Chapitre 7 - Eos

Notes de l’auteur : Hello ! Un nouveau chapitre avec de l'action et où on suit enfin le point de vue d'Eos hehe. Bonne lecture !

Eos s’empressa de s’extraire de la voiture dès l’instant où Iris se gara près d’un taillis à l’écart de la route. Il tituba, la peau exsangue et le corps encore tremblant de l’effort demandé pour faire avancer le véhicule. Ses jambes ployèrent, incapables de supporter son poids, et Camille le rattrapa une seconde avant qu’il ne s’écroule. Iel passa ensuite une main dans son dos pour le maintenir debout, tandis qu’Eos s’agrippait à son bras avec reconnaissance.

— Tu devais nous prévenir si tu faiblissais.

— Je voulais en finir au plus vite. Je déteste les voitures.

Camille releva la tête vers Théodora, qui sortait à son tour du véhicule. Elle s’étira pour détendre ses membres engourdis avec un soupir de contentement.

— Théo ne devait pas te surveiller ?

— Il cache bien son jeu, maugréa-t-elle.

Eos lui adressa un rictus caustique, mais il s’appuyait toujours sur Camille pour dissimuler sa faiblesse. Iris et Loup contournèrent la voiture pour les rejoindre. Ce dernier arborait un teint aussi pâle que celui d’Eos, alors que sa peau était pourtant bien plus hâlée que la sienne en temps normal.

— Tout va bien ? s’inquiéta Camille.

— Je pense qu’il a le mal des transports, pouffa Théodora.

— C’est la première fois que je montais dans une voiture, confirma Loup d’une voix faible.

— N’écoute pas Théodora, s’amusa Camille. C’est une mauvaise langue.

Théodora lui tira la langue en réponse. Iris leva les yeux au ciel avec amusement, puis jeta un coup d’œil soucieux à Eos qui lui assura d’un signe de tête qu’il allait bien. La fatigue ne durerait pas ; il avait seulement besoin d’un peu de temps pour récupérer l’énergie qu’il avait dépensée. Dans la voiture, il n’avait aucun moyen de compenser le flux qui quittait son corps. Dans la nature, cela redeviendrait aussi simple pour lui que de respirer.

Il ferma ses paupières, inspira… Ses poumons se remplirent de l’air frais de la forêt. Il percevait son environnement avec une acuité accrue, le voyait presque aussi sûrement que s’il avait les yeux ouverts. Il discernait la présence de chaque arbre, l’écoulement de la sève, le bruissement des feuilles et le craquement des branches. Il ressentait la pulsation de la terre, les mouvements des racines noueuses, les remous d’une rivière, le sifflement du vent, les brins d’herbe fièrement dressés et les plantes enthousiastes qui poussaient sans se soucier des lois des Hommes. Il retraçait dans son esprit le cheminement des insectes, la course des bêtes sauvages, le vol des oiseaux.

Eos était relié à chaque flux d’énergie qui l’entourait. Il appartenait à la Nature, à chacune de ses composantes.

Son monde n’avait jamais été autre.

Il battit des cils. La lumière l’éblouit un instant.

— Tu te sens mieux ?

La voix de Camille coula autour de lui avec son calme habituel. Iel faisait partie des rares personnes à avoir compris le tumulte qui emplissait Eos, et iel avait toujours su l’apaiser. Cela faisait presque trois ans qu’iels se connaissaient désormais ; iel demeurait l’une de ses plus belles rencontres. Eos acquiesça, attendit encore un instant, pour être sûr que ses jambes supporteraient le poids de son corps, puis il se redressa.

— Nous ferions mieux d’avancer, il nous reste un peu de route.

Ils récupèrent leurs affaires, Iris s’assura de dissimuler la voiture dans le taillis, puis ils se remirent en chemin. Eos promena un regard attentif sur chacun d’entre eux. Il était impossible de manquer leur tension, leur appréhension. Ils avaient pris cette décision ensemble parce qu’ils voulaient protéger le refuge et qu’il s’agissait du seul moyen qu’ils avaient trouvé. Ce projet était fou, inconscient sans doute. Eos n’approuvait toujours pas, mais il comprenait ce choix. Après tout, que pouvait faire une bande de gamins désespérés, qui avaient dû grandir trop vite dans un monde qui ne voulait pas d’eux ?

Ses cicatrices le tiraillèrent.

Il avait peur.

Peur de ce qu’ils trouveraient là-bas, peur de ne jamais rentrer au refuge.

Peur de se faire rattraper par le passé.

Il exhala un souffle un peu trop saccadé. Camille glissa un regard inquiet dans sa direction.

Que leur ferait-on si on les attrapait ?

Ses ongles s’enfoncèrent dans la paume de sa main. Il ne devait pas y penser ; il devait se concentrer sur leur mission, sur la protection du refuge.

C’était tout ce qui comptait.

Un coup de vent souleva des feuilles dans son sillage.

Eos s’arrêta brusquement. À ses côtés, Camille s’immobilisa aussitôt, puis Théodora, Iris et Loup.

— Eos ?

Il posa un doigt sur ses lèvres pour leur indiquer de ne pas faire de bruit, puis signa quelques mots avec ses mains.

Pas seuls. Vent. Entendre. Militaires.

Iris fronça les sourcils.

Quelle distance ?

Un ou deux kilomètres. Pas plus.

Ils acquiescèrent, à l’exception de Loup, qui semblait perdu. Eos retint un sifflement agacé. Ils devront lui apprendre le langage qu’ils utilisaient pour parler sans un bruit et discuter avec Fleur. S’ils parviennent à rentrer.

Ils se remirent en route, veillant à rester le plus silencieux possible. Loup paraissait avoir compris l’idée générale de leur échange et s’appliquait à les imiter. Eos le suivit quelques instants du regard. Il ne pouvait pas dire qu’il lui faisait confiance ; c’était encore trop tôt et Eos n’en était pas capable, même s’il s’efforçait d’estomper sa méfiance. Mais comme n’importe lequel d’entre eux, Loup méritait sa place au refuge. Il leur ressemblait ; enfant perdu, rejeté par les siens, qui aspirait seulement à un monde où il serait accepté. Et s’il n’était pas là depuis longtemps, il n’hésitait pas à mettre sa vie en jeu pour protéger Brocéliande.

Pour protéger leur rêve.

 

***

 

Ils se terrèrent derrière un épais taillis de buissons épineux. Eos écarta une branche du bout des doigts. Ainsi, il apercevait une partie de la base militaire. À leur grande surprise, elle était bien plus petite que ce qu’ils avaient imaginé. La région n’était sans doute pas suffisamment intéressante pour que l’armée mette davantage de moyens dans la base qu’ils y avaient installée. Des barbelés entouraient le campement où avaient été bâtis de nombreux baraquements, des tourelles s’érigeaient à chaque angle. Une construction plus imposante que les autres, comportant plusieurs étages, se dressait au milieu de la base et dissimulait tout ce qui se trouvait derrière. Deux militaires montaient la garde devant l’entrée, l’air de s’ennuyer ferme. Eos repéra également quelques caméras, mais rien d’affolant.

Il plissa le nez avec dégoût. Il voyait sans mal l’acier qui recouvrait les bâtiments, enveloppait les tourelles, se tordait pour former les barbelés, s’entremêlant parfois avec du bois mort. L’odeur métallique lui soulevait le cœur et lui écrasait l’estomac. À défaut de pouvoir brûler sa peau dans l’immédiat, l’acier lui brûlait l’âme.

Avivait ses souvenirs.

Un cri d’enfant résonna dans son esprit. Lointaine réminiscence du passé.

Un frisson fiévreux le parcourut.

— Eos…

Il se tourna vers Théodora, qui avait posé une main rassurante sur son bras. Il avait presque oublié où il se trouvait.

— Nous pouvons nous éloigner, chuchota-t-elle.

Il secoua la tête.

— Ça ira. Je dois seulement… m’y habituer. Laisse-moi quelques minutes.

Il s’efforça de repousser l’odeur de l’acier, de se concentrer sur l’environnement, sur les effluves de fleurs et de mousse humide, de hêtres et de chênes.

Sa nausée reflua.

Il reporta son attention sur la base. Des militaires circulaient entre les baraquements, parfois accompagnés de molosses. Plusieurs véhicules blindés attendaient leur heure près des barbelés. Loup se glissa à ses côtés.

— Les barbelés sont uniquement en acier, mais les sols sont assez riches. Je n’aurais pas de mal à utiliser mon pouvoir.

— Les tourelles et les baraquements ? l’interrogea Eos.

Loup plissa les yeux, l’air concentré.

— Je pense que je serai impuissant face aux tourelles, pour les baraquements, c’est difficile à dire.

Eos acquiesça avant de se tourner vers Camille. Il n’eut pas besoin de parler ; Camille prit le relais. Iel expira avec lenteur, s’affala contre le tronc auquel iel s’était adossé, tandis que ses iris pâles se couvraient d’un voile laiteux. Au loin, un corbeau croassa.

— Il y a une vingtaine de militaires, murmura Camille sans les voir. Plus quelques aides de camp, mais ils ne poseront pas problème.

— Leurs défenses ?

— Relâchées. Ils ne se méfient pas, ne se sentent pas en danger.

Iel battit des cils. Ses yeux retrouvèrent leur teinte naturelle.

— Le plan que nous avons monté est réalisable, conclut-iel. Mais risqué tout de même.

Iel se tourna vers Théodora.

— Tu es certaine de vouloir le faire ?

— Oui, répondit-elle avec fermeté.

Elle avait revêtu des habits déchirés avant de partir. Elle s’employa désormais à les salir avec de la terre, à maculer sa peau de crasse, en particulier son visage, à décoiffer sa tresse. En quelques minutes, elle avait changé du tout au tout. Elle ne ressemblait plus à la jeune femme rayonnante du refuge de Brocéliande, mais à une adolescente errante, perdue et affamée.

Eos frémit. Elle lui rappelait celle qu’elle avait un jour été, lorsqu’ils s’étaient aventurés sur les routes. Lorsqu’ils s’étaient évertués à fuir leur famille. Ils avaient préféré une vie de misère à une vie de souffrance. Aujourd’hui, Théodora écartait celle qu’elle était devenue pour redevenir celle qu’elle avait été, le temps de quelques heures. Cette fille de quatorze ans qui avait abandonné ce qu’elle avait toujours connu pour prendre la clé des champs avec son frère, à la recherche d’un endroit où ils pourraient trouver leur place. Toute leur vie, Eos et Théodora avaient fait front ensemble, seuls contre le reste du monde. Puis leur cercle s’était élargi, mais ils demeuraient aussi soudés que dans leur enfance. Eos était prêt à tout pour protéger sa sœur et les membres du refuge. Il en allait de même pour Théodora.

Ils échangèrent un regard. La détermination se lisait dans les prunelles vert pâle de la jeune femme, écho de celle qui l’animait.

— Sois prudente, dit-il simplement.

— Toujours.

Elle se releva, leur adressa un signe de la main et s’enfonça entre les arbres. Quelques minutes plus tard, elle jaillissait des fourrées et se précipitait vers la base, des feuilles et des brindilles coincées dans ses cheveux emmêlés. Elle s’écroula à genoux à quelques mètres des militaires qui gardaient l’entrée. Ceux-ci bondirent vers elle, des fusils au revêtement d’acier en main. Toujours caché dans le taillis, Eos se crispa.

— Je vous en prie ! s’exclama Théodora avec un trémolo dans la voix. Aidez-moi ! J’ai… J’ai tellement faim…

— Oula ! D’où tu sors, gamine ?

— Je suis perdue depuis des jours ! Je… Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé… Je vivais avec mes parents dans un campement, et puis… et puis du jour au lendemain…

Elle hoqueta.

— Des Anormaux sont venus et ont mis tout le campement à sac ! Mes parents m’ont dit de fuir, mais je me suis perdue, et je… Je ne sais même pas s’ils sont encore en vie !

Camille se rapprocha d’Eos sans un bruit pour chuchoter au creux de son oreille avec une inquiétude palpable :

— Elle n’en fait pas un peu trop ?

Un rictus étira les lèvres d’Eos.

— Rejeter la faute sur des Anormaux permet généralement de se mettre l’armée dans la poche. Regarde.

En effet, les deux hommes aidaient déjà Théodora à se relever.

— Où était ton campement ?

— Quelque part par là je crois, répondit-elle en reniflant.

Sa main désigna une direction vague à l’opposé du refuge. Ils acquiescèrent, lui promirent qu’ils l’aideraient à retrouver sa famille et se débarrasseraient de tous les Anormaux présents dans la région. Eos frissonna ; la menace leur était directement destinée. Ils proposèrent également à Théodora un lit pour la nuit, comme prévu, puis l’entraînèrent à leur suite dans le campement.

L’attente débuta.

Longue.

Insupportable.

Eos entendait les battements de son cœur résonner dans son crâne, son sang pulsait dans ses tempes. Il pliait et dépliait ses doigts avec nervosité, indifférent aux traces d’ongles et aux taches rouges qui maculaient ses paumes.

— Eos, souffla Camille.

Eos cilla, ramené à la réalité par la voix de Camille. Il s’efforça d’adopter une respiration plus lente, de réprimer son angoisse, ses souvenirs, les cris qui surgissaient des tréfonds de sa mémoire, la brûlure de l’acier. Il rejeta la tête vers l’arrière pour apercevoir un morceau de ciel entre les feuilles des arbres. La nuit les enveloppait désormais dans un cocon bleu roi, avalait les ombres des bois, les dissimulait dans les ténèbres du clair-obscur.

Fuis, Eos. Fuis, car s’ils t’attrapent, tu ne survivras pas.

Les doigts de Camille effleurèrent son bras dans un geste rassurant. L’expression d’Eos se durcit. Il ne pouvait pas se montrer faible, pas alors que Théodora risquait d’être démasquée à tout instant, pas alors qu’il devait veiller sur sa famille, sur le refuge, sur Brocéliande.

Il ne fuirait plus.

Il ferait face sans faillir.

— Bougeons, chuchota Camille.

Combien de temps s’était écoulé ? Une heure ? Deux ?

Iris noua ses tresses en une épaisse queue de cheval, puis leva son pouce.

— Je suis prête.

Elle s’éloigna d’un bond, les branches des arbres grincèrent sur son passage. Camille attendit quelques instants pour se redresser à son tour. Un sifflement strident jaillit d’entre ses lèvres. Aussitôt, une nuée d’étourneaux surgirent de la forêt, tournoyèrent au-dessus des arbres, fusèrent en direction de la base. En quelques battements d’ailes, ils étaient sur les tourelles, obstruant le champ de vision des militaires qui devaient s’y trouver. D’autres pesèrent de tout leur poids sur les quelques caméras disséminées çà et là. Des exclamations enragées retentirent dans le campement.

Camille, Eos et Loup partirent dans la direction opposée à celle où avait disparu Iris, qui se chargerait de faire diversion. Déjà les troncs gémissaient, la forêt s’agitait, des plantes jaillissaient du sol.

— La Nature nous attaque ! hurla une voix.

Eos retint une insulte entre ses dents. Si la Nature pouvait tous les engloutir, il ne broncherait pas. Ils longèrent le campement sous le couvert des arbres. Eos aurait payé cher pour amorcer un mouvement de recul, pour s’éloigner de l’acier qui se rapprochait avec cruauté. Ils s’arrêtèrent devant les barbelés.

— À toi de jouer, souffla Camille à l’attention de Loup.

Loup observa les barbelés avec une appréhension perceptible. Il ne pouvait pas agir directement sur l’acier qui les constituait, mais il pouvait en revanche influer sur les éclats métalliques enfouis dans le sol. Leur plan pour infiltrer la base reposait là-dessus, et sur la capacité de Théodora à les retrouver avec le schéma du campement en tête.

Des éclats d’étain noircis s’arrachèrent à la terre, s’amassèrent, creusèrent, dégagèrent une ouverture sous les barbelés. Loup tremblait à cause de l’effort que cela lui coûtait. De la sueur perlait sur son front. Il tituba vers l’arrière lorsque les morceaux métalliques retombèrent sur le sol.

— Ça suffira ? demanda-t-il.

Eos jaugea l’ouverture du regard. En rampant, ils n’auraient pas de difficultés à passer, mais il serait peut-être nécessaire de l’agrandir au retour, lorsqu’ils seraient chargés d’affaires volées.

— Ne perdons pas de temps, décida-t-il.

Il retint sa respiration et s’agenouilla sur la terre. L’odeur de l’acier emplissait ses narines et saturait ses autres sens. Il s’employa à ramper sous les barbelés, s’appuyant sur ses coudes pour avancer. Une épine métallique s’accrocha à sa capuche, le souffle de l’acier effleura sa peau. Une vague de panique le submergea l’espace d’un instant. Il se propulsa vers l’avant dans un amas de mouvements saccadés, s’empressa de se relever dès qu’il fut de l’autre côté, réprima sa nausée à l’idée de se trouver dans une base militaire.

Camille et Loup le rejoignirent en silence, l’air aussi peu assurés que lui. Des bruits de pas résonnèrent non loin. Ils sursautèrent de concert, sur le qui-vive.

Le soulagement envahit Eos lorsque la silhouette de Théodora émergea de l’ombre, un étourneau posé sur son épaule. Celui-ci prit son envol pour venir s’agripper au bras de Camille, qui caressa ses plumes avec affection.

— La diversion fonctionne, dépêchons-nous ! lança-t-elle, le souffle court. Ils ne vont pas mettre longtemps à comprendre que quelque chose cloche !

Ils lui emboîtèrent le pas sans hésitation.

Il était trop tard pour douter.

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Tac
Posté le 20/11/2022
Yo !
Je trouve qu'il y a pas mal de "tell" au lieu de "show" dans ce chapitre et ça me chagrine beaucoup. Je ne sais pas quelle expansion de l'histoire tu vises ; je ne sais pas à quelle fréquence on aura tel ou tel pdv (est-ce d'ailleurs pertinent d'avoir le pdv de tous les persos? pour le moment je reste dubitatif, dans le sens où par exemple ce chapitre aurait pu être raconté par Loup, ça ne m'aurait pas paru absurde. J'ai l'imprssion qu'on aurait "juste" manqué la manifestation du Don d'Eos du pdv interne (or c'est aussi quelque chose qu'il peut raconter à un moment donné). Je verrai quand j'en aurai plus lu et que j'aurai une meilleure vision d'ensemble). Voici ma sélection de ce que j'aurais aimé voir, plutôt que de me l'être narré :
- "et iel avait toujours su l’apaiser"
"Puis leur cercle s’était élargi, mais ils demeuraient aussi soudés que dans leur enfance. Eos était prêt à tout pour protéger sa sœur et les membres du refuge. Il en allait de même pour Théodora." (d'autant que pour cette phrase là tu as déjà commencé à le montrer)
Bonus : " iel demeurait l’une de ses plus belles rencontres": pourquoi nous le dire dès maintenant ? pour moi cela peut être dit plus tard, et en particulier à un moment un peu plus intense émotionnellement, qu'au coeur du suspens de l'action actuelle
J'ai une question additionnelle mais là c'est peutêtre ma mémoire qui me joue des tours : on connait à ce stade de l'histoire les Dons des différents persos en dehors d'Eos et de Loup ? ou j'ai oublié et je peux faire un autel à ma mémoire nulle ?
Autrement c'est un chouette chapitre, les actions s'enchainent bien et c'est l'occasion pour toi de montrer comment tourne cette petite équipe (ce qui me frustre d'autant plus que certains trucs soient racontés plutôt que montrés) ; tu coupes à un endroit bien page-turner. J'ai hâte d'avoir la suite !
Plein de bisous !
Mathilde Blue
Posté le 20/11/2022
Hello !

Oups, c'est noté pour la trop grande présence du tell au lieu du show ^^' J'essaierai de reprendre le chapitre avec ça en tête et de faire particulièrement attention aux phrases que tu as soulignées !

Pour ce qui est de l'alternance de points de vue, j'ai pensé ce roman comme un roman choral. Le point de vue de Loup était davantage mis en avant au début parce qu'on découvre le refuge et ses membres à travers son regard, mais j'introduis ceux de Théodora et d'Eos progressivement pour au final parvenir à une alternance plutôt équilibrée (avec d'autres de temps en temps, mais de manière vraiment ponctuelle). L'intérêt de cette alternance de points de vue apparaîtra beaucoup plus clairement à partir d'un certain stade du roman, mais ça me semblait du coup essentiel de commencer dès le début !

Pour les Dons, en plus de celui de Loup et Eos, on a eu un aperçu de celui d'Iris dans le premier chapitre, et on découvre un peu celui de Camille dans celui-ci (sachant que son Don avait été mentionné par Eos dans le chapitre 4) ! Pour Théodora, rien n'a encore été dit ;)

Je pense que je posterai rapidement le chapitre suivant parce que c'est vraiment la suite immédiate (j'avais failli regrouper les deux, mais en même temps pour se priver d'une fin page-turner ^^), il faut juste que je le relise, oups.

Merci beaucoup pour tes retours <3 Bisous !
Neila
Posté le 20/11/2022
Coucou,

Mais c'est qu'ils sont trop courts, ces chapitres ! Couper juste au moment où ils mettent le pied dans la base, c'pas sympa. :O

Si j'ai bien compris, Camille peut commander aux animaux et... voir à travers leurs yeux ? J'ai un personnage qui peut faire quelque chose de similaire dans une de mes histoires. :p Je valide, c'est chouette. Je suis curieuse de voir de quoi Théodora est capable, aussi.

Le pouvoir d'Eos est pas facile à saisir, on peut pas vraiment savoir quels sont ses limites, ce qu'il peut faire ou pas, mais je trouve que c'est assez original. Le fait que les personnages sachent pas eux même, ça créait une situation intéressante. Evidement, avec un pouvoir pas très définis il y a le risque que le personnage puisse un peu tout faire en fonction des besoins du scénario, ce qui tuerait un peu la tension. Mais je trouve que tu évites assez bien le piège en posant que plus ce qu'il demande à la Nature est fou, plus ça l'épuise vite. Et on voit bien qu'il s'épuise. Ca plus le fait qu'il soit plus sensible (et traumatisé) que n'importe qui d'autre par l'acier, ça laisse quand même des failles à exploiter.

Après, j'avoue que je me pose pas mal de questions sur l'espèce de barrière magique qui protège leur campement. Est-ce que ça puise continuellement dans l'énergie d'Eos, ou une fois que c'est posé, c'est posé, et ça tient indépendamment de ce qui lui arrive ? Genre, si Eos s'éloigne beaucoup, ou s'il est tué, est-ce que la protection tient toujours ? Comme ils partent en mission commando, je pense que ça aurait été une bonne occasion d'en parler. Ca semblerait naturel que Loup pose la question.

Encore merci pour cette lecture ! J'ai hâte de voir ce qui les attend. ^^
Mathilde Blue
Posté le 20/11/2022
Coucou !

Ça me fait très plaisir de te revoir par ici ! Oui j'avoue la coupure était méchante xD J'avais hésité à ne faire qu'un seul chapitre, mais il aurait était assez long, et puis pourquoi se priver d'une telle coupure finalement ? x)

Pour Camille c'est bien ça ! Avec une prédisposition pour les oiseaux, même s'il peut influer sur les autres ! C'est quand même très stylé comme pouvoir x) Oooh, c'est dans quelle histoire ? Je voulais venir celle nominée aux Ho mais j'ai manqué de temps malheureusement, l'extrait était très chouette cela dit T_T Et pour Théodora, tu le découvriras assez vite :p

Oui le pouvoir d'Eos est compliqué à saisir/délimiter parce que lui-même ne sait pas vraiment jusqu'où il est capable d'aller avec ! Mais c'est effectivement à double-tranchant, parce que plus c'est plus puissant plus ça lui coûte, donc ça demande également pas mal de prudence, d'autant plus que ses failles sont plus flagrantes comme tu le soulignes. Après moi je sais très bien comment se définit son pouvoir et ce qu'il va faire avec dans l'histoire (team architecte) donc normalement il n'y a pas de risque qu'il réponde à tous les éventuels besoins du scénario xD

Ta question sur la barrière est très pertinente ! Et j'avoue que j'ai eu un petit bug parce que Loup pose très précisément cette question, mais dans le chapitre 11 xD Donc voilà, la réponse arrive bientôt (dans un contexte qui la nécessite tout autant si ce n'est plus), mais ils avaient déjà pas mal de choses à gérer donc je me suis dit qu'il valait mieux répartir les informations ^^

Merci pour ton retour, je suis vraiment contente que l'histoire te plaise et j'espère que la suite sera à la hauteur !

À bientôt !
Neila
Posté le 20/11/2022
Ah ben, si la question de la barrière va être abordée plus tard, pas de soucis, je patiente. ^^ Je suis une lectrice patiente.
Pour te répondre, c'est Derrière les Portes, l'histoire en question. Y a des points communs avec ton histoire (le côté gens à super-pouvoir qui doivent se cacher du gouvernement qui les traques, toussa) mais c'est une grosse histoire qui prend son temps. ^^'
Merci à toi ! A bientôt.

Mathilde Blue
Posté le 20/11/2022
Haha, la réponse ne mettra pas longtemps à arriver de toute façon ^^

Argh, courage pour le temps que ça prend ^^' C'est noté en tout cas !

À bientôt !
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