Chapitre 7

Par Cerise

Huldre : n.m, plus spécifiquement : huldu (homme huldre) et huldra (femme huldre). Sous-espèce de chimère, originellement confinée à la Norvège, aujourd’hui peu connue en dehors d’Europe du Nord. Les huldus jouissent d’une force immense, tandis que les huldras prennent la forme de femmes d’une grande beauté. Elles présentent deux signes distinctifs physiques particuliers : une queue animale, le plus souvent de bovin, ainsi qu’un dos exagérément creusé au niveau des reins. Les deux sexes ont la faculté de se rendre invisibles, et disposeraient de pouvoirs psychiques.

 

Ils stationnèrent dans une rue tranquille d’un quartier où elle ne se souvenait pas d’être déjà venue. Le commandant progressait d’un bon pas, et elle dut forcer l’allure pour rester à sa hauteur. Tous ces gens qui pensaient que parce qu’ils avaient de grandes jambes ils devaient s’en servir pour distancer les autres… Elle avait l’habitude de marcher vite, et pourtant elle avait l’impression que les jambes du commandant n’avaient pas besoin de parcourir le demi-mètre d’arrière en avant pour pouvoir avancer d’un pas.

Il ralentit devant un resto de quartier à l’enseigne vert amande, ornée d’un sigle E.A.T tricolore orange, fuchsia et vert foncé. De chaque côté, des entrelacs de feuilles et de fruits stylisés renforçaient l’impression bobo-chic.

En entrant, le commandant adressa un signe de tête au serveur près de la caisse. Sans l’attendre, Sylvestre la guida au travers d’une salle au mobilier épuré bois et aluminium, jusqu’à une porte vitrée. Derrière se trouvait la plus adorable terrasse qu’elle eu jamais vue intra-muros : sur les grandes dalles de pierre claire des dentelles de soleil dansaient au gré du vent dans les ramures. Au-dessus de sa tête, les branches d’énormes fruitiers en pot — orangers, citronniers, oliviers — répandaient leurs senteurs méditerranéennes. Elle dénombra pas moins de cinq de ces monumentaux pots colorés, hauts comme ses épaules — elle n’était vraiment pas grande — avant de s’apercevoir que le Commandant ne l’avait pas attendu. Il s’était arrêté à l’ombre d’un parasol du même fuchsia que l’enseigne, aux côtés d’une petite table ronde en fer forgé. Si la décoration intérieure se voulait moderne, la terrasse respirait bon les souvenirs d’été.

– C’est vraiment sympa cet endroit, comment ça se fait que ça ne soit pas plus connu ! Il est tard, d’accord, mais il n’y a presque personne !

Et en effet, seul un couple occupé à se bécoter laissait fondre dans sa coupe les restes d’une crème glacée.

Elle s’installa sans cesser de s’émerveiller des lieux. Un serveur se présenta bien vite. Il se posta à leur table, et s’adressa au commandant :

– Qu’est ce que je vous propose aujourd’hui ?

– Pour moi, ce sera comme d’habitude. Pour Madame, pouvez-vous apporter une carte ?

– Bien sûr, laquelle ?

– La normale, merci. Et une bouteille d’eau pétillante, bien fraîche s’il vous plaît.

– Oui, la chaleur est arrivée d’un coup vous ne trouvez pas ? Je vous amène cela tout de suite.

Le commandant s’adossa un peu, à l’ombre du parasol. Elle cherchait de son côté le soleil, et décala légèrement sa chaise pour mieux en profiter. Elle ne résista pas au plaisir de chausser ses lunettes teintées : ne manquaient plus que les cigales, et elle aurait l’impression d’avoir filé au sud pendant un pont de mai.

– Vous avez dit que vous suiviez un régime particulier. Et vous avez demandé une carte « normale » pour moi. Vous prenez quoi, vous ?

Le commandant avait fermé les yeux à demi. Visiblement, même à l’abri du parasol opaque, la lumière l’incommodait un peu. Il la regarda, et prit la peine d’enfiler également une paire de lunettes avant de lui répondre. Elles lui allaient bien, et le rajeunissaient de quelques années.

– J’ai besoin de certains groupes alimentaires plus que d’autres pour être en bonne santé. Et puis, par choix, je suis devenu végétarien il y a plusieurs années. C’est un peu difficile de concilier tout ça, il n’y a pas beaucoup de restaurants qui le proposent. Et de tous, c’est le plus agréable à cette période de l’année.

Le garçon revenait déjà, une carte coincée sous le bras. Il déposa les deux verres devant eux, décapsula la bouteille et les servit, avant de lui tendre le menu. Il s’adressa au commandant :

– Faites-moi signe quand vous aurez choisi.

Mila ouvrit la carte, qui ne comportait qu’une double page, tandis que son invité commenta :

– J’ai demandé pour vous la classique, on y trouve des salades, des plats de pâtes fraîches. Rien de révolutionnaire, mais les produits sont de saison, et bien accommodés à ce qu’il paraît…

Elle releva la tête, et il poursuivit : –… je n’ai jamais goûté. Vous me direz si vous confirmez !

Elle détailla la carte avant de se décider pour un Burger Printanier. Elle espérait qu’ils n’allaient pas lui coller des fleurs dedans ! Elle se rappelait avoir entendu dire que certaines étaient comestibles.

Ce n’est que lorsque le serveur eut tourné les talons avec sa commande qu’elle réalisa :

– Mince, je n’ai pas réfléchi, ça ne vous dérange pas que je mange un burger ?

Il lui adressa une petite grimace, à mi-chemin entre le sourire et le rictus, et lui répondit :

– Je survivrai…

 

Le burger ne comportait pas de fleur, mais des tomates rôties et des oignons nouveaux caramélisés. Mila fut conquise dès la première bouchée.

– Et vous, c’est quoi votre truc ?

Elle rattrapa de justesse avec la langue une goutte de sauce qui s’enfuyait le long de sa main. Elle n’avait jamais pu se résoudre à manger un burger, fut-ce dans un restaurant classieux, avec un couteau et une fourchette.

Son interlocuteur sirota une gorgée avant de lui répondre :

– C’est une sorte de smoothie sucré salé, très protéiné, mais cent pour cent végétal. Parfait pour moi !

Elle s’abstint de tout commentaire en reprenant une bouchée de son burger, et attendit de l’avoir avalé pour entrer dans le vif du sujet :

– Alors commandant, par quoi on commence ? Cadaral ou la Villa ?

– Sylvestre.

– Pardon ?

Cette manie de répondre à ses questions toujours à côté de la plaque l’insupportait. Enfin, disons qu’elle commençait tout juste à s’y faire.

– Je vous propose, reprit-il, de laisser de côté le cérémonieux « commandant » pour simplement Sylvestre.

– Ok. Alors c’est moi qui choisis. Dites-moi ce que vous avez vu à la Villa… Sylvestre.

– Je vous propose mieux que cela. Je vais vous montrer.

Il sortit son téléphone tandis qu’elle reprenait une bouchée de son hamburger. Il approcha sa chaise d’elle et eut un léger tic nerveux à la vue du cœur saignant de son steak.

Il le posa déverrouillé devant elle, et s’écarta un peu pour boire une longue gorgée de son smoothie. Mila s’essuya soigneusement les doigts avant de s’approcher des clichés.

On y voyait le salon, aisément reconnaissable au canapé et à la table holographique. De larges inscriptions noires barraient les murs immaculés de slogans soigneusement écrits. Elle lut : « NUL NE PEUT ACHETER UNE CHIMÈRE », « CE QUI A ÉTÉ TU DOIT LE RESTER » ou encore « LES CHIMÈRES DOIVENT ÊTRE LIBRES DE VIVRE DANS L’OBSCURITÉ ». Tracées bien droites, à mi-hauteur, les lettres courraient le long d’une ligne imaginaire dans une régularité révélatrice : quel qu’en fût l’auteur, il ne s’était pas pressé.

Tout en naviguant sur les autres photos, elle l’interrogea :

– Il n’y en a que dans le salon, ou bien…

– Oui, seulement le salon.

– Elles sont vraiment bien tracées.

– Oui, pas à la bombe je pense, mais à la peinture, avec un petit rouleau de peintre.

– Ah, c’est pour cela que les lettres sont si carrées.

– Oui. Autant dire que l’analyse graphologique ne donnera rien.

– C’est pas un peu dépassé, ces méthodes ?

Sylvestre lui sourit :

– Dans une enquête, on prend tout ce qu’on peut. Les techniques anciennes ont parfois du bon. Quoi qu’il en soit, nous avons aussi réalisé plusieurs prises panoramiques, ainsi que des empreintes holographiques, et prélevé des échantillons. Nous avons dû faire vite, la production nous presse.

Il soupira, et se renfonça un peu plus dans sa chaise. Ses lunettes masquaient en partie son expression, du peu qu’elle en voyait il paraissait agacé. Il poursuivit :

– Ils ont plus hâte d’effacer tout cela pour demain soir que de trouver qui a fait ça. Enfin, pour l’instant, mais il y a fort à parier que d’ici deux jours, ils vont nous harceler afin que nous leur donnions un nom.

– La peinture est bien noire, ils vont avoir du mal à repasser dessus.

– C’est pourquoi ils ont annulé l’émission de ce soir. Ils garantissent en échange une émission hors du commun demain.

– Mmh…

Mila avala rêveusement la dernière miette de son burger. Elle se demandait ce que Belphégor allait inventer. Pas sûr qu’encore un peu plus de show soit au goût du vandale…

Elle servit à chacun de l'eau pétillante, et enchaîna :

– Et pour Cadaral ? Vous avez appris quoi qui vous permet d’être sûr que c’est un meurtre ?

Il but une gorgée par automatisme, mais reposa le verre presque plein.

– On a eu les résultats du labo. Ils nous ont envoyé leur reconstitution vidéo. Impossible de se faire une telle blessure juste en tombant, pour schématiser, de la hauteur à laquelle il a chuté, sa tâte n’allait pas assez vite. La seule solution, c’est qu’on ait ajouté de la vitesse à sa tête, d’une manière ou d’une autre.

– C’est à dire… qu’on l’ait poussé ?

– Exactement. Et assez violemment. Étant donné son alcoolémie, cela n’aura pas été trop dur. Il a chuté sur le demi-muret de sa douche, sur l’angle. Il est décédé instantanément.

– Alors c’est tout ? Il a juste été poussé ?

– Oui. Cela ne lui a pas réussi, remarquez.

– Et vous avez une idée de qui c’est ?

– Pas du tout. Aucune trace, pas le plus petit cheveu ou la moindre parcelle de fibre textile. Le majordome n’a rien vu ni entendu, c’est comme si l’homme invisible en personne avait pénétré chez lui.

– L’homme invisible… ou un djinn.

– Oui. Ou un djinn.

Mila tenta de se représenter l'homme des photos, un grand tout maigre, assommer le quintal réparti sur 1m80 d’os et de muscles de Cadaral. Elle grimaça :

– Et les photos ? Elles vous ont aidé ?

– Pas pour l’instant. Nous n’avons plus les compétences pour traiter des pellicules, nous les avons envoyées à un service en province. Nous attendons toujours.

Elle se laissa aller contre le dossier de sa chaise. C’était bien maigre, pour un article. Son esprit flâna quelques secondes, furetant le long des joints du dallage, jouant avec l’ombre et la lumière, attrapant une feuille tombée du coin de l’œil. Plus qu’à dégainer son nécessaire à broder. Pas moyen de produire moins de mille mots, ça ne rentabiliserait pas sinon son temps passé.

Elle eut une illumination :

– Je peux faire une photo de vous ?

– Pardon ?

Il se redressa soudain, clignant des paupières derrière ses lunettes noires.

– Pourquoi une photo de moi ?

– Pour mon article ! Il me faut un bon angle d’attaque, si je présente ça comme vu de l’intérieur, team de choc avec le commandant Chardonnet, tout ça, il me faut votre photo !

– Hors. De. Question. Ce n’était absolument pas prévu dans notre accord. Vous me laissez en dehors de cela.

– Si vous voulez jouer à ça, la pellicule, elle n’était pas non plus dans notre accord ! Je vous l’ai donné quand même ! Allez, s’il vous plaît, juste une petite photo, et promis je ne dirais rien, que j’étais avec vous.

– Non. Je ne suis pas photogénique du tout, si vous saviez !

– Je choisirai votre meilleur profil…

Machinalement, elle farfouilla dans son sac, à la recherche de son précieux, avant de s’arrêter au bout d’une seconde. Mais non. Bien sûr. Elle ne l’avait plus.

Elle se faisait surprendre encore parfois à le chercher, elle qui l’avait toujours avec elle. Tant pis. Restait son téléphone.

Mais sa gnaque s’était éclipsée devant la tristesse. Elle laissa tomber. Puisque c'était ainsi, le commandant y échapperait.

Sylvestre regarda rapidement sa montre, ce que Mila entrevit. Elle proposa :

– Très bien. Pour cette fois. On y va, si vous voulez. Je crois que vous avez un petit peu de boulot qui vous attend — et moi aussi.

Sylvestre acquiesça, avalant d’un trait la dernière gorgée de boisson rougeâtre.

Sa boisson.

Le steak.

La lumière.

– Putain, vous êtes un vampire !

Elle n’en revenait pas ! Tout, elle était passée à côté de tout ! Et lui qui la regardait, là, toujours protégé à l’ombre du parasol. Il releva ses lunettes, par courtoisie, ou par désir de franchise, elle s’en moquait. Elle se sentait dupée.

– Oui, j’ai omis ce léger détail, mais je ne doutais pas qu’une experte comme vous ne tarde pas à s’en rendre compte. Je dois cependant vous détromper, je ne pourrais pas survivre avec juste ceci dans le corps — il désigna le verre — si j’étais un vampire.

– Ah non ?

Elle se sentait désorientée. Qu’était-il, au juste ? Bien sûr que les vampires avaient besoin de sang, de vrai sang, animal évidemment, on en trouvait sous vide dans presque tous les supermarchés au rayon frais maintenant.

– Eh non. Je ne suis vampire que pour moitié. Je suis un dhampire.

 

 

 

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Fannie
Posté le 01/10/2020
Pour moi, ce rapprochement n’est pas une bonne idée : un policier ne devrait pas se compromettre avec un(e) journaliste. Mais ça va certainement servir l’histoire…  :-)
Et si c’était un huldre qui avait poussé Cadaral plutôt qu’un djinn ? Il aurait largement eu la force et il aurait aussi la capacité de se rendre invisible.
Tac avait deviné que de commandant n’était pas humain. De mon côté, si je le trouvais suspect, ce n’était pas dans ce sens-là. Même quand tu as parlé de son régime alimentaire, je ne me suis doutée de rien. J’ai pensé que son léger tic nerveux à la vue du cœur saignant du steak était un mouvement de dégoût, comme j’en aurais devant une langue ou une cervelle. Mon aveuglement est probablement dû au fait que j’imaginais impossible qu’une chimère occupe un tel poste.
Coquilles et remarques :
— Elles présentent deux signes distinctifs physiques particuliers [Seules les femelles ont ces caractéristiques ?]
— Elle avait l’habitude de marcher vite, et pourtant elle avait l’impression [Pas de virgule avant « et ».]
— au travers d’une salle au mobilier épuré bois et aluminium [en bois]
— Derrière se trouvait la plus adorable terrasse qu’elle eu jamais vue intra-muros [qu’elle ait jamais vue ; le subjonctif plus-que-parfait détonnerait ici, mais il s’écrirait « qu’elle eût jamais vue »]
— Elle dénombra pas moins de cinq [Elle ne dénombra]
— avant de s’apercevoir que le Commandant ne l’avait pas attendu [le commandant / attendue]
— la terrasse respirait bon les souvenirs d’été [fleurait bon ; on ne dit pas « respirait bon »]
— Il se posta à leur table, et s’adressa au commandant [Pas de virgule avant « et ».]
— Qu’est ce que je vous propose aujourd’hui ? [Qu’est-ce]
— Je vous amène cela tout de suite. [« Je vous apporte » serait plus correct.]
— Elles lui allaient bien, et le rajeunissaient de quelques années. [Pas de virgule avant « et ».]
Elle releva la tête, et il poursuivit : –… je n’ai jamais goûté. [Passer à la ligne après « il poursuivit : »]
— Ce n’est que lorsque le serveur eut tourné les talons avec sa commande qu’elle réalisa : [« réalisa »ne me semble pas adéquat ici ; je propose « remarqua »]
— Elle n’avait jamais pu se résoudre à manger un burger, fut-ce dans un restaurant classieux [fût-ce]
— Elle s’abstint de tout commentaire en reprenant une bouchée de son burger, et attendit de l’avoir avalé pour entrer dans le vif du sujet [Pas de virgule avant « et ».]
– Alors commandant, par quoi on commence ? [Virgule avant « commandant ».]
— de laisser de côté le cérémonieux « commandant » pour simplement Sylvestre [pour dire simplement, pour m’appeler simplement ; il parle bien, lui, contrairement à elle.]
— De larges inscriptions noires barraient les murs immaculés de slogans soigneusement écrits. [Ils ne sont justement plus immaculés ; je propose « blancs ».]
— « CE QUI A ÉTÉ TU DOIT LE RESTER » [Cette phrase est particulièrement mal écrite. Est-ce pour montrer le style du vandale ? / TU DOIS / Virgule avant « TU » / Je propose : « CE QUE TU AS ÉTÉ, TU DOIS LE RESTER »]
— les lettres courraient le long d’une ligne imaginaire [couraient ; « courraient » est la forme du conditionnel présent]
— Il n’y en a que dans le salon, ou bien… / – Oui, seulement le salon [« seulement dans le salon » ou « seulement au salon »]
— Il soupira, et se renfonça un peu plus dans sa chaise. [Pas de virgule avant « et ».]
— Ses lunettes masquaient en partie son expression, du peu qu’elle en voyait il paraissait agacé. [Point ou point-virgule après « son expression ».]
— Ils ont plus hâte d’effacer tout cela pour demain soir que de trouver qui a fait ça. [Cette formulation maladroite ne correspond pas à sa façon de parler ; je propose : « Ils sont plus soucieux d’effacer tout cela pour demain soir que de trouver qui a fait ça. »]
— Pas sûr qu’encore un peu plus de show soit au goût du vandale… [plus de spectacle, plus de sensationnel]
— Elle servit à chacun de l'eau pétillante, et enchaîna [Pas de virgule avant « et ».]
— Vous avez appris quoi qui vous permet d’être sûr que c’est un meurtre ? [Virgule entre « quoi » et « qui ».]
— Impossible de se faire une telle blessure juste en tombant, pour schématiser, de la hauteur à laquelle il a chuté, sa tâte n’allait pas assez vite. [Point ou point-virgule après « en tombant » / sa tête / « il a chuté », qui est familier dans cette acception, détonne dans la bouche du commandant ; je propose : « Vu la hauteur de sa chute, sa tête n’allait pas assez vite. »]
— C’est à dire… qu’on l’ait poussé ? [C’est-à-dire / qu’on l’aurait poussé]
— Il a chuté sur le demi-muret de sa douche, sur l’angle. [Il est tombé]
— attrapant une feuille tombée du coin de l’œil. [Je dirais : « attrapant du coin de l’œil une feuille tombée » ; autrement on dirait qu’elle est tombée du coin de l’œil]
— Pas moyen de produire moins de mille mots, ça ne rentabiliserait pas sinon son temps passé. [Je dirais. « sinon ça ne rentabiliserait pas son temps ».]
— Hors. De. Question. [Cette méthode qui consiste à séparer les mots par des points n’est pas judicieuse. Je propose « Hors de question, scanda-t-il » (ou « martela-t-il »).]
— Je vous l’ai donné quand même ! [donnée]
— Allez, s’il vous plaît, juste une petite photo, et promis je ne dirais rien, que j’étais avec vous. [dirai ; futur simple / virgule après « promis » / je ne dirai rien du fait que j’étais avec vous]
— Il releva ses lunettes, par courtoisie, ou par désir de franchise, elle s’en moquait. [Pas de virgule avant « ou ».]
— Bien sûr que les vampires avaient besoin de sang, de vrai sang, animal évidemment, on en trouvait sous vide dans presque tous les supermarchés au rayon frais maintenant. [Point ou point-virgule après « évidemment ».]
Keina
Posté le 15/10/2019
Ah! J'avais deviné que c'était un vampire dès le début du chapitre, quand il a parlé de son régime alimentaire... :) Enfin, un demi vampire donc. Mais ça veut dire que les chimères peuvent s'hybrider? Genre avoir un être mi-fee mi-vampire? Ou mi-loup-garou mi-djinn? Ça simplifie pas les choses quand on veut étudier les chimères, ça...
Anna Ferju
Posté le 22/08/2019
Hello ! De retour pour m'attaquer sérieusement à la suite (en plus ça tombe bien, tu as été productive pendant mon absence ce qui va me permettre de tout lire plus ou moins d'une traite !)

Juste une remarque : "Elle suivit le commandant, qui adressa un signe de tête au serveur près de la caisse, au travers d’une salle au mobilier épuré bois et aluminium, jusqu’à une porte vitrée. "
La construction de la phrase me dérange car au début, j'ai cru qu'il avait adressé un signe de tête au serveur à travers la salle au mobilier épuré, avant de comprendre que c'est elle qui suit le commandant à travers la salle épurée et que le signe de tête arrive en parallèle... Bref, rien de méchant, si je suis la seule à avoir dû relire la phrase à plusieurs reprises ce n'est pas bien grave !

Pour le reste, j'accroche toujours ! Mais putain, c'est quoi un dhampire encore ? XD
Cerise
Posté le 22/08/2019
Ah oui tu as raison, la construction de la phrase est carrément bancale! Ca sent la phrase où j'ai voulu mettre trop d'info, et où j'ai tout balancé en vrac dans le désordre et débrouillez-vous! Je vais aller corriger ça!

Pour le dhampire... Plus qu'à lire le chapitre suivant ! (j'aime quand je lis dans les pensées de mes lecteurs XD )
AudreyLys
Posté le 16/07/2019
J’avance lentement - mais sûrement - dans ma lecture et je viens te faire un pitit commentaire.
Déjà, je veux que Mila et Sylvestre finissent ensembles ! Ça a l’air bien parti, alors j’y crois !
Oui du coup j’ai beaucoup aimé ce chapitre.
Concernant la révélation de la nature de Sylvestre, c’est le bon moment je pense, parce que je commençais sérieusement à me demander comment Mila - censée être une experte - faisait pour ne pas s’en rendre compte. Après, finalement, je ne la mettrais pas avant, car les indices qui permettent au lecteur de comprendre avant l’héroïne se trouve juste avant. C’est bien, je pense de garder ça car le lecteur aime toujours quand il comprend, ça le flatte. Donc je pense que tu peux laisser ça comme ça XD
J’ai trouvé des coquilles, je les mettrai sur ton JdB. 
Sur ce, tshüss ! 
Cerise
Posté le 16/07/2019
Je suis en retard, en retard.... Oui, j'ai bien noté que tu fais tout pour que Mila et Sylvestre finissent ensemble! Et sur ce point en particulier... je ne dirais rien! Na!
Bon, ça va si je flatte le lecteur, c'est toujours ça de pris! Et oui, je lâche beaucoup d'indices sur ce chapitre, juste avant de tout révéler à la fin. Tant mieux si ça passe bien comme ça!
A suivre ;)
Aliceetlescrayons
Posté le 11/07/2019
Ahah!! Oui, pour moi, le moment est plutôt bien choisi. Pour le coup, lors de cette scène, je toruve que la relation entre Mila et Sylvestre s'équilibre. Jeeeeeeeeee dirais même qu'il y a aurait des chances de rapprochement :D
A part ça, quelques phrases m'ont titillée :


"Elle avait l’habitude pourtant, de marcher vite, mais c’était comme si celles du commandant n’avaient pas besoin de parcourir le demi-mètre d’arrière en avant pour pouvoir avancer d’un pas." => je comprend l'idée mais j'ai du relire la phrase à plusieurs reprise. Elle me semble un peu biscornue.
"Mila s’essuya précautionneusement les doigts avant de s’approcher des clichés." => c'est tout à fait personnel mais je trouve l'adverbe "précautionneusement" très lourd, même en lecteure silencieuse. Je verrais mieux "soigneusement" ou "avec précaution"?
"Ah, c’est pour cela que les lettres sont si carrées." => rectilignes ?
"Elle se demandait ce que Belphégor allait inventer. Il se trouvait Pas sûr que ce soit au goût du vandale…" => ???
"C’est quoi, que vous avez appris, qui vous permet d’être sûr que c’est un meurtre ?" => alors, de mon côté, j'ai toujours du mal à transcrire le langage parlé à l'écrit. Sans tomber dans le "qu'avez-vous appris?", je verrais plus un "Vous avez appris quoi, qui vous permet..."
  <br /> 
Cerise
Posté le 11/07/2019
Hehe, je me souviens que tu sentais bien qu'il y avait anguille sous roche. Il fallait lacher le morceau!
J'ai noté tes remarques pour les phrases pas fluides, et j'ai modifié certaines, ça devrait être mieux! Je m'attaque à tes autres com', merci pour prendre toujours un petit temps pour les faire!
Tac
Posté le 08/06/2019
Heyo !
Hé bien ce chapitre m'a bien plus satisfaite que le précédent! Je l'avais trouvé trop court, j'étais restée sur ma faim (mais bon je peux pas trop parler vu que j'ai fait pareil avec ma propre fic), ce que j'avais vu ne mavais pas contentée non plus d'un point de vue informationnel, j'espérais en apprendre plus, et qu'on voie juste deux candidats se tourner autour, j'ai trouvé ça un peu frustrant.
Concernant le chapitre 7, hé bien je faisais partie de ceux qui subodoraient anguille sous roche, même si je pensais pas à un vampire, je me doutais que le commandant n'était pas humain.
J'ai pas trouvé très nécessaire de décrire ce qu'il ya dans l'assiette du commandant, la façon dont c'est fait ça m'a donné l'impression que c'était un peu poussif, genre "regardez c'est important allez vous réussir à lire entre les lignes ?", d'autant plus que tu ne précises la couleur qu'à la fin, alors qu'au final, c'est ça qui pourrait plus mettre la puce à l'oreille que savoir qu'il y a des graines de chia. Le coup des protéines, ça j'avais capté pour le coup, donc c'est pas mal, mais voilà, de mon humble opinion il n'y a pas besoin d'insister autant.
Et sinon, c'est quoi ce resto ? xD déjà depuis le début je sens une petite tension libidineuse entre ces deux-là, mais alors cette petite cour romantique... On dirait une déclaration de leurs inconscients !
Je finirai sur : les fleurs d'acacia, c'est excellent ! Tu peux en mettre dans des pancakes, et tu as le paradis sur terre :D
A quand la suiteeee ?
Cerise
Posté le 08/06/2019
Coucou!
Fidèle au poste je vois!
Tout d'abors, je suis plutôt de la team primevères et voiolettes en salade... Mais si je trouve des fleurs d'acacia, je testerai!
Oui, je sentais bien que les petits indices laissés à droite et à gauche commençaient à se faire un peu gros. Il était plus que temps de lever le voile sur le commandant. Maintenant, concernant la boisson, tu as sans doute un peu raison. La couleur, je l'avais mise plus tôt au départ, mais c'est quand même un gros indice, je ne peux plus rien tenir après, donc je l'ai mis à la fin. Comme si c'était le point qui fait basculer la balance pour Mila. Je vais essayer d'alléger avant, donc. Même si j'ai peur que du coup, d'autres petits cailloux prenent des allures de gros rochers du coup... Ca faisait un peu diversion, et ça m'arrangeait bien!
Et le chapitre d'avant a aussi sa raison d'être, ce n'est pas QUE pour le plaisir de Mila qu'on a joué les matteurs ;)
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