Chapitre 6 : La compagnie

La bourgeoise était une veuve d’un riche architecte, elle avait déjà quelques esclaves et une demeure splendide près de la forteresse dans les hauteurs de la ville. La demeure comptait douze chambres, une grande salle à manger avec des étoffes et de beaux tableaux de paysage, scène épique et légendaires ainsi qu’une grande table qui pouvait accueillir une trentaine de convives, une grande écurie et une petite chapelle le tout entouré de beaux jardins avec sculptures, statues et magnifiques tapis floraux. La veuve vivait avec des prétendants, et sa famille, soit trois fils et une fille tous plus insupportables les uns que les autres.

- « D’où venez-vous et qui étiez-vous ? Les apostropha la maîtresse de maison à leur arrivée.

- Nous venons d’Augsbourg en Germinia et nous étions fermier madame. Dit Ace.

- Très bien alors maintenant vous serez mes jardiniers, si vous vous comportez en bon esclave vous serez récompensé sinon vous connaîtrez le fouet. Vous appartenez à Dame Elliot désormais, est-ce clair ?

- Oui madame. Répondirent Alek et Ace accompagné d’une révérence. »

Alek fulminais de cette situation mais face au calme de son frère il se contrôlait.

Le travaille dans les jardins n’étais pas dur et ils étaient plutôt bien traité, le soir ils devaient aider en cuisine. Alek découvrit qu’il pouvait influer sur les plantes durant ces quelques jours. Redonner un peu de vitalité à des fleurs fanées ou réduire la prolifération de mauvaises herbes, grâce à sa magie. Ils se comportèrent en bon esclave durant trois journées mais le soir de la troisième alors qu’ils se trouvaient dans une petite pièce des combles ou ils dormaient à quatre, alors qu’il n’y avait que de la place pour deux personnes sur cette petite paillasse. Leur était venu de préparer leur fuite.

- « Ça fait trois soirs qu’on dort sur cette paillasse serrée comme des truites du marché.

- Tu veux dire quoi par-là ? Ça te dérange de partager notre paillasse ou alors qu’on sent comme les truites du marché ? Tu peux toujours aller dormir avec les autres dans l’écurie si tu veux. S’indigna Zoé, une brune aux yeux bleu gris à peine plus jeune qu’Alek, avec une touche d’humour et de spontanéité qui la représentait bien, mais elle était aussi habituée à cette vie quelle menait depuis son enfance.

- Voilà une fille qui a du caractère voilà ce qu’il te faudrait Alek, sa t’apprendrais les bonnes manières. S’amusa Ace.

- Non les filles c’est très agréable de partager vos nuits, mais je viens à faire des rêves très tendancieux et me réveiller avec de très mauvaises idées et démoralisé par le fait que mon frère soit aussi de la partie.

- Mmmh tu me fais du charme là, si tu veux on peut se retrouver dans la cuisine, tout de suite. Lui répondit Anastasia plus âgé que Ace, blonde aux yeux marrons, elle avait longtemps travaillé comme couturière dans une ville voisine avant de poignarder une autre femme pour des histoires d’argent, d’un naturel doux elle avait aussi tendance à s’énerver très vite, la vie d’esclave était un supplice de tous les jours pour elle avec ses cota d’insulte et d’humiliation qu’elle devait subir tous les jours, elle avait alors décidé de profiter des plaisir simple pour évacuer la pression.

- Et ça tombe bien on aura cette paillasse que pour nous deux Ace. Chuchota Zoé à Ace.

- Oh ! Déjà mon cœur est pris et ça ne nous intéresse absolument pas de vous honorer mesdemoiselles, surtout que nous allons partir demain. Les calma Ace.

- Bon comme vous voulez, vous comptez faire comment alors ? Si vous avez une idée pour partir j’en suis. Anastasia ne rêvait que de ça.

- Alors demain on servira de mule à la veuve, elle est bien gentille mais on a plus important à faire que de servir sa petite vie de bourgeoise. Expliqua Ace.

- Et cette situation commence vraiment à m’exaspérer surtout l’attitude méprisante du fils. Dis avec colère Alek.

- Eh encore toi tu n’as pas à soutenir ses gestes déplacés et ses remarques grossières. Dit Zoé.

- Sans compter les soirs où il faut y passer, sa sera bientôt ton tour Zoé. Dit Anastasia avec un calme révoltant.

- Donc je disais que nous allons servir de laquais et on va en profiter pour nous échapper. Repris Ace qui ne comptait même pas réagir à ses propos.

- Et comment comptes-tu faire, je te rappelle que tu seras attaché à la mule et qu’il y aura ses deux gardes du corps. Le relança Anastasia.

- Ne t’inquiète pas, seul des cordes nous servirons de liens, ce n’est pas un problème. Répondit confiant Alek.

- Très bien je ne sais pas pourquoi vous voulez partir on est bien traité ici on ne manque de rien sauf peut-être de liberté et de justice, mais elle manque aussi cruellement dehors. Leur fit remarquer Zoé.

- Je profiterais de votre évasion pour m’enfuir par les jardins, si votre plan réussi ils vont envoyer la majorité des gardes et des gens de Dame Elliot en ville pour vous attraper.

- Tu ne rêves pas de liberté Zoé ? Demanda Ace circonspect du manque d’ardeur de la jeune fille.

- Moi je m’en passe très bien pour être sûr de manger à ma faim tous les jours. Dit Zoé.

- Moi pas, j’ai l’impression d’étouffer ici. Lança Alek.

- Bon suffit il faut dormir maintenant, je compte sur toi demain Alek en forme donc tu dors, rien que dormir c’est compris ? Le prévenu Ace.

- Pas de cuisine alors ? Ajouta Alek avec humour, ce qui fit sourire les deux femmes.

- Non pas de cuisine, tu dors. Ordonna Ace. »

Les deux frères s’endormirent l’esprit serin après tout qu’est-ce qu’étais des cordes et deux gardes avec tout ce qu’ils leur étaient arrivé depuis le jour où ils étaient partis pêcher. Ils auraient pu d’ailleurs partirent plus tôt mais avec les gardes qui les recherchaient et sans doute les hommes de Minos qui les surveillaient pour pouvoir les filer à la moindre fuite, dans le but de retrouver l’or d’Artos et ce très désiré pommeau.

Alek se réveilla quand les premiers rayons de soleil traversaient la petite fenêtre de leur chambre, Zoé se blottissait contre lui, il releva son bras et se leva, enfila sa tunique, Ace était déjà parti. Il le retrouva près de l’écurie, le reste du personnel commençait à se réveiller, il lui tendit un bout de pain qui lui servirait de petit déjeuner. La mule était déjà prête les paniers était monté de part et d’autre. Au bout de quelques minutes la veuve arriva accompagnée de ses deux gardes. Ils n’étaient ni vieux ni jeune, ni fort ni faible mais par contre il n’avait vraiment pas l’air dangereux, ils ne représenteront pas un frein à leur évasion. La veuve était très matinale elle aimait profiter de la fraîcheur de l’orée du jour et éviter les rues bondées de la fin de matinée.

- « Alors mes garçons vous avez eu le privilège de m’accompagner pour faire mes courses, j’espère que vous savez la chance que vous avez.

- Oui d’être attaché comme des prisonniers à cette mule. Répondit Alek. »

Le garde frappa avec son bâton Alek à l’épaule

- « Ne parle pas comme ça à madame sinon je te mets une raclé. Hurla-t-il.

- Allons laissez-le, il finira bien par abandonner sa fierté et comprendre qu’il peut être content d’être tombé sur une personne aussi bonne que moi. Dit en levant les yeux au ciel la veuve ».

Le groupe se rendit jusqu’au marché ou elle fit de nombreux arrêts à des boutiques de vêtement, un cordonnier où elle récupéra des nouvelles chaussures et un forgeron ou elle récupéra une superbe dague. C’était le bon moment, les deux gardes discutait entre eux et la veuve était occupé à négocier avec le forgeron, Alek fit chauffer les cordes avec sa magie jusqu’à qu’elles brûlent et se rompent ensuite il attrapa la dague qui était posé sur l’enclume, coupa les liens de son frère et ils coururent dans le sens opposé des deux gardes en train de discuter, ces derniers les poursuivirent sous les hurlement de rage de la veuve et les regards hébétés des passants, ils finirent par s’arrêter devant une petite ruelle ou les deux frères s’étaient engouffrés. Ils hésitèrent à les suivre mais après tout ils ne pouvaient pas retourner chez la veuve en ayant perdu deux de ses nouveaux esclaves et sa dague.

Alek et Ace avaient tournés dans la ruelle perpendiculaire pour essayer de semer les gardes mais ils les suivaient encore. Les gardes arrivèrent dans la dite ruelle mais plus personnes n’était là. L’un d’eux leva les yeux au ciel, il les vit en train d’escalader la façade et montèrent sur les toits.

Ils couraient de toit en toit, en glissant sur une tuile de temps à autre et quand ils furent assez loin des gardes ils redescendirent. Des avis de recherche allaient être lancés, ils devaient se cacher quelque part, l’auberge de Olga serait la cachette parfaite, mais avant tout voler une tenue descente. Ils étaient depuis leur arrivé chez la veuve habillé d’une vieille tunique rapiécé. Des capuchons ne seraient pas de trop non plus. Elle les accueilli avec un grand sourire et une accolade chaleureuse.

- « Je suis contente que vous avez réussi à vous échapper malgré que je n’aurais jamais pensé que vous puissiez le faire, malheureusement tout le monde vous connais maintenant en ville pour ce que vous avez fait et la veuve ne lâchera pas l’affaire, vous êtes partit avec une dague de grande valeur, je vous remercie de ce que vous avez fait pour la ville en vous débarrassant de ces monstres d’esclavagistes que ça soit les marchands de l’Étoile ou les frères Artos et Minos, mais il faut que vous partiez.

- Attendez Minos est mort ? Ace ne croyait pas Olga c’était impossible qu’ils aient autant de chance.

- Il n’a sûrement pas réussi à retrouver Élise, parfait. Dit Alek.

- Je pensais que c’était vous… enfin bon mangez, dormez et partez, je ne peux rien faire de plus pour vous.

Elle leur offrit un bon repas et une nuit de sommeil réparatrice avant de leur rendre les affaires qu’ils avaient laissé sur place, des sacs de vêtements et de matériels pour le voyage et deux dagues. Ils repartirent, sac au dos, avant le lever du jour. Ils retrouvèrent Miky assez aisément avec l’aide de leur relation. Il leur rendit leur affaire et le pommeau mais leur apprit aussi, une nouvelle terrible.

- « Elle a tout fait pour me protéger, les hommes de Minos allaient nous retrouver mais elle s’est battue comme une lionne et en a tué deux avant qu’ils l’attrapent, j’ai pu fuir avec le pommeau. Je suis vraiment désolé j’ai fait tout ce que j’ai pu.

- Non ce n’est pas possible, elle doit encore être en vie ! Hurla Ace, en saisissant Miky.

- Désolé monsieur, ils l’ont emmené. Je n’ai pu m’échapper que grâce à l’arrivé des hommes encapuchonnés, ils ont sauté des toits et tiré beaucoup de flèches. Les déclarations déchirantes de Miky firent fondre en larmes Ace ainsi que le jeune garçon. Alek posa la main sur l’épaule de son frère.

- Nous devons la retrouver Alek, je ne veux pas imaginer ce qu’ils sont entrain de lui faire. Déclara-t-il après avoir repris ses esprits.

- Oui bien sûr, mais dis nous en plus sur ces hommes encapuchonnés Miky ?

- Je ne les ai pas vu longtemps, j’ai dû fuir. Mais ils étaient plus effrayants que les soudards de Minos. Ils étaient si fort et ils massacraient tout le monde à une vitesse…

- Humm, ça ressemble à cette guilde.

- Espérons que ce soit eux.

- Dans tous les cas il faut d’abord prendre contact avec eux avant d’aller la sauver.

- Oui c’est plus sûr, dis-nous où vous étiez caché avant ?

- Près du quai dans les bas quartiers de la ville.

Le garçon les sera dans ses bras et ils le quittèrent, après lui avoir laissé toutes les pièces qu’il avait gardé à fin qu’il vive désâment avec sa mère. Maintenant ils devaient rejoindre ce lieu pour vérifier qu’Élise ne fasse pas partit des victimes et si oui ou non il s’agissait d’une intervention de la guilde. Mais pas avant le lendemain, aujourd’hui la tension était encore palpable, les gardes étaient aux aguets. Qui pouvaient être ces hommes à capuches, la guilde ? Des sbires d’Ourouca ? Ils devaient néanmoins prendre le risque de le découvrir, il en allait sans doute du salut d’Élise. Ace était terrassé par sa situation probable, morte ou en train de se faire violer ; deux situations qu’il ne pouvait supporter, son frère n’avait que lui et il n’était pas encore en sécurité, il devait se reprendre.

Le lendemain ils atteignirent la porte ouest près des quais c’était encore un jour de marché parfait pour se déplacer discrètement. Mais soudain des hurlements se firent entendre au niveau des quais et un mouvement de foule les bloqua contre les murs. Ils virent enfin ce qui causa cette panique des hommes en cape rouge avec des foulards qui cachaient la moitié de leur visage et des capuchons couvrant le haut de leur tête, on ne voyait que leur yeux, quatre en tout, ils étaient en train de malmener un prêtre de la lumière qui tentait de propager la bonne parole avant de se faire stopper. Ils lui arrachèrent son livre sacré des mains et le jetèrent au sol, il atterrit dans une flaque d’eau. Puis ils commencèrent à le pousser et à l’insulter.

- « Où est ton dieu bienveillant et tes anges maintenant, qui va venir te sauver vieux fou ?! »

Puis ils le frappèrent jusqu’à qu’il tombe au sol et continuèrent à le rouer de coups. La scène choquait les passants et les commerçants mais personne n’osait intervenir, ces hommes avait l’air craint.

- « Une sorte de secte on dirait, tu vois celui-là à un bouc noir sur la main et l’autre sur le front, c’est le symbole de Salnar. Dit Ace

- C’est peut être eux qui ont capturé Élise.

- Possible on va les suivre pour en avoir le cœur net.

- On ne peut pas attendre et le laisser sans défense il faut intervenir ou ils vont le tuer. Répondit Alek

- Oh non tu ne recommence pas ! On a assez d’ennuis et tu sais où ça mène ces… »

Il n’avait pas eu le temps de finir sa phrase qu’Alek courait déjà vers les fanatiques en jurant.

- Laissez-le ! Maudits fanatiques décérébrés ! Le groupe cessa de frapper le prêter et se tournèrent vers Alek.

- Ah oui et sinon tu comptes nous faire quoi ? Dit l’homme en riant.

- Je vais vous faire passer l’envie de taper sur un vieillard pour commencer.

- Personne n’ose nous défier comme tu le fais, tu vas payer ton arrogance de ta vie. S’indigna un autre.

La foule commençait à les entourer. Alek sortit sa dague de sous sa cape. Le fanatique regarda Alek bien fixement comme cherchant à bien voir son visage ce qui n’était pas évidant avec son capuchon. Deux des fanatiques s’avancèrent sur lui, ils sortirent des longs poignards de leur cape. Ace rejoignit Alek armé d’un bâton qu’un commerçant lui avait tendu.

- « Tu es incorrigible. Tu le sais ça ?

- Désolé mon frère mais ces enfoiré on besoin d’une bonne raclée ».

Les deux fanatiques chargèrent mais l’un d’eux fut stopper net par la dague d’Alek qui vola dans les aires et se planta dans son cou. Le deuxième s’arrêta pour regarder stupéfait son camarade s’écrouler au sol mais Ace très rapide l’assomma avec son bâton avant qu’il ne puisse réagir. Alek ramassa la dague sur le cadavre et Ace dégaina sa propre dague, ils se préparaient à attaquer les deux restants mais les couards ramassèrent le prêtre et partirent en courant avec lui. Le prêtre hurlait à l’aider. Les deux frères partirent à son secours poursuivant les ravisseurs jusqu’à une petite ruelle dans un coin tranquille du quai. La ruelle était sombre et les fanatiques s’arrêtèrent au fond de celle-ci, ils comprirent que ce fût un traquenard quand d’autres fanatiques bloquèrent la sortie et qu’une dizaine sortirent des maisons, les repoussa au fond de la ruelle. Le prêtre se fit payer par un fanatique qui portait une grosse tête de bouc noir peinte sur sa cape rouge et le visage découvert, qui laissait ressortir son teint pâle son visage très marqué et le contour de ses yeux bordés de noir, il avait de plus un grand bâton surmonté d’une pierre rougeoyante semblant enfermer du feu. Sans doute le chef.

- Vous êtes si prévisible, un vieil homme est aux abois et vous courez tête baissée pour le secourir, quoique j’aurais pu utiliser une jeune fille ça aurait aussi bien marché peut-être mieux. Se moqua le chef.

- Bon sang je m’en doutais c’est la dernière fois que tu me fais ce coup espèce d’imbécile ! Hurla Ace sur son frère.

- Ça c’est sûr vu que vous allez mourir ici ! S’écria le prête, stupéfait que les frères ne s’intéressent toujours pas à lui.

- Ah ben bien sûr c’est toujours de ma faute ! Dit Alek sans s’occuper du fanatique.

- Ben oui de qui veux-tu que ce soit la faute ?!

- Excuse-moi d’être bon et de penser à quelqu’un d’autre qu’à moi-même. Le fanatique les regardait d’un air surpris puis il hurla.

- Suffit ! Vous ne nous prenez pas au sérieux ! Vous allez le regretter d’ici peu de temps. Il fit un geste de la main pour envoyer ses fidèles sur eux. Nous vous tuerons et boiront votre sang avant de donner vos cadavres en offrande à Salnar ! S’écria-t-il encore une fois.

Cinq fanatiques bloquaient l’entrée et une dizaine avançait vers eux de toute part accompagné du chef. Ils étaient tous armés d’hachettes ou de longs couteaux. La situation semblait difficile à gérer mais venue des toits des flèches atteignirent les agresseurs et percèrent leurs capes ou transpercèrent leur tête, aucune ne loupa sa cible, un, deux, trois, quatre et déjà huit fanatiques au sol ; deux tireurs descendirent en sautant du toit, leurs chevilles devaient être de fer pour ne pas se briser. Tandis que les autres continuaient de tirer vers la rue.

Quatre fanatiques étaient encore debout dans la ruelle avec leur chef. Les tireurs portaient des capes à capuchon, un des deux sortis une longue lame d’une blancheur éclatante et ornée de fine rune. C’était sûr ! Dimitri, un ami de Joseph leur père leur avait raconté qu’il avait combattu avec lui. L’autre tireur continuer de tirer des flèches avec une rapidité incroyable trois fanatiques tombèrent et Dimitri chargea le dernier. Le dernier fanatique de la ruelle chargea aussi en hurlant avec sa hachette. Il frappa mais Dimitri évita en continuant d’avancer il n’eut pas besoin de frapper, le tireur lui envoya une flèche en pleine tête. Dimitri continua sa course vers le chef qui lui envoya une boule de feu grâce à son bâton, qu’il dévia à l’aide d’un sort d’aire. Et fini par l’embrocher, il s’enfonça sur sa lame. Dimitri fixa son ennemi qui en fit de même, le sorcier commençait à réciter un maléfice mais le guildien ne lui en laissa pas le temps de le maudire et tira sa lame de son corps pour lui trancha la tête.

Puis les quatre personnages poursuivirent dans la rue où les fanatiques encore plus nombreux que dans la ruelle, prit sous les tirs des deux archers encore présents sur les toits s’étaient regroupés protégés derrière des tonneaux ou des caisses, ils étaient encore une vingtaine. Les archers visaient tous se qui dépassait maintenant et Dimitri et son coéquipier se préparèrent à charger, le coéquipier enleva sa cape s’était en fait une coéquipière. Magnifique blonde aux yeux bleu si clair qu’il en paraissaient irréels dans son armure légère on pouvait deviner un corps généreux et harmonieux à la fois, un visage fin et parfait de pureté, elle devait avoir leur âge et elle dégaina deux lames courbées de son dos. Alek ramassa une épée de fanatique. Les quatre chargèrent la troupe, mais un cri retentit.

- « Sûr l’Irùvatar ! »

Les fanatique se concentrai sur Alek et la troupe se dispersa cela faisait des cibles plus difficile pour les archers, Dimitri sauta et envoya un sort grâce à son épée qu’il pointa vers un fanatique, sa produisit une intense lumière, la lame perça le crâne du malheureux et le fit exploser et deux autres tombèrent dans un souffle intense, ni sang ni cervelle tous avait eu l’air d’être pulvérisé dans une brume rouge, ce puissant sort ne le fit pas ralentir d’un pouce et il s’en prit à deux autres fanatiques en même temps. La fille était encore plus incroyable elle semblait glisser comme un cours d’eau entre ses ennemis qui tombaient les uns après les autres sous ses coups qui étaient à la fois agiles et puissants, tranchants des bras, des jambes et brisant des crânes. Un chanceux qui avait échappé à tout ça réussi néanmoins à atteindre Alek mais Ace s’interposa, le fanatique frappa, Ace contra le coup avec son épée puis se baissa et Alek envoya un sort de souffle sur le maraud qui s’écroula briser de toute part.

Les archers descendirent des toits et continuèrent de tirer sur les fanatiques qui couraient vers eux Dimitri et la fille terminaient d’achever les survivants. Le dernier fanatique tomba sous les coups additionné d’Alek et Ace. Dimitri prit soin également de ramasser la pierre magique dans le bâton du chef des fanatique.

Le groupe se réunit et tous firent tomber leur capuchon, Dimitri, la fille et deux hommes l’un avait une vingtaine d’année. Pas très grand mais musclé. Blond les cheveux rasés sur le côté et rabattus en arrière, il avait les yeux bruns et une légère balafre sous l’œil droit. Une barbe de trois jours, la première impression qu’il laissa à Alek et Ace était un mélange d’assurance et de provocation. Le deuxième plus vieux environ la quarantaine comme Dimitri avait les cheveux blancs. Une moustache bien entretenue et de beaux yeux bleus avec également un physique de guerrier, il était de toute évidence plus élégant que le premier et plus calme.

- « Je me présente Joris. Dit le plus jeune des deux hommes avec un grand sourire.

- Et moi c’est Valos pour vous servir. Dit le deuxième avec une légère révérence. »

Alek regarda la fille fixement comme obnubilé par sa beauté et attendant qu’elle se présente, mais elle le regarda aussi avec une petite colère dans le regard.

- « Moi, je suis Dimitri… L’homme au cheveux mi-long et à la barbe rasé de près, parlait d’une à la fois grave et apaisante mais son regard était glaciale.

- Un ami de notre père nous savons ils nous raconté tes exploits et conté vos glorieux combats.

- Il a toujours eu tendance à exagérer le trait dans ses histoires au coin du feu, mais c’était mon ami il est vrai, son absence va me peser, elle nous pèsera à tous, à la guilde nous sommes dorénavant orphelin de lui, il a formé tellement d’entre nous.

- Il est donc tombé en nous défendant, nous avions que peut d’espoir de le voir revenir maintenant, mais c’est ainsi, puisse-t-il reposer en paix au près d’Avé. Répondit Ace, Alek grimaça à la nouvelle, ils avaient déjà fiat leur deuil mais son absence et son souvenir allait leur peser encore de nombreuses années ils le savaient.

- Chel Joseph ! Scandèrent les guildiens en cœur. Enfin, voici Angélique le quatrième membre de notre groupe, on est là pour vous récupérer, on vous attendait à Oxem mais on a appris que vous étiez bloqué ici. Vous avez le pommeau ? Alek lui montra, il semblait si heureux de le revoir. Parfait. S’exclama t-il avec entrain.

- Vous auriez pu arriver plutôt, on a morflé ici ! S’insurgea Ace devant toutes ces politesses.

- C’est terrible par ailleurs ce qu’il s’est passé avec les brigands. Nous en sommes vraiment désolés. Mais vous auriez dû rester cacher, le plan…

- … Nous n’avions aucune connaissance du plan on a été attaqué par surprise et depuis tout va de travers. Le coupa Ace.

- Je vois, mais maintenant tout ira pour le mieux, en avant nous n’avons pas de temps à perdre.

- Et Élise vous l’avez vu ? Je vous en prie dîtes moi qu’elle va bien. Ace serrait ses poings, craignant leur réponse.

- Bien sûr, mais nous pouvions la garder avec nous, elle est extérieure à cette histoire. Lui répondit Valos.

- Où est-elle ? Interrogea Ace, qui n’était qu’à demi-soulagé après cette réponse.

- Je l’ai fait évacuer vers l’îlot d’Oxem pour qu’elle y soit traité bien sûr, Joseph ne vous a donc rien expliquer du dogme, de la procédure ou bien même des techniques et du mana ? Dimitri était surpris de leur incompréhension de la situation, mais surtout de leur faiblesse évidente.

- Non rien, il nous a seulement apprit à se défendre contre des bandits et les principes d’Avé avec les saintes écritures. Très utile dans notre situation. Ironisa Ace. Mais attendez que voulez-vous dire par traiter ?

- Ben elle va prendre des drogues pour… Dimitri fit un discret signe de main à Joris qui voulait lui répondre du tac au tac.

- Se soigner… Elle était blessée, mais rien de grave. Ne t’inquiète pas pour elle, c’est dans son intérêt qu’elle s’éloigne un peu de nous, le danger nous menace en permanence. Compléta Dimitri pour rassurer et apaiser Ace.

- Oui c’est vrai. En fin quoiqu’il en soit merci beaucoup, elle compte énormément pour moi, je n’imagine pas ce qu’il lui serait arrivé si vous n’étiez pas intervenus, j’irais la rejoindre dès qu’on le pourra. Dit Ace, enfin apaiser de savoir que son amour était en sécurité.

- Bien sûr, mais avant regarde ça. Joris lui montra la tête qu’il cachait dans son sac. La tête de Minos, les yeux grands ouvert et la langue pendante. Nous vous avons vengés, comme tout bon guildien l’aurait fait.

- Merci beaucoup, ce salopard ne nuira plus à personne maintenant. Se réjouit Alek.

- On a dû exterminer toute la secte il y en a bien cinquante ici. Dit Valos qui chercha à combler le vide de ces terribles nouvelles.

- Tant mieux cette ville se portera que mieux sans ces maudits fanatiques qui infestaient les égouts. Répondit Dimitri en nettoyant son épée sur les tuniques des morts.

- On aurait pu éviter ça si mon génie de frère s’était servi de sa tête pour une fois. Dit accompagné d’un regard accusateur Ace.

- Non ça tombe bien on a pu avoir toute cette secte qui travaille sous les ordres de sbires d’Ourouca, et de toute façon ils étaient sur vos traces depuis votre arrivé à Doriath, ils avaient prévu de vous tendre un piège. Déclara Dimitri. »

Alek continuait de fixer Angélique qui finit par tourner le regard.

- « Je ne pouvais donc pas laisser ce vieil homme se faire frapper à mort et je ne pouvais non plus deviner que c’était un piège. Rajouta Alek pour se justifier.

- Un noble cœur c’est bien une caractéristique de l’Irùvatar. Dit avec complaisance Valos.

- Bon suffit de traîner dans cette rue dégoûtante, allons-nous mettre à l’abri. Ajouta Angélique. »

La compagnie rentra dans une luxueuse auberge des collines de la ville. Ils prirent un repas copieux pour le plaisir d’Alek. Ici que de beaux meubles et un personnel soigné et souriant. Une douce odeur de fleur et de draps propre régnait dans l’air. Pas de pilier de bar au bas d’un banc ou de vomi dans un coin.

Les deux frères firent d’avantage connaissance avec l’équipe. Ils avaient eu pour mission de les escorter dans une quête, mais ils leurs donneraient plus d’information demain aujourd’hui ils devraient se reposer. Tous étaient amicaux et drôle même Dimitri qui semblait beaucoup plus sérieux, savait sourire à une bonne blague. Mais Angélique restait à l’écart. Alek essaya bien d’engager la conversation avec elle mais elle ne lui répondait que brièvement ne lui permettant pas de sympathiser.

À la fin de l’après-midi après quelques parties de têtes et de dés Dimitri ordonna à Angélique d’emmener Alek et Ace à la salle des bains. Une salle avec six baignoires où une servante s’occupait de les remplir d’eau chaude et de laver les clients.

- « Voilà c’est ici, un bon bain ne vous feras pas de mal. Leur lança Angélique.

- Effectivement on ne sait plus laver depuis notre arrivé chez la vieille. S’étonna Ace

- Bon je reste devant la porte si on vous attaque hurlez. Dit en soufflant Angélique.

- Ne t’inquiète pas on sera se débrouiller. La repris, Alek. Malgré qu’un peu d’aider pour se laver n’est pas de refus. Angélique lui ferma la porte au nez. »

La servante s’occupa d’Alek tandis qu’Ace nettoyait sa blessure que le Weilgue lui avait infligé comme il le faisait tous les jours depuis la fuite d’Ausbourg. Elle avait incroyablement vite cicatrisée. Il avait toujours vite cicatrisé à y réfléchir peut être avait-il aussi le mana comme les guildiens disaient. Ils purent bientôt se laver et se relaxer dans un bon bain chaud.

- « Tu penses que j’ai été un peu lourd avec de l’aide pour se laver ?

- Un tout petit peu, oui. Répondit Ace moqueur.

- Je perd mes moyens avec cette fille.

- Arrête de te faire mener par tes sentiments garde la tête froide.

- Oui tu as raison.

- Tu penses quoi d’eux ? Interrogea Ace.

- Ben Dimitri a prouvé sa valeur en venant nous aider et il était un bon ami de papa et les autres ont l’air d’être des gens bien aussi, ils nous ont vengés des bandits et se sont occupés d’Élise, elle est enfin en sécurité. Dit avec assurance Alek.

- C’est vrai. Ace se laissa couler dans la baignoire avant de remonter en rabattant ses cheveux en arrière. Et tu penses quoi d’Angélique ? Le piqua Ace.

- Elle est splendide la femme parfaite. Dit-il les yeux pleins d’étoiles.

 -À part ça ? Dit Ace avec un ton lassé.

- Elle a l’air en retrait mais gentille malgré tout. Continua d’assurer Alek.

- Oui elle n’a surtout pas l’air de te porter dans son cœur. Lui répondit-il avec un rire moqueur.

- Pour qu’elle raison elle ne me connaît pas et elle va bien finir par me porter dans son cœur enfin je l’espère. Répondit Alek.

- C’est vrai après tout elle peut être lunatique. Déclara Ace.

- Si je puis me permettre la fille blonde était très souriante et elle semblait heureuse d’être avec les autres il y a deux jours quand ils sont arrivés. Dit la servante en même temps qu’elle nettoyait Ace.

- Voilà c’est bien ce que je te disais, c’est toi le problème. Sourit Ace. Plus sérieusement ses manières et son accent sont plutôt étrange, de plus elle se déplace avec une telle légèreté, sans est presque irréel, je n’avais jamais vu quelqu’un se mouvoir ainsi.

- Je te l’avais dis elle est si fabuleuse.

- Non je veux dire que s’en est presque…

- Magique ? Compléta la servante.

- Non j’allais dire féerique. Elle ressemble beaucoup à la description que nous a fait papa des elfes et sa tenue et son vocabulaire est celui d’une noble.

- Une belle princesse des elfes. S’émerveilla Alek.

- Arrête de délirer, c’est impossible et puis elle n’a pas les oreilles pointues.

- Merci beaucoup madame. Dire à tour de rôle les frères.

- Je vous pris jeunes hommes, n’oubliez pas mon pourboire.

- Enfin tu as raison Ace, bon allons-nous coucher on verra bien. Lui répondit Alek épuisé par la chaleur de l’eau et les brossages de la servante. »

Les deux frères allèrent se coucher après un repas copieux. Tous dormaient dans la même chambre dans de bons lits avec des oreillers, une couette en plumes d’oie et un vrai matelas, les jeunes hommes n’en avaient pas connus avant. Ils pensèrent passer une nuit sur un nuage. Pendant que tout le monde dormait sur ses deux oreilles Dimitri montait la garde à la fenêtre bien placé pour surveiller la rue et la porte de la chambre,

- « Pas de repos pour les valeureux. Déclara-t-il quand tous dormaient, puis il fredonna un poème parlant de deuil. »

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