Trois bonnes heures plus tard (tout au plus), Rose s’arrêta. Elle sembla donner un coup de poing dans le vide.
- Mais qu’est-ce que tu fais... Il n'y a rien ! , s’écria Pierre, lui-même brusquement interrompu par un événement invraisemblable.
Une porte s’ouvrit. Une porte invisible ! Comment était-ce possible ? Une femme, en effet, passait sa tête par l’entrebâillement de la porte.
- Rose, c’est toi ! Vite, rentrez, rentrez ! Ça fait si longtemps... Oh ! Il y a des nouveaux ! Je m’appelle Nethsha, mais tout le monde m’appelle Neth. Et toi, mon petit ? chuchota-t-elle.
- Je ne suis pas petit. J’ai quarante ans. Mon nom est Stanline. Pierre Stanline.
- Eh bien, soit, mais tu es petit, mon garçon, on est bien d’accord... Ou peut-être serais-tu un nain ?
Rose prit le relais :
- Non, en réalité, il devrait avoir quarante ans en âge humain, mais je lui ai malencontreusement jeté un sortilège, et je ne connais pas le contre-sort, je...
- Voilà une histoire étonnante ! répliqua Nethsha en souriant. Et ce gentil petit kobold, comment se nomme-il ?
Et c’est là que Pierre Stanline assista à la scène la plus ridicule de toutes celles que recense le Best of des rencontres interraciales. Gwendal se jeta au sol et trépigna en hurlant comme un kobold :
- Je ne suis pas un gentil petit kobold ! Vieille folle.
Comme les trois personnages se trouvaient à présent dans un petit salon où trônait une table ronde dressée pour le thé du dimanche, une telle agitation eut pour effet, conjointement, de déclencher le rire clair de Neth et de briser une tasse ébranlée par les coups répétés de l’animal furieux.
- Nous recherchons la pierre de Plancton…, interrompit calmement Rose, en levant les yeux au ciel.
Sans plus se soucier de Gwendal qui se roulait à droite et à gauche, Neth observa Rose. Cette dernière soupira, une fois de plus.
- ... pour que Pierre retrouve ses quarante ans.
- Pfff… Quelle idée de vouloir vieillir, soupira Gwendal, à présent allongé sur le dos. À ta place, je garderais mon âge !
- Tais-toi, pourriture !
Rose et Gwendal se lancèrent dans une énième dispute. Nethsha, finalement agacée, leur ordonna de se taire avant de déclamer des mots tout à fait étonnants : « Avolaremenu ! ». Alors, un tiroir s’ouvrit et des cartes en sortirent, qui vinrent d’elles-mêmes se glisser dans les mains de Neth.
- Je vois que tu as fait des progrès en magie depuis que je t’ai formée ! s’écria Rose.
Neth s’esclaffa :
- T’as vu ça !
Elle posa ses cartes sur le sol, formé de centaines de petits carreaux bleus. Elle prit la carte du royaume d’Alaakrïpé et montra un endroit proche de la frontière :
- Donc, nous sommes là, au nord d’Alaakrïpé.
- Alaakrïpé ? interrogea Pierre, s’éveillant de sa demi-sieste.
- Je ne te l’ai pas dit ? Rose se retourna et, daignant regarder Stanline : Alaakrïpé, c’est l’endroit où tes pieds sont posés, en ce moment même. Tu es ici même dans le royaume d’Alaakrïpé, tu es ici même dans le monde d’Alaakrïpé. Neth ! Nous passerons à Capitis, pour nous rendre chez ma tante Leso et mon oncle Rawen. Enfin, j’aimerais pénétrer dans la forêt d’Umbra.
- Eh bien, qu’il en soit ainsi.
Et Neth se replongea dans ses cartes.
Il me tarde de faire connaissance avec l'oncle Rawen et la tante Leso.
Néanmoins, continue à écrire ton histoire et essaie d'aller jusqu'au bout même si elle n'est pas parfaite. Il n'y a pas mieux pour la confiance que de terminer un récit.
Je te remercie de m’avoir lu, mais surtout, de m’avoir commenté et conseillé. J’espère que malgré ces faiblesses, tu continueras à lire ce premier roman. A bientôt !