Chapitre 7 - Menaces

Notes de l’auteur : Bonjour lecteurs et lectrices.
Deuxième mise en ligne ce week-end, j'ai eu du temps libre et je suis contente de vous en faire profiter.
J'espère que ce chapitre vous plaira, n'hésitez pas à me faire des retours :)

L’ATOME C’EST UNE CONJECTURE , DISAIT LA FEMME,
UNE HYPOTHESE DONT ON N’ EST PAS EN MESURE DE DEMONTRER
NI L’EXACTITUDE, NI L’INEXACTITUDE

 

-°-

 

Diane se retourna et referma les yeux pour se rendormir, en vain. Elle se redressa. Le soleil n’était même pas parut au-dessus du temple principal. Pourquoi donc n’arrivait-elle pas à retrouver le sommeil ?

Saisissant le fin huipil ajouré qu’elle avait étendu sur ses jambes en guise de drap supplémentaire, elle l’enfila par-dessus sa tunique de nuit et se leva en se frottant les yeux. La voix sans visage lui avait encore parlé. Mais la voix enfantine, elle, était nouvelle.

Elle tira les rideaux pour profiter de la faible clarté de la fin de nuit, sonna Maria, s’assit sur la chaise de son secrétaire et défit ses tresses, lissant lentement de ses doigts les longues mèches souples.

Diane se passa un pinceau de pointes plus foncées sur la joue et en apprécia la douceur. Elle avait bien fait de cesser de les teindre, même si sa décision avait originellement reposé sur une féroce volonté de contradiction et pas sur des considérations de santé capillaire.

Relâchant ses cheveux, son coude heurta l’imposant ouvrage sur l’architecture, lui arrachant une exclamation douloureuse. Elle alluma la lampe à huile posée sur un coin du secrétaire, rejeta ses cheveux derrière ses épaules et considéra le volume en tapotant du pied.

Elle en survola rapidement les premiers plans, reprenant ses recherches sur la double-page du troisième étage, pas encore étudiée. La numérotation y commençait également par l’aile est, la plus ancienne, et de façon fort prévisible, par « 3 ».

Dans l’aile principale, au-dessus de ses propres appartements, ceux de Père - maintenant ceux de Gabriel et Garance - s’inséraient au milieu d’un labyrinthe de couloirs et pièces de service. Oh. Pourquoi cette chambre n’avait-elle pas de numéro ?

Diane passa le bout du doigt sur le papier lisse et son ongle accrocha une aspérité. Elle poussa le livre à proximité de la lampe, se pencha, les yeux plissés, et se permit un petit gloussement excité. Le numéro avait été gratté.

 

— Par pitié, Maria, pressez-vous ! Je n’ai pas besoin de bijoux pour inspecter les couloirs !

La jeune domestique lui tendit précipitamment un poncho en brocart qui allait probablement la démanger atrocement mais qu’elle enfila d’un mouvement souple.

Elle se leva, termina d’une traite son cacao avec une grimace, et tourna les talons vers la porte, avant se raviser.

— Merci Maria, vous êtes admirable. Prenez les nopals confits au piment, je vous les offre.

Diane grimpa d’un étage avec un manque de retenue total et assumé, le livre sous le bras. S’il y avait une entrée, elle se trouvait forcément à cet étage, où Raphaël avait disparu. Elle longea le couloir en s’arrêtant à chaque porte, le temps de vérifier si la pièce qu’elle fermait était numérotée ou non.

Déçue de ne n’avoir rien trouvé, et gênée par le début du ballet des domestiques qui réveillaient leurs maîtres et qui la regardaient avec curiosité ou agacement, elle fit le chemin inverse en vérifiant par acquis de conscience derrière les tentures, encore en vain.

De nouveau face à l’escalier principal, elle tourna la page du quatrième étage et monta les marches, cette fois en préservant un minimum les apparences. C’était un étage principalement réservé aux bureaux et chambres de passage, difficile de se souvenir de la dernière fois que ses pas avaient pu la conduire ici.

Grace à un couloir de service, elle parvint à longer la plus grande des pièces sans numéro sur trois de ses quatre côtés. Toujours aucune ouverture, y compris derrière les antiques tentures colorées. La poussière la fit tousser, et elle sortit du petit couloir secondaire avant d’y attirer d’autres serviteurs agacés. Après le spectacle donné par son Excellence hier, Gabriel n’avait pas besoin d’apprendre qu’elle avait été vue se promenant seule où elle n’avait aucune raison d’aller.

Des bruits de sabots et de voix enthousiastes par une fenêtre la rappelèrent à a la réalité. Les invités de la journée donnée en l’honneur d’Augustin arrivaient. Elle tourna la page du cinquième étage, et regarda brièvement les pièces sans numéros. Sa frénésie juvénile retombée, elle soupira et clôt le livre. Si elle n’avait pas trouvé de porte dans les étages inférieurs, elle n’en verrait pas plus dans les supérieurs.

Diane descendit l’escalier vers ses appartements, prenant le parti de se satisfaire d’avoir maintenant une idée de la façon dont se cachait la confrérie. Elle n’avait plus quinze ans. Le devoir appelait.

 

Immanquablement, Maria faisait les cent pas devant sa coiffeuse lorsque Diane arriva dans ses appartements.

— Mademoiselle est très en retard !

— Ne vous inquiétez pas, dit-elle posément. Tout ce que l’on exige de moi, c’est d’arriver avant mes frères. Et croyez moi, après ce qu’il s’est passé hier soir, ils vont attendre que j’y sois avant de descendre. Prenez votre temps.

Maria reprit entièrement sa coiffe, transforma son chignon en une adroite couronne ornée de plumes bleues et blanches, perles et rubans, auquel elle ajouta plusieurs grelots pour faire bonne mesure. Puis elle l’aida à enfiler ses jupes et un lourd huipil crème peint de spirales et d’escaliers parfaitement adapté à cette occasion.

Enfin, Maria sortit plusieurs plateaux de bijoux et la laissa se choisir une chaîne de nez et divers accessoires en or martelé. Diane hésita à enlever le faucon, avec lequel elle s’était endormie la lui précédente, mais l’ambassadeur encore présent, elle opta pour le garder.

Diane remercia sa domestique, attacha une courte cape turquoise, puis prit le livre et descendit au rez-de-chaussée. Elle n’en avait que pour quelques minutes pour le rendre, autant s’en charger avant d’avoir les pieds enflés par une nouvelle journée de piétinement gracieux et élégant.

En arrivant dans la galerie ouverte qui menait à la bibliothèque, un picotement dans ses mains la sortit de ses pensées. Un grand cavalier maigrichon vêtu de bleu la saluait, son couvre-chef en main. Elle vérifia qu’elle ne connaissait pas pour ajuster sa réponse, puis reprit son chemin, gardant son amusement pour elle-même. Un nouveau venu sur la liste des personnes au moins aussi grands qu’elle ! Cela portait le total au nombre respectable de trois, son père inclus.

Achilles avait un sourire détendu qu’il perdit en la voyant.

— Mademoiselle a-t-elle trouvé ce qu’elle cherchait ? S’enquit-il un peu mielleusement.

— Vous me sous-estimez encore, Achilles, dit-elle en posant le livre sur un exemplaire des Bans Royaux avant de le gratifier d’un demi-sourire.

— Mademoiselle souhaite-t-elle un autre ouvrage ? Continua Achilles sans se laisser démonter.

— Je me vois dans l’obligation de refuser, admit-elle avec un regret non feint. Je dois me joindre aux convives. Je profite cependant de mon passage pour vous demander un service. Il est possible que je doive anticiper mon départ au domaine des Cénotes. Pouvez-vous faire le nécessaire pour m’y faire envoyer quelques nouveautés ?

Achilles acquiesca sobrement, et elle put prendre congé et rejoindre le grand salon.

— On m’a prévenu de votre arrivée imminente, Mademoiselle, dit son Excellence, qui manifestement l’attendait à l’entrée depuis bien plus de temps qu’il ne l’aurait admis de son plein gré. Vous êtes resplendissante.

Diane salua respectueusement, masquant son exaspération. Pourquoi ne recevait-elle de compliments masculins que de la part de leurs visiteurs étrangers, qui eux n’y coupaient jamais, avec une mauvaise fois plus ou moins marquée ?

Elle lui emboîta le pas vers les autres convives, respectant la ridicule distance protocolaire en vigueur dans son pays.

Gabriel et Cyrill firent leur apparition peu après, ensemble, accompagnés d’Angeline, Garance, et Augustin. Diane s’avança à leur rencontre et s’inclina profondément, dans un effort pour montrer sa bonne volonté.

Augustin demanda immédiatement à descendre des bras de sa mère, et trottina vers elle de son adorable pas hésitant qui contrastait aujourd’hui avec le rouge féroce de son maquillage.

Diane s’accroupit et souleva le petit garçon le plus haut possible, avant de le caler contre sa hanche pour lui tirer des hurlements de rire en le chatouillant avec les plumes de sa coiffe.

— Avez-vous déjà décidé si vous avanciez votre départ cette année ? Demanda Garance.

Diane rajusta ses bras sous le postérieur d’Augustin. Ses doigts picotaient. Elle se pencha et toucha de son nez le bout de celui du petit prince, qui rit de plus belle.

— Pas encore.

Elle observa un instant la jeune mère qui montrait maintenant à Augustin les jeux installés à son attention, et la trouva soudain vieillie, malgré que Garance fut en réalité de plusieurs années sa cadette. Il lui fallait trouver un moment pour lui parler. Dame Garance faisait partie des rares qui considérait qu’elle était autorisée à une opinion. Sa question l’inquiétait.

 

Gabriel porta un toast en l’honneur de son fils et remercia son Excellence pour sa présence, puis lança les réjouissances. Les domestiques commencèrent à affluer entre les convives, proposant boissons, fruits confits et petits gâteaux.

Un verre de pulche en main, Diane s’éloigna de l’animation musicale et de l’attroupement qui se formait devant l’estrade pour s’approcher d’une fenêtre ouverte vers le jardin d’or, dont la finesse des sculptures ne la lassait jamais.

L’ambassadeur la rejoint quelques minutes plus tard avec son propre verre. Diane détourna à contre-coeur son regard des animaux solaires.

— Votre Excellence, acceptez mes remerciements pour ce magnifique collier. Est-ce cela du kerrium ? Je n’avais jamais eu l’honneur d’en tenir entre les mains.

— Tout à fait, Mademoiselle est perspicace. Mais savez-vous quelles sont ses propriétés ?

Diane hocha la tête négativement, lentement, pour ne pas laisser le pulche lui monter à la tête, et pour éviter que le bijou de son nez ne devienne douloureux. Elle n’avait la prétention de répondre par l’affirmative, bien qu’elle n’eut pas ménagé d’efforts pour tenter d’en apprendre davantage. L’ambassadeur allait peut-être lui confirmer ce qu’elle avait réussi à déduire, voire, si elle était chanceuse, lui en dire plus.

— Le kerrium absorbe les énergies et brouille les fréquences magiques. Cela en fait le métal idéal pour un talisman protecteur.

Elle retint de justesse un froncement de sourcils. Cette conversation prenait un tour désagréable. Mettant à profit une longue gorgée de pulche, elle observa l’ambassadeur, lui-même plongé dans la contemplation d’un morceau de cacao torréfié sur son gâteau au manioc.

— Sachez, Mademoiselle, ajouta-t-il sans la regarder, que si d’aventure vous en ressentiez le besoin, mon Chancelier vous offre l’asile politique.

Diane hocha les épaules. C’était une offre, pas une question. En conséquence elle n’en offrit pas.

Le petit homme décolla adroitement le morceau de cacao et le croqua avec une expression de profonde délectation.

 

Profitant de voir l’ambassadeur occupé à discuter religion avec ce goujat de Côme de Hueyat, Diane s’approcha de Garance dans l’espoir de comprendre l’origine de son mal-être. Mais celle-ci devait sans arrêt intervenir pour empêcher Augustin d’escalader une chaise pour se servir des gâteaux, et ne put répondre que par brèves onomatopées ou regards polis et désolés.

Diane tenta un tour de table pour revenir à l’attaque sous un angle différent, mais dans le court temps qu’il lui fallut pour consacrer quelques phrases polies aux rares à lui adresser la parole, Garance avait disparu, et Augustin mangeait une banane dans les bras de sa nourrice.

Elle mit plusieurs minutes à retrouver la jeune femme, assise dans une entrée de service, la tête entre les mains.

— Avez-vous besoin de quelque chose, Garance, demanda-t-elle doucement en se plaçant dos au mur à côté d’elle.

— Non, N-Non, Mademoiselle, je vous remercie. Je me suis simplement sentie prise de vertiges.

— Restez assise en ce cas, répondit Diane, pas vraiment dupe, je vais vous faire porter de l’eau.

Ses doigts continuaient de fourmiller. Elle rejoint les convives, demanda à un domestique de servir à boire à dame Garance, et s’assit un moment sur un sofa au revêtement rêche. Malgré le brouhaha ambiant, un fort sentiment d’isolement la prit à la gorge.

Elle regarda distraitement Augustin monter sur l’estrade, sa petite main accrochée à l’index de son père. Le défilé des présents commença malgré l’excitation du petit garçon, à qui le sucre et la perspective de cadeaux faisait oublier tout ce que sa gouvernante avait pu tenter de lui inculquer les jours précédents.

A son tour, Diane se leva, prit une boite en bois de cèdre des mains d’un domestique et s’avança pour la remettre au petit prince. Faisant pour une fois fi du protocole, elle s’accroupit pour se mettre à sa hauteur.

— Votre tante vous souhaite un joyeux anniversaire Augustin. Prenez-en bien soin, c’est fragile.

— Dacco ! Opina le petit garçon, son sérieux enfantin rehaussé de la majesté du masque pourpre.

Il souleva le couvercle de la boîte et découvrit le petit carrousel avec deux grands yeux lumineux. Sous la lumière du soleil qui entrait par les fenêtres, le carrousel magique s’anima et les pumas d’or se mirent à tourner.

Augustin courut vers sa mère pour lui montrer l’objet.

— C’est un beau présent, dit gravement Cyrill derrière elle.

Diane sentit son sourire se figer, et se releva rapidement. Cyrill ne faisait pas partie de ceux qui prenaient la parole pour ne rien dire. La fête prenait un tour franchement désagréable.

— Que puis-je pour Monsieur ?

— Avez-vous avancé votre départ aux Cénotes ?

— Plait-il ? Feint-elle de ne pas comprendre.

— Ne me prenez pas pour un llama d’autel, Diane. Gabriel et moi sommes dans une balance, en équilibre précaire. Il serait judicieux que vous cessiez d’en secouer les poids de calibrage, et vous le savez.

— Ne vous défaussez pas de votre responsabilité sur moi, Cyrill, lâcha-t-elle froidement. Personne ne vous a obligé à contester Gabriel.

Diane laissa Cyrill sur l’estrade avec la plus faible révérence qu’elle put se permettre de lui accorder, et repartit à la recherche de Garance, ravie de se soustraire au regard furieux qui la suivait.

 

A l’annonce du dîner, elle n’avait toujours pas réussi à lui parler seule à seule une seconde fois. Garance avait-elle pris congé en même temps qu’Augustin et les autres enfants ? Elle aurait dû insister, dans le couloir de service.

A nouveau coincée entre l’ambassadeur et Emma, invitée au dîner et au bal comme le reste de la cour, elle picora dans son assiette.

— Mademoiselle, souffla Emma en piquant dans un morceau de fruit, en attendant le mariage, mes parents et les Montmorency insistent pour que j’aille sur leur domaine. Ils ont peur que le palais ne soit pas des plus sûrs, ces prochaines semaines.

Diane accusa le coup et fit de son mieux pour le cacher.

— C’est une excellente idée, dit-elle d’un ton enjoué. Vous pourrez ainsi faire plus ample connaissance avec votre future belle-famille.

Emma la regarda un long moment, doutant probablement de sa sincérité, et Diane se concentra sur sa propre salade de fruits.

Elles passèrent ensuite à la salle de bal avec les autres convives, où elles discutèrent encore un moment, avant que Justin ne vienne chercher Emma pour l’inviter à danser. Diane la regarda s’éloigner, la gorge serrée, et aperçut Garance qui s’éloignait à nouveau vers l’entrée de service.

— Avez-vous besoin d’une oreille, Garance ? Demanda-t-elle. Vous me connaissez. Vous savez que je ne juge pas.

Garance s’essuya les yeux et secoua la tête. Diane se massa les doigts. Quoi que Garance essaie de cacher, ce devait être sérieux. La journée prenait décidément un tour détestable.

— Allons, il est évident que vous vous faites du soucis. Seriez-vous souffrante ? Ou bien serait-ce Augustin ?

Garance fondit de nouveau en larmes. Diane soupira, rassembla ses jupes et s’accroupit devant elle.

— Garance, dit-elle doucement. Regardez-moi. Je sais me taire. Quoi que vous viviez, vous pouvez vous confier à moi.

— Mademoiselle… Pourriez-vous emmener Augustin ? Aux Cénotes ? Diane, je vous en supplie prenez-le avec vous !

— Venez, dit Diane en se relevant. Retirons-nous. Nous serons plus tranquille pour discuter de ceci. Je suppose que par « emmener », vous voulez dire « emmener maintenant », et je suis prête à accepter, mais pas sans comprendre.

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ClementNobrad
Posté le 25/02/2023
Coucou,

Ne me dis que le petit Augustin va être la cible des intrigues et contraint à fuir sa maison ? Ca me rappelle une autre histoire :p

Diane était sur la bonne piste pour le passage secret, je pensais qu'elle le trouverait quand tu as parlé des tapisseries :)

Je ne sais pas quand la découverte lui sera utile, mais je sens qu'elle devra fuir très bientôt des dangers qui s'approchent. A moins que ce ne soit Meobius qui l y emmène pour la sauver d'un danger imminent ?

Clairement la tension monte, l'événement déclencheur ne va pas tarder à pointer le bout de son nez ^^

A tres vite !
Camille Octavie
Posté le 25/02/2023
Bonjour :)

Techniquement, elle a "trouvé" le passage, mais elle ne peut pas l'activer ;)
Quant aux autres hypothèses, c'est très intéressant pour moi (ça permet de voir si je dose bien mes indices), mais je ne peux rien dire sans spoiler ^^

Ce chapitre a l'air de t'avoir plu je suis contente !
Vincent Meriel
Posté le 18/02/2023
Bonjour !

Bravo ! C'est un chouette chapitre, il laisse avec beaucoup de belles images sur les descriptions et une sensation palpable de tension.

On sent clairement la tension politique monter ici et malgré la brève (et sympathique) apparition de Moebius, on constate que c'est bien un chapitre assez tendu. Ce qui rend d'autant plus curieux sur ce que Garance voudrait dire à Diane...

J'ai bien aimé sa recherche du passage secret (sans qu'elle comprenne encore que s'en était un), elle est bornée et curieuse, cela la rend attachante.

La discussion avec Cyrill bien que brève montre bien la tension entre le frère et la soeur, c'est assez subtil et bien joué.

Je suis un peu curieux de sa relation avec Achille par contre. J'étais resté avec le chapitre "curiosité" sur le fait qu'il l'aimait bien, mais après "noctambule" et ce chapitre, j'ai plutôt l'impression qu'elle l'énerve. C'est un peu étonnant (mais je ne comprends toujours pas ce que le monde lui reproche à cette pauvre Diane ^^'), il y a beaucoup de non-dits dans ce dialogue, mais peut-être un peu trop (où alors il faudrait peut-être donner un peu plus dans "curiosité"). D'un certain côté, elle a l'air de l'énerver et de l'autre il lui donne les livres qu'elle veut, même ceux qui contiennent de vieux secrets. Je peux comprendre que lui-même ne sache pas sur quel pied danser, mais ça reste assez confus de mon impression.

De la même façon, je trouve que l'ambassadeur ajoute une bonne couche de tension, mais en même temps s'il pense que la situation va exploser il donne vraiment très peu d'informations à Diane. Certes elle pourrait se cacher là-bas, mais pourquoi le ferait-elle ? Il ne semble pas vraiment chercher à la convaincre si ce n'est avec ce cadeau. (bon c'est peut-être normal, je ne connais pas tout son agenda ^^)



En side-note, j'ai noté la répétition (je pense volontaire) de la même tournure

> Cette conversation prenait un tour désagréable.

> La fête prenait un tour franchement désagréable.
> La journée prenait décidément un tour détestable.

Je trouve l'idée bonne pour donner un crescendo à la tension, mais elle manque un peu d'aboutissement (peut-être justement dans la montée ou dans la prose). Je ne sais pas trop ^^'

À bientôt pour la suite !
Camille Octavie
Posté le 18/02/2023
Bonjour :)
Je suis contente que ce chapitre plaise, déjà parce que j'ai beaucoup bossé dessus, et parce que c'est un des seuls que j'ai fait vraiment avec un squelette pour tenter d'avoir un vrai crescendo ^^ (normalement je pars plus au feeling)
> Bornée, c'est un adjectif tellement adapté que je me suis marrée toute seule devant mon ordi en te lisant XD
> Pour faire simple, Achilles est un personnage grognon, qui n'aime pas grand monde, vu que j'ai déjà parlé de la nourrice, je ne vends pas la mèche en disant que les seuls avec lesquels ça passe, c'est les anciens gamins élevés chez lui. Il a une sorte de respect pour Diane, et il est de ceux qui savent qu'elle est super futée et que c'est dommage de la traiter comme ça, pour autant elle l'agace franchement, et en plus son père, et maintenant son demi-frère, lui demandent des comptes sur ce qu'elle lit.
> Je laisse la découverte pour l'ambassadeur, c'est l'une des intrigues les plus longues de toute la saga...
> Je te confirme que la répétition est volontaire, mais effectivement je pense que je vais devoir la rendre un peu plus subtile :)
Merci encore !
Vincent Meriel
Posté le 19/02/2023
D'accord pour Achilles, j'ai du rater un peu l'information, mais c'est très chouette comme développement/relation ^^
Elly Rose
Posté le 11/12/2022
Coucou,
j'ai tout lu d'une traite et mes émotions sont sans dessus-dessous.
La fin m'a tellement fait mal au cœur et j'ose espérer pourtant que Garance puisse revoir Augustin par la suite, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai un mauvais pressentiment la concernant! Dis moi que je me trompe!
En attendant c'est vraiment un très bon chapitre et j'ai beaucoup aimé!
Camille Octavie
Posté le 11/12/2022
Bonsoir ! Heureuse de voir que ce chapitre te plaît ! Et qu'il y a des émotions qui passent :D C'était le but, et ce n'était pas simple ^^
Je ne peux pas répondre à ta question sans "divulgacher", mais effectivement, l'histoire s'achemine lentement mais sûrement vers une bascule ^^
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