Chapitre 8 - partie 2

Par Ozskcar

C’est ensemble que Ran et Anna apprirent le maniement des armes, c’est ensemble, aussi, qu’ils échangèrent les bourrades, et les rêves dont on se berce au creux de l’adolescence. C’est ensemble, enfin, qu’ils partirent au sein d’une délégation politique d’où Anna ne revint jamais.

Ran, seul, rentra au palais. Il était jeune, alors, mais l’opprobre qui ternit son nom n’en fut que plus cruelle ; à peine était-il entré en service que la jeune princesse à laquelle il avait offert son épée était déclarée morte. Tous crurent que la renommée de sa lignée s’éteindrait avec lui. Li’Dawn, pourtant, insista longuement auprès de sa mère, et obtint qu’il devînt son propre chevalier. La surprise fut générale, traversant, tels des murmures intarissables, l’ensemble du palais, et le mépris à l’encontre du jeune homme ne se tarit qu’avec le temps – car les commérages n’ont pour seule limite que la lassitude de ceux qui les divulguent. On suspecta quelques amours clandestins entre Ran et la princesse, quelques manigances plus ou moins nobles – et jamais l’impératrice ne sembla désireuse d’étouffer ces théories brumeuses ; sans doute s’arrangeait-elle de cette folle agitation, car si l’honneur de Ran en était ébranlé, le mystère, au moins, demeurait autour de la disparition d’An’Dawnarya. La famille impériale porta le deuil de son aînée avant de déclarer Li’Dawn héritière de la couronne. La princesse, cependant, n’obtint jamais d’explication précise quant à la disparition de sa sœur. Ran apprit plus tard qu’elle avait souhaité le prendre pour chevalier afin de pouvoir l’interroger à ce sujet – d’où cette ténacité dont elle avait fait preuve auprès de ses parents – mais tenu par serment, il n’avait pas été en mesure de répondre aux questions de la jeune fille. Comme l’image d’Anna le hantait – elle lui réapparaissait, droite au milieu des salles d’entraînement, le sourire relevé, le front en nage, radieux –, Ran concentra son attention sur les bacs suspendus dans la pleine lumière : Li’Dawn en avait accroché cinq, les uns au-dessus des autres, pour y cultiver des fleurs. Elles étaient rares, aussi fallait-il récolter chaque graine, entretenir chaque pousse, profiter de chaque nouvelle tige dès qu’une bouture était envisageable. Lid’ s’en occupait avec une attention et une minutie concurrençant celle dont elle faisait preuve lorsqu’elle feuilletait un ancien manuscrit.

Avec le temps, la princesse s’était concocté une véritable petite collection de plantes et d’herbes. Attenante à sa chambre, elle s’était aménagé une serre lumineuse au sein de laquelle elle avait reconstitué un véritable écosystème. L’élevage des insectes lui avait permis peu à peu de s’économiser la peine de polliniser elle-même chacun des bourgeons, et le temps allant, elle avait même pu agrémenter l’endroit de quelques oiseaux et autres rongeurs offerts en présents par les nobles de contrées encore fertiles. Les animaux se faisaient rares, même dans les terres Dawnarya, et bien que nombre d’études vissent le jour à ce propos, pas même le comité de biopréservation n’était parvenu à freiner la rapidité avec laquelle les espèces disparaissaient. Les recherches de Li’Dawn, quoique novatrices dans le domaine, étaient considérées avec mépris par les académiciens les plus hauts gradés – l’Académie, en effet, était par tradition tournée vers l’étude de la génétique, et ses progrès allaient croissant au fil des décennies. Les contrées Artium étaient régulièrement fournies en graines génétiquement modifiées, et si les cultures peinaient chaque fois davantage à produire, l’on comblait les manques par la création en laboratoire de matière consommable.

Li’Dawn gardait donc fièrement mais avec discrétion les clefs de sa petite serre où poussait une végétation vieille de plusieurs millénaires. Elle fournissait secrètement certains guérisseurs qui lui étaient fidèles, et plus rarement encore certains académiciens dont les ambitions étaient suffisamment modestes pour ne pas viser plus haut que la tige d’une camomille. À la vue de ces petits bourgeons violets qui pointaient sous le soleil, Ran fut surpris de sentir en lui le passage du temps. Le souvenir des premières pousses lui revint en mémoire, éloigné, déjà, et pourtant si proche de lui, si palpable, encore. À l’époque, la princesse et lui n’échangeaient que des mots acérés, efficaces et dénués de toute forme de cordialité. L’honneur de Ran étant en lambeaux, il dirigeait à l’encontre de Li’Dawn une profonde rancœur, sentiment partagé par la princesse qui n’avait de cesse de harceler son chevalier de questions concernant sa sœur aînée. Ce fut pourtant au creux de ces échanges que perça peu à peu une curiosité mutuelle : conscients de la souffrance de l’autre, ils apprirent peu à peu à se comprendre, à se connaître. Ran la considéra de nouveau : elle était jeune encore, mais l’adolescence commençait à s’évaporer de ses joues constellées. Elle qui, d’ordinaire, parsemait son visage de nuages et de fins oiseaux, avait choisi, pour assister au rituel, de porter les couleurs de sa famille. Ainsi avait-elle poudré ses yeux et son front de teintes rosées et parme. Sur ses joues où s’éveillait le jour, elle avait laissé poindre l’étincelle de quelques étoiles, celles des constellations reliant les quatre grandes familles. Alors pourquoi se contenter de satisfaire quelques curiosités enfantines et s’accrocher ainsi à un Enfant en dépit des dangers et des avertissements ? Ran hésita à l’interroger de nouveau ; la princesse avait appris à apprécier sa sincérité, mais n’hésiterait pas à le congédier s’il se montrait insistant. Elle dut remarquer son indécision, car elle se retourna vers lui et, après avoir poussé un soupir, finit par lui concéder une explication :

- Qui des Enfants ou des grandes familles, à ton sens, sont les plus dangereux ?

Ran haussa un sourcil. Il connaissait l’Histoire – en partie grâce aux enseignements que lui avait accordés sa princesse – et ceux qui, de leur ombre, faisait peser une menace sur l’Empire ne lui était pas inconnus. Les Enfants n’avaient eu de cesse, en raison de leur instabilité, de se débattre, et c’était seulement sous la contrainte des fers qu’ils se soumettaient généralement à l’autorité de la couronne. Que ce soit l’Enfant des Dawnarya ou des Artiums, celui confié aux Maart ou aux Erlkoning, tous avaient, une fois ou l’autre, dérogé aux ordres qu’on leur avait prescrit, l’exemple le plus probant étant Kholia, laquelle avait été jusqu’à créer le mouvement de la résistance il y avait de ça une dizaine d’années. Encore une fois, Li’Dawn soupira, consciente des pensées qui traversaient l’esprit de son chevalier : comment en aurait-il été autrement ? C’était elle qui lui avait enseigné ce qu’il savait ; aussi lisait-elle sans difficulté le chemin qu’empruntait sa pensée.

- Qui des Enfant ou des nobles, répéta-t-elle – et bien qu’elle eût fait de son mieux, sa voix fut empreinte de lassitude –, qui de ceux dont l’on use et de ceux qui gouvernent, sont les plus dangereux ?

Il y avait une double question dans la voix de la princesse, et cette fois, Ran l’entendit. Il repensa à la rancœur des Maart : certes, les nobles d’aujourd’hui sont également une menace…

- Mais les nobles usent des mêmes armes que nous, renchérit-il. Et leur intérêt va, malgré tout, là où vont les nôtres. Quant aux Enfants... Nuls ne sauraient déchiffrer ce qui traverse un être dépourvu de conscience.

- T’as-t-il semblé que Soren était dépourvu de conscience ?

- C’est pourtant ce que...

- Tu n'as pas déjà compris que l'Histoire toute entière des Portes n'est qu'un conte écrit par ceux qui en ont le pouvoir ?

Comme Ran demeurait bouche bée, Li’Dawn poursuivit :

- Quant aux nobles, qu’est-ce donc qui nous unit encore ? Les Maart n’ont en tête que le destin de leurs terres – ce dont on ne saurait leur tenir rigueur. Les Artiums ne sont plus, depuis des décennies déjà, que les larbins d’oligarques qui ont des soucis bien éloignés des nôtres. Et les Erlkoning, ça… Nul ne sait ce qui les anime. Alors une dernière fois, Ran, qui des Enfants ou des nobles sont une réelle menace ?

- Vous n’avez donc pas confiance en votre mère ?

Ran n’avait rien trouvé d’autre, et cela transparaissait dans sa voix recroquevillée comme un enfant que l’on gronde :

- Je sais ma mère sagace, trop sans doute pour que je sois en mesure de lire chacun de ses plans et de ses manigances. Mais je sais aussi que je suis appelée à régner ; et les armes que je prendrais alors, je veux les choisir moi-même. La prescience, à mon sens, en est une de choix, bien davantage que ne l’est un chevalier qui discute mes décisions.

Ces derniers mots résonnèrent comme un avertissement aux oreilles de Ran. Aussi baissa-t-il la tête et se contraint à demeurer muet.

- Fais mander Sarsci quand tu sortiras, ordonna Li’Dawn en se mettant à son bureau.

Le chevalier se garda de répliquer et se dirigea vers la porte. Une étrange femme ne tarda pas à la franchir en sens inverse. Elle masquait la particularité de ses traits par un voile couvrant la partie inférieure de son visage, mais ses yeux ronds et jaunes vibraient tant qu’ils y faisaient danser leurs reflets sur le tissu, découvrant parfois, selon l’orientation de la lumière, les tâches rouges et la forme creusée de ses joues. D’un pas décidé, elle traversa le boudoir et, sans y être invitée, entra dans le bureau de la princesse. Celle-ci, déjà, s’était levée :

- Range tes antennes, Sarsci. Je n’aime pas quand tu t’annonces de cette manière.

La guérisseuse répondit par un sourire :

- Acceptez mes excuses, votre altesse. C’est pour moi si naturel… Et vos humeurs étaient pour moi si bruyantes que je n’ai pu m’empêcher d’y être sensible.

Derrière les cheveux d’un blond verdi de Sarsci pointaient le bout de ses deux antennes. Prêtes à sonder l’atmosphère de la pièce, elles se reculèrent devant le regard foudroyant que leur adressa Li’Dawn.

- Garde ton énergie pour d’autres patients. J’ai une mission à te confier. Les réfugiés venus des contrées Maart vont être conduits au carrousel qui surplombe les Quartiers Gris ; j’aimerais que tu te mêles aux guérisseurs et que tu me rapportes ce qu’il s’y passe.

Disant ces mots, Li’Dawn fit glisser sur son bureau un coffret empli de plantes séchées dont Sarsci avait souvent l’usage. La guérisseuse les considéra lentement, avec l’attention et le respect dont l’on userait face à un fragile nourrisson :

- Vos serres doivent bénéficier de la grâce des Anciens Dieux ; elles font renaître la vie là où ne se propage plus que la putréfaction.

Li’Dawnarya fronça les sourcils. Elle ne fit pas mention, cependant, de ses inquiétudes : elle connaissait la ferveur de Sarsci, mais n’appréciait guère lorsque celle-ci évoquait sa foi avec tant de transparence. La guérisseuse était de ceux qui croyaient aux Anciens Dieux, culte hérétique et peu apprécié au sein de l’Empire. Li’Dawn avait multiplié ses recherches à cet égard, mais n’était pas parvenue à trouver l’origine de cette religion de plus en plus pratiquée ; elle semblait s’inspirer d’anciennes croyances, mais réinterprétait également les textes des Pionniers en qui ils voyaient des prêcheurs et des martyrs. Toujours est-il que le culte des Anciens Dieux s’opposait au progrès comme à la science, accusant celle-ci de pourfendre l’harmonie initiale entre les êtres et la nature ; aux éprouvettes, ils préféraient les savoirs chamaniques, et à l’Empire la vie en petites communautés autonomes. Au lieu de renchérir à ce propos, Li’Dawn exposa ses attentes à la guérisseuse qui lui promit d’agir en conséquence et de revenir lui faire son rapport quand la princesse lui en ferait la demande. Celle-ci la remercia et la congédia.

Lorsque Sarsci passa la porte du bureau, elle remarqua que Ran y campait, tel le chien de garde qu’il était. Elle lui adressa un signe de tête puis disparut dans le couloir. Quand Ran fut certain d’être assez loin des antennes de la guérisseuse pour exprimer ses soupçons, il se retourna vers la princesse :

- Combien de temps avant que je la fasse suivre ? demanda-t-il.

- Elle a encore besoin de moi, pour le moment, soupira Lid’ en ordonnant certaines de ses notes. Et je la crois sincère, sur certains aspects : elle n’est pas guérisseuse que de titre, et la santé de ceux qu’elle soigne aux Quartiers Gris lui tient à cœur. Qui serais-je pour lui reprocher de ne pas tolérer la misère qu’elle y trouve ?

- L’héritière d’un Empire qu’une guerre civile désavantagerait.

Li’Dawn ne put s’empêcher de rire ; Ran retrouvait toujours si vite sa fougue et sa verve qu’elle s’y habituerait presque.

- Il faut croire que je dois encore apprendre à faire usage de l’autorité qui m’est conférée.

- Vous avez effectivement une étrange manière de vous entourer, sourit Ran. Un chevalier éhonté qui n’apprend jamais de ses erreurs, une guérisseuse hérétique, maintenant un Enfant…

- Peut-être devrais-je m’entraîner avec toi pour manier le fouet ?

C’était un sourire taquin qui retroussait les lèvres de la princesse, mais Ran retrouva malgré tout une attitude plus modeste, et par là même, son sérieux :

- Mes inquiétudes sont sincères, cependant, votre altesse.

- Mais c’est ainsi qu’il me plaît d’agir ; les risques, de toute manière, ne m’apparaissent pas moins grands ailleurs.

Cette nuit-là, quand Li’Dawn regagna sa chambre et se glissa entre ses épaisses couvertures, ce fut l’image de Rozen qui l’accompagna. Parmi ceux qui l’inquiétaient, le garçon venait de prendre une place nouvelle. Si Saeda rassurait la princesse par sa franchise, son frère lui apparaissait sous un jour nettement moins favorable. Il ne cachait nullement les détours que prenait sa parole, mais celle-ci n’en demeurait pas moins torve. Le matin qui suivit confirma ses doutes ; lorsque la princesse fit son apparition à la table où s’était rassemblée la noblesse de l’Empire. Seul Gaetano Erlkoning manquait à l’appel, sans doute occupé par la récente disparition d’un portail. Le jeune Rozen Maart, quant à lui, se trouvait à son aise au milieu de la délégation Artium. Il était élégamment vêtu. Ses cheveux ramenés en arrière durcissait légèrement ses traits, de même que le maquillage dont il usait pour se donner l’air plus vieux. Comme il se forçait à rire, par politesse, aux traits d’esprit de son interlocuteur, il trouva un instant pour adresser à sa sœur un regard encourageant. L’instant d’après, il était de nouveau le centre de l’attention de sa table. Saeda, quant à elle, semblait mal à l’aise aux milieux des nobliaux. Du bout de sa cuiller, elle tâtait la nourriture sans oser lever les yeux, et c’est la mine baissée qu’elle répondait à ses voisins de table si ces derniers lui adressaient la parole. Li’Dawn s’installa plus haut, à la place qui lui était réservée. À son grand désespoir, elle remarqua le regard insistant que Rozen dirigea vers elle. Elle fit mine de n’en rien voir, tâche qui lui fut rendue plus facile lorsque sa mère fit son entrée. Comme elle s’asseyait à ses côtés, au centre de la table d’honneur, Li’Dawn remarqua les traits fatigués de l’impératrice. Celle-ci n’avait pas dû dormir beaucoup, cette nuit, occupée, sans doute, par la disparition d’un portail majeur du Quartier de l’Horloge. La princesse aurait aimé interroger sa mère à ce propos, mais ce n’était ni le moment ni l’endroit pour de telles discussions. Elle trouva cependant quelques secondes d’intimité pour lui adresser des mots discrets : comme tous, autour d’elles, semblaient intéressés par quelques discussions au sujet des récents convois Artiums, Li’Dawn se pencha vers l’impératrice :

- Si vous le permettez, j’aimerais vous solliciter pour une audience privée, murmura-t-elle.

El’Dawnarya haussa un sourcil. Rozen le remarqua, à l’autre bout de la table, et pour détourner son attention, l’empereur l’interpella soudain avec bonhomie afin de lui demander des nouvelles du carrousel. L’arrivée des réfugiés étant un sujet des plus sensibles, la table toute entière se tourna vers la fratrie Maart, et El’Dawnarya en profita pour interroger sa fille du regard :

- J’ai une requête, expliqua celle-ci à voix basse. Et pour vous en faire part, il me faudrait l’autorisation de faire entrer les Enfants Soren et Clavarina une nouvelle fois au palais.

- Tout cela ne passerait pas inaperçu, murmura l’impératrice.

- Si l’issue de notre audience s’avérait prendre le tour que je lui espère, cela n’aurait nulle importance.

- Et dans le cas contraire ?

- Vous prétexterez suivre la tradition. N’est-ce pas là l’usage de recevoir un nouvel Enfant pour lui faire prêter serment à la couronne ?

- C’est là une tradition aussi répandue que la dévolution masculine.

- Mère, renchérit Li’Dawn en soulignant par là le lien qui les unissait, je ne vous crois nullement menacée par ma demande. Aussi apprécierais-je...

Li’Dawn s’interrompit cependant en sentant sur elle le regard interrogateur de Rozen Maart. Elle lui adressa un sourire enjôleur avant de porter à sa bouche son gobelet pour cacher à l’intérieur sa grimace agacée. L’impératrice remarqua ce geste et, de la main, fit signe à sa fille qu’elle cédait.

- Retrouvez-moi avant le déjeuner, si tel est votre souhait, conclut-elle.

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Tac
Posté le 18/05/2023
Yo !
Pourquoi la princesse a-t-elle instruit le chevalier ? Comment s'est faite la transition de je ne t'apprécie pas vraiment je t'ai gardé que pour t'interroger vers je t'instruis et tu m'es complètement loyal ?
L'importance de Rozen, certes sa patrie a des soucis, mais je trouve qu'il prend une place importante dans les préoccupations de la princesse et je me demande si y a des éléments qu j'ai ratés ou qui vont survenir pour expliquer ça (même s'il la drague, ça n'a pas non plus l'air d'être que ça, en tout cas c'est ma sensation). Et pourquoi c'est lui qui reste et sa souer qui part sur ses terres ?
Ouais, plein de questions à l'issue de ce chapitre ! :'D Elles n'appellent pas toutes de réposnes, comme je disais c'est pour dresser un état des lieux de ma compréhension et de ce qui rejaillit de ma lecture à chaud.
Je trouve intérssant que la crise climatique fasse carrément disparaître des mondes ; en vérité c'est le cas déjà dans notre monde (quid des îles qui finissent sous l'eau dont on ne parle jamais, ça pourrait se rapprocher de ça !) ; mais du coup dans ton univers ça revêt un aspect extreêmemnt et immédiatement concret, je trouve, presque brutal (et je trouve que c'st bien). Je trouve pour le moment qu'il y a une petite opposition science / nature, que j'espère on va dépasser au fil de l'histoire, mais j'ai plutôt confiance car je sens de la complexité qui navigue déjà en sous-texte (ou alors c'est moi qui projette xD ).
Attention car tu répètes plusieurs fois à quelques phrases d'intervalle qu'un portail a disparu.
Plein de bisous !
Ozskcar
Posté le 18/05/2023
Hello !
Je crois que tes premières questions trouveront des réponses plus tard... Donc pour le moment je ne dis rien. ;)
Pour Rozen, par contre, s'il ne rentre par avec sa sœur, c'est parce que à la mort de son père, il a reçut la charge du pouvoir judiciaire. L'Empire fonctionne avec plusieurs tête : chaque famille gère une contrée et un pouvoir. En général, ces deux charges sont distribuées à deux branches différentes, mais le cas des Maart est particulier, et tu verras pourquoi dans peu de temps. Toujours est-il que c'est Saeda qui a la charge de sa contrée, et Rozen qui doit représenter le pouvoir judiciaire au palais. Il doit donc y rester et assister à toutes les réunions politiques afin de veiller à ce que les lois soient respectées, ou qu'elles évoluent si nécessaire. Il gère aussi tout le département de la justice, donc il doit la rendre ou déléguer la tâche à des juges dont il a la charge (il choisit les critères de leur nomination, veille à ce que tout se passe bien, etc. Y a même une filière du droit à l'Académie, et c'est un peu lui le directeur). Comme c'est très récent, il n'a pas encore eu l'occasion de faire grand chose, mais ça viendra.
Edouard PArle
Posté le 26/04/2022
Coucou !
Très content de revenir sur ton histoire, j'espère que tu vas publier la suite prochainement !
C'est super intéressant d'approfondir ces nouveaux personnages, notamment la mystérieuse Li'Dawn dont la psychologie reste encore dur à lire de mon pdv. Le personnage de Ran (et son lien avec la princesse) me plaît aussi beaucoup.
Le développement des religions est aussi un aspect très positif, j'espère que tu en reparleras car j'imagine que les anciens dieux ne se définissent pas que par leur opposition à la science.
Bref que du positif, j'ai simplement été un peu gêné par la longueur du paragraphe sur Rozen, ce qui est très secondaire.
Bravo pour ces personnages, cet univers et cette histoire, c'est vraiment très prenant !
A bientôt (=
Ozskcar
Posté le 30/04/2022
Hello !
Très heureux de te voir passer par là ! Malheureusement, j'essaie de m'astreindre à une pause côté écriture ; je suis en période d'examens jusqu'à mi mai donc je fais de mon mieux pour me concentrer uniquement sur la rédaction des devoirs (spoiler, c'est pas très marrant...). Mais dès que j'en aurais terminé, je reprendrai avec plaisir mes lectures et mon écriture !
Peut-être que ta confusion vis-à-vis de Li'Dawn vient du fait qu'elle s'efforce, pour le moment, de tenir son rôle de princesse ? Même si elle fait les choses à sa façon, elle porte malgré tout le masque de ses obligations. Ses émotions transparaissent peu, pour l'instant.
Évidemment, côté religion, ce sera développé. C'est un des points important de l'intrigue politique.
Ah, je vais scinder ce bloc, dans ce cas. Merci du conseil !
A bientôt !
Edouard PArle
Posté le 30/04/2022
Bon courage pour le boulot !
Baladine
Posté le 28/03/2022
Toujours un plaisir de te lire. La thématique de l'écologie fait écho à nos problématiques actuelles, et l'amener dans la fiction est une manière élégante de questionner nos pratiques. Li'Dawn est complexe et mystérieuse, on n'est pas sûr du rôle qu'elle va jouer dans l'histoire et elle non plus, d'ailleurs. C'est une figure ambiguë, dans le sens où elle prend des risques avec une prudence toute scientifique, et explore toutes les possibilités sans parti pris.
Coquillettes :
- conscient de la souffrance de l'autre, ils => conscients
- aussi avait-elle poudrée ses yeux => poudré
A très vite
Ozskcar
Posté le 31/03/2022
Hello ! J'ai parfois l'impression de marcher sur des œufs lorsque j'évoque des sujets qui font échos à notre réalité ; j'ai toujours peur de lisser les problèmes, de les rendre simplistes. J'espère qu'avec le temps, le tout gagnera en profondeur et en complexité - j'espère, surtout que ça restera intéressant à lire.
Content que Li'Dawn te plaise ! Elle aussi, je vais m'efforcer d'en faire un personnage intéressant ! Je commence à bien l'aimer.
Merci pour ton retour, en tout cas !
A bientôt !
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