Chapitre 6

Par Mila
Notes de l’auteur : Beaucoup de changements ont eu lieu pendant ce long laps de temps ! Premièrement et le plus visible, la couverture n'est plus la même ! Elle me plaît ainsi, mais il se peut qu'elle change à nouveau un jour. Cette histoire est en cours d'écriture, c'est donc normal que des choses changent en cours de route. Dans la même lancée, certains chapitres précédents ont été légèrement modifiés. Rien de très important, seulement quelques tournures de phrases de ci de là. Trèves de bavardages, place au sixième chapitre :-)

Tout était redevenu normal. Pour tout le monde, sauf pour Taïe. La Tribu semblait avoir oublié la bataille, les morts. Tout cela avait eu lieu il y avait maintenant un cycle lunaire. Beaucoup de choses avaient changées, mais la Tribu semblait s’en accommoder. Seule Taïe en paraissait affectée. Peut-être parce que la mort de Naïde lui avait ouvert les yeux .

Elle s’était rendue compte qu’elle pouvait un jour se réveiller, et découvrir que sa vie avait prit un autre tournant, sans avoir pu y changer quelque chose. Presque tous ses camarades semblaient avoir mis des œillères, et seule la jeune guerrière restait bloquée dans une boucle de tristesse et de rage. Elyie était parfaitement intégrée, et terminait sa formation de soigneuse auprès de Jelïa. Elle avait émis le souhait de rester au sein de la Tribu de l’Eau Chantant sur les Pierres, car elle “ne se sentait pas à sa place dans sa Tribu d’origine”. Lorsqu’elle se faisait interroger sur les raisons pour lesquelles elle s’était retrouvée dans la Forêt de Brume, elle restait évasive, évoquant des camarades indignes de confiance et inexpérimentés. Taïe n’y croyait pas un instant, mais il y avait pire que les mensonges de cette manipulatrice : Elyie avait prit sa place. Depuis qu’elle restait le plus souvent seule, les camarades de Taïe la regardaient comme si elle était étrangère. Les regards qu’ils avaient réservé à l’apprentie soigneuse lors de son arrivée, quand elle était attachée au poteau au milieu de la clairière. Cela ne faisait que renforcer l’amertume de Taïe. Ses camarades de Tribu, sa famille, la regardait avec un regard empreint de pitié.

La guerrière s’était recluse dans la tente qu’elle partageait avec Faldeï et Gaheï. Ces deux derniers étaient partis chasser un ours qui faisait fuir le gibier des environs, et mettait en danger les chasseurs. Elle tentait désespérément de fermer l’œil. La compagnie de ses camarades était devenue insupportable : tous se mettaient à parler moins fort dès qu’ils s’approchaient d’elle trop près, comme s’ils avaient peur de la “déranger”. Il lui était devenu impossible de s’endormir le soir, dans cette tente remplie de chuchotements. Elle passait donc ses nuits dans la Forêt , le plus souvent à la frontière de la Brume. Le brouillard se tenait devant elle, menaçant, tendant vers elle ses tentacules avides. Lorsqu’elle avait tenté de s’approcher, elle avait vivement reculé, se sentant attirée vers les pins par une force invisible. De jour comme de nuit, elle était fascinée par ce nuage de Brume. Une question tournait en boucle dans sa tête : comment les Parias avaient-ils traversé ? Comment Elyie avait-elle traversé ? Il était hors de question de lui demander. Mais, malheureusement, Taïe ne trouvait pas de réponse. Cette énigme semblait condamnée à rester sans réponse.

Le morceau de tissu qui servait de porte à la tente bruissa, et Ylaï entra s’approcha.

“Taïe, tu dors ?

-J’essayais.”

Elle se redressa et dévisagea sa mère. Celle-ci semblait nerveuse, et inquiète.

“Je dois te parler. C’est… délicat.”

Devant l’absence de réponse de sa fille, elle poursuivit.

“Nous avons remarqué que tu as changée, depuis… la bataille. Tu fais ton deuil et personne ne t’en blâme, mais nous pensons qu’il serait temps pour toi de tourner la page.”

Taïe sentit la rage s’éveiller dans le creux de son ventre.

“Tourner la page ? Tourner la page ? Naïde est morte, mère ! Naïde n’est plus là et tout le monde semble l’avoir oubliée. J’ai l’impression qu’il n’y a que moi qui me souvient que maintenant elle est enterrée dans le sol gelé, qu’elle a péri pour nous protéger, pour défendre sa Tribu. Vous préférez fermer les yeux, la couvrir de paroles saintes et passer à autre chose. Et quand son apprentie cherche à se souvenir d’elle, se demander comment une guerrière aussi talentueuse a pu tomber dans un combat contre une Tribu que nous ne connaissons même pas au lieu de se mettre des œillères, vous la remplacez par une soigneuse douteuse venue tout droit du camp des assassins !”

Le regard d’ Ylaï se durcit.

-Je te demande de changer de ton ! Nous n’oublions pas Naïde, mais nous ne laissons pas le passé nous détruire comme tu le fais. J’ai essayé d’être délicate, de te laisser du temps, mais tu es têtue et tu refuses de voir les choses en face. Quand à Elyie, elle s’est montrée cent fois plus utile que toi cette dernière lune. Tu devrais prendre exemple sur elle ! Eau m’a chargée de te dire que ça ne peut plus durer. Tu dois d’ailleurs aller présenter tes excuses à Elyie.

-Plutôt crever ! cracha Taïe.” Elle se leva brusquement, bouscula sa mère et sortit en trombe dans la clairière, sous les regards intrigués de ses camarades. Alors qu’elle quittait le camp à grands pas, Elyie tenta d’attraper son bras pour la retenir.

“Taïe ! Attends, je ne sais pas ce que ta mère t’as dit, mais je…

-Lâche moi ! Tu n’es qu’une sale manipulatrice. Tu m’as tout pris ! Ma Tribu, ma famille, tu mérites de crever !”

Elle dégagea brusquement, et recula. La clairière était silencieuse, toute les têtes tournées vers elle. Leur regard empreint de pitié, mais aussi de peur. Cette méfiance dans leurs yeux ébranla Taïe. Confuse, elle recula gauchement.

“Je…”

Ne pouvant plus le supporter, elle tourna les talons et se mit à courir dans la Forêt. Les branches lui cinglaient le visage, et ses poumons la brûlaient, mais elle continua à courir en direction du soleil couchant. Elle escalada les collines, et s’assit à leur sommet. C’était ici qu’elle avait retrouvé Eau, seulement trente jours auparavant. Cela lui semblait une éternité. Tant de choses depuis… Elle mit sa capuche et entoura ses jambes de ses bras, son souffle formant un petit nuage dans l’air froid du soir. Repensant à l’attitude de ses camarades, les larmes lui montèrent aux yeux. Tout avait tellement changé en seulement une lune ! Elle ne se sentait plus en sécurité. Le regard perdu dans l’immensité du soir, elle regarda le soleil se coucher, jusqu’à ce que des étoiles apparaissent dans le ciel nocturne. Puis elle entendit des pas derrière elle. C’est pas possible d’être tranquille aujourd’hui…

“Taïe ? C’est Elyie.

-Je m’en doutais. Qu’est ce que tu me veux, encore ?

-J’aimerais qu’on parle.

-De quoi veux-tu parler ? On a rien à se dire.

-Je veux savoir pourquoi tu m’évites. Pourquoi tu me détestes. Pourquoi tu te comportes comme si je t’ai maudite.

-Parce que ce n’est pas le cas peut être ?

-Que… comment ?

-Je ne sais pas ce que tu as fait à mes camarades. Pourquoi ils me craignent, ont pitié de moi, alors que tu es le problème. c’est toi qui a amené la discorde. La mort.

-Je n’ai rien fait, Taïe. "

Taïe se retourna enfin, pour découvrir Elyie debout derrière elle. Les yeux emplit de pitié, elle aussi. Mais surtout… de compassion.

“Tu veux connaître la raison pour laquelle ta Tribu te rejette ? C’est toi, Taïe. Je n’ai rien fait. Je ne suis pas une sorcière répandant le mal. Depuis le début, tu trouve une coupable en moi, alors que tu es la seule responsable. Tu cherches à rejeter la faute de la mort de ta mentor sur quelqu’un, et je suis la personne idéale. Je viens d’arriver, tout le monde se méfiait… Je ne t’en veux pas.

-Tu ne m’en veux pas ? Mais c’est moi qui t’en veux ! Ton arrivée à déclenché la bataille des Parias, on ne sait même pas comment tu t’es retrouvée là bas ou bien comment tu as traversé la Forêt.

-Tu veux savoir ? Les Parias m’ont enlevée. Trois apprentis chasseurs voulaient me faire peur, ils m’ont attirée dans la forêt de nuit, prétextant que l’un d’entre eux était blessé. Ils cherchaient juste à m’effrayer, me laisser seule dans les bois. Je me suis perdue, et me suis retrouvée à la frontière de la Forêt de Brume. Elle m’a attirée, je n’ai pas réussi à résister. La Brume m’attaquait, me griffait, s’infiltrait dans mes poumons. Je courrais à l’aveugle, aussi vite que je le pouvais. Puis des ombres m’ont entourée, attachée. Et je me suis retrouvée de l’autre côté. Les Parias m’ont libérée : ils savaient que je ne pouvais pas aller bien loin. Eux, ils arrivent à aller dans la Brume. Grâce à une plante, qui pousse au pied de la montagne Laires. De ce que j’ai compris, les seuls plants se trouvent là bas, dans leur camp, qui se trouve dans une grotte. Seul le chef sait comment l’utiliser, il en fait une sorte de breuvage. Dès qu’un membre des Tribus est attrapé, ils le conditionnent mentalement. Lui disent que ses camarades l’ont abandonné, qu’ils ne viendront pas le chercher. C’est comme ça qu’ils ont constitué leur armée. Des soldats qui ont soif de vengeance. J’ai pu avoir accès aux plantes, après des années, et grâce à mes connaissances en médecine j’ai réussi à fabriquer l’antidote et traverser. La Brume m’a quand même heurtée, je ne sais pas pourquoi les effets ont été diminués. Mais j’ai réussi à venir, pour vous prévenir que leur armée arrivait. Pour se venger. C'est lorsque j'ai appris que l'attaque était imminente que j'ai enfin osé m'enfuir. Vous m'avez alors capturée, et je n'ai pu prévenir que votre Tribu. Les autres ont aussi été touchées, mais ont résisté. ”

Taïe en resta muette.

“Et pourquoi tu n’es pas retournée dans ta Tribu directement ?

-J’étais arrivée en bas de la falaise, et les soldats m’ont trouvée non loin de la rivière. Je n’ai pas souhaitée retourner dans ma Tribu d’origine, car je n’était pas à ma place là bas. J’étais… harcelée par les apprentis de mon âge. Je voulais devenir chasseuse, mais j’ai choisi la voie de soigneuse pour leur échapper au quotidien. Ici, je me sens à ma place. Et je tenais à te présenter mes condoléances, à propos de Naïde. Je ne la connaissais pas, mais je sais que …

-Non, tu ne la connaissait pas. Et tu ne sais rien à son sujet. C’est de ta faute si elle est morte ! Si je n’avais pas été obligée de te protéger dans la clairière, j’aurais pu être là, et peut être l’aider, et…

-Taïe, ce n’est pas ma faute ! Combien de fois faudra-t-il que je te le dise ? Je l’ai vue se faire tuer. Quand tu es tombée, elle a voulu te protéger, et n’a pas vu l’archer dans son dos.

-Tu es en train de me dire que c’est ma faute ? C’est ma faute si elle est morte ? "

Folle de rage, Taïe s’était levée et faisait face à Elyie.

“Peut être bien, oui ! Et tu passes ton temps à m’accuser de tous les problèmes dont tu est responsable !

-Espèce de sale garce je vais te…”

Sans même s’en rendre compte, Taïe avait tiré son poignard. Tremblante de colère, elle se jeta sur Elyie, et parvint à lui taillader le bras avant qu’elle ne s’écarte, essayant d’endiguer le flot de sang qui s’écoulait de la blessure, peu profonde.

“Mais qu’est ce que tu fais, tu… "

Sans l’écouter, Taïe, les yeux brûlants de rage et de larmes à peine contenues, lui donna un coup de pied et se glissa derrière elle, la lame sur sa gorge. Les dents serrée, et maintenant la jeune fille, qui se débattait. Elle hésitait à enfoncer son poignard encore plus lorsqu'elle eut l'impression de s'envoler. Comme si sa conscience quittait son corps, elle se voyait, maintenant Elyie, hésitant à aller plus loin. 

Elle ne sentait plus son corps. Elle avait l’impression de s’élever, de… Le monde se brouillait, pour prendre une autre forme, des ombres mouvantes... Devant elle, une silhouette encapuchonnée lui tournait le dos. Deux cornes s’échappaient de sa capuche.

Je vais te montrer.”

Au son de la voix éthérée, les ténèbres prirent forme. Des centaines d’images défilèrent à toute vitesse. Dix créatures humanoïdes au sommet d’une montagne, faisant face à un paysage inconnu, une caverne ou le grondement de l’eau retentissait, deux personnes se disputant violemment, des arbres colossaux, une fumée blanche s’échappant de centaines de corps. La chaleur étouffante, les tonnes de pierres au dessus de sa tête, le sentiment d’être déchirée en deux… Le noir. La même voix, plus proche, plus pressante.

“Trouve la vérité. Trouve les peuples oubliés de l'Est chaotique. Trouve-toi. Trouve-le. ”

Le monde tremblait. La lumière revenait, sa main laissait glisser le poignard. Des mains fermes la saisirent, lui bloquèrent les bras derrière le dos.

“Taïe. Taïe ! Qu’est ce que tu fais, bon sang ?”

Gaheï la secoua pour la faire réagir, mais le regard de Taïe était fixé sur Elyie, qui semblait elle aussi sortir d’une hallucination. Les yeux remplis de peur, et recula en plaquant la main sur sa gorge, où se dessinait une coupure nette. Taïe fut contrainte de reculer, Gaheï tirant fermement sur ses bras, toujours maintenus dans son dos.

“Taïe, qu’est ce qui te prend ? Ça va, Elyie ? On retourne au camp tout de suite. Tu vas devoir t’expliquer, Taïe.”

Il traîna la jeune fille, Elyie derrière eux. Il entra dans la clairière, et, sans la lâcher, appela Eau de sa voix puissante. Toute la Tribu se regroupa dans la clairière, interpellée par l’attitude sérieuse du second et Taïe ainsi entravée. Lorsque le chef surgit de son antre, Gaheï prit la parole.

“Je suis sorti du camp lorsque j’ai entendu des cris. Et lorsque je suis monté sur la colline, j’ai trouvé Taïe qui tenait un poignard sous la gorge d’ Elyie. Quand je me suis approché, il s’est passé quelque chose d’étrange. Toutes deux ont eu un moment d’absence, et j’en ai profité pour immobiliser Taïe.

-Je vois.” Eau avait un visage grave. “Taïe, cela fait déjà plusieurs fois que tu as un comportement agressif. J’y ai beaucoup réfléchis, cette dernière lune. Tu a contesté les décisions de ton chef, rejeté ta Tribu, et maintenant attaqué une de tes camarades après l’avoir menacée.

-Elle n’est pas ma camarade ! Elle…

-Je ne t’ai pas autorisée à parler !” tonna-t-il. “Elyie appartient à la Tribu, au même titre que tous tes compagnons. Mais toi… tu n’es plus la Taïe que nous connaissions. Tu n’es pas l’apprentie dont Naïde m’a vanté les qualités, le courage et la loyauté. Et tu as commis un acte irréparable. Tu as attaqué l’une des nôtres. Pour la sécurité de mes camarades, au nom des Esprits, au nom de tous ceux présents ici… Je t’annonce que je te bannis de la Tribu.”

Le souffle coupé, Taïe fixait son chef, bouche bée. La… bannir ? Elle chercha du soutient dans les yeux de ses camarades, mais aucun n’osait croiser son regard. Les ombres dansaient en silence, portées par la lumière des flambeaux. Hypnotisée par ces traînées sombres et mouvante, Taïe fixa le sol, muette. Des larmes tombèrent sur le sable, et il s’écoula un temps avant qu’elle ne réalise que c’était de ses yeux qu’elles provenaient. Elle pleurait. De tristesse, de rage, d’incompréhension. Comment avait-elle pu en arriver là ? Comment était-elle arrivée au point où ses camarades ne prenaient plus sa défense, acceptaient de la bannir ? Toutes ces années. Tout ces souvenirs. Des rires, des larmes, de la complicité, balayés en trois mots. Je te bannis. Elle releva enfin la tête, vit Eau devant elle. Inexpressif.

“Tu veux dire quelque chose avant de t’en aller ?”

Elle partait tout de suite ? Dans la nuit, sans nulle part où aller ? Elle tenta de libérer ses bras, sans réussir. Essaya de nouveau, plus violemment, et y parvint. S’écarta de Gaheï, regarda son ancienne Tribu. Son ancienne famille. Sa mère, qui la regardait enfin, d’un air triste, sans rien dire. Elle est déçue. Faldeï, Jeïne, avec qui elle avait partagée quelques années d’apprentissage, bien que très brèves. Jelïa, les yeux fermés et les mains jointes, priant les Esprits, ses lèvres bougeant silencieusement. Prie-t-elle pour moi, ou pour protéger la Tribu ? Yleï, qui lui avait toujours été sympathique, et qui à présent évitait son regard. Et Raheï, sa petite Raheï, son hérisson, les yeux rouges et humides. Au moins une personne qui regrette de me voir partir. Elyie, dans son coin, avec un air coupable. Coupable et consciente d’avoir détruit une vie. Et dans sa main… Mon poignard. Il était tombé, elle l’a ramassé. D’un pas rageur, et marcha vers elle, qui eu un mouvement de recul, de peur. C’est ça. Crains moi, tu as raison. D’un geste vif, elle récupéra son arme, et se retourna vers son ancienne Tribu.

“Je n’ai rien à vous dire. Vous m’oublierez sûrement, la guerrière tout juste nommée ayant mal tournée. Mais lorsque vous vous remémorerez cette journée, n’oubliez jamais qu’un jour je reviendrai. Je reviendrai, et moi je ne vous aurais pas oubliés. J’aurais passé ces années à planifier ma vengeance. Ma vengeance pour une Tribu de traîtres. De lâches. ”

Se sentant trahie, rejetée, détestée, elle tourna les talons et s’engouffra dans l’ombre des arbres sans un regard en arrière.

 
Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
blairelle
Posté le 24/02/2024
La "descente aux enfers" de Taïe est ultra logique, entre le deuil et l'incompréhension et le fait que ses camarades l'ont visiblement laissée toute seule au moment précis où elle avait besoin d'aide.
Par contre c'est bizarre que, au moment où Eau la bannit, Elyie ne réagisse pas et ne remarque pas que c'est exactement comme ça qu'il faut s'y prendre si on veut que Taïe rejoigne les parias.

Concernant l'histoire d'Elyie et le fonctionnement des parias, encore une fois c'est ultra logique sur le plan psychologique. Mais il reste deux points que je trouve bancals :
- C'est quand même un sacré hasard qu'Elyie ait réussi à trouver l'antidote et à s'échapper pile au moment où les parias comptaient attaquer
- Les parias ont attaqué uniquement la tribu de l'Eau ? Ou les quatre tribus en même temps ? Dans le premier cas, pourquoi la tribu de l'Eau ? Dans le deuxième cas, quid des autres Tribus ?
=> Est-ce que les Parias ont attaqué, non pas pour se venger, mais précisément à cause de la fuite d'Elyie et parce qu'ils voulaient la retrouver et la garder près d'eux ? Est-ce qu'ils veulent vraiment attaquer les autres, ou plutôt se protéger, se défendre, de l'autre côté de la forêt de brumes, et qu'ils ne veulent tout simplement pas qu'Elyie dévoile leurs secrets ?
Parce que dans ce cas, Taïe a raison, c'est Elyie qui a amené les parias ici.
Et si Elyie ne réagit pas lors du bannissement de Taïe, c'est peut-être parce que ça faisait justement partie de son plan, pour que Taïe rejoigne les Parias avec son envie de vengeance et déclenche une guerre, parce qu'en fait c'est juste Elyie qui veut se venger et tuer tout le monde ? Bon j'avoue là je pars loin, je pense qu'Elyie était juste sous le choc que Taïe ait essayé de la tuer + n'ose pas désobéir

Coquilles :
-Je veux savoir pourquoi tu m’évite. Pourquoi tu me déteste. Pourquoi tu te comportes comme si je t’ai maudite.
-Je veux savoir pourquoi tu m’évites. Pourquoi tu me détestes. Pourquoi tu te comportes comme si je t’avais maudite.
blairelle
Posté le 24/02/2024
un jour je reviendrais => je reviendrai
Ma vengeance pour une Tribu de traître. => de traîtres
Mila
Posté le 24/02/2024
Hello !
Elyie à trouvé l'antidote, mais c'est le fait sue l'attaque était imminente qui l'a poussée à tenter de s'enfuir.
Toutes les Tribus ont été attaquées, mais c'est vrai que je ne l'ai pas mentionné, contrairement à l'ancienne version ( c'est sûrement pour ça que j'ai "oublié" de le mettre... oups)
Elyie ne dit rien parce que elle est d'un naturel assez timide, elle s'écrase facilement comme tu as pu le voir.
Camice
Posté le 10/02/2024
Bonjour !
J'ai beaucoup aimé ce nouveau chapitre !
Ce que j'aime particulièrement c'est que Elyie n'est pas un monstre sans coeur, mais une personne tout comme Taïe et qu'elle a ses propres raisons d'agir comme elle le fait,
On devine très bien une (peut être) prophétie qui implique les deux femmes et vont les obliger à se battre ensemble ou bien l'une contre l'autre ?
Le bannissement de Taïe et les explications de Elyie plus tôt nous sous entendent qu'on va surement se diriger vers la brume au prochain chapitre !
Peut être juste un commentaire sur Elyie qui sort de sa manipulation mentale plutôt rapidement et efficacement, si elle joue la comédie c'est très bien, mais si elle est vraiment sortie du controle de ses agresseurs, il y a surement des séquelles sur son esprit
Dans tous les cas, j'ai hâte de voir la suite du récit !
Mila
Posté le 14/02/2024
Hello !
On découvre un peu plus Elyie dans ce chapitre, ses motivations, sa vie avant.
Il est vrai que je pourrais revenir plus précisément sur la pression des Parias sur elle. Pour le reste (prophétie ou pas prophétie ? ) je te laisse découvrir haha !
Contente que cette histoire te plaise toujours :-)
Vous lisez