milieu de mon combat ! interpella vigoureusement Light. Alucard se mit à nouveau à rire.

— J'en oubli les bonnes manières. Je me présente, Alucard au voile rouge. Je suis celui que les humains appel le Diable. Tu souhaite encore m'affronter ? demanda t-il, se redressant totalement pour lui dévoiler sa grande taille.

Le Diable rien que ça ?

— Tu as réveillé ma curiosité ! Viens te battre ! lui ordonna t-il, prit d'une joie insensé.

— Tes désirs sont des ordres ! Sur ces mots, il sortit de sa veste une paire de longue dague gravé d'étrange forme ressemblant à des lettres. Hilda... Yolda... un guerrier de la destruction ai venue jusqu'à nous ! murmura t-il, le regard perdu à ses armes. Bien. BATTONS NOUS JUSQU'À LA MORT, HÉRAUT DE LA DESTRUCTION ! NE ME DECOIS PAS ET MET Y TOUT TON CŒUR ! cria t'il d'un air fou, presque hystérique.

Le départ de leur combat fut donné et les deux adversaires brandissant leurs armes, coururent l'un vers l'autre, prêt à en découdre.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez