Chapitre 7 : Les emblèmes

Notes de l’auteur : Un petit chapitre en plus (à chaque période de vacances, je renais de mes cendres...). merci mille fois pour tous vos retours, ils me comblent plus que tout ! Voilà un petit chapitre chevaleresque :)

Bérénice vivait chez les Lépine depuis une vingtaine de jours. Pour la première fois, elle découvrait ce qu’était une famille bourgeoise rangée et cadrée… Et ce n’était pas très drôle. Pas de bazar dans les pièces, d’antiquités accrochées aux murs, mais au contraire, des domestiques à l’affût des moutons de poussière, une argenterie rutilante, des horaires à respecter. Tout l’inverse de ce qui avait composé son existence jusqu’à présent. Les règles étaient les règles et toute la maisonnée s’y pliait.

C’était le petit Charles qui lui avait ouvert la porte le premier jour. Il était le rayon de soleil de ce majestueux hôtel particulier avec ses mèches blondes, les taches de rousseur qui couraient le long de ses joues, son sourire retroussé et la quantité de polissonneries qui s’inventait derrière ses fossettes. Bérénice adorait le voir cavaler avec ses shorts et ses chaussettes montantes partout dans l’appartement.

 Sa sœur, Héloïse avait la silhouette élancée et gracile, sensuellement dissimulée par de la soie et des voilettes. Avec ses yeux d’un bleu perçant, son nez à la Cléopâtre et sa sage chevelure dorée, elle n’était que douceur et langueur féline. Du moins en apparence.

Derrière cette vitrine parfaite, se cachait une femme au caractère trempé, au grand désespoir de ses parents. Elle rêvait d’indépendance et plus Bérénice se livrait, confiant ses voyages et ses aventures, plus Héloïse l’appréciait. Bérénice devait rendre justice à Lysandre. La jeune Lépine était bien plus que ce qu’elle laissait paraître.

Outre le père Lépine, souvent absent, Charles et Héloïse, il y avait… :

— Bérénice ! Ma petite, ouvrez la fenêtre, je me sens défaillir. Qu’est-ce qu’il fait chaud ici, l’air est irrespirable.

Avec humeur, Bérénice referma L’illustration. Le journal consacrait ses grands titres à l’explorateur :

PHILEAS HAWKINS, LE GRAND DEPART

 

 Elle ouvrit la fenêtre qui donnait sur l’immense jardin du Luxembourg dans lequel elle se promenait en compagnie d’Héloïse.

Elle scruta la mère des deux enfants, l’œil critique. Blanche Lépine était un modèle de paresse. Tandis que sa journée n’était consacrée qu’au repos, elle répétait sans cesse qu’elle se sentait fragile des poumons et qu’elle s’affairait trop dans la journée. En un mot, Blanche l’exaspérait.

Bérénice soupçonnait son mari, Octave Lépine, de fuir la maison. Elle ne l’avait quasiment jamais vu, tant il était occupé à préparer l’exposition universelle. Cependant, il lui avait fait une forte impression. Il dégageait une forme de discernement et d’intelligence qui l’intimidait. Jamais Bérénice n’avait pu rencontrer un couple aussi mal assorti : là où l’une errait de méridienne en méridienne en soupirant avec lassitude, l’autre débordait d’ambition et croulait sous le travail.

—  Prête ? s’enquit Héloïse en jaillissant dans le salon.

—  Où allez-vous les filles ? s’exclama Blanche, désespérée de voir ses enfants la délaisser.

—  A l’exposition universelle ! Il vaut mieux vous reposer, maman. J’ai entendu dire qu’il y avait un monde fou ! répondit sa fille.

Héloïse cachait mal sa volonté de se libérer de l’emprise maternelle. Charles bondit autour d’elles, excité à l’idée de les accompagner :

—  Moi ! Je veux venir ! Bérénice, je veux y aller ! Il faut convaincre maman !

—  Je vais faire mon possible, chuchota Bérénice, en lui faisant un clin d’œil.

Elle n’avait jamais eu à vivre à côté d’enfants, et cédait à ses quatre volontés.

— Madame, Charles pourrait-il venir avec nous ? Nous ne le quitterons pas des yeux !

            Héloïse se joignit à elle pour convaincre sa mère et Blanche céda. Charles attrapa son cerf-volant qu’il greffait à chacune de ses sorties :

—  Faites attention Héloïse, votre père a beau dire, ces évènements sont les lieux de réunion de toute la lie de la société, avertit Blanche, reprenant mot pour mot ce que disait Le petit écho de la mode, son seul journal de référence. J’ai entendu dire qu’il n’y avait aucune distinction des classes.

Héloïse sortit, suivie de près par Charles et Bérénice.

 Ils descendirent les quelques marches du perron et se hissèrent dans la voiture qui démarra.  Bérénice scruta, comme à chaque fois, l’animal qui gardait l’hôtel particulier des Lépine. C’était un renard qui reposait majestueusement sur l’épaisse balustrade. Comme Icare, sa mécanique était d’un métal fin et délicat. Mais, contrairement à l’oiseau mécanisé, il était vide de tout âme, toujours amorphe.

Il imitait à la perfection Blanche Lépine.

— Que souhaites-tu faire à l’exposition universelle, Bérénice ? Depuis ton arrivée tu trépignes à l’idée de t’y rendre, fit soudainement Héloïse.

— Ah bon ? Pas tant que cela… rétorqua Bérénice, de mauvaise foi.

— Tu veux rire ? Pas une journée sans me le rappeler ! Tu as même voulu te glisser dans les réunions d’ouverture que menait papa ! Tu étais prête à te faufiler dans sa voiture !

Héloïse n’avait pas tort. Bérénice n’avait pas arrêté de poser des questions aux Lépine et surveiller d’un œil attentif Octave qui dirigeait en chef d’orchestre les derniers préparatifs.

— Je l’ai bien vu, ce n’est pas discret, rajouta-t-elle. D’ailleurs, j’ai trouvé mon père peu bavard. D’habitude, il aime fanfaronner !

Ainsi, elle n’était pas la seule à le constater. Bérénice était considérée comme une invitée de marque par Blanche et Octave…sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi. Mais elle ne restait qu’une invitée et les Lépine s’efforçaient de le lui rappeler par une attitude distante.

— Je souhaite montrer un objet aux Habiles. Il me vient de mon père .

Elle avait appris à faire confiance en Héloïse. Dans la famille Lépine, toutes deux avaient bien besoin d’une confidente.

— Peut-être qu’ils pourront faire quelque chose pour toi. Seulement, la file sera longue ! Tout Paris s’empresse de faire la même chose que toi ! Même si la plupart des objets n’ont aucune valeur… Les Habiles vont regretter leur idée. Ils ne sont pas prêts à voir défiler grille-pain, ménagère et fer à repasser !

Bérénice acquiesça. Pour la première fois les Habiles seraient ouverts au public, leur travail à l’exposition universelle serait titanesque.

—  Héloïse, quelque chose m’intrigue… Que fait ce renard devant votre porte ? Je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi particulier !

Héloïse avait beau être une véritable alliée, Icare devait encore rester son petit secret.

—  C’est notre emblème, soupira Héloïse comme une évidence.

— Votre emblème ? Bérénice s’était redressée, tendue vers Héloïse. Mais qu’est-ce que ce que cette histoire d’emblème ?

Elle se rappela Lysandre. Le neveu de l’empereur lui avait dit avoir perdu son emblème. Il parlait donc d’un mécanisme semblable à Icare ?

— Oui, qu’est-ce qui t’étonne là-dedans ? répéta Héloïse. Nous sommes nobles. Tu le savais, n’est-ce pas ? Nous avons donc forcément un emblème !

Bérénice reprit :

— Excuse-moi Héloïse, mais qu’est-ce qu’un emblème ? Je n’en avais jamais vu avant !

— Tu sais ce qu’est un blason, n’est-ce pas ? C’est un animal qui représente les traits caractéristiques d’une dynastie, d’une lignée de nobles. Par exemple François Ier a hérité de la Salamandre. Les premiers Habiles étaient des savants aux ordres des grands princes et rois.  En quelque sorte, ils ont créé des blasons vivants !

 Icare était-il un emblème ? Mais les Savary n’était pas d’origine noble…Lysandre avait perdu son emblème… s’agissait-il d’Icare ? Mille idées s’entrechoquaient et Bérénice ne savait plus où donner de la tête.

— À quoi servaient ces emblèmes ? lança-t-elle, brûlante de curiosité.

— Et bien ils se battaient, évidement ! Que veux-tu qu’ils fassent d’autres ? Ils luttaient pour défendre les intérêts de leur famille !  C’était le reflet de la puissance d’une dynastie !

— Ils se battaient vraiment ? s’exclama Bérénice en repensant à ce sublime renard mécanisé qui se prélassait sur le porche des Lépine. Il n’avait pas l’air très hostile.

— Homme contre homme, emblème face à emblème ! Tu n’imagines pas ! Les récits du passé évoquent souvent les bruits terrifiants que produisait le choc des métaux des emblèmes lorsqu’ils s’affrontaient. Certains emblèmes griffent, d’autres comme les ours ou éléphants cognent, certains disposent même de venin d’acide qui désintègrent le métal…

Bérénice eut le tournis. Si Icare était un emblème, elle avait entre ses mains une arme !

— Pourquoi votre emblème est-il un renard ?

— Parce qu’on est des rusés dans la famille, intervint Charles. C’est grand-père qui le dit ! Si aujourd’hui, l’empereur a besoin de quelqu’un de malin, il peut faire appel aux Lépine !

—  Charles, tu racontes n’importe quoi, se moqua Héloïse. En vérité, le renard ne signifie pas que la ruse.

Héloïse reprit, sérieuse :

—  Il faut souvent se méfier des emblèmes car le sens qu’on leur prête le plus communément n’est que très rarement le sens que leurs inventeurs ont vraiment voulu leur donner. La ruse ne nous définit pas. Pour le savoir, il suffit de te regarder ! s’exclama-t-elle à l’adresse de son frère tout en riant. Ce dernier afficha une mine boudeuse.

Régulièrement des badauds levaient la tête vers la voiture, fascinés par le charme et l’éclat de la fille Lépine. Héloïse ne semblait pas s’en apercevoir.

—  De quoi s’agit-il alors ? Que représente votre renard ? demanda Bérénice, piquée par la curiosité.

—  Il a été inventé à partir d’une histoire ancienne, liée à un de nos ancêtres. La guerre de Cent ans opposait les Français aux Anglais. Notre ancêtre aurait révélé des secrets du roi de France à son ennemi pour sauver son fils unique fait prisonnier des Anglais. Or, il aurait dû avant tout préserver son roi, quitte à ce que son fils meurt. Une fois son fils sauvé, il s’est donné la mort. Il n’a pas supporté de trahir son pays et d’avoir fait passer son propre sang avant son roi.

 Bérénice leva les yeux au ciel. Elle avait beau admirer ces hommes d’honneur, elle les trouvait parfois un peu trop démesurés à son goût. Gloire et devoir. Elle n’avait pas grandi avec les mêmes codes qu’eux.

—  Quel est le lien entre le renard et cette histoire ? demanda-t-elle. Elle avait des difficultés à comprendre le lien entre les emblèmes et ce sombre récit.

Dans les rues, les individus s’amassaient dans les grandes artères. Plus ils approchaient de l’exposition universelle, plus les allées étaient bruyantes et frénétiques. La ville toute entière s’apprêtait à découvrir cet événement. Bérénice buvait les paroles d’Héloïse, oubliant tout le reste.

— Le renard est issu d’une anecdote de Plutarque, le philosophe grec. Il raconte l’éducation des jeunes Spartiates. L’un d’eux avait volé un renard. Il a préféré mourir sous les coups, plutôt que de révéler son crime. Comme notre ancêtre, il savait que sa conduite méritait la mort.  L’éducation des Lépine se veut calquée sur celle des Spartiates, du moins dans l’esprit. Elle ne laisse pas de place aux individus peu vertueux. Nous ne devons jamais trahir nos souverains, quitte à ce que l’un des nôtres meurt pour préserver le trône !

« Honneur », « Trahir », « souverain ». Tant de mots qui désarçonnait Bérénice. Cette histoire d’emblème était loin d’être prise à la légère.

— C’est incroyable ! murmura Bérénice. Mais je ne suis pas sûre de comprendre. C’est vraiment un trait qui vous caractérise ? Je veux dire, aujourd’hui en 1900, vous croyez encore en ces idées chevaleresques ?

Héloïse prit son temps, les yeux brillants. Lorsqu’elle répondit à Bérénice, ses propos étaient murement réfléchis et son ton déterminé :

—  Je ne sais pas vraiment si nous avons ce code d’honneur dans notre sang ou s’il s’agit plutôt de la multiplication des générations le croyant qui nous a convaincu… mais ce qui est certain, c’est que si demain j’avais la possibilité d’aider l’empereur, si on faisait appel à moi… Je le ferais.

 A la fois fascinée et sceptique, Bérénice scrutait la belle et délicate blonde en se retenant d’exploser de rire. Tout cela était ridicule ! Elle avait d’ailleurs plus souvent entendu parler de calife tenu prisonnier ou tué par ses vizirs que de ministres fidèles. Elle reprit toujours suspicieuse :

—  Mais attends, quelque chose cloche ! Arrête-moi si je me trompe, mais je croyais que votre père avait fait sa fortune à partir de rien. Je ne savais pas que vous étiez d’ascendance noble.

Héloïse grimaça et veilla à ce que Charles fût trop occupé à son cerf-volant pour répondre :

—  C’est un point sensible. Le mariage de papa et maman ne serait pas tout à fait un mariage d’amour. Même si j’aime à croire qu’il est né entre eux une forme d’affection mutuelle. Il faut comprendre que l’empire, dès ses débuts, a mis en place des mariages d’intérêts entre la noblesse déshéritée, comme la famille de ma mère, et la bourgeoisie montante, comme celle de mon père… Ma mère fait partie des Deslile, une branche de la noblesse normande, c’est de cette famille que nous avons hérité de l’emblème.

Bérénice se tut, plongée dans des questions auxquelles elle doutait de trouver un jour des réponses. Soudain, elle réalisa qu’Icare et le renard étaient au fond bien différents :

—  Et pourquoi votre emblème ne bouge-t-il pas ? Il est… mort ? fit Bérénice, hésitante.

Charles qui écoutait à nouveau la conversation éclata de rire et lui répondit :

—  Ah non ! Ne sois pas ridicule Bérénice ! Les machines ne peuvent pas mourir !

Pas faux. Mais cette discussion semblait si abracadabrante que Bérénice ne savait plus discerner le ridicule de l’évident :

—  Les machines dysfonctionnent parfois, mais elles peuvent toujours repartir entre les mains d’un bon Habile. Notre emblème n’est pas mort. Parfois, tu peux le voir se dégourdir les pattes sur le trottoir ou faire sa toilette.  Mais je vois ce que tu veux dire. Je ne l’ai jamais connu avec de l’énergie. Il a un air sans cesse assoupi. Maman dit qu’elle-même l’a toujours connu comme cela, vidé de toute force.

Soudain, Charles coupa sa sœur, tout excité :

—  Il devrait nous protéger et être agressif envers les étrangers. Mais il est nul ! Je voudrais tellement faire des combats d’emblèmes !

—  Toutes les familles nobles ont un emblème comme le vôtre et toutes rencontrent le même problème ? demanda Bérénice.

—  Oui, les plus anciennes familles en ont un. Et à ma connaissance, nous rencontrons tous ce souci, sans vraiment savoir pourquoi. Mais pas grand monde ne s’y intéresse. On ne se bat plus vraiment avec des armes aujourd’hui… donc encore moins avec des emblèmes.  Même, s’ils peuvent se montrer agressifs lorsqu’un membre de la famille est attaqué, jamais cela ne va plus loin. Aujourd’hui, l’emblème est surtout un signe de grand lignage. 

Bérénice caressa du bout des doigts Icare caché dans sa poche. Lui était si vivant, si beau comparé au renard. Il ronronnait sous ses caresses, boudait parfois, griffait, volait dans tous les sens. Et parfois mordait !

— Aie ! Mince !

— Tu vas bien ? demanda Héloïse.

Bérénice se retint de porter son doigt à la bouche. Elle sourit et marmonna une excuse. Icare venait de la mordre, signe qu’il voulait sortir et voler. Seulement cela, Bérénice ne pouvait pas le lui permettre. Il n’était autorisé qu’à sortir la nuit tombante.

— Hé ! Regardez, on arrive ! On arrive ! la coupa Charles.

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Fannie
Posté le 11/01/2021
C’est une bonne idée de commencer le chapitre 6 par l’arrivée énergique de l’explorateur. Je trouve que Bérénice a une réaction excessive (le souffle coupé, les yeux écarquillés) en voyant arriver cet homme certes impressionnant, mais aussi souriant. Le fait qu’il affiche un franc sourire dès le départ fait tomber à plat sa question, puis les rires tonitruants.
Le troc entre Bérénice et Philéas semble plus intéressant pour elle que pour lui. C’est étrange qu’il lui donne un objet d’une telle valeur contre des livres, d’autant plus que j’imaginais qu’elle les lui prêtait. Le fait que Philéas ait été un ami d’Hippolyte le rend d’autant plus sympathique. Mais je comprends la méfiance initiale de Bérénice face à ses questions.
J’ai bien aimé la course-poursuite et l’éjection de Bérénice. Ça ajoute opportunément un peu d’action à la suite de ce long passage où tu fais la part belle aux dialogues.
.
Dans le chapitre 7, tu mets en évidence le contraste entre l’apparence d’Héloïse, sa façon de se mouvoir, et son caractère. Donc je trouve que ce n’est pas dérangeant qu’elle ait une façon de parler énergique, mais tu mets trop de points d’exclamation dans ses répliques de dialogue.
Bérénice se demande si Icare est l’emblème de Lysandre, mais il l’a vu à l’œuvre. Alors pourquoi n’a-t-il rien dit ? Que ce soit son emblème ou non, c’est étrange qu’il n’ait fait aucune remarque ni posé aucune question à ce sujet. Son attitude trouvera peut-être une explication par la suite…
Si les emblèmes des différentes familles sont apathiques alors qu’Icare est vif, on peut imaginer que les pierres fonctionnent comme des sortes de batteries et qu’elles finissent par se décharger. Le cryptex aurait-il un rapport avec la manière de les recharger ? Ou faut-il changer les pierres de temps en temps ? Comment se fait-il que les familles ne sachent rien sur la source d’énergie qui anime leurs emblèmes ? (Je te montre juste les questions que je me pose.)
Bérénice et Héloïse ont l’air de bien s’entendre et elles forment un bon tandem. Mais malheureusement, il y aura bien un jour où leur loyauté respective les divisera, voire les opposera.
Coquilles et remarques :
— La cinquantaine passée, il avança avec une telle vigueur que Bérénice en eut le souffle coupé. [Ça veut dire quoi, la cinquantaine passée ? La cinquantaine est déjà une approximation. / Bérénice qui a le souffle coupé me donne une impression de déjà-vu ; « que Bérénice en resta coite », peut-être ?]
— Il n’est pas déjà parti qu’il lui arrive des choses, ça me plait bien ça ! [Virgule avant « ça ». Il faudrait un signe de ponctuation plus fort qu’une virgule après « des choses ».]
— Un ramassis de vieux croutons bons à s’étouffer dans leur paperasse ! Ils contrôlent-ci, ils imposent-cela ! [Ils contrôlent ceci, ils imposent cela !]
— Ils veulent, je cite : « s’assurer que j’ai une parfaite maitrise du terrain ». Sombres idiots. [Sombres idiots !]
— Hé bien… le problème mon ami…, répondit Philéas. Qui êtes-vous déjà ? [Virgule avant « mon ami ».]
— Pris dans son élan, l’explorateur ne releva pas. [« ne releva pas ce détail », peut-être ?]
— Dans combien de temps sera votre départ monsieur Hawkins ? lança Bérénice [Virgule avant « monsieur Hawkins » / la question n’est pas très bien formulée ; je propose : « Dans combien de temps aura lieu votre départ ».]
— Ce n’est pas de la grande littérature…Pour tout vous dire [Il manque l’espace après les points de suspension.]
— Bravo Bérénice ! s’exclama Lysandre, toute trace de contrariété envolée. [Virgule avant « Bérénice ».]
— Ah bon ? répondit Philéas, intrigué. Et quels sont vos domaines d’expertise ? [vos domaines de compétence ; dans cette acception, « expertise » est un anglicisme récent et critiqué. Voir ici : http://www.academie-francaise.fr/expertise-experience]
— Il en va de la survie d’un projet sur lequel nous travaillons depuis des mois. [Il y va de la survie ; cette faute est souvent commise dans les médias. Voir ici : http://academie-francaise.fr/il-en-va-de-pour-il-y-va-de]
— Cette histoire de colonies m’a intrigué…vous ne travaillez qu’avec des géographes ? [Je mettrais une majuscule à « Vous » ; ce n’est pas vraiment la même phrase.]
— Parfois, avec des militaires ou des industriels, même si je les évite… et enfin beaucoup d’historiens. [Pas de virgule après « Parfois » dans ce contexte.]
— Et des archéologues ? suggéra Philéas, innocemment. [Je ne mettrais pas la virgule.]
— J’ai beau demandé à la police, personne ne me répond [demander]
— Hé bien, les mastabas, bien sûr ? fit Philéas, du tac au tac. [Le point d’interrogation ne se justifie pas. / L’expression « du tac au tac » détonne dans le style ambiant ; je propose « répartit », qui veut dire la même chose. Il est de la famille de « répartie » dans le sens d’« avoir de la répartie ».]
— Que pouvaient-ils bien vouloir d’un innocent archéologue ? [Vouloir quelque chose de quelqu’un, c’est attendre quelque chose de lui. Dans ce cas, ce n’est pas logique de le tuer.]
— Je me joindrais à vous, si je n’étais pas tant surveillé par l’empereur. [Pas de virgule avant « si ».]
— Avec ce gemmoscope, je pourrais savoir lequel possède la pierre la plus puissante et du coup quel bras serait le plus fort [Il faudrait placer « du coup » entre deux virgules. Je pense que « et donc » (sans virgules) serait plus conforme à l’époque.]
— les Habiles détectaient un espion à des lieux à la ronde [à des lieues ; c’est l’unité de mesure / il y a une série d’espaces indésirables après « Habiles »]
— Marché conclu ! Je vous remercie Philéas. [Virgule avant « Philéas ».]
— Intéressant…très intéressant, fit Lysandre, dans le vague. [Je dirais « les yeux » ou « le regard dans le vague ».]
— Je me suis permise de fureter dans leur musée [Je me suis permis ; le pronom réfléchi est COI, pas COD.]
— Pierre monta à l’avant, aux côtés de Marta, la domestique, et la voiture s’ébranla. [La phrase semble hachée ; j’enlèverais la virgule après « à l’avant ».]
— Il est juste un peu trop comme ses machines… difficile à influencer, répondit-il dans un soupire las [un soupir]
— Lysandre et Bérénice se retournèrent et ne purent rater un cabriolet qui les talonnait [manquer ; « rater » est familier]
— Depuis combien de temps à ton avis ? [Virgule après « temps ».]
— Il surprit son poursuivant qui n’eut que d’autre choix que d’augmenter son allure [qui n’eut d’autre choix ; il y a un « que » en trop.]
— Il roulait à tombeaux ouverts ! [à tombeau ouvert]
— À peine arrivé et tous les petits indicateurs de cher oncle me courent après, grogna Lysandre. [Je dirais plutôt : À peine arrivé que]
— Soyez prête ! Nous allons vous expédier hors de la voiture Bérénice ! [Virgule avant « Bérénice ».]
— Pierre freina brusquement et alors que les chevaux n’étaient pas encore totalement à l’arrêt, Lysandre attrapa Bérénice par les bras et l’aida à bondir à l’extérieur de la voiture. [Il faudrait placer « alors que les chevaux n’étaient pas encore totalement à l’arrêt » entre deux virgules. / Je propose « pour l’aider à bondir », ce qui éviterait d’avoir deux fois « et ».]
.
— Pour la première fois, elle découvrait ce qu’était une famille bourgeoise rangée et cadrée… [« cadrée » ne me semble pas adéquat ; je propose « disciplinée »]
— son sourire retroussé et la quantité de polissonneries qui s’inventait derrière ses fossettes [qu’il s’inventait » ou « qui s’inventaient »]
— Derrière cette vitrine parfaite, se cachait une femme au caractère trempé [Pas de virgule avant « se cachait » ; il y a inversion du verbe et du sujet]
—Outre le père Lépine, souvent absent, Charles et Héloïse, il y avait… [Cette méthode de narration me laisse dubitative.]
— Qu’est-ce qu’il fait chaud ici, l’air est irrespirable. [Je pense qu’à l’époque, on disait plutôt « Qu’il fait chaud ici » ou « Comme il fait chaud ici ».]
— PHILEAS HAWKINS, LE GRAND DEPART [PHILÉAS / DÉPART]
— Tandis que sa journée n’était consacrée qu’au repos, elle répétait sans cesse qu’elle se sentait fragile des poumons et qu’elle s’affairait trop dans la journée. [Il y a deux fois « journée ». ; « Tandis que le plus clair de son temps était consacré au repos », peut-être ?]
— Où allez-vous les filles ? s’exclama Blanche, désespérée [Virgule avant « les filles ».]
— A l’exposition universelle ! Il vaut mieux vous reposer, maman [À]
— Moi ! Je veux venir ! Bérénice, je veux y aller ! [Ponctuation : « Moi, je veux venir ! » ; il peut aussi dire : « Et moi ? Je veux venir ! »]
— Charles attrapa son cerf-volant qu’il greffait à chacune de ses sorties [On peut dire qu’il le greffe à sa main, mais pas à ses sorties.]
— Faites attention Héloïse, votre père a beau dire [Virgule avant « Héloïse ».]
— Comme Icare, sa mécanique était d’un métal fin et délicat. [Comme celle d’Icare]
— il était vide de tout âme, toujours amorphe [de toute âme]
— Depuis ton arrivée tu trépignes à l’idée de t’y rendre, fit soudainement Héloïse. [Virgule après « ton arrivée ».]
— Je l’ai bien vu, ce n’est pas discret, rajouta-t-elle [« ajouta-t-elle » suffirait]
— Bérénice était considérée comme une invitée de marque par Blanche et Octave…sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi [sans qu’elle sache ; pas de « ne »]
— Elle avait appris à faire confiance en Héloïse [à Héloïse ; on a confiance en qqn, mais on fait confiance à qqn]
— Pour la première fois les Habiles seraient ouverts au public [Virgule après « la première fois ». / Une institution ou un bâtiment peuvent être ouverts au public, mais pas des personnes. Je propose : « accueilleraient le public ».]
— C’est notre emblème, soupira Héloïse comme une évidence. [Virgule avant « comme ».]
— Mais qu’est-ce que ce que cette histoire d’emblème ? [Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire]
— Il parlait donc d’un mécanisme semblable à Icare ? [semblable à celui d’Icare]
— Par exemple François Ier a hérité de la Salamandre. [Je mettrais une virgule après « Par exemple ».]
— Icare était-il un emblème ? Mais les Savary n’était pas d’origine noble [n’étaient pas]
— Et bien ils se battaient, évidement ! Que veux-tu qu’ils fassent d’autres ? [Eh bien ; voir ici : http://www.academie-francaise.fr/et-bien-pour-eh-bien / évidemment / d’autre]
— certains disposent même de venin d’acide qui désintègrent le métal… [qui désintègre]
— Il faut souvent se méfier des emblèmes car le sens qu’on leur prête [Virgule avant « car » ; la phrase est longue.]
— La guerre de Cent ans opposait les Français aux Anglais. [La guerre de Cent Ans]
— pour sauver son fils unique fait prisonnier des Anglais [« son fils unique, prisonnier des Anglais » ou « son fils unique fait prisonnier par les Anglais »]
— quitte à ce que son fils meurt [meure ; subjonctif présent]
— Elle avait beau admirer ces hommes d’honneur, elle les trouvait parfois un peu trop démesurés à son goût. [C’est redondant : « elle les trouvait parfois un peu trop démesurés » ou « ils étaient parfois un peu trop démesurés à son goût ».]
— La ville toute entière s’apprêtait à découvrir cet événement [tout entière ; ici, « tout » a valeur d’adverbe]
— Il a préféré mourir sous les coups, plutôt que de révéler son crime. [Pas de virgule avant « plutôt que ».]
— « Honneur », « Trahir », « souverain ». Tant de mots qui désarçonnait Bérénice [désarçonnaient]
— la multiplication des générations le croyant qui nous a convaincu… [convaincus]
— A la fois fascinée et sceptique, Bérénice scrutait [À]
— Elle reprit toujours suspicieuse [Virgule après « reprit ».]
— que l’empire, dès ses débuts, a mis en place des mariages d’intérêts entre la noblesse déshéritée [a organisé des mariages ; l’emploi de l’expression « mettre en place » à tout va est récent / des mariages d’intérêt]
— Soudain, elle réalisa qu’Icare et le renard étaient au fond bien différents [elle s’aperçut, elle se rendit compte, elle comprit ; voir ici : http://www.academie-francaise.fr/realiser-que]
— Charles qui écoutait à nouveau la conversation éclata de rire et lui répondit [Il faudrait placer « qui écoutait à nouveau la conversation » entre deux virgules.]
— Ah non ! Ne sois pas ridicule Bérénice ! [Virgule avant « Bérénice ».]
— Même, s’ils peuvent se montrer agressifs lorsqu’un membre de la famille est attaqué [Pas de virgule après « Même » ; c’est la locution « même si ».]
— Bérénice caressa du bout des doigts Icare caché dans sa poche. [Je mettrais une virgule avant « caché » ; c’est une apposition.]
— Il ronronnait sous ses caresses, boudait parfois, griffait, volait dans tous les sens. Et parfois mordait ! [On mord quand on a des dents ; il faudrait plutôt dire qu’il pince.]
— Il n’était autorisé qu’à sortir la nuit tombante. [Je propose : « Il n’était autorisé à sortir qu’à la nuit tombante ».]
— Hé ! Regardez, on arrive ! On arrive ! la coupa Charles. [Je ne vois pas en quoi il la coupe. Je propose simplement « s’écria Charles ».]
Dans ces deux chapitres, tu emploies trop souvent les mêmes verbes d’incise. Si j’ai bien compté : « fit » 9 fois, « reprit » une dizaine de fois et « répondit » 11 fois.
J'espère que je n'ai pas laissé de coquilles dans mon commentaire ; mon fils n'arrêtait pas de m'interrompre...
Gwenifaere
Posté le 05/08/2020
Coucou !

C'est fascinant toutes ces histoires d'emblèmes ! Je suis un peu surprise parfois du peu que connaît Bérénice de sa société, mais d'un autre côté j'en suis arrivée au stade où ça fait juste partie de son passé et de son caractère - Bérénice, qui a été coupée de sa propre société et qui ne se préoccupe pas vraiment des traditions. Ca fait un personnage intéressant aussi !
Arabella
Posté le 23/10/2020
coucou Gwenifaere, merci beaucoup pour ton commentaire, je suis très contente que tu trouves les emblèmes fascinants ! Tu as tout à fait compris l'idée pour Bérénice, elle est restée coupée de son pays et de la modernité pendant très longtemps à cause de ses voyages partout dans des contrées et inexplorées. finalement, elle est très loin de toute cette modernité. merci pour ton message et j'espère que la suite te plaira tout autant ! :)
Luna
Posté le 29/04/2020
Salut Arabella :)

Je me demandais justement quand on assisterait à l’exposition universelle, du coup j’ai été ravie de voir que ce chapitre 7 nous y emmenait directement.

J’ai adoré imaginer ce renard (l’un de mes animaux favoris ♥) à partir de ta description. Cette histoire d’emblème était très intéressante. Tu en avais parlé dans les chapitres précédents, mais j’étais loin de me douter qu’elle se concrétiserait avec Icare lui-même, du moins avec les créations des Habiles ! Tu as encore une fois réussi à me surprendre ;)

L’histoire des ancêtres Deslile que raconte Héloïse et sa détermination me disent qu’elle finira peut-être par s’opposer à Bérénice à un moment donné puisque leurs loyautés divergent… Je me demande vraiment comment leur relation va évoluer du coup. J'ai beaucoup aimé ta description de la famille Lépine également, en quelques mots, on a l'impression de déjà bien les connaître, comme s'ils avaient été là depuis le début du récit.

Mais du coup, je me demande si Lysandre a été très honnête avec Bérénice. Il devait forcément se douter qu’Icare était une sorte d’emblème, et sans doute a-t-il été étonné au fond que celui de Bérénice soit si vigoureux par rapport à tout ceux des familles nobles. Bref, ce Lysandre ne cesse de m’intriguer.

Quelques remarques :
>> « Je l’ai bien vu, ce n’est pas discret, rajouta-t-elle comme pour se justifier. D’ailleurs, j’ai trouvé mon père peu bavard. D’habitude, il aime fanfaronner ! » : micro-détail, mais j’ai un peu hésité à savoir de qui tu parlais. Le « mon père » m’a finalement fait comprendre qu’il s’agissait d’Héloïse. Comme tu évoques Bérénice juste avant, ça prête un peu à confusion.
>> « Elle avait appris à faire confiance en Héloïse. » : petite coquillette « faire confiance à ».

Hâte d'assister à l'exposition elle-même maintenant hihi !
Arabella
Posté le 30/04/2020
coucou Luna, je suis contente que cette histoire d'emblème te plaise et le renard des Lépine. J'adore aussi cet animal <3 Je ne dis rien pour les Deslile et Bérénice...Héhé mais bien vu et j'adore que tu imagines la suite ! J'espère que la suite sera à la hauteur de ton imagination et tes réflexions ! Je note tes remarques pour la correction ! merci beaucoup !
Alice_Lath
Posté le 17/04/2020
Un très bon chapitre où on en apprend plus sur cette famille si particulière! Juste un point de détail: tu présentes Héloïse comme avec un côté "langoureux" mais quand elle parle, elle a l'air vraiment agitée, avec des points d'exclamation partout huhu Mais c'est vraiment un point de détail. Et telleeeemmeeent de mystèreees, et cette histoire d'emblèmes, j'adore huhu Je pense qu'en tout cas, l'épuisement des animaux a un lien avec le rubis et que le père de Bérénice ainsi que Hippolyte ont découvert la nouvelle pierre capable d'obtenir une plus grande espérance de vie des mécanismes
Arabella
Posté le 17/04/2020
recoucou Alice, merci pour tous tes commentaires, dis donc j'aimerais lire comme toi ! Oui, c'est vrai que le côté langoureux et sa façon de parler peuvent être un peu contradictoire, il faudrait que je regarde comment changer ça. Je ne sais pas si c'est vraiment incompatible...je suis contente que l'histoire te plaise, que le mystère t'intrigue. Je ne dis rien sur le rubis, juste que tu es sur la bonne voie ! je suis maintenant toute stressée à l'idée que tu sois déçue par ces mystères. Bonne lecture :)
Sorryf
Posté le 16/01/2020
Woaaaaaaaaaa !

J'ai eu envie de te lire en voyant que tu rejoignais le fanclub Zaichael (je déconne ! je voulais depuis l'IRL de Montreuil, mais ma PAL était trop chargée et ensuite j'ai oublié :x) et ben purée je regrette pas ! Quand je pense que j'aurais pu passer à côté ! Ton histoire est vraiment super, tout est intéressant dedans ! les persos sont hauts en couleur et attachants, bien définis, on les mélange pas (je n'ai pas encore de préféré mais par exemple, j'ai été agréablement surprise par Pierre, qui, tout en restant un rôle secondaire, est plus intéressant qu'un valet cliché)

L'héroïne est cool sans en faire trop non plus, elle va bien dans son époque, elle me plait beaucoup ! Je l'imagine avec sa robe, ses valises, le petit oiseau mécanique qui vole autour d'elle... ton histoire est très visuelle, l'ambiance est vraiment bien rendue !

le seul truc que j'avais trouver a critiquer (l'oiseau riquiqui qui fait tomber un enfant et soulève une valise), tu le justifie dans les chapitres suivants (les emblèmes qui sont faits pour se battre).

Il y a du mystère... c'est passionnant ! et je suis impressionnée par comme tu arrives à mélanger l'historique réel avec le parallèle, ça doit pas être évident.


Histoire de ne pas trop te flatter, j'ai quand meme trouvé de quoi pinailler un peu, mais c'est vraiment minime :


- Je suis un peu perturbée de ne pas savoir en quelle année ça se déroule, je croyais début XXeme siècle, du coup en voyant la date du décès du papa, 1878, j'arrive pas à savoir si c'est l'année dans laquelle se déroule l'histoire, ou s'ils l'ont cru mort en 1878 alors qu'il avait en fait changé de nom et fui la ville.


"— Hé bien, je dois vous avouer que je n’ai jamais été aussi charmé de rencontrer un géographe ! Souffla-t-il tout en lui faisant un clin d’oeil.
Bérénice rougit. Elle était toute charmée." -> répétition de "charmé". Et moi de mon côté je suis charmée par ton histoire !

"— L’empereur a décidé d’ouvrir le ministère au public en créant un emplacement pour les Habiles durant l’exposition universelle. Vous avez de la chance. Vous pourrez trouver des Habiles pour vous aider là-bas. Mais seulement là-bas. Ici, ça travaille pour les demandes qui viennent de l’Etat et pas pour n’importe qui.
Bérénice passa outre le « n’importe qui ». Ici, l’élite des Habiles ne travaillait que pour l’empereur, mais à l’exposition universelle, elle trouverait peut être des réponses à ses questions. Cela lui suffisait." -> je trouve que c'est répétitif, comme pour s'assurer qu'on ait bien compris mais c'était déjà très clair dans le dialogue

-J'ai aussi un peu de mal a deviner l'age d'Héloïse : c'est une ado, ou bien une femme ? entre les deux j'imagine ?

- je crois qu'à un moment j'ai repéré un "parlé" au lieu de "parler" mais je le retrouve plus. (ne me remercie pas c'est cadeau xDD)

Voila ! sur 7 chapitres c'est vraiment rien du tout ! Et maintenant, direction l'exposition universelle ! je suis impatiente comme j'y allais en vrai lol ! ton histoire est vraiment prenante, aboutie, et très agréable à lire !
Arabella
Posté le 16/01/2020
Coucou Sorryf...Tu n'imagines pas à quel point ton commentaire a été oufff pour moi ! J'étais stressée que tu me lises (voui, j'ai pas encore pu commencer Kiwi Ex machina, mais j'en ai tellement envie entre les superbes fanarts, ce doigt d'honneur qui me fait tellement marrer...) Donc bref, j'avais la pression ! Et t'imagines pas à quel point j'ai été touchée, émue et j'avais envie de crier et écrire en même temps. Quand on doute, recevoir un commentaire pareil ...Wahou...Enfin bref, tu l'auras compris MERCI mille fois pour ce message ! je suis prête à attaquer un marathon de l'écriture ! Ca fait super longtemps que j'ai cette histoire dans la tête donc je suis contente que tu la trouves un peu aboutie, avec des persos sérieux. Je pense notamment à Bérénice, j'ai toujours peur qu'elle soit agaçante (surtout que les persos principaux peuvent souvent être agaçants par rapport aux autres). Je suis ravie que tu trouves l'histoire passionnante, j'ai toujours peur de manquer de dynamisme !

Enfin bref, pour voir les éléments que tu as relevés, j'ai trouvé ça super interessant, tu relèves des éléments importants à corriger :
-pour la date, j'ai pas trop envie de faire un dialogue pour "juste" expliquer ça, je ne saurais pas où le placer, mais en effet, tu as raison, ce n'est pas très clair : 1878 c'est l'année où il se fait passer pour mort, en fait il ne meurt qu'en 1900 quand l'histoire commence (Bérénice en Egypte). Je pensais faire une frise chrono et la mettre sur le fofo pour rendre la chose plus simple. N'hésite pas à me donner ton avis. (je pensais aussi faire une sorte d'arbre généalogique de tous les persos et donner un âge à Bérénice. Parce que tu as raison, elle n'a pas d'âge et ....je n'arrivais pas a lui en donner au début! C'est une femme, mais jeune...j'ai noté dans un carnet son âge, faut que je le retrouve... :) ...ce n'est pas très sérieux de ma part ! ).
- Je note toutes les répétitions (qu'à force de relectures, je ne vois même plus) tu m'as fait tellement marrer avec le "parler" en répétition, je devrais pouvoir le retrouver avec scrivener !
-Pour les répétitions dans les explications, il faut que je fasse un travail sur moi même...c'est mon côté prof-pédagogique...je dois me soigner. hihi. J'ai tellement peur qu'on comprenne pas mon délire...ahah du coup, je vais alléger !

En tout cas, merci encore beaucoup pour ton enthousiasme ! *danse de la joie* et je te fais des bisous :)
Sorryf
Posté le 17/01/2020
ooh contente de te motiver a écrire !
C'est vrai que les personnages principaux sont souvent un peu agaçants, mais je trouve que sur FPA on échappe beaucoup a ça ! Bérénice est super et fait "vraie", je l'aime beaucoup ! Héloïse aussi !
Pour la date j'ai honte de moi : j'ai vu après coup dans ton résumé que tu disais que ça se passait en 1900 xD Puis si on connait la date de la construction de la tour Eiffel (ce qui n'était pas mon cas, j'ai du chercher sur internet >.<) ça donne une bonne indication. Peut-être que tu pourrais mentionner ici et là qu'on est dans un tout nouveau siècle, pour les ahuris comme moi, mais rien d'obligatoire.
Pour les ages, j'imagine ça : Bérénice dans les 23-24 ans et Héloïse 16-17. J'ai bon ? Pour la frise sur le fofo : je dis toujours oui a des infos supplémentaires ! Mais ça ne me parait pas indispensable à la lecture, c'est quand meme très clair.
Les explications trop répétitives, faut pas t'inquiéter : j'ai vu ça une seule fois, c'est le passage que je t'ai cité. Sinon j'ai pas eu l'impression que t'en faisais trop.

Je reviens bientôt ! j'en suis au chapitre 16, je laisserai un com a la fin te ta première partie et un autre quand je serai à jour. Spoiler : je suis toujours autant à fond !
Gabhany
Posté le 13/11/2019
Je trouve ces emblèmes très intéressants, je suis sûre qu'Icare en est un ! Ça ne peut pas être celui de Lysandre il l'aurait reconnu, alors à qui appartenait-il avant ? Ou a t-'il été fabriqué par le père de Bérénice en secret, c'est pour ça qu'il aurait été recherché par le sbires de l'empereur ?
J'ai bien aimé aussi la présentation de la Famille Lépine, tu nous les montres de façon assez dynamique. D'ailleurs, tes descriptions sont toujours vivantes et dynamiques, et je sais que ce n'est pas forcément facile.
Arabella
Posté le 17/11/2019
hihi, je dois avouer que tu m'embarrasses beaucoup parce que tu devines bien certaines choses, mais je me tais ! Tu as l'oeil, tu devines bien ! Merci pour les descriptions, souvent elles sont écrites une première fois, et ensuite je coupe ! Cela me fait beaucoup plaisir ce que tu dis (surtout que j'ai passé une heure juste pour UNE phrase dans la description d'Héloise donc....merci !!!) J'espère vraiment que la suite te plaira et sera à la hauteur de tes réflexions ! Des bisous :)
Rachael
Posté le 22/10/2019
J’ai bien aimé cette histoire d’emblèmes des familles aristocratiques. Alors les habiles sont là depuis longtemps ? Je pensais que c’était quelque chose de récent, plutôt lié à la révolution industrielle.
C’est vrai qu’il ne se passe pas grand-chose dans ce chapitre, mais les explications sur les emblèmes sont assez intrigantes pour qu’on ne s’ennuie pas. J’ai juste trouvé la description de la mère un peu caricaturale, mais j’imagine qu’elle ne jouera pas un grand rôle, alors ce n’est pas très grave…

Détails
Sa sœur, Héloïse avait la silhouette élancée et gracile, sensuellement dissimulée par de la soie et des voilettes : une silhouette ?
là où l’une errait de méridienne et méridienne : en méridienne
Il a été inventé à partir d’un fait ancien, réalisé par un de nos ancêtres : ce « fait réalisé », ce n’est pas très heureux
L’un d’eux avait volé un renard, il est mort sous les coups, plutôt que de révéler son crime. : l’histoire, ce n’est pas que le renard caché sous son manteau lui a déchiré le ventre et qu’il en est mort sans rien dire ? On m’avait raconté cette histoire quand j’étais petite, et ça m’avait marqué (limite traumatisée)
Arabella
Posté le 25/10/2019
Hihi, merci pour ta lecture Rachael ! oui, je reviens dessus bientôt, mais les Habiles viendraient de la Renaissance (le début de la relation entre les Princes et les arts), mais l'époque industrielle permet aux Habiles de prendre une toute nouvelle ampleur ! La description de la mère est faite exprès, elle aura un certain rôle, mais je la rends caricaturale exprès. J'aime bien également jouer avec les stéréotypes. On verra si l'effet voulu fonctionne :) . J'ai corrigé la méridienne (erreur de frappe...), je vais changer les termes durs comme "réaliser" et pour Héloise, la silhouette, je ne comprends pas bien ce qui ne va pas. :) Pour l'histoire du renard, tu as raison (je suis impressionnée ! personne ne connaissait cette histoire dans mon entourage ! Bravo pour le lien !) en effet, l'enfant meurt parce qu'il ne veut pas montrer son vol et refuse de dire que le renard est en train de lui "manger" le ventre". J'ai simplifié l'histoire parce que je voulais absolument utiliser une histoire connue dans la littérature, mais qu'elle serve mon propos. Et j'avais peur que si je rentre trop dans le détail, on perde le but principal , c'est à dire comprendre le rôle et l'origine des emblèmes. En tout cas merci pour le compliment: c'est vrai qu'il ne se passe pas grand chose, mais l'objectif était de vraiment présenter les emblèmes ! A plus ! :)
Rachael
Posté le 26/10/2019
Pour silhouette, j'ai juste eu l'impression en lisant que c'était plus naturel avec "une silhouette" que "la silhouette", mais en relisant je ne sais plus...
peneplop
Posté le 22/10/2019
Quelle étrange ressemblance entre l'emblème renard et Blanche ;) Quoi qu'il en soit, superbe idée. Tu es prof d'histoire ? Parce que tu maîtrises ton sujet. J'ai dévoré le chapitre parce que je voulais vraiment, VRAIMENT en savoir plus sur Icare.

Petite remarque : je crois qu'il y a des redites entres les différents questionnements de Bérénice (Qui est Icare ? A-t-il été volé à des nobles ?).

Je suis conquise par ton histoire. Vite, la suite !
Arabella
Posté le 25/10/2019
Hihi en effet, il y a une vraie ressemble entre Blanche et le renard. Voui, je suis prof d'Histoire, ça me fait chaud au coeur ce que tu dis, parce que j'ai l'impression de peu maîtriser le sujet (quand je vois comme tu gères la paléontologie par exemple, je me sens comme un bébé...hihi). Merci en tout cas pour tes compliments, vraiment merci ! C'est possible qu'il ait des redites, j'ai eu cette impression aussi en le relisant, il va falloir que j'allège. A vouloir jouer les profs et tout expliquer, je me répète mille fois ! hihi. merci beaucoup !
Keina
Posté le 21/10/2019
J'ai adoré ce chapitre, pourtant il ne s'y passe pas grand chose, mais les explications sur les emblèmes ont attisé mon attention, et je me suis posée la même question que Bérénice : est-ce qu'Icare est un emblème ? Et si oui, de qui ? Et pourquoi tous les emblèmes, hormis Icare, se sont-ils endormis ? (Sur le coup, je me suis dit que l'emblème des Lepine/Delisle dormait tout le temps parce que la mère est elle-même indolente... mais ça n'a pas l'air d'être la seule explication...) Je sens une histoire passionnante derrière tous ces mystères, j'en trépigne d'impatience ! Et puis, comme d'hab, autour de ça, tu as su distiller l'ambiance "Belle Epoque" sans effort, et j'ai hâte de voir ce que tu nous as concocté pour l'Exposition Universelle !
Arabella
Posté le 21/10/2019
Ohhh merci mille fois Keina pour ton message qui me fait très chaud au cœur! J avais peur qu’on ne comprenne pas tout, mais il semblerait que ça aille! Je suis contente que cette histoire d héraldique te plaise! En plus, tu as l œil pour voir les petits indices glissés en douce!!! Merci beaucoup pour ton commentaire et ton enthousiasme! j espère poster la suite pendant ces vacances. 😀😀
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