Chapitre 50 - Yi

   Je marche vers Marina pour aller prendre la relève en milieu de matinée et je reste cloué sur place en levant les yeux vers la tente.

   Sacha est dehors. Debout.

   Sa mère a passé un bras dans son dos pour la soutenir et tout le monde se réunit autour d’elle pour admirer son rétablissement exceptionnel. Son sourire rayonne. Je les rejoins tout doucement de peur de venir interrompre ce moment joyeux. Lorsque j’arrive au niveau du groupe, mes yeux se retrouvent scotchés à ceux de Sacha. Je dois avoir l’air d’un idiot sur pied. Son sourire rétrécit, mais ne s’efface pas.

   Diego interrompt ma contemplation.

   - Puisque tu marches déjà, dit-il avec un clin d’œil pour Sacha, on a accéléré les recherches.

   David l’aide à déplier la carte avec les points rouges.

   - On peut réellement se permettre d’aller directement à la base principale, nous ne trouverons rien d’intéressant dans les autres.

   Il désigne du doigt le point que nous connaissons déjà tous.

   - Pour rappel, le cimetière. Ici, le hangar à avions et probablement un petit aérodrome.

   - Qu’ils utilisent sûrement pour faire venir des renforts, ajoute Paul.

   - Là, continue Diego en montrant un troisième point, c’est le village abandonné qui doit leur servir de centre d’entraînement. Aucun signe spécifique qui pourrait indiquer un autre rôle. Quelques kilomètres au nord, au milieu de nulle part, il y a plusieurs bâtiments qui ressemblent à des habitations. Pas de village répertorié dans ce coin… On n’est pas sûrs, mais on est partis sur la piste des habitations. Les logements de leurs soldats, par exemple. Yi a déjà vu des chambres dans la base principale, mais vu le nombre de démons qu’on a déjà rencontrés jusque-là, ils ont certainement besoin de plus de place que ça. En plus, la position paraît logique : trois kilomètres au nord du terrain d’entraînement et moins de dix kilomètres à l’ouest de la base principale.

   - Et le dernier ?, demande Marina en indiquant le sixième point rouge.

   - Le dernier est un peu surprenant…

   - Il s’agit d’un village encore habité, continue David. Il se trouve à plus de vingt kilomètres à l’ouest de la base et a très peu d’habitants, mais il y a tout ce qu’il faut. Magasins, docteur, tout ça… Et le plus important : il y a une gare.

   - On pense que c’est pour la gare qu’ils se sont basés dans ce village, explique Diego. À moins que ce ne soit pour faire leurs courses à volonté, mais ça ne ressemblerait pas tellement à un comportement de démon… Donc on penche plus pour l’accès à la gare. Ce qu’ils transportent, on n’en a aucune idée, mais quand on voit leur équipement et leur nombre, il faut bien qu’ils déplacent tout ça.

   - Si nous décidons d’infiltrer la base principale, il va falloir nous préparer sérieusement à cette attaque, dit alors Paul. Nos possibilités d’entraînement restent limitées ici, mais ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas développer notre stratégie.

   Tout le monde acquiesce.

   - Marina, si tu t’en sens la force, tu veux bien réessayer d’entrer en contact avec Alex ?

   Elle accepte avant d’avoir entendu la fin de la question. Aucun doute sur sa force, elle a l’air d’être en pleine forme. Paul poursuit la distribution des tâches.

   - Diego, tu resteras avec elle au cas où il y a besoin de la réveiller à nouveau. Kari, tu peux les assister, mais continue en priorité à développer tes potions. Fais-en autant que tu peux. Les autres, avec moi sous la tente, on va parler stratégie. Et Yi aussi. Sous la tente, pas devant.

   Marina me regarde avec un drôle de sourire et j’ignore de mon mieux la remarque de Paul. Sacha rentre la première et nous la suivons à l’intérieur. Nous nous installons tous autour de son matelas pour qu’elle puisse être assise confortablement. Je constate qu’elle boit le remède de Kari d’elle-même, sans grogner.

 

 

   Nous avons envisagé plus d’une quinzaine de plans et il y a des miettes de sandwich et de chips partout sur le lit de Sacha. Nous réfléchissons en silence et c’est la seule chose qui me vient à l’esprit. Par réflexe, j’attrape les miettes les plus proches de moi et je les jette par derrière.

   Mon regard croise celui de Sacha. Un petit sourire en coin lui traverse le visage. Je crois bien qu’elle se moque de moi.

   Je repense à ce que sa mère a dit hier à propos de notre connexion. Le fait que nous n’ayons pas besoin de nous toucher pour sentir l’énergie de l’autre. C’est vrai. Je me suis déjà tellement habitué à la présence de Sacha que je ne m’en rends plus vraiment compte, mais un regard ou un sourire de sa part et c’est comme si je mettais les doigts sur une clôture électrique. Une clôture électrique sur laquelle je n’ai jamais envie d’arrêter de poser mes doigts…

   David brise le silence avec une remarque dont lui seul est capable.

   - Il y a un truc que je ne comprends pas… Pourquoi est-ce que vous n’avez pas le droit de vous regrouper en dehors des conflits alors que ça vous permettrait justement de pouvoir anticiper les conflits et de mettre en place des stratégies en avance ?

   Sa question ne fait qu’entraîner un nouveau silence. Que Katarina interrompt rapidement et de manière assez surprenante.

   - Ce n’est que du blabla tout ça… Il ne se passe rien lorsque nous nous regroupons sans qu’on nous l’ait demandé.

   - Cette loi ne doit quand même pas exister sans raison, intervient Paul.

   - Peut-être que c’est pour éviter les relations entre les membres, suggère alors Sacha.

   Tous les regards se tournent vers elle et le mien est particulièrement surpris.

   - Pourquoi ?, interroge David.

   - Sacha a raison, lui répond Paul. Imaginez que deux membres se rapprochent un peu trop… Ils fondent une famille ensemble. La génération suivante aura un membre en moins.

   - Et s’ils ont deux enfants ?, insiste David.

   - Normalement, seuls les aînés héritent du don de leur parent, explique Paul.

   - Et qui dicte ces lois ?, lui rétorque Katarina d’un ton un peu provocateur. Qui décide comment nous devons mener nos vies ?

   Le silence retombe. Personne n’a de réponse à ces questions. Katarina poursuit.

   - Quand on sait le pouvoir et la force que développent deux membres qui tiennent l’un à l’autre, je ne vois aucune raison de les en empêcher.

   Elle regarde Paul avec insistance. J’ai l’impression qu’elle essaye de lui dire autre chose derrière ces mots.

   En me tournant discrètement vers Sacha, je la surprends qui me fixe de ses yeux perçants. Sa mère reprend.

   - Et David a raison. Que se passe-t-il s’ils ont deux enfants ? La théorie des aînés n’a jamais été prouvée, on part juste du principe que c’est vrai. On nous l’a dit, alors on le croit et on se concentre sur l’enfant qui est sûr de développer un don, en négligeant complètement le potentiel des autres. Ça ne veut pas dire qu’ils n’ont pas du tout hérité des gênes de leur parent membre.

   Je pense à Diego, Kari et Marina. Ils ont tous les trois des frères et sœurs. Alex aussi. Serait-il possible qu’ils aient tous des dons ? Le silence reprend sa place et nous apprécions sa compagnie pendant un moment, tous perdus dans nos réflexions.

 

 

   Au dîner, Paul installe le pique-nique au milieu des tentes et Sacha marche jusqu’à nous. Sa mère lui tient toujours le bras, mais on sent bien qu’elle a retrouvé de l’assurance.

   Kari nous explique les poisons qu’elle a mis au point, tout en regrettant de ne pas pouvoir les tester. Le regret est tout à elle. Marina a réussi à visualiser Alex de nouveau, mais ça l’a laissée dans un drôle d’état. Elle semble surchargée d’énergie et en même temps son visage est extrêmement pâle, comme si elle était malade.

   Nous n’arrivons pas à déterminer l’origine du brouillard autour d’Alex. Diego suggère une sorte de champ de protection que les démons auraient mis en place pour qu’il ne puisse pas se téléporter.

   - Et qu’il ne puisse pas non plus utiliser son pouvoir sur la porte métallique, ajoute Marina.

   - Et je suppose qu’on ne peut pas non plus se téléporter vers lui, complète Diego.

   Sauver Alex ne va pas être une mince affaire. Malgré tout, les plans avancent bien. Nous avons une vision assez claire de ce qui nous attend et de ce que nous avons à faire. Chacun trouve sa place dans cette équipe.

   En soirée, Marina vient monter la garde le temps que j’aille prendre ma douche. J’apprécie vraiment qu’elle se soit proposée dès le départ pour occuper le poste de temps en temps, même si elle partage très probablement l’avis des autres quant à son utilité. Peu importe.

   Je lui offre de rester un instant lorsque je reviens quelques minutes plus tard et qu’elle s’apprête à repartir vers sa tente. Elle semble d’abord surprise, puis accepte.

   - J’ai remarqué que tu étais un peu pâle pendant le repas. Ça va ?

   Elle me regarde comme si je venais de lui dire qu’elle avait un scorpion sur le nez. Elle met plusieurs secondes à se ressaisir.

   - C’est à cause de l’énergie d’Alex.

   - Ça te rend malade ?

   - Non !, me répond-t-elle d’un ton brusque et un peu défensif. Pas du tout, c’est juste que la connexion était tellement forte à un moment que je crois que j’ai commencé à ressentir ce que lui ressentait.

   - Il est malade ?

   - Pas vraiment… On dirait que cette espèce de brouillard lui fait cet effet.

   - Ce serait réellement un truc posé par les démons alors ?

   - Je pense que oui. Et il doit essayer de le forcer régulièrement pour atteindre cette porte.

   - Tu crois qu’il te voit aussi quand tu te connectes à lui ?

   - J’en suis sûre.

   Sûre ? Je l’interroge du regard.

   - Hier, il m’a tendu la main. Et aujourd’hui, j’ai imaginé m’asseoir à côte de lui et c’était tellement réel. Je ressentais le froid du béton et l’énergie d’Alex toute proche. Mes doigts suivaient les siens dans les rainures de son symbole gravé au sol.

   - Comme si tu entrais en contact avec lui…  

   - Je ne sais pas. Hier, au moment où nos doigts auraient dû se frôler, il y a eu une forte décharge électrique, puis la connexion a été complètement brisée et j’ai perdu connaissance.

   - À cause du champ protecteur ?

   - Probablement.

   Nous restons silencieux quelques instants, nos regards tournés vers la normalité absurde de ce camping et de ses occupants. Marina reprend la parole la première.

   - Tu ne trouves pas ça complètement impensable que je puisse entrer en contact avec quelqu’un que je ne connais pas par le biais d’un morceau de bois qui est en fait un totem qui renferme le pouvoir de sa famille depuis des générations ?

   Voilà une question digne de David. Je prends le temps d’y réfléchir avant de répondre.

   - Pas plus impensable que tout ce qui nous arrive en ce moment. Je trouve ça surtout beau d’avoir une connexion aussi forte avec quelqu’un.

   Elle me fixe de nouveau de ses yeux verts qui ont l’air d’avoir en permanence des milliers de choses à dire en même temps.

   - Il n’y a pas que moi qui aie une connexion forte avec quelqu’un, dit-elle en se levant et en accompagnant son mouvement d’un signe de tête vers la tente derrière nous.

   Je ne réponds pas.

   - Bonne nuit, Yi !, me lance alors Marina en partant.

 

 

   Mes pensées m’envahissent. Entre les stratégies de combat, les connexions entre les membres, les lois de l’Assemblée et tout le reste, je ne sais plus trop où donner de la tête. Moi qui croyais avoir été parfaitement préparé à cet avenir tout tracé, je me rends compte que le chemin est parsemé de tournants que personne n’aurait pu anticiper.

   Une main se pose soudain sur mon épaule et je me tourne dans un sursaut.

   - Sacha ! Tu ne devrais pas être debout !

   - Je tiens debout, me coupe-t-elle alors que je me relève d'un bond. On ne va pas rester éternellement ici, il faut que je me remette sur pied.

   Elle plante ses yeux dans les miens et je ne trouve plus mes mots. Ses yeux me manquent. Elle me manque, même en n'étant jamais à plus de quelques mètres de moi. Tout à coup, j'ai envie de la serrer très fort dans mes bras.

   Je me retiens.

   - Comment vas-tu ?, je la questionne en désignant son ventre.

   - On peut parler ?, me demande-t-elle en guise de réponse.

   Elle fait un mouvement de la tête vers l'intérieur de la tente. Je la suis.

   - Où est ta mère ?

   - Sûrement occupée à mettre en pratique ses propres conseils.

   Je hausse un sourcil interrogateur.

   - Dans la tente de Paul.

   Ma réaction arrive après une seconde de trop.

   - Oh.

   Elle s’installe en tailleur sur son matelas et me fait signe de venir me mettre en face d’elle. Je m’exécute mais je laisse de la place entre nous. Je ne suis pas trop sûr de la direction que va prendre cette discussion. D’ailleurs, elle ne dit plus rien. Je l’observe et je constate qu’elle a presque l’air gêné. Elle a les yeux baissés sur ses mains qu’elle serre l’une dans l’autre.

   - Qu’est-ce que tu voulais me dire ?, j’essaye d’un ton encourageant.

   Elle lève les yeux vers moi.

   - Ce dont on a parlé cet après-midi, à propos des lois de l’Assemblée…

   Sacha ne finit pas sa phrase, mais son visage le fait pour elle et je sais parfaitement où elle veut en venir.

   - Ta mère a raison. Ce ne sont que des mots…

   - Vraiment ?

   - C’est pour ça que tu m’as repoussé l’autre jour ?

   Je plisse les yeux en examinant chaque trait de son visage. Je ne peux pas croire que ce soit sa raison de m’avoir mis une gifle. C’est une excuse bidon. Il y a autre chose derrière.

   - Paul a raison, il y a bien des raisons pour que ces lois existent…

   - Sacha !, je l’interromps. Arrête… Dis-moi la vérité.

   Elle s’approche de moi et nos genoux se frôlent. Il y a de l’électricité dans l’air.

   Sacha attrape mes mains qu’elle tient entre les siennes. Ça crépite dans tous les sens. Je fais appel à toute ma force de concentration pour ne pas bouger et pour écouter ce qu’elle a à me dire.

   Elle met un temps fou à se décider à parler.

   - S’attacher à quelqu’un, c’est risquer de le perdre…

   Je me prends de plein fouet l’onde de choc qui accompagne ses paroles.

   - Je suis terrifiée à l’idée de te perdre, Yi.

   Je ne sais pas quelle force je vais puiser, mais j’arrive à me retenir de l’attraper pour la serrer contre moi. Je me contente de sortir mes mains des siennes pour échanger les rôles. Et je n’ai pas l’intention de la lâcher.

   Elle poursuit.

   - L’idée de perdre mon objectivité me terrifie aussi, de perdre ce qui fait que je sors des combats sur mes deux jambes en temps normal, ma persévérance, ma froideur…

   - Moi aussi, je lui réponds simplement.

   Elle me fixe de ses grands yeux bleus époustouflants. Ce qu’elle vient de me dire et la vulnérabilité dont elle fait preuve en cet instant me retournent complètement.

   - Moi aussi, j’ai peur de perdre tout ça, mais je ne supporte pas d’être à tes côtés sans être avec toi. Dès que je te vois ou dès que je sens ta présence à proximité, une vraie tempête se déclenche en moi. Je ne te parle même pas du son de ta voix ou du moindre contact entre nous…

   Elle baisse les yeux sur nos mains qui se tiennent.

   - En ce moment, c’est une vraie tornade…

   Elle émet un drôle de bruit, mi-gêné, mi-approbateur.

   - Sacha, j’ai besoin de toi pour aller bien. Vraiment besoin de toi. J’ai besoin de me faire électrocuter à longueur de journée pour avoir une chance de sauver qui que ce soit.

   - Dans mon corps aussi il y a une tornade en ce moment même… Et tu as de la chance que j’aie été couchée ces derniers jours, ça a limité les opportunités de te sauter dessus.

   Je ne retiens pas mon rire et la résonnance du sien en réponse provoque un feu d’artifice en moi. Je me rapproche encore et plante mes yeux dans les siens.

   - Je peux t’embrasser sans que tu me mettes une gifle ? Même si tu m’as clairement dit de ne jamais le refaire…

   - Je ne parlais pas de m’embrasser, je parlais de me prendre par surprise comme tu l’as fait. Je ne m’y attendais pas. Tu m’as prise au dépourvu et je n’avais jamais ressenti avant ce que tu as déclenché en moi en m’embrassant.

   Mon cœur s’affole. Chaque mot est une décharge d’énergie qui se répand dans toutes les cellules de mon corps.

   - Mais aujourd’hui je suis prête.

   Elle pose ses lèvres sur les miennes juste un instant et plante de nouveau ses yeux dans les miens.

   - Et moi aussi, je t’aime bien, Yi.

   Elle se rappelle de tout. Je n’ai pas le temps de lui demander confirmation. Elle m’embrasse, pour de vrai cette fois.  

   Heureusement qu’il n’y a pas l’électricité sous cette tente, on aurait tout fait sauter.

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Eryn
Posté le 21/08/2020
Haha ! bon j'aime bien cette conversation entre Sacha et Yi, c'était inattendu que ça tombe maintenant, en même temps il était temps... Et ces histoires de lois, je n'y avais pas pensé, mais c'est vrai que si ça empêche deux membres de l'Assemblée d'être ensemble juste pour une histoire de descendance et de transmission des pouvoirs, c'est un peu bête... Bon sans ça les plans de secours pour ce pauvre Alex avancent lentement... Je m'attends à ce qu'ils pigent qu'ils peuvent lui envoyer de l'énergie et qu'il parvienne à faire sauter les murs de sa cellule, mais qu'est-ce qui l'attend derrière ? Est ce que les autres vont réussir à le rejoindre pour l'aider ?
Renarde
Posté le 12/08/2020
Coucou Schumiorange,

Je fonds totalement, là ! Yi et Sacha sont tellement adorables et je rejoins Annececile, c'est très bien amené et très cohérent avec les deux personnages.

Quant à toutes ces interdictions, je me pose les mêmes questions (décidément !). Est-ce des règles à la noix qu'ils peuvent transgresser sans autre, ou est-ce que le retour de bâton ne sera pas vraiment méchant ? J'aurais également tendance à passer outre, mais on n'est pas dans un monde standard avec des règles standards. Tu peux aussi bien partir dans une direction que dans l'autre, et je me demande vraiment où tu vas nous emmener...
annececile
Posté le 05/08/2020
J'aime beaucoup ce chapitre, et je trouve ce qui se passe entre Yi et Sacha bien amene, alors que c'est tres "casse-gueule" ce genre de developpement. J'apprecie que les uns et les autres veulent secouer le joug des regles qui limitent leur liberte, en meme temps, je me demande bien sur s'il n'y a pas une bonne raison derriere qui va leur faire regretter cette rebellion.
Et c'est bien que ce soit Sacha qui prenne l'initiative de ce rapprochement avec Yi, de cette facon franche et ouverte, sans brusquerie mais sans les minauderies qu'on voit parfois surgir dans ce genre de dialogues. Bravo! Maintenant, evidemment, j'attends la suite avec impatience! :-)
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