Chapitre 8

Il faisait jour, je crois. Je n'en suis pas sûre, tout était flou.
La maison était isolée, il y'avait un arrêt de bus bien sûr, à quelques kilomètres d'ici. Mais nous n'en avions jamais eu besoin, je ne sais plus pourquoi.
L'odeur du bois envahissait mes narines, accompagnée d'une odeur particulière : celle du bonheur. Que c'était bon d'être chez soi.

J'étais descendue de ma chambre en empruntant les escaliers, bizarrement ils ne grincèrent pas. Je regardai discrètement vers la porte adjacente à ces derniers et tendis un œil discret vers la cuisine. Ma mère n'était pas là. Je la voyais souvent manger des cacahuètes en discutant avec lui, un sourire sur le visage.
Avançant à pas de louve, j'entrai discrètement dans le grand salon. Le feu crépitait mais je n'en ressentis pas la chaleur. Une photo était déposée au dessus de la cheminée, mais j'étais trop petite pour l'atteindre. Et si je prenais un tabouret ?

En me retournant je le vis.

Il était debout, inquiet, à contempler la forêt à travers la fenêtre. Il ne m'avait pas remarquée. Il était si grand. Où peut-être étais-je trop petite.
Je me rapprochai, essayant de voir son visage, mais c'était comme si quelque chose m'en empêchait. Plus je me rapprochais, plus ses trais s'assombrissait. Lorsqu'il me remarqua, il tourna la tête vers moi. Même sans arriver à voir son visage, je savais qu'il me souriait. D'un sourire tendre et chaleureux. Un sourire paternel.

Des talons se firent entendre, et il releva la tête. Je suivis son regard.
Elle était sublime. J'ai toujours voulu lui ressembler. Si sûre d'elle, si gentille, si douce et si forte. C'était la femme que j'aspirais un jour à devenir. Y arriverai-je ?

Elle me sourit tendrement, mais je réussis à déceler de la tristesse dans ses beaux yeux marrons. Elle tendit la main et je courus, un sourire enfantin sur le visage et me jetai dans ses bras en riant.
Elle me serra contre elle en caressant doucement mes cheveux.

— Aucune de nous ne le veux, dit-elle d'une voix qui se brisa légèrement en me serrant un peu plus fort contre elle.

Elle sentait bon, elle sentait comme ma maman.

— Il doit y avoir une autre solution, s'empressa t-elle d'ajouter, comme si elle venait de dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Tu ne peux pas faire ça, c'est... rien ne sera plus jamais comme avant.

Je le sentis avant de le voir. Toujours contre ma mère, il s'approcha de nous et posa sa main sur sa joue, et une autre sur ma petite tête.

— Je sais...

Sa voix était comme le cours régulier de l'eau dans un ruisseau. Fluide, douce et apaisante. Des frissons me parcoururent lorsque son visage indiscernable se baissa vers moi.

— Mais il faut le faire, ajouta-il d'une voix qui s'éteignait peu à peu. Pour vous.

Ma maman expira de façon irrégulière et je me rendis enfin compte que quelque chose n'allait pas. Je la serai un peu plus fort contre moi, je n'aimais pas la voir triste.

— Qu'est ce qu'il va se passer ? reprit-elle avec une voix qui ne dissimulait plus sa détresse. Je ne veux pas vous perdre, je ne peux pas. Rachael le demandera un jour ou l'autre. Comment est-ce que je lui dirai ?

Mon papa posa à nouveau son regard sur moi en me caressant les cheveux.

— Elle... elle est forte, tout comme toi Isabelle, ajouta-t-il en coulant un regard que je savais amoureux vers ma maman. Ils le sont tous les deux.

« Ils » ? De qui parlait-il ?
Ma maman renifla en tentant de reprendre contenance.

— Maman ?

Elle me sourit tristement en m'embrassant sur le front puis se détacha de nous. Elle se dirigea vers les escaliers en bois.

— Je dois le voir, dit-elle doucement. Une dernière fois, je dois le voir. Même si je dois l'oublier.

Puis sa silhouette s'évapora.
Je me tournai vers mon papa qui ne m'avait pas lâchée. Il s'agenouilla vers moi et posa ses mains sur ses épaules.
Il sentait vraiment bon, et je savais que jamais rien ne m'arriverait avec lui. Je ne voyais pas son visage mais à cet instant précis je réussis à distinguer ses yeux ardoise chaleureux.

— Ava, fie toi à tes sens, d'accord ? Et surtout réveille toi.

Je fronçai les sourcils lorsque je le vis s'évaporer également. Puis, comme si on éteignait les lumières, tout s'assombrit. Mais je restai consciente. Une silhouette se distingua légèrement dans l'obscurité. Je poussai les yeux en essayant de voir de qui il s'agissait.

Isaac. Comme toujours. Isaac.

Il me regarda et un hurlement sonore et aigu retentit. Je me sentis tomber et tout autour de moi commença à vaciller.
Je me réveillai en sursaut enchevêtrée dans mes draps, par terre, Ariadne penchée avec une expression à la fois horrifiée et inquiète.
Je me redressai essoufflée, et en ravalant ma salive. Je me sentais déshydratée. Alors en me frottant les yeux je réussis à articuler d'une voix pâteuse.

— J'ai crié ?
— Crié ?! s'exclama-t-elle. Tu as hurlé, hurlé à t'époumoner. J'ai failli faire une attaque !

Elle se releva en souffla bruyamment.

— Ne me refais plus jamais une frayeur pareille ! J'ai essayé de te réveiller mais tu as commencé à te débattre en hurlant de plus en plus fort jusqu'à tomber du lit !

Outch. Ça devait être effrayant, en effet. Et ça expliquait aussi mon coude meurtri.

— Pendant combien de temps ?
— Une quinzaine de secondes ? Tu t'es reprise toute seule. Qu'est-ce que tu as bien pu faire comme cauchemar ?

Ça n'avait pourtant pas l'air d'un cauchemar. J'oubliais souvent mes rêves en me réveillant mais tout était encore clair dans mon esprit. J'avais rêvé de ma famille parfaite. Bon, le moment était plutôt triste mais qu'importe !
Et puis après, j'ai vu Isaac et c'est la que j'ai entendu ce hurlement (le mien en l'occurrence). Bref, rien d'effrayant.

— Je ne m'en souviens pas, mentis-je lorsque je sentis quelque chose dans mes tripes qui m'intimait de me taire.

En la regardant un peu mieux, je vis qu'elle ressemblait à une folle sortie d'un asile. Dans son pyjama deux pièces à pois et avec ses cheveux mi-coiffés en pétard (elle avait probablement fait une queue de cheval). Mais venant de quelqu'un qui était tombée du lit en hurlant à plein poumons je préférais m'abstenir de tout commentaire.

— Bon, fit-elle en étouffant un bâillement. Il est quatorze heures et je commence par de la sociologie demain.
— Ça fait mal ! ricanai-je toujours par terre.
— C'est ça rigole, dit-elle en retournant dans son lit. Et toi ?
— Aucune idée ! Mais on sera peut-être ensemble demain. Il y'a une espèce de mix de classes.
— Oh oui ! C'est pour l'entraînement aux éléments. Je me demande quel sera le tien.

Je me relevai péniblement en sentant ma vessie m'appeler.

— Les dhampirs ont rarement d'affinités aux éléments. Ça m'étonnerait que j'aie quoique ce soit de ce genre là.
— Sois pas aussi catégorique, répond it-elle avant de bailler de plus belles.
— On verra, dis-je en me dirigeant vers les toilettes.
— Rachel ?
— Oui ?

Je m'arrêtai en tournant la tête vers Ariadne qui avait déjà sombré. La folie commençait à me guetter on dirait.
Peu importe, je me dirigeai donc ces les toilettes et fermai la porte. En ressortant j'entendis de nouveau quelqu'un m'appeler.

— pozvoni.

Encore ma conscience Russe ?
Je secouais la tête en ignorant ma folie puis me dirigeai vers mon lit.

— ty znayesh' nomer.

Je soufflai bruyamment et pris mon téléphone puis claquai la porte d'entrée en sortant.
Je m'éloignai de la chambre et en m'approchant de la porte qui menait aux escaliers extérieurs, la lumière du jour m'éblouit. Il faisait évidemment frais mais heureusement pour moi, je m'étais endormie avec mon sweat-shirt.
Il était quatorze heures ce qui voulait dire que le soleil était encore très haut dans le ciel. En me penchant à travers la balustrade je ne vis personne. Évidement il y'avait toujours deux ou trois gardiens qui montaient la garde. Mais le chahut habituel s'était tu.
Aucun élève, aucun hurlement, pas de bousculades. Rien que le calme.
J'aurais pu rester ainsi, les yeux fermés, à profiter du soleil et du calme pendant des heures.
En rouvrant les yeux, mon regard se dirigea vers le fond de la cour (l'espèce de forêt, comme je l'appelais. L'ingénieur avait eu du mal à délimiter les murs on dirait) et je repensai à la soirée que j'avais passée avec Mason et à quel point le courant était bien passé entre nous.
Une idée germa dans mon esprit : Le terrain de l'établissement s'étendait sur un kilomètres deux-cent (cette forêt n'y étant pas pour rien). Alors qu'est-ce qui empêcherait un loup garou de s'introduire de ce côté là de l'établissement qui n'était pas surveillé ?
Je secouai la tête. Inutile de penser à ça.

Bon, que me voulait ma conscience.

— « Appelle, tu connais le numéro ». Très bien. Quel numéro ? Celui du psychologue ? Pas besoin il y'en a déjà un ici.

Je ricanai toute seule et me dis que je passerai vraiment pour une cinglée si quelqu'un me surprenait toute seule à parler et à rire.

— doveriye.

Confiance ?
J'étais réveillée donc autant aller jusqu'à bout.
Cela me rappela le jour où j'avais regardé une vidéo lorsque j'étais jeune d'un type qui invoquait des esprits à l'aide de gaz et d'un chalumeau et que j'avais bêtement tenté de le reproduire en sachant pertinemment que c'était des conneries.
Je pouffai de nouveau à ce souvenir je pris mon portable. Les rayons du soleil chatouillaient mon visage et je regrettai de ne pas pouvoir vivre de jour.

— Maintenant.

Super ma conscience se mettait à me donner des ordres et avait changé de langue.
Je pris alors mon portable. Je n'avais reçu aucun message de Mason, cela me serra le cœur et je me repris rapidement. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Je le connaissais depuis à peine un mois.
J'appuyai sur l'onglet de téléphone vert de mon iPhone et composai un numéro à dix chiffres au hasard, je savais que cela ne marcherait pas, mais quelqu'un était tombé par hasard sur le numéro de La Colmane en faisant ça. Alors pourquoi pas moi ?
J'étais sur le point de raccrocher en me disant que je devenais de plus en plus stupide quand une tonalité se fit entendre !
Je me redressai brusquement, les battements de mon cœur ayant accélérés.
Plusieurs tonalités passèrent et finalement, rien.
Je soufflai, soulagée. Je ne savais pas pourquoi, mais je suppose que je ne voulais avoir à me justifier avec une excuse du genre « Bonjour vous parlez russe ? »
Je relevai la tête pour profiter des rayons du soleil avant de me rendormir quand mon téléphone vibra soudainement dans ma main. Foutu vibreur ! Je rattrapai le rattrapai de justesse lorsqu'il m'échappa des Mais et remerciai les divinités de ne pas l'avoir fait tomber du septième étage.
Le numéro que j'avais précédemment composé s'affichait et j'hésitai avant de répondre.

— Taya Rhee à l'appareil j'écoute, fit-une voix avec un léger accent asiatique.

Je retins ma respiration un instant. Taya ? Taya... Ce nom me disait quelque chose. Mais impossible de mettre la main dessus. Pourtant... pourtant je l'avais sur le bout de la langue.

— Bonjour, euhm, Rachel Wilkerson, tentai-je d'articuler.

Je réfléchissais à quoi dire d'autre lorsque je l'entendis hésiter. Comme si elle essayait de parler mais qu'elle refermait la bouche.
C'est moi qui l'avait appelé, il fallait que je trouve quelque chose à dire. Raccrocher serait faible. Pourquoi ne pas commencer par... une semi-vérité ?

— Je euh... je suis tombée sur votre numéro par hasard et... je l'ai composé donc... (je réfléchissais à toute allure mais aucun mensonge crédible -et qui ne me ferait pas passer pour une cinglée- ne me venait à l'esprit) Je... Je me suis de toute évidence trompée en le saisissant, me défilai-je. Je le supprimerai. Désolée de vous déranger. Bonne journée.

Honteuse, la main sur le front, je me maudissais intérieurement en m'apprêtant à raccrocher lorsque mon interlocutrice m'interpella.

— Attendez ! s'écria-t-elle soudainement. Je ne crois pas que vous vous soyez trompée (sa voix se voulait sûre, mais quelque chose dans son intonation m'indiqua qu'elle ne savait pas quoi dire. Et je ne savais pas pourquoi). Nous avons sûrement dû nous rencontrer.

Je voulais lui dire que j'étais sûre du contraire, mais c'était sans aucun doute une excuse. Elle ne voulait pas que je raccroche. Mais pourquoi ?
Bon, moi qui cherchais quoi lui dire, je n'allais pas m'en plaindre.

— Oui, sûrement, lui concédai-je.

Taya se tut une nouvelle fois et...
Taya ?
Attendez...
Mais oui, je sais !

— Vous êtes... Vous connaissez Sydney ?! m'exclamai-je soudainement sans réfléchir.

Je ne l'entendais pas, mais je savais que je l'avais prise de court.

— Oui, oui. Sydney, je la connais oui. Très bien même. Une gentille fille. Vous... C'est ton amie ?

Elle me tutoyait ? Eh bien ! Si c'était elle que Sydney voulait à tout prix me présenter soit j'étais devin, soit j'avais une chance incroyable soit la voix dans ma tête n'en était pas une. Et dans les trois cas, je préférais me concentrer sur notre échange téléphonique.
Sydney n'était pas mon amie, je l'exécrais il y'a à peine un mois. Notre sortie touriste m'avait comme qui dirait permis... d'élargir mon cercle social.
Évidement cette Taya n'avait pas à connaître tous les détails de ma relation avec elle. Enfin, pas pour le moment.

— Oui, lui dis-je. Elle voulait à tout prix que je vous rencontre, au Gettysburg Eddies.
— Pourquoi ne pas l'avoir fait ?
— Vous étiez absente.

Elle sembla réfléchir un instant avant de parler.

— Tu... vous pourriez passer après les cours ?

Je ne comprenais pas pourquoi elle voulait à tout prix me rencontrer. Sydney lui avait parlé de moi ? Non, elle m'avait empêché de raccrocher bien avant que je ne mentionne son nom.
De toute façon, je savais me battre (au cas où elle essaierait de me kidnapper ou de me vendre).
Nous avions cours de vingt heures à... trois heures ? Quatre heures ? Dans tous les cas, je pouvais sortir. Après tout je faisais souvent le mur lorsque je séchais (pourquoi j'ai arrêté ? Parce que j'étais en dernière année).
Quoi qu'il en soit, je devais prévenir Sydney, même si je savais que sa présence n'était qu'un prétexte pour me voir.

— Je dois la prévenir, je lui demanderai de vous tenir au courant, lui dis-je en ignorant son obsession à mon égard.
— Ce n'est pas un problème pour elle, me répondît-elle.
— Je... d'accord.

Un silence gênant s'installa, elle s'éclaircit la voix sur le point de parler mais quelque chose cliqueta dans ma tête.

— Lorsque vous dites après les cours vous...
— Je veux dire le matin.

D'accord c'était clair. Sydney l'avait mise au courant à propos de notre... particularité. Ce qui voulait dire qu'elle savait que nous vivions de nuit. Et que son ex-chéri-d'un-mois était également au courant. Mais... peut-être était-il un vampire ? Ou un dhampir ? Inscrit dans un autre établissement semblable à Harrow Mayfair. Ils étaient disséminés un peu partout à la surface du globe pour permettre l'accès à tous.
L'établissement le plus proche In Lusitano, était en Alaska. Il y avait trois écoles sur tout le continent Américain. Un seul en Europe, deux en Afrique et quatre en Asie.
Je secouai la tête. Bon, il était peut-être venu en vacances qui sait ? Je devais arrêter de voir le mal partout.

— D'accord, ai-je simplement répondu. Je vais devoir vous laisser, j'ai cours dans quelques heures.
— Très bien et... Rachel ?
— Oui ?
— Je suis ravie de t'avoir rencontrée. Enregistre mon numéro, on ne sait jamais.
— D'accord, euh, moi de même, répondis-je en ravalant le goût de suspicion que j'avais dans la gorge.
— Bien. Bonne nuit, ou... bonne journée, comme tu veux, rectifia-t-elle.

Je souris malgré moi.

— Merci, bon après-midi à vous.

    Puis elle raccrocha.
    Je soufflai en essayant de remettre de l'ordre dans mes idées.
    Une voix m'avait ordonné d'appeler un numéro  que j'avais composé par hasard, et comme si ce n'était pas assez fou, j'étais tombée sur la une femme qui -vraisemblablement- me voyait une sorte de culte. Et cerise sur le gâteau : Cette femme s'avérait être la mère de l'ex petit-ami de la Betty Page de l'académie.
    Mais à part cela, rien à craindre.

Tout en me demandant si j'allais bien, je fermai les yeux et me penchai par dessus la balustrade en émettant un son guttural étouffé. Qu'est-ce que c'était que ce bordel ? Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir dire à cette Taya ? Je me concentrai sur mes pensées en essayant d'entendre à nouveau cette voix qui m'avait parlé, en vain. En ouvrant les yeux, mon cœur rata un battement et le sang me monta aux joues. Je restai figée, en tenue de nuit, les cheveux décoiffés en le regardant.

Jess.

Il était plus beau que dans mes souvenirs, et ses magnifiques yeux verts me fixaient. Je détournai le regard, n'arrivant pas à soutenir le sien, si perturbant. La dernière fois que nous nous étions vus avait été plutôt... embarrassante. Et torride. Cette attirance que j'éprouvais pour lui me faisait aussi peur qu'elle m'émoustillais.
Dire que c'était la première fois que j'avais le béguin pour quelqu'un, et il fallait que ce soit aussi étrange. Il avait bien sûr tout pour plaire, il était beau, grand, mignon, sûrement très intelligent...
Mais j'avais passé du temps avec Mason, il fallait dire que j'adorais discuter et rire avec lui, on avait beaucoup de points communs et il était tout aussi séduisant que son frère...
STOP !
Je n'étais pas dans une série dramatique dans laquelle j'hésitais entre deux garçon à qui je ne plaisais même pas ! Depuis quand étais-je devenue si sentimentale ? Si Ariadne m'écoutait penser je suis pratiquement sûre qu'elle sauterait au plafond.
Je relevai timidement la tête, espérant secrètement qu'il soit tout aussi troublé que moi. Je le voyais toujours, mais il s'était considérablement éloigné et allait vers le bâtiment administratif. Qu'est-ce qu'il pouvait bien y faire à une heure aussi tardive ?
Je fronçai les sourcils avant de secouer la tête. Peu importe !
Je déverrouillai mon téléphone et en voyant l'heure je me dis que j'allais regretter cette virée au milieu de la journée.

Je profitai des rayons du soleil une dernière fois avant de retourner dans ma chambre.

 

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