Chapitre 50 : Au choix

Par Kieren
Notes de l’auteur : Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien malgré le climat pas super amical du moment. Pour l'instant on est encore vivant, alors continuons de nous épauler les uns les autres, vous êtes tous chouettes de toutes façons.
Des bisous.

« Je crois que nous devrions inviter des gens pour manger ce gâteau. » dis- je en touillant la pâte dans un grand saladier. La substance ne pouvait être plus noire, et elle brillait quand on éteignait les lumières.

« Quelle bonne idée Vieil Homme ! » lâcha la Gamine sur un ton sarcastique. « J'apprécie l'idée que nous servions, moi et mon frère, de créatures que l'on va voir dans une saloperie de zoo. ''Oh les enfants, regardez : c'est la fille, elle a une crinière et mange ces repas crus, quelle sauvage ! Et là ! Et là ! Le garçon qui peut pas parler ! Jetons leur de la nourriture, ils la mangeront sûrement.'' Quelle grande et merveilleuse idée ! »

« Je sais qu'il y aura de ça, Gamine. Après tout, nous sommes dans un village isolé, les nouvelles vont vites, surtout quand quelque chose de surprenant arrive. Il y avait aussi foule à la porte de Théo le soir où ton frère s'est réveillé. Quoi qu'il en soit je ne comptais pas inviter le village en entier. Je pensais principalement à Théo et à Riton. D'autant plus qu'il faut que tu remercies Théo de t'avoir sauver la vie, et que tu t'excuses de l'avoir, juste, menacé de mort par éviscération, nom de Dieu ! »

« Personne ne s'approche de mon frère, personne ! »

« Et pourquoi je pourrais le faire alors ? »

« Parce que c'est vous. Vous lui avez sauvé la vie et il vous apprécie. »

« Théo t'a sauvé la vie. »

« Ma vie... On en parlera plus tard. »

« Je pense que ton frère serait ravie de revoir celui qui a sauvé la vie de sa sœur. »

« ... »

« … Tu ne lui as pas dit, évidemment. »

« Pourquoi le devrais-je ? Je dois être forte pour lui. S'il apprend que je ne peux pas prendre soin de moi, comment pourra t-il avoir confiance en moi ? »

« Il apprendra que tu es humaine et que tu n'es pas parfaite. Et il apprendra aussi que personne n'est parfait. Y compris lui, et il reprendra confiance en lui. »

« Pourquoi tu dis ça ? » dit-elle sur un ton menaçant.

« Parce qu'il doit l'apprendre à un moment ou à un autre. Qu'il arrête de te glorifier et qu'il puisse parler avec les autres personnes sans toi. »

« Il est muet, vieux sénile ! »

« On parle très bien sans mot. Moi, ce dont je me souviens, c'est la terreur qu'il avait sur son visage le jour où il nous a vu Théo et moi. Il a peur des humains, et ça ce n'est pas naturel. »

« Vous ne savez rien de notre passé ! »

« Je le saurai un jour, tu finiras par me le dire. Mais c'est vrai, je ne connais absolument pas les épreuves que vous avez dû traverser. Mais j'en ai traversé moi-même des pas très sympathiques. Lors de certains, j'étais seul ; et lors d'autres, j'étais accompagné. On s'en sort bien mieux quand on est accompagné. Tu ne seras pas toujours là pour lui et il ne sera pas toujours là pour toi.

Vous. Devez. Vous ouvrir au monde. »

« … Vous dites ça pour vous débarrasser de nous ? »

« Regarde moi bien Gamine, regarde moi bien. Qu'est ce que tu vois ? »

« … Un vieux croûton. »

« Absolument ! Je suis : vieux ! Je finirai par mourir un jour Gamine. Peut être demain. Et vous deux, dans ce cas là ? Vous faites quoi ? Vous jouez les mijaurées avec du : ''Oh non ! On est à nouveau tout seul. Mais on va pas voir les autres humains parce qu'ils sont trop sales ! Retournons dans la forêt et choppons le tétanos avec nos amies les ronces.'' » Elle me trucidait du regard à ce moment là. « Quoi ? Je dis pas la vérité ? Ose me mentir, ne serait ce qu'une seconde.... »

« … Donc nous inviterons l'Homme Noir et le Gros, mais le dernier n'a pas intérêt à être mielleux comme la dernière fois ! »

« Désolé Gamine, on ne contrôle pas Riton. Et puis je pensais à quelqu'un d'autre aussi. »

« Ah oui ? Vous avez d'autres humains dans votre poche ? »

« Je pensais à Billy, un garçon d'à peu près ton âge. Un brave gosse. Et une forte tête. Tu devrais ben t'entendre avec lui... Ou alors vous vous massacrerez, au choix. »


 

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