Chapitre 9 - Explications

 

Les doigts se délièrent, rompant le cercle. Le sol, les meubles, la pièce reprirent consistance mais sans cesser pour autant de tournoyer. Till dut se raccrocher au bras d’un fauteuil pour ne pas tomber, le cœur au bord des lèvres. Ses amis n’étaient guère plus vaillants. Bras écartés pour tenter de maintenir son équilibre, Blair oscillait dangereusement de droite à gauche puis d’avant en arrière sans parvenir à se stabiliser. Naëlle clignait frénétiquement des paupières pour inciter ses yeux, déboussolés, à retrouver une mobilité cohérente. Seul Châny semblait avoir bien supporté le voyage, peut-être une adaptabilité propre à son don.

  • Les sensations désagréables vont se dissiper, les rassura Wilma. Accrochez votre regard à un objet et respirez profondément.

C’était plus facile à dire qu’à faire. Les objets s’ingéniaient à se dérober à toute tentative d’approche :

  • Concentrez-vous. Ce n’est qu’une question de concentration.

Till tenta de focaliser son attention sur un gros bocal de porcelaine bleue qui s’éclipsa tout comme la pendule placée juste à côté ou l’horrible crâne dans lequel scintillaient deux yeux rouges en pâte de verre. Son estomac menaçant à chaque instant de se retourner, il devait impérativement parvenir à se contrôler. Son regard captura cette fois le bocal et s’accrocha au mouvement pendulaire sans lâcher prise. Il adopta une respiration lente et profonde comme le suggérait Wilma. Les oscillations s’estompèrent petit à petit et le vase retrouva sa verticalité originelle.

Lorsque tout le monde eut retrouvé un aplomb satisfaisant, Wilma proposa de gagner l’étage :

  • Nous serons plus à l’aise pour discuter.

Le salon de Wilma était à l’image du personnage, haut en couleur. Ils prirent place dans des fauteuils moelleux et si profonds que Blair se retrouva les genoux calés sous le menton. Wilma servit un breuvage au parfum de miel avant de s’installer sur une méridienne noyée sous un amoncellement de coussins bariolés.

  • Je n’imaginais pas que ça avait été aussi violent, ni aussi terrifiant, lâcha la première Naëlle d’une voix enrouée par l’émotion…
  • Personne ne nous a jamais raconté l’histoire de cette manière, bredouilla Blair en reposant prudemment sa tasse qui tanguait de manière inquiétante. Ça s’est vraiment passé comme ça ?
  • Ça s’est passé tel que vous l’avez vu, répondit Wilma. L’histoire que l’on vous enseigne est orientée sur l’arrivée et l’installation des premiers hommes sur l’île. Les circonstances du départ demeurent volontairement vagues. Personne n’aime évoquer ce passé. Il subsiste probablement une forme de superstition, une crainte inconsciente de voir ressurgir les anciens démons.

Till demeurait silencieux, la gorge nouée. Tout dans cette histoire le bouleversait, le révoltait. Le déchirement de cette mère, la peur et la souffrance de ces enfants réveillaient sa propre blessure et le renvoyaient à ses éternelles questions. Il ne tenait pas à s’exprimer, Naëlle avait déjà tout dit. S’il prenait la parole, les mots prononcés le lieraient inexorablement à cette histoire. Il ne le voulait pas. Pas en cet instant. Et surtout, pas de cette façon.

  • Il existe de nombreuses légendes sur les hommes lions, remarqua Blair, des versions toutes différentes. Quand j’étais enfant, grand-ma prétendait qu’ils rodaient la nuit pour emmener les enfants et que, si l’on tendait l’oreille, on pouvait percevoir le bruit des sabots de leurs chevaux.

Wilma sourit :

  • Je connais ces récits. L’ambiance surchauffée des veillées excite l’imagination comme le vent attise la braise. Après quelques verres, les langues s’enflamment. Nous sommes un peuple plein d'imagination, ressusciter ces créatures est une manière de conjurer la crainte. Les hommes aiment jouer à se faire peur. Pour excuser ton aïeule, tu dois admettre que tu étais un enfant turbulent qui aurait épuisé la patience d’un rocher séculaire.
  • Alors tu penses qu’il n’y a plus de risque qu’ils reviennent un jour ? demanda Naëlle.
  • Je n’en sais rien, ma chérie. Le continent n’est pas si loin, et Till est bien arrivé jusqu’à nous. C’était une autre époque, qui sait ce que ces hommes sont devenus aujourd’hui.

Till sentit la chaleur envahir ses joues et plongea le nez dans sa tasse, mal à l’aise comme chaque fois que ressurgissait l’incertitude sur ses origines ou la menace potentielle qu’il représentait. Bien sûr, il était venu dans l’idée d’obtenir des réponses mais il avait mal anticipé la brutalité des révélations, et si elles ne le mettaient pas directement en cause, elles alimentaient le doute.

  • Le lien s’est créé à ce moment-là, murmura Châny absorbé dans une profonde réflexion et qui avait écouté d’une oreille distraite les commentaires.
  • Tu as raison Châny, c’est pourquoi je tenais à vous montrer ce souvenir. Le lien premier est né entre Erhène et ses enfants : Lars et Silha, au moment de la séparation. Un lien d’une puissance si forte qu’il s’est communiqué ensuite à chacun des membres de notre peuple pour les unir dans une pensée commune, une conscience commune, une volonté commune. Vous comprenez ?
  • La souffrance, le malheur… C’est ça l’origine du lien ?
  • En partie, Châny, mais c’est avant tout l’amour. L’amour, et ensuite le désir sincère d’une autre vie, un renoncement. Vois-tu, le monde des hommes était en dissonance, le lien est une connexion à une intelligence bien plus grande, bien plus mystérieuse.
  • L’univers ?
  • Les hommes, seuls, n’ont pas de consistance. Quoiqu’ils pensent, ils ne sont que les passagers d’un vaisseau sans gouvernail depuis que l’alliance entre les hommes et l’univers s’est brisée, il y a bien longtemps. Si longtemps que ma mémoire de passeur n’en garde pas la trace. Mais la mémoire de l’univers, elle, est infinie et bienveillante. Elle n’oublie pas. L’île en témoigne.
  • Comment ça ?
  • L’écho de ce lien a résonné jusqu’au rivage de l’île. Elle a guidé nos bateaux pour nous offrir asile et protection.
  • Mais pourquoi ?
  • L’espoir, mes enfants. L’homme n’est pas arrivé sur terre par hasard. Comme je le dis toujours…
  • Le hasard n’existe pas !
  • Exactement Blair. L’univers a doté l’homme d’une intelligence remarquable. Mais chaque médaille a son revers, l’homme doit apprendre à en faire bon usage. Pour l’instant il s’est fourvoyé mais chaque erreur est un pas vers la connaissance pour peu qu’il prenne le temps d’y réfléchir.

Châny fronça les sourcils, quelque chose lui échappait sur lequel il ne parvenait pas à mettre le doigt :

  • Comment fonctionne le lien, Wilma ?
  • L’île, le lien et le passeur sont indissociables, expliqua Wilma. Erhène, la mère de Lars et Silha, fut notre premier passeur. Le lien nous relie tous au passeur, le passeur est connecté à l’île, l’île est partie intégrante de l’univers. Je fonctionne comme une éponge, par le lien j’absorbe inconsciemment pensées, souvenirs, émotions de chacun d’entre vous.
  • Ainsi, par votre intermédiaire, l’île est en connexion avec le lien et lui permet d’assimiler ces informations. Je crois que j’ai compris.
  • Qu’as-tu donc compris, enfant des lumières ?
  • L’île est une entité à part entière.

Blair traduisit le sentiment général :

  • C’est compliqué.
  • Je ne me suis pas trompée sur toi, Châny, ton esprit d’analyse est remarquable, reconnut Wilma. C’est exactement ça, l’île à sa propre conscience, obéit à ses propres règles. Elle veille au respect de l’équilibre. C’est vrai, c’est complexe. L’univers est complexe par nature mais tellement extraordinaire et fascinant.

Le silence se fit, troublé par le raclement des cuillères au fond des tasses et par le couinement du fauteuil de Blair qui tentait désespérément de trouver une position plus confortable. Finalement, il déplia ses longues jambes qui semblèrent envahir soudain tout l’espace. Son regard inquiet allait de Wilma à chacun de ses amis. Aucun ne semblait avoir réalisé ce que lui-même avait compris ?

  • Alors vous voyez vraiment ce que chacun a dans la tête ?
  • Bien sûr, ironisa gentiment Naëlle, Wilma n’ignore rien de tes petits secrets.
  • Le passeur est en communion constante avec l’esprit de chaque habitant qu’il soit présent dans cette pièce ou situé à l’autre bout de l’île, mais cette communion n’est pas consciente la plupart du temps. Elle le devient lorsque je suis directement sollicitée ou quand la nécessité l’impose. Généralement, on fait appel à moi lorsqu’un évènement survient, j’entre alors en communication avec l’esprit de la personne et je transmets ensuite les informations aux concernés ou à l’ensemble de la communauté.
  • Comme pour l’incendie de la ferme du Collet ? questionna Blair, rassuré.
  • Oui. Ou comme lorsque tu m’as informée, Naëlle, de votre décision de passer la nuit chez Till.
  • C’était pour pas que tu t’inquiètes et que tu préviennes nos familles.

Châny se tourna vers Till, l’incitant d’un regard à s’exprimer mais la panique soudaine qu’il lut sur le visage de son ami le résolut à poursuivre :

  • Pourquoi Silha est-elle apparue à Till.

Wilma darda sur le garçon son regard d’opale :

  • De quoi te souviens-tu exactement ?

Till inspira profondément pour tenter de retrouver un calme intérieur qu’il était bien loin de ressentir. Silha ! Châny avait raison ! Silha appartenait au peuple de l’île, alors pourquoi s’était-elle manifestée à lui ? Comment cela même était-il possible ? Peut-être, en dépit des apparences, n’était-il pas aussi différent qu’il le pensait ? Il se raccrocha à cet espoir comme un naufragé à une planche de bois. Il dut néanmoins s’y reprendre à deux fois avant d’émettre un son qui ne ressembla pas un croassement :

  • Dans mon rêve, répondit-il, Silha disait être mon guide. Elle était triste que je ne me souvienne pas d’elle.
  • C’est étrange, en effet. Silha appartient à notre mythologie, expliqua Wilma. Comme je te l’ai déjà dit, elle apparaît lorsqu’un changement s’annonce.
  • Mais je suis étranger, c’est ce que tout le monde pense. Comment peut-elle être dans mes rêves, alors ? Et comment peut-elle affirmer être mon guide ?
  • Et pourquoi elle ne le serait pas ?

Wilma reposa sa pipe et se resservit une tasse d’infusion avant de poursuivre :

  • Tu ignores tout de ton peuple, de ta terre d’origine. Peut-être existe-t-il un passé commun, une chose qui te relie à nous. Je n’ai pas la réponse à cette question.

Till échangea un regard avec Châny, les propos de Wilma confirmait leur sentiment.

  • Donc c’est positif ? demanda Naëlle.
  • C’est encourageant.
  • Vous avez parlé de l’équilibre, Wilma. Qu’est-ce qui peut mettre l’équilibre en danger ? chercha à comprendre Till.
  • Le plus grand danger, c’est l’homme. L’homme est l’élément le moins constant de l’équilibre. C’est une créature aléatoire.
  • Mais, ici, nous sommes tous protégés, rappela Châny
  • En théorie oui, le lien nous protège du monde et nous préserve aussi de nous-même, concéda Wilma.
  • Mais ? insista Châny.
  • Mais, répondit Till, le lien n’est pas une garantie absolue. Mon arrivée sur l’île le démontre.
  • En effet, répondit Wilma, tu représentes une incertitude.
  • Et c’est pas bon ça, une incertitude ? questionna Blair en fronçant les sourcils.
  • Une incertitude n’est pas forcément négative, répondit Châny. Elle n’est pas contradictoire avec les sentiments que nous éprouvons pour Till.
  • S’il avait représenté un danger, Till n’aurait jamais pu atteindre notre île, affirma Naëlle.
  • Il ne faut pas nier que l’arrivée de Till a entraîné une perturbation du lien qui soulève bien des interrogations. Mais tu as raison Naëlle, l’île a accepté sa présence et nous a encouragés à l’accueillir, affirma Wilma.
  • Till est notre ami, conclut Blair. Nous avons scellé avec lui un serment d’amitié qui le protégera en attendant que se manifeste « Le » lien.
  • Bien parlé, Blair, approuva Naëlle.
  • Mais comment se manifestera le lien ? demanda Till s’adressant à Wilma.
  • Lorsque le lien se manifestera, tu le sauras.

Till dut se contenter une nouvelle fois de cette réponse lapidaire. Visiblement la vielle femme ne souhaitait pas en dire plus, insister aurait été déplacé.

  • En attendant, ajouta Châny, nous serons à tes côtés.
  • Au fait, Wilma, est-ce que tu sais pourquoi la date de rentrée à Gran-Cairn a été avancée ?
  • J’en ai été informée effectivement, il me semble que c’est pour une question administrative dont j’ai oublié le propos. Peut-être un problème de répartition des effectifs ou quelque chose de cette nature. Rien d’important, rassurez-vous.

La vieille dame aux yeux d’opale contempla les jeunes gens avec émotion. Même si elle ne pouvait présager de l’avenir, Wilma perçut autour d’eux une aura lumineuse et bienveillante qui apaisa un peu ses appréhensions. Elle les embrassa longuement avant de les laisser partir. Pensive, elle alla s’allonger sur le sofa pour sombrer aussitôt dans un sommeil réparateur, sa longue tresse éclaboussant de blanc les coussins bariolés.

Ces enfants avaient épuisé ses forces.

 

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JeannieC.
Posté le 17/08/2023
Bonjour Hortense !
Oh lolo ça fait trop longtemps que je n'étais pas repassée par ici x) C'est ça d'ajouter toujours plein de choses à sa PàL ahah !

En tout cas c'est toujours avec une grande aisance que je replonge dans cette histoire : le récit est fluide, avec ce dynamisme des gestes et des dialogues, des personnages bien caractérisés et qui marquent.
C'est un chapitre qui m'a particulièrement plu ! Certainement parce qu'il aborde le passé de l'île et soulève des questions qui me touchent beaucoup. La question de la mémoire des choses, de ce qui fait lien entre les hommes, de la transmission, mais aussi de comment se construit un mythe. C'est très poétique, le moment où les humains sont comparés aux passagers d'un vaisseau à la dérive - ça me fait un peu penser au motif de la "nef des fous" au XVIe siècle, l'humanité comparée à des fous sur un bateau sans gouvernail. Bref, j'adore <3 Et tout le passage aussi sur les raisons de la légende des hommes-lion : c'est très vrai, les humains ont besoin d'histoires et aiment jouer à se faire peur devant l'inconnu.
La vieille Wilma est hyper touchante, pleine de sagesse et de bienveillance même si cette bande d'enfants l'épuisent ahah. <3 Et les enfants sont toujours aussi attachants et énergiques, Blair qui fait le fou sur le fauteuil notamment xD Du côté de Till, il y a quelque chose d'émouvant à comprendre qu'il fait "lien", lui qu'on a d'abord vu ostracisé. Et on a des réponses sur le passé de l'île, sur pourquoi les scientifiques du début la pensaient déserte et tout, c'est très stimulant.

Deux petites bricoles -
>> "Quoiqu’ils pensent" > Quoi qu'ils ?
>> "qui tentait désespérément de trouver une position plus confortable. Finalement, il déplia ses longues jambes qui semblèrent" > "Enfin" peut-être, pour remplacer le "finalement" et éviter la lourdeur de deux adverbes assez proches ?

J'enchaîne ! :D
Claire May
Posté le 03/09/2022
Ah ! Je suis bien contente de visiter la bicoque, ça vaut le détour ! Le dialogue est bien mené et on en apprend plus sur ce lien étonnant qui relie les habitants de l'île. J'aime beaucoup la manière dont Blair se débat dans le fauteuil trop grand (évidemment, il n'y a qu'à lui que ça arrive, et c'est très drôle)
Des détails :
- Châny se tourna vers Till, l’incitant d’un regard à s’exprimer mais la panique soudaine qu’il lut sur le visage de son ami le résolut à poursuivre : => on ne sait plus qui fait quoi, avec tous les pronoms, ce n'est pas toujours évident quand on a deux personnages du même sexe.
Pourquoi Silha est-elle apparue à Till. => point d'interrogation ?
- Peut-être, en dépit des apparences, n’était-il pas aussi différent qu’il le pensait ? => j'ai mis du temps à la comprendre... c'est peut-être la tournure interro-négative qui pose problème à mon cerveau lent...
était-il moins différent ?
Je vais lire la suite !
Hortense
Posté le 03/09/2022
Merci Claire je vais revoir mes formulations, tu as raison. Heureuse que ma bicoque te plaise !
H.Monthéraut
Posté le 31/08/2022
Bonjour Hortense :)

Les oscillations sont très bien décrites.

La mythologie du lien que tu nous racontes est très belle. Le lien entre Till et Silha est mystérieux tout de même.

Pas d'autres choses à dire, mais comme toujours, les traits d'humour rendent la lecture très agréable :)
Hortense
Posté le 01/09/2022
Bonjour et merci pour ton retour, le lien entre Till et Silha est mystérieux, c'est vrai mais tu découvriras son importance.
A bientôt
Edouard PArle
Posté le 12/10/2021
Hey,
Le principal intérêt de ce chapitre selon moi c'est qu'il permet de faire du lien avec le prologue, on commence à comprendre où tu veux en venir.
Je sens que les évènements ne vont plus trop tarder à se précipiter, j'en suis ravi.
On apprend aussi plus de choses sur le passé de l'île et sur Wilma ce qui est intéressant. Le mystère des origines de Thill s'épaissit.
Quelques remarques :
"était à l’image du personnage, haut en couleur." à l'image de sa maîtresse ? "qu’ils rodaient la nuit pour emmener" -> rôdaient
"ce que ces hommes sont devenus aujourd’hui." -> aujourd'hui... (suggestion)
"Visiblement la vielle femme" -> vieille
Toujours un plaisir à lire,
A bientôt !
Hortense
Posté le 13/10/2021
Hello Edouard,
Merci pour toutes tes remarques et corrections, je vais de ce pas corriger.
Les évènements vont s'enchaîner, j'espère que l'attente ne sera pas trop longue pour toi. N'hésite pas à me le dire.
A très bientôt
Romanticgirl
Posté le 07/08/2021
Bonjour Hortense,
Les pièces du puzzle se mettent en place. On comprend pourquoi les scientifiques du premier chapitre pensaient que l'île était inhabitée. Tu crées encore du suspense sur l'origine de Till. Pourquoi a-t-il été accepté sur l'île ? Quel est son lien avec Silha ? La mythologie de l'île que tu imagines complexifie encore ton univers, c'est positif. Tu prends le temps d'expliquer la nature du lien, le lecteur le comprend bien. Le style est toujours aussi riche notamment quand tu décris les sensations des enfants qui reviennent à la réalité. A bientôt !
Hortense
Posté le 07/08/2021
Merci à toi, on a toujours un peu peur de n’être pas suffisamment clair. Il m’a fallu du temps pour que tout se mette en place dans tête. Elle a parfois tendance à s’emmêler les pinceaux.
Merci pour ta grande fidélité et tes précieux commentaires
À bientôt
Ella Palace
Posté le 19/06/2021
Ce chapitre porte bien son nom et soulève à la fois d'autres questions. Comme on dit: une question en amène toujours une autre, et il me semble que tu utilises beaucoup ce principe lol.

Ce n'est absolument pas que je décroche de l'histoire, bien au contraire, mais si mes remarques sont presque inexistantes c'est parce que je ne vais pas en inventer 😅.
Je suis vraiment dedans. Trop? Au point que je ne vois plus les choses à potentiellement améliorer? Ou peut-être parce que je trouve cela juste très bien comme ça...

Une petite chose:

- " ... qui ne ressembla pas un croassement ", je n'ai pas compris.

Je lisais un roman, un best seller... que j'ai laissé pour celui-ci...
What else ?

Ella
Hortense
Posté le 20/06/2021
Bonjour Ella,

Je suis heureuse que mon histoire t'accroche autant, c'est un joli compliment.
J'essaie de faire monter crescendo la tension et c'est vrai que le jeu des questions que le lecteur est amené à se poser est un bon moyen d'y parvenir.
" qui ne ressembla pas à un croassement" : lorsque l'on est très ému et que l'on cherche à parler, il arrive parfois que la voix se dérobe. On peut faire entendre alors un drôle de bruit que j'ai traduit par croassement. Mais si le terme est mal choisi, n'hésite pas à me faire part de tes suggestions.

Encore un grand merci et à bientôt
Ella Palace
Posté le 20/06/2021
Bonjour,

Par rapport à la phrase incomprise, c'est parce qu'il manque le "à" lol.
Aussi, il est vrai que je trouve le terme "mal choisi" mais c'est peut-être trop subjectif.

A bientôt
Hortense
Posté le 20/06/2021
Merci Ella, j'allais écrire Camille, "lol" comme tu dis si bien !
Je relie avec ma tête et non avec mes yeux, je n'avais pas vu.
Merci
Vous lisez