Chapitre 9

Dans un petit village verdoyant qui ne profitait à personne (le temps était très brumeux), un petit manteau violet tentait de se trouver un  chemin. Un rossignol chantait, mais il s’électrocuta, maladroitement assis sur des câbles électriques. Sonné, il tomba entre les mains du petit manteau qui le posa, interdit, sur un tas de feuilles. Le manteau grimaça de dégoût, avant de reprendre sa marche rapide. Il se rapprochait. Il devait avoir la cinquantaine, une cinquantaine emmitouflée dans son manteau violet, une cravate violette, une jupe bleu marine et des gants violets. La cinquantaine portait au bout du nez une paire de lunettes ovales, dont chaque verre se divisait en deux, semblable à un assortiment de deux lorgnons soudés en une seule branche. Aussi étrange que cela puisse paraître, les lunettes tenaient pourtant parfaitement sur le petit nez.

Le brouillard était très épais, mais cela ne dérangeait pour rien au monde le manteau violet qui s’immisça dans un petit café (le « Bar - Restorent du coain »). Il reconnut tout de suite son interlocuteur : Arsène Simenon, qui l’attendait, assis sur une petite table.

« Merci d’être venue, madame Edgar…, glissa-t-il en souriant.

- Taisez-vous, et commandez-moi un chocolat chaud. Vous pensiez que choisir cet endroit comme rendez-vous m’amuserait ? Détrompez-vous, petit troll des montagnes. Dépêchez-vous, je rejoins la police scientifique dans dix minutes.

- J’aimerais simplement que vous déchiffriez cette écriture pour moi, et pour mon enquête. »

Le commissaire Simenon sortit deux papiers de sa poche. L’un était la description de Pierre Stanline, elle s’en doutait, c’est pour cela que, légalement, ils travaillaient ensemble – dès qu’il était question d’ADN, de déchiffrage… Elle savait aussi ce que contenait la feuille suivante, quoique celle-ci ne soit pas censée se trouver entre leurs mains. Elle répondit enfin, après plusieurs longues secondes, chuchotant :

« Vous avez trouvé la formule.

- Oui. Enfin. Nous n’avons plus qu’à terminer cette enquête, répondit-il en désignant la fiche évoquant le cas Pierre Stanline. Nous pourrons ensuite réveiller le Maître, son oncle.

- Bien, ce n’est pas trop tôt. ».

Ils retournèrent alors à leurs petites affaires « normales », soit l’enquête. Il ne fallut pas plus de cinq minutes à Joanne Edgar pour déchiffrer l’écriture qui mentionnait Stanline. Son pouvoir particulier lui était d’une aide appréciable.

L’auteur des deux phrases… C’était lui, à l’évidence…

Son oncle.

Avery Dashner.

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Papy
Posté le 14/11/2020
J'aime bien la description des lunettes qui évoquent des lunettes avec des verres progressifs.
Le manteau violet, une femme experte pour déchiffrer l'écriture c'est original.
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