Chapitre 8 - Nodia

Nodia se réveilla dans un lit familier. Elle reconnaissait l’odeur de bouillon et les craquement du bois, et le léger sifflement du vent qui râtelait la toiture. 

Elle n’était pas dans son lit, dans le dortoir du manoir. Elle était chez Maro, et, assis dans un coin de la pièce, il y avait son loup. Sans le quitter des yeux, elle glissa ses jambes sur le côté pour s’installer en position assise.

Son loup avait repris une forme plus menue, avec une silhouette qui ressemblait presque à la sienne, si ce n’était que sa peau était blanche comme un nuage sans orage et ses oreilles fichées au-dessus de son crane couvert de cheveux ras. En un coup d’oeil, Nodia vit qu’ils n’étaient pas seul : Maro était assise sur un petit tabouret, et elle entendait Chaussette discuter dehors avec quelqu’un dont elle ne reconnaissait pas la voix

— Oh, t’es debout.

Maro mit de côté le baquet de légumes qu’elle écossait, et se leva pour s’approcher de Nodia et lui caresser doucement les cheveux. Elle lui sourit faiblement, malgré la panique qui grandissait sous sa peau. Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? Le maegis l’avait jetée par-delà le Bout du Monde… 

C’était impossible d’y survivre, et il était encore plus improbable qu’elle ait atterri juste à côté de la maison de ses amis d’enfance.

— Tu nous as fait peur, tu sais, continua Maro. Tu ne te réveillais plus…

Son loup s’approcha, les mains dans les poches, et le sourire qu’elle lui adressa était rempli de questions dont elle espérait qu’il devinerait sans peine les réponses.

— Comment tu te sens ? lui demanda-t-il néanmoins.

Elle baissa les yeux. Comment elle se sentait, au juste ? 

Elle avait peur, et elle voulait savoir ce qu’il s’était passé.

Nodia redressa le regard, et leva sa main paume et doigts pointés vers le plafond, la tête penché sur le côté. Mais avant que Pacome ou Maro n’ait le temps de répondre à sa question, Chaussette entra dans la pièce, suivi de trois personnes qu’elle n’avait jamais vu.

Son regard glissa à peine sur la faune en armure et la maegis au visage fendu d’une marque sur le milieu - la troisième personne mobilisa toute son attention. 

Elle avait déjà vu ce visage. De nombreuses fois. Tous les jours, même. Mais seulement dans un miroir.

Les yeux de l’inconnu le regardait avec une curiosité mêlé de crainte, et les mots du maegis lui revinrent en mémoire.

Il y en a un deuxième ailleurs.

Mais le deuxième, ce n’était pas cette personne. C’était sa mère, la deuxième Nidré encore vivante. Pas ce grand type bizarre avec sa peau couverte d’écailles et une queue plantée dans le bas du dos.
Ce n’était pas lui - ou elle, ou iel, peu importe.
Elle sut que sa panique avait débordé de sa peau bien avant de remarquer qu’elle tapait ses pieds contre le sol l’un après l’autre. Elle fredonnait une note, sans pouvoir s’arrêter, sans vouloir s’arrêter. Peut-être que la note pouvait l’aider. Peut-être pas.

La seule chose qu’elle voulait arrêter, c’était sa peur, et la présence de la personne qui avait son visage.

Pacome s’assit devant elle, sans un mot, son visage blanc criblé de petites cicatrices à peine plus bas que le sien, et il ouvrit ses bras. Elle acquiesça, et il l’entoura avec douceur dans une étreinte familière.

— Prends ton temps, petite nuit. Et si trop de monstres courent dans ta tête, le loup n’est jamais loin pour les dévorer.

Elle rigola, ses hoquets entrecoupés de la note qu’elle fredonnait toujours, et ses yeux se piquèrent de larmes.

Elle ne ferait pas appel au loup, pas cette fois. Mais sa présence l’aida à se calmer un peu. Ses pieds finirent par cesser de cogner le sol, et sa gorge de fredonner sans lui demander son avis. Lorsqu’elle eut arrêté tout à fait, Pacome la relâcha, la regarda, et elle lui sourit avec franchise.

— Tu veux m’expliquer ce que tu faisais dans les nuages, ou je commence par te dire comment je t’ai trouvée ?

Elle le pointa - elle ne se sentait pas vraiment prête à affronter ce qu’elle avait vu, pour le moment. Pacome s’assit à côté d’elle, Maro rapprocha son tabouret, et Chaussette grimpa sur l’autre côté du lit. Quand aux trois inconnus, auquel elle accorda à peine un regard, iels se tenaient encore debout près de la porte.

— Je venais de terminer la dernière livraison avec le reste des colporteurs, et pendant qu’ils faisaient leurs comptes, je me promenais au bord du Monde… j’ai vu un nuage qui se comportait bizarrement, alors je l’ai appelé pour qu’il se rapproche, et il t’a relâche une fois au-dessus du sol.

Nodia le regarda avec surprise. Amadouer un nuage, ce n’était pas une chose facile, et que l’un d’eux l’ait sauvé ? C’était encore plus étrange… Mais elle lui fit signe de continuer.

— Tu étais glacée, alors j’ai dit aux autres de m’attendre, parce que je voulais te ramener ici pour que maman s’occupe de toi…

— Il faut que tu retournes là-bas, maintenant, fit remarquer Maro. Ils peuvent pas ramener de cargaisons sans toi.

Pacome acquiesça, ses oreilles pliées sur le côté.

— On était déjà pas en avance… ça va aller, hein ?

La question était adressée à Nodia, et elle se sentit obligée d’acquiescer avec un sourire rassurant. Même si, en réalité, elle n’avait aucune idée de quoi que ce soit, désormais.

— Et qu’est-ce que tu faisais dans ce nuage ? demanda Chaussette, en lui donnant une légère tape dans le bras.

Elle hésita, puis secoua la tête. Les explications attendraient. Pas maintenant, pas avec du public. Elle poussa Pacome du bout des doigts pour l’encourager à partir, alors il soupira, attrapa sa main pour la serrer, donna une tape sur le crâne de son frère, déposa un baiser sur la tempe de sa mère, et sortit sans plus attendre. Nodia le vit reprendre la forme d’un loup dès qu’il eut passé la porte, et il partit aussitôt en courant.

— J’espère qu’ils ont pas essayé d’avancer sans leur bourrin de service, on a vraiment besoin de cette cargaison.

Nodia lança à Maro un regard interrogatif, et cette dernière leva les bras avec impuissance.

— Nos réserves de poudre pour les canons est trop basse. Si les Féroces attaquent avant le retour de la cargaison…

Pourquoi ne lui avaient-ils rien dit, alors ? Si elle avait su qu’ils étaient en danger, elle serait venue régler le problème ! Et peut-être qu’elle n’aurait jamais entendu les deux maegis, et qu’ils ne l’auraient jamais jetés dans les nuages…

La faune s’avança, ses sabots lourds sur le parquet de bois pour ne pas les surprendre, et leur adressa un sourire sympathique que Nodia eut immédiatement envie de lui faire ravaler.

— Vous avez un problème de monstre ? Je peux peut-être aider… dit-elle en montrant son épée.

— Oh, ouais, on vous a même pas présentés, se rappela Chaussette. Nodia, voici Lo, chevalierresse de machin-truc, Del, son apprenti un peu con, et Sehar. Qui, euh, dis pas grand chose et en prime à la même tronche que toi. On en parle, de ça ? C’est hyper bizarre !

— J’osais rien dire, mais c’est vrai que c’est étrange, confirma le maegis au visage fendu.

— Tu as une explication, Sehar ? demanda lea faune.

— Pas vraiment … 

L’hybride tangua d’un pied sur l’autre, et cherchait le regard de Nodia sans oser se fixer dessus. Elle plissa les yeux, déterminée à le faire arrêter son petit manège.

— T’as une idée, Nodi ? demanda Chaussette.

Elle chassa la question d’un revers de main, et ramena ses deux poings fermés devant sa bouche en agitant ses doigts pour imiter des grandes dents. Ils avaient de questions plus pressantes : qu’est-ce qu’ils comptaient faire pour les Féroces ?

— T’inquiète, p’tite nuit, assura le gnome. Ça va aller. Je crois, ajouta-t-il avec un rire.

— Mais dis-moi, c’était la nouvelle année au Manoir, non ? demanda soudainement Maro. Est-ce que ça veut dire que tu es une soldat de la Nuit maintenant ?

Encore un sujet qu’elle n’avait aucune envie d’aborder. Nodia s’apprêtait à remonter de nouveau ses poings devant sa bouche pour ramener l’attention sur les Féroces, mais les ombres devaient être de son côté - car, de l’extérieur, vint une réponse. 

Un hurlement glaçant, qui retentit dans les airs pendant de longues secondes, suivis d’un silence lourd de peur.

Aucun doute possible.

C’était une Féroce, et elle n’avait pas attendu le retour de Pacome et de la poudre à canon.

Elle se releva, ignora la fatigue qui tirait tous ses muscles, et plongea sa main dans l’obscurité sous le lit pour y façonner une lance de nuit. 

Lo lea Chevalieresse avait sorti son épée de son fourreau, mais Nodia ne se gêna pas pour lea bousculer vers la sortie, après avoir fait signe à Chaussette et Maro de ne pas bouger.

— Hey, tu viens de te réveiller ! protesta le gnome. C’est pas un bon plan !

Elle fit mine de ne pas l’entendre - à son plus grand agacement, les trois inconnus lui emboîtèrent le pas dehors.

— Sehar, tu restes en arrière, ordonna Lo. Del, tu te sens d’attaque ?

— Cinq sur cinq, chef ! approuva le maegis, sa voix fluette aussitôt coupée par un éternuement. Quatre sur cinq, plutôt, mais ça le fait !

Nodia n’entendit pas ce que lea faune lui répondit - elle courrait déjà dans la direction des hurlements de la Féroce, désormais entrecoupés des cris de panique des habitants de Pied-de-Troll. Elle esquiva ceux qui fuyaient dans la direction opposée, sans perdre de vue son objectif. 

Elle n’avait pas peur. Il n’y avait qu’une seule créature, si elle en croyait ses oreilles. Même sans aide, Nodia pouvait la vaincre. Même si elle n’était pas une soldat de la nuit. Même si des maegis voulaient sa mort.

Nodia restait une des meilleures combattantes que l’Abradja avait connu. 

Et cette fois-ci, elle avait bien assez de magie pour ne pas se laisser avoir.

Elle courut, légère comme l’air, et fit face à la créature.

La Féroce avait atteint la place des culottiers, désormais vidée de ses travailleurs, et ravageait sans distinction tout ce qui se trouvait sur son chemin. Elle était aussi haute que les plus hautes des maisons à deux étages, aussi large que la rue, et Nodia aurait pu entrer dans sa gueule ouverte aux centaines de crocs acérés sans avoir besoin de baisser la tête. Ses huit yeux d’un blancs laiteux luisaient contre sa peau noire sans poils ni écailles, et la rangée de cornes qui ornaient sa tête jusqu’à son garrot ne comportaient aucune brisure. La bête était en pleine forme, et prête à faire un terrible carnage.

Pendant un bref instant, Nodia croisa son regard - et un sourire confiant s’installa sur son visage.

Ce n’était pas la première fois qu’elle affrontait une Féroce, et ce ne sera pas la dernière. Elle vaincrait.

Avec un cri, Nodia bondit en avant, et sauta sur le dos de la créature.

Cependant, elle n’anticipa pas assez la fatigue de ses muscles, ni la lenteur de ses réflexes - d’une ruade, la Féroce la renvoya en l’air. Nodia atterrit sur ses pieds, et serra la mâchoire. Peu importe. Elle ferait mieux au second essai...

Si ce n’était pour les deux emmerdeurs qui l’avaient finalement rattrapée, et avaient décidé de se mêler de ce qui ne les regardaient pas.

— On est là ! annonça Lo comme si elle ne l’avait pas entendu arriver avec ses gros sabots.

Del le maegis lança un sortilège vers la Féroce pour l’immobiliser, mais la salve ricocha sur la peau de la bête - il n’avait réussit qu’à l’agacer davantage, et, pour faire bonne mesure, le monstre écrasa la maison d’un jeune couple de nains que Nodia appréciait tout particulièrement.

— Essaie de la pousser loin du village ! Ordonna Lo à son apprenti incompétent.

Nodia savait que c’était inutile, comme stratégie. La seule solution, c’était de tuer la Féroce le plus vite possible. Pas de perdre son temps à jouer avec comme ces deux inconscients.

Nodia chargea de nouveau, mais manqua de se prendre un des sortilèges de Del, qui ricocha de nouveau sans effets sur la peau du monstre. Elle lui fit signe de dégager, alors que Lo arrivait à son niveau.

— Nodia, Del va l’éloigner, c’est plus sûr comme -

Elle ne lea laissa même pas finir - elle lea repousse brutalement en arrière, avant de charger encore vers la Féroce. C’était si compliqué de la laisser gérer la situation toute seule ? Et si ce maegis envoyait encore un sortilège trop près d’elle, elle le cognerait sans aucun scrupule !

— Nodia, attention ! cria Lo.

Del fit bien pire que la frôler, cependant. 

Le sortilège qu’il avait envoyé vers la Féroce aurait sans doute atteint sa cible, si Nodia n’avait pas accidentellement sauté exactement sur sa trajectoire - elle le prit de plein fouet, et fut soufflée au loin par un vent sec et acéré qui lui donna l’impression d’être un morceau de poussière chassé par un coup de balai.

Elle atterrit à quelques rues de là - le temps de se remettre sur pied et de courir de nouveau dans la bataille, la situation avait largement eut le temps d’empirer.

Del avait, inexplicablement, réussit à repousser un peu la créature vers la forêt. Mais elle était toujours dans le village, et presque toutes les devantures de maisons de cette rue étaient détruites, piques de protection anti-Féroce inclus. Lo sautait et virevoltait avec son épée, rapide et agile malgré sa lourde armure, et augmentait ses coups avec une magie qui éraflait à peine la peau impénétrable de la créature. Un canon avait été sorti, mais Nodia n’eut pas besoin de regarder longtemps les deux faunes qui le manoeuvraient pour lire sur leur visage qu’il n’y avait même pas assez de poudre pour un seul boulet. Ils ne l’avaient probablement sorti que dans l’espoir que la Féroce reconnaisse l’arme et prenne la fuite - la stratégie n’avait eu aucun succès, cependant.

Le pire, peut-être, mais elle changerait d’avis plus tard, était que l’inconnu qui avait son visage n’était pas resté en sécurité avec Maro et Chaussette comme Lo le lui avait ordonné. Il avait rejoint la scène, et se tenait au côté du maegis qui tenait à peine debout pour le soutenir.

La Féroce avait ses huit hideux yeux blancs fixés sur eux, et s’apprêtaient à ouvrir sa grande gueule pour les dévorer.

Nodia n’avait qu’un battement de coeur pour les empêcher de mourir - pas assez, mais elle devait essayer.

Elle bondit en avant, et -

Sehar lâcha Del pour se jeter entre la Féroce et le maegis, puis lança son poing sur la mâchoire de la créature.

Ce n’était pas un coup adroit, ni particulièrement impressionnant. Pourtant, la créature tituba sur le côté avec surprise, les naseaux écarquillés.

Nodia retint son souffle. 

C’était impossible. Personne n’avait assez de force pour faire face frontalement à une Féroce…

Peu importe. Quelle que soit l’explication, Sehar avait créé une fenêtre d’action idéale pour qu’elle reprenne le dessus de la bataille. Nodia termina sa course vers la Féroce, sauta sur son dos, et brandit sa lance de nuit. Cette fois-ci, rien n’y personne ne l’interrompit, et la créature n’eut pas le temps de réagir à sa brusque arrivée. 

Elle planta sa lance dans l’espace mou entre le crâne et l’encolure de la bête, et la Féroce s’effondra avec un cri de surprise.

Nodia lâcha son arme, et laissa sa magie se dissiper, les mains moites de sueur. Elle releva les yeux sur la ville en ruine, ses habitants hagards qui osaient à peine bouger de leurs cachettes, et sa gorge se serra. Puis son regard tomba sur la forêt, au bout de la rue, et ses sourcils se froncèrent.

Juché sur un cheval pie, une flèche pointée vers elle, se tenait la silhouette familière d’un chasseur de prime.

En un battement de coeur, cette fois-ci, ses muscles réagirent comme ils le devaient pour sauver sa vie.

La flèche partit, et aussitôt, Nodia commença à courir.

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Nanouchka
Posté le 22/12/2021
Bonjour Anatole,

Ah oui, donc tes personnages ne se contentent pas de se rencontrer, ils vont directement au combat ensemble. C'est une façon efficace de nouer des liens à vie, il paraît. Même si Nodia a l'air assez furax contre Del et Lo.

J'étais un tout petit peu confuse au début du chapitre. C'est peut-être juste moi, mais je le précise au cas où. Il y avait beaucoup de personnages, et on n'a pas forcément l'habitude de les avoir tous au même endroit, et un ou deux indices sur "mais siii, tu sais, elle c'est celle qui voulait tel truc mais a échoué" auraient été utiles.

Le combat marche bien, alors que je ne suis pas fan du tout du tout de combats en général. C'était fluide et clair.

Cliff parfait, as usual.
AnatoleJ
Posté le 26/12/2021
Bonjour :D

Une bonne baston, rien de mieux pour cerner les caractères !

Ce n’est probablement pas que toi, j’ai tendance à y aller au lance-pierre pour ce qui est de poser le décor dans les premiers jets, je retravaillerais une partie des premiers chapitres pour les rendre plus clair.

C’est cool que tu aies apprécié le combat malgré un apriori, il y en aura encore quelques autres par la suite ^^

Merci pour ton retour :D
Mathilde Blue
Posté le 07/06/2021
Coucou !

Désolée, j’ai oublié de prendre des notes parce que j’étais prise dans la lecture donc le commentaire sera peut-être un peu pêle-mêle ^^’ C’était cool de voir tous tes personnages réunis dans ce chapitre ! Et puis ça amène plein de questions ^^ Donc Sehar et Nodia auraient la même mère ? J’avoue qu’à la fin du chapitre précédent je pensais juste qu’ils étaient de la même espèce (enfin à moitié pour Sehar du coup). C’est très intéressant tout ça en tout cas ! Je suis toujours admirative de ta capacité à mettre en scène un grand nombre de personnages en même temps, je ne sais pas comment tu fais x)

Pour la scène de combat c’était vraiment top ! Le Féroce me donne des frissons avec ses huit yeux… L’action est vraiment bien menée et chaque personnage a son rôle a joué ! Effectivement, Nodia est assez chaotique au cœur de la bagarre (ça m’a bien fait rire ses envies de meurtre envers Del), ce qui pour rejoindre ce que dit Saltimbanque explique de manière assez tragique qu’elle n’a pas été prise. C’est marrant parce que je l’imaginais moins belliqueuse aussi ! Ah et puis j’en oublie presque cette fin avec ce mystérieux chasseur de primes… Qu’est-ce que c’est que cette histoire encore ?

Pour l’univers, c’est vrai qu’il y a énormément d’informations qui ne sont pas expliquées donc des fois on se perd un peu. Personnellement, en tant que lectrice ça ne me dérange pas de faire avec, mais je peux comprendre que ça puisse être un peu dérangeant ! Mais en tout, je trouve que ton univers est vraiment très riche (s’il n’y avait pas eu de maegis je n’aurais pas eu l’impression d’être dans le même univers que Le Dernier Chant) !

Voilà ! Désolée pour cette avalanche de notifications aujourd’hui et à bientôt :D
AnatoleJ
Posté le 09/06/2021
Aaah merci ! ! Pour les scènes avec pleins de personnages, je ne sais toujours pas non plus comment je fais mais je ne me plaindrais pas que ça fonctionne ^^
Oui, la team est enfin complète (ou pas ?) ! C’est toujours un des moments les plus funs à écrire, je trouve (parce que je peux pas m’empêcher de faire des petits groupes à chaque histoire apparemment x) )
Il y a effectivement plusieurs nouveaux mystères au puzzle héhé

« ça m’a bien fait rire ses envies de meurtre envers Del »
C’est le début d’une grande histoire d’amour (non) xD

« C’est marrant parce que je l’imaginais moins belliqueuse aussi ! »
On attaque pas Pied-de-Troll quand elle est là ET en colère sans qu’il y ait des conséquences :D

« Pour l’univers, c’est vrai qu’il y a énormément d’informations qui ne sont pas expliquées donc des fois on se perd un peu. «
Je me demande si le côté perdu est pas accentué par le fait qu’on doit s’habituer à trois « mondes » inconnus à la fois ? Mine de rien d’habitude quand j’écris, soit il y a un seul point de vue soit tout le monde ou presque vient du même endroit, ça aide à ce que la découverte soit plus progressive... Après on est effectivement dans la même catégorie de lecteur de ce niveau là, je vais avec le flot quand je lis aussi x)

« Désolée pour cette avalanche de notifications aujourd’hui »
Mais t’excuse pas de ça, ça fait grave plaisir toutes ces notifications T_T
Mathilde Blue
Posté le 09/06/2021
« parce que je peux pas m’empêcher de faire des petits groupes à chaque histoire apparemment x) »
Chacun ses manies écoutes, pour l’instant j’écris systématiquement avec des duos donc bon xD

« C’est le début d’une grande histoire d’amour (non) xD »
Non ! Sinon je fais grève xD

« Je me demande si le côté perdu est pas accentué par le fait qu’on doit s’habituer à trois « mondes » inconnus à la fois ? »
J’avoue que je ne sais pas, ça ne me dérange pas qu’il y ait plusieurs « mondes », tant que j’ai des explications suffisantes pour pouvoir les situer dans ma tête ça ne me dérange absolument pas !
Le Saltimbanque
Posté le 18/05/2021
Dans ma tête, le Féroce a tout-de-suite pris la forme d'une grosse araignée. Du coup j'ai adoré.

Chapitre plus long mais se lisant toujours aussi bien. Nodia est de retour ! Je l'imaginais chuter depuis trois chapitres maintenant.
C'est un excellent personnage, probablement le meilleur pour l'instant (oui, ex aequo avec le papa lézard!). Car elle est la plus imparfaite de tous. Jusque là, aucun n'avait de défauts particuliers, alors que Nodia mon dieu... belliqueuse, fonceuse, inexplicablement assez violente envers Lo (racisme ?), je la trouve plus attachante pour tout cela.

Le combat est en soi un petit bijou d'action et de caractérisation. Tous les personnages agissent à leur façon, un côté à la fois épique et "catastrophe" se dégage du Féroce, les rebondissements s'enchaînent, j'arrive toujours à comprendre ce qu'il se passe.
Il y a aussi un côté assez tragique, car ce combat donne parfaitement raison aux soldats de nuit qui ont refusé de prendre Nodia dans leurs rangs : et oui, quand on ne peut pas parler, tout devient rapidement chaotique... Vraiment, bravo.

J'aurais quand même apprécié avoir plus d'explication quant au sauvetage miracle de Nodia dans les airs, puisque c'était the question que je me suis posé tout au long du chapitre. Les nuages sont des créatures vivantes à part entière ?

Enfin, peut-être un vrai défaut à souligner, c'est que l'univers ne cesse de s'enrichir et de se complexifier. Les nuages vivants, les Féroces, un mixte loup-humain, des chasseurs de prime, le "Bout-du-Monde", Nodia qui a des amis d'enfance dans ce village, du commerce de poudre... Pour être honnête, je commence un peu à m'y perdre dans tout ça, et on n'a même pas mentionné la civilization des hommes-lézards dans ce chapitre !

Voili Voilouuuu
AnatoleJ
Posté le 20/05/2021
La compétition entre Nodia et Tsisco est terriblement rude, on dirait (mais je te comprends, je l’aime beaucoup aussi)
Je suis très content que tu aies apprécié cette bataille contre la Féroce, et encore plus que tu aies noté le chaos qu’est Nodia, ce sera important pour la suite :D (et je me suis beaucoup amusé à l’écrire aussi !)

« Les nuages sont des créatures vivantes à part entière ? »
La réponse sera donnée plus tard, c’était encore trop tôt pour ça héhé

« Enfin, peut-être un vrai défaut à souligner, c'est que l'univers ne cesse de s'enrichir et de se complexifier. »
Je vois ce que tu veux dire. J’ai un peu une approche minimaliste dans un univers compliqué que je maîtrise très bien (je le développe depuis quinze ans, j’ai presque plus aucun worldbuilding à faire quand je me lance dans une nouvelle histoire dedans, maintenant), et je vois que ça se sent encore plus dans mes premiers jets que dans les versions finales x) Je rajouterais de la matière à la réécriture et je tâcherais d’y penser sur les prochains chapitres ! Je te disais aussi dans un précédent commentaire que j’allais peut-être rajouter un chapitre intercalaire au début, j’espère que ça résoudra déjà certains problèmes ^^ (ce qui me rassure quand même, c’est que tu n’as pas non plus l’air gêné pour comprendre ce qu’il se passe, donc ça veut dire que ça ne devrait pas être trop difficile à équilibrer pour moi, enfin j’espère)

Encore merci pour tout tes commentaires qui me seront tous très utiles et sont très appréciés, à bientôt :D
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