Chapitre 56 - Jin & Sehar

JIN

Lorsque Nodia disparut dans l’ombre de sa poche, le cortège des visions qui assaillaient Jin se pressèrent de nouveau autour d’elle.

Les hallucinations n’avaient fait qu’empirer, depuis qu’ils avaient quitté la terre ferme. Son champ de vision était saturé de corps, corps d’Oranimus de toutes les tailles et de toutes les formes, mais corps de maegis aussi. Il y avait trop de monde, dans cet espace minuscule, trop de monde pour une si petite tête…

Les personnes touchées par le mal ne voyaient pas tant de morts, d’ordinaire. Les vivants apparaissaient aussi, et des monstres, surtout des monstres. Parfois c’était d’autres lieux, qui se dessinaient sous leurs yeux et résonnaient dans leurs oreilles. Parfois, ils se voyaient eux-même, être miroir qui vivait encore sa vie pendant que l’original se dépérissait doucement.

Jin voyait des morts. Ce n’était pas plus grave que Suzette qui parlait aux nuages, non ? A la seule différence, bien sûr, que les morts de Jin ne lui répondaient pas, lorsqu’elle leur parlait. Ni quand elle les suppliait de la laisser en paix.

Tout ce qu’ils faisaient, c’était regarder.

Et Jin n’avait qu’une seule envie, fuir loin de leurs yeux, fuir loin du poids qui écrasait sa poitrine et la poussait à crier. Si le son sortait de sa gorge alors le poids, peut-être, le poids partirait. 

Le navire, jusqu’ici immobile, tangua brusquement et Jin tomba à terre, alors que les câbles se mettaient en mouvement pour déplacer leur vaisseau jusqu’au quai du château. Tronc par tronc, la carcasse de bois se démantela d’elle-même jusqu’à ce que ses prisonniers se tiennent tous à l’air libre.

Face à eux se tenaient une dizaine de soldats, armes au repos mais néanmoins menaçantes.

Et Fenara.

Elle était là.

— Si peu d’entre vous, désormais.

Suzette se dressa sur ses pattes, prête à répliquer, mais un câble s’enroula autour de son bec. Les morts ne firent rien, eux, si ce n’était s’écarter, comme si le câble pouvait les toucher, pouvait les blesser.

Ils ne firent rien d’autres que regarder, et Jin aussi fit la morte.

— Amenez celui-ci au docteur Palys. Il doit rester vivant.

Une paire de soldats attrapèrent Del, et le petit maegis disparut derrière la foule de fantômes. Ne restait plus ici que Suzette et Sia, et aussi Nodia, cachée dans une poche, écrasée, diminuée, incapable de l’aider.

Mais l’aurait-elle seulement fait ? Nodia avait tant de raison de lui en vouloir, plus que de lui faire confiance. Elle ne pouvait pas l’aider, et n’aurait pas accepté de le faire, si Jin avait osé le lui demander.

Elle observa les fantômes, scruta fébrilement leurs visages pour en trouver un bleu nuit. Et si la valeni apparaissait parmi eux, tuée par ce sortilège que Jin ne maîtrisait absolument pas, tuée par son incompétence, tuée par sa cruauté ?

— Ma fille. Où se trouve Erin ?

Se concentrer sur Nodia avait été si difficile, juste avant.

Fenara, au contraire, était impossible à occulter de son esprit. Même les fantômes semblaient l’éviter, garder leurs distances. Ils ne la regardaient pas, cette enchanteresse terrifiante. 

Cette femme qui était sa mère, qui avait été une partie de son monde.

Les fantômes la regardaient elle, Jin l’impuissante. Si fragile, si faible, l’esprit torturé par une maladie qui lui serait fatale. Elle dont le temps était compté, dont chaque battement de coeur la rapprochait toujours plus de la fin.

Ils la regardaient, et Jin regardait Fenara, incapable de détacher ses yeux de ces iris qui l’avaient autrefois couvée avec douceur.

Fenara s’approcha, posa un genou à terre pour se mettre à son niveau. Jin n’avait pas même su, avant cet instant, qu’elle était à terre, encore secouée par le choc de l’atterrissage. Elle regarda Fenara, et essaya de voir en elle toutes les attaques qu’ils avaient repoussées, toutes les horreurs qu’ils avaient appris d’elle. Elle chercha dans ce visage familier toute la pression que Jin avait ressentie, poussée à accomplir des actes qui la rebutaient, bien avant d’avoir rencontré Lo et Nodia et que son monde bascule. Jin voulait penser à tout cela, ne voir que cela. Elle voulait la haïr. Elle voulait la voir tomber, échouer, rendre les armes.

Mais Jin ne vit que sa mère. 

Celle qui la berçait encore alors qu’elle n’était déjà plus un bébé, juste parce que Jin en avait envie. Sa mère qui la bordait, qui lui avait appris a enchanter des tissus pour en faire des costumes, sa mère qui lui avait tant appris et qui l’avait longtemps écoutée enfant, parler de ses problèmes insignifiants avec une patience infinie.

Fenara ne pouvait pas juste être un monstre. Pas comme ça, pas après tout ce qu’elles avaient vécu ensemble. Il y avait forcément une autre explication. 

Jin voulait y croire. Elle voulait la trouver, cette raison qui l’avait poussée à commettre toutes ces horreurs, à être si cruelle dans un monde qui ne demandait que la paix.

Elle voulait la trouver, alors Jin tendit les bras. Sans rien avoir besoin de dire, Fenara la prit dans les siens, la serra contre elle, et déposa un baiser dans ses cheveux courts salis par la traversée.

— Tu as été touchée par le mal, n’est-ce pas ? lui demanda doucement Fenara.

Jin acquiesça fébrilement, et Fenara nettoya les larmes sur ses joues, une à une, avec ses pouces. Jin n’avait pas davantage su qu’elle pleurait qu’elle n’avait su qu’elle était à terre, sans les gestes de sa mère. 

— Viens, c’est fini. Tu n’as plus à l’affronter toute seule.

Sa mère la releva délicatement, et Jin suivit, sans opposer de résistance. Une petite voix criait, dans le creux de son coeur, que quelque chose clochait, qu’elle ne devrait pas la suivre, que c’était un piège.

Mais Jin était si fatiguée, et si faible. Même si elle voulait lutter, rien de ce qu’elle ferait n’amènerait à rien.

Alors elle se laissa à demi porter, et les fantômes s’écartèrent sur leur route, lorsque Fenara l’emmena vers l’intérieur du château. Elle remarqua à peine les soldats qui emmenaient Suzette ailleurs, toujours ligotée, toujours réduite au silence. Sia, libre mais ignorée, hésita un instant à les suivre, avant de sautiller à la suite de sa soeur, les plumes du cou redressées avec terreur.

Jin suivit sa mère, et la croyait, lorsqu’elle affirmait que c’était fini.

Parce qu’elle était trop faible, trop isolée et qu’elle en avait assez de se battre, elle la crut.

C’était fini.

— C’est fini, répéta-t-elle avec soulagement.

***

SEHAR

À l’intérieur du château, tout paraissait bien trop calme. L’orage et le vent n’étaient plus qu’un vague murmure contre les murs, et Sehar n’entendait aucune voix. Il n’avait aucune idée d’où étaient ses amis, ni même s’ils étaient encore en vie, et il ne savait pas non plus ce que Fenara attendait de lui. Des soldats anonymes, recouverts d’une armure grise intégrale, l’avaient amené dans cette petite pièce sans un mot et étaient repartis aussitôt. 

Il avait de quoi manger, pour se distraire, mais il avait abandonné après une bouchée, l’estomac tordu par l’angoisse. Il avait aussi un lit à l’aspect confortable, s’il voulait s’endormir et chasser la fatigue et les soucis, mais impossible de fermer l’oeil.

Le corbeau qui l’observait, perché sur le dossier d’une chaise, n’aidait pas non plus à le rassurer.

— Tu t’appelles comment ? tenta Sehar.

Pas de réponse. Le corbeau ne clignait jamais des yeux, ne détournait jamais le regard, et n’avait pas bougé depuis qu’il s’était installé là pour le surveiller.

— Tu ressembles à Sia, tu la connais ? Son nom complet c’est Anastasia, je crois… 

Une pensée morbide le traversa : il n’avait connu Barty que quelques minutes avant de le voir mourir de la main de Fenara, mais il en savait assez pour savoir qu’il avait le même âge que le corbeau qu’il connaissait bien, et venait de la même couvée. 

Mais il était mort, et son corps disparu dans les nimbes, dévoré par sa propre magie et celle d’un sortilège destructeur. Il ne pouvait pas être là devant lui, non ?

— Est-ce que… tu es Barty ? demanda néanmoins Sehar. L’Oranimus d’Erin ?

Sehar n’en était pas certain, mais il avait presque l’impression que le corbeau avait tressailli, lorsqu’il avait prononcé le nom d’Erin. Il n’eut pas le temps d’insister, cependant. La porte de sa chambre-prison s’ouvrit, et Sehar sursauta, contracté de terreur. Fenara était-elle enfin venue pour cette conversation qu’elle lui avait promis ? Sehar aurait préféré attendre encore.

Il écarquilla les yeux avec surprise. Ce n’était pas elle, que la paire de soldats accompagnait. Ce maegis-ci était bien plus plaisant à regarder.

— Del !

Sehar courut vers lui pour le prendre dans ses bras, et les soldats lâchèrent leur prisonnier sans un mot, puis partirent en refermant la porte derrière eux. Sehar y fit à peine attention. Il serra le maegis contre lui, et Del s’accrocha à lui tout autant. Il était là, bien vivant et de nouveau conscient. Sehar avait l’impression que cela faisait une éternité qu’il ne l’avait pas tenu ainsi - avant de comprendre que c’était probablement dû à l’absence de combinaison, devenue inutile pour le maegis.

— Ta blessure ! s’inquiéta Sehar. Tu n’as plus mal ?

— C’était rien, juste une petite griffure, assura Del, juste avant de grimacer de douleur. Mais je veux bien m’asseoir quand même.

Sehar le souleva aussitôt pour le déposer dans le lit, et la manoeuvre arracha un léger rire au maegis, qui garda ses bras autour de lui lorsque Sehar s’assit à ses côtés.

— Où sont les autres ?

Del grimaça de nouveau, d’incertitude cette fois-ci.

— J’étais tout seul quand je me suis réveillé… Enfin, pas tout seul tout seul, il y avait un vieux maegis très malaisant qui faisait mes bandages. Et ensuite il a ordonné à ses deux tas de ferrailles de m’emmener ici, et - 

Sa phrase mourut dans un couinement. Qu’est-ce qui avait pu l’inquiéter ainsi ? Sehar se tendit, prêt à le défendre malgré la fatigue qui pesait sur ses bras et ses jambes…

— Pourquoi ils ont mis un corbeau empaillé ici ? gémit Del.

— Empaillé ?

Sehar se retourna vers le corbeau, toujours immobile sur son perchoir. Il avait presque oublié sa présence, mais l’oiseau n’avait pas cessé de les surveiller de son oeil jaune.

— Ben il est pas très vivant en tout cas. Même s’il y a un résidus magique.

— Il bouge, donc je crois qu’il est vivant ? Il était avec Fenara…

— T’as vu Fenara ? 

A l’inquiétude se superposa la curiosité, dans les yeux blancs de Del, et leur chaleur suffit à calmer doucement les tremblements des mains de Sehar.

— Elle a dit qu’elle voulait me parler, mais elle ne m’a rien dit pour le moment, je suis juste resté ici…

— Donc tu n’as pas vu les autres non plus ?

Sehar secoua la tête, et les épaules de Del s’affaissèrent. Il pensait sans doute à saon meilleur ami - Sehar aussi pensait à Lo, et aux autres, et plus il s’y attardait, plus il se sentait coupable.

— Je suis désolé…

— Désolé de quoi ? 

— Fenara en a après moi surtout, non ? Si j’étais resté dans la Tour, Lo serait -

Del lui colla un doigt sur la bouche et secoua la tête, ses yeux blancs fermement ancrés dans les siens.

— Si tu n’avais pas été là on se serait fait mangés par un Sussiri et on serait jamais sortis du désert. Zak et Suzette se serait fait jetés par l’Armada quand même, mais ils auraient été seuls. Erin et Jin auraient sans doute tué pleins de gens sous les ordres de Fenara, Sia aussi je pense ? Et tu n’aurais jamais rencontré ta soeur. 

Sehar sourit, et Del retira sa main avec une moue nerveuse. 

— Tu ne regrettes rien, alors ?

Le maegis eut l’air prêt à répondre oui, avec son entrain assuré habituel, mais il hésita, comme s’il avait besoin d’en dire plus. Comme si, pour cette fois, il voulait lui donner autre chose que juste cette assurance. Un petit morceau de lui-même qu’il essayait de cacher à ses propres yeux.

— C’est toujours plus facile de prétendre que tout était plus facile avant, murmura Del. Quelle que soit la situation, fin du monde ou pas fin du monde… mais la vérité, c’est qu’avant a l’air mieux ou moins pire parce qu’on n’a plus à s’en occuper. Tous les problèmes. Toutes les blessures. Toutes les horreurs et tout ce qu’on nous a fait de mal… 

Del pinça les lèvres, et Sehar l’encouragea d’une caresse sur le dos de la main. Ses oreilles frémirent, et il lui adressa un demi-sourire, avant de reprendre, plus fort cette fois-ci.

— Ce que je veux dire, c’est que le passé, même un passé abominable, c’est fait et ce sera fait pour toujours. On n’a plus à s’en occuper à part dans nos propres têtes, et même si c’est pas drôle non plus… on ne risque plus d’échouer, tu vois ? Puisque c’est fini… Si on a déjà échoué on a échoué pour toujours, aucun de nos efforts aujourd’hui ne peuvent rien y changer.

Les couleurs de sa cicatrice oscillaient, de doré à mauve, de mauve à orange, d’orange à bleu, et Sehar les regarde avec un pincement au coeur. Il avait presque oublié à quel point elles étaient jolies, ces couleurs, après tout le temps que Del avait passé masqué par le verre teinté de sa combinaison. A présent que Sehar savait comment le maegis avait été déchiré en deux et remodelé, qu’il savait quel prix ces couleurs avaient, il ne savait plus vraiment quoi faire de leur beauté.  

— Mais ce qu’il se passe maintenant, et demain, et tous les jours après ça… On peut encore le changer, et on peut encore y échouer, continua Del. Même si faire tout notre possible pour réussir nous coûte beaucoup trop, même si tous ces efforts sont violents et cruels, même si on se dépasse et qu’on fait des choses dont on ne se savait pas capable. Même là, échouer est une possibilité, et c’est ça qui fait mal, de se dire, toute cette souffrance, ce sera pour rien ? Alors à quoi bon ?

Ses yeux blancs s’étaient rougis, et Sehar sentit aussi ses propres yeux piquer. Il tendit sa main libre vers le visage de Del, et effaça la première larme de sa peau douce et translucide.

 

— Et c’est pour ça que le présent paraît toujours plus difficile et injuste, je crois ? conclut Del avec un rire nerveux. Je dis n’importe quoi, hein ?

Sehar sourit, et secoua la tête alors que sa main continuait sa course vers les oreilles tremblantes du maegis.

— Non, répondit-il. Mais… si ça fait si mal, pourquoi on continue quand même ?

Del sourit, d’un sourire mi-triste mi-doux qui avait encore tant de chose à dire mais trop peu de mots pour vraiment donner forme à ce qui lui tordait l’estomac. Le maegis serra sa main, puis attrapa la seconde avant qu’elle ne se perde dans ses cheveux. Il se leva, et Sehar l’imita, perplexe, ses bras trouvant aussitôt le creux de ses côtes pour empêcher Del de perdre l’équilibre.

— Les autres je sais pas, mais moi je continue parce que même quand c’est la merde, il y des choses qui en valent la peine. Qui valent la peine de danser, même !

— De danser ?

Del l’encercla avec ses bras pour faire disparaître le peu de distance qui les séparait encore, posa sa tête contre son épaule, et fit quelques pas pour tanguer maladroitement sur un rythme imaginaire.

— J’ai dis trop de bêtises en un temps trop court, il faut que je te perturbe pour me détendre. Te poses pas trop de questions. 

Sehar ne comprenait décidément rien, et les questions tournaient toujours dans sa tête. Mais si c’était vraiment le moment de faire quelque chose qui n’avait pas de sens, il pouvait bien se laisser aller à suivre la musique inaudible de Del. Sehar ne savait pas danser, pas sur deux jambes et encore moins sur une queue de kévrien, mais Del non plus ne paraissait pas particulièrement adroit. Pendant quelques secondes, Sehar oublia où il était et ce qui les attendait. Un rire s’échappa de sa gorge, sans qu’il ne comprenne pourquoi, et ce rire trouva écho dans le ventre de Del, qu’il sentit tout contre sa peau.

Mais après une dizaine de pas, Del s’arrêta, les jambes un peu tremblantes et la nuque en sueur, et retourna vers le lit pour s’y asseoir. 

— J’étais peut-être pas assez en forme pour faire ça, admit-il. Mais ça valait le coup !

Son front se plissa légèrement, et Sehar suivit son regard vers le corbeau immobile, qui les observait toujours. Mais Del chassa l’inquiétude de son visage, et s’éclaircit la gorge.

— Ça vaut toujours le coup, d’être vivant. De t’avoir rencontré, que ce soit pour moi ou pour les autres... Et de pouvoir danser, même si c’est juste quelques pas. C’est ça, que j’essayais de dire.

Sehar attrapa les mains de Del, et les porta à ses lèvres pour y déposer un baiser. Son coeur lui soufflait de faire plus, de dire quelque chose qui soit aussi important pour lui que ce que Del avait dit - mais avec le corbeau en témoin et la possibilité d’être interrompu à tout moment, il ne réussit qu’à faire ce simple geste, et à ne souffler qu’un seul mot.

— Merci, Del.

Les veines du maegis rougirent sous sa peau translucide, et sa cicatrice brilla d’une lueur dorée, alors que ses oreilles frémissaient encore plus qu’auparavant. Del rit et s’empressa de parler, pour chasser sa nervosité.

— Ne me remercie pas trop vite, parce que maintenant, même si tout est atroce et qu’on sait qu’on a de grandes chances de se rater, le plus dur reste à faire !

Son rire s’éteignit bien vite, lorsque des pas résonnent dans le couloir. Des pas lourds de bottes renforcées, accompagnés du cliquetis des armures.

Les soldats étaient de retour.

Sehar échangea un regard paniqué avec Del, puis prit une grande inspiration. Il posa son front contre le sien, tant qu’ils avaient encore quelques secondes, tant que le danger n’avait pas encore passé la porte.

— On dansera encore, je te le promets.

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Nanouchka
Posté le 25/07/2022
Ohlala, c'est beau, et les personnages grandissent.
J'adore que Jin "renonce", que tu sois honnête sur son personnage, le fait qu'elle est fatiguée, qu'elle a juste envie que quelqu'un prenne soin d'elle, qu'elle a trop traversé en si peu de temps.
Sehar et Del mûrissent à une vitesse folle ( et compréhensible, étant donné tout ce qu'ils vivent). Très jolie fin de chapitre.
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