Chapitre 59 : Œil pour œil

Par Kieren
Notes de l’auteur : Parfois cela m'amuse de voir le nombre de vue pour chaque chapitre. Il y a des absurdité parfois : 27 vues pour un chapitre, alors que le précédent en a que 9. Vous faites quoi les gens ? Je vous comprends pas =)

« Sifil ! » s'écria Théo en serrant la grande mante religieuse dans ses bras, celle-ci lui rendit la pareil avec sa patte qui n'était pas rouge écarlate.

« Mademoiselle Sifil. » salua Billy en se courbant un peu. « Nous t'avons cherchée toute la journée, où étais-tu passé ? »

Celle-ci haussa ce qu'on peut appeler ''ses épaules'', et tendit sa patte vers la direction générale de la cime des arbres, nous faisant bien signifier qu'elle était allée un peu partout.

« Mais tu nous as bien entendu t'appeler ? » Elle acquiesça. « Donc tu savais qu'on te cherchait mais tu nous as royalement ignorés. » A nouveau elle acquiesça. « C'est pas gentil ça, pourquoi ? »

Sifil posa sa patte sur l'épaule de Billy et remua ses antennes d'avant en arrière, ce qui voulait dire qu'elle était de bonne humeur, et puis elle désigna le corps du chevreuil qui gisait pas terre

« Tu étais en pleine partie de chasse et tu ne voulais pas quitter ta proie des yeux ? » A nouveau, elle acquiesça. « Bon, au moins c'était pour quelque chose d'utile. »

« En même temps, Sifil n'aime pas quand... Personne n'aime quand on nous dérange dans une partie de chasse. » fis-je remarquer. « Donc je pense que Sifil se moquait un peu de nous aussi et a dû passer au dessus de nos têtes pas mal de fois, délibérément. Ai-je vu juste, Madame l'Insecte ? »

Elle porta sa patte à sa bouche et fut prise d'une crise de petits spasmes qui signifiaient qu'elle se retenait de rire, donc qu'elle se foutait ouvertement de notre gueule. Et puis, devant la mine dépitée de Théo, elle lui caressa les cheveux du plat de la lame de sa patte. Ce dernier avait l'air de vouloir dire quelque chose mais le connaissant, il préférera discuter avec son amie en privé. Il finit par soupirer et il adressa un regard plein de tendresse à celle-ci. Sifil détourna le regard, par timidité je crois.

Et puis ses yeux se portèrent avec curiosité sur la Gamine, qui n'avait rien dit jusqu'à maintenant. Les deux filles se fixèrent pendant 30 secondes, sans rien se dire, et puis Sifil s'approcha, porta une patte en dessous de sa tête et se courba délicatement pour la saluer.

C'est alors que, vive comme un éclair, son autre patte décrivit un arc de cercle et la lame s'arrêta à quelques centimètres de la gorge de la fillette.

Il régnait un silence de mort.

Elles se regardaient toujours dans les yeux, sans qu'aucune d'entre elles n'initia le moindre mouvement. Puis Sifil pencha la tête de son le côté et remarqua le couteau de cuisine qu'elle avait sous le cou, tenu par la Gamine. Les deux adversaires retirèrent simultanément leur arme et ils échangèrent une poignet de main.

« Bien joué Gamine. » dis-je sincèrement. « Ce n'est vraiment pas souvent qu'on réponde aussi bien à la présentation de Sifil. Elle a tendance à prendre tout le monde par surprise. »

« Vous dites ça Monsieur Barbu, mais pour votre part vous lui avez fait une clé de bras et l'avez envoyé au tapis. » déclara Billy.

« J'étais jeune à l'époque. »

« Je pense que ce serait pareil aujourd'hui, ne faites pas de fausse modestie, c'est insultant. »

« Bon, d'accord. » Mais j'en ferai quant même.

Sifil était retournée sur sa proie, porta la tête à sa bouche et commença à la manger. Et puis, devant la mine de la Gamine, elle s'immobilisa pour réfléchir, et elle arracha un œil du gibier et le lui donna. Celle-ci le prit et le croqua doucement, comme un abricot.

« Wouah ! » sortit Billy, estomaqué, et il resta bouche bée devant ce petit pic-nique improvisé.

« Théo, tu as l'air un peu blanc, assieds-toi, bois un coup et ne regarde plus. Ce n'est pas bon pour ton teint. » Celui-ci acquiesça faiblement et tituba contre les arbres pour s’asseoir un peu plus loin.

Les antennes de Sifil frétillèrent de contentement, alors la Gamine prit dans ses mains un des lapins qu'elle avait attrapé, lui coupa la tête, et la donna à la mante religieuse. Cette dernière la salua avec respect et accepta son présent. Elles mangèrent ensemble leur chasse du jour, paisiblement.

Comme nous n'avions pas le temps de faire un feu, je sortis du saucisson et du pain pour moi et Billy, que celui ci délecta avec plaisir.

La musique de la forêt avait repris de plus belle.

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haroldthelord
Posté le 02/07/2022
Salut,
Je crois qu’il y a des problèmes de compteur parce que je clique chaque fois pour avoir le bouton marquer comme non lu et de temps en temps je me retrouve déconnecté après ma lecture alors je me reconnecte puis je retourne sur le chapitre et je crois que le compteur compte deux lectures, enfin je le crois.
Kieren
Posté le 02/07/2022
Ooh Harold ! Ravi de te voir aussi loin. Ça fait plaisir =)
J'espere que l'histoire te plaît. A bientôt !
haroldthelord
Posté le 03/07/2022
J’avoue être partagé sur ton histoire, ça dépend totalement de tes chapitres y a de bonnes blagues, des découvertes surprenantes et des fois je suis un peu perdu mais dans l’ensemble ça va.
Kieren
Posté le 03/07/2022
Y a pas de problème, hésite pas à me dire si tu trouves un chapitre un peu moins bien, histoire que je puisse le modifier.
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